Radio Londres 1940 1944 La BBC ouvre ses ondes à la résistance
L'occupation allemande de la France pendant la Seconde Guerre mondiale, souvent nommée simplement l'Occupation, commence avec l'armistice du 22 juin 1940 et s'achève avec la libération progressive du territoire à partir de juin-août 1944 en France continentale, le tout précédé par le débarquement des Alliés en Afrique du Nord française(Maroc et Algérie) en novembre 1942.
, Le pays se alors trouve inféodé à l'Allemagne nazie. Comme tous les pays occupés, la France fait l'objet d'un pillage économique, humain, financier et même territorial (annexion de facto de l'Alsace-Moselle). Le régime de Vichy, qui s'oriente rapidement vers une politique de collaboration, soutient la politique de lutte contre la Résistance et mène de manière autonome la persécution des Juifs, puis contribue à leur déportation en Allemagne et en Pologne. Cette situation de soumission s'accentue lorsque, en novembre 1942, la zone sud est occupée, à la suite du débarquement des Alliés en Afrique du Nord française (Maroc et Algérie).
La vie en France sous l'occupation allemande se caractérise par la pénurie et par la répression.mais aussi par une réaction
Une amertume tenace en découvrant l’emblême de l’ennemi d’hier , flotter au vent en haut de l’escalier de la mairiE
Ce jour je regrette de ne pouvoir utiliser le vieux kodak familial ….par sécurité ! , les" souris grises "( employées administratives allemandes )affairées et hautaines se précipitent dans les escaliers de marbre de la mairie nous ignorant totalement.Plus moyen d entrer dans la bibliothèque !et je crois savoir que le bibliothécaire Monsieur G..... instituteur a l école communale ne peut exercer sa fonction habituelle de conseiller pour les jeunes que nous sommes ...
Notre seule distraction la relève de la garde ... une guérite est installée entre le café Ferté et le marchand de primeurs espagnol Bujosa Avec mon ami Achille nous imitons le pas de l'oie mais nos facéties irritent notre garde champêtre
Sées est alors une Orstkommandantur
Le mot désigne à la fois les services de commandement, le bâtiment où ils sont regroupés et le territoire concerné. Au cours des deux guerres mondiales , la Kommandantur était un commandement militaire local, chargé de l'administration du territoire qu'elle occupait
Dans le cas présent la kommandantur est située à Alençon rue ...
Je réalisais que seule la radio anglaise avait laissé une marque indélébile de notre vie de tous les jours durant l occupation
Combien de fois suis je passé devant ce vieux poste de TSF de couleur marron ,Des milliers de fois je l avais connu là, au méme endroit et au gré de mes pérégrinations dans cette maison familiale
En fait la BBC que nous écoutions passionnément était à l origine d une véritable résistance , celle de la population civile face à l occupant
Ainsi de 1940 à 1944 dans les programmes diffusés en clair une équipe de français à Londres s' adressait quotidiennement à ses compatriotes non seulement avec l espoir de les faire patienter mais en leur apportant une source d informations libres et authentiques
Mais aussi pour les convier à résister et pourquoi pas à soutenir les alliés dans
l 'affrontement ultime
La
radio devint alors une véritable arme de guerre et l 'arme de guerre
majeure de nos alliés
on sait au moins que l Angleterre est toujours pleine de ressources C est comme la petite lueur de la lucarne dans la cellule d un prisonnier
c est de ce coté là que viendra un jour la lumiére
on sait au moins que l Angleterre est toujours pleine de ressources C est comme la petite lueur de la lucarne dans la cellule d un prisonnier
c est de ce coté là que viendra un jour la lumiére
C ETAIT l oeuvre de Churchill.... le soe rappelons son rôle
Le soe est un organisme majeur qui devait frapper en territoire ennemi vite et fort Ses opérations devaient être caractérisées par la soudaineté la ruse et la souplesse et frapper l ennemi aux défauts de sa cuirasse
En juin 1940 LA BBC ouvre ses ondes aux français et aux premiers résistants qui ont fui l' occupation allemande
Radio Londres est née et va devenir le rendez vous quotidien des Français pendant 4 ans
De Jeunes chroniqueurs ( jacques Duchesne , jean Oberlé , Pierre Bourdan ,Maurice Schumann et Pierre Dac insufflent
un ton nouveau sur l 'antenne et inventent la radio de proximité
Bulletins de Pierre Dac
Pierre Dac qui attaquait déjà Adolf Hitler et Joseph Goebbels dans son journal L'Os à moelle, commence à écouter les émissions françaises de la BBC à partir de 1937 Quand il entend l'appel du 18 Juin, il décide de rejoindre le général de Gaulle à Londres Lorsque les Allemands arrivent à Paris, il s'enfuit à Toulouse en zone libre et écoute Les français parlent aux français tous les soirs Son ami René Lefèvre lui suggère en décembre 1940 de rejoindre l'équipe de l'émission. En 1941, alors que la BBC examine sa candidature, il décide d'y aller sans attendre la réponse. Arrêté à Barcelone puis emprisonné, il n'arrive à destination qu'en 1943 et lit son premier texte le 30 octobreSa première intervention est plébiscitée par les auditeurs français contents de l'entendre à nouveau. Il prépare alors de nouveaux textes en écoutant les radios sous contrôle allemand pour se moquer des mauvaises stratégies et des défaites de l'ennemi. Il écrit aussi des textes et des chansons pour motiver la France contre l'envahisseur, avec par exemple ce quatrain sur l'air de Savez-vous planter les choux
Les agents sont des brav'gens Quand ils aident, quand ils aident Les agents sont des brav'gens Quand ils aident les résistants
La véritable Radio Paris, l'une des meilleures radios de France émet jusqu'au 17 juin 1940. L'occupant allemand, qui en a réquisitionné les locaux et le matériel, va usurper ce nom pour en faire, en zone occupée, l'outil principal de sa propagande, dès le 18 juillet 1940. Disposant de moyens financiers importants, cette radio allemande en langue française recrute de nombreux journalistes collaborationnistes et antisémites.
Messages personnels sketches , chansons , blagues et publicités S'ouvre alors une guerre redoutable entre radio PARIS et radio Vichy
Preuve de son succès les allemands réagissent et confisquent les postes de TSF.. l écoute devient donc clandestine et risquée
Réfugiés à Bursard depuis le débarquement du 6 juin 44nous cohabitions à la mairie avec une compagnie de la Luftwaffe ;qui avait pris
l initiative d installer ses batteries à Bois Roussel et dans les champs environnants Réfugiés dans le grenier nous dormions avec mon frére parmi tous les postes de TSF rapportés par les habitants de Bursard suite à la réquisition du commandement allemand local
les Poste de TSF seront récupérés par les habitants après la Libération Dans le cas présent nous avions été obligés de fabriquer un poste à galéne et de brancher notre antenne sur un fil extérieur
Le problème avait été de trouver une galène chez l électricien Ipcar Place du parquet aprés multiple péripéties en cours de route
Péripéties dues à la surveillance des routes par l 'aviation alliée et la menace d un convoi allemand servant de cible
Deux jours avant notre libération par la 2 eme DB les allemands firent sauter les batteries
les allemands ont fait sauter les batteries
Ces missions avaient pour nom « mission Harry « et les avions Halifax appartenant au 138 et 161eme squadron de la RAF etaient spécialement adaptés à ce type de mission
On conçoit la difficulté des pilotes et navigateurs à trouver ces points précis de nuit et feux éteints
Le danger résultant de différents facteurs , la DCA et la chasse allemande ,
Fin 1942 le SOE pouvait utiliser 2 escadrilles toujours basées à Tempsford, le 138 eme squadron composé alors d’une quinzaine de Halifax et le 161 eme squadron 5 Halifax six Lysander et un Hudson
Notre objectif pour aujourd hui où nous devons larguer nos containers c’est un territoire inconnu quelque part en France ( en l’occurrence un département situé à l’intérieur des terres …..l’Orne …) ou il nous faut parachuter de nuit des containers remplis d’ armes, munitions, et médicaments ; nous n’oublions pas le colis cadeau … composé de thé, café, et cigarettes …
Un simple coin de Normandie caché aux abords d’ une sombre foret mystérieuse qu il nous faut absolument trouver… quelles que soient les conditions climatiques, les radar et les danger du ciel marqués par la chasse allemande toujours aux aguets
Ces missions avaient pour nom « mission Harry « et les avions Halifax appartenant au 138 et 161eme squadron de la RAF etaient spécialement adaptés à ce type de mission
On conçoit la difficulté des pilotes et navigateurs à trouver ces points précis de nuit et feux éteints
Le danger résultant de différents facteurs , la DCA et la chasse allemande ,
Fin 1942 le SOE pouvait utiliser 2 escadrilles toujours basées à Tempsford, le 138 eme squadron composé alors d’une quinzaine de Halifax et le 161 eme squadron 5 Halifax six Lysander et un Hudson
Aurélie LUNEAU Pendant 5 années ils firent de la simple relation hertzienne un instrument de la guerre des ondes contre
l 'ennemi commun
l 'histoire des Français et de la BBC est celle d une liaison indéfectible nouée en temps de guerre une histoire unique entre un média et ses auditeurs en lutte contre la tyrannie nazie pour restaurer la liberté et la démocratie
les messages secrets de la Résistance Sagienne
Je ne fais que mettre en évidence un aspect souvent,méconnu du grand public sagien celui de la résistance locale dans notre région
Un ancien résistant sagien comme beaucoup d 'autres ne m 'avait t il pas rappelé " Bientot nous serons ignorés et la vie se chargera de nous faire oublier "
Ma premiére réaction avait été de lui répondre" Et bien non je profiterai de mes quelques moyens pour souligner votre action et rappeler la somme de courage et de volonté que vous avez déployée pour sauver l honneur de la France "
En effet j avais eu l occasion de discuter et de parler de cette période perturbée avec quelques anciens résistants pleins d' amertume devant
l 'oubli qui les menaçait
Rappelons les points essentiels propres à cette période
d 'occupation où la puissance germanique imposait sa domination sur toute l Europe
Dans le cadre de cette domination l’avion et la radio révolutionnaient les moyens d’action des belligérants de la seconde guerre mondiale ,imposant des changements fondamentaux à la nature ,au déroulement et aux formes de la lutte
.
