Dans le tourbillon des événements s’étalant de 1940 à 1945 ,J’avais noté au jour le jour ...sur des cahiers d’écolier , et agendas… tant que les mots ... les images…. me restaient en mémoire ,les faits ,les anecdotes , mes impressions ,mes réactions
Mais aussi pour imager ces evenements ,j’avais utilisé un vieux kodak encombrant des années 20 qui ne put faire de miracles ,mais dans un contexte difficile me permit de realiser quelques photos exclusives telles que l’épave de la forteresse abattue en juillet 1943 à Belfonds, et la liberation de notre petite ville sous le joug allemand depuis juin 1940
J’ai donc extrait les photos de cette longue aventure qui ont dormi pendant six décennies au fond d’une vieille malle abandonnée dans le grenier , avant de se glisser dans les derniers chapitres de ce journal
Clichés qui racontent mieux qu’un témoignage les événements passés
Et après quelques dizaines d’années je me suis demandé …mais pourquoi garder pour moi seul….tous ces témoignages ?
Pourquoi rester prisonnier à vie de ce cortége de souvenirs ?
Concernant certains faits vécus pendant la période de l’occupation je me suis référé aux compléments d’informations suivants recueillis dans les années 1970 à une période où les archives americaines et britanniques étaient enfin accessibles Ils complétent en fait les éléments constituant mon journal personnel
..
Roger Cornevin Sées Orne 1937 1944 Journal
Voilà ce que j ai retenu de ma jeunesse sagienne ........... DE 1931 A 1948 avant de parcourir le monde et ses grands espaces
Peut être l ,une des plus vieilles photos sagiennes ( prise de ma fenêtre ) ci dessous
Une jeunesse sagienne
SEPTEMBRE 1937 LES GRANDES MANOEUVRES EN NORMANDIE
Incroyable ! Sept ans avant le "Jour J", l'armée française s'entraîne à un débarquement... en Normandie. Sous le regards d'observateurs allemands.
Deux camps les bleus et les rouges
"
GRANDES MANOEUVRES 1937 |
Français contre Français !
Dans le cadre des grandes manoeuvres annuelles qui se déroulent du 14 au 17 septembre 1937, sous l'oeil de nombreux attachés militaires étrangers, dont ceux des ambassades d'Allemagne, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis d'Amérique, l'armée française étale sa force."
Des observateurs qui n'imaginaient pas que, sur le même terrain, leurs troupes, sept ans plus tard, s'affronteraient pour de vrai, en de furieux et sanglants combats. Mais avec quelle immense disproportion, par rapport à 1937, dans les moyens mis en oeuvre !
Nous les jeunes nous sommes tous regroupés au café Ferté place du Parquet participant à l' animation qui apporte une note de détente dans cette ambiance guerrière
Tous les jeunes sont attirés par l uniforme.....et le groupement bruyant des éléments composant cette troupe joyeuse
Dessin Gilbert Riviére |
c est le cinéma installé dans la vitrine de Guimard tailleur et marchand de confections place du parquet a coté du garage Hamelin
Cinéma muet,projection dés la tombée de la nuit , bien sûr quelle que soit la température !
Charlie Chaplin disons " Charlot " et Laurel et Hardy
Qu' il vente ou qu il neige nous sommes là ,présents... insensibles a la morsure du froid
Nos visages sont figés ,bleuis par le vent glacial .. le vent souffle du nord au sud ,prend la place en enfilade ... mais nous on résiste ;;;la place du Parquet c est notre domaine
le Rex c est le grand confort johnny Weismuller (ou Tarzan) nous emporte dans les profondeurs de la jungle , là où s ébattent en liberté tous... les animaux sauvages de notre planète
Recueilli et adopté tout jeune par un clan de gorilles, Tarzan développe un instinct aussi sûr que celui des animaux sauvages. Ses aptitudes physiques et son intelligence lui permettent de prendre une place à part dans le luxuriant royaume de la jungle......mais aussi dans
l esprit des jeunes avides de voyages et d 'aventures
Le corps enseignant fait vraiment la loi , l’école ést un périmétre sacré où la morale et la discipline rêgnent en maitre
Situé sur la place du Friche ,l’école comunale de Sees est marquée de l’empreinte de Mr M , instituteur formé à la discipline et à la rigueur contraignante du début de siecle Le visage perpétuellement figé je ne me souviens pas y avoir perçu un sourire…. le noir de son regard disparaît derriere un masque froid et austère
C’est un dur un vrai ….il trône sur son bureau surélevé par une estrade …. une véritable tour de contrôle d’où les coups de baguette de sureau cueillies dans la campagne environnante fusent à longueur de journée
il domine vraiment la situation toute incartade est sévèrement réprimée l élève réticent et pris en flagrant délit de chahut devra rester debout sur son bureau sa blouse relevée sur la tête jusqu au moment ou notre austère instituteur décidera de le faire revenir parmi nous Tous se souviendront du passage dans la classe de monsieur M
Toutefois je dois reconnaitre qu il ne dédaignait pas garder a la fin du cours les élèves ayant quelques difficultés à suivre le programme scolaire Il les prenait perpétuellement en mains
il domine vraiment la situation toute incartade est sévèrement réprimée l élève réticent et pris en flagrant délit de chahut devra rester debout sur son bureau sa blouse relevée sur la tête jusqu au moment ou notre austère instituteur décidera de le faire revenir parmi nous Tous se souviendront du passage dans la classe de monsieur M
Toutefois je dois reconnaitre qu il ne dédaignait pas garder a la fin du cours les élèves ayant quelques difficultés à suivre le programme scolaire Il les prenait perpétuellement en mains
C’est ainsi que nous découvrons « La douce France » livre illustré à fond patriotique et dont la lecture nous vante les mérites des grands personnages de l’histoirede France ….Jeanne d’Arc François 1er , Henri IV , Napoléon …..
Etonnement de ma part , on est toujours en lutte contre les Anglais dans un coin du globe
Cette vérité je la vérifierai lors de mes voyages futurs au Québec , en Virginie , en Louisiane les iles Maurice et de la Réunion ….
C est donc dans cette ambiance scolaire de l école communale que l on parle de guerre
Les nuages s’amoncellent sur l’Europe et sur la France
1939
Septembre 1939 Déclaration de guerre de la France et de
l Angleterre a l 'Allemagne
Le 3 septembre 1939, suite à l 'agression de la Pologne , la Grande-Bretagne puis la France déclarent la guerre à l'Allemagne. Les hommes répondent sans joie mais avec détermination à l'ordre de mobilisation.
le premier février premières arrivées de réfugiés espagnols soit environ 1200 dont plus de la moitié est dirigée vers le petit séminaire de Sées
EXTRAITS de mon journal sur la période 1940
Mobilisation générale aprés l’ invasion de la Pologne par l’Allemagne ……
C’ est le début du plus meurtrier des conflits de l’histoire de l’humanité
22 Juin, 1940 signature de l’armistice à Rethondes Un million huit cent mille prisonniers !
Mais a notre niveau de simple citadin nous réalisons que c’ est une autre guerre qui prend naissance
Septembre 1939 ( extraits ècho d’alençon )
« En cas d’alerte le maire demande aux sagiens de conserver leur sang froid ,tout affolement ne peut être que nuisible à leur propre sécurité , l’éloignement de l’agglomération en l’absence d’abris offrant toute sécurité est quant à présent le seul moyen qui puisse être employé
8 Octobre 1939 ( extr echo d’alençon )
Les incendies seront annonçés par le tocsin et le clairon Le maire rappelle aux personnes touchées par les réquisitions qu’elles doivent laisser aux réfugiés l’usage des cheminées situées dans les piéces habitées par eux
Pendant ce temps la voix de Ferdonnet sur radio Stuttgart nous asséne « Français , jetez bas les armes . Ne vous mêlez pas de ces batailles où les Anglais lutteront jusqu’au dernier Français « Les Anglais donnent leurs machines , les Français offrent leurs poitrines «
Le nuit…. Ne pas allumer les lumiéres des maisons ,se servir des lampes de poche
Le maire fait savoir que les lumiéres soustraites aux rondes des agents doivent être éteintes à partir de la tombée de la nuit . Les vasistas , tabatieres et verrieres seront fortement teintées en bleu Cette derniére recommandation est de la plus haute importance
Le maire Charles Forget doit loger 1500 petits parisiens dans les locaux scolaires prévoyant aussi l’arrivée de 100 habitants de Levallois Perret et de Saint Ouen
octobre 1939 (extr echo d’alençon )
Le maire fait un appel pressant auprés de ses concitoyens pour leur demander de penser aux soldats au front en apportant à la mairie des livres et des brochures qui seront envoyés aux armées notamment au 104 eme RI
Eugene Pacelli le nouveau pape élu en 1939
Les britanniques débarquent sur nos plages et prennent possession de leur secteur sur le front français
Je prends quelques photos de la fenêtre . Quelques tommies stationnés sur la place nous saluent joyeusement-
Si je comprends bien ,il ne se passe rien sur le front ... le combattant se confond souvent avec un guetteur qui veille ,l’oeil et les oreilles aux aguets aux avant postes d’une ligne Maginot réputée infranchissable avec pour seule moisson ces trois lettres….. R.A.S…. ou rien à signaler Qu’est ce que le no man ‘s land ?
Passage des premiers Anglais Camions contre charrettes ( pris de ma fenêtre) en haut à gauche le collége
()
Tandis que l’école ,périmètre sacré où la morale et la discipline rêgnent en maitre ,Charles Trenet « le fou chantant " chevelure flambloyante au vent nous interprète des airs pleins de jeunesse et d’invention
Il incarne la joie de vivre au moment où les nuages où les esprits sont assombris par les nouvelles diffusées par la radio
Septembre 1939
Les Anglais sont déjà là !
On admire leurs équipements ....... |
Un rival de Conté .... arrivée espagnols 19 Mai 1940 Communion L 'EXODE le suisse Monsieur Thiérry vigilant en raison de l afflux de voitures venant du nord bloque la circulation afin de nous faire entrer en toute quiétude à l immaculée conception rue Conté | Ma découverte de l ex voto de Prosper Auguard ancien professeur enseignant du séminaire de Sées mais explorateur des grands espaces de l Oubangui.....là où je rêve d 'aller un jour |
Notre chef scout tente de canaliser les files de voitures....place du parquet
Pendant ce temps nous les jeunes.... sommes mis a contribution au Cercle Catholique rue
d 'Argentré .
Notre rôle ....distribuer des repas aux réfugiés
Pris de ma fenêtre au premier plan on distingue la devanture du marchand de confections Guimard Au loin a gauche l entrée du collége
Plaçé au premier rang je me pose multiples questions su l'ex voto plaçé à ma gauche
Prosper Augouard
évêque de Sinita
vicaire apostolique de
l 'oubangui
OU EST L OUBANGUI ? CETTE PLAQUE A AU MOINS LE DON DE ME FAIRE RËVER § MOI QUI DANS LE CADRE DE MES LECTURES A LA BIBLIOTHEQUE DE MONSIEUR GUY A LA MAIRIE AU PREMIER ETAGE NE RËVE QUE DE VOYAGES ET DE DECOUVERTES
14 au 16 Juin routes très encombrées
Une escadrille de lourds bombardiers de la Luftwaffe surgit à basse altitude Ce grondement sinistre porté par le vent parvient dans le silence de notre campagne
Les réfugiés de passage se groupent dans la salle de repas du cercle catholique située rue d’Argentré. Plusieurs bombes tombent sur la salle de repas . L’abbé Barbé l’un des organisateurs du centre est griévement blessé
A l’Adoration un chapelet de bombes s’écrase sur la chapelle des religieuses en priére
Rue Montjaloux une bombe tombe sur la banque de l’ouest Un camarade d’école Edouard Chanteloup y travaillait et se trouve parmi les victimes
Plusieurs quartiers de la ville sont touchés dont le cercle catholique qui héberge de nombreux réfugiés
Il n’y a plus d’encadrement sanitaire et l’abbé Barbe meurt faute de soins
.
Départ pour le Meurger et bois roussel
Le « Meurger » , hameau situé à 6km de Sées . Une lourde charrette, surchargée de sommiers et de matelas, nous conduit vers ce hâvre de tranquillité! Pour nous les jeunes c’est la joie ..de l’insouciance , notre premier voyage vers l’inconnu ,dans une charrette trainée par un puissant percheron !
Quittant la ville encombrée par les colonnes de réfugiés ,certains chargés de lourds bagages ,les autres démunis de tout , fuyantes silhouettes n’ayant que ... le poids de la vie à emporter avec eux .
C’est un surprenant spectacle en cette soirée de Juin ,que de trouver la campagne et son silence seulement troublé par le crissement des grillons .
. Le Meurger Terre d’ asile
Modeste ferme batie en pierres du pays ,à laquelle deux siécles de vent et de pluie ont accéléré la dégradation du crépi .Quand elle avait pris vie ce n’était qu’une seule pièce et puis au petit bonheur comme le font les bâtiments agricoles ,elle s’est développée progressivement pour être maintenant composée de trois batiments vétustes, d’une grange, d’une cour de ferme ,d’une étable , d’un grand jardin ,et d’une mare réservée aux habitués ....Contre le mur ,une échelle conduit tout droit au grenier à foin . Nous découvrons ce monde nouveau en curieux ,avides de battre la campagne ...
,... Ce n’est plus le tintamarre de la place du Parquet mais le grand silence des champs et des prairies !
Dans le lointain ,quand le vent tourne bien ,on entend le clocher de la cathédrale sonner les heures et recommencer tous les quart d’heures .Que se passe t il dans notre petite ville ?
Changement de décor ! mes parents décident de quitter la ferme du Meurger, et aprés quelques atermoiements , nous nous installons avec armes et bagages ,au haras de Bois Roussel distant de 6 kilomètres.
Rencontre avec des réfugiés du Nord …désespérés
Les belges ont de solides raisons d,avoir fui devant la Wehrmacht « Les allemands nous feront payer notre résistance … ) comme en 1914 où des villages entiers furent incendiés …)
Dans les régions du Nord , tous ont disparu … préfets , maires , gendarmes médecins poursuivis par les avant gardes de la Wehrmacht . Ils n’ont pas le choix , la guerre les poursuit , les allemands avancent et les stukas poursuivent leur ronde effrénée
Plus de cinquante années aprés , je redécouvre cette modeste ferme du Meurger ,la cour ,ses bâtiments vétustes , la mare bordée de buissons épineux .
Quelques images ...la pêche avec Jean et mon pére , les repas sur l’herbe , les chevaux à l’abreuvoir , des rires et des scénes de batailles dans les meules de foin à jamais gravées dans ma mémoire ,alors que sur la route ,tout prés ,c’était l’exode avec son cortége de drames et de souffrances ....
Espérons que cette petite ferme ,reflet des images de notre jeunesse ; ne disparaitra pas ...victime comme beaucoup d’autres de la désertification des campagnes ?
Les artères principales de la ville sont rapidement désertées et Sées se vide de ses habitants
Mon père inquiet de l’ état d’ abandon dans lequel se trouve la ville ,désertée par ses habitants ,se rend à bicyclette au magasin , pour inspecter l’état des lieux .
Rencontre en cours de route…..Un sagien littéralement affolé lui annonce l’anéantissement de la ville et la destruction totale de la cathédrale et des maisons alentour .
« Ce fut l’une des grandes peurs de ma vie « répétait mon pére ! Mais au fur et à mesure que j’avançais ,je distinguais au loin , incrédule les deux flèches de la cathédrale ...et bientôt j’entrais dans le quartier Saint Martin .... .Pas âme qui vive ....et enfin une place du Parquet déserte mais intacte .
Ensuite c’est l’affreuse réalité .....,je découvre la porte du magasin enfoncée A l’intérieur les parfums ,les flacons ,les produits de toutes sortes s ‘amoncellent pêle mêle ,écrasés sur le sol » ! Même les chambres n’ ont pu trouver grâce auprès des pillards ! Les livres, les photos, les bibelots d’ enfants !
Je surprend un pillard ,un réfugié en quête de bonne fortune qui s’échappe précipitamment par la porte fracturée du magasin et dont la glace a volé aux éclats… »
.
7 JUIN 1940 (art.mairie)
je reprends quelques lignes de mon journal
« pendant notre absence La petite cité épiscopale a connu d’inimaginables scènes de pillage et la rue la plus commerçante a vu tous ses magasins visités et vidés de fond en comble
place du Parquet ,rue Billy ,rue Montjaloux etc..
7 JUIN 1940 (art.mairie)
je reprends quelques lignes de mon journal
« pendant notre absence La petite cité épiscopale a connu d’inimaginables scènes de pillage et la rue la plus commerçante a vu tous ses magasins visités et vidés de fond en comble
place du Parquet ,rue Billy ,rue Montjaloux etc..
BOIS ROUSSEL
Ce 14 juin 1940 arrivée des allemands
Bois roussel juin 1940 refugiés au Haras de Bois Roussel après le bombardement de Sees 5 heures du matin….. Premiers allemands…
C’ est une nuit d’angoisse et d’insomnie .on guette le moindre bruit ..un régiment de la croix rouge britannique vient de quitter les lieux le régiment français présent dans les lieux vient de supprimer courageusement les deux cygnes du bassin
Cinq heures, le soleil n’est pas encore levé, des bruits de motos… sous nos fenêtres,
Les silhouettes impressionnantes et floues de plusieurs motards se dessinent sur le pas de la porte .Je n’ose pas ouvrir la fenêtre Des silhouettes impressionnantes, des vociférations … des coups de pied dans la porte du rez de chaussée
Casqués, imperméables gris, couverts de poussière, ces nouveaux arrivants ressemblent à des guerriers d’un autre age .
ils crient vouloir visiter les lieux .Devant leur insistance et non sans inquiétude William Hayton ouvre enfin la porte du rez de chaussée; ILs ne semblent pas menaçants mais plutôt indifférents à notre présence et s' installent tranquillement dans la salle de séjour
ils crient vouloir visiter les lieux .Devant leur insistance et non sans inquiétude William Hayton ouvre enfin la porte du rez de chaussée; ILs ne semblent pas menaçants mais plutôt indifférents à notre présence et s' installent tranquillement dans la salle de séjour
Un rapide regard pour inspecter les lieux
Un piano dans le salon, c’est l’aubaine …, L’un des motards exténué, au visage couvert de poussières s’installe délibérément sur le tabouret et rythme des airs guerriers, repris en choeur par ses compagnons .
Un motard regarde avec intérêt une peinture clouée au mur et représentant le grand prix de Paris gagné en 1934 par l’un des cracks de l’élevage local « Admiral Drake «
L’ un des motards déploie sur le bureau plusieurs cartes ressemblant étrangement à nos cartes Michelin
Sur l’une des cartes abandonnée je découvre qu’elle semble être la reproduction fidèle de nos cartes routières, les marges par contre sont imprimées en allemand L’avant garde repart sans crier gare et sans un signe de méfiance vis à vis de nous littéralement subjugués
par une telle assurance
Ils enfourchent leur moto er démarrent dans une énorme pétarade..
Les jours suivants plusieurs compagnies de la Wehrmacht bivouaquent dans la cour du haras
,juste devant les bureaux . Les officiers prennent la liberté de visiter les boxes et jaugent la qualité des pur sang
Ce qui me frappe c’est le comportement conquérant et insouciant des premiers éléments motorisés de cette avant garde
Un officier s empare de l un des étalons plutôt nerveux et réussit à se hisser sur le dos de ce vaillant animal Une ruade et le brillant officier se retrouve à plat ventre au milieu du bassin ……..parmi les nénuphars
Nous on n ose pas rire l’officier vexé repart sans se retourner
Nous n avons rien d autre a faire que de prendre le chemin du retour ? nous rencontrons un convoi en arrivant a Sées et nous découvrons une ville partiellement déserte
Stupéfaction de découvrir le magasin complétement pillé et nos chambres dévastées
La petite cité épiscopale elle aussi a connu d inimaginables scénes de pillage et la rue la plus commerçante a vu tous ses magasins visités et vidés de fond en comble La également les autorités possédent les noms de personne ayant participé à cette mise à sac
les différentes piéces du premier étage et notre magasin situé 10 place du parquet ont été totalement pillés De même le magasin Frémiot contigu a notre maison
La petite maison de la vieille passementiére a échappé au pillage de ces hordes venus d ailleurs mais d où ?
ce que j ai appris ...
Le maire est resté à son bureau attendant l’arrivée de l’avant garde allemande
.Les premiers fantassins arrivent sur la place du Parquet . Assoiffés ils brisent la vitrine de l’épicerie Jouy afin de se ravitailler en café et alcools( témoignage Mr Martel employé municipal )
Ils exigent alors une liste de plusieurs otages… ,le maire écrit alors son nom sur la première ligne
Un mitrailleuse a été installée sur la place du Parquet alors que plusieurs sagiens habitant principalement la mairie sont cachés dans le sous sol
22 Juin 1940 signature de l’armistice à Rethondes Un million huit cent mille prisonniers
Mais a notre niveau de simple habitant nous réalisons que c’ est une autre guerre qui prend naissance dans le cadre d’une occupation dont nous ne pouvons anticiper la fin
EXTRAITS DU JOURNAL LOCAL
"La petite cité épiscopale elle aussi a connu d inimaginables scénes de pillage et la rue la plus commerçante a vu tous ses magasins visités et vidés de fond en comble La également les autorités possèdent les noms de personne ayant participé à cette mise à sac "
sur le chemin du retour
Les différentes pièces du premier étage de notre magasin situé 10 place du parquet ont été totalement pillés De même le magasin Frémiot contigu a notre maison
La petite maison de la vieille passementière a échappé au pillage de ces hordes venus d ailleurs mais d où ?
Les allemands sont là ......
Sous nos fenêtres place du Parquet les allemands harassés aprés une longue marche ...,uniformes gris vert ,mauser , masque à gaz en bandoulière , forment leur faisceaux aux pieds de la statue de Conté .Je suis très surpris de découvrir leur sac à dos recouvert d’une peau de bête et minutieusement rempli d’un attirail de cuisine complet .Une couverture soigneusement pliée est enroulée autour du sac .Les fantassins au premier moment de répit s’affalent et s’endorment à même le sol .Deux sentinelles veillent à la sécurité de cette avant garde
Vociférations d’un officier…. D’un seul élan les soldats entament un chant guerrier dont prodigieuse surprise… le refrain est repris par toute la compagnie stationnée au pied de la statue .
l un des premiers allemands a sées |
Photo Mr Aimé
Une amertume tenace en découvrant l’emblême de l’ennemi d’hier , flotter au vent en haut de l’escalier de la mairiE
Ce jour je regrette de ne pouvoir utiliser le vieux kodak familial ….par sécurité !
Le drapeau nazi flotte au sommet de la mairie , les employées administratives ou "souris grises" affairées et hautaines se précipitent dans les escaliers de marbre de la mairie nous ignorant totalement.Plus moyen d entrer dans la bibliothèque !mais est elle ouverte ?
Une guérite est installée entre le café Ferté et le marchand de primeurs espagnol Bujosa Reléve de la garde au pas de l 'oie toutes les deux heures Avec mon ami Achille camarade retrouvé nous les imitons mais nos facéties irritent notre garde champêtre
Les allemands donnent l’autorisation au maire d’organiser une police en ville . Vingt hommes munis d’un brassard blanc seront chargés de la surveillance et de la protection des habitations
Le maire rappelle que de rares témoins ont constaté que des pillages en règle ont eu lieu dans tous les magasins et les maisons abandonnées ?Que l’avis qu’il avait fait affiché n’a pas été suivi par suite de la panique provoquée par les bombardements et regrette que des officiers français et leur troupe en débandade avaient eux même commençé cette besogne,
Les soldats passent en chantant constamment sous nos fenêtres place du Parquet pour aller relever une garde ou quelque état major
11 Aout 1940 A la dernière réunion du conseil municipal le maire a rendu un hommage ému aux victimes des bombardements
Les sections allemandes conquérantes se manifestent sur notre grande place
Par trois rangs de dix la section chante en marchant , le feldwebel ( sergent chef )accompagne le lieutenant à l’avant Quelquefois un cycliste ferme la marche pour surveiller peut être l’alignement ou bien encore tenir les civils à distance
Un groupe se détache et relève les factionnaires de garde dans la guérite entre le café Ferté et le marchand de primeurs Bujosa
Nos premiers visiteurs ….depuis notre retour place du parquet
.
