samedi 30 mai 2015

le jardin de LA NUEVE a la mairie de Paris




 passage a sées de la 2 eme  DB

la  Nueve   se distingue au milieu de la 2eme DB
voir le lien suivant

Et ces tanks ?  Ce sont eux ? Oui, ce sont eux. Ce sont des Espagnols.Toute la colonie espagnole présente dans les lieux depuis 1936 est là pour les accueillir sur notre grande place laP place du Parquet.Je vois toutefois le drapeau tricolore. sur l’un des chars

Partant du  tchad nous font ils savoir Ce sont eux qui, après avoir traversé l’Afrique,.se distinguent au milieu de la 2eme DB

Les tanks portent des noms évocateurs : “Guadalajara”, "Ebro" "Guernica" “Teruel”,  etc...                   
 


 La  division Leclerc rattachée à la 3 eme armée du  general Patton  débarquée à Utah  beach   le 1er Aout  est   composée de..5000 français et maghrebins ..... et  de 130 espagnols
antifranquistes

Le haut commandement finit par insister : Paris doit être libéré par des Français. Les Américains permettent ainsi aux combattants de la 2e DB de se distinguer en devenant les premiers libérateurs de la capitale

Les conducteurs de  chars montrent leur joie


Ref à  "carnet de route d un croisé de la France libre"




A la fin de la nuit une patrouille de chars légers et de half tracks emmenée par le général en personne avait  occupé sans coup férir  les ponts sur la sarthe à Alençon

A 10  heures nous sommes a Alençon   nouveaux ordres   destination  Sées ?  Par  Semallé ,Larré  Bursard   Neauphe

 LA Nueve s est forgée une personnalité originale le seul bataillon  où l 'espagnol est communément parlé

A la tête de ce bataillon un chef qui sort de l’ordinaire le commandant Putz  français C’ est un guerrier ;."..les espagnols ,?  A l’expérience je constatais rapidement qu’il  étaient a la fois difficiles et faciles a commander


La plupart avaient combattu dans les rangs de l’armée  réguliére républicaine ou dans les milices  populaires pendant la guerre 
d Espagne Forts divers il y avait  parmi eux des communistes ,des anarchistes ,des socialistes et des républicains modérés .( on remarque sur l'avant  du char léger "le moustique " la photo de Staline)


La plupart des espagnols s étaient engagés sous des identités d’emprunt ce qui ne facilitait pas les opèrations d etat civil   Ils redoutaient des représailles contre les familles restées en Espagne Ils n’avaient pas l’esprit militaire mais ils étaient de magnifiques soldats ,des guerriers courageux et expérimentés difficiles à commander mais ayant épousé notre cause


Tels étaient les  hommes de la Nueve, ils n'étaient pas des saints  ils étaient tout simplement des hommes mais au sens plein et noble du terme

Désireux de baptiser leurs  chars ils avaient choisi des noms de lieux   en  Espagne ,nom de provinces, de villes ,de batailles  Madrid  , Estramadura ,Santander ,Teruel   ,Ebro etc ...

la 2 eme DB accueillie par  la colonie espagnole  "sagienne "lE CHAR  LE MOUSTIQUE " place  du Parquet
extrait rapport 2 eme DB

« Nous entrons à Sées à13 Heures   un instant d arrêt sur la place principale(la place du Parquet l'accueil de la population est délirant  ensuite nous fonçons sur Saint  Christophe le jajolet et a la nuit tombante  Ecouché    Là ce fut un carnage...! les panther allemands avec leur fort blindage surclassent  nos sherman a l’entrée 
d Ecouché un des chars de la division le "Massaoua" est mis hors de combat   ( ce char est toujours à Ecouché il  a été érigé en monument par les soins de la municipalité à l’endroit même où il a été touché )
1er janvier 1945, le capitaine Dronne  rend hommage  à la compagnie espagnole dans une lettre :

« Les Espagnols se sont remarquablement battus. Ils sont délicats à commander mais ils ont énormément de courage et une grande expérience du combat. Certains traversent une crise morale nette due aux pertes subies et surtout aux événements d'Espagne. »
 
La 2e DB est relevée fin février pour cinquante jours de repos, dans la région de Chateauroux. Fin avril, elle reprend les combats jusqu'à la prise, le 5 mai, du « Nid d aigle , à Berchtesgaden. À ce moment, les pertes de la 9e compagnie s'élevaient à 35 morts et 97 blessés. Il ne restait plus que 16 Espagnols actifs dans la Nueve, beaucoup ayant été affectés à d'autres unités de l'armée française. À la fin de la guerre, quelques-uns suivirent Leclerc en Indochine, certains partirent avec des véhicules blindés en direction de l'Espagne franquiste, tandis que d'autres retournaient à la vie civile en acceptant la nationalité française qui leur était proposée pour avoir combattu au sein des troupes françaises.