PHOTOS INTERDITES Défilé place du Parquet juin 1940
On peut dire que la BBC réglait l’ existence de la plupart des français tout au moins pour ceux qui accordaient la plus grande confiance aux alliés en écoutant les nouvelles transmises par Robert Schumann , Jean Marin , Pierre Jourdan
.On commençait à ressentir une sorte de tressaillement aux premiers succès alliés qui commençaient à se dessiner
Pour nous simples habitants nous étions tous à l 'écoute passionnée des ondes de la BBC qui était devenue notre point de ralliement
Londres représentait notre but à tous et les français dans un rêve ne pensaient qu'à traverser la Manche par tous les moyens maritimes existants en dépit de la surveillance des bateaux côtiers allemands et de la Luftwaffe
Mers el kébir On désigne, par cette expression, l'attaque par la Marine britannique, du 3 juillet au 6 juillet 1940, soit une semaine avant la remise des pleins pouvoir au Maréchal Pétain, d'une escadre de la Marine nationale française mouillant dans le port militaire de Mers el-Kébir (golfe d'Oran, Algérie). Cette attaque a été précédée d'un ultimatum que l’amiral Somerville adressa au vice-amiral d'escadre Marcel Gensoul de livrer tous ses navires
ou de les saborder ou de les éloigner, avec un délai de six heures pour commencer à s'exécuter.
En 1940, la BBC ouvrait ses antennes à ceux qui refusaient la défaite.
Les forces diverses naissantes de la resistance et dispersées à travers le territoire et a l origine dénuées de moyens parvenaient à se structurer , s' unir et se renforcer progressivement au point de devenir par la suite un élément important au sein des armées alliées
Leur rôle sera enfin déterminant pour la libération du territoire et la présence de la France à la table des vainqueurs le 8 mai 1945
https://www.herodote.net/8_mai_1945-evenement-19450507.php6
mai 2016 ... La Seconde Guerre mondiale se termine
officiellement en Europe le 8 mai 1945, à 23h01 (heure
allemande), au lendemain de la capitulation sans condition de l'
Allemagne nazie, signée la veille à Reims. Elle laisse un bilan
sans équivalent dans l'Histoire avec plus de cinquante millions de
mort
Pour ce qui est de la lutte clandestine en ces premiers mois
d' occupation une évidence s’imposait : les conquêtes techniques constituaient des atouts aux effets incalculables .et il est bon de les rappeler
Incontestablement la résistance française devait son existence son organisation et son développement à quelques hommes qui avaient su concevoir et réaliser une liaison quasi permanente entre les instances de la défaite et de la discipline nouvelle imposée par
l' occupation allemande
LE SOE
Cest Winston Churchill
qui créa ce service au cours de
l 'été 1940 en
définissant ses objectifs « mettre le FEU a
L' EUROPE "
Cette aide ne pouvait être apportée que par une étroite collaboration entre le BOA (organisme de résistance local national clandestin situé en territoire occupé )et le SOE situé à Londres en utilisant la voie des air radio de la BBC
l aviation par l intermédiaire du BCRA organisme de la France libre )situé à Londres
La guerre des ondes s' engage
Ici Londres ! Les Français parlent aux Français… " En 1940, la BBC ouvre ses antennes à ceux qui refusent la défaite. Radio Londres est née et va devenir le lieu de rendez-vous quotidien des Français pendant quatre ans. De jeunes et talentueux chroniqueurs (Jacques Duchesne, Jean Oberlé, Pierre Bourdan, Jean Marin, Maurice Schumann, Pierre Dac…) insufflent un ton nouveau et inventent la radio de proximité
A l issue de la libération le_8 Janvier 1946 des voix célébres de la BBC parcoururent la ville de Gand en calèche et furent salués en héros de guerre
-
"Veuillez
écouter tout d'abord quelques messages personnels."
Ce 14 août 1944 en début de soirée, parmi les quelques mots
prononcés sur l'antenne française de la BBC, certains résonnent
tout particulièrement aux oreilles de la Résistance. "Nancy a
le torticolis", "le chasseur est affamé", "Gaby
va se coucher dans l'herbe"...
Au
total, une douzaine de messages codés annoncent pour le lendemain le
débarquement des forces alliées en Provence, dont le
70e anniversaire sera célébré à Toulon le 15 août par François
Hollande.
Environ 450.000 hommes, dont 250.000 Français (venus majoritairement
de l'armée d'Afrique) se lancent à l'assaut des défenses ennemies.
Deux semaines plus tard, Toulon puis Marseille sont libérées de
l'occupation allemande.
Stéphane
Hessel en a écrit beaucoup
Mais
tout a donc commencé par quelques messages codés, comme, deux mois
plus tôt, pour le débarquement de Normandie. Le 1er juin, 161
messages sont lancés pour mettre en alerte les réseaux de
résistance puis 200 autres sont diffusés le 5 juin pour demander le
passage à l'action. "Les deux plus célèbres, -les sanglots
longs des violons d’automne- suivi quatre jours plus tard de
-bercent mon cœur d'une langueur monotone- étaient destinés au
réseau de résistants Ventriloquist qui devait ainsi entamer le
sabotage de voies ferrées en Normandie et Bretagne", raconte
Aurélie Luneau, auteur de Radio
Londres 1940-1944 : les voix de la liberté (ed.
Perrin) et Je
vous écris de France : lettres inédites à la BBC, (ed.
l'Iconoclaste).
C'est
en effet grâce aux ondes de cette station que les messages codés
sont passés. "Le tout premier a été envoyé en septembre 1941
après que le colonel anglais Buckmaster a eu l'idée d'utiliser la
BBC pour entrer en contact avec la Résistance", précise
l'écrivain.
"Au
début, les textes reprennent le format des messages personnels qui
étaient adressés à leur famille par ceux qui avaient fui la
France", précise Michel Augeard ("Lisette va bien",
"Richard dit bonjour à ses amis", "Jean et Georges
embrassent leur famille et saluent Bichette"). Ils se sont
ensuite diversifiés et complexifiés, certains reprenant des poèmes
(de Verlaine notamment), d'autres étant tout bonnement inventés.
"Stéphane
Hessel a été l'un de ceux qui en a beaucoup écrit pour
le débarquement en Normandie", ajoute-t-il. Les troupes en
France étaient souvent prévenues du sens des messages par des radio
émetteurs (l'un des postes les plus exposés de la Résistance) qui
les joignaient grâce à des messages en morse.
Environ
15.000 messages pendant la Guerre
On
estime que durant la Guerre, 80% des messages diffusés étaient des
messages opérationnels. "Si l’on ajoute les leurres ou les
messages d’intoxication non suivis d’effet, on atteint et dépasse
sans doute les 15.000 messages", précise Michel Augeard.
Certains annoncent le parachutage d'un agent de la Résistance,
d'autres le déclenchement d'une opération ou des mouvements de
troupes.
Chaque
jour, juste avant les nombreux bulletins d'information (on en compte
jusqu'à douze quotidiennement), ce sont des millions de Français
qui les entendent. Alors que les premiers programmes en français
sont diffusés avant la guerre, c'est l'appel du Général de Gaulle,
le 18 Juin 1940 qui popularise la BBC.
"Malgré
l'interdiction des autorités allemandes, ils sont devenus un
rendez-vous incontournable pour les 6,5 millions de Français équipés
d'un poste de radio. Et comme souvent l'écoute était
collective, beaucoup plus de personnes étaient touchées",
explique Aurélie Luneau, selon qui Radio Londres était "une
radio de l'espoir".