Dans le salon ,dans le silence le plus intense que jamais sans doute salon de coiffure ait pu connaître ,un allemand regarde par dessus le rideau de la porte d’entrée .…il n’est pas seul
Deux simples soldats et un gradé .Hésitations avant d’entrer mais après réflexion ils franchissent la porte du salon…
Installés …l’un d’eux avec la casquette sur les genoux et un revolver dans son étui noir bien en évidence
Je remarque le galon d’argent qui borde le col du gradé et divers écussons annonçant son régiment C est un feldwebel parait il !
Discrets ils ont attendu sagement certains de leur supériorité ,ne manifestant aucun geste d’autorité ou d’impatience .
L'école maternelle est sérieusement endommagée
Nous apprenons le décès d Edouard Chanteloup tué lors du bombardement Une bombe est tombée sur la banque rue Montjaloux Tout le quartier de la rue Bauchon est alors dévasté
Et la providence !
on déplore la mort de soixante religieuses
Premiers mois d'occupation ....
La cave de mon ami Achille rue Bauchon et dont le grand père est peintre a été pulvérisée ...le toit est totalement affaissé Seules les bouteilles de cidre bouché soigneusement rangées dans les différents rayons ont résisté.....Des gémissements sous les décombres ...Nous retrouvons le chien
" Cyrnos " setter irlandais noir de jais sous un amas de gravats Il a résisté a une semaine de privations ;;;Couvert de plâtre il manifeste bruyamment sa joie et nous saute au cou La grand mère de mon ami Achille nous trouve un air bizarre peut être est ce l effet du
cidre bouché ...?...l école " l' asile "juste en face est toujours debout mais sans toit ... je pense ....qu il n'y a pas eu de victimes
Nous étions alors réfugiés au Meurger 10 km de Sées ,le grand air de la campagne et les cris des grillons à la nuit tombante
Une tranche de vie que je n oublierai jamais
Un énorme pavé issu peut etre de la Providence a traversé le toit de notre maison place du Parquet..... pavé tombé sur le lit de l'employée heureusement vide
Nos chambres .. un véritable désordre de livres, cahiers , Photos abandonnées .....le passage d une bande de pillards avides.... sans compter l état du rez de chaussée ou parfums et flacons divers s' entassent sur le sol
Place du parquet
octobre 1940 Virés du chantier ......! notre terrain de jeux ...
Inconscients nous avions bombardé la sentinelle d une pluie de marrons d inde récoltés place du friche Le feldwebel de service n avait pas apprécié et mon ami F... futur instituteur reçut la plus belle "volée" de sa vie
L'abbé Fulgence du cercle catholique au courant de nos écarts de discipline nous conseilla la plus grande prudence
Il nous faudra donc compter maintenant avec l autorité de l armée d occupation
Sous la coupe de l occupant !!!
Lors d un rassemblement au cercle catholique l abbé Fulgence et les abbés responsables des jeunes coeurs vaillants nous informent que tout rassemblement est dorénavant interdit et qu' il n' est plus possible de " défiler " en chantant dans les rues de notre vieille cité sagienne Nous sommes maintenant avertis de ne pas défier l occupant ..
.Rappelons que notre intervention dans le chantier prés de la cathédrale en octobre 1940 n avait nullement été appréciée par l 'occupant et un ordre de la Orskommandantur ( affiché a l' hotel de ville )nous fit comprendre que tout incident de ce genre serait puni sévérement
Les troupes allemandes parcourent les rues et encombrent les différents commerces
Priorité aux troupes allemands rappelle le maire ;
Monsieur G.......d ,, grande rue magasin de pompes funèbres et ancien combattant de la dernière guerre se fait un devoir de placer son affiche bien en évidence parmi les objets funéraires
Rappel de monsieur le maire ....Pas de provocations !
Il est vrai que l invitation a rentrer dans le magasin des pompes funèbres n aurait peut être pas été appréciée.... même par la troupe grisée par la victoire
Quelques magasins sont particulièrement visités par la troupe .... celui de madame S.. modiste, devanture contigue au magasin de radio Ipcar
Dans l ordre après notre magasin ....en descendant la rue le boulanger Bocquel , la quincaillerie Guédé , l électricien radio Ipcar , et la modiste madame Suard
Le café du commerce est le lieu de rassemblement de nombreux allemands mais la rue Billy est un véritable piège ou exercice de haute volée pour de nombreux feldgrau avides de bière après un exercice En effet ses pavés disjoints et glissants donnent l 'occasion aux feldgraus de tomber lourdement sur les pavés entrainant cette fois le sourire des sagiens Il est vrai que les bottes cloutées ne leur facilitent pas la tâche
D immenses officiers remontent la place a grandes enjambées , nous changeons de trottoir
Une note de la mairie incitera les sagiens a saluer les gradés
Certains portent un brassard rouge avec croix gammée ..
photo bien sûr interdite.... impossible de sortir mon gros Kodak que j ai failli me faire enlever lors du passage d un convoi allemand
De ma fenêtre donnant sur la place j avais tenté de prendre une compagnie allemande au repos
Après quelques altermoiements l''' officier descendu de voiture accepta de récupérer uniquement la pellicule
Mais par contre prise de photos totalement interdite et bien sûr menace de sanction
Nous sommes une Ortskommandantur ! difficile a prononcer !!!!
Le mot désigne à la fois les services de commandement, le bâtiment où ils sont regroupés et le territoire concerné. Au cours de la dernière guerre la Kommandantur était un commandement militaire local, chargé de l'administration du territoire qu'elle occupait.
Il y a donc une hiérarchie dans les Kommandantur en fonction de l'étendue du territoire qu'elles administrent :
- Au niveau de la localité.nous sommes donc une Ortskommandantur et il faudra s en souvenir
Le drapeau a croix gammée flotte sur le sommet de la mairie!et par prudence nous n' osons plus franchir les marches de marbre blanc conduisant a la bibliothèque de monsieur Guy
Une guérite est dressée prés de chez Bujosa ,le marchand de primeurs espagnol ,et la relève de la garde se fait au pas de
l 'oie Avec mon ami A chille nous tentons de les imiter mais le garde champêtre mr M;;nous ordonne de ne pas tenter cette aventure ...
Une grande affiche est collée sur la façade de notre maison " faites confiance au soldat allemand "
Envie de l'arracher ?
Premier allemand dans notre magasin
Nous héritons de deux"feldgrau "Difficile de se déplacer dans notre chambre , deux sacs , et deux fusils de guerre encombrent le passage Quand a notre piano .. il reste muet..les transporteurs avaient eu tant de mal a le hisser au premier étage par la fenêtre étroite
En fait nous n ' oserons plus l utiliser;;; les allemands aux aguets dans le salon ,ne demandant aucune permission pour grimper avec leurs lourdes bottes au premier étage
Par la suite la présence de la troupe dans le salon deviendra une gêne et une crainte permanente lors de notre désir d écouter clandestinement la BBC
Le son de la BBC est si caractéristique .....les premières notes de la symphonie de Beethoven précédant les messages personnels
A l’arrivée d’un officier , ils se lèvent d’un seul élan et claquent des talons ils assaillent notre salon il est vrai que la marche forçée a fait bien des dégats .. Les civils ont quelque mal à se faire servir si par hasard le salon est complet ,et les officiers en particulier se montrent très persuasifs
Des mots reviennent souvent dans les conversations des sagiens attendant leur tour lorsque le salon n est pas complet Ausweiss , kommandantur ,, ligne de démarcation
Dés octobre 1940 a la sortie de la classe notre besoin d expression prend le dessus et cachés derriére les blocs de granit accumulés dans le chantier et nous prenons pour cible la sentinelle a l abri de sa guérite ( une autre guérite est alors dressée prés du marchand de primeurs Bujosa coin de la rue Billy )
La riposte fut trés vive et mon ami F.... reçut la plus belle raclée de sa vie par le feldwebel de service
En effet inconscients de la situation nous n avions pas vus qu un groupe d ' allemands avait quitté le séminaire avant de nous prendre en revers
Fuite éperdue de notre groupe sauf ;;;;et voyage sans retour
Nous avons toutefois repris nos activités au cercle catholique ,le bonheur des parents mais aussi pour nous ;;; la détente en toute liberté sous la direction de l’abbé Fulgence notre mentor qui un jour nous annonça la terrible nouvelle. Nouvelle inattendue qui déclencha angoisse et consternation ....Michel Coupry allait être fusillé veritable drame dont nous ignorions les raisons "Deux jeunes Michel Coupry et Roger Coupé avaient dressé un barrage dans la nuit du 12 au 13 Aout 1940 sur la route nationale avec des poteaux electriques , bidons d’essence et panneaux de signalisation bien sûr dans le but de contrarier les déplacements allemands !Plusieurs otages furent désignés . Les allemands menaçants attendaient que les auteurs du sabotage se dénoncent . En effet devant la tournure des événements les deux jeunes ne pouvaient faire autrement que de se présenter à la gendarmerie Aprés jugement ils seront condamnés à 8 ans de prison par le
tribunal administratif du département
Allemands insatisfaits ….L’affaire sera rejugée par le conseil de guerre allemand qui voulait un exemple…. Michel Coupry 18 ans l ainé sera fusillé..."
Inaugurée le 24 septembre 1978, la stèle en l'honneur de Michel COUPRY témoigne du refus de résignation des plus jeunes.
"Ici a été fusillé par les Allemands le 23 septembre 1940 à l'âge de 19 ans L’abbé Fulgence , notre dirigeant au cercle catholique rue d’Argentré recevra à son domicile deux envoyés de la kommandantur ….Il sera l’aumonier qui recueillera les derniéres paroles du condamné
.il nous avertit du danger a provoquer l occupant aussi un arrété est affiché a la mairie dans les meilleurs délais de l ordre " wa der wa " a proximité du chantier nous devrons marquer un arrêt
Nous apprenons que Michel Coupry montra un courage énorme lors de l éxécution de la sentence
L'abbé Fulgence nous conte ses derniers moments "trés calme il a écrit longuement deux lettres ' j ai observé qu il s essuyait quelquefois les yeux ; Il refusa le bandeau L' abbé Fulgence me dit que la mort du jeune avait été trés digne
1940
JUIN A OCTOBRE
La Ortskommandantur siegera a l hotel de ville les lundi mecredi vendredi de 10 heures a midi
En cas d urgence s 'adresser au bureau de l 'Orskommandantur couvent de la misericorde
la kommandanture siégera à alençon
C’est dans une telle ambiance que le 17 juin 1940 le general de Gaulle
gagna l’Angleterre et lança son appel a la résistance et avec l espoir d 'être écouté dés le lendemain de son arrivée
LE SOE sera alors crée par Churchill le 16 juillet 1940 « Nous mettrons le feu à l Europe » ref Soe in France par Michael RD historien
Le SOE organisme majeur et secret chargé d une mission subversive qui devait frapper en territoire ennemi vite et fort
Ses operations telles que les parachutages d armes aux groupes de resistants de nos villes et nos campagnes devaient être caractérisées par la soudaineté la ruse et la souplesse et frapper
l’ennemi aux défauts de sa cuirasse militaire et économique
En ce qui concerne le chantier notre domaine prés de la cathedrale..." A l appel "halt Wer Da" on doit immédiatement s arreter sous peine de s exposer a un coup de feu Personne ne doit franchir les murs armés du séminaire et de la miséricorde ni ceux du no 49 de la rue d Argentré
il est défendu de descendre dans les abris creusés dans les cours du Petit séminaire et de l école communale" avis aux amateurs d émotions fortes !
La fanfare allemande Les allemands veulent faire bonne impression
Avec surprise nous découvrons des préparatifs.en cours .place du parquet .. photos interdites Un groupe d'allemands trace des repéres sur le sol ....la raison ,?
Rassemblement sur notre ,grande place......Une fanfare allemande se prépare;;;Cuivres déployés uniformes repassés Bottes bien cirées
Mon pére m avait ordonné , " va au jardin ( route de Rouen ) et remplis le sac de pommes de terre ;; mais surtout sois prudent et surtout ..... discret
Mission accomplie !je descends la place à tombeau ouvert et surpris je découvre in extremis ce rassemblement de plusieurs compagnies dont une fanfare prêtes a démontrer son savoir faire
Gros coup de frein devant ce rassemblement inattendu et le sac de pommes de terre mal arrimé sur le porte bagages se répand au milieu des bottes bien cirées
Fureur et hurlements ordres des feldwebel que je ne comprends pas Fou rire étouffé de la troupe et pour moi la crainte de représailles
La parade se déroulera sans problème sous le regard des sagiens alors présents mais silencieux Chacun s évertuant de ne pas montrer le moindre signe d' enthousiasme ou d 'admiration
3 juillet 1940
L'agression anglaise fait 1 297 morts chez les marins français. Le royaume uni alors seul devant l'ennemi allemand et italien, craignait que l'armistice signé mette la flotte française dans les mains d'hitler, lui permettant ainsi de remettre en cause la suprématie maritime britannique et de faire courir un grave péril au Royaume Uni . une lourde incompréhension subsiste .... la trahison des anglais à mers el kébir( golfe d oran algerie ) Mille trois cents marins français disparaissent ,pris au piége au mouillage de leurs bâtiments et dans l incapacité de s 'opposer a la flotte britannique
Une affiche démontrant la trahison est apposée sur le mur du café Ferté soulevant parmi les sagiens indignation et sentiment anti britannique;;; ce que souhaite d ailleurs la presse locale déjà soumise aux contraintes et aux souhaits de l occupant
L un d eux j M....marin natif de Sées et habitant rue Conté miraculeusement épargné évita les conséquences de ce drame Il était tout simplement en prison a Oran pour une bagatelle;;; il avait fait le bord ou tout simplement n était pas rentré à l heure sur son bâtiment " le tigre"
En ce mois de juin 1940 l Angleterre découvre sa solitude, .jours cruciaux où elle reste seule nation au combat devant la toute puissante machine de guerre allemande forgée par Hitler Seule tandis que l URSS reste liée à l Allemagne hitlérienne par le pacte d amitié et de non agression alors que les USA n ont pas encore subi le choc de Pearl Harbour
Pour tenir et se défendre il reste à l Angleterre les débris de ses troupes réembarquées à Dunkerque
Il lui reste aussi les qualités traditionnelles la ténacité et la force d âme de son peuple
La grande arme secréte , ce n'étaient pas les V1,V2 c était la radio .Et ce sont les anglais qui l ont mise au point .ainsi s exprimait Jean Galtier -Boissiére écrivain, (polémiste ,journaliste français )au sortir de la seconde guerre mondiale témoin de la violence d' une guerre des ondes qui s 'est jouée au quotidien entre trois radios majeures , radio Paris ,radio Vichy et la BB
Nous sommes littéralement figés à l écoute de notre TSF
La BBC est donc devenue notre principal centre d’intérêt….les messages du soir la guerre des airs et la guerre des ondes qui se profilent apportent une note d espoir
mais le terme SOE ets pour la majorité des français un terme inconnuNotre maire Charles forget |
charles de gaulle à la BBC |
L’avion et la radio révolutionnent alors les moyens d action des belligérants imposant des changements fondamentaux a la nature,au déroulement et aux formes de la lutte
Habitant de ma petite ville normande privé des nouvelles diffusées par la BBC de Londres il nous faut nous contenter de ces emissions entretenant l'espoir
Mais a notre niveau de provincial soumis au joug allemand nous ignorions en fait l 'existence de ce service secret
Mais a notre niveau de provincial soumis au joug allemand nous ignorions en fait l 'existence de ce service secret
Les nouvelles officielles nous parvenaient alors de radio Paris ,station d état controlée par l occupant et que nous écoutions en permanence en dehors des emissions discrétes et brouillées de la BBC
Il nous fallait avec une grande prudence nous caler sur la longueur d 'ondes de Londres et surtout par précaution …. ne pas y rester
Radio Londres une arme de guerre .......extrait"les chemins de la mémoire " .Aurélie Luneau historienne
Des lettres inédites retrouvées dans des cartons d archives
d' Angleterre témoignent de cette relation unique tissée entre radio Londres et ses auditeurs et nous révélent l 'état de l opinion publique de ces français restés avides de liberté ...." sous le joug allemand "
Chers amis anglais merci pour le réconfort qu' apportent vos émissions
Messieurs vous avez droit a l infinie reconnaissance des français patriotes par vos émissions quotidiennes alors que tout croulait autour de nous vous nous avez maintenus en contact avec le monde extérieur vous avez été pour nous le phare qui permet aux marins
d éviter les écueils et indique l entrée du port ,vous avez été le guide qui soutient et réconforte "
En France un homme a compris la force de la radio et des mots sur le champ de bataille ...Le 18 juin le colonel de Gaulle lance sn appel a la résistance depuis un studio de la BBC à Londres..... .la guerre des ondes s engage
Le générique de cette émission "les Français parlent aux Français" débutait par "pon pon pon ponnnn", qui sont les premières notes de la 5° Symphonie de Ludwig van Beethoven, et qui furent choisies comme symbole pour ce générique parce que cet indicatif ressemblait à la lettre "v" en morse : " . . . -" , "v" comme "victoire"
Feldkommandantur Alençon le 29 octobre 1940
Actes de sabotage dans la région de Sées , Mortrée Interdiction de sortir des maisons entre 18 heures 30 et 7 heures du matin sous peine d'arrestation
Les lignes téléphoniques seront gardées nuit et jour par des sentinelles fournies par la population civile
24 novembre 1940
Achat de bétail par les troupes allemandes
les cultivateurs doivent déclarer en mairie le bétail vendu directement aux allemands du 20 juin au 10 novembre 1940
de ma fenêtre j observe le rassemblement par les fermiers des chevaux préparés pour la réquisition
Par exemple le son percutant de la BBC précèdé de son entrée en matiére caractéristique.... le son répété de la 2eme symphonie de Beethoven ......qu il nous faut étouffer pour ne pas attirer les soupçons des clients attendant dans le salon de mon pére
Parmi eux des civils de notre connaissance mais aussi des militaires allemands indifférents ou soupçonneux.prêts intervenir pour nous faire confisquer notre valeureux poste de TSF
Un alsacien eut toutefois la bonne idée de nous prévenir que le son de notre fidéle TSF franchissait le mur du salon.... donc prudence !
Le son de la BBC est tellement caractéristique ;;
il est notre espoir D autant plus que l espoir réside.... Churchill affirme son autorité et son courage mais nous ne pouvons le percevoir
Certains allemands sont venus pour se reposer échappant ainsi aux corvées journalières ,d autres essaient d'entamer une conversation
Dans le salon un soldat allemand flaire les odeurs de cuisine ,il longe le couloir et surgit alors que nous sommes tous attablés .Débraillé… sa gaucherie dénonce une origine campagnarde , qui contraste comme une injure à la wehrmacht,à la discipline prussienne et l’impassibilité nazie
Ce soldat semble aussi étranger que possible à la guerre , un ennemi de la violence , le membre le plus inoffensif de l’armée allemande nous montrant toutes ses photos de famille Il semble plutôt avoir envie de s’attendrir sur tout ce qui est étranger à l’armée …..la nature , les arbres et les fleurs plutôt que les péripéties de la guerre Les photos circulent de main en main ,… on les examine avec une politesse distraite mais l’attitude de ce soldat nous surprend … nous qui avons plutôt l’habitude d’affronter l’arrogance ou l’impassibilité de nos occupants
De temps à autre un feldgendarme inquiet de la discipline de ses compatriotes jette un coup d' oeil dans le salon Non chacun son tour ! et nous de notre côté nous n éprouvons pas la moindre crainte affichant toutefois une certaine prudenceLe Gazo c 'est notre préoccupation , le probléme c est la mise en route dans le froid de l'hiver sur notre place du parquet exposée à tous les vents
Chaque matin les employés de la poste se dépensent à lancer leur moteur souvent réticent sur notre grande place devant chez Ferté
Et bien sûr comme tous .....on éléve des lapins
Avec mon frére on traque ardemment le pissenlit dans les champs car bien sûr on éléve des lapins domiciliés chez le pére Juglet dans les vieux bâtiments face a notre héros Contéil est évident que nous gardons pour nous la présence d un gisement
route de Rouen prés du calvaire
Pas de distractions extérieures, pas de sport , rien a se mettre sous la dent au sens propre comme au figuré Que faire dans cette galére ?Une grande ambition.... le sport mais pas de club et pas d équipe!et ....pas de terrain.... le cinéma va alors occuper malgré nous nos esprits de jeunes !
MAIS LE COEUR N'Y EST PLUS... DANS CETTE INCERTITUDE LES VISAGES DES SAGIENS SONT ANXIEUX MAIS POUR OUBLIER TOUS LES MAUX QUOTIDIENS ils VONT RETROUVER RAPIDEMENT LE CHEMIN DU REX ... et on ne s en prive pas !
LE REX DEVIENT POUR NOUS LES JEUNES.... NOTRE ESPACE DE LIBERTE
Alors pour tuer le temps durant les fins de semaine nous marquons notre souhait d’ assister à la projection des films allemands projetés pour la wehrmacht Monsieur M...... accepte à la condition que nous restions tranquilles sur nos siéges durant leur projection
Les espagnols sont comme nous férus de cinéma aussi le Rex est il pour nous un lieu de rencontre Il est vrai que c est notre seule distraction dans ce monde troublé ,par les impératifs de l'occupation et les exigences de l'occupant
On sait peu de choses de la politique mais les nouvelles filtrent malgré tout par d autres moyens de communication _____________
Paradoxalement la période de 1940-1944 apparait encore aujourd'hui comme un "âge d'or" pour le cinéma français qui, débarrassé de la concurrence américaine est contraint de composer avec la censure de l'occupant,
Une échappée....pour démontrer combien mes découvertes et mes lectures ont pu influencer ma carriére de voyageur Un vibrant hommage à monsieur Guy bibliothécaire au premier étage de la mairie Sa patience a su me guider dans mes lectures
Mais où est donc situé l Oubangui de monseigneur Augouard ?
Ce n est qu' une parenthése .....
L’Oubangui est un des principaux affluents de la rive droite du Congo coupé comme la plupart des autres rivières de rapides. Il constitue une voie de pénétration vers le nord-est. La rive droite a été reconnue à la France en 1885.
Voilà où ces rêves m ont conduit ... la découverte d un nouveau continent ...
Au loin la blancheur des maisons de forme semi sphériques de Port Etienne se détache sur la teinte unie des dunes.
Une vedette de la marine accoste pour les pleins de carburant... visite aprés vol ...vérifications diverses par l'équipage ..Parés pour un prochain décollage . ; ; ;
Au loin la blancheur des maisons de forme semi sphériques de Port Etienne se détache sur la teinte unie des dunes. Elles semblent construites sur le trajet du vent , qui balaie la baie avant de traverser le village .Deux miradors , plusieurs "demi tonneaux" de type Nyssen...C'est la base marine ... !
A une vingtaine de km au sud de Port Etienne se dresse tout au bout de la péninsule le phare du cap blanc que nous survolerons chaque jour pointe, la plus avancée du continent saharien
Mes lectures sagiennes m avaient déjà conduit vers ce lieu perdu de la mauritanie et je n ignorais pas que la Méduse s était échouée en 1816 dans les parages du cap blanc.....je me posais donc
l éternelle question " mais ou est donc enfouie l'épave de la méduse "
Pris dans le cadre d une mission et sans moyens de recherches efficaces il nous était difficile d apporter le moindre résultat
Prise de bouée à Port Etienne |
le lac el mellah ( Algérie ) Concertation ....sur la qualité de l amarrage |
Karouba sur le lac de Bizerte( Tunisie ) |
El melah Algerie |
Ce problème que Je me posais jean yves Blot l' a résolu ...
Ecrire ce que je ressens lors du survol de cette mer hérissée de bancs de sable émergeant a marée basse est indéfinissable
Au terme d un immense travail jean yves Blot archéologue sous marin infatigable , historien, plongeur; hommes de talent qui possédait toutes les qualités de l explorateur et de la connaissance historique mit un terme en 1980 a toutes mes interrogations
invités sous la tente ......pour un thé fort et sucré |
Distingué à l'île Maurice par ses travaux importants sur l'épave du Saint-Géran, le bateau de Paul et Virginie, il crée, sous la présidence du professeur Théodor Monod, le « GRIEEM » (Groupe de recherche pour l'identification et l'exploration de l'épave de La Méduse).;;;;;;;
Un récit émouvant qui soude la mort, l'art et la mémoire.( ref a GRIEEM » (Groupe de recherche pour l'identification et l'exploration de l'épave de La Méduse).