Postérité et hommages

Le rôle de ces Espagnols tombe rapidement dans l'oubli. Aujourd'hui, rares sont les soldats de la Nueve encore vivants, mais leur part dans la Libération de la France, et surtout de Paris, est reconsidérée.


samedi 16 mai 2015

Le temps des parachutages dans l 'Orne


  21 au 22 Septembre 1943 " Noémie a un bouquet de violettes"

C 'est le temps où dans la campagne ,nous interrogeons les aboiements de chiens au fond de la nuit ,le temps où les parachutes multicolores ,chargés d armes et de cigarettes ,tombent du ciel dans la lueur des feux des clairiéres .... 
 André Malraux















Une nuit sur le terrain "lapin " ( Mortrée )nuit du 21 au 22 Septembre 1943
Extrait   Archives Orne . Echec L' équipe  a quitté  le  terrain à 3 heures  L avion est passé à "3 Heures  45  Etaient présents Victor Chevreuil   chef de  terrain 
son équipe  Clouet  des perruches ,jean pierre alias joel ,ou Galilée 1 chef régional BOA  
 Brigitte Friang sa secrétaire ou " Galilée"



André Gros    alias Grandvallet ou " mon minet " 
Albert Terrier d Alençon alias "monsieur jules "
René Croiset de Mortagne alias " janvier "
Auguste Briand alias"petit maurice "

Récit  par  Brigitte Friang présente sur le terrain en attente de  l'avion anglais " regarde toi  qui meurs"  Paris Plon 1978

Brigitte friang secrétaire de Clouet des perruches
" Nous avions attendu  le lever du jour .Nous étions glaçés .mornes aussi .  L'opération avait raté .Au reste les équipes de réception craignaient ma présence comme la peste  il,me suffisait 
d 'apparaitre afin de participer à un parachutage et l'opération 'échouait   En place sur le terrain lapin depuis 11 heures du soir nous avions attendu l'avion anglais qui devait venir nous parachuter des armes La phrase était passée deux fois dans la  journée  à la BBC   Les opérations s effectuaient en période de lune dont la clarté était indispensable pour le repérage  des terrains par les avions et des containers par les receveurs
  Aussi nos plannings  s 'organisaient en lune,et nous appelions nous les gens de la lune trés contents de notre jeu de mots
 
Vers une heure  du matin  dans le ciel gris  de lune nous avions repéré un lointain bruit de moteur d avion .L'appareil semblait chercher .Nous avions allumé le balisage  c était un L formé de trois lampes torches  la lettre indiquait le sen du largage en fonction du vent et de la forme du terrain  dans le micro du s phone Jean François ( Clouet des Perruches )s 'était employé à attirer lavion dans le faisceau 
 de son appareil ...here france calling ,france calling   nous étions sortis du couvert des arbres ;la haute silhouette de Clouet se découpait dans le ciel .Cette voix qui eut pu être britannique tant l'accent était parfait,résonnait  étrangement dans le silence de la nuit normande,  l'immobilité des hommes et des choses que soulignait le bourdonnement vague de l'avion .Néanmoins dans les fourrés tout autour du terrain on eut pu entendre les coeurs battre 
battre d'émotion,D'espoir. 
Venu d' Angleterre pour larguer ses passagers et ses cylindres métalliques de matériel l'avion symbolisait la réussite d efforts de centaines d hommes et de femmes qui risquaient toutes les minutes leur vie pour cela des parachutes se balançant dans le clair de lune .Le triomphe sur l'occupant .Sur la mort...
Les coeurs battaient de tendresse aussi .Dans l'univers presque uniformément hostile ,toujours dangereux ,où nous vivions .Londres je l'ai dit représentait la maison ,le refuge 
De Londres nous parvenaient certes les ordres mais aussi tous les éléments  indispensables à notre survie c était la mére . et l,avion le cordon ombellical qui nous alimentait tant  moralement que matériellement 