Les
résistants n'étaient pas les seuls mobilisés par ces messages; la
BBC relayait également des appels à la population civile pour
qu'elle désobéisse aux ordres allemands. "C'était une manière
pour la radio de transformer ses auditeurs en auxiliaires des alliés
quand les Débarquements ont eu lieu", conclut l'écrivain.
Tempsford Preparation des containers d 'armes
destinés à la résistance
organisme allié et le BOA local et composé de résistants toujours
sur le qui vive
Des messages personnels aux appels à résister, une véritable guerre des ondes se joue face à Radio Paris (Philippe Henriot) et Radio Vichy, démagogiques,
collaborationnistes, voire antisémites. Jusqu’au triomphe des Alliés,
Toute mission
de lancement de containers d'armes destinés à la résistance est
alors préçédée d' un message émis par la BBC
Les
Français parlent aux Français est
une émission quotidienne radiophonique en français sur
les ondes de la BBC (Radio
Londres).
Elle est diffusée dès le 14 juillet 1940
d'abord sous le titre Ici
la France
puis, du 6 septembre 1940
au 31 août 1944,
sous son titre le plus connu.
Après
la défaite
française et
la signature
de l'armistice le général
de Gaulle réfugié
à Londres lance
l'appel
du 18 Juin pour
poursuivre la bataille. Dans la foulée, une émission quotidienne,
indépendante de la France
libre est
diffusée à partir du 14 juillet, date de la fête
nationale française appelée
« Ici la France » puis
à partir du 6 septembre 1940 « Les Français parlent aux
Français ».
Cette
émission a joué un très grand rôle pour faire connaître les
nouvelles du front expurgées de la propagande
nazie,
transmettre des messages codés à la résistance
intérieure française mais
aussi soutenir le moral des Français.
Les
quatre premières notes
de
la Symphonie no 5 de Ludwig
van Beethoven — trois
notes brèves suivies d'une longue (po-po-po-pom)
qui frappent, pour le compositeur,
les quatre « coups du Destin »
— servent d'indicatif
musical de
l'émission. Cet indicatif est stylisé afin de pouvoir être entendu
comme la lettre
V en morse
•••—
et
interprété comme le signe
de la Victoire
(V
for Victory)
Des lettres
inédites retrouvées dans des cartons d archives
d' Angleterre
témoignent de cette relation unique tissée entre radio Londres et
ses auditeurs et nous révèlent l 'état de l opinion publique de
ces français restés avides de liberté ...." sous le joug
allemand "
"Chers amis
anglais merci pour le réconfort qu' apportent vos émissions
Messieurs vous
avez droit a l infinie reconnaissance des français patriotes par vos
émissions quotidiennes alors que tout croulait autour de nous, vous
nous avez maintenus en contact avec le monde extérieur ,vous avez
été pour nous le phare qui permet aux marins
d 'éviter les écueils et indique l
entrée du port ,vous avez été le guide qui soutient et réconforte
"
En France un homme a
compris la force de la radio et des mots sur le champ de bataille
...Le 18 juin le colonel de Gaulle lance sn appel a la résistance
depuis un studio de la BBC à Londres..... .la guerre des
ondes
sengage
On ne peut échapper
aux nouvelles locales et surtout les mettre en application
mais.....Nous somme tous plantés sur la BBC
S 'ouvre alors
une guerre redoutable contre radio Paris ou radio Vichy et la
participation de jeunes et talentueux chroniqueurs insufflant un ton
nouveau sur l antenne et inventant la radio de proximité avec
messages personnels
Le conditionnement des livraisons
Selon
les besoins, les dotations d' armes et de matériels divers
sont conditionnées dans des containers de
différents formats et dans des paquets.
Il
existe plusieurs types
de
dotations conditionnées en containers utilisées selon les besoins
L'organisation de la réception des containers
d armes destinés à la résistance
Les
opérations sont en principe effectuées dans les périodes de pleine
lune
pour obtenir une visibilité optimale.
Elles sont donc programmées pour les lunes mensuelles.
L'amélioration des moyens de communication évoquée au paragraphe
précédent permet de décupler le nombre de parachutages.
Par exemple le son
percutant de la BBC précèdé de son entrée en matiére
caractéristique.... le son répété de la 2eme symphonie de
Beethoven ......qu il nous faut étouffer pour ne pas attirer les
soupçons des clients attendant dans le salon de mon pére
Parmi eux des civils de notre connaissance mais aussi des militaires allemands indifférents ou soupçonneux prêts à intervenir pour nous faire confisquer notre valeureux poste de TSF
Un alsacien eut toutefois la bonne idée de nous prévenir que le son de notre fidéle TSF franchissait le mur du salon.... donc prudence !
Le son de la BBC est
tellement caractéristique ;;
Il est notre
espoir..... D autant plus que l espoir réside.... Churchill affirme
son autorité et son courage et nous ne pouvons qu ,espérer
Certains allemands sont venus dans le salon se reposer échappant ainsi aux corvées journaliéres ,d autres essaient d'entamer une conversation
Quelques
métres séparaient notre salle a manger cuisine , du salon où
le valeureux poste de TSF trônait sur son étagére Quelques alertes
toutefois ....
Dans le salon un soldat allemand flaire les odeurs de cuisine ,il longe le couloir et surgit alors que nous sommes tous attablés juste le temps de couper l émission de la BBC .Débraillé… sa gaucherie dénonçe une origine campagnarde , qui contraste comme une injure à la wehrmacht,à la discipline prussienne et l’impassiblité nazie
Ce soldat semble
aussi étranger que possible à la guerre , un ennemi de la violence
, le membre le plus inoffensif de l’armée allemande nous montrant
toutes ses photos de famille Il semble plutôt avoir envie de
s’attendrir sur tout ce qui est étranger à l’armée …..la
nature , les arbres et les fleurs plutôt que les péripéties de la
guerre
Les photos circulent
de main en main ,… on les examine avec une politesse distraite mais
l’attitude de ce soldat nous surprend … nous qui avons plutôt
l’habitude d’affronter l’arrogance ou l’impassibilité de nos
occupants il ne se préoccupe pas le moins du monde de notre
poste dont
l aiguille est
restée plantée sur la longueur d ondes de la BBC et diffuse à
haute voix les derniéres nouvelles de Londres
Le soir nous
prendrons l habitude de modifier regulierement son réglage .... par
précaution .....et de revenir sur radio Paris .......Radio cité"
,les enfants de la chapelle" etc...
De temps à autre un feldgendarme inquiet de la discipline de ses compatriotes jette un coup
d' oeil inquisiteur
dans le salon Non chacun son tour ! et nous de notre côté nous n
éprouvons pas la moindre crainte affichant toutefois une certaine
prudence
Avec mon
frére on traque ardemment le pissenlit dans les champs car bien sûr
on éléve des lapins domiciliés chez le pére Juglet dans les vieux
bâtiments face a notre héros Conté Nous avions
découvert un gisement inépuisable prés du calvaire route de Rouen
Mais notre préoccupation il faut le dire.... c est la BBC malgré la moulinette et le bruit de fond permanent crées par le brouillage
D 'autant plus que en
1935, une nouvelle station privée avait fait son apparition,
sous le nom de Radio Cité.
Dirigée par Marcel Bleustein Blanchet
une jeune et dynamique équipe de journalistes, d'animateurs et de
vedettes va inventer la radio moderne. Le financement est assuré par
la publicité. C'est une époque très fertile au cours de
laquelle de jeunes talents comme Charles
Trenet et Edith Piaf, entre autres, seront révélés .L'arrivée en
direct des étapes du Tour de France, la retransmission des tournois
de tennis, les chansonniers, les radio crochets les feuilletons
sont des innovations datant de cette époque.
La belle
aventure des radios privées s'achève en 1940. Un décret du
gouvernement de Vichy établit un monopole d'
État. Durant quatre longues années ce sera l'heure de
la radio de propagande.