"Ils partirent à 151 et arrivèrent à 15… découverte de l épave
Mais avant tout projet nous aurons a déplorer en decembre 1954 ( lire sur google " le dernier noroit ")la disparition
d un équipage dans le crash d un hydravion amphibie dans le lac de Bizerte Ne volant pas ce jour et seul témoin direct présent à la tour de contrôle le commandant de la base me confiera les recherches J e me contenterai des moyens de l époque ... c est a dire une équipe de scaphandriers et deux bateaux équipés d équipements devant fournir l air à deux scaphandriers lourdement équipés surnommés par la corporation de recherches sous marines les " pieds lourds"en raison de leur type d'équipement
Par trente mètres de fond , le lac de Bizerte étant peu profond nos scaphandriers devront se mouvoir sur un sol sablonneux couvert de roseaux
Le moindre pas dégage un nuage opaque de sable jaune aveuglant
pour le scaphandrier lourdement équipé
Les boites noires qui équipent les avions modernes ....on ne connait pas encore !
Le scaphandre à casque, aussi appelé scaphandre pieds lourds, est un dispositif qui permet à un plongeur de déambuler sur le fond d'une masse d'eau (la mer, un lac, une rivière, une carrière immergée, un bassin, etc.) en respirant grâce à un tube relié à la surface, où d'autres hommes lui fournissent l'air nécessaire à sa survie grâce à un mécanisme de pompage.
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1942 OU 43
Mais le BOA issu de cette nouvelle organisation en attendant un débarquement hypothétique quelle était sa signification ?
Mais le BOA issu de cette nouvelle organisation en attendant un débarquement hypothétique quelle était sa signification ?
Edouard Paysant en sera l organisateur et le chef
Il s'agit dans le cadre de cette organisation clandestine de frapper l ennemi de maniére à l affaiblir
Il s'agit dans le cadre de cette organisation clandestine de frapper l ennemi de maniére à l affaiblir
ces titres venu d outre atlantique ne sont plus a l affiche
Monsieur A le pére de mon ami Achille a beaucoup a faire pour contrer l' indiscipline franco espagnole des premiers rangs surtout au moment des actualités ..
Ceremonie Jeudi 3 Juillet 1941
notre vie nos contraintes
Ce n'est pas l'Etat français, c'est l'Etat inquisition.ref raymond ruffin )
Queues à la mairie pour retirer les titres, les bons de toutes sortes : chauffage, alimentation, habillement, équipement; queues dans des différents bureaux où sont délivrées les autorisations diverses : priorité, laissez-passer...
la BBC est devenue notre principal point d’intérêt…. la guerre des airs et la
guerre des ondes apportent une note d espoir
C’est dans une telle ambiance que le 17 juin 1940 le général de gaulle gagna l’Angleterre et lança son appel dés le lendemain de son arrivée
Sous la coupe de l occupant !!!
Lors d un rassemblement au cercle catholique l abbé Fulgence et les abbés responsables des jeunes coeurs vaillants nous informent que tout rassemblement est dorénavant interdit et qu' il n' est plus possible de " défiler " en chantant dans les rues de notre vieille cité sagienne Nous sommes maintenant avertis de ne pas défier l occupant ..
.
Rappelons que notre intervention dans le chantier prés de la cathédrale en octobre 1940 a la sortie des classes n avait nullement été appréciée par l 'occupant et un ordre de la Orskommandantur ( affiché a l' hotel de ville )nous fit comprendre que tout incident de ce genre serait puni sévérement
Rappelons que nous avions bombardé la sentinelle dans sa guérite d une pluie de marrons d inde récupérés place du friche et que la réaction du feldwebel de service qui nous prit par surprise avec plusieurs de ses collégues fut plutôt violente Un copain d école que j éviterai de nommer n oubliera jamais ce fait d armes et reçut la plus belle volée de sa vie
Disons simplement qu il mordit la poussiére sans broncher et que nous mêmes étions particulierement heureux d ' voir pu nous esquiver au bon moment Leçon retenue ! plus question de remettre les pieds dans l univers de nos rêves d aventures
LES DEBUTS DE LA RESISTANCE DANS L'ORNE
Inaugurée le 24 septembre 1978, la stèle en l'honneur de Michel COUPRY témoigne du refus de résignation des plus jeunes.
"Ici a été fusillé par les Allemands le 23 septembre 1940 à l'âge de 19 ans
MICHEL COUPRY
Premiére victime dans l'Orne
de l'occupation nazie Mort pour la FRANCE"
Dans la nuit du 12 au 13 août 1940, Michel COUPRY (19 ans) et Roger COUPE (16 ans) établissent plusieurs barrages réalisés avec des poteaux télégraphiques, des bidons d'essences et des panneaux de signalisations. Ceux-ci sont découverts par les Allemands qui prennent 11 otages pour les contraindre à se dénoncer. Le 17 août, les gendarmes arrêtent les deux garçons. Lors d'un premier jugement à L'Aigle, Michel COUPRY est condamné à 7 ans de travaux forcés et son camarade à 5 ans, peine déjà excessive. Peu de temps après, l'affaire est rejugée à Alençon par le Conseil de guerre allemand et les deux accusés sont alors condamnés le premier à la peine de mort, le second à 8 ans de travaux forcés.
Le 22 septembre 1940, deux envoyés de la Kommandantur se rendaient au domicile de l'abbé Fulgence afin de demander un prêtre pour assister Michel Coupry. Il raconte ses derniers moments:
"J'ai trouvé Michel Coupry à la caserne Bonet où on l'avait amené de la prison sans rien lui dire. Il a vite compris, me faisant simplement remarquer : "Mais j'avais signé un recours en grâce, je n'en ai jamais entendu parlé" . L'abbé sut plus tard que l'officier qui avait servi d'avocat à Michel Coupry avait reçu l'assurance d'une grâce par la Cour Martiale et qu'il était parti en permission. Très calme, il a écrit longuement deux lettres pendant lesquelles j'ai observé qu'il s'essuyait quelquefois les yeux. Après s'être confessé et avoir communié, il m'a demandé : "Vous resterez avec moi ? "-"Ils m'ont demandé de t'accompagner jusqu'au bout. "-"Ce n'est pas ici ? "-"Je ne crois pas, ils m'ont parlé d'aller avec toi en voiture. "[...] On l'a conduit à une petite voiture où je suis monté près de lui.[...]
Arrivant au champ de tir, nous avons croisé une section qui s'en allait. La voiture s'est arrêtée à la hauteur des cibles, et on l'a conduit au poteau devant lequel le peloton attendait. Comme un soldat s'approchait avec une ficelle pour lui lier les mains, j'ai cru comprendre à son regard ce qu'il désirait, ce qui m'a fait écarter l'homme qui n'a pas insisté. Un autre suivait avec une grosse corde qu'il lui a passé sous les bras, la croisant derrière le poteau, et l'attachant devant ses jambes. Je ne sais pourquoi, cette fois je lui ai dit : "Laisse faire, il vaut mieux, tu ne tomberas pas..." .Un troisième avançait, portant un bandeau ; cette fois, Michel m'a demandé : "Est-ce qu'il n'y a pas moyen que je voie ? " . J 'ai repoussé l'homme, qui l'a laissé tranquille.[...] Ensuite, aucun commandement à haute voix, rien que des gestes, et la salve. Il est resté debout, ayant à peine tressailli ; toujours droit, le corps seulement un peu penché sur le côté, retenu par la corde. Le médecin est allé prendre le pouls, suivi d'un gradé revolver au poing ; [...] il n'y eut pas de coup de grâce mais une seconde salve.
L'officier à qui j'avais eu affaire depuis la veille est venu vers moi. "Monsieur le Juge me prie de vous dire que la mort du jeune homme a été très digne" . [...] Cet immédiat et premier hommage à la "mort très digne" de ce garçon de 19 ans que l'armée allemande avait considéré comme un ennemi revint souvent à l'esprit de l'abbé.
C'est ainsi que dans l'Orne débuta la résistance dont l'esprit ne devait jamais faiblir.
Une affaire du même genre éclatera a Alençon entre les 20 et 23 février 1942 les poteaux de signalisation de la wehrmacht sont déplaçés et transportés au carrefour de la ville où ils forment des croix de lorraine : deux jeunes lycéens d 'Alençon sont arrêtes , jean jacques Pilou quinze ans et demi élève du cour d 'Ozé est condamné à 18 mois de prison Raymond Cirou éléve du lycée à 17 ans à 6 mois
J ai connu l abbé Fulgence avant 1940 alors qu il prenait en mains avec l abbé Barré les destinées du cercle catholique de Sées rue d Argentré Prêtre dynamique et organisateur il marqua sa présence par différentes fonctions et initiatives
Avant le bombardement de juin 1940 nos sorties étaient marquées par nos escapades en groupe dans la verte campagne sagienne et la forêt d Ecouvesje n ai jamais oublié le nom donné par nos dirigeants à la" vallée des Benedictions " route d Alençon et les batailles de collerettes organisées par nos valeureux prêtres
Pris de ma fenêtre |
Ensuite vint l'exode et le bombardement du 16 juin 1940 .... Mon frére et moi avions participé à l aide aux réfugiés descendant du nord , affluant en désordre au cercle catholique rue d Argentré et organisant leur accueil sous la coupe de l abbé Barré
L 'abbé B grievement blessé décédera à la suite de ses blessures mais sa présence et son dévouement auront marqué cette période trouble de l' histoire sagienne
l 'exode un chef scout régle la circulation et dirige les réfugiés vers le cercle catholique( pris de ma fenêtre )
Entrée de la salle du cercle catholique( au milieu ) où les réfugiés étaient accueillis lors des repas
il est évident que certains textes de mon journal ont été écrits aprés la guerre sachant que radio Paris était notre seul moyen d informations et que le déploiement des forces du reich sur notre territoire ne nous laissait aucun espace de liberté
Winston Churchill crée le SOE "Nous mettrons le feu a l Europe".....et l Orne devint ainsi l un des premiers départementsles plus actifs
Sa mission ..... soutenir les divers mouvements de Résistance
Ses opérations sont caractérisées par la soudaineté la ruse et la souplesse et ont pour but de frapper l ennemi aux défauts de sa cuirasse militaire et économique
C est donc un service secret autonome chargé d une mission classique…la guerre subversive…. mais en apportant une aide puissante et inestimable aux groupes de résistants héroiques issus de nos villes et nos campagnes
Le Special Operations Executive (SOE, « Direction des opérations spéciales ») est un service secret britannique qui opérera pendant la Seconde Guerre mondiale (créé le 19- par Winston Churchill et dissous le ),
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Notre grand homme rendra visite à notre petite ville qu en juin 1945 ( voir photos prises de ma fenêtre )
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Le SOE la situation internationale
Notre grand homme rendra visite à notre petite ville qu en juin 1945 ( voir photos prises de ma fenêtre )
LE SOE sera alors crée par Churchill le 16 juillet1940 « Nous mettrons le feu à l Europe »ref Soe in France par MICHAEL RD FOOT historien
Le soe etait un organisme majeur qui devait frapper en territoire ennemi vite et fort Ses operations devaient être caractérisées par la soudaineté la ruse et la souplesse et frapper l ennemi aux défauts de sa cuirasse militaire et économique Le SOE crée par Churchill fut donc un service secret autonome chargé d une mission classique…la guerre subversive…. mais en apportant une aide puissante et inestimable aux groupes de resistants héroiques issus de nos villes et nos campagnes
l’exaspération et la rancune des hommes plaçés sous le joug germanique se faisaient de moins en moins silencieuses
Un message secret de la radio de Londres annonçait le lieu du parachutage et la date du rendez vous Encore fallait il que l’avion de la RAF soit présent à l’endroit précis et dans une nuit uniquement éclairée par la pleine lune Nous les jeunes nous en étions conscients mais dans l incapacité d aider nos glorieux ainés
Echappant aux tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe , l’avion anglais devait naviguer feux éteints dans la pénombre ,repérant les points stratégiques ,lacs ,ponts lignes de chemin de fer, cours d’eau , villes calfeutrées ..enfin toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes torche formant une lettre de reconnaissance Il s’agissait de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de médicaments attendus par les résistants
Radio Londres une arme de guerre .......extrait"les chemins de la mémoire " .Aurélie Luneau historienne
La grande arme secréte , ce n'étaient pas les V1,V2 c était la radio !.Et ce sont les anglais qui l ont mise au point .ainsi s exprimait Jean Galtier -Boissiére écrivain, (polémiste ,journaliste français )au sortir de la seconde guerre mondiale témoin de la violence d' une guerre des ondes qui s 'est jouée au quotidien entre trois radios majeures , radio Paris ,radio Vichy et la BBC
Le générique de cette émission "les Français parlent aux Français" débutait par "pon pon pon ponnnn", qui sont les premières notes de la 5° Symphonie de Ludwig van Beethoven, et qui furent choisies comme symbole pour ce générique parce que ce "pon pon pon ponnnn" ressemblait à la lettre "v" en morse : " . . . -" , "v" comme "victoire"
Personnellement voilà ce que je ressentais ....
Des lettres inédites retrouvées dans des cartons d archives
d' Angleterre aprés la guerre témoignent de cette relation unique tissée entre radio Londres et ses auditeurs et nous révélent l 'état de l opinion publique de ces français restés avides de liberté ...." sous le joug allemand "
Chers amis anglais merci pour le réconfort qu' apportent vos émissions......
Messieurs vous avez droit a l infinie reconnaissance des français patriotes par vos émissions quotidiennes alors que tout croulait autour de nous vous nous avez maintenus en contact avec le monde extérieur vous avez été pour nous le phare qui permet aux marins d éviter les écueils et indique l entrée du port ,vous avez été le guide qui soutient et réconforte "
En France la TSF devient un bien précieux mais a l approche du dénuement des saisies de postes TSF furent engagées la plus importante en mars 44 dans l 'orne ,le calvados, la manche l eure le nord et la seine inférieure théatre possible d un débarquement1941
dimanche de la Wehrmacht dans notre salle
Deux cents films furent ainsi produits durant ces quatre ans dont plusieurs marquent l'histoire du cinéma :
Les Enfants du Paradis.( affiche ci-dessus )
Nous les jeunes nous restions calés dans nos fauteuils dans le fond de la salle jusqu’au jour où une troupe de SS ivre , en partance pour le front de l’Est nous projeta sur le trottoir du Rex sans aucune …délicatesse
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Note ( les réseaux actions de la France combattante )
Les terrains étaient soigneusement préparés' ( dans lesecteur sagien les terrains ....) avant de demander une opération aérienne qu’ elle soit de parachutage ou d’atterrissage il fallait d’abord rechercher l’endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la meilleure sécurité possible les normes exigées de ce que l’on appelait « le terrain » variaient selon le genre d’opération auquel il était destiné C’était en fait le travail du BOA dont le chef incontesté pour le département était Edouard Paysant
Mais parlons de l'équipage du bombardier SOE
Les équipages du SOE
Témoignage d' un pilote du SOE
"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitalière il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit "..equipage composé de dix hommes de nationalités souvent différentes Britannique, Canadiens, australiens ,néo zélandais , polonais
La navigation relative a la recherche d un terrain balisé par une nuit de pleine lune ,feux éteints présentait des difficultés toutes particulières pour 'l 'équipage en mission spéciale, qui pour mener sa tache à bien ,devait être capable de repérer avec la plus grande précision dans la nuit noire une cible minuscule mal définie après avoir volé pendant des heures au dessus du territoire ennemi"
Nos résistants ou comités de réception avaient ordre de choisir des sites aisément repérables du ciel mais pour de multiples raisons cela n'était pas toujours chose possible et l' avion ayant enfin trouvé sa zone de largage devait parfois chercher encore ........longuement les lumières destinées à le guider et qui pouvaient etre cachées par un bois ou les versants d une vallée
Le navigateur du bombardier devait souvent recourir à la lecture des cartes et a la navigation a l'estime ce qui exigeait du pilote qu'il vole a basse altitude au dessus de la campagne
La tache des comités de réception de la résistance était quelquefois hérissée de difficultés et souvent encore plus compliquée après le lancement des containers d'armes sur le terrain choisi et ayant fait l'objet d'un message secret a la radio
Les résistants devaient éclairer et surveiller la zone identifiée par un nom de code
Exemples
Aurore ( Rouges terres ) Lapin( Mortrée ) Orage ( Macé ) Eclair ( Tanville) Grêle ( Echauffour ) Ilot ( Le sap) Levite ( Ranes ) etc...
Le risque d 'attirer l'attention au sol grandissait a chaque minute passée par l appareil dans le voisinage d'une campagne tranquille Des le milieu de la guerre ,les allemands s'étaient équipés de radar permettant de détecter et donc d intercepter les avions en vol ou en cours de recherche du terrain
Inutile de dire qu'un bombardier lourd occupé à larguer du materiel ,volant ailerons baissés juste au dessus de la vitesse minimale de sustentation et dont l'équipage avait l'attention attirée pour tout ce qui se passait en dessous de lui ,constituait du point de vue de la chasse ennemie une cible rêvée
Par la suite en combinant Euréka en vol et S phone au sol il semblait possible de ne plus se laisser arrêter par des nuages ou des bancs de brume pour déterminer plus rapidement l'emplacement de la DZ( dropping zone)
La cause plus probable d'incident était en fait l interception des membres du comité de réception par la feldgendarmerie,c' est la raison pour laquelle les resistants se faisaient volontiers fabriquer un faux permis de garde chasse ou de médecin qui permettait de circuler après le couvre feu
Le dixième des échecs nocturnes était dû
d' après les pilotes a des erreurs de navigation Ils ne trouvaient pas leur zone de largage ,,situation due quelquefois a des problèmes techniques ,quelquefois marquée par l 'absence du comité de réception pour des raisons indépendantes de sa volonté
Des accidents exceptionnels pouvaient survenir ,ainsi sur le terrain .x. dans notre département c est un Dornier de la Luftwaffe( ) qui survint à la place de l 'avion allié attendu et qui mitrailla les hommes rassemblés au sol causant quelques dégâts parmi les troupeaux d'animaux Une vache fut tuée et comme par hasard
c 'était d ' après le fermier la plus belle du troupeau ...
Même si l'avion et le comité de réception arrivaient tous deux au bon endroit au bon moment le parachutage pouvait lui même poser problème , seuls les pilotes les plus expérimentés savaient évaluer avec précision leur altitude Si l'avion volait trop bas les colis risquaient de se détériorer et les hommes de se blesser , Trop haut et un coup de vent suffisait a disperser les containers dans la nature et hors de portée
Vol de nuit..... feux éteints L 'équipage composé d 'aviateurs chevronnés a la recherche du terrain balisé devait prendre en compte par exemple les différents types de repéres au sol en énumérant leurs avantages et leurs piéges
L’espoir des ténèbres «
L’avion et la radio ont révolutionné les moyens d’action des belligérants de la seconde guerre mondiale ,imposant des changements
fondamentaux à la nature ,au déroulement et aux formes de la lutte
Largage de conteneur
Les terrains : Aurore, Godet ,lapin, Eclair Goudron, Orage et d’autres encore environnant notre ville seront le théâtre de parachutages très risqués,de containers recueillis par des hommes défiant tous les dangers.On peut malheureusement citer plusieurs parachutages qui se sont très mal terminés dans notre région, au Merlerault par exemple, où plusieurs membres du comité de réception furent arrêtes et déportés, victimes de dénonciations
1944
En cas d urgence s 'adresser au bureau de l 'Orskommandantur couvent de la misericorde En ce qui concerne le chantier prés de la cathedrale a l appel "halt Wer Da" on doit immédiatement s arreter sous peine de s exposer a un coup de feu Personne ne doit franchir les murs armés du séminaire et de la miséricorde ni ceux du no 49 de la rue d argentré
il est défendu de descendre dans les abris creusés dans les cours du Petit séminaire et de l école communale
Signal était le principal journal de propagande publié par les nazis durant la seconde guerre mondiale
Il était célèbre par la qualité exceptionnelle, pour l'époque, de ses photos en couleur.et variées Nous nous faisions donc un devoir de récupérer tous les journaux et les photos abandonnés par leurs propriétaires
La grande opération illustrée c 'était l invasion de l URSS par les troupes allemandes et les images montraient avec un certain réalisme la lente progression des troupes du Reich et des convois de véhicules dans les neiges glaçées de l 'Ukraine
Les actualités du Rex , accompagnées d une musique militaire
entrainante soulignaient avec force la supériorité écrasante des troupes allemandes ( par la suite j'apprendrai qu il s agissait de la fameuse opération "barbarosa" grand objectif antisémite du fuhrer
Par la suite la cour du Chapitre et l entrepôt de Bujosa espagnol émigré et installé place du parquet ( angle de la rue Billy) restera notre lieu de rencontres et
d affrontements entre jeunes
risques
LES DEBUTS DE LA RESISTANCE DANS L'ORNE
Nous avons toutefois repris nos activités au cercle catholique ,le bonheur des parents mais aussi pour nous ;;; la détente en toute liberté sous la direction de l’abbé Fulgence notre mentor qui un jour nous annonça la terrible nouvelle. Nouvelle inattendue qui déclencha angoisse et consternation ....Michel Coupry allait être fusillé veritable drame dont nous ignorions les raisons "Deux jeunes Michel Coupry et Roger Coupé avaient dressé un barrage dans la nuit du 12 au 13 Aout 1940 sur la route nationale avec des poteaux electriques , bidons d’essence et panneaux de signalisation bien sûr dans le but de contrarier les déplacements allemands !Plusieurs otages furent désignés . Les allemands menaçants attendaient que les auteurs du sabotage se dénoncent . En effet devant la tournure des événements les deux jeunes ne pouvaient faire autrement que de se présenter à la gendarmerie Aprés jugement ils seront condamnés à 8 ans de prison par le
tribunal administratif du département
Allemands insatisfaits ….L’affaire sera rejugée par le conseil de guerre allemand qui voulait un exemple…. Michel Coupry 18 ans l ainé sera fusillé..."
Inaugurée le 24 septembre 1978, la stèle en l'honneur de Michel COUPRY témoigne du refus de résignation des plus jeunes.
"Ici a été fusillé par les Allemands le 23 septembre 1940 à l'âge de 19 ans L’abbé Fulgence , notre dirigeant au cercle catholique rue d’Argentré recevra à son domicile deux envoyés de la kommandantur ….Il sera l’aumonier qui recueillera les derniéres paroles du condamné
.il nous avertit du danger a provoquer l occupant aussi un arrété est affiché a la mairie dans les meilleurs délais de l ordre " wa der wa " a proximité du chantier nous devrons marquer un arrêt
Dés octobre 1940 a la sortie de la classe notre besoin d expression prend le dessus et cachés derriére les blocs de granit accumulés dans le chantier et nous prenons pour cible la sentinelle a l abri de sa guérite ( une autre guérite est alors dressée prés du marchand de primeurs Bujosa coin de la rue Billy )
La riposte fut trés vive et mon ami F.... reçut la plus belle raclée de sa vie par le feldwebel de service
En effet inconscients de la situation nous n avions pas vus qu un groupe d ' allemands avait quitté le séminaire avant de nous prendre en revers
Fuite éperdue de notre groupe sauf ;;;;et voyage sans retour
a compléter Nous apprenons que Michel Coupry montra un courage énorme lors de l éxécution de la sentence
1940
JUIN A OCTOBRE
La Ortskommandantur siegera a l HOTEL DE VILLE les lundi mecredi vendredi de 10 heures a midi
En cas d urgence s 'adresser au bureau de l 'Orskommandantur couvent de la misericorde
la kommandanture siégera à alençon
En ce qui concerne le chantier notre domaine prés de la cathedrale..." A l appel "halt Wer Da" on doit immédiatement s arreter sous peine de s exposer a un coup de feu Personne ne doit franchir les murs armés du séminaire et de la miséricorde ni ceux du no 49 de la rue d Argentré
il est défendu de descendre dans les abris creusés dans les cours du Petit séminaire et de l école communale" avis aux amateurs d émotions fortes !