Plus que les télégrammes transmis par les ondes impalpables , 
l'avion était la démonstration sensible que ,petits groupe d 'êtres isolés dans la nuit de l'occupation qui recouvrait l'Europe  nous constituions  un souci pour ceux  qui de Londres tiraient les ficelles de notre action 
Le bombardier aux flancs  bourrés  était l affirmation  que nous n'étions pas abandonnés dans notre monde d arrestations,de fusillades , de tortures   l'assurance  aussi que  les risques que nous  prenions nétaient pas vains que nous étions bien des rouages de l'énorme machine de résistance dont le cerveau moteur siégeait au delà de la mort quotidienne et obsédante
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Le bruit des moteurs s 'était rapproché   la masse noire s 'était profilée  dans le ciel gris   nous avions  rallumé les lampes ,passé en morse la lettre de reconnaissance du terrain   l'avion était là  ça y était   Nous avions tous tremblé de joie



L'appareil s  était éloigné il ne nous avait pas encore repéré    peut être était il gêné par  la luminosité de la lune pour distinguer nos maigres torches   .IL allait revenir

C 'était déjà arrivé qu un avion ne vint pas au rendez vous   . Mauvais temps sur les côtes anglaises  . Touché par la flak en pénétrant sur le territoire français  . Ou abattu.Mais de l'avoir vu à le palper   c 'était bien plus pénible !
Pourtant ce qui était plus pénible encore c 'était l'impression de solitude ,
d 'abandon   la solitude
 s appesantissait toujours à la fin d'une opération même réussie   
les hommes se retrouvaient livré à eux même confrontés avec  la réalité _  la Gestapo_dans la nuit  vide une fois le messager de Londres disparu
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La  brume lentement  nous avait enveloppés .C était la lune de Novembre


Extrait du Récit  de  Brigitte Friang présente sur le terrain en attente de  l'avion anglais " regarde toi  qui meurs" 







jeudi 14 mai 2015

le crash d un B17 et le tombeau de napoléon

The golden dome - Paris, Ile-de-France







Le crash d'un B17 et…. Le tombeau de Napoléon

Extrait de l'ouvrage de Hugh Verity  "We landed by moonlight " 
Hugh Verity ami de la famille avait identifié les noms de 
l équipage du withley abattu à sees "la potence"
Il  témoigne
«  Bien que  cette information sorte du  programme ,cela vous amusera d apprendre que l 'aviateur ramassé par Primrose  ( 18  19 Octobre )   1943 s'appelait Joseph Cornwall qu il s 'était caché quelque temps dans  le dôme de la " chapelle  des invalides" à Paris

«  Cette  histoire assure Hugh Verity(nota ) m' a été racontée hier par la veuve du   gardien des invalides MmeMorin ( je suppose  aprés la libération )

 Mme Morin et sa fille ,  revenues  d'un camp de concentration vivent encore aux invalides où elles ont caché prés  de 60 aviateurs, évidemment pas tous à la  fois   Elle déclare, à juste titre que la fouille du dôme est une tâche impossible Bien qu'ayant  été  arrêtées  elles sont encore en possession de leurs documents ;;;et des photos de leurs hôtes ,tous leurs papiers ayant été conservés  Elles  ont même quelques photos plutôt drôles prises du sommet du dôme mais se  plaignent de l'habitude déplorable des aviateurs de jeter du gravier ou des pierres sur la tête des  allemands   
Mme Morin parle d un américain  qui "  disparut  "   des invalides aprés avoir détecté  l  endroit où elle  gardait la clé de la grille principale
 Quand  la  famille s'éveilla  elle s inquiéta en découvrant que son hôte avait disparu .Un peu plus tard il se présenta avec une "fille de joie patriote "qui expliqua «   comme il me quittait ce matin j'ai compris qu il s'était perdu et bien qu'il ne parlait pas français j ai cru comprendre qu'il habitait avec ...Napoléon "
 je l'ai alors ramené de Montparnasse et.... le voici « 
Une histoire  peu convenable  mais je gage quelle vous divertira "
Hugh Verity