L' écoute
de la radio anglaise, la B.B.C., brouillée par les autorités est
formellement interdite. Elle diffuse cependant la célèbre
ritournelle " Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris
est allemand ...''que Pierre Dac répète comme une litanie
Mais au delà de cette
litanie on ne peut échapper a la diffusion nocturne des messages
secrets destinés à la résistance les contacts par radio s
'établissent entre les membres du BCRA
organisme allié et le BOA
local et composé de résistants toujours sur le qui vive
Des équipages
héroiques décollant de Tempsford ( sud de Cambridge) s'engagent
dans une lutte sans merci
Leur but apporter des
armes à la résistance quel que soit le temps , la distance, les
conditions , l opposition
Témoignage
d un pilote du SOE décollant de
Tempsford
destination ....la France "
Nous volons feux éteints nous survolons de nuit les villes, les
campagnes, les mers a la merci du chasseur de nuit de la luftwaffe et
de laDCA à la recherche des feux balisés
par les résistants et généralement situés dans des lieux
forestiers
Décollant
de Tempsford
Deux heures de vol... suffisaient
aux "avions lançeurs "ayant pour objectif un
parachutage dans notre département
|
Un
comité de
réception courageux
vigilant, prêt à tout, caché sous les ombrages attend,… guettant
désespérément
l’arrivée
de l avion lanceur de containers sur le terrain balisé, quel que
soient l’heure de la nuit, la température, le brouillard, la
pluie, la neige, les rafales de vent et
redoutant l'irruption d'une patrouille
"
Notre objectif pour aujourd hui où nous
devons larguer nos containers c’est un territoire inconnu quelque
part en France ( en l’occurrence un département situé à
l’intérieur des terres …..l’Orne …)
ou il nous faut parachuter de nuit des containers remplis d’ armes,
munitions, et medicaments ; nous n’oublions pas le colis cadeau …
composé de thé, café, et cigarettes …
Un
simple coin de Normandie caché aux abords d’ une sombre foret
mystérieuse qu il nous faut absolument trouver… quelles que soient
les conditions climatiques, les radar et les danger du ciel marqués
par la chasse allemande toujours aux aguets"
Ces
missions avaient pour nom « mission Harry
« et les avions Halifax appartenant au
138 et 161eme squadron de la RAF etaient spécialement adaptés à ce
type de mission
On
conçoit la difficulté des pilotes et navigateurs à trouver ces
points précis
de
nuit et feux éteints
Fin
1942 le SOE pouvait utiliser 2 escadrilles toujours basées à
Tempsford, le 138 eme squadron composé alors d’une quinzaine de
Halifax et le 161 eme squadron 5 Halifax six Lysander et un Hudson
feldgendarmerie
ou d 'une patrouille allemande
Témoignage
d un membre de l 'équipage
Nos
repéres .......par nuit noire
en
Vol de nuit.....et feux éteints L
'équipage composé
d
'aviateurs chevronnés a la recherche du terrain balisé devait
prendre en compte par exemple les différents types de repères
au sol en énumérant leurs avantages et leurs pièges
Balises
dissimulées dans la verdure d ' une forêt
Commençons par énumérer les points de repère permettant au pilote allié et à l' équipage d une dizaine
d
hommes de s 'orienter avec précision de nuit
au dessus d une campagne déserte mais pleine de dangers a la merci
d' une batterie de DCA ennemie
l
'eau
Toujours
plus facile a repérer que n importe quel autre élément ... Même
si la nuit est profonde un point d 'eau est facile à repérer
dés lors qu'il se trouve entre vous et la
source de lumiére
Lorsque
la lumière est diffusée par les nuages on peut voir l'eau a grande
distance,
Au
delà de la visibilité de tous les éléments susceptibles de les
aider l'eau reste le meilleurs repère sauf si on parle
bien sûr de la côte et des grands fleuves qui sillonnent la
région
Les grandes forêts, elles sont d'excellents repères,pour l équipage a la recherche des feux balisés Les bois peuvent être particulièrement identifiés lorsque vous arrivez aux abords de votre zone de lancement en comparaison par exemple d 'une photo aérienne représentant la région
Voies
ferrées
routes
une
grande route nationale bordée de peupliers et coupant le paysage
peut vous être très utile pour vérifier votre itinéraire
Localités
importantes tout ce qui ressemble à
une grande ville ou un centre industriel doit être évité en raison
de la présence possible d' une DCA
Une
ville est aussi bien caractérisée par les forêts qui
l'entourent et
d
'autres points caractéristiques que le pilote ou le navigateur ont
pris le soin de noter
Notons
en passant la difficulté a identifier un terrain balisé en plaine
et quelquefois en pleine forêt
Lysander
j'ai
rappelé sommairement les précautions prescrites par Hugh
Verity avec lequel j'ai communiqué durant
quelques années On peut considérer que les recommandations
succinctes ci dessus relatives aux points de repère concernent
aussi bien les pilotes de bombardiers du SOE ( Halifax Lancaster
Liberator ) que les pilotes de Lysander ayant pour tache d '
acheminer et de récupérer des agents secrets
sur le territoire national
Plusieurs
personnalités appartenant a la résistance furent
ainsi conduits de nuit en Grande Bretagne ou déposés sur le
territoire national sur des terrains dont les noms et les
emplacements sont gardés secret
Les pilotes de Lysander
Hugh Verity 2 eme gauche
Quelques noms de personnalités transportées clandestinement de nuit par Lysander.....on peut dire au nez et à la barbe des allemands
François
Mitterand
Christian Pineau Avion collé dans la boue 17 minutes
P Brossolette
D' astier de la Vigerie
jean Moulin General Delestraint executé en déportation
Claude de Baissac
Noor inayat khan agent secret exécutée dans les prisons allemandes
Vic Gerson
Duthilleul
Equipages évadés
Gal de lattre de Tassigny
Christian Pineau Avion collé dans la boue 17 minutes
P Brossolette
D' astier de la Vigerie
jean Moulin General Delestraint executé en déportation
Claude de Baissac
Noor inayat khan agent secret exécutée dans les prisons allemandes
Vic Gerson
Duthilleul
Equipages évadés
Gal de lattre de Tassigny
Vincent
Auriol
Gaston Deferre
Francois Mitterand
6 aviateurs britanniques
Violette Szabo
Clouet des perruches(organisateur des missions boa et bcradans l orne )
Gaston Deferre
Francois Mitterand
6 aviateurs britanniques
Violette Szabo
Clouet des perruches(organisateur des missions boa et bcradans l orne )
La
menace sur le terrain de reception des containers c 'etait
la feldgendarmerie
Aprés
connaissance du message secret diffusé par la BBC
Une
équipe de patriotes décidés se rendait au point
de largage prévu en empruntant des chemins forestiers ou de
campagne
Les
chiens aboient à leur passage ,laissant derrière
eux une piste sonore qui indique une présence dans des lieux
supposés déserts à cette heure de la nuit ?
La
situation la plus probable était l'interception des membres du
comité de réception par la feldgendarmerie
c
est la raison pour laquelle certains se faisaient fabriquer de
faux permis de chasse ou médicaux qui permettaient ainsi de
circuler après le couvre feu
Chacun
d'eux avait imaginé une histoire en cas de rencontre d une
patrouille allemande ce qui peut paraitre difficile à comprendre si
l'on veut se faire une idée des dangers générés par la lutte
clandestine Affrontement contre un ennemi intraitable et sans pitié
et s 'opposant à la lutte que nous menons sans répit dans la
clandestinité la plus totale
De
nombreux dangers difficiles à éviter alors que
nous combattons sans armes...
armes que nous devons fournir a ceux qui en
manquent dans la lutte ouverte contre
l'occupant
.Ces
hommes les résistants sans armes qui ont consenti au sacrifice
de leur vie de lutter contre un ennemi
intraitable
Interventions
des résistants du département
Date
9 10 Avril 1944 Terrain "Aurore"
Haras
des Rouges Terres mission Harry 28 B
Présence
du BOA local
Message
secret BBC " un nouveau jour s' annonce "
15
containers et des paquets
deux
agents sont parachutés Tracteur et Sarcloir
( René Carel et ....)
Les containers contenant les èquipements de transmission radio atterrissent sur la "dropping zone "prévue mais pour des raisons inconnues les deux agents de la France libre sont parachutés hors de la zone et atterrissent a proximité du moulin d 'Escures soit pratiquement à deux kilometres a l'ouest de Sées
Heureusement
deux résistants les récupèrent et les guident
rue saint Martin au no 30 demeure de Edouard
Cercueil
Clouet
des perruches le DMR s' insurge contre cette erreur de
l 'équipage du bombardier
Ce parachutage présente une certaine importance dans la mesure où la totalité du chargement est destiné au radio Wallon présent a Saint Marcel aux cotés de Edouard Paysant ( ref a " l espoir des ténèbres Parachutages sous l occupation " par Michel Pichard coordinateur national du BOA )
Nous sommes début Avril et la documentation fait état de contacts permanents entre les différents membres Edouard Paysant Marie Croisé ,et le radio Wallon en attente de ce matériel indispensable aux échanges radio avec l'aviation alliée dans le cadre de l 'opération du débarquement
Le Halifax survole la zone prescrite du haras des rouges terres et définie par les coordonnées
d
'usage largue 15 containers et des paquets
Le
parachutage se déroule dans les meilleures conditions
dans la nuit
du 9au 10 avril 1944(
soit
moins de deux mois avant le
débarquement
)
Le
Halifax a décollé de Tempsford et les rèsistants sont
fidèles au rendez vous
On
note la présence sur les lieux du parachutage
de Edouard Cercueil ;;et de son équipe ;;;;;chargés de
la récupération du matériel , Hommes courageux entre
tous conscients de l importance capitale de leur tâche a
laquelle ils sont habitués
uissante et inestimable aux groupes de
résistants héroiques issus de nos villes et nos
campagnes
en cours
Date
9 10 Avril 1944 Terrain "Aurore" Haras
des Rouges Terres mission Harry 28 B
Présence
du BOA local
Message
secret BBC " un nouveau jour s' annonce "
15
containers et des paquets
deux
agents sont parachutés Tracteur et Sarcloir ( René
Carel et ....)
