lundi 6 août 2018

Gonios a sees







je rapporte  leparachutage  Agents secrets

De Roger Cornevin            J’ai noté ce témoignage de Bernard 
Cercueil qui retrace en fait les traits de la vie nocturne autour de notre petite ville ,vie clandestine ignorée de la plupart des sagiens …



« Entré en  resistance malgré lui……



Témoignage de Bernard Cercueil fils de Edouard Cercueil  habitant 30 rue  Saint Martin à Sées   ( extrait des echos sagiens )



« Après le parachutage les containers avaient été cachés dans un bâtiment qui servait de réserve à foin dans un herbage qui appartenait à Monsieur Gaucher  ;  Les containers issus du dernier parachutage  avaient été finalement cachés à son insu .

Venant voir ses bêtes il vit un faisan en train de manger du grain à la porte de son bâtiment Perplexe et curieux il découvre le matériel entassé

Quelques jours aprés Maurice Cercueil vient lui rendre visite et le met au courant des faits en lui faisant remarquer qu’il pouvait adhérer à leur cause .

Cest ainsi que Monsieur Gaucher entra dans la résistance ....



La nuit du parachutage les containers furent  transportés de l’herbage à un bâtiment d’attente en utilisant  une vachére à pneus attelée à un cheval dont les fers avaient été posés à l’envers

Ils furent acheminés ensuite par différents transporteurs à Maisons verte où habitait Monsieur Colonna D’istria

 


Pâques 25 Avril 1944




«  Edouard Cercueil participe à cette opération Il réceptionne prés de deux tonnes d’armes qui seront cachées dans la ferme de Mr Gaucher

Les deux agents parachutés  ( Tracteur et Sarcloir )    trouvent asile au 30 Rue Saint Martin au troisiéme étage de la maison d’habitation

Quelques jours plus tard Maurice Cercueil venait livrer du lait à l’épicerie  Jouy place du Parquet  et passait réguliérement chez son frére boire le café

Ce jour la descendant la grande rue , il voit deux allemands sur chaque trottoir , écouteurs aux oreilles .

Il arrive tres vite à Saint Martin et demande «  Tu n’as rien içi ? « 

Edouard répond «  Si « 

Aussitôt mon pére monte au premier et demanda aux agents s’ils avaient des problémes . Les agents racontérent qu’ils étaient en train d’émettre vers l’Angleterre et qu’ils avaient été captés par un avion allemand . Bien qu’ils aient coupé leur émission l’avion survola )plusieurs fois le secteur

Un cheval fut attelé dans la minute à un tombereau ,les agents cachés sous les couvertures montérent dans le tombereau avec le matériel  recouvert de paille Ils furent emmenés dans la campagne de Champ Gérard qui était trés boisée à l’époque 

Bien que n’ayant rien trouvé les allemands arrétérent une dizaine de personnes qui habitaient dans le secteur répéré ; Aprés interrogation elles furent relâchées . L’occupant ne trouva jamais l’emplacement de l’emetteur Pourtant les personnes arrêtées habitaient à 200 métres du 30 ue Saint Martin



Note « histoire de la resistance en France «    tome ‘4    octobre  43     à mai 44 octobre Les deux «  saboteurs « largués sur Aurore se nommaient  R ené Carrel ( S arcloir )  et Tracteur  noms de code adoptés par le BOA pour ce type de mission

Dans ce chapitre on note la proportion inhabituelle d’agents parachutés à l occasion de ces diverses operations cela s’explique de toute évidence par l’imminence du débarquement

14 agents ont été parachutés ce seul mois d’avril





Arrestation de Gravel Marcel  ouvrier agricole à Saint Léonard des parcs ( canton de Courtomer )   Déporté pour parachutages et transport d’armes

Libéré le 2 Mai 1945 à Neustadt  petit port sur la Baltique ( commando de Neuengamme )



Avril 1944    La ferme de l » hopital  ( suite témoignage Bernard Cercueil )



« Un parachute ne s’est pas ouvert . Le container s’est retrouvé alors qu’il fait jour mais il est enfonçé dans le sol . Il faut faire vite pour en retirer les armes et ne pas être vus

Le parachute et le container vide restés sur le terrain seront récupérés par Mr Lelibou qui les camoufle rapidement