La petite cité épiscopale elle aussi a connu d inimaginables scénes de pillage et la rue la plus commerçante a vu tous ses magasins visités et vidés de fond en comble La également les autorités possédent les noms de personne ayant participé à cette mise à sac
Nous sommes occupés depuis le 14 juin
les différentes piéces du premier étage et notre magasin situé 10 place du parquet ont été totalement pillés De même le magasin Frémiot contigu a notre maison
La petite maison de la vieille passementiére a échappé au pillage de ces hordes venus d ailleurs mais d où ?
Avec surprise nous découvrons des préparatifs.en cours .placedu parquet .. photos interdites un groupe d'allemands trace des repéres sur le sol ....la raison ,?
Rassemblement sur notre ,grande place......Une fanfare allemande se prépare;;;Cuivres déployés uniformes repassés bottes bien cirées
Mon pére m avait ordonné , " va au jardin ( route de Rouen ) et remplis le sac de pommes de terre ;; mais surtout sois prudent et surtout ..... discret
Mission accomplie !je descends la place a tombeau ouvert et surpris je découvre in extremis ce rassemblement de plusieurs compagnies dont une fanfare prêtes a démontrer leur savoir faire
Gros coup de frein devant ce rassemblement inattendu et le sac de pommes de terre mal arrimé sur le porte bagages se répand au milieu des bottes bien cirées
Fureur et hurlements ordres des feldwebel que je ne comprends pas Fou rire étouffé de la troupe et pour moi la crainte de représailles
je crois que pour une fois nos occupants vont faire preuve de mansuétude Peut être est ce dù à mon âge ,?
La parade se déroulera sans probléme sous le regard des sagiens alors présents mais silencieux Chacun s évertuant de ne pas montrer le moindre signe d enthousiasme ou d 'admiration
Feldkommandantur Alençon le 29 octobre 1940
Actes de sabotage dans la région de Sées , Mortrée Interdiction de sortir des maisons entre 18 heures 30 et 7 heures du matin sous peine d'arrestation
Les lignes téléphoniques seront gardées nuit et jour par des sentinelles fournies par la population civile
24 novembre 1940
Achat de bétail par les troupes allemandes
les cultivateurs doivent déclarer e mairie le bétail vendu directement aux allemands du 20 juin au 10 novembre 1940
de ma fenêtre j observe le rassemblement par les fermiers des chevaux préparés pour la réquisition
1943
arrestation docteur melun
Découverte de l épave de la forteresse
La Senneviére c'est notre lieu de pêche du dimanche ....,
Le calme de la campagne, le bruit du courant ,la verdure , les peupliers ....Nous suivons la rive a la fois impatients mais inquiets de voir surgir une sentinelle
A défaut de truite nous avons au moins le plaisir de profiter du grand air et de nous libérer des contraintes imposées par l'occupant Oubliés pour quelques heures ,le couvre feu ,les patrouilles et les bruits de bottes ..
Mais aujourd hui ce lundi 5 Juillet 1943 lendemain du crash mon frére et moi sommes encore sous le coup de l'émotion liée a la vision de cet avion en détresse pourchassé par un chasseur allemand
Notre derniere image ... l avion entrainant un long sillage de fumée noire volait bien en dessous des avions de l'escadrille remontant vers le nord , Il perdit alors de l'altitude et ensuite rasa les çimes des arbres avant de
s 'écraser au milieu d' un bosquet .
En fonction de la distance l'endroit précis du crash dissimulé par la hauteur
d 'un massif d' arbres imposants était alors impossible à évaluer
Aprés une longue concertation ... nous décidons dés le lendemain avec d 'aller prospecter les rives de la Senneviére ,notre lieu de pêche habituel ,Peut être aurons nous la chance de découvrir les restes de l avion...
Nous avons alors connaissance d 'aprés les bavardages que le lieu de crash se situe a la Philippiére a 1km de Belfonds c est le lieu que nous avions estimé a partir du terrain des ormeaux
Donc munis de notre équipement de pêche justifiant par précaution notre présence dans les lieux ,nous partons a bicyclette.lundi matin .. direction Belfonds
Le grand kodak familial est alors dissimulé a l'intérieur de mon blouson
Grande émotion , un barrage allemand nous arréte ....je m'inquiete de savoir si mon valeureux kodak passera inaperçu Un feldwebel soupçonneux nous barre la route Concertation.. ,la présence sur nos bicyclettes de notre équipement de pêche semble mettre en évidence notre désir de profiter du grand air et de ce soleil exceptionnel de juillet ..la veille nous avions pu distinguer sans difficultés les parachutes des rescapés se détacher nettement sur le bleu du ciel
Finalement le feldwebel convaincu de notre but ...la péche ... nous laisse passer sans encombre ...
Une odeur de brûlé et de carburant ....nous saisit à la gorge..
L 'épave apparait enfin dispersée sur toute la surface d'un champ bordé de haies Enfin le courant de la riviére..qui se faufile parmi les peupliers
Pas un bruit.... le grand silence .... seul le bruissement des feuilles dans les hauts arbres qui bordent la riviére
Nous sommes toutefois inquiets et surpris ... pas âme qui vive .Mais où est la sentinelle !
Etonnement ..un moteur est immergé dans le courant et a demi recouvert par les roseaux
Nous progressons le long de la rive et nous découvrons surpris....une masse blanche dans les hautes herbes....
C' est un corps recouvert d un drap
Sur le drap un bouquet de violettes ....Moment de tension et d'intense émotion ,nous soulevons le drap pour découvrir un corps profondément brûlé revêtu d'un blouson de vol
Un habitant survient alors, c est Mr P... chargé par le maire MR Théblines de la garde de ce corps abandonné
je n ai pu m adresser qu en 1995 aux archives de l alabama pour obtenir la liste de l équipage et apprendre qu il s agissait du naviagateur
a partir du site web lançé tel une bouteille a la mer accompagné de mon témoignage je me trouvais alors contacté dans les années 90 pat la famille de ce membre d 'équipage qui ignorait totalement les circonstaneces du drame
la forteresse volante Nymokimi de la 8 eme air force
NY comme New york ..MO comme Missouri KI comme Kentuky MI comme Minnesota
Puis a peine sortie de la ville , la riviere Orne reçoit par l'intermédiaire de la Senneviere au joli nom poétique ,les eaux venues de la forêt d 'Ecouves ....un peu plus loin la Thouane..... '(extrait l'Orne et l'histoire André Edgar Poessel )
La Senneviére c'est notre lieu de pêche du dimanche ....,
Le calme de la campagne, le bruit du courant ,la verdure , les peupliers ....Nous suivons la rive a la fois impatients mais inquiets de voir surgir une sentinelle
A défaut de truite nous avons au moins le plaisir de profiter du grand air et de nous libérer des contraintes imposées par l'occupant Oubliés pour quelques heures ,le couvre feu ,les patrouilles et les bruits de bottes ..
Mais aujourd hui ce lundi 5 Juillet 1943 mon frére et moi sommes encore sous le coup de l'émotion liée a la vision de cet avion en détresse pourchassé par un chasseur allemand
Notre derniere image ... l avion entrainant un long sillage de fumée noire volait bien en dessous des avions de l'escadrille remontant vers le nord , Il perdit alors de l'altitude et ensuite rasa les çimes des arbres avant de
s 'écraser au milieu d' un bosquet .En fonction de la distance l'endroit précis du crash dissimulé par la hauteur
d 'un massif d' arbres imposants était alors impossible à évaluer
Aprés une longue concertation ... nous décidons dés le lendemain d 'aller prospecter les rives de la Senneviére ,notre lieu de pêche habituel ,Peut être aurons nous la chance de découvrir les restes de l avion...
Nous avons alors connaissance d 'aprés les bavardages que le lieu de crash se situe a la Philippiére a 1km de Belfonds
Donc munis de notre équipement de pêche justifiant par précaution notre présence dans les lieux ,nous partons a bicyclette... direction Belfonds
Le grand kodak familial est alors dissimulé a l'intérieur de mon blouson
Grande émotion , un barrage allemand nous arréte ....je m'inquiete de savoir si mon valeureux kodak passera inaperçu Un feldwebel soupçonneux nous barre la route Concertation.. ,la présence sur nos bicyclettes de notre équipement de pêche semble mettre en évidence notre désir de profiter du grand air et de ce soleil exceptionnel de juillet ..la veille nous avions pu distinguer sans difficultés les parachutes des rescapés se détacher nettement sur le bleu du ciel
Finalement le feldwebel convaincu de notre but ...la péche ... nous laisse passer sans encombre ...
Une odeur de brûlé et de carburant ....nous saisit à la gorge..
L 'épave apparait enfin dispersée sur toute la surface d'un champ bordé de haies Enfin le courant de la riviére..qui se faufile parmi les peupliers
Pas un bruit.... le grand silence .... seul le bruissement des feuilles dans les hauts arbres qui bordent la riviére
Nous sommes toutefois inquiets et surpris ... pas âme qui vive .Mais où est la sentinelle !
Etonnement ..un moteur est immergé dans le courant et a demi recouvert par les roseaux
Nous progressons le long de la rive et nous découvrons surpris....une masse blanche dans les hautes herbes....
C' est un corps recouvert d un drap
Sur le drap un bouquet de violettes ....Moment de tension et d' émotion ,nous soulevons le drap pour découvrir un corps profondément brûlé revêtu d'un blouson de vol
Un habitant survient alors, c est Mr P... chargé par le maire de la garde de ce corps abandonné
Par la suite mais tardivement.... suite à une enquête auprés des archives de Maxwell ( Alabama)dans les années 90 j apprendrai qu il s'agit de Francis Hackley le navigateur qui évacua l avion , parachute en flammes Un jeune berger-( Mr Raymond B...... ) présent sur les lieux, gardien d un troupeau de moutons , se sauva épouvanté ...
1942 MAZELINE TERRAIN ORANGE
j ai pu correspondre avec david butcher ( courrier )seul rescapé de la forteresse abattue a Poillé sur végre même jour même heure qui m a transmis son témoignage
( 1) Dominique Chasseguet est le fils de Fernand Chasseguet controleur des PTT à Alençon ,chef du sCE 4 juillet 1943
David Butcher, mitrailleur, sera le seul rescapé de son équipage. Sa forteresse "Lakanuki" touchée par la flak explosera en plein vol. Panique... instinct de survie... à moitié évanoui il se retrouvera miraculeusement, parachute déployé, au dessus du village de Poillé sur Végre . "Quelle impression bizarre" dira t il ! Deux habitants providentiels l'aideront à s'esquiver mais à bicyclette. Employé clandestinement comme jardinier "sourd et muet" et ensuite incorporé malgré lui, dans le réseau de résistance local il participera à la réception des parachutages d'armes des avions ravitailleurs de maquis. Son périple aventureux en territoire français aura duré sept mois. Ses compagnons de résistance auront subi des fortunes diverses mais David Butcher, chanceux malgré lui, aura déjoué toutes les embûches dressées sur son chemin. Il gardera un souvenir impérissable de son séjour en territoire français. Il est aujourd'hui citoyen d'honneur de Poillé sur Végre et son nom est intégré au réseau de resistance français
Edouard Paysant en sera l organisateur et le chef
Il s'agit dans le cadre de cette organisation clandestine de frapper l ennemi de maniére à l affaiblir
Un comité de réception courageux vigilant, prêt à tout, caché sous les ombrages attend,… guettant désespérément l’ arrivée de l avion lanceur de containers sur le terrain balisé, quelles que soient l’heure de la nuit, la température, le brouillard, la pluie, la neige, les rafales de vent
Un équipage d’aviateurs entrainés du SOE décollant de Tempsford avant de parachuter ses containers devait absolument découvrir les feux dissimulés dans une nature surveillée par les patrouilles allemandes Tâche périlleuse entre toutes …Ces nouvelles filtraient dans le hasard des discussions et des bavardages
Trois soldats casques avec écouteurs s’agitent autour des camions alors surveilles par deux feldgendarmes reconnaissables à leur plaque de poitrine bien astiquée L’un d’eux entre dans notre cour et demande à mon père un seau d’eau
1944
Transporteur trés occupé ,Albert Frémiot avait pour habitude de ranger son camion devant notre domicile .Sollicité par la résistance à partir de 1943 lors de la création par Edouard Paysant du BOA départemental ; il n'hésita pas quel que soit le danger à apporter son aide à la récupération et au transport des armes et munitions parachutées de nuit par les avions alliés .Tout le matériel récupéré était ensuite conduit dans les caches préparées à l'avance généralement en différents points de la forêt ou de la campagne environnante 19 juillet 1940
Ce fut .....une guerre de la nuit faite d’organisation persévérante et de travail ingrat , de résolution méthodique et de mauvaises surprises , de complicités multiples et d’ingéniosité constante ,de coups de chances et d’avatars imprévus , d’héroisme et de trahison , de succés
et de défaillances jusqu’à ce que ,aprés bien des sacrifices ,sonne enfin l’heure de la libération »
François Bédarida (institut d’histoire du temps présent)
Cette citation de notre historien ,spécialiste de la seconde guerre mondiale , je l’ai retenue…car elle s’appliquait à tous ces héros de l’ombre et en particulier la brigade de gendarmerie de notre petite ville de basse Normandie où quatre années de ma jeunesse se sont écoulées
J’habitais alors à proximité de la gendarmerie …..,juste la place de la cathedrale à traverser Ces gendarmes étaient tous quatre des familiers de mes parents Ils se nommaient Tual , Collet , Daniel, et
Bouyer
Quatre gendarmes soumis dans la journée aux ordres de l’administration allemande et de la kommandantur mais ardents patriotes convaincus ,succombant la nuit à l’appel de la résistance et de tous ses dangers
Une évidence s’imposait durant cette période où nos gendarmes devaient composer avec les contraintes de l’occupation et les obligations de l’administration allemande
C'est tout naturellement que l adjudant Tual se place sous les ordres d'Edouard Paysant qui le charge quelques mois plus tard de diriger l'équipe de sécurité qui doit assurer la protection des terrains de parachutage du secteur. Il agit avec le maréchal des logis chef Daniel le gendarme bouyer et le gendarme Collet
Outre cette activité, les 4 gendarmes participent aux camouflages des réfractaires, à l'établissement de fausses cartes d'identité, aux renseignements sur les mouvements de troupes ennemies et à la protection de familles juives.
.Sans la voie des airs , la TSF et les messages de la BBC…. comment pouvaient se réaliser
les liaisons périlleuses auxquels ils participaient …en l’occurrence des parachutages de nuit avec le « comité de réception » composé de résistants volontaires ,ardents et déçidés
En résumé en 1942 , l’exaspération et la rancune des hommes plaçés sous le joug germanique se faisaient de moins en moins silencieuses
Un message secret de la radio de Londres annonçait le lieu du parachutage et la date du rendez vous( lire les blogs
Encore fallait il que l’avion de la RAF soit présent à l’endroit précis et dans une nuit uniquement éclairée par la pleine lune
Echappant aux tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe , l’avion anglais devait naviguer feux éteints dans la pénombre ,reperant les points stratégiques ,lacs ,ponts lignes de
chemin de fer, cours d’eau , villes calfeutrées ..enfin toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes torche formant une lettre de reconnaissance Il s’agissait de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de médicaments attendus par les résistants
L un des gendarmes sagiens élévait secrétement des pigeons voyageurs
« L’espoir des ténèbres «
L’avion et la radio ont révolutionné les moyens d’action des belligérants de la seconde guerre mondiale ,imposant des changements fondamentaux à la nature ,au déroulement et aux formes de la lutte
.On peut dire que la BBC réglait l’ existence de la plupart des français tout au moins pour ceux qui accordaient la plus grande confiance aux alliés en écoutant les nouvelles transmises par Robert Schuman , Jean Marin , Pierre Jourdan .On commençait à ressentir une sorte de tressaillement aux premiers succés alliés qui commençaient à se dessiner
Pour ce qui est de la lutte clandestine une évidence s’imposait : ces conquêtes techniques ont constitué des atouts aux effets incalculables .
Fin fevrier 1943 Premier parachutage dans l' Orne
Etaient présents Bob, figaro ,( noms de code,? )Granger Denormandie ( Macé ), Lefévre de chailloué , Cosnard de Belfonds
l 'adjudant Thual et le gendarme Collet ces deux gendarmes appartenant a la brigade de Sées
"le chlorate fortifie les dents " Tel est le message diffusé par la BBC; Message uniquement compris et assimilé par les résistants en attente de cette intervention planifiée par Londres le soe et les groupes de résistance locaux
Premier lieu de lancement Saint Leonard des Parcs prés du Haras des rouges terres Nom du terrain AURORE
On note la présence de deux gendarmes sagiens lors de ce lancement
Notons que la brigade sagienne paiera un lourd tribu
Quatre gendarmes seront déportés à Ellrich .....un seul reviendra de cet enfer
s avére aussi ingrat que délicat
Les brigades doivent surveiller ,protéger ,arrêter , signaler et tout cela contre leur gré , à la merci des menaces et des représailles de l occupant
Qu ‘aurait été en effet la résistance si les combattants de l’ombre n’avaient eu aussi pour eux l’azur et le ciel ? Sans la voie des airs sans la possibilité offerte de la sorte à la France libre et aux alliés de pénétrer au coeur du territoire occupé par l’ennemi ,en se jouant de la mer ,des frontiéres et des fortifications,comment les groupes de résistants auraient ils pu communiquer , recevoir des armes ,
accueillir ou envoyer des agents ? Et sans la télégraphie sans fil ,sans les émissions des radios clandestins éparpillés à travers la France ,sans les écoutes de Londres ,sans les messages
personnels de la BBC ,comment auraient pu s’effectuer les liaisons , se transmettre lesinstructions , s’échanger les renseignements ?
LES NUITS SAGIENNES
Que se passait t il la nuit dans notre région sagienne ? Ces avions qui nous survolaient ….la nuit,?
Le Halifax…. ce quadrimoteur anglais dont les soutes avaient été adaptées au transport et au largage en altitude des munitions,armes , médicaments ‘ destinés aux résistants groupés en « comités de réceptions "Des groupes de résistants héroiques tels les Tessier de Tanville ,Cercueil de Sées et bien d autres héros de l ombre
Le Halifax bombardier utilisé normalement par les alliés pour des raids sur l'Allemagne avait été adapté et modifié pour d autres missions En effet les soutes avaient été prévues pour y recevoir... des containers remplis d 'armes et non pas des bombes
« Ce rassemblement au sol composé
d hommes courageux entrainés pour la récupération de ces éléments tombés du ciel et qui seront utilisés dés l’annonce à la résistance de la date et de l'heure dudébarquement
Ces mois durant l occupation et précédant le débarquement le danger sera donc présent au ciel et sur terre dans notre région et les territoires occupés.,où les mouvements aériens n’auront jamais été aussi actifs
Nous simples habitants d une ville occupée et privée de toute information....nous nous posions mille questions ...
Le mystére des nuits sagiennes
La population au sol et c est normal aura été plaçée dans
l ignorance la plus totale en raison du caractére secret de ces missions et tenue à l’écart de ces mouvements ,
C’est pourquoi cette aide apportée par la RAF et par la suite l'USAAF totalement ignorée Peu de sagiens auront donc été en mesure de rendre hommage à ces aviateurs héroîques dont je souligne sans parti pris l'immense mérite et pour lesquels j'éprouve une profonde admiration
Notre mission me rappelera un ancien pilote de la RAF
"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitaliére il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit "..equipage composé de dix hommes de nationalité souvent différente Britannique, Canadiens, australiens ,néo zelandais polonais
"Pour être présent au rendez vous et échapper aux tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe, l’avion anglais décollant de Temsford, doit naviguer feux éteints dans la pénombre, repérant les points stratégiques, lacs, ponts, lignes de chemin de fer, cours d’eau, villes calfeutrées... toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes torches formant une lettre de reconnaissance. Il s’agissait de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de médicaments attendus par les résistants.
Au cœur de ces paysages grandioses et inconnus, obscurcis par la nuit, il fallait à tout prix trouver le terrain défini par différents codes et le contenu d’un message secret.
L un des gendarmes élevait secrétement des pigeons voyageurs
Le pigeon voyageur a toujours joué un rôle primordial dans les guerres de siège. Lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871 par exemple, le pigeon voyageur était le seul moyen de communiquer avec l’extérieur pour Paris assiégé.
Pendant la guerre 1914-1918, plus de 30 000 pigeons sont utilisés par les armées françaises. Alors que les liaisons téléphoniques sont constamment interrompues, ces volatiles sont d’une fiabilité totale sur les courtes distances qu’ils doivent parcourir.
Les pigeons voyageurs sont à nouveau employés pendant le Seconde Guerre mondiale, mais la vitesse de l’occupation allemande désorganise les colombiers. De son côté, la résistance eut également recours à ces volatiles. Plus de 16 500 pigeons anglais furent parachutés en France, permettant aux patriotes français de renseigner Londres de manière efficace.
Un rapport de gendarmerie est riche d'enseignements concernant les parachutages des Alliés : "De multiples parachutages de personnes, mais surtout de matériel (postes de TSF, explosifs, armes) sont realisés par des avions britanniques décollant de Temsford L'expérience a prouvé que des terrains de 250 m de long et de 150 m de largeur sont suffisants, s'ils sont un peu isolés des villages, à peu près plats et sans clôtures ni obstacles. . Le matériel, toujours parachuté, comprend : des cylindres remplis d'explosifs, pistolets, munitions, bobines pellicules photos, bloc-notes, cigarettes etc. [...].
Tout le matériel, combinaisons, casques etc. est souvent dissimulé sur place dans les meilleurs délais , au besoin dans un ruisseau et au moment propice récupéré par la suite. Les balisages des terrains sont toujours réalisés par des lampes électriques de poche puissantes, maniées par des complices ou sympathisants qui sont sur les lieux. [...]
Tout se fait en période de nouvelle lune. C'est à ce moment que la surveillance doit être très intense. Parfois, à cause du vent, le contact au sol des personnes ou objets parachutés se fait assez loin en dehors du chemin repéré.par nous :dés la réception du message émis par la bbc
il faut s'assurer le concours de personnes de confiance habitant à proximité de terrains qui semblent utilisables dans le but , d obtenir des renseignements les plus divers ".
Témoignage d' un pilote du SOE
"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitalière il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit "..equipage composé de dix hommes de nationalités souvent différentes Britannique, Canadiens, australiens ,néo zélandais , polonais
Après avoir accompli leurs mission journaliére et rempli leurs obligations quotidiennes , les gendarmes présents sur le lieu du parachutage assuraient à leurs risques et périls la sécurité du terrain en protégeant le « comité de réception « et en éloignant les éventuels curieux…. et tout cela au nez et à la barbe de l’occupant toujours aux aguets et doté de moyens de détection extrêmement précis
Se posait alors le probleme du transport nocturne des armes et munitions dans une nuit rendu pleine d’embûches par un couvre feu aux horaires intraitables
C’était un véhicule fourni par un fermier , un particulier ou une administration laissé la nuit à la garde d’un chauffeur quand ce n’était pas celui de la gendarmerie
Soupçonnés d’avoir aidé en juillet 1943 les rescapés d’un bombardier américain( crash d’une forteresse volante à Belfonds ) abattu prés de notre ville , nos quatre gendarmes seront arrétés les 7et 8 aout
Interrogés , battus ,torturés …Ils rencontreront alors l’enfer de Dora Ellricht , sinistre tunnel où Hitler construisait des fusées et les fameux v2 La cause immédiate de la construction de cette usine souterraine résultait du bombardement de Peenemunde et du désir du commandement allemand de déplacer sous terre la fabrication
des fusées Dans cet enfer souterrain les détenus ne pouvaient échapper à la poussiére , au bruit infernal des machines et des explosions , à la circulation intempestive des wagonnets
chargés de pierres . L’eau courante était absente
Le sabotage devint alors un devoir sacré
Un seul de nos gendarmes revint de cet enfer …..c'est
l adjudantTual
12 Aout 1943 le tribunal allemand d Alençon inflige pour non dénonciation des aviateurs américains a 6 otages des peines allant de 8 jours a 7 semaines de prison
Mme Collet réussit à savoir que tous quatre passeront à Sées dans la matinée du 14 Aout ,encadrés par plusieurs gardes allemands Tous préparent un colis dans l’es
Mme Collet réussit à savoir que tous quatre passeront à Sées dans la matinée du 14 Aout ,encadrés par plusieurs gardes allemands Tous préparent un colis dans l’espoir de leur donner avant un départ vers une destination inconnue Mes parents font en sorte de trouver quelques denrées pour les envoyer à la gendarmerie
Extrait d’une lettre pleine d’émotion de Madame Collet
Largage de conteneur
Les terrains : Aurore, Godet ,lapin, Eclair Goudron, Orage et d’autres encore environnant notre ville seront le théâtre de parachutages très risqués,de containers recueillis par des hommes défiant tous les dangers.On peut malheureusement citer plusieurs parachutages qui se sont très mal terminés dans notre région, au Merlerault par exemple, où plusieurs membres du comité de réception furent arrêtes et déportés, victimes de dénonciations
C 'est le temps où dans la campagne ,nous interrogeons les aboiements de chiens au fond de la nuit ,le temps où les parachutes multicolores ,chargés d armes et de cigarettes ,tombent du ciel dans la lueur des feux des clairiéres ....