Les containers contenant les èquipements de transmission radio atterrissent sur la "dropping zone "prévue mais pour des raisons inconnues les deux agents de la France libre sont parachutés hors de la zone et atterrissent a proximité du moulin
d
'Escures soit pratiquement à deux kilometres a l'ouest de Sées
entrainant une protestation de clouet des perruches le dmr
Heureusement
deux résistants les récupèrent et les guident rue saint
Martin au no 30 demeure de Edouard Cercueil
Clouet des perruches le DMR s' insurge contre cette erreur de l 'équipage du bombardier
Ce parachutage présente une certaine importance dans la mesure où la totalité du chargement est destiné au radio Wallon présent a Saint Marcel aux cotés de Edouard Paysant ( ref a " l espoir des ténèbres Parachutages sous l occupation " par Michel Pichard coordinateur national du BOA )
Nous sommes début Avril et la documentation fait état de contacts permanents entre les différents membres Edouard Paysant Marie Croisé ,et le radio Wallon en attente de ce matériel indispensable aux échanges radio avec l'aviation alliée dans le cadre de l 'opération du débarquement
Le Halifax survole la zone prescrite du haras des rouges terres et définie par les coordonnées
d
'usage largue 15 containers et des paquets
Le
parachutage se déroule dans les meilleures conditions dans la nuit
du 9au 10 avril 1944(
soit
moins de deux mois avant le
débarquement
)
On
note la présence sur les lieux du parachutage de Edouard
Cercueil ;;et de son équipe ;;;;;chargés de la récupération du
matériel , hommes courageux entre tous conscients de l importance
capitale de leur tâche a laquelle ils sont habitués
ces
terrains selectionnés portaientlesnoms de
mais aussi grâce à l héroisme d hommes et de femmes qui sur le sol national ont organisé dans des conditions difficiles et périlleuses atterrissages , décollages et parachutages clandestins indispensables aux déplacement des hommes responsables et ainsi qu' au soutien logistique et financier des combattants de l ombre
Ces operations ne pouvaient se réaliser qu 'à la faveur du clair de lune
Mais parlons de l'équipage du bombardier SOE
Les équipages du SOE
Rappelons que le ciel de nuit est une occasion d’affronter pour les lourds bombardiers ….. les rapides chasseurs de la Luftwaffe
Chasseur de nuit Fockewulf
|
"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitalière il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit "..equipage composé de dix hommes de nationalités souvent différentes Britannique, Canadiens, australiens ,néo zélandais , polonais
« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel éclatement de la flak _ »
Bombardier
lançeur de containers
|
La navigation relative a la recherche d un terrain balisé par une nuit de pleine lune ,feux éteints présentait des difficultés toutes particulières pour 'l 'équipage en mission spéciale, qui pour mener sa tache à bien ,devait être capable de repérer avec la plus grande précision dans la nuit noire une cible minuscule mal définie après avoir volé pendant des heures au dessus du territoire ennemi"
Nos résistants ou comités de réception avaient ordre de choisir des sites aisément repérables du ciel mais pour de multiples raisons cela n'était pas toujours chose possible et l' avion ayant enfin trouvé sa zone de largage devait parfois chercher encore ........longuement les lumières destinées à le guider et qui pouvaient etre cachées par un bois ou les versants d une vallée
Le navigateur du bombardier devait souvent recourir à la lecture des cartes et a la navigation a l'estime ce qui exigeait du pilote qu'il vole a basse altitude au dessus de la campagne
terrain balisé par la resistance
|
La tache des comités de réception de la résistance était quelquefois hérissée de difficultés et souvent encore plus compliquée après le lancement des containers d'armes sur le terrain choisi et ayant fait l'objet d'un message secret a la radio
Les résistants devaient éclairer et surveiller la zone identifiée par un nom de code
Exemples
Aurore ( Rouges terres ) Lapin( Mortrée ) Orage ( Macé ) Eclair ( Tanville) Grêle ( Echauffour ) Ilot ( Le sap) Levite ( Ranes ) etc...
Radio londres 1940 1944 les voix de la liberté
Le risque d 'attirer l'attention au sol grandissait a chaque minute passée par l appareil dans le voisinage d'une campagne tranquille Des le milieu de la guerre ,les allemands s'étaient équipés de radar permettant de détecter et donc d intercepter les avions en vol ou en cours de recherche du terrain
Inutile de dire qu'un bombardier lourd occupé à larguer du materiel ,volant ailerons baissés juste au dessus de la vitesse minimale de sustentation et dont l'équipage avait l'attention attirée pour tout ce qui se passait en dessous de lui ,constituait du point de vue de la chasse ennemie une cible rêvée
Chasseur de nuit Fockewulf
|
La cause plus probable d'incident était en fait
l interception des membres du comité de réception par la feldgendarmerie,c' est la raison pour laquelle les resistants se faisaient volontiers fabriquer un faux permis de garde chasse ou de médecin qui permettait de circuler après le couvre feu
Le dixième des échecs nocturnes était dû
d' après les pilotes a des erreurs de navigation Ils ne trouvaient pas leur zone de largage ,,situation due quelquefois a des problèmes techniques ,quelquefois marquée par l 'absence du comité de réception pour des raisons indépendantes de sa volonté
Des accidents exceptionnels pouvaient survenir ,ainsi sur le terrain .x. dans notre département c est un Dornier de la Luftwaffe qui survint à la place de l 'avion allié attendu et qui mitrailla les hommes rassemblés au sol causant quelques dégâts parmi les troupeaux d'animaux Une vache fut tuée et comme par hasard
c 'était d ' après le fermier la plus belle du troupeau ...
Même si l'avion et le comité de réception arrivaient tous deux au bon endroit au bon moment le parachutage pouvait lui même poser problème , seuls les pilotes les plus expérimentés savaient évaluer avec précision leur altitude Si l'avion volait trop bas les colis risquaient de se détériorer et les hommes de se blesser , Trop haut et un coup de vent suffisait a disperser les containers dans la nature et hors de portée
Traduction de son article issu de " we landed by moonlight"
édité dans les années 50
"la nuit du 16 au 17 Aout 1943 Je me dirigeai vers Couture sur loire ;;;;entre Sées et 'Alençon j ai eu une expérience pénible a 22;25 toutefois exceptionnelle sur les routes de France , Juste un mile devant moi, je vis un avion en flammes victime sans aucun doute d'un chasseur allemand Dans la lueur des flammes j'espérai découvrir un parachute mais rien .....j 'avais un paquet a délivrer à Dericourt ..."
le lysander
|
Aprés quelques recherches sur les documents en ma possession je lui précisais que cet avion en flammes rencontré lors de sa mission en cours était un Lancaster de la RAF touché lors d'un raid sur Turin ( ref à bomber command losses de la RAF ( wr chorley )edition 1943
NOTE adressée à HUGH VERITY concernant le Lancaster tombé au Chenay dans la nuit du 16 au 17 aout 1943
Squadron Leader John Russell Watson - Pilot
Sergeant Adrian Bernard Heyes - Flight Engineer of Birmingham
Sergeant Walter Bell Pettet - Wireless Operator/Air Gunner of Edinburgh
Sergeant Charles Edward Brook - Bomb Aimer of Boldon Colliery, County Durham
Sergeant Richard Clifford - Mid Upper Gunner
Sergeant Stanley Eastwood - Rear Gunner
De Tempsford aérodrome secret (sud ouest de Cambridge ) deux heures de vol suffisaient a un bombardier spécialement modifié et adapté aux parachutages de nuit pour lancer ses containeurs sur la DZ ( dropping zone ) préparée par les résistants
Fin fevrier 1943 Premier parachutage ans l' orne BOA
Etaient présents Bob, figaro ,( noms de code,? )Granger Denormandie ( Macé ), Lefévre de chailloué , Cosnard de Belfonds
l 'adjudant Thual et le gendarme Collet ces deux gendarmes appartenant a la brigade de Sées
"le chlorate fortifie les dents " Tel est le message diffusé par la BBC; Message uniquement compris et assimilé par les résistants en attente de cette intervention planifiée par Londres le soe et les groupes de résistance locaux
Premier lieu de lancement Saint Leonard des parcs prés du Haras des rouges terres Nom du terrain AURORE
On note la présence de deux gendarmes lors de ce lancement
Notons que la brigade sagienne paiera un lourd tribu
Quatre gendarmes seront déportés à Ellrich .....un seul reviendra de cet enfer
Pendant l'Occupation,
les missions de la gendarmerie sont commandées par le gouvernement
de Vichy et par l'occupant. Des gendarmes participent ainsi à la
déportation des Juifs et à l'arrestation des réfractaires au
service du travail obligatoire.
D'autres choisissent la
voie de la Résistance et combattent pour la libération du pays,
seuls ou en unités constituées (groupements Daucourt et Thiolet
notamment).
