je rapporte leparachutage Agents secrets
De Roger
Cornevin J’ai noté ce témoignage de Bernard
Cercueil qui retrace en fait les traits de la vie nocturne autour de notre petite ville ,vie clandestine ignorée de la plupart des sagiens …
Cercueil qui retrace en fait les traits de la vie nocturne autour de notre petite ville ,vie clandestine ignorée de la plupart des sagiens …
« Entré en
resistance malgré lui……
Témoignage de Bernard
Cercueil fils de Edouard Cercueil habitant 30 rue Saint Martin
à Sées ( extrait des echos sagiens )
« Après le parachutage les containers avaient été
cachés dans un bâtiment qui servait de réserve à foin dans un herbage qui
appartenait à Monsieur Gaucher ; Les
containers issus du dernier parachutage
avaient été finalement cachés à son insu .
Venant voir ses bêtes il vit un faisan en train de manger
du grain à la porte de son bâtiment Perplexe et curieux il découvre le matériel
entassé
Quelques jours aprés Maurice
Cercueil vient lui rendre visite et le met au courant des faits en lui
faisant remarquer qu’il pouvait adhérer à leur cause .
Cest ainsi que Monsieur
Gaucher entra dans la résistance ....
La nuit du parachutage les containers furent transportés de l’herbage à un bâtiment
d’attente en utilisant une vachére à
pneus attelée à un cheval dont les fers avaient été posés à l’envers
Ils furent acheminés ensuite par différents transporteurs
à Maisons verte où habitait Monsieur Colonna D’istria
Pâques 25 Avril 1944
« Edouard
Cercueil participe à cette opération Il réceptionne prés de deux tonnes
d’armes qui seront cachées dans la ferme de Mr Gaucher
Les deux agents parachutés
( Tracteur et Sarcloir )
trouvent asile au 30 Rue Saint Martin au troisiéme étage de la maison
d’habitation
Quelques jours plus tard Maurice Cercueil venait livrer du lait à l’épicerie Jouy place du Parquet et passait réguliérement chez son frére boire
le café
Ce jour la descendant la grande rue , il voit deux
allemands sur chaque trottoir , écouteurs aux oreilles .
Il arrive tres vite à Saint Martin et demande « Tu
n’as rien içi ? «
Edouard répond « Si «
Aussitôt mon pére monte au premier et demanda aux agents
s’ils avaient des problémes . Les agents racontérent qu’ils étaient en train
d’émettre vers l’Angleterre et qu’ils avaient été captés par un avion allemand
. Bien qu’ils aient coupé leur émission l’avion survola )plusieurs fois le
secteur
Un cheval fut attelé dans la minute à un tombereau ,les
agents cachés sous les couvertures montérent dans le tombereau avec le
matériel recouvert de paille Ils furent
emmenés dans la campagne de Champ Gérard qui était trés boisée à l’époque
Bien que n’ayant rien trouvé les allemands arrétérent une
dizaine de personnes qui habitaient dans le secteur répéré ; Aprés
interrogation elles furent relâchées . L’occupant ne trouva jamais
l’emplacement de l’emetteur Pourtant les personnes arrêtées habitaient à 200
métres du 30 ue Saint Martin
Note « histoire
de la resistance en France « tome
‘4 octobre 43
à mai 44 octobre Les deux « saboteurs « largués sur Aurore se
nommaient R ené Carrel ( S arcloir
) et Tracteur noms de code adoptés par le BOA pour ce type
de mission
Dans ce chapitre on
note la proportion inhabituelle d’agents parachutés à l occasion de ces
diverses operations cela s’explique de toute évidence par l’imminence du
débarquement
14 agents ont été
parachutés ce seul mois d’avril
Arrestation de Gravel
Marcel ouvrier agricole à Saint
Léonard des parcs ( canton de Courtomer )
Déporté pour parachutages et transport d’armes
Libéré le 2 Mai 1945 à Neustadt petit port sur la Baltique ( commando de
Neuengamme )
Avril 1944 La ferme de l » hopital ( suite témoignage Bernard Cercueil )
« Un parachute ne s’est pas ouvert . Le container
s’est retrouvé alors qu’il fait jour mais il est enfonçé dans le sol . Il faut
faire vite pour en retirer les armes et ne pas être vus
Le parachute et le container vide restés sur le terrain
seront récupérés par Mr Lelibou qui les camoufle rapidement
En attendant leur transport à la « Maison Verte
« les deux tonnes d’armes sont stockées chez Edouard Cercueil sous sept rangs de paille dans le hangar de la
ferme ( 30 rue Saint Martin) C’est alors que les allemands décident de venir
chercher de la paille et concasser des biscuits de soldat . Ils sont quatorze
Edouard Cercueil voyant
le tas de paille baisser rentre chez lui , prend deux revolvers ,les met dans
sa ceinture et dit à sa femme Madeleine « Si tu entends péter , fais ce
que tu peux « puis retourne sous le hangar
Ne sachant que faire elle monta au grenier pour prier
Edouard Cercueil
demande au sous officier s’ils avaient bientôt fini de prendre de la paille car
lui aussi en avait besoin .Les allemands arrêrent leur chargement il ne restait
que deux rangs au dessus des munitions . Ouf l’alerte avait été chaude
....