Récemment  en ce qui me concerne   je prenais  connaissance du  rapport 
d évasion de joseph  Cornwall ( nom  cité par Hugh  Verity )qui nous raconte dans son témoignage  comment  il fut abattu et  l'un des  rares  survivants du crash
 On trouve sa  présence dans le livre document de Hugh Verity où il fut  rapatrié le17  18octobre 1943 sur Lysander  à Cottainville ( nord d 'Orléans )dans le cadre d une "opération primrose" avec deux autres passagers
Tombeau de  Napoléon 



extraits résumés du discours de Lionel jospin premier ministre
"Réunis à l'Hôtel des Invalides, où se reflètent tant de pages de l'histoire de la France, chacun de nous ressent une émotion particulière à l'inauguration de la plaque en hommage à Georges Morin , désormais apposée sur un des murs des locaux rénovés de l'Office National des Anciens Combattants. 
Monsieur le Fonctionnaire de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, Georges Morin travaillait ici. Il y vivait également, avec sa famille, dans un pavillon aujourd'hui disparu. Vétéran et victime de la Première Guerre mondiale -il fut blessé aux yeux-, il est distingué pour son courage par une médaille militaire et par la Croix de guerre. Au lendemain de " l'étrange défaite ", il refuse la honte de la capitulation et s'engage, dès novembre 1941, dans le réseau " Action Vengeance de la France Combattante ". Agent de renseignements, il réceptionne des postes de radio clandestins, distribue la presse résistante, assure la cache et le transport d'armes. Il place cet Hôtel des Invalides au centre d'une filière d'évasion de jeunes aviateurs anglais, américains et canadiens. Plus de cent trente aviateurs sauvés par les Résistants, après que leur appareil eut été abattu dans le ciel de France, ont ainsi été hébergés ici même, entre 1942 et 1944, avant d'être rapatriés vers l'Angleterre, par l'Espagne ou la Bretagne, munis de faux papiers.
Le Lysander 
Pour Georges Morin , pour son épouse -affectueusement surnommée " Mammy Rabbit " par les aviateurs qu'elle cachait- et pour vous-même, Madame, qui êtes sa fille, chaque jour rapprochait notre pays de la Libération. Pourtant cette libération tant attendue, Georges Morin ne la verra pas. Le 5 juillet 1944, moins de deux mois avant l'insurrection du Comité Parisien de Libération et l'entrée de la 2ème Division blindée dans Paris, vous êtes tous les trois arrêtés par la Gestapo. Torturé, Georges Morin est déporté à Buchenwald puis à Dora-Ellrich où il meurt le 26 décembre 1944. Denise Morin, votre mère, et vous-même êtes déportées à Ravensbrück d'où vous êtes, toutes deux, revenues."



Nota ;Hugh Verity l'un des pilotes les plus rompus à ces vols  risqués de nuit entre la Grande Bretagne et la France; En fin de soirée ,sans moyens de navigations complexes ,au dessus des zones ennemies ,sans lumiére a bord ,les atterrissages clandestins avaient lieu sur les champs noyés  de brume éclairés ,par une lune plus ou moins brillante
Le rôle des pilotes consistait à déposer en terre ennemie des dossiers secrets ou a y  recueillir des agents  , indispensables sources de renseignements pour les états  - majors alliés De nombreuses personnalités liées à la résistance  et des aviateurs abattus  en métropole furent conduits ainsi vers la Grande Bretagne dernier bastion de l'Europe occupée .Ce fut  les cas de joseph  Cornwall parmi tant d autres ....



Comment Cornwall est il parvenu aux invalides ?
Je fais reference  au site de l’afees pour reconstituer  l’histoire simplifiée  de son évasion  . ;

Cornwall fut donc l’un des rescapés  du crash de son B17  abattu dans la région d Evreux le 14 juillet 1943  et en mission sur le Bourget

Le bombardier est alors attaqué par une nuée de chasseurs allemands stationnés à la base d 'Evreux

le B 17 ou forteresse  volante
Blessé  il saute à proximité d un bois et lors de son évasion et sa rencontre fortuite avec une jeune fille prête à tout pour l aider  il est pris en charge par un réseau de résistance qui le conduit clandestinement aux invalides où la famille Morin exerce  là son activité clandestine d 'aide aux aviateurs alliés évadés



Trois mois passent .. et après un contact clandestin avec Londres il est pris en charge par un Lysander piloté par Hugh verity chef de l'escadrille a qui il confie son odyssée et les détails de  son séjour aux invalides  aidé et protégé  par la famille Morin