Structure traditionnelle ou pas, le travail de la
gendarmerie s avére aussi ingrat que délicat
Les brigades doivent surveiller ,protéger ,arrêter , signaler et tout cela contre leur gré , à la merci des menaces et des représailles de l occupant
Second parachutage a cette date 4 tonne d'armes seront entreposées dans le clocher de l église de Goulet Un dépôt a été constitué à Prépotin dans le Perche Publié il y a 28th November 2015 par roger corn
Deux agents secrets a Sées
Le
terrain choisi pour le parachutage des deux agents de la France Libre
est donc " le
Haras des Rouges Terres "
situé a l'est de Sées( carte ci dessous).....
Le
parachutage se déroule dans la nuit du 9 au 10 avril 1944
Le
Halifax a décollé de Tempsford ......,survole Londres souvent dans
le brouillard ... les résistants sont fidéles au rendez vous malgré
le couvre feu imposé par les allemands
On
note la présence sur les lieux du parachutage de Edouard Cercueil
;;;;;;; hommes courageux entre tous ,conscients de l importance
tâche périlleuse a laquelle ils sont habitués
Des la reception du message de la BBC " un nouveau jour
s
annonce " le Halifax
survole la zone prescrite et définie par les coordonnées d' usage
largue 15 containers et des paquets
Ce
message diffusé sur la fréquence de la BBC....Seuls les résistants
concernés par le but de la mission en comprennent la signification
Dans
le cas présent il s agit du largage de matériel radio destiné
au radio" Wallon "et à Edouard Paysant présents à
Saint Marcel en attente de ce précieux matériel qui
leur permettra de rester en contact avec l aviation alliée
Le
haras des Rouges Terres l objectif du parachutage est situé à
10 km est nord est de Sées
Deux agents secrets a Sées
« Le premier
parachutage dans l'Orne eut lieu sur le terrain du Vieux Montmerrei
le chef de terrain était Chevreuil de Mortrée. Je l'ai rejoins à
22 heures avec son équipe composée d'une dizaine d'hommes de
Mortrée dont le brigadier de gendarmerie. Vers minuit
l'avion est apparu et nous a lâché des colis 12
containers, 11 d'armes contenant deux FM, des mitraillettes Sten,
des pistolets et des munitions plus le colis spécial contenant
tabac cigarettes et thé »
L'équipe Tessier de Tanville (le pére « le sanglier » et ses deux fils surnommés « les marcassins ») parcourut de longues randonnées en forêt, dormant à proximité des lieux de parachutages dans des conditions extrêmement précaires, bravant les intempéries mais surtout la menace permanente des patrouilles allemandes conscientes de la présence de ces réseaux clandestins. Les équipes de réception, dés la récupération au sol des précieux containers, dissimulaient provisoirement les objets tant attendus dans les buissons, sous une couche de feuilles mortes ou de fougères ou au creux d'un fossé. Une véritable existence d'homme des bois...
Encore fallait il un moyen de transport approprié et une cache adaptée pour conserver en toute sécurité ce matériel facilement repérable.
Avions ravitailleur de maquis abattus en cours de mission dans le département de l'Orne, avant et après le débarquement du 6 Juin 1944.
En général, ces avions britanniques étaient lourdement chargés et le fait de voler à basse altitude représentait un handicap certain.
Le 12 Août 1943, un Halifax du 138 eme Squadron basé à Temsford , en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei, trois aviateurs grièvement brûlés se rendront aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
Concernant un Halifax de la RAF du même Squadron, chargé également d'une mission de parachutages, un témoin se souvient le 17 Août 1943, avoir vu un avion pris dans les projecteurs de la Flak d'Aube Saint Esprit "Celui-ci volait si bas que l'on apercevait les hommes à bord ". L'avion toucha la ligne à haute tension, explosa puis s'écrasa sur la commune d'Aube, prés du lieu dit "Les vallées ". Des explosions s'en suivirent pendant plusieurs heures. L'appareil transportait des munitions et des pigeons voyageurs destinés au maquis dans le cadre d'une opération du réseau.Le pilote Norman Hayter de nationalité australienne et quatre aviateurs anglais furent tués sur le coup. Les deux survivants, les Sgt WS Davies et JA Hutchinson décédèrent de leurs brûlures et seront inhumés au cimetière de Bernay.En 1944 plusieurs bombes tombèrent à l'endroit du crash. Elles visaient certainement la batterie allemande située à proximité.
Les américains des "Carpetbaggers" sont venus à la rescousse. Le 5 Avril 1944, un Liberator du 801 BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados) s'abattait au lieu dit "Les Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de Tinchebray). Ce bombardier de l'USAF en mission SOE avait décollé de Harrington à 22 heures pour ravitailler le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors du crash et inhumés à Truttemer le grand. Le lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne "Nous volions à 300 mètres d'altitude à la recherche des feux posés par le réseau de résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche"Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite... évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
Le 11 Avril 1944 vers 23h15, un Halifax en mission de ravitaillement des maquis de la région touché par la DCA, passait en flammes au dessus du bourg de la petite Savetiére (Commune de Sainte Gauburge) en éclairant les maisons d'une immense lueur. Ses moteurs tournant à plein régime, il s'écrasait à environ 200 mètres de la route de Paris. On retrouvera dans les débris une grande quantité de produits pharmaceutiques, postes radio, destinés au maquis. Les huit membres de l'équipage Anglais et Canadiens sont enterrés à Saint Hilaire sur Rille prés de Aube (Orne).
Dans la nuit du 9 au 10 Mai 1944 un short Stirling du 90 eme Squadron basé à Tudenham, Suffolk, est touché par la batterie de Berniéres le Patry et s'écrase vers 23H45 à Saint Jean des Bois (Tinchebray). Trois hommes d'équipage sont cachés dans la forêt de Gers (Témoignage de André Rougeyron) et ravitaillés par un cultivateur Henri Durand habitant les Gériers. "Nous partons pour la forêt et après plusieurs appels découvrons trois gaillards bizarrement accoutrés s'approchant craintivement". Il s'agissait de Ph. Green, Royston John et de Charles Potten. "Par la suite, j'apprends que le docteur Ledos a été arrêté, et je demande à Bourgoin d' abriter mes pensionnaires à l'Ermitage". Green témoigne "C'était mon 31 eme vol et nous avions pour mission de lâcher armes et approvisionnement sur un terrain situé dans le sud de la France. Nous devions effectuer ce trajet en respectant un horaire rigoureux, franchir la côte immédiatement après le crépuscule et au retour, être hors de France avant l'aurore. Nous volions prés du sol sans avoir éveillé exagérément les défenses allemandes. Nous avons été touchés par la DCA (Il s agissait de la DCA de Berniéres le Patry ). Moteur tribord en feu, moteur bâbord hors d'usage. Trop bas, nous ne pouvions sauter en parachute. Il fallait donc s'écraser avec la machine... L'un après l'autre, nous sommes sortis dans l'herbe longue et drue, une bonne terre de France ferme et sûre" témoignera l'un des rescapés.
Témoignage personnel:
Le 16 Juillet 1944, alors que nous étions réfugiés à Bursard, nous apprenons qu'un bombardier venait de s'écraser de nuit prés de Larré au lieu dit "La Chouannerie". C'était un Halifax qui, dans le cadre d'une mission SOE, devait larguer ses parachutes sur le terrain "Goudron" situé prés de Radon en bordure de la forêt d'Ecouves. Mais les allemands avaient semble t il déplacé les feux de balisage. L'avion trompé ne put éviter la Flak. Les munitions stockées à bord explosèrent une grande partie de la nuit.Nous trouverons dans la forêt un poste émetteur certainement destiné au réseau de résistance local.
Rappelons quelques messages diffusés par la BBC parmi tant d'heures d'écoute mais généralement vers 19 heures et destinés aux résistants de notre région. Chaque français rempli d'espoir les écoutait avec attention mais sans pouvoir deviner leur signification :
"ICI LONDRES, LES FRANCAIS PARLENT AUX FRANCAIS"...
"Chaque tiroir a sa clé"
"Noémie a un bouquet de violettes"
"Elle a cueilli de pleins paniers de fraises"
"Nous aimons le civet"
Qui ne connaît pas au moins quelques-uns de ces messages ? Derrière une phrase amusante ou bizarre se cachait souvent une grave décision: la préparation d'un atterrissage, la réception de matériels ou d'hommes parachutés, ou même l'organisation d'opérations de guérilla...