En attendant leur transport à la « Maison Verte «  les deux tonnes d’armes sont stockées chez Edouard Cercueil sous sept rangs de paille dans le hangar de la ferme ( 30 rue Saint Martin) C’est alors que les allemands décident de venir chercher de la paille et concasser des biscuits de soldat . Ils sont quatorze

Edouard Cercueil voyant le tas de paille baisser rentre chez lui , prend deux revolvers ,les met dans sa ceinture et dit à sa femme Madeleine «  Si tu entends péter , fais ce que tu peux «  puis retourne sous le hangar 

Ne sachant que faire elle monta au grenier pour prier 

Edouard Cercueil demande au sous officier s’ils avaient bientôt fini de prendre de la paille car lui aussi en avait besoin .Les allemands arrêrent leur chargement il ne restait que deux rangs au dessus des munitions . Ouf l’alerte avait  été chaude  ....


Vers la fin d’avril 1944 les parachutes devenant encombrants il fut déçidé de les brûler rue Saint Martin . Maurice Cercueil avait une vachére à pneus et une jument qui n’était pas ferrée rassemble les parachutes dans la vachére . Il installe sa femme et les enfants sur le chargement sur la vachére et c’est ainsi que vers midi le chargement transita de Sevilly à la rue Saint Martin sans probléme Apres avoir mangé Maurice rentre traquillement avec sa famille à Sevilly 

Le lendemain à l’aube Edouard brûla tranquillement les soixante parachutes . Vers sept heures du matin René Bothet arriva pour prendre son travail à la ferme et fut surpris de   trouver les portes fermées  à clé   . Connaissant bien les lieux  , il sauta par dessus une ancienne barriére pour entrer dans la cour et  soigna les chevaux .Voyant le feu qui finissait de se consumer il prit une fourche et secoua les cendres .  il  ramassa les boucles qui s’y trouvaient et les suspendit dans l’écurie pensat pouvoir les utilisrer plus tard . En arrivant dand la cuisisne il fut vivement interpellé par mon pére qui lui demanda «  Par où es tu rentré ? « 

Aprés explication il lui fut ordonné de jeter ces boucles dans la riviére et surtout de ne parler à personne



En fait il faut comprendre les techniques de repérage allemands pour mesurer les risques pris par les operateurs radio surnommés «  pianistes « 



TEMOIGNAGE  PERSONNEL

Avril 1944

,d’un occupant

Ce matin d ‘avril avec mon pere de notre fenêtre donnant sur la place du parquet ,poste d’observation privilégié nous sommes intrigués  par la présence de deux camions équipés de matériel inconnu . Leurs occupants casqués d’écouteurs se livrent à des manœuvres mystérieuses prés du  piedestal en granit de Conté , socle débarrassé de son grand homme pour l’éternité .Vêtus de bleu , il s’agirait de soldats de la   Luftwaffe reconnaissables à leurs uniformes  
 
De Roger Cornevin             

J’ai noté ce témoignage de Bernard Cercueil qui retrace en fait les traits de la vie nocturne autour de notre petite ville ,vie clandestine ignorée de la plupart des sagiens …

Nous demandons à un gendarme de nos connaissances la cause de cette animation….il reste muet    Il est vrai que ce n’est plus la même brigade ,la précédente ayant été déportée en Aout dernier aprés la chute de la forteresse volante à Belfonds Que sont  devenus nos gendarmes , figures familieres    et clients assidus de notre salon?

Résultat d’images pour GONIOMETRE CAMIONS

Trois soldats casques avec ecouteurs s’agitent autour des camions alors      surveilles par deux feldgendarmes reconnaissables à leur plaque de poitrine bien astiquée L’un d’eux entre dans notre cour et demande à mon pére un seau d’eau

Sur le toit du camion un grand cercle en métal dont je ne puis distinguer l’utilité
J’ai pu avec le temps trouver la raison de cette animation….Ces soldats se préparaient  ou s’exerçaient à une operation de détection d’émetteur et certainement en relation avec l’émetteur caché chez Cercueil ( voir témoignage Moise Cercueil  ) …bien sûr nous ignorions cette situation
Les allemands avaient donc été informés d’un parachutage dans la région….
 Edouard Cercueil homme courageux cachait en effet clandestinement  deux agents secrets parachutés au haras des Rouges Terres     Edouard Cerceuil averti in extremis par Mr Jouy épicier ,voisin de Ipcar électricien habitant place du Parquet s’empressa de faire évacuer les deux agents dans la campagne environnante

