Pâques 25 Avril 1944
« Edouard Cercueil participe à cette opération Il réceptionne prés de deux tonnes d’armes qui seront cachées dans la ferme de Mr Gaucher
Les deux agents parachutés ( Tracteur et Sarcloir ) trouvent asile au 30 Rue Saint Martin au troisiéme étage de la maison d’habitation
Quelques jours plus tard Maurice Cercueil venait livrer du lait à l’épicerie Jouy place du Parquet et passait réguliérement chez son frére boire le café
Ce jour la descendant la grande rue , il voit deux allemands sur chaque trottoir , écouteurs aux oreilles .
Il arrive tres vite à Saint Martin et demande « Tu n’as rien içi ? «
Edouard répond « Si «
Aussitôt
mon pére monte au premier et demanda aux agents s’ils avaient des
problémes . Les agents racontérent qu’ils étaient en train d’émettre
vers l’Angleterre et qu’ils avaient été captés par un avion allemand .
Bien qu’ils aient coupé leur émission l’avion survola )plusieurs fois le
secteur
Un
cheval fut attelé dans la minute à un tombereau ,les agents cachés sous
les couvertures montérent dans le tombereau avec le matériel recouvert
de paille Ils furent emmenés dans la campagne de Champ Gérard qui était
trés boisée à l’époque
Bien
que n’ayant rien trouvé les allemands arrétérent une dizaine de
personnes qui habitaient dans le secteur répéré ; Aprés interrogation
elles furent relâchées . L’occupant ne trouva jamais l’emplacement de
l’emetteur Pourtant les personnes arrêtées habitaient à 200 métres du 30
ue Saint Martin
Note « histoire
de la resistance en France « tome ‘4 octobre 43 à mai 44
octobre Les deux « saboteurs « largués sur Aurore se nommaient R ené
Carrel ( S arcloir ) et Tracteur noms de code adoptés par le BOA pour
ce type de mission
Dans
ce chapitre on note la proportion inhabituelle d’agents parachutés à l
occasion de ces diverses operations cela s’explique de toute évidence
par l’imminence du débarquement
14 agents ont été parachutés ce seul mois d’avril
Arrestation de Gravel Marcel ouvrier agricole à Saint Léonard des parcs ( canton de Courtomer ) Déporté pour parachutages et transport d’armes
Libéré le 2 Mai 1945 à Neustadt petit port sur la Baltique ( commando de Neuengamme )
Avril 1944 La ferme de l » hopital ( suite témoignage Bernard Cercueil )
« Un
parachute ne s’est pas ouvert . Le container s’est retrouvé alors qu’il
fait jour mais il est enfonçé dans le sol . Il faut faire vite pour en
retirer les armes et ne pas être vus
Le parachute et le container vide restés sur le terrain seront récupérés par Mr Lelibou qui les camoufle rapidement
En attendant leur transport à la « Maison Verte « les deux tonnes d’armes sont stockées chez Edouard Cercueil sous
sept rangs de paille dans le hangar de la ferme ( 30 rue Saint Martin)
C’est alors que les allemands décident de venir chercher de la paille et
concasser des biscuits de soldat . Ils sont quatorze
Edouard Cercueil voyant
le tas de paille baisser rentre chez lui , prend deux revolvers ,les
met dans sa ceinture et dit à sa femme Madeleine « Si tu entends péter ,
fais ce que tu peux « puis retourne sous le hangar
Ne sachant que faire elle monta au grenier pour prier
Edouard Cercueil demande
au sous officier s’ils avaient bientôt fini de prendre de la paille car
lui aussi en avait besoin .Les allemands arrêrent leur chargement il ne
restait que deux rangs au dessus des munitions . Ouf l’alerte avait
été chaude ....
Vers la fin d’avril 1944 les parachutes devenant encombrants il fut déçidé de les brûler rue Saint Martin . Maurice Cercueil avait une vachére à pneus et une jument qui n’était pas ferrée rassemble les parachutes dans la vachére . Il installe sa femme et les enfants sur le chargement sur la vachére et c’est ainsi que vers midi le chargement transita de Sevilly à la rue Saint Martin sans probléme Apres avoir mangé Maurice rentre traquillement avec sa famille à Sevilly
Le lendemain à l’aube Edouard brûla tranquillement les soixante parachutes . Vers sept heures du matin René Bothet arriva
pour prendre son travail à la ferme et fut surpris de trouver les
portes fermées à clé . Connaissant bien les lieux , il sauta par
dessus une ancienne barriére pour entrer dans la cour et soigna les
chevaux .Voyant le feu qui finissait de se consumer il prit une fourche
et secoua les cendres . il ramassa les boucles qui s’y trouvaient et
les suspendit dans l’écurie pensat pouvoir les utilisrer plus tard . En
arrivant dand la cuisisne il fut vivement interpellé par mon pére qui
lui demanda « Par où es tu rentré ? «
Aprés explication il lui fut ordonné de jeter ces boucles dans la riviére et surtout de ne parler à personne
En
fait il faut comprendre les techniques de repérage allemands pour
mesurer les risques pris par les operateurs radio surnommés « pianistes
«
Quelques minutes avant l'heure du rendez vous avec
Londres,l'opérateur arrive sur les lieux de l'émission.
Un ou plusieurs guetteurs extérieurs sont en place.
Au moment prévu pour le contact l'opérateur lance son
indicatif d'appel 5 ou 6 fois.Dés que la centrale de
Londres le reçoit,elle confirme en lançant son propre
indicatif.La transmission des données peut alors commencer.
Les signaux morse crépitent alors.Par sécurité ,le quartz
est changé régulièrement pour tromper le gonio allemand
qui surveille.La centrale confirme la bonne réalisation
du transfert par l'abrévation FB(fine business).
Aprés cette opération vitale pour les Forces de Libération
il faut tout cacher,détruire les messages transmis.Ces
liaisons étaient le seul moyen de transmettre de
l'information sur Londres quant à la situation des forces
ennemies en France.
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