Dans notre département Edouard Paysant fut le chef de cette organisation dénommée le BOA et créée par Londres... "je suis fier de l'avoir connu" Sa silhouette d'homme tranquille, présente aux abords du terrain de sport des Ormeaux, ne pouvait me laisser soupçonner une telle responsabilité, lourde de dangers, à la merci de trahisons inattendues ou de bavardages imprudents. C'est en Aout 1943 lors de son départ précipité de notre région que j'ai mesuré l'importance et l'efficacité de son œuvre.Les terrains sélectionnés et acceptés par Londres étaient soigneusement préparés avant de demander une opération aérienne, qu'elle soit de parachutage ou d'atterrissage. Il fallait d'abord rechercher l'endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la plus grande sécurité possible pour les hommes du comité de réception. Les normes exigées de ce que l'on appelait «le terrain» variaient selon le genre d'opération auquel il était destiné ( voir ci après ).
Extrait de « Clandestinités » de Andre Mazeline.« l'âme du BOA fut Edouard Paysant (pseudo Dominique Tinchebray) de Sées à qui Robert Aubin confia ce service en mars1943 »E. Paysant déploya une activité inlassable. il sacrifia tout à la cause qu'il servait. Son dévouement, son audace, son allant, firent l'admiration de ceux qui le connurent. Il forçait l'estime et l'affection par ses qualités d'homme qui égalaient ses vertus de chef.
Dans le département, il prospecta et fit homologuer une vingtaine de terrains, recruta leur chef et leurs équipes, organisa le service de liaison par radio avec Londres par courrier avec Paris, dirigea les premières réceptions d'armes et de matériel, assura le sauvetage et la protection d'aviateurs alliés abattus, le camouflage des réfractaires. Toutes les formes de résistance l'intéressaient, il ne s'accordait aucun loisir, aucun répit. Sa Simca bien connue des initiés sillonnait en tous sens le département.C'est à la suite du sauvetage particulièrement audacieux des rescapés d'une forteresse volante de l'USAAF (Deux victimes, six évadés, deux prisonniers) abattue aux environs de Belfonds à la Pilliére le 4 juillet 1943, qu'il fut recherché par la gestapo avant de prendre différents postes de responsabilité dans le nord et la Bretagne. Il disparut, Victime des géorgiens de l'armée Vlassof.
La recherche de terrains était confiée en principe aux responsables départementaux. les emplacements possibles leur étaient signalés la plupart du temps par les unités de résistance locales. Dans la recherche de ces terrains Il était toujours préférable de trouver une grande étendue. Les alentours devaient être assez dégagés pour faciliter la recherche des containers ou paquets parfois dispersés sur une grande distance, ce que ne favorisait pas le choix d'une forêt attenante. Pas d'arbustes trop hauts qui pourraient cacher les lumières du balisage. Il était souvent nécessaire que le terrain soit éloigné non seulement de toute présence de miliciens, d'allemands susceptibles d'intervenir rapidement mais plus généralement de toute habitation, à moins que les habitants soient bien connus comme sympathisants et qu'il n'exista aucun risque de dénonciation ou de bavardage.
Recherche du terrain par l'avion lanceur de containers
Un bombardier quadrimoteur occupé à larguer des containers et qui rôde au dessus de la campagne pour rechercher le terrain désigné après un échange de messages codés repasse souvent plusieurs fois au même endroit. Ailerons baissés, à la limite de la vitesse minimale de sustentation, l'avion descend à 150 mètres pour lâcher ses parachutes. L'équipage du bombardier, concentré dans sa tâche périlleuse et dont le regard scrute le sol avec une grande attention, remet ses moteurs à plein régime pour reprendre de l'altitude souvent au dernier moment. Ce type d'opération fait beaucoup de bruit dans le silence de la nuit et dans une campagne endormie, obstruée par les nuages, la brume ou la pluie. Cette opération constitue en fait une cible de choix du point de vue de la chasse allemande, malgré la présence de la pleine lune. Il y eut bien sûr des échecs... erreur de navigation, incident mécanique, absence du réseau de résistance pour des raisons indépendantes de leur volonté, terrain invisible, la météo...Trop bas les colis risquaient de s'abimer au contact du sol. Trop haut, disperses par le vent et quelquefois hors de portée des résistants, les colis étaient alors ramassés par les allemands ou des mains étrangères.
Les terrains : Aurore, Godet lapin, Eclair Goudron, Orage et d'autres encore environnant notre ville seront le théâtre de parachutages très risqués,de containers recueillis par des hommes défiant tous les dangers.On peut malheureusement citer plusieurs parachutages qui se sont très mal terminés dans notre région, au Merlerault par exemple, où plusieurs membres du comité de réception furent arrêtes et déportés, victimes de dénonciations
Deux agents secrets en mission, parachutés au haras des Rouges Terres avec un lot important de containers, purent transmettre leurs messages d'un refuge provisoire chez M. Cercueil, rue saint martin à Sées. Rapidement détectés par les camions gonio allemands, camions mobiles spécialement équipés pour la détection des émetteurs clandestins, les deux agents secrets purent s'esquiver dans la campagne environnante dissimulés sous des bottes de paille.
"Ce fut une guerre de la nuit faite d'organisation persévérante et de travail ingrat, de résolution méthodique et de mauvaises surprises, de complicités multiples et d'ingéniosité constante, de coups de chances et d'avatars imprévus, d'héroïsme et de trahison, de succès et de défaillances jusqu'à ce que, prés bien des sacrifices, sonne enfin l'heure de la libération"
François Bédarida (institut d'histoire du temps présent)
L'équipe Tessier de Tanville (le pére « le sanglier » et ses deux fils surnommés « les marcassins ») parcourut de longues randonnées en forêt, dormant à proximité des lieux de parachutages dans des conditions extrêmement précaires, bravant les intempéries mais surtout la menace permanente des patrouilles allemandes conscientes de la présence de ces réseaux clandestins. Les équipes de réception, dés la récupération au sol des précieux containers, dissimulaient provisoirement les objets tant attendus dans les buissons, sous une couche de feuilles mortes ou de fougères ou au creux d'un fossé. Une véritable existence d'homme des bois...
Encore fallait il un moyen de transport approprié et une cache adaptée pour conserver en toute sécurité ce matériel facilement repérable.
Avions ravitailleur de maquis abattus en cours de mission dans le département de l'Orne, avant et après le débarquement du 6 Juin 1944.
En général, ces avions britanniques étaient lourdement chargés et le fait de voler à basse altitude représentait un handicap certain.
Le 12 Août 1943, un Halifax du 138 eme Squadron basé à Temsford , en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei, trois aviateurs grièvement brûlés se rendront aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
Concernant un Halifax de la RAF du même Squadron, chargé également d'une mission de parachutages, un témoin se souvient le 17 Août 1943, avoir vu un avion pris dans les projecteurs de la Flak d'Aube Saint Esprit "Celui-ci volait si bas que l'on apercevait les hommes à bord ". L'avion toucha la ligne à haute tension, explosa puis s'écrasa sur la commune d'Aube, prés du lieu dit "Les vallées ". Des explosions s'en suivirent pendant plusieurs heures. L'appareil transportait des munitions et des pigeons voyageurs destinés au maquis dans le cadre d'une opération du réseau.Le pilote Norman Hayter de nationalité australienne et quatre aviateurs anglais furent tués sur le coup. Les deux survivants, les Sgt WS Davies et JA Hutchinson décédèrent de leurs brûlures et seront inhumés au cimetière de Bernay.En 1944 plusieurs bombes tombèrent à l'endroit du crash. Elles visaient certainement la batterie allemande située à proximité.
Les américains des "Carpetbaggers" sont venus à la rescousse. Le 5 Avril 1944, un Liberator du 801 BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados) s'abattait au lieu dit "Les Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de Tinchebray). Ce bombardier de l'USAF en mission SOE avait décollé de Harrington à 22 heures pour ravitailler le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors du crash et inhumés à Truttemer le grand. Le lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne "Nous volions à 300 mètres d'altitude à la recherche des feux posés par le réseau de résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche"Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite... évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
Le 11 Avril 1944 vers 23h15, un Halifax en mission de ravitaillement des maquis de la région touché par la DCA, passait en flammes au dessus du bourg de la petite Savetiére (Commune de Sainte Gauburge) en éclairant les maisons d'une immense lueur. Ses moteurs tournant à plein régime, il s'écrasait à environ 200 mètres de la route de Paris. On retrouvera dans les débris une grande quantité de produits pharmaceutiques, postes radio, destinés au maquis. Les huit membres de l'équipage Anglais et Canadiens sont enterrés à Saint Hilaire sur Rille prés de Aube (Orne).