Vers la fin d’avril 1944 les parachutes devenant encombrants il fut déçidé de les brûler rue Saint Martin . Maurice Cercueil avait une vachére à pneus et une jument qui n’était pas ferrée rassemble les parachutes dans la vachére . Il installe sa femme et les enfants sur le chargement sur la vachére et c’est ainsi que vers midi le chargement transita de Sevilly à la rue Saint Martin sans probléme Apres avoir mangé Maurice rentre traquillement avec sa famille à Sevilly
Le lendemain à l’aube Edouard brûla tranquillement les
soixante parachutes . Vers sept heures du matin René Bothet arriva pour prendre son travail à la ferme et fut
surpris de trouver les portes
fermées à clé . Connaissant bien les lieux , il sauta par dessus une ancienne barriére
pour entrer dans la cour et soigna les
chevaux .Voyant le feu qui finissait de se consumer il prit une fourche et secoua
les cendres . il ramassa les boucles qui s’y trouvaient et les
suspendit dans l’écurie pensat pouvoir les utilisrer plus tard . En arrivant
dand la cuisisne il fut vivement interpellé par mon pére qui lui demanda
« Par où es tu rentré ? «
Aprés explication il lui fut ordonné de jeter ces boucles
dans la riviére et surtout de ne parler à personne
En
fait il faut comprendre les techniques de repérage allemands pour mesurer les
risques pris par les operateurs radio surnommés « pianistes «
TEMOIGNAGE PERSONNEL
Avril 1944
,d’un occupant
Ce matin d ‘avril avec mon
pere de notre fenêtre donnant sur la place du parquet ,poste d’observation
privilégié nous sommes intrigués par la
présence de deux camions équipés de matériel inconnu . Leurs occupants casqués
d’écouteurs se livrent à des manœuvres mystérieuses prés du piedestal en granit de Conté , socle
débarrassé de son grand homme pour l’éternité .Vêtus de bleu , il
s’agirait de soldats de la Luftwaffe reconnaissables
à leurs uniformes
Nous demandons à un gendarme
de nos connaissances la cause de cette animation….il reste muet Il est vrai que ce n’est plus la même
brigade ,la précédente ayant été déportée en Aout dernier aprés la chute de la
forteresse volante à Belfonds Que sont
devenus nos gendarmes , figures familieres et clients assidus de notre salon?
Trois soldats casques avec
ecouteurs s’agitent autour des camions alors surveilles par deux feldgendarmes
reconnaissables à leur plaque de poitrine bien astiquée L’un d’eux entre dans
notre cour et demande à mon pére un seau d’eau
Sur le toit du camion un
grand cercle en métal dont je ne puis distinguer l’utilité
J’ai pu avec le temps trouver la raison
de cette animation….Ces soldats se préparaient
ou s’exerçaient à une operation de détection d’émetteur et certainement
en relation avec l’émetteur caché chez Cercueil ( voir témoignage Moise
Cercueil ) …bien sûr nous ignorions
cette situation
Les allemands avaient donc été informés
d’un parachutage dans la région….
Edouard Cercueil homme courageux cachait en
effet clandestinement deux agents
secrets parachutés au haras des Rouges Terres Edouard Cerceuil averti in extremis par Mr
Jouy épicier ,voisin de Ipcar électricien habitant place du Parquet s’empressa
de faire évacuer les deux agents dans la campagne environnante
Le principe de l’identification et de localisation
d’émetteurs clandestins utilisés par la resistance est le suivant ,L
‘installation de camions utilise le
principe de propagation des ondes courtes ( ondes directes) le long de la
surface du sol autour de l’émetteur , et que recherche le recepteur
allemand Les ondes reflechies vers le
sol par les couches nuageuses ,
constituent les ondes recherchées par les grands centres de recherche
allemandes Brest Nantes en France Munich Hambourg en Allemagne etc ..