Le principe de l’identification et de localisation d’émetteurs clandestins utilisés par la resistance est le suivant ,L ‘installation de camions  utilise le principe de propagation des ondes courtes ( ondes directes) le long de la surface du sol autour de l’émetteur , et que recherche le recepteur allemand  Les ondes reflechies vers le sol par les couches  nuageuses , constituent les ondes recherchées par les grands centres de recherche allemandes    Brest Nantes en France  Munich Hambourg en Allemagne  etc ..
Une premiere phase delimite un premier triangle de 20 km de coté triangle repris sur un triangle de 2 km de côté grâce à l’onde de sol et les camions portant le recepteur gonio que nous distinguons sur le toit du camion( voir photos )

Roger cornevin


brest,Nantes en France,Munich,Hambourg,Nuremberg,Berlin,Augsbourg en Allemagne.
UNE PREMIERE PHASE DE REPERAGE DELIMITE UN PREMIER TRIANGLE DE 20KM
DE COTE GRACE AUX CENTRES D'ECOUTE DE BREST,NUREMBERG ET AUGSBOURG
LA TRIANGULATION EST REPRISE SUR UN TRIANGLE DE 2KM DE COTE GRACE A
L'ONDE DE SOL ET LES CAMIONNETTES PORTANT LE RECEPTEUR GONIOMETRIQUE.
Intérieur du gonio mobile.On distingue la manivelle
actionnant la rotation du gonio sur le toit du fourgon.
Camion gonio et son antenne parapluie en action.

 PROTOCOLE D'UNE EMISSION
 
     Quelques minutes avant l'heure du rendez vous avec
Londres,l'opérateur arrive sur les lieux de l'émission.
Un ou plusieurs guetteurs extérieurs sont en place.
 
Sortir l'appareil de sa cachette,le poser sur une table,
dérouler le fil d'antenne sur 10 à 15 mètres,relier la
valise à une prise de courant ou sur une batterie,
enficher le qurtz fixant la longueur d'onde prévue,
régler l'émetteur et le récepteur,tout cela demande
quelques minutes.
 
Au moment prévu pour le contact l'opérateur lance son
indicatif d'appel 5 ou 6 fois.Dés que la centrale de 
Londres le reçoit,elle confirme en lançant son propre
indicatif.La transmission des données peut alors commencer.
Les signaux morse crépitent alors.Par sécurité ,le quartz
est changé régulièrement pour tromper le gonio allemand 
qui surveille.La centrale confirme la bonne réalisation 
du transfert par l'abrévation FB(fine business).
 
Aprés cette opération vitale pour les Forces de Libération
il faut tout cacher,détruire les messages transmis.Ces 
liaisons étaient le seul moyen de transmettre de 
l'information sur Londres quant à la situation des forces
ennemies en France.
 
COMMUNICATIONS AVEC LONDRES 

Bien que n étant pas placées directement sous ma responsabllité mais sous celle d 'andré G j ai à la demande de celui ci hebergé à plusieurs reprises l opérateur radio georges G alias malgache .....
Alors que G qui transmettait un message à Londres depuis 
l appartement de mr et mme P situé a 1'étage de l hotel de ville de Mortagne la présence de  voitures gonio et d autres véhicules occupés par des soldats allemands lui fut signalée  par les guetteurs 
Résultat de recherche d'images pour "EMETTEUR VALISE"Georges n' eut que le temps de retirer son antenne qui pendait  d une fenêtre  et ranger son poste émetteur dans une valise 
Il sortit de l hotel de ville aux bras de safille au nez et à la barbe des allemands en devisant et riant gaiement comme l aurait fait deux fiançés 
Les allemands ont fouillé l hotel de  ville et toutes les maisons du quartier et furieux de ne rien trouver s en sont pris à la personne qui était restée sur place dans l appartement 
Ils l ont adossé au mur et couché en joue dans le but de l intimider 
ils sont repartis bredouille alors qu ils avaient fort bien localisés le point d émission  La leçon n a toutefois pas été perdue pour nous et depuis nous avons changé fréquemment nos points d émission 

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