Dans la nuit du 9 au 10 Mai 1944 un short Stirling du 90 eme Squadron basé à Tudenham, Suffolk, est touché par la batterie de Berniéres le Patry et s'écrase vers 23H45 à Saint Jean des Bois (Tinchebray). Trois hommes d'équipage sont cachés dans la forêt de Gers (Témoignage de André Rougeyron) et ravitaillés par un cultivateur Henri Durand habitant les Gériers. "Nous partons pour la forêt et après plusieurs appels découvrons trois gaillards bizarrement accoutrés s'approchant craintivement". Il s'agissait de Ph. Green, Royston John et de Charles Potten. "Par la suite, j'apprends que le docteur Ledos a été arrêté, et je demande à Bourgoin d' abriter mes pensionnaires à l'Ermitage". Green témoigne "C'était mon 31 eme vol et nous avions pour mission de lâcher armes et approvisionnement sur un terrain situé dans le sud de la France. Nous devions effectuer ce trajet en respectant un horaire rigoureux, franchir la côte immédiatement après le crépuscule et au retour, être hors de France avant l'aurore. Nous volions prés du sol sans avoir éveillé exagérément les défenses allemandes. Nous avons été touchés par la DCA (Il s agissait de la DCA de Berniéres le Patry ). Moteur tribord en feu, moteur bâbord hors d'usage. Trop bas, nous ne pouvions sauter en parachute. Il fallait donc s'écraser avec la machine... L'un après l'autre, nous sommes sortis dans l'herbe longue et drue, une bonne terre de France ferme et sûre" témoignera l'un des rescapés.
Témoignage personnel:
Le 16 Juillet 1944, alors que nous étions réfugiés à Bursard, nous apprenons qu'un bombardier venait de s'écraser de nuit prés de Larré au lieu dit "La Chouannerie". C'était un Halifax qui, dans le cadre d'une mission SOE, devait larguer ses parachutes sur le terrain "Goudron" situé prés de Radon en bordure de la forêt d'Ecouves. Mais les allemands avaient semble t il déplacé les feux de balisage. L'avion trompé ne put éviter la Flak. Les munitions stockées à bord explosèrent une grande partie de la nuit.Nous trouverons dans la forêt un poste émetteur certainement destiné au réseau de résistance local.
Rappelons quelques messages diffusés par la BBC parmi tant d'heures d'écoute mais généralement vers 19 heures et destinés aux résistants de notre région. Chaque français rempli d'espoir les écoutait avec attention mais sans pouvoir deviner leur signification :
"ICI LONDRES, LES FRANCAIS PARLENT AUX FRANCAIS"...
"Chaque tiroir a sa clé"
"Noémie a un bouquet de violettes"
"Elle a cueilli de pleins paniers de fraises"
"Nous aimons le civet"
Qui ne connaît pas au moins quelques-uns de ces messages ? Derrière une phrase amusante ou bizarre se cachait souvent une grave décision: la préparation d'un atterrissage, la réception de matériels ou d'hommes parachutés, ou même l'organisation d'opérations de guérilla...
Dans notre département Edouard Paysant fut le chef de cette organisation dénommée le BOA et créée par Londres... "je suis fier de l'avoir connu" Sa silhouette d'homme tranquille, présente aux abords du terrain de sport des Ormeaux, ne pouvait me laisser soupçonner une telle responsabilité, lourde de dangers, à la merci de trahisons inattendues ou de bavardages imprudents. C'est en Aout 1943 lors de son départ précipité de notre région que j'ai mesuré l'importance et l'efficacité de son œuvre.Les terrains sélectionnés et acceptés par Londres étaient soigneusement préparés avant de demander une opération aérienne, qu'elle soit de parachutage ou d'atterrissage. Il fallait d'abord rechercher l'endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la plus grande sécurité possible pour les hommes du comité de réception. Les normes exigées de ce que l'on appelait «le terrain» variaient selon le genre d'opération auquel il était destiné ( voir ci après ).
Extrait de « Clandestinités » de Andre Mazeline.« l'âme du BOA fut Edouard Paysant (pseudo Dominique Tinchebray) de Sées à qui Robert Aubin confia ce service en mars1943 »E. Paysant déploya une activité inlassable. il sacrifia tout à la cause qu'il servait. Son dévouement, son audace, son allant, firent l'admiration de ceux qui le connurent. Il forçait l'estime et l'affection par ses qualités d'homme qui égalaient ses vertus de chef.
Dans le département, il prospecta et fit homologuer une vingtaine de terrains, recruta leur chef et leurs équipes, organisa le service de liaison par radio avec Londres par courrier avec Paris, dirigea les premières réceptions d'armes et de matériel, assura le sauvetage et la protection d'aviateurs alliés abattus, le camouflage des réfractaires. Toutes les formes de résistance l'intéressaient, il ne s'accordait aucun loisir, aucun répit. Sa Simca bien connue des initiés sillonnait en tous sens le département.C'est à la suite du sauvetage particulièrement audacieux des rescapés d'une forteresse volante de l'USAAF (Deux victimes, six évadés, deux prisonniers) abattue aux environs de Belfonds à la Pilliére le 4 juillet 1943, qu'il fut recherché par la gestapo avant de prendre différents postes de responsabilité dans le nord et la Bretagne. Il disparut, Victime des géorgiens de l'armée Vlassof.
La recherche de terrains était confiée en principe aux responsables départementaux. les emplacements possibles leur étaient signalés la plupart du temps par les unités de résistance locales. Dans la recherche de ces terrains Il était toujours préférable de trouver une grande étendue. Les alentours devaient être assez dégagés pour faciliter la recherche des containers ou paquets parfois dispersés sur une grande distance, ce que ne favorisait pas le choix d'une forêt attenante. Pas d'arbustes trop hauts qui pourraient cacher les lumières du balisage. Il était souvent nécessaire que le terrain soit éloigné non seulement de toute présence de miliciens, d'allemands susceptibles d'intervenir rapidement mais plus généralement de toute habitation, à moins que les habitants soient bien connus comme sympathisants et qu'il n'exista aucun risque de dénonciation ou de bavardage.
Recherche du terrain par l'avion lanceur de containers
Un bombardier quadrimoteur occupé à larguer des containers et qui rôde au dessus de la campagne pour rechercher le terrain désigné après un échange de messages codés repasse souvent plusieurs fois au même endroit. Ailerons baissés, à la limite de la vitesse minimale de sustentation, l'avion descend à 150 mètres pour lâcher ses parachutes. L'équipage du bombardier, concentré dans sa tâche périlleuse et dont le regard scrute le sol avec une grande attention, remet ses moteurs à plein régime pour reprendre de l'altitude souvent au dernier moment. Ce type d'opération fait beaucoup de bruit dans le silence de la nuit et dans une campagne endormie, obstruée par les nuages, la brume ou la pluie. Cette opération constitue en fait une cible de choix du point de vue de la chasse allemande, malgré la présence de la pleine lune. Il y eut bien sûr des échecs... erreur de navigation, incident mécanique, absence du réseau de résistance pour des raisons indépendantes de leur volonté, terrain invisible, la météo...Trop bas les colis risquaient de s'abimer au contact du sol. Trop haut, disperses par le vent et quelquefois hors de portée des résistants, les colis étaient alors ramassés par les allemands ou des mains étrangères.
Les terrains : Aurore, Godet lapin, Eclair Goudron, Orage et d'autres encore environnant notre ville seront le théâtre de parachutages très risqués,de containers recueillis par des hommes défiant tous les dangers.On peut malheureusement citer plusieurs parachutages qui se sont très mal terminés dans notre région, au Merlerault par exemple, où plusieurs membres du comité de réception furent arrêtes et déportés, victimes de dénonciations
Deux agents secrets en mission, parachutés au haras des Rouges Terres avec un lot important de containers, purent transmettre leurs messages d'un refuge provisoire chez M. Cercueil, rue saint martin à Sées. Rapidement détectés par les camions gonio allemands, camions mobiles spécialement équipés pour la détection des émetteurs clandestins, les deux agents secrets purent s'esquiver dans la campagne environnante dissimulés sous des bottes de paille.
"Ce fut une guerre de la nuit faite d'organisation persévérante et de travail ingrat, de résolution méthodique et de mauvaises surprises, de complicités multiples et d'ingéniosité constante, de coups de chances et d'avatars imprévus, d'héroïsme et de trahison, de succès et de défaillances jusqu'à ce que, prés bien des sacrifices, sonne enfin l'heure de la libération"
François Bédarida (institut d'histoire du temps présent)
Un lecteur
Pascal, Posté le samedi 01
octobre 2011 20:23
Les aviateurs alliés ont payés un lourd tribu dans
ces missions de parachutage, et peu d'ouvrages en parlent mais il
faut garder à l'esprit que c'est grâce a eux que les maquis ont
été armés. Ces missions surtout de nuit étaient extrêmement
dangereuses et voler à basse altitude sans visibilité demandait
une bonne dose de courage. Certains équipages ont
disparu et parfois ont retrouve des restes au hasard
de travaux. Ce fut le cas dans les années 80, où un bombardier
britannique fut découvert dans la région de Sainte-Mère-Eglise
pendant des travaux d'élargissement d'une rivière. Seul le
pilote était resté à bord, tous les autres membres de
l'équipage avaient sauté en parachute et furent recueillis dont
un par la résistance et les autres tombés dans les environs de
Carentan par les Américains.
Le pilote Robert J. Sarvis était Missing in
action (porté disparu) depuis plus de quarante ans et fut inhumé
au cimetière de Colleville-sur-Mer. Un bel article qui rend
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