Une nuit sur le terrain "lapin " ( Mortrée )nuit du 21 au 22 Septembre 1943
Extrait Archives Orne . Echec L' équipe a quitté le terrain à 3 heures L avion est passé à "3 Heures 45 Etaient présents Victor Chevreuil chef de terrain
son équipe Clouet des perruches ,jean pierre alias joel ,ou Galilée 1 chef régional BOA
Brigitte Friang sa secrétaire ou " Galilée"
André Gros alias Grandvallet ou " mon minet "
Albert Terrier d Alençon alias "monsieur jules "
René Croiset de Mortagne alias " janvier "
Auguste Briand alias"petit maurice "
Récit par Brigitte Friang présente sur le terrain en attente de l'avion anglais " regarde toi qui meurs" Paris Plon 1978
il sagissait du terrain
" Nous avions attendu le lever du jour .Nous étions glaçés .mornes aussi . L'opération avait raté .Au reste les équipes de réception craignaient ma présence comme la peste il,me suffisait
d 'apparaitre afin de participer à un parachutage et l'opération 'échouait En place sur le terrain lapin depuis 11 heures du soir nous avions attendu l'avion anglais qui devait venir nous parachuter des armes La phrase était passée deux fois dans la journée à la BBC Les opérations s effectuaient en période de lune dont la clarté était indispensable pour le repérage des terrains par les avions et des containers par les receveurs
Aussi nos plannings s 'organisaient en lune,et nous appelions nous les gens de la lune trés contents de notre jeu de mots
Vers une heure du matin dans le ciel gris de lune nous avions repéré un lointain bruit de moteur d avion .L'appareil semblait chercher .Nous avions allumé le balisage c était un L formé de trois lampes torches la lettre indiquait le sen du largage en fonction du vent et de la forme du terrain dans le micro du s phone Jean François ( Clouet des Perruches )s 'était employé à attirer lavion dans le faisceau de son appareil ...here france calling ,france calling nous étions sortis du couvert des arbres ;la haute silhouette de Clouet se découpait dans le ciel .Cette voix qui eut pu être britannique tant l'accent était parfait,résonnait étrangement dans le silence de la nuit normande, l'immobilité des hommes et des choses que soulignait le bourdonnement vague de l'avion .Néanmoins dans les fourrés tout autour du terrain on eut pu entendre les coeurs battre
battre d'émotion,D'espoir.
Venu d' Angleterre pour larguer ses passagers et ses cylindres métalliques de matériel l'avion symbolisait la réussite d efforts de centaines d hommes et de femmes qui risquaient toutes les minutes leur vie pour cela des parachutes se balançant dans le clair de lune .Le triomphe sur l'occupant .Sur la mort...
Les coeurs battaient de tendresse aussi .Dans l'univers presque uniformément hostile ,toujours dangereux ,où nous vivions .Londres je l'ai dit représentait la maison ,le refuge
De Londres nous parvenaient certes les ordres mais aussi tous les éléments indispensables à notre survie c était la mére . et l,avion le cordon ombellical qui nous alimentait tant moralement que matériellement
Plus que les télégrammes transmis par les ondes impalpables ,
l'avion était la démonstration sensible que ,petits groupe d 'êtres isolés dans la nuit de l'occupation qui recouvrait l'Europe nous constituions un souci pour ceux qui de Londres tiraient les ficelles de notre action
Le bombardier aux flancs bourrés était l affirmation que nous n'étions pas abandonnés dans notre monde d arrestations,de fusillades , de tortures l'assurance aussi que les risques que nous prenions nétaient pas vains que nous étions bien des rouages de l'énorme machine de résistance dont le cerveau moteur siégeait au delà de la mort quotidienne et obsédante
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Le bruit des moteurs s 'était rapproché la masse noire s 'était profilée dans le ciel gris nous avions rallumé les lampes ,passé en morse la lettre de reconnaissance du terrain l'avion était là ça y était Nous avions tous tremblé de joie
L'appareil s était éloigné il ne nous avait pas encore repéré peut être était il gêné par la luminosité de la lune pour distinguer nos maigres torches .IL allait revenir
C 'était déjà arrivé qu un avion ne vint pas au rendez vous . Mauvais temps sur les côtes anglaises . Touché par la flak en pénétrant sur le territoire français . Ou abattu.Mais de l'avoir vu à le palper c 'était bien plus pénible !
Pourtant ce qui était plus pénible encore c 'était l'impression de solitude ,
d 'abandon la solitude
s appesantissait toujours à la fin d'une opération même réussie
les hommes se retrouvaient livré à eux même confrontés avec la réalité _ la Gestapo_dans la nuit vide une fois le messager de Londres disparu
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La brume lentement nous avait enveloppés .C était la lune de Novembre
Extrait du Récit de Brigitte Friang présente sur le terrain en attente de l'avion anglais " regarde toi qui meurs"
ls étaient surnommés.. les mongols ;;;ils parcouraient les rues de Sées depuis le début de l'année 1944 et je me posais multiples questions concernant leur origine ,leur réelle nationalité ....
Issus d une autre culture ils pouvaient être dangereux lorsque l'alcool était venu à leur rencontre ,Dans ce cas notre attitude de jeunes consistait à les éviter
A la libération jai appris qu 'il s'agissait de troupes issues de l arméeVlassof
L'Armée de libération Russe ( également connue sous le nom d'armée Vlassov était une formation militaire de volontaires russes armés par la wehrmacht durant la 2 eme guerre mondiale Cette armée fut organisée par l’ancien général de l’armée rouge Andrei Vlassov qui tentait ainsi d’unifier tous les Russes
Quelquefois groupés sur les marches du café Ferté place du Parquet ou imbibés d alcool , allongés prés du monument aux morts
L 'alcool semblait être leur passion prémiere et ils avaient il faut le dire ,une certaine capacité à absorber les liquides de tous genres .La descente de la rue Billy pavée et glissante était généralement pour eux une course d obstacles et nous les jeunes on n'osait pas trop extérioriser ni montrer notre sourire dés que l'un d'eux s'étalait au milieu de la chaussée
Dés la sortie du café Ferté le monument aux morts situé à proximité
Pourtant dans le salon de mon pére Place du Parquet tous étaient sagement assis attendant leur tour ; je pense qu'ils avaient trouvé là un moyen d échapper à la surveillance de la feldgendarmerie toujours aux aguets Certains somnolaient sur leur chaise et pas du tout pressés de se faire servir
En les observant on avait l impression de découvrir les membres d un peuple paisible loin des tracas de la guerre
Par contre intégrés dans la patrouille du soir avec le feldwebel de service ils pouvaient dans le cadre de la discipline qui leur était imposée faire preuve de rigueur et même de brutalté vis a vis des sagiens retardataires
Notre refuge a nous .....aprés le couvre feu à l horaire trés variable c était le lavoir du vivier là où les laveuses attitrées discutaient des bobards de la journée
Une telle avait été vue chemin Saint Joseph ...avec un officier allemand ou autre représentant de l armée du reich
Personnellement je ne me souviens pas avoir vu dans notre salon la moindre incartade apte à nous inquiéter et pourtant ils nous inspiraient la crainte ..particulierement aprés le couvre feu contrôlé par la patrouille
Une aprés midi de Mars 1944 ils manifestérent pourtant un certain esprit belliqueux ... l'alcool a coup sûr était passé par là;....
De ma fenêtre place du parquet je pouvais tout observer et mon frére présent devant l évenement en présence de plusieurs camarades m'a souvent évoqué cette bagarre qui rassembla français ,espagnols et " mongols" Je pense de toute façon que les allemands avaient du mal à gérer et à contenir leur besoin de "'s extérioriser "....
Un manége d autoscooter avait pris place aux pieds du socle en granit de la la statue de Conté ;;;monument privé de son héros depuis 1943
;Ma derniére vision de Conté fut cet amas de ferrailles que nous avions découvert avec mes amis espagnols dans un entrepôt de la gare SNCF ? la tête de la statue avait disparue....J ai su par la suite que des patriotes l avaient caché dans les sous sols de la mairie
Une bande de jeunes français et espagnols prenait alors plaisir à rivaliser dans l'enthousiasme sur les autoscooter et sous la surveillance habituelle du gardien de manége
Une bande de mongols ....plutôt agressive survient et tente de sortir les jeunes de leur voiture . Le gardien attentif se jette alors dans la bataille et tente d apaiser les belligérants ..bagarre générale....
'Eclair d'une baionnette !dans la mêlée et notre vaillant gardien ... bras visage ensanglantés se bat comme un beau diable ! un mongol s écrase sur le sol
Mais la feldgendarmerie veille...elle réussit a extirper le jeune de la mêlée et l'embarque ensanglanté Nous sommes alors plutôt inquiets sur son sort.....
Surprise le lendemain nous le voyons surgir , un énorme pansement au bras aprés une nuit passée au palais episcopal .gardé par un sbire de la feldgendarmerie
Le manége quitta la ville ..., nous n'avons pu jamais entendu parler de ce jeune ..qui au péril de sa vie se mêla au combat pour faire rêgner l 'ordre en dépit de la qualité de l'adversaire
Photo de presse Google
Extraits d' un article sur les ostruppén( note google )
En fait ces envahisseurs de la dernière heure, ne sont pas des Mongols, bien qu'il ait pu exister en région Midi-Pyrénées un petit contingent de vrais Mongols originaires de la petite république de Touva entre la Mongolie et l'URSS.
Il s'agissait en réalité de soldats originaires du Turkestan soviétique. Ils appartenaient aux minorités nationales de l'URSS et étaient Ouzbeks, Turkmènes, Kirghises, Kazaks et Tadjiks.
Il en étaient aussi qui venaient des minorités jaunes de la moyenne ou de la basse Volga comme les Bachkirs, les Tchouvaches , les Tatars et les Kalmouks.
Faits prisonniers sur le front de l'Est, ces hommes n'eurent que le choix de mourir de faim dans les camps de prisonniers soviétiques, ou bien de survivre en s'engageant dans l'armée allemande.
Ces engagés se sont retrouvés dans une unité supplétive de l'armée allemande, la "Légion du Turkestan"
Ce sont donc ces hommes là que l'on nommait les "Mongols" et qui en quelques jours devinrent tristement célèbres en Ariège (et ailleurs). Une grande frayeur se répercutait de village en village "Les Mongols arrivent".
Ce matin d‘avril 1944 Avec mon pére de notre fenêtre donnant sur la place du Parquet ,poste d’observation privilégié nous sommes intrigués par la présence de deux camions équipés de matériel inconnu . Leurs occupants casqués d’écouteurs se livrent à des manœuvres mystérieuses prés du piédestal en granit de Conté , socle débarrassé de son grand homme pour l’éternité .
Il me vient à l’esprit cette bataille aux pieds du monument de Conté privé de son héros entre Français espagnols et Ostruppen ou mongols comme nous aimions les surnommer et tout cela pour s emparer des auto scooter convoités par les jeunes en quête de distractions
Heureusement ces deux agents seront récupérés par deux resistants et conduits chez Edouard Cercueill habitant Sées 30 rue saint Martin
Le principe de l’identification et de localisation d’émetteurs clandestins utilisés par la resistance est le suivant
,L ‘installation de camions utilise le principe de propagation des ondes courtes ( ondes directes) le long de la surface du sol autour de l’émetteur , et que recherche le recepteur allemand
Les ondes reflechies vers le sol par les couches nuageuses , constituent les ondes recherchées par les grands centres de recherche allemandes Brest Nantes en France Munich Hambourg en Allemagne etc ..
22 23 mai 1944 des escadrilles Deux semaines avant le débarquement du 6 juin 1944 un avion inconnu en flammes survole la ville , évite les clochers de notre cathedrale et s’écrase dans la campagne environnante
La DCA locale dissimulée prés de la gare de Sées ne lui laissa aucune chance
dés le lendemain ignorant l emplacement du crash avec mon frére nous avons suivi les camions allemands qui prenaient la direction de la route du merlerault
J,ai rédige ce texte aprés_la découverte d’une tombe inconnue au cimetiere communal de Sées , et d’ un registre précisant la date d’inhumation des victimes ( voir texte ci-dessus « un avion oublié »),
Parmi les débris epars le brigadier de gendarmerie récupérera la bague carbonisée de l’une des victimes et un sagien la photo d’un aviateur demeurée dans les restes du cokpit
ne transmettaient jamais ou très rarement les résultats de leurs recherches
MME Shirley Stone édita un livre sur le sujet « Six men on a Nickel » après avoir retrouvé les familles de ces jeunes aviateurs
Le terme de « mission Nickel "était utilisé par la RAF pour désigner les missions spéciales en territoire occupé Dans le cas présent le lancement de tracts devait prévenir les populations de la région alençonnaise de ne pas séjourner à proximité des voies de communications importantes
En ce qui nous concerne lors de notre arrivée a dans notre refuge la mairie de Bursard en juin 1944 nous dormions dans le grenier avec mon frére parmi tous les postes de TSF des habitants qui avaient été confisqués et récupérés dans le village dictant notre décision de construire un poste a galéne ,poste qui restera caché dans l un des pupitres de la classe
Nous avons donc vécu là en communauté avec une compagnie de la luftwaffe durant deux mois ...de la premiere semaine de juin à aout 1944 compagnie qui nous causa une immense frayeur lorsqu elle abattit de nuit un mosquito de la RNZAF
L avion rasa le toit de la mairie avant de s abattre a quelques centaines de métres de notre domicile
Les familles de Clark le pilote et de Carr le navigateur m ont contacté a ce sujet aprés la guerre
Reprenant mon témoignage et les résultats de mon enquête un ouvrage canadien « Six men on a nickel « par Mme Shirley Stone habitant l' Ontario qui m’aida à retrouver les familles dans cet immense Canada évoque ce drame qui fera objet d’une émouvante
commémoration a Sées Orne en mai 2004
Les familles retrouvées et non informées du lieu du crash pensaient que l avion de leurs êtres chers était disparu en Manche et ils furent en majorité présents à cette émouvants cérémonie du souvenir
Les medias canadiens ont repris par la suite les péripéties de ce drame
Lire mon article et les détails sur Google ( rubrique dossiers ) ansa 39 45 et ansa Orne Maine rubrique dossiers roger Cornevin-Hayton
Ouvrages Edition canadienne « six men on a nickel " par Shirley Stone Traduction française “Six hommes en mission nickel"
la photo du pilote identifiée aprés six mois de recherches en 1998 ( photo coupée bas à gauche )
l’exaspération et la rancune des hommes plaçés sous le joug germanique se faisaient de moins en moins silencieuses
Un message secret de la radio de Londres annonçait le lieu du parachutage et la date du rendez vous Encore fallait il que l’avion de la RAF soit présent à l’endroit précis et dans une nuit uniquement éclairée par la pleine lune Nous les jeunes nous en étions conscients mais dans l incapacité d aider nos glorieux ainés
Echappant aux tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe , l’avion anglais devait naviguer feux éteints dans la pénombre ,repérant les points stratégiques ,lacs ,ponts lignes de chemin de fer, cours d’eau , villes calfeutrées ..enfin toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes torche formant une lettre de reconnaissance Il s’agissait de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de médicaments attendus par les résistants
Radio Londres une arme de guerre .......extrait"les chemins de la mémoire " .Aurélie Luneau historienne
La grande arme secréte , ce n'étaient pas les V1,V2 c était la radio !.Et ce sont les anglais qui l ont mise au point .ainsi s exprimait Jean Galtier -Boissiére écrivain, (polémiste ,journaliste français )au sortir de la seconde guerre mondiale témoin de la violence d' une guerre des ondes qui s 'est jouée au quotidien entre trois radios majeures , radio Paris ,radio Vichy et la BBC
Le générique de cette émission "les Français parlent aux Français" débutait par "pon pon pon ponnnn", qui sont les premières notes de la 5° Symphonie de Ludwig van Beethoven, et qui furent choisies comme symbole pour ce générique parce que ce "pon pon pon ponnnn" ressemblait à la lettre "v" en morse : " . . . -" , "v" comme "victoire"
Personnellement voilà ce que je ressentais ....
Des lettres inédites retrouvées dans des cartons d archives
d' Angleterre aprés la guerre témoignent de cette relation unique tissée entre radio Londres et ses auditeurs et nous révélent l 'état de l opinion publique de ces français restés avides de liberté ...." sous le joug allemand "
Chers amis anglais merci pour le réconfort qu' apportent vos émissions......
Messieurs vous avez droit a l infinie reconnaissance des français patriotes par vos émissions quotidiennes alors que tout croulait autour de nous vous nous avez maintenus en contact avec le monde extérieur vous avez été pour nous le phare qui permet aux marins d éviter les écueils et indique l entrée du port ,vous avez été le guide qui soutient et réconforte "
Sommaire
En France un homme a compris la force de la radio et des mots sur le champ de bataille ...Le 18 juin le colonel de Gaulle lance son appel a la résistance depuis un studio de la BBC à Londres..... .la guerre des ondes s engageEn France la TSF devient un bien précieux mais a l approche du dénuement des saisies de postes TSF furent engagées la plus importante en mars 44 dans l 'orne ,le calvados, la manche l eure le nord et la seine inférieure théatre possible d un débarquement1941
dimanche de la Wehrmacht dans notre salle
Nous ne manquons pas les films allemands en couleurs et la participation des vedettes de l’époque Marika Rok , Zarah Leander ,Maria Schneider ….mais les films français remportent toujours un grand succés
Le directeur du cinema Monsieur M se déméne et doit composer avec les idées politiques de chacun , et les manifestations bruyantes qui s’élevent dans la salle lors des actualités allemandes
Monsieur A à la fois contrôleur et surveillant de la salle se déméne pour imposer le silence dans un atmosphére où français et espagnols se cotoient ,sifflent et manifestent , surtout lors du passage des actualités allemandes
Il faut donc trouver de nouvelles sources d'inspiration et aborder de nouveaux sujets qui rencontreront du succès auprès du public.
…
Sous l'Occupation, le cinéma français connut un état de grâce singulier. Soumis à la censure allemande et à celle de Vichy, qui se conjuguaient pour des motifs souvent divergents, les réalisateurs surent naviguer entre les eaux troubles de la propagande pour sortir quelques-uns des chefs-d'œuvre de l'écran, comme si la menace de la médiocrité à laquelle ils étaient voués leur avait donné a contrario le génie de l'inspiration. Mais n'est-ce qu'un heureux paradoxe?
Deux cents films furent ainsi produits durant ces quatre ans dont plusieurs marquent l'histoire du cinéma :
Les Enfants du Paradis.( affiche ci-dessus )
- La Fille du Puisatier de Marcel Pagnol, Volpone de Jacques de Baroncelli, Les Inconnus dans la Maison d'Henri Decoin, La Nuit Fantastique de Marcel l'Herbier, Les Visiteurs du soir de Prévert et Marcel Carné, Goupi mains rouges de Jacques Becker, et bien d'autres comme L'Assassin habite au 21, Lumière d'été, Le Corbeau, L'éternel retour, Le Ciel est à vous
-
- Parmi les films allemands , Corah Terry , la Ville dorée ,
LA Wehrmacht prenait les lieux vers 16 heures après la premiere séance réservée aux français
Nous les jeunes nous restions calés dans nos fauteuils dans le fond de la salle jusqu’au jour où une troupe de SS ivre , en partance pour le front de l’Est nous projeta sur le trottoir du Rex sans aucune …délicatesse
Ajo
Note ( les réseaux actions de la France combattante )
Les terrains étaient soigneusement préparés' ( dans lesecteur sagien les terrains ....) avant de demander une opération aérienne qu’ elle soit de parachutage ou d’atterrissage il fallait d’abord rechercher l’endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la meilleure sécurité possible les normes exigées de ce que l’on appelait « le terrain » variaient selon le genre d’opération auquel il était destiné C’était en fait le travail du BOA dont le chef incontesté pour le département était Edouard Paysant
La recherche de terrains était confiée en principe aux responsables départementaux les emplacements possibles lui étaient signalés la plupart du temps par des unités de résistance
Il était toujours préférable de trouver une grande étendue, les alentours devaient être assez dégagés pour faciliter la recherche des containers ou paquets parfois dispersés sur une grande distance ce que ne favorisait pas une forêt attenante
Pas d’arbustes trop hauts qui pourraient cacher les lumiéres du balisage
Il était souvent nécessaire que le terrain soit éloigné non seulement de toute présence de miliciens , d’allemands ‘ susceptibles d’intervenir rapidement mais plus généralement de toute habitation à moins que les habitants soient bien connus comme sympathisants et qu’il n’exista aucun risque de dénonciation ou de bavardage
En effet un bombardier quadrimoteur qui rôde au dessus de la campagne pour rechercher le terrain repasse plusieurs fois au même endroit ,descend à 150 métres pour lâcher ses parachutes , remet ses moteurs à plein régime pour reprendre de l’altitude et cela fait beaucoup de bruit dans le silence de la nuit …..
Mais parlons de l'équipage du bombardier SOE
Les équipages du SOE
Rappelons que le ciel de nuit est une occasion d’affronter pour les lourds bombardiers ….. les rapides chasseurs de la Luftwaffe
Chasseur de nuit Fockewulf |
haras des rouge terres un pilote du SOE |
« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel éclatement de la flak _ »
Bombardier lançeur de containers |
La navigation relative a la recherche d un terrain balisé par une nuit de pleine lune ,feux éteints présentait des difficultés toutes particulières pour 'l 'équipage en mission spéciale, qui pour mener sa tache à bien ,devait être capable de repérer avec la plus grande précision dans la nuit noire une cible minuscule mal définie après avoir volé pendant des heures au dessus du territoire ennemi"
Nos résistants ou comités de réception avaient ordre de choisir des sites aisément repérables du ciel mais pour de multiples raisons cela n'était pas toujours chose possible et l' avion ayant enfin trouvé sa zone de largage devait parfois chercher encore ........longuement les lumières destinées à le guider et qui pouvaient etre cachées par un bois ou les versants d une vallée
Le navigateur du bombardier devait souvent recourir à la lecture des cartes et a la navigation a l'estime ce qui exigeait du pilote qu'il vole a basse altitude au dessus de la campagne
terrain balisé par la resistance |
La tache des comités de réception de la résistance était quelquefois hérissée de difficultés et souvent encore plus compliquée après le lancement des containers d'armes sur le terrain choisi et ayant fait l'objet d'un message secret a la radio
Les résistants devaient éclairer et surveiller la zone identifiée par un nom de code
Exemples
Aurore ( Rouges terres ) Lapin( Mortrée ) Orage ( Macé ) Eclair ( Tanville) Grêle ( Echauffour ) Ilot ( Le sap) Levite ( Ranes ) etc...