Une premiere phase delimite un premier triangle de 20 km de coté triangle repris
sur un triangle de 2 km
de côté grâce à l’onde de sol et les camions portant le recepteur gonio que
nous distinguons sur le toit du camion( voir photos )
Roger cornevin
UNE PREMIERE PHASE DE REPERAGE DELIMITE UN PREMIER TRIANGLE DE 20KM
DE COTE GRACE AUX CENTRES D'ECOUTE DE BREST,NUREMBERG ET AUGSBOURG
LA TRIANGULATION EST REPRISE SUR UN TRIANGLE DE 2KM DE COTE GRACE A
L'ONDE DE SOL ET LES CAMIONNETTES PORTANT LE RECEPTEUR GONIOMETRIQUE.
Intérieur du gonio mobile.On distingue la manivelle
actionnant la rotation du gonio sur le toit du fourgon.
Camion gonio et son antenne parapluie en action.
PROTOCOLE D'UNE EMISSION
Quelques minutes avant l'heure du rendez vous avec
Londres,l'opérateur arrive sur les lieux de l'émission.
Un ou plusieurs guetteurs extérieurs sont en place.
Sortir l'appareil de sa cachette,le poser sur une table,
dérouler le fil d'antenne sur 10 à 15 mètres,relier la
valise à une prise de courant ou sur une batterie,
enficher le qurtz fixant la longueur d'onde prévue,
régler l'émetteur et le récepteur,tout cela demande
quelques minutes.
Au moment prévu pour le contact l'opérateur lance son
indicatif d'appel 5 ou 6 fois.Dés que la centrale de
Londres le reçoit,elle confirme en lançant son propre
indicatif.La transmission des données peut alors commencer.
Les signaux morse crépitent alors.Par sécurité ,le quartz
est changé régulièrement pour tromper le gonio allemand
qui surveille.La centrale confirme la bonne réalisation
du transfert par l'abrévation FB(fine business).
Aprés cette opération vitale pour les Forces de Libération
il faut tout cacher,détruire les messages transmis.Ces
liaisons étaient le seul moyen de transmettre de
l'information sur Londres quant à la situation des forces
ennemies en France.
COMMUNICATIONS AVEC LONDRES
Bien que n étant pas placées directement sous ma responsabllité mais sous celle d 'andré G j ai à la demande de celui ci hebergé à plusieurs reprises l opérateur radio georges G alias malgache .....
Alors que G qui transmettait un message à Londres depuis
l appartement de mr et mme P situé a 1'étage de l hotel de ville de Mortagne la présence de voitures gonio et d autres véhicules occupés par des soldats allemands lui fut signalée par les guetteurs
Georges n' eut que le temps de retirer son antenne qui pendait d une fenêtre et ranger son poste émetteur dans une valise
Il sortit de l hotel de ville aux bras de safille au nez et à la barbe des allemands en devisant et riant gaiement comme l aurait fait deux fiançés
Les allemands ont fouillé l hotel de ville et toutes les maisons du quartier et furieux de ne rien trouver s en sont pris à la personne qui était restée sur place dans l appartement
Ils l ont adossé au mur et couché en joue dans le but de l intimider
ils sont repartis bredouille alors qu ils avaient fort bien localisés le point d émission La leçon n a toutefois pas été perdue pour nous et depuis nous avons changé fréquemment nos points d émission
Bien que n étant pas placées directement sous ma responsabllité mais sous celle d 'andré G j ai à la demande de celui ci hebergé à plusieurs reprises l opérateur radio georges G alias malgache .....
Alors que G qui transmettait un message à Londres depuis
l appartement de mr et mme P situé a 1'étage de l hotel de ville de Mortagne la présence de voitures gonio et d autres véhicules occupés par des soldats allemands lui fut signalée par les guetteurs
Georges n' eut que le temps de retirer son antenne qui pendait d une fenêtre et ranger son poste émetteur dans une valise
Il sortit de l hotel de ville aux bras de safille au nez et à la barbe des allemands en devisant et riant gaiement comme l aurait fait deux fiançés
Les allemands ont fouillé l hotel de ville et toutes les maisons du quartier et furieux de ne rien trouver s en sont pris à la personne qui était restée sur place dans l appartement
Ils l ont adossé au mur et couché en joue dans le but de l intimider
ils sont repartis bredouille alors qu ils avaient fort bien localisés le point d émission La leçon n a toutefois pas été perdue pour nous et depuis nous avons changé fréquemment nos points d émission
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