Le risque d 'attirer l'attention au sol grandissait a chaque minute passée par l appareil dans le voisinage d'une campagne tranquille Des le milieu de la guerre ,les allemands s'étaient équipés de radar permettant de détecter et donc d intercepter les avions en vol ou en cours de recherche du terrain
Inutile de dire qu'un bombardier lourd occupé à larguer du materiel ,volant ailerons baissés juste au dessus de la vitesse minimale de sustentation et dont l'équipage avait l'attention attirée pour tout ce qui se passait en dessous de lui ,constituait du point de vue de la chasse ennemie une cible rêvée
Par la suite en combinant Euréka en vol et S phone au sol il semblait possible de ne plus se laisser arrêter par des nuages ou des bancs de brume pour déterminer plus rapidement l'emplacement de la DZ( dropping zone)
La cause plus probable d'incident était en fait l interception des membres du comité de réception par la feldgendarmerie,c' est la raison pour laquelle les resistants se faisaient volontiers fabriquer un faux permis de garde chasse ou de médecin qui permettait de circuler après le couvre feu
Le dixième des échecs nocturnes était dû
d' après les pilotes a des erreurs de navigation Ils ne trouvaient pas leur zone de largage ,,situation due quelquefois a des problèmes techniques ,quelquefois marquée par l 'absence du comité de réception pour des raisons indépendantes de sa volonté
Des accidents exceptionnels pouvaient survenir ,ainsi sur le terrain .x. dans notre département c est un Dornier de la Luftwaffe( ) qui survint à la place de l 'avion allié attendu et qui mitrailla les hommes rassemblés au sol causant quelques dégâts parmi les troupeaux d'animaux Une vache fut tuée et comme par hasard
c 'était d ' après le fermier la plus belle du troupeau ...
Même si l'avion et le comité de réception arrivaient tous deux au bon endroit au bon moment le parachutage pouvait lui même poser problème , seuls les pilotes les plus expérimentés savaient évaluer avec précision leur altitude Si l'avion volait trop bas les colis risquaient de se détériorer et les hommes de se blesser , Trop haut et un coup de vent suffisait a disperser les containers dans la nature et hors de portée
Vol de nuit..... feux éteints L 'équipage composé d 'aviateurs chevronnés a la recherche du terrain balisé devait prendre en compte par exemple les différents types de repéres au sol en énumérant leurs avantages et leurs piéges
Nuits de parachutages dans notre région sagienne
L’espoir des ténèbres «
L’avion et la radio ont révolutionné les moyens d’action des belligérants de la seconde guerre mondiale ,imposant des changements
fondamentaux à la nature ,au déroulement et aux formes de la lutte
.On peut dire que la BBC réglait l’ existence de la plupart des français tout au moins pour ceux qui accordaient la plus grande confiance aux alliés en écoutant les nouvelles transmises par Robert Schuman , Jean Marin , Pierre Jourdan .On commençait à ressentir une sorte de tressaillement aux premiers succés alliés qui commençaient à se dessiner
En résumé l’exaspération et la rancune des hommes plaçés sous le joug germanique se faisaient de moins en moins silencieuses
Pour ce qui est de la lutte clandestine une évidence s’impose : ces conquêtes techniques ont constitué des atouts aux effets incalculables . Qu ‘aurait été en effet la résistance si les combattants de l’ombre n’avaient eu aussi pour eux l’azur et le ciel ? Sans la voie des airs sans la possibilité offerte de la sorte à la France libre et aux alliés de pénétrer au coeur du territoire occupé par l’ennemi ,en se jouant de la mer ,des frontiéres et des fortifications ,comment les groupes de résistants auraient ils pu communiquer , recevoir des armes , accueillir ou envoyer des agents ? Et sans la télégraphie sans fil ,sans les émissions des radios clandestins éparpillés à travers la France ,sans les écoutes de Londres ,sans les messages personnels de la BBC ,comment auraient pu s’effectuer les liaisons , se transmettre les instructions , s’échanger les renseignements ?
Note ( les réseaux actions de la France combattante )
Les terrains étaient soigneusement préparés' ( dans lesecteur sagien les terrains ....) avant de demander une opération aérienne qu’ elle soit de parachutage ou d’atterrissage il fallait d’abord rechercher l’endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la meilleure sécurité possible les normes exigées de ce que l’on appelait « le terrain » variaient selon le genre d’opération auquel il était destiné C’était en fait le travail du BOA dont le chef incontesté pour le département était Edouard Paysant
Les terrains étaient soigneusement préparés' ( dans lesecteur sagien les terrains ....) avant de demander une opération aérienne qu’ elle soit de parachutage ou d’atterrissage il fallait d’abord rechercher l’endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la meilleure sécurité possible les normes exigées de ce que l’on appelait « le terrain » variaient selon le genre d’opération auquel il était destiné C’était en fait le travail du BOA dont le chef incontesté pour le département était Edouard Paysant
La recherche de terrains était confiée en principe aux responsables départementaux les emplacements possibles lui étaient signalés la plupart du temps par des unités de résistance
Il était toujours préférable de trouver une grande étendue les alentours devaient être assez dégagés pour faciliter la recherche des containers ou paquets parfois dispersés sur une grande distance ce que ne favorisait pas une forêt attenante
Pas d’arbustes trop hauts qui pourraient cacher les lumiéres du balisage
Il était souvent nécessaire que le terrain soit éloigné non seulement de toute présence de miliciens , d’allemands ‘ susceptibles d’intervenir rapidement mais plus généralement de toute habitation à moins que les habitants soient bien connus comme sympathisants et qu’il n’exista aucun risque de dénonciation ou de bavardage
En effet un bombardier quadrimoteur qui rôde au dessus de la campagne pour rechercher le terrain repasse plusieurs fois au même endroit ,descend à 150 métres pôur lâcher ses parachutes , remet ses moteurs à plein régime pour reprendre de l’altitude et cela fait beaucoup de bruit dans le silence de la nuit …..
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Largage de conteneur
Recherche du terrain par l’avion lanceur de containers
Nuages, la brume ou la pluie. Cette opération constitue en fait une cible de choix du point de vue de la chasse allemande, malgré la présence de la pleine lune. Il y eut bien sûr des échecs… erreur de navigation, incident mécanique, absence du réseau de résistance pour des raisons indépendantes de leur volonté, terrain invisible, la météo...
Trop bas les colis risquaient de s’abimer au contact du sol. Trop haut, dispersés par le vent , des résistants au sol menaçés par la présence d éléments inattendus les colis étaient alors ramassés par les allemands ou des mains étrangères.
Trop bas les colis risquaient de s’abimer au contact du sol. Trop haut, dispersés par le vent , des résistants au sol menaçés par la présence d éléments inattendus les colis étaient alors ramassés par les allemands ou des mains étrangères.
Les terrains : Aurore, Godet ,lapin, Eclair Goudron, Orage et d’autres encore environnant notre ville seront le théâtre de parachutages très risqués,de containers recueillis par des hommes défiant tous les dangers.On peut malheureusement citer plusieurs parachutages qui se sont très mal terminés dans notre région, au Merlerault par exemple, où plusieurs membres du comité de réception furent arrêtes et déportés, victimes de dénonciations
En cas d urgence s 'adresser au bureau de l 'Orskommandantur couvent de la misericorde En ce qui concerne le chantier prés de la cathedrale a l appel "halt Wer Da" on doit immédiatement s arreter sous peine de s exposer a un coup de feu Personne ne doit franchir les murs armés du séminaire et de la miséricorde ni ceux du no 49 de la rue d argentré
il est défendu de descendre dans les abris creusés dans les cours du Petit séminaire et de l école communale
Mais notre curiosité de jeune ;;curiosité sans limites nous incitait a récupérer lors des différents changements de compagnie les objets les plus divers abandonnés par nos occupants .....là il n y avait plus de sentinelle pour nous barrer le passage
Signal était le principal journal de propagande publié par les nazis durant la seconde guerre mondiale
Il était célèbre par la qualité exceptionnelle, pour l'époque, de ses photos en couleur.et variées Nous nous faisions donc un devoir de récupérer tous les journaux et les photos abandonnés par leurs propriétaires
La grande opération illustrée c 'était l invasion de l URSS par les troupes allemandes et les images montraient avec un certain réalisme la lente progression des troupes du Reich et des convois de véhicules dans les neiges glaçées de l 'Ukraine
Les actualités du Rex , accompagnées d une musique militaire
entrainante soulignaient avec force la supériorité écrasante des troupes allemandes ( par la suite j'apprendrai qu il s agissait de la fameuse opération "barbarosa" grand objectif antisémite du fuhrer
Par la suite la cour du Chapitre et l entrepôt de Bujosa espagnol émigré et installé place du parquet ( angle de la rue Billy) restera notre lieu de rencontres et
d affrontements entre jeunes
risques
LES DEBUTS DE LA RESISTANCE DANS L'ORNE
Nous avons toutefois repris nos activités au cercle catholique ,le bonheur des parents mais aussi pour nous ;;; la détente en toute liberté sous la direction de l’abbé Fulgence notre mentor qui un jour nous annonça la terrible nouvelle. Nouvelle inattendue qui déclencha angoisse et consternation ....Michel Coupry allait être fusillé veritable drame dont nous ignorions les raisons "Deux jeunes Michel Coupry et Roger Coupé avaient dressé un barrage dans la nuit du 12 au 13 Aout 1940 sur la route nationale avec des poteaux electriques , bidons d’essence et panneaux de signalisation bien sûr dans le but de contrarier les déplacements allemands !Plusieurs otages furent désignés . Les allemands menaçants attendaient que les auteurs du sabotage se dénoncent . En effet devant la tournure des événements les deux jeunes ne pouvaient faire autrement que de se présenter à la gendarmerie Aprés jugement ils seront condamnés à 8 ans de prison par le
tribunal administratif du département
Allemands insatisfaits ….L’affaire sera rejugée par le conseil de guerre allemand qui voulait un exemple…. Michel Coupry 18 ans l ainé sera fusillé..."
Inaugurée le 24 septembre 1978, la stèle en l'honneur de Michel COUPRY témoigne du refus de résignation des plus jeunes.
"Ici a été fusillé par les Allemands le 23 septembre 1940 à l'âge de 19 ans L’abbé Fulgence , notre dirigeant au cercle catholique rue d’Argentré recevra à son domicile deux envoyés de la kommandantur ….Il sera l’aumonier qui recueillera les derniéres paroles du condamné
.il nous avertit du danger a provoquer l occupant aussi un arrété est affiché a la mairie dans les meilleurs délais de l ordre " wa der wa " a proximité du chantier nous devrons marquer un arrêt
Dés octobre 1940 a la sortie de la classe notre besoin d expression prend le dessus et cachés derriére les blocs de granit accumulés dans le chantier et nous prenons pour cible la sentinelle a l abri de sa guérite ( une autre guérite est alors dressée prés du marchand de primeurs Bujosa coin de la rue Billy )
La riposte fut trés vive et mon ami F.... reçut la plus belle raclée de sa vie par le feldwebel de service
En effet inconscients de la situation nous n avions pas vus qu un groupe d ' allemands avait quitté le séminaire avant de nous prendre en revers
Fuite éperdue de notre groupe sauf ;;;;et voyage sans retour
a compléter Nous apprenons que Michel Coupry montra un courage énorme lors de l éxécution de la sentence
L'abbé Fulgence nous conte ses derniers moments "trés calme il a écrit longuement deux lettres ' j ai observé qu il s essuyait quelquefois les yeux ; Il refusa le bandeau L' abbé Fulgence me dit que la mort du jeune avait été trés digne
1940
JUIN A OCTOBRE
La Ortskommandantur siegera a l HOTEL DE VILLE les lundi mecredi vendredi de 10 heures a midi
En cas d urgence s 'adresser au bureau de l 'Orskommandantur couvent de la misericorde
la kommandanture siégera à alençon
En ce qui concerne le chantier notre domaine prés de la cathedrale..." A l appel "halt Wer Da" on doit immédiatement s arreter sous peine de s exposer a un coup de feu Personne ne doit franchir les murs armés du séminaire et de la miséricorde ni ceux du no 49 de la rue d Argentré
il est défendu de descendre dans les abris creusés dans les cours du Petit séminaire et de l école communale" avis aux amateurs d émotions fortes !
La petite cité épiscopale elle aussi a connu d inimaginables scénes de pillage et la rue la plus commerçante a vu tous ses magasins visités et vidés de fond en comble La également les autorités possédent les noms de personne ayant participé à cette mise à sac
Nous sommes occupés depuis le 14 juin
les différentes piéces du premier étage et notre magasin situé 10 place du parquet ont été totalement pillés De même le magasin Frémiot contigu a notre maison
La petite maison de la vieille passementiére a échappé au pillage de ces hordes venus d ailleurs mais d où ?
Avec surprise nous découvrons des préparatifs.en cours .placedu parquet .. photos interdites un groupe d'allemands trace des repéres sur le sol ....la raison ,?
Rassemblement sur notre ,grande place......Une fanfare allemande se prépare;;;Cuivres déployés uniformes repassés bottes bien cirées
Mon pére m avait ordonné , " va au jardin ( route de Rouen ) et remplis le sac de pommes de terre ;; mais surtout sois prudent et surtout ..... discret
Mission accomplie !je descends la place a tombeau ouvert et surpris je découvre in extremis ce rassemblement de plusieurs compagnies dont une fanfare prêtes a démontrer leur savoir faire
Gros coup de frein devant ce rassemblement inattendu et le sac de pommes de terre mal arrimé sur le porte bagages se répand au milieu des bottes bien cirées
Fureur et hurlements ordres des feldwebel que je ne comprends pas Fou rire étouffé de la troupe et pour moi la crainte de représailles
je crois que pour une fois nos occupants vont faire preuve de mansuétude Peut être est ce dù à mon âge ,?
La parade se déroulera sans probléme sous le regard des sagiens alors présents mais silencieux Chacun s évertuant de ne pas montrer le moindre signe d enthousiasme ou d 'admiration
Feldkommandantur Alençon le 29 octobre 1940
Actes de sabotage dans la région de Sées , Mortrée Interdiction de sortir des maisons entre 18 heures 30 et 7 heures du matin sous peine d'arrestation
Les lignes téléphoniques seront gardées nuit et jour par des sentinelles fournies par la population civile
24 novembre 1940
Achat de bétail par les troupes allemandes
les cultivateurs doivent déclarer e mairie le bétail vendu directement aux allemands du 20 juin au 10 novembre 1940
de ma fenêtre j observe le rassemblement par les fermiers des chevaux préparés pour la réquisition
1943
arrestation docteur melun
Découverte de l épave de la forteresse
La Senneviére c'est notre lieu de pêche du dimanche ....,
Le calme de la campagne, le bruit du courant ,la verdure , les peupliers ....Nous suivons la rive a la fois impatients mais inquiets de voir surgir une sentinelle
A défaut de truite nous avons au moins le plaisir de profiter du grand air et de nous libérer des contraintes imposées par l'occupant Oubliés pour quelques heures ,le couvre feu ,les patrouilles et les bruits de bottes ..
Mais aujourd hui ce lundi 5 Juillet 1943 lendemain du crash mon frére et moi sommes encore sous le coup de l'émotion liée a la vision de cet avion en détresse pourchassé par un chasseur allemand
Notre derniere image ... l avion entrainant un long sillage de fumée noire volait bien en dessous des avions de l'escadrille remontant vers le nord , Il perdit alors de l'altitude et ensuite rasa les çimes des arbres avant de
s 'écraser au milieu d' un bosquet .
En fonction de la distance l'endroit précis du crash dissimulé par la hauteur
d 'un massif d' arbres imposants était alors impossible à évaluer
Aprés une longue concertation ... nous décidons dés le lendemain avec d 'aller prospecter les rives de la Senneviére ,notre lieu de pêche habituel ,Peut être aurons nous la chance de découvrir les restes de l avion...
Nous avons alors connaissance d 'aprés les bavardages que le lieu de crash se situe a la Philippiére a 1km de Belfonds c est le lieu que nous avions estimé a partir du terrain des ormeaux
Donc munis de notre équipement de pêche justifiant par précaution notre présence dans les lieux ,nous partons a bicyclette.lundi matin .. direction Belfonds
Le grand kodak familial est alors dissimulé a l'intérieur de mon blouson
Grande émotion , un barrage allemand nous arréte ....je m'inquiete de savoir si mon valeureux kodak passera inaperçu Un feldwebel soupçonneux nous barre la route Concertation.. ,la présence sur nos bicyclettes de notre équipement de pêche semble mettre en évidence notre désir de profiter du grand air et de ce soleil exceptionnel de juillet ..la veille nous avions pu distinguer sans difficultés les parachutes des rescapés se détacher nettement sur le bleu du ciel
Finalement le feldwebel convaincu de notre but ...la péche ... nous laisse passer sans encombre ...
Une odeur de brûlé et de carburant ....nous saisit à la gorge..
L 'épave apparait enfin dispersée sur toute la surface d'un champ bordé de haies Enfin le courant de la riviére..qui se faufile parmi les peupliers
Pas un bruit.... le grand silence .... seul le bruissement des feuilles dans les hauts arbres qui bordent la riviére
Nous sommes toutefois inquiets et surpris ... pas âme qui vive .Mais où est la sentinelle !
Etonnement ..un moteur est immergé dans le courant et a demi recouvert par les roseaux
Nous progressons le long de la rive et nous découvrons surpris....une masse blanche dans les hautes herbes....
C' est un corps recouvert d un drap
Sur le drap un bouquet de violettes ....Moment de tension et d'intense émotion ,nous soulevons le drap pour découvrir un corps profondément brûlé revêtu d'un blouson de vol
Un habitant survient alors, c est Mr P... chargé par le maire MR Théblines de la garde de ce corps abandonné
je n ai pu m adresser qu en 1995 aux archives de l alabama pour obtenir la liste de l équipage et apprendre qu il s agissait du naviagateur
a partir du site web lançé tel une bouteille a la mer accompagné de mon témoignage je me trouvais alors contacté dans les années 90 pat la famille de ce membre d 'équipage qui ignorait totalement les circonstaneces du drame
la forteresse volante Nymokimi de la 8 eme air force
NY comme New york ..MO comme Missouri KI comme Kentuky MI comme Minnesota
Puis a peine sortie de la ville , la riviere Orne reçoit par l'intermédiaire de la Senneviere au joli nom poétique ,les eaux venues de la forêt d 'Ecouves ....un peu plus loin la Thouane..... '(extrait l'Orne et l'histoire André Edgar Poessel )
La Senneviére c'est notre lieu de pêche du dimanche ....,
Le calme de la campagne, le bruit du courant ,la verdure , les peupliers ....Nous suivons la rive a la fois impatients mais inquiets de voir surgir une sentinelle
A défaut de truite nous avons au moins le plaisir de profiter du grand air et de nous libérer des contraintes imposées par l'occupant Oubliés pour quelques heures ,le couvre feu ,les patrouilles et les bruits de bottes ..
Mais aujourd hui ce lundi 5 Juillet 1943 mon frére et moi sommes encore sous le coup de l'émotion liée a la vision de cet avion en détresse pourchassé par un chasseur allemand
Notre derniere image ... l avion entrainant un long sillage de fumée noire volait bien en dessous des avions de l'escadrille remontant vers le nord , Il perdit alors de l'altitude et ensuite rasa les çimes des arbres avant de
s 'écraser au milieu d' un bosquet .En fonction de la distance l'endroit précis du crash dissimulé par la hauteur
d 'un massif d' arbres imposants était alors impossible à évaluer
Aprés une longue concertation ... nous décidons dés le lendemain d 'aller prospecter les rives de la Senneviére ,notre lieu de pêche habituel ,Peut être aurons nous la chance de découvrir les restes de l avion...
Nous avons alors connaissance d 'aprés les bavardages que le lieu de crash se situe a la Philippiére a 1km de Belfonds
Donc munis de notre équipement de pêche justifiant par précaution notre présence dans les lieux ,nous partons a bicyclette... direction Belfonds
Le grand kodak familial est alors dissimulé a l'intérieur de mon blouson
Grande émotion , un barrage allemand nous arréte ....je m'inquiete de savoir si mon valeureux kodak passera inaperçu Un feldwebel soupçonneux nous barre la route Concertation.. ,la présence sur nos bicyclettes de notre équipement de pêche semble mettre en évidence notre désir de profiter du grand air et de ce soleil exceptionnel de juillet ..la veille nous avions pu distinguer sans difficultés les parachutes des rescapés se détacher nettement sur le bleu du ciel
Finalement le feldwebel convaincu de notre but ...la péche ... nous laisse passer sans encombre ...
Une odeur de brûlé et de carburant ....nous saisit à la gorge..
L 'épave apparait enfin dispersée sur toute la surface d'un champ bordé de haies Enfin le courant de la riviére..qui se faufile parmi les peupliers
Pas un bruit.... le grand silence .... seul le bruissement des feuilles dans les hauts arbres qui bordent la riviére
Nous sommes toutefois inquiets et surpris ... pas âme qui vive .Mais où est la sentinelle !
Etonnement ..un moteur est immergé dans le courant et a demi recouvert par les roseaux
Nous progressons le long de la rive et nous découvrons surpris....une masse blanche dans les hautes herbes....
C' est un corps recouvert d un drap
Les seules photos existantes aujourd'hui de l épave de la forteresse prises le lundi 5 juillet 11 heures ,témoins , mon frére , mon pére et moi |
Un habitant survient alors, c est Mr P... chargé par le maire de la garde de ce corps abandonné
Par la suite mais tardivement.... suite à une enquête auprés des archives de Maxwell ( Alabama)dans les années 90 j apprendrai qu il s'agit de Francis Hackley le navigateur qui évacua l avion , parachute en flammes Un jeune berger-( Mr Raymond B...... ) présent sur les lieux, gardien d un troupeau de moutons , se sauva épouvanté ...
Huit aviateurs sauteront sur la plaine de Belfonds dans un zone comprise entre le hameau de Condé le Butor et l'église de Cléray.
Un aviateurs est resté à bord...
Un aviateurs est resté à bord...
Le bombardier, le lieutenant Donald Irvine, tombera avec les restes d'une tourelle de mitrailleuse prés de Belfonds au lieu dit "le chêne d'amour" et le navigateur, le lieutenant Francis Hackley, s'écrasera parachute en flammes au "Val d'enfer".
Hypothese de reconstitution de l évacuation de l ' avion |
1942 MAZELINE TERRAIN ORANGE
j ai pu correspondre avec david butcher ( courrier )seul rescapé de la forteresse abattue a Poillé sur végre même jour même heure qui m a transmis son témoignage
Bien Roger ,faites un salut amical pour moi , à toute la famille Leloup et demandez à Perrick qu'il m'écrive ,dés qu'il le pourra .
Votre nouvel ami
Dave Butcher
Notes personnelles
David Butcher, mitrailleur, sera le seul rescapé de son équipage. Sa forteresse "Lakanuki" touchée par la flak explosera en plein vol. Panique... instinct de survie... à moitié évanoui il se retrouvera miraculeusement, parachute déployé, au dessus du village de Poillé sur Végre . "Quelle impression bizarre" dira t il ! Deux habitants providentiels l'aideront à s'esquiver mais à bicyclette. Employé clandestinement comme jardinier "sourd et muet" et ensuite incorporé malgré lui, dans le réseau de résistance local il participera à la réception des parachutages d'armes des avions ravitailleurs de maquis. Son périple aventureux en territoire français aura duré sept mois. Ses compagnons de résistance auront subi des fortunes diverses mais David Butcher, chanceux malgré lui, aura déjoué toutes les embûches dressées sur son chemin. Il gardera un souvenir impérissable de son séjour en territoire français. Il est aujourd'hui citoyen d'honneur de Poillé sur Végre et son nom est intégré au réseau de resistance français
Je fais référence au témoignage de Maurice Quentin 1er Octobre 1978 Fonds Vigile 41 J 5 ADO ( Crash du 4 Juillet 1943 Belfonds ) ci joint en annexe et auquel j'apporte les précisions suivantes :
La lecture du rapport d'évasion de l'US Air Force no 263 de Willard E Freeman ,l'un des deux évadés blessés avec Charles Mankovitz ,document issu des archives de Maxwell Alabama reçues en 1998 ,me permet de confirmer et de compléter le témoignage de Maurice Quentin en y ajoutant
Les noms des trois évadés qui figurent dans le rapport de l'US Air Force et de la RAF . Les trois évadés en question avaient été hébergés chez Victor Chevreuil et pris en charge par Albert Terrier et Jacqueline Frelat accompagnée d'un enfant . Ils avaient pour nom
Willard Freeman mitrailleur USAF 384 BG caché en forêt de Gouffern
Charles Mankovitz mitrailleur " " "
Ivor Samsun RAF 78 sqa Son Halifax avait été abattu le 15 Juillet 1943 prés de Nogent le Rotrou ( Voir rapport d'évasion 3316 . 1561 , Sources Archives de la RAF ) Une guide inconnue (certainement Jacqueline Frelat )
a conduit nos trois évadés jusqu'au Mans
Noms cités par Willard E. Freeman dans son rapport Chevreuil , Jacqueline Frelat , Mme James Gill ( Nelly ) au Mans , Monamour ,Roger Paupe à Lyon , Sigot à Flavier ( Voir traduction Rapports d'évasion Roger Cornevin Hayton )
Lors de leur périple les conduisant vers les Pyrenées ,Freeman ( rapport d'évasion no 263 )confirme que malgré la fraicheur du temps ( fin Aout 1943 )et en raison des craintes de l'hébergeur( Mr Pavageot) , le groupe entier avait été obligé de passer la nuit dans un bois à proximité du Mans ...
Il parle d'un homme âgé ( Terrier ) qui avait établi de multiples contacts au Mans avec différentes personnes appartenant au réseau clandestin .
Du fait de leur méconnaissance du français,le groupe des trois évadés ignorait bien sûr toutes les tractations dont il était l'objet ( voir filiére VIC ci dessous )
Edouard Paysant en sera l organisateur et le chef
Il s'agit dans le cadre de cette organisation clandestine de frapper l ennemi de maniére à l affaiblir
Un comité de réception courageux vigilant, prêt à tout, caché sous les ombrages attend,… guettant désespérément l’ arrivée de l avion lanceur de containers sur le terrain balisé, quelles que soient l’heure de la nuit, la température, le brouillard, la pluie, la neige, les rafales de vent
Un équipage d’aviateurs entrainés du SOE décollant de Tempsford avant de parachuter ses containers devait absolument découvrir les feux dissimulés dans une nature surveillée par les patrouilles allemandes Tâche périlleuse entre toutes …Ces nouvelles filtraient dans le hasard des discussions et des bavardages
Trois soldats casques avec écouteurs s’agitent autour des camions alors surveilles par deux feldgendarmes reconnaissables à leur plaque de poitrine bien astiquée L’un d’eux entre dans notre cour et demande à mon père un seau d’eau
Sur le toit du camion un grand cercle en métal dont je ne puis deviner l’utilité
1944
Transporteur trés occupé ,Albert Frémiot avait pour habitude de ranger son camion devant notre domicile .Sollicité par la résistance à partir de 1943 lors de la création par Edouard Paysant du BOA départemental ; il n'hésita pas quel que soit le danger à apporter son aide à la récupération et au transport des armes et munitions parachutées de nuit par les avions alliés .Tout le matériel récupéré était ensuite conduit dans les caches préparées à l'avance généralement en différents points de la forêt ou de la campagne environnante 19 juillet 1940
André Rougeyron dans son récit " Agents d'évasion "nous parle briévement du jour où il a rencontré Frémiot et ceux qui l'accompagnaient pour la premiére fois à la prison du chateau des ducs
" Le 9 au matin la cellule est envahie par de nouveaux arrivants venant de la " 17 " . Ce sont Moreau de l'intelligence service ,Jean Mazeline ,Bouillac , Daniel Desmeulles ( que je quitterai quelques jours avant sa mort ) Chasseguet des PTT d'Alençon , Frémiot cultivateur à Sées ( En fait Albert Frémiot était transporteur ) Henri Barbier de Paris . Tous résistants acharnés instruits de leur sort ,aucun n'est triste ou abattu malgré les charges qui les accablent . La meurtriére laisse passer un gai rayon de soleil et nous faisons un agréable et bruyant petit déjeuner interrompu par l'arrivée d'un boche qu'accompagne un valet de la gestapo . Ils appellent Moreau , Mazeline , Bouillac , Desmeulles ,Chasseguet (1), et Frémiot . L'un d'eux demande : Faut il prendre les couvertures et les gamelles ? Ce n'est pas la peine répond en riant le milicien.
Quelques minutes aprés nous entendons le ronflement d'une voiture sur la place : nous nous précipitons vers la meurtriére et apercevons la partie arriére de la traction sans portes . Jardin debout sur le trottoir y fait entrer nos camarades en menaçant " Le premier qui bouge je l'abats "
Ce départ est le prélude à la fuite éperdue de la Gestapo de l'Orne et à l'éxécution de 5 patriotes français qui hélas devaient être abattus quelques heures plus tard ( Daniel Desmeulles me l'a souvent rappelé ) à L'hôme -Chamondot désormais tristement célébre
( 1 )Chasseguet trahi par le chef FFI de la Sarthe alors qu’il pârticipait à une réunion dans une clairiére avec d’autres membres de la résistance ne put s’échapper( ref l espoir de ténébres par Michel Pichard coordinateur national du BOA
Dans la cellule de André Rougeyron il y avait également Bétourné Fernand charpentier à la chapelle prés Sées ( canton de Sées ) arrêté au Boulon alors qu'il détenait un stock d'armes . Fernand Bétourné reviendra de déportation .
Trocherie Emile 57 ans bûcheron à Tanville ( canton de Sées )avait été arrêté pour les mêmes raisons quelques semaines auparavant Il déçédera à Weimar le 6 Mai 1945
Autre témoignage
Le 9 Août au matin Jardin et ses hommes quittent Condé sur Sarthe . Les colonnes alliées ne sont plus trés loin d'Alençon . Ils vont se transporter au chateau de Brotz à l'Hôme Chamondot non loin de Longny au Perche . Avec eux ils emménent quelques prisonniers importants ,extraits des géôles du chateau des ducs . Quelques heurs plus tard cinq d'entre eux partaient une pelle à la main en direction du bois sous la direction d'un allemand ,de Léon et de Bertaux .Ce derniercommit là ses ultimes crimes sur la terre bas normande en éxécutant d'une balle dans la bouche François Bouilhac ,Fernand Chasseguet , Albert Frémiot ,jean Moreau , et Jean Mazeline frére du chef des FFI de l'Orne.( Jean Mazeline instituteur au cours complémentaire de Sées nous avait quitté en Juin 1943 pour rejoindre la clandestinité )
Le lendemant matin ,Jardin et sa bande quittaient l'Orne pour Evreux à l'heure où Leclerc et la 2eme DB s'apprêtaient à entrer dans Alençon
Sées Nos quatre gendarmes
LA GUERRE DE NUITCe fut .....une guerre de la nuit faite d’organisation persévérante et de travail ingrat , de résolution méthodique et de mauvaises surprises , de complicités multiples et d’ingéniosité constante ,de coups de chances et d’avatars imprévus , d’héroisme et de trahison , de succés
et de défaillances jusqu’à ce que ,aprés bien des sacrifices ,sonne enfin l’heure de la libération »
François Bédarida (institut d’histoire du temps présent)
La gendarmerie était située derriere la mairie ( coté droit ) |
J’habitais alors à proximité de la gendarmerie …..,juste la place de la cathedrale à traverser Ces gendarmes étaient tous quatre des familiers de mes parents Ils se nommaient Tual , Collet , Daniel, et
Bouyer
Quatre gendarmes soumis dans la journée aux ordres de l’administration allemande et de la kommandantur mais ardents patriotes convaincus ,succombant la nuit à l’appel de la résistance et de tous ses dangers
Une évidence s’imposait durant cette période où nos gendarmes devaient composer avec les contraintes de l’occupation et les obligations de l’administration allemande
C'est tout naturellement que l adjudant Tual se place sous les ordres d'Edouard Paysant qui le charge quelques mois plus tard de diriger l'équipe de sécurité qui doit assurer la protection des terrains de parachutage du secteur. Il agit avec le maréchal des logis chef Daniel le gendarme bouyer et le gendarme Collet
Outre cette activité, les 4 gendarmes participent aux camouflages des réfractaires, à l'établissement de fausses cartes d'identité, aux renseignements sur les mouvements de troupes ennemies et à la protection de familles juives.
.Sans la voie des airs , la TSF et les messages de la BBC…. comment pouvaient se réaliser
les liaisons périlleuses auxquels ils participaient …en l’occurrence des parachutages de nuit avec le « comité de réception » composé de résistants volontaires ,ardents et déçidés
En résumé en 1942 , l’exaspération et la rancune des hommes plaçés sous le joug germanique se faisaient de moins en moins silencieuses
Un message secret de la radio de Londres annonçait le lieu du parachutage et la date du rendez vous( lire les blogs
Encore fallait il que l’avion de la RAF soit présent à l’endroit précis et dans une nuit uniquement éclairée par la pleine lune
Echappant aux tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe , l’avion anglais devait naviguer feux éteints dans la pénombre ,reperant les points stratégiques ,lacs ,ponts lignes de
chemin de fer, cours d’eau , villes calfeutrées ..enfin toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes torche formant une lettre de reconnaissance Il s’agissait de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de médicaments attendus par les résistants
L un des gendarmes sagiens élévait secrétement des pigeons voyageurs
« L’espoir des ténèbres «
L’avion et la radio ont révolutionné les moyens d’action des belligérants de la seconde guerre mondiale ,imposant des changements fondamentaux à la nature ,au déroulement et aux formes de la lutte
.On peut dire que la BBC réglait l’ existence de la plupart des français tout au moins pour ceux qui accordaient la plus grande confiance aux alliés en écoutant les nouvelles transmises par Robert Schuman , Jean Marin , Pierre Jourdan .On commençait à ressentir une sorte de tressaillement aux premiers succés alliés qui commençaient à se dessiner
Pour ce qui est de la lutte clandestine une évidence s’imposait : ces conquêtes techniques ont constitué des atouts aux effets incalculables .
Fin fevrier 1943 Premier parachutage dans l' Orne
Etaient présents Bob, figaro ,( noms de code,? )Granger Denormandie ( Macé ), Lefévre de chailloué , Cosnard de Belfonds
l 'adjudant Thual et le gendarme Collet ces deux gendarmes appartenant a la brigade de Sées
Premier lieu de lancement Saint Leonard des Parcs prés du Haras des rouges terres Nom du terrain AURORE
On note la présence de deux gendarmes sagiens lors de ce lancement
Notons que la brigade sagienne paiera un lourd tribu
Quatre gendarmes seront déportés à Ellrich .....un seul reviendra de cet enfer
Pendant l'Occupation, les missions de la gendarmerie sont commandées par le gouvernement de Vichy et par l'occupant. Des gendarmes participent ainsi à la déportation des Juifs et à l'arrestation des réfractaires au service du travail obligatoire.
D'autres choisissent la voie de la Résistance et combattent pour la libération du pays, seuls ou en unités constituées (groupements Daucourt et Thiolet notamment).
Structure traditionnelle ou pas, le travail de la gendarmerie D'autres choisissent la voie de la Résistance et combattent pour la libération du pays, seuls ou en unités constituées (groupements Daucourt et Thiolet notamment).
s avére aussi ingrat que délicat
Les brigades doivent surveiller ,protéger ,arrêter , signaler et tout cela contre leur gré , à la merci des menaces et des représailles de l occupant
Qu ‘aurait été en effet la résistance si les combattants de l’ombre n’avaient eu aussi pour eux l’azur et le ciel ? Sans la voie des airs sans la possibilité offerte de la sorte à la France libre et aux alliés de pénétrer au coeur du territoire occupé par l’ennemi ,en se jouant de la mer ,des frontiéres et des fortifications,comment les groupes de résistants auraient ils pu communiquer , recevoir des armes ,
accueillir ou envoyer des agents ? Et sans la télégraphie sans fil ,sans les émissions des radios clandestins éparpillés à travers la France ,sans les écoutes de Londres ,sans les messages
personnels de la BBC ,comment auraient pu s’effectuer les liaisons , se transmettre lesinstructions , s’échanger les renseignements ?
LES NUITS SAGIENNES
Que se passait t il la nuit dans notre région sagienne ? Ces avions qui nous survolaient ….la nuit,?
Le Halifax…. ce quadrimoteur anglais dont les soutes avaient été adaptées au transport et au largage en altitude des munitions,armes , médicaments ‘ destinés aux résistants groupés en « comités de réceptions "Des groupes de résistants héroiques tels les Tessier de Tanville ,Cercueil de Sées et bien d autres héros de l ombre
Le Halifax bombardier utilisé normalement par les alliés pour des raids sur l'Allemagne avait été adapté et modifié pour d autres missions En effet les soutes avaient été prévues pour y recevoir... des containers remplis d 'armes et non pas des bombes
« Ce rassemblement au sol composé
d hommes courageux entrainés pour la récupération de ces éléments tombés du ciel et qui seront utilisés dés l’annonce à la résistance de la date et de l'heure dudébarquement
Ces mois durant l occupation et précédant le débarquement le danger sera donc présent au ciel et sur terre dans notre région et les territoires occupés.,où les mouvements aériens n’auront jamais été aussi actifs
Nous simples habitants d une ville occupée et privée de toute information....nous nous posions mille questions ...
Le mystére des nuits sagiennes
La population au sol et c est normal aura été plaçée dans
C’est pourquoi cette aide apportée par la RAF et par la suite l'USAAF totalement ignorée Peu de sagiens auront donc été en mesure de rendre hommage à ces aviateurs héroîques dont je souligne sans parti pris l'immense mérite et pour lesquels j'éprouve une profonde admiration
Notre mission me rappelera un ancien pilote de la RAF
"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitaliére il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit "..equipage composé de dix hommes de nationalité souvent différente Britannique, Canadiens, australiens ,néo zelandais polonais
« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel éclatement de la flak _ »
"Pour être présent au rendez vous et échapper aux tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe, l’avion anglais décollant de Temsford, doit naviguer feux éteints dans la pénombre, repérant les points stratégiques, lacs, ponts, lignes de chemin de fer, cours d’eau, villes calfeutrées... toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes torches formant une lettre de reconnaissance. Il s’agissait de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de médicaments attendus par les résistants.
Au cœur de ces paysages grandioses et inconnus, obscurcis par la nuit, il fallait à tout prix trouver le terrain défini par différents codes et le contenu d’un message secret.
L un des gendarmes élevait secrétement des pigeons voyageurs
Le pigeon voyageur a toujours joué un rôle primordial dans les guerres de siège. Lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871 par exemple, le pigeon voyageur était le seul moyen de communiquer avec l’extérieur pour Paris assiégé.
Pendant la guerre 1914-1918, plus de 30 000 pigeons sont utilisés par les armées françaises. Alors que les liaisons téléphoniques sont constamment interrompues, ces volatiles sont d’une fiabilité totale sur les courtes distances qu’ils doivent parcourir.
Les pigeons voyageurs sont à nouveau employés pendant le Seconde Guerre mondiale, mais la vitesse de l’occupation allemande désorganise les colombiers. De son côté, la résistance eut également recours à ces volatiles. Plus de 16 500 pigeons anglais furent parachutés en France, permettant aux patriotes français de renseigner Londres de manière efficace.
Un rapport de gendarmerie est riche d'enseignements concernant les parachutages des Alliés : "De multiples parachutages de personnes, mais surtout de matériel (postes de TSF, explosifs, armes) sont realisés par des avions britanniques décollant de Temsford L'expérience a prouvé que des terrains de 250 m de long et de 150 m de largeur sont suffisants, s'ils sont un peu isolés des villages, à peu près plats et sans clôtures ni obstacles. . Le matériel, toujours parachuté, comprend : des cylindres remplis d'explosifs, pistolets, munitions, bobines pellicules photos, bloc-notes, cigarettes etc. [...].
Tout le matériel, combinaisons, casques etc. est souvent dissimulé sur place dans les meilleurs délais , au besoin dans un ruisseau et au moment propice récupéré par la suite. Les balisages des terrains sont toujours réalisés par des lampes électriques de poche puissantes, maniées par des complices ou sympathisants qui sont sur les lieux. [...]
Tout se fait en période de nouvelle lune. C'est à ce moment que la surveillance doit être très intense. Parfois, à cause du vent, le contact au sol des personnes ou objets parachutés se fait assez loin en dehors du chemin repéré.par nous :dés la réception du message émis par la bbc
il faut s'assurer le concours de personnes de confiance habitant à proximité de terrains qui semblent utilisables dans le but , d obtenir des renseignements les plus divers ".
Témoignage d' un pilote du SOE
"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitalière il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit "..equipage composé de dix hommes de nationalités souvent différentes Britannique, Canadiens, australiens ,néo zélandais , polonais
« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel éclatement de la flak _ »
Se posait alors le probleme du transport nocturne des armes et munitions dans une nuit rendu pleine d’embûches par un couvre feu aux horaires intraitables
C’était un véhicule fourni par un fermier , un particulier ou une administration laissé la nuit à la garde d’un chauffeur quand ce n’était pas celui de la gendarmerie
Soupçonnés d’avoir aidé en juillet 1943 les rescapés d’un bombardier américain( crash d’une forteresse volante à Belfonds ) abattu prés de notre ville , nos quatre gendarmes seront arrétés les 7et 8 aout
Interrogés , battus ,torturés …Ils rencontreront alors l’enfer de Dora Ellricht , sinistre tunnel où Hitler construisait des fusées et les fameux v2 La cause immédiate de la construction de cette usine souterraine résultait du bombardement de Peenemunde et du désir du commandement allemand de déplacer sous terre la fabrication
des fusées Dans cet enfer souterrain les détenus ne pouvaient échapper à la poussiére , au bruit infernal des machines et des explosions , à la circulation intempestive des wagonnets
chargés de pierres . L’eau courante était absente
Le sabotage devint alors un devoir sacré
Un seul de nos gendarmes revint de cet enfer …..c'est
l adjudantTual
Affaire de Belfonds
Les allemands réalisent que les six rescapés du crash de belfonds n ont pu s évader sans l aide d une assistance extérieure
Plusieurs personnes interrogées parlent de la présence d un dénonciateur t sur le terrain où les aviateurs rescapés ont été récupérés par les villageois
Plusieurs personnes interrogées parlent de la présence d un dénonciateur t sur le terrain où les aviateurs rescapés ont été récupérés par les villageois
Nous n’ignorons pas que les gendarmes Daniel et Bouyet sont convoqués à la kommandanture et ne rentrent pas
L’adjudant Tual et le gendarme Collet sont appelés à leur tour à la kommandanture
Soupçonnés d’avoir assuré plusieurs parachutages et facilité l’évasion des aviateurs de la forteresse , ils sont alors interrogés et emprisonnés à la caserne Bonet d’ Alençon
12 Aout 1943 le tribunal allemand d Alençon inflige pour non dénonciation des aviateurs américains a 6 otages des peines allant de 8 jours a 7 semaines de prison
Mme Collet réussit à savoir que tous quatre passeront à Sées dans la matinée du 14 Aout ,encadrés par plusieurs gardes allemands Tous préparent un colis dans l’es
Mme Collet réussit à savoir que tous quatre passeront à Sées dans la matinée du 14 Aout ,encadrés par plusieurs gardes allemands Tous préparent un colis dans l’espoir de leur donner avant un départ vers une destination inconnue Mes parents font en sorte de trouver quelques denrées pour les envoyer à la gendarmerie
Extrait d’une lettre pleine d’émotion de Madame Collet
« Nous attendons le passage du car avec impatience ;place du Parquet;; notre déception est grande.. le car passe sans s’arrêter malgré nos signes désespérés Nous le regardons disparaitre au loin… impuissantes …… emportant nos êtres chers vers leur nouveau destin…. mais ô chance les allemands se ravisent et le car stoppe quelques centaines de metres plus loin Nous courons vers lui ….,L’officier allemand nous demande « que contiennent ces colis ? »Nous répondons « des vêtements _» L’officier accepte que nous remettions notre précieux chargement à nos époux …. dieu merci !
Le car repart nous laissant seules et désespérées ….nous rentrons le cœur serré sachant que nous ne les reverrons pas d’içi longtemps . »
Le car venait de la caserne Bonet d’Alençon où les prisonniers étaient retenus en attente de jugement
Les quatre gendarmes seront interrogés au palais de justice de Rouen et à la prison de Bonne Nouvelle avant de partir pour … l’Allemagne
Tous quatre seront déportés au camp de Dora Elrich camp spécialisé dans le montage des fusées et v2 Seul l’adjudant Tual reviendra de déportation
A partir du 1 avril 1945 les SS entreprendront l’évacuation du camp en direction du nord notamment vers Bergen Belsen où de nombreux déportés périront Les gendarmes Collet , Daniel périront épuisés dans le train ,le gendarme Bouyer étant décédé à l’infirmerie du camp
Aurore
Ce terrain homologué se situe "Aux Rouges Terres " à Saint Leonard des Parcs . Toutefois c'est le terrain " le Pré de l'hospice " qui sera utilisé pour le parachutage des containers
On enregitre un seul échec sur sept parachutages et cela dans la nuit du nuit du 10 au 11 Juin 1943
Nuit du 12 au 13 Juin 1943 ( Pentecôte ,préçédant la pleine lune du 18 Juin )
Le parachutage est réussi .et 5 containers et un paquet ( opération BOA ) sont récupérés par le comité de réception
Témoignage de Mr Cosnard habitant Saint Clair prés de Belfonds et membre du BOA
"Le message " Nous mangeons de la salade à l'orange " annonçait un parachutage à Saint Leonard des parcs
J'ai retrouvé là ,mon propriétaire Rattier et de Normandie avec Granger ( maire de Macé ) . A ce parachutage des "Rouges Terres" avec Mouton et Rallu , la camionnette de Paysant était tombée en panne ,nous avons utilisé celle de Rallu et tout le parachutage a été ramené à Belfonds au petit jour en passant par Neuville Prés Sées .
Le lendemain Paysant ,Mouton et un gars de Sées sont venus faire l'inventaire des containers qui nous apportaient des grenades ,pistolets ,mitraillettes et munitions qui ont été transportés à Tanville
En fait les containers récupérés aux "Rouges terres " sur le terrain Orage ont été cachés par l'équipe Tessier "aux Gatines "en forêt d'Ecouves prés de Tanville sous la garde du garde forestier Leborgne
A la suite de ce parachutage , j'ai eu à cacher un colis spécial contenant les billets , une assez forte somme ,pour les besoins de la résistance
J'ai aussi avec Paysant réceptionné un Français parachuté et ils sont partis , tous deux à bicyclette
Lors d'une éxpédition de nuit début 1943 nous nous sommes trouvés nez à nez avec deux feldgendarmes motocyclistes . Nous avons dû les éliminer et enterrer hommes et moto dans un marécage
Le 4 Juillet 1943 12 heures à la Guerriére pres de Belfonds une forteresse B17 a été abattue par la chasse allemande ( Voir AD Dossier Roger Cornevin Hayton no )
1944
On peut dire que la BBC réglait l’ existence de la plupart des français tout au moins pour ceux qui accordaient la plus grande confiance aux alliés en écoutant les nouvelles transmises par Robert Schuman , Jean Marin , Pierre Jourdan .On commençait à ressentir une sorte de tressaillement aux premiers succés alliés qui commençaient à se dessiner
En résumé l’exaspération et la rancune des hommes plaçés sous le joug germanique se faisaient de moins en moins silencieuses
Pour ce qui est de la lutte clandestine une évidence s’impose : ces conquêtes techniques ont constitué des atouts aux effets incalculables . Qu ‘aurait été en effet la résistance si les combattants de l’ombre n’avaient eu aussi pour eux l’azur et le ciel ? Sans la voie des airs sans la possibilité offerte de la sorte à la France libre et aux alliés de pénétrer au coeur du territoire occupé par l’ennemi ,en se jouant de la mer ,des frontiéres et des fortifications ,comment les groupes de résistants auraient ils pu communiquer , recevoir des armes , accueillir ou envoyer des agents ? Et sans la télégraphie sans fil ,sans les émissions des radios clandestins éparpillés à travers la France ,sans les écoutes de Londres ,sans les messages personnels de la BBC ,comment auraient pu s’effectuer les liaisons , se transmettre les instructions , s’échanger les renseignements ?
Note ( les réseaux actions de la France combattante )
Les terrains étaient soigneusement préparés' ( dans lesecteur sagien les terrains ....) avant de demander une opération aérienne qu’ elle soit de parachutage ou d’atterrissage il fallait d’abord rechercher l’endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la meilleure sécurité possible les normes exigées de ce que l’on appelait « le terrain » variaient selon le genre d’opération auquel il était destiné C’était en fait le travail du BOA dont le chef incontesté pour le département était Edouard Paysant
Les terrains étaient soigneusement préparés' ( dans lesecteur sagien les terrains ....) avant de demander une opération aérienne qu’ elle soit de parachutage ou d’atterrissage il fallait d’abord rechercher l’endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la meilleure sécurité possible les normes exigées de ce que l’on appelait « le terrain » variaient selon le genre d’opération auquel il était destiné C’était en fait le travail du BOA dont le chef incontesté pour le département était Edouard Paysant
La recherche de terrains était confiée en principe aux responsables départementaux les emplacements possibles lui étaient signalés la plupart du temps par des unités de résistance
Il était toujours préférable de trouver une grande étendue les alentours devaient être assez dégagés pour faciliter la recherche des containers ou paquets parfois dispersés sur une grande distance ce que ne favorisait pas une forêt attenante
Pas d’arbustes trop hauts qui pourraient cacher les lumiéres du balisage
Il était souvent nécessaire que le terrain soit éloigné non seulement de toute présence de miliciens , d’allemands ‘ susceptibles d’intervenir rapidement mais plus généralement de toute habitation à moins que les habitants soient bien connus comme sympathisants et qu’il n’exista aucun risque de dénonciation ou de bavardage
En effet un bombardier quadrimoteur qui rôde au dessus de la campagne pour rechercher le terrain repasse plusieurs fois au même endroit ,descend à 150 métres pôur lâcher ses parachutes , remet ses moteurs à plein régime pour reprendre de l’altitude et cela fait beaucoup de bruit dans le silence de la nuit …..
.
Largage de conteneur
Recherche du terrain par l’avion lanceur de containers
Nuages, la brume ou la pluie. Cette opération constitue en fait une cible de choix du point de vue de la chasse allemande, malgré la présence de la pleine lune. Il y eut bien sûr des échecs… erreur de navigation, incident mécanique, absence du réseau de résistance pour des raisons indépendantes de leur volonté, terrain invisible, la météo...
Trop bas les colis risquaient de s’abimer au contact du sol. Trop haut, dispersés par le vent , des résistants au sol menaçés par la présence d éléments inattendus les colis étaient alors ramassés par les allemands ou des mains étrangères.
Trop bas les colis risquaient de s’abimer au contact du sol. Trop haut, dispersés par le vent , des résistants au sol menaçés par la présence d éléments inattendus les colis étaient alors ramassés par les allemands ou des mains étrangères.
Les terrains : Aurore, Godet ,lapin, Eclair Goudron, Orage et d’autres encore environnant notre ville seront le théâtre de parachutages très risqués,de containers recueillis par des hommes défiant tous les dangers.On peut malheureusement citer plusieurs parachutages qui se sont très mal terminés dans notre région, au Merlerault par exemple, où plusieurs membres du comité de réception furent arrêtes et déportés, victimes de dénonciations
Terrain balisé vu d'une altitude de 500 métres
Nuit du 29 Février au 1er Mars 1944
Ce parachutage devait avoir lieu sur "Orage "
Nous réceptionnons 15 containers et des paquets
Parachutage réussi
Réception de 15 containers et des paquets
Nuit du 9 au 10 Avril 1944
Réception de 15 Containers et des paquets
Deux agents reçus Tracteur et Sarcloir
maison cercueil
Nuit du 7 au 8 Mai
Parchutage réussi
Réception de 24 containers et des paquets
Nuit du 8 au 9 Mai 1944
Parachutage réussi
Réception de 24 containers 3 paquets
Les deux agents saboteurs parachutés avaient pour noms Tracteur ( pseudonyme ) et Sarcloir de son vrai nom Roger Carrel ( Notes Michel Pichard et Henri Noguéres
Le contact avec la BBC était généralement établi par M Colonna D'istria habitant" L e Bouillon " ( Témoignage Cercueil )
Deux habitants du Bouillon Bétourné et Jardinet serront arrêtés en 1944 pour cache d'armes . On peut penser qu'il s'agissait des armes récupérées lors des parachutages sue "Aurore " et "Orage "
C 'est le temps où dans la campagne ,nous interrogeons les aboiements de chiens au fond de la nuit ,le temps où les parachutes multicolores ,chargés d armes et de cigarettes ,tombent du ciel dans la lueur des feux des clairiéres ....
André Malraux
Une nuit sur le terrain "lapin " ( Mortrée )nuit du 21 au 22 Septembre 1943
Extrait Archives Orne . Echec L' équipe a quitté le terrain à 3 heures L avion est passé à "3 Heures 45 Etaient présents Victor Chevreuil chef de terrain
son équipe Clouet des perruches ,jean pierre alias joel ,ou Galilée 1 chef régional BOA
Brigitte Friang sa secrétaire ou " Galilée"
André Gros alias Grandvallet ou " mon minet "
Albert Terrier d Alençon alias "monsieur jules "
René Croiset de Mortagne alias " janvier "
Auguste Briand alias"petit maurice "
Récit par Brigitte Friang présente sur le terrain en attente de l'avion anglais " regarde toi qui meurs" Paris Plon 1978
Brigitte friang secrétaire de Clouet des perruches |
" Nous avions attendu le lever du jour .Nous étions glaçés .mornes aussi . L'opération avait raté .Au reste les équipes de réception craignaient ma présence comme la peste il,me suffisait
d 'apparaitre afin de participer à un parachutage et l'opération 'échouait En place sur le terrain lapin depuis 11 heures du soir nous avions attendu l'avion anglais qui devait venir nous parachuter des armes La phrase était passée deux fois dans la journée à la BBC Les opérations s effectuaient en période de lune dont la clarté était indispensable pour le repérage des terrains par les avions et des containers par les receveurs
Aussi nos plannings s 'organisaient en lune,et nous appelions nous les gens de la lune trés contents de notre jeu de mots
Vers une heure du matin dans le ciel gris de lune nous avions repéré un lointain bruit de moteur d avion .L'appareil semblait chercher .Nous avions allumé le balisage c était un L formé de trois lampes torches la lettre indiquait le sen du largage en fonction du vent et de la forme du terrain dans le micro du s phone Jean François ( Clouet des Perruches )s 'était employé à attirer lavion dans le faisceau de son appareil ...here france calling ,france calling nous étions sortis du couvert des arbres ;la haute silhouette de Clouet se découpait dans le ciel .Cette voix qui eut pu être britannique tant l'accent était parfait,résonnait étrangement dans le silence de la nuit normande, l'immobilité des hommes et des choses que soulignait le bourdonnement vague de l'avion .Néanmoins dans les fourrés tout autour du terrain on eut pu entendre les coeurs battre
battre d'émotion,D'espoir.
Venu d' Angleterre pour larguer ses passagers et ses cylindres métalliques de matériel l'avion symbolisait la réussite d efforts de centaines d hommes et de femmes qui risquaient toutes les minutes leur vie pour cela des parachutes se balançant dans le clair de lune .Le triomphe sur l'occupant .Sur la mort...
Les coeurs battaient de tendresse aussi .Dans l'univers presque uniformément hostile ,toujours dangereux ,où nous vivions .Londres je l'ai dit représentait la maison ,le refuge
De Londres nous parvenaient certes les ordres mais aussi tous les éléments indispensables à notre survie c était la mére . et l,avion le cordon ombellical qui nous alimentait tant moralement que matériellement
Plus que les télégrammes transmis par les ondes impalpables ,
l'avion était la démonstration sensible que ,petits groupe d 'êtres isolés dans la nuit de l'occupation qui recouvrait l'Europe nous constituions un souci pour ceux qui de Londres tiraient les ficelles de notre action
Le bombardier aux flancs bourrés était l affirmation que nous n'étions pas abandonnés dans notre monde d arrestations,de fusillades , de tortures l'assurance aussi que les risques que nous prenions nétaient pas vains que nous étions bien des rouages de l'énorme machine de résistance dont le cerveau moteur siégeait au delà de la mort quotidienne et obsédante
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Le bruit des moteurs s 'était rapproché la masse noire s 'était profilée dans le ciel gris nous avions rallumé les lampes ,passé en morse la lettre de reconnaissance du terrain l'avion était là ça y était Nous avions tous tremblé de joie
L'appareil s était éloigné il ne nous avait pas encore repéré peut être était il gêné par la luminosité de la lune pour distinguer nos maigres torches .IL allait revenir
C 'était déjà arrivé qu un avion ne vint pas au rendez vous . Mauvais temps sur les côtes anglaises . Touché par la flak en pénétrant sur le territoire français . Ou abattu.Mais de l'avoir vu à le palper c 'était bien plus pénible !
Pourtant ce qui était plus pénible encore c 'était l'impression de solitude ,
d 'abandon la solitude
s appesantissait toujours à la fin d'une opération même réussie
les hommes se retrouvaient livré à eux même confrontés avec la réalité _ la Gestapo_dans la nuit vide une fois le messager de Londres disparu
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La brume lentement nous avait enveloppés .C était la lune de Novembre
Extrait du Récit de Brigitte Friang présente sur le terrain en attente de l'avion anglais " regarde toi qui meurs"
ls étaient surnommés.. les mongols ;;;ils parcouraient les rues de Sées depuis le début de l'année 1944 et je me posais multiples questions concernant leur origine ,leur réelle nationalité ....
D'où venaient ils ?Pourquoi étaient ils intégrés dans la wehrmacht ? Je sais par expérience qu'ils étaient particulierement surveillés par les feldgendarmes de la Werhrmacht donc pas totalement libres de leurs mouvements
Issus d une autre culture ils pouvaient être dangereux lorsque l'alcool était venu à leur rencontre ,Dans ce cas notre attitude de jeunes consistait à les éviterA la libération jai appris qu 'il s'agissait de troupes issues de l arméeVlassof
L'Armée de libération Russe ( également connue sous le nom d'armée Vlassov était une formation militaire de volontaires russes armés par la wehrmacht durant la 2 eme guerre mondiale Cette armée fut organisée par l’ancien général de l’armée rouge Andrei Vlassov qui tentait ainsi d’unifier tous les Russes
Quelquefois groupés sur les marches du café Ferté place du Parquet ou imbibés d alcool , allongés prés du monument aux morts
L 'alcool semblait être leur passion prémiere et ils avaient il faut le dire ,une certaine capacité à absorber les liquides de tous genres .La descente de la rue Billy pavée et glissante était généralement pour eux une course d obstacles et nous les jeunes on n'osait pas trop extérioriser ni montrer notre sourire dés que l'un d'eux s'étalait au milieu de la chaussée
Dés la sortie du café Ferté le monument aux morts situé à proximité
Pourtant dans le salon de mon pére Place du Parquet tous étaient sagement assis attendant leur tour ; je pense qu'ils avaient trouvé là un moyen d échapper à la surveillance de la feldgendarmerie toujours aux aguets Certains somnolaient sur leur chaise et pas du tout pressés de se faire servir
En les observant on avait l impression de découvrir les membres d un peuple paisible loin des tracas de la guerre
Par contre intégrés dans la patrouille du soir avec le feldwebel de service ils pouvaient dans le cadre de la discipline qui leur était imposée faire preuve de rigueur et même de brutalté vis a vis des sagiens retardataires
Notre refuge a nous .....aprés le couvre feu à l horaire trés variable c était le lavoir du vivier là où les laveuses attitrées discutaient des bobards de la journée
Une telle avait été vue chemin Saint Joseph ...avec un officier allemand ou autre représentant de l armée du reich
Personnellement je ne me souviens pas avoir vu dans notre salon la moindre incartade apte à nous inquiéter et pourtant ils nous inspiraient la crainte ..particulierement aprés le couvre feu contrôlé par la patrouille
Une aprés midi de Mars 1944 ils manifestérent pourtant un certain esprit belliqueux ... l'alcool a coup sûr était passé par là;....
De ma fenêtre place du parquet je pouvais tout observer et mon frére présent devant l évenement en présence de plusieurs camarades m'a souvent évoqué cette bagarre qui rassembla français ,espagnols et " mongols" Je pense de toute façon que les allemands avaient du mal à gérer et à contenir leur besoin de "'s extérioriser "....
Un manége d autoscooter avait pris place aux pieds du socle en granit de la la statue de Conté ;;;monument privé de son héros depuis 1943
;Ma derniére vision de Conté fut cet amas de ferrailles que nous avions découvert avec mes amis espagnols dans un entrepôt de la gare SNCF ? la tête de la statue avait disparue....J ai su par la suite que des patriotes l avaient caché dans les sous sols de la mairie
Une bande de jeunes français et espagnols prenait alors plaisir à rivaliser dans l'enthousiasme sur les autoscooter et sous la surveillance habituelle du gardien de manége
Une bande de mongols ....plutôt agressive survient et tente de sortir les jeunes de leur voiture . Le gardien attentif se jette alors dans la bataille et tente d apaiser les belligérants ..bagarre générale....
'Eclair d'une baionnette !dans la mêlée et notre vaillant gardien ... bras visage ensanglantés se bat comme un beau diable ! un mongol s écrase sur le sol
Mais la feldgendarmerie veille...elle réussit a extirper le jeune de la mêlée et l'embarque ensanglanté Nous sommes alors plutôt inquiets sur son sort.....
Surprise le lendemain nous le voyons surgir , un énorme pansement au bras aprés une nuit passée au palais episcopal .gardé par un sbire de la feldgendarmerie
Le manége quitta la ville ..., nous n'avons pu jamais entendu parler de ce jeune ..qui au péril de sa vie se mêla au combat pour faire rêgner l 'ordre en dépit de la qualité de l'adversaire
Photo de presse Google
Extraits d' un article sur les ostruppén( note google )
En fait ces envahisseurs de la dernière heure, ne sont pas des Mongols, bien qu'il ait pu exister en région Midi-Pyrénées un petit contingent de vrais Mongols originaires de la petite république de Touva entre la Mongolie et l'URSS.
Il s'agissait en réalité de soldats originaires du Turkestan soviétique. Ils appartenaient aux minorités nationales de l'URSS et étaient Ouzbeks, Turkmènes, Kirghises, Kazaks et Tadjiks.
Il en étaient aussi qui venaient des minorités jaunes de la moyenne ou de la basse Volga comme les Bachkirs, les Tchouvaches , les Tatars et les Kalmouks.
Faits prisonniers sur le front de l'Est, ces hommes n'eurent que le choix de mourir de faim dans les camps de prisonniers soviétiques, ou bien de survivre en s'engageant dans l'armée allemande.
Ces engagés se sont retrouvés dans une unité supplétive de l'armée allemande, la "Légion du Turkestan"
Ce sont donc ces hommes là que l'on nommait les "Mongols" et qui en quelques jours devinrent tristement célèbres en Ariège (et ailleurs). Une grande frayeur se répercutait de village en village "Les Mongols arrivent".
Ce matin d‘avril 1944 Avec mon pére de notre fenêtre donnant sur la place du Parquet ,poste d’observation privilégié nous sommes intrigués par la présence de deux camions équipés de matériel inconnu . Leurs occupants casqués d’écouteurs se livrent à des manœuvres mystérieuses prés du piédestal en granit de Conté , socle débarrassé de son grand homme pour l’éternité .
Il me vient à l’esprit cette bataille aux pieds du monument de Conté privé de son héros entre Français espagnols et Ostruppen ou mongols comme nous aimions les surnommer et tout cela pour s emparer des auto scooter convoités par les jeunes en quête de distractions
Vêtus de bleu , il s’agirait de soldats de la Luftwaffe reconnaissables à leurs uniformes
Nous demandons à un gendarme de nos connaissances la cause de cette animation….il reste muet Il est vrai que ce n’est plus la même brigade ,la précédente ayant été déportée en Aout dernier aprés la chute de la forteresse volante à Belfonds Que sont devenus nos gendarmes , ? figures familieres et clients assidus de notre salon
Trois soldats casques avec écouteurs s’agitent autour des camions alors surveilles par deux feldgendarmes reconnaissables à leur plaque de poitrine bien astiquée L’un d’eux entre dans notre cour et demande à mon père un seau d’eau
Sur le toit du camion un grand cercle en métal dont je ne puis deviner l’utilité
J’ai pu avec le temps trouver la raison de cette animation….Ces soldats se préparaient ou s’exerçaient à une operation de détection d’émetteur et certainement en relation avec l’émetteur caché chez Cercueil ( voir témoignage Bernard Cercueil ) 30 rue saint Martin …bien sûr nous ignorions cette situation
Les allemands avaient donc été informés d’un parachutage dans la région….
En effet ce parachutage venait d avoir lieu aux "Rouges Terres " en voici les points essentiels
message radio diffusé par la BBC "précisant la date du parachutage
Colis destinés au radio Wallon en attente sur le terrain "baleine" a Saint Marcel et accompagnant Edouard Paysant ( ref l espoir des ténébres michel pichard coordinateur du boa)
Operation controlée par le DMR Clouet des perruches qui s étonne que les deux agents aient été parachutés loin du point de chute des containers et qui atterrissent au moulin d 'escures message radio diffusé par la BBC "précisant la date du parachutage
Colis destinés au radio Wallon en attente sur le terrain "baleine" a Saint Marcel et accompagnant Edouard Paysant ( ref l espoir des ténébres michel pichard coordinateur du boa)
Heureusement ces deux agents seront récupérés par deux resistants et conduits chez Edouard Cercueill habitant Sées 30 rue saint Martin
Edouard Cercueil homme courageux cachait en effet clandestinement deux agents secrets parachutés au haras des Rouges Terres
Edouard Cercueil averti in extremis par Mr Jouy épicier ,voisin de Ipcar électricien habitant place du Parquet s’empressa de faire évacuer les deux agents camouflés dans une charrette vers un bois à champgerard dans la campagne environnante
Le principe de l’identification et de localisation d’émetteurs clandestins utilisés par la resistance est le suivant
,L ‘installation de camions utilise le principe de propagation des ondes courtes ( ondes directes) le long de la surface du sol autour de l’émetteur , et que recherche le recepteur allemand
Les ondes reflechies vers le sol par les couches nuageuses , constituent les ondes recherchées par les grands centres de recherche allemandes Brest Nantes en France Munich Hambourg en Allemagne etc ..
Une premiere phase délimite un premier triangle de 20 km de coté triangle repris sur un triangle de 2 km de côté grâce à l’onde de sol et les camions portant le recepteur gonio que nous distinguons sur le toit du camion( voir photos )
Note
L'organisation des communications Survol rapide
Le parachutage est annoncé sur les ondes de la BBC dans la série des messages personnels émis tous les soirs à destination des différents groupes de résistants.
Dans les 48 heures précédant l'opération, le message conventionnel passe sur les ondes. Les dispositions sont immédiatement prises pour la réception. Dans les premiers temps, les terrains étaient balisés par des feux allumés dans les coins de l'aire de parachutage. Le largage est dans ce cas effectué en aveugle avec une précision très relative. Un code est adressé à l'équipage grâce à une lampe électrique, mais il arrive assez souvent que le code n'est pas idnetifié. L'opération est donc négative. Progressivement, le système va se perfectionner.
Dans les 48 heures précédant l'opération, le message conventionnel passe sur les ondes. Les dispositions sont immédiatement prises pour la réception. Dans les premiers temps, les terrains étaient balisés par des feux allumés dans les coins de l'aire de parachutage. Le largage est dans ce cas effectué en aveugle avec une précision très relative. Un code est adressé à l'équipage grâce à une lampe électrique, mais il arrive assez souvent que le code n'est pas idnetifié. L'opération est donc négative. Progressivement, le système va se perfectionner.
Le terrain est balisé grâce à des feux électriques (Trois rouges et un blanc en L qui indique le sens du vent). Dans certains cas, le système est plus élaboré notamment grâce à la présence de globes lumineux beaucoup plus visibles. Les terrains sont également progressivement équipés de moyens de communication audio. Le système de balise Eureka permet l'émission et la réception de signaux.
Le système S PHONE permet la communication directe entre le comité d'accueil du terrain et l'équipage des avions. L'opération est alors grandement facilitée et peut être effectuée même dans des conditions de visibilité médiocres.
Le système S PHONE permet la communication directe entre le comité d'accueil du terrain et l'équipage des avions. L'opération est alors grandement facilitée et peut être effectuée même dans des conditions de visibilité médiocres.
L'organisation de la réception
Les opérations sont en principe effectuées dans les périodes de pleine lune pour obtenir une visibilité optimale. Elles sont donc programmées pour les lunes mensuelles. L'amélioration des moyens de communication évoquée au paragraphe précédent permet de décupler le nombre de parachutages. On parle alors de lune et d'inter lune (pour les terrains équipés).1944.
Dès la transmission du message annonçant le parachutage, l'équipe chargée de la réception est mise en alerte. Cette équipe type est généralement composée de la façon suivante : 1 chef de parachutage, 1 homme à l'S-Phone, 1 homme au phare (blanc), 6 hommes aux feux (rouges), 8 hommes pour la garde du terrain, 24 hommes groupés en équipes de 6 pour la récupération et l'acheminement des containers2. Cette organisation peut évidemment varier selon les terrains.
lire la suite "2 agents secrets a Sees Pâques 1944"
1944Dès la transmission du message annonçant le parachutage, l'équipe chargée de la réception est mise en alerte. Cette équipe type est généralement composée de la façon suivante : 1 chef de parachutage, 1 homme à l'S-Phone, 1 homme au phare (blanc), 6 hommes aux feux (rouges), 8 hommes pour la garde du terrain, 24 hommes groupés en équipes de 6 pour la récupération et l'acheminement des containers2. Cette organisation peut évidemment varier selon les terrains.
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avec mon frére
mariage familial agents secrets
22 23 mai 1944 des escadrilles Deux semaines avant le débarquement du 6 juin 1944 un avion inconnu en flammes survole la ville , évite les clochers de notre cathedrale et s’écrase dans la campagne environnante
Impossible pour la gendarmerie de déterminer la nationalité de cet avion .Ensuite un grand silence…… de 54 ans
Une enquête personnelle réalisée en1998 , la découverte d une tombe abandonnée , la photo d’un inconnu recueillie sur les lieux du crash,une bague gravée aux initiales WGH rapportée par des habitants de la ville me révélent après de longues recherches qu il s agissait d’un avion lanceur de tracts dont l équipage non identifié jusqu'alors, était composé de six jeunes canadiens sortant de l'école de formation et désignés pour une premiere mission en territoire
occupé ( mission Nickel )
La DCA locale dissimulée prés de la gare de Sées ne lui laissa aucune chancedés le lendemain ignorant l emplacement du crash avec mon frére nous avons suivi les camions allemands qui prenaient la direction de la route du merlerault
J,ai rédige ce texte aprés_la découverte d’une tombe inconnue au cimetiere communal de Sées , et d’ un registre précisant la date d’inhumation des victimes ( voir texte ci-dessus « un avion oublié »),
_une enquête auprés du ministere de la défense britannique et la collaboration de Mme shirley stone pour retrouver les familles de cet équipage canadien supposé disparu en Manche
Témoin de ce crash c’est simplement en 1998 que j’ai pu rassembler toutes les données le concernant alors que la municipalité avait été tenue à l’écart des conclusions de l’enquête
C’est l’histoire d’ un jeune équipage qui venait de terminer sa formation au 24 OTU (Operational training unit ) et qui devait confirmer son experiénce acquise en vol en executant au dessus d un territoire occupé une mission de largage de tracts ou de prises de photos dans le cadre d une mission Nickel
La mission était considéreé comme un examen de sortie de l école avant que cet équipage récemment formé ne soit destiné à une esescadrille de combat
Le 22 mai 1944 vers 23 heures comme chaque soir , mon frére et moi attirés par le grondement des avions ,nous essayons de distinguer haut dans le ciel parmi les myriades d, etoiles,les poInts lumineux qui sont pour nous les préludes de la libération de notre pays
Les sagiens ont encore à l’esprit le crash de la forteresse volante le 4 juillet 1943 à Belfonds avec ses conséquences douloureuses pour notre petite ville j’en rappelle les principaux termes…. interrogations emprisonnement de 50 habitants de la région ,déportation de quatre gendarmes ,dissolution du BOA , alors que l’enquête que je réalisais auprés des services historiques de Maxwell ( USA )faisait état après la chute de la forteresse touchée au dessus du Mans de 2 victimes , 2 prisonniers et 6 évadés aidés par la résistance jusqu’au seuil des Pyrénées
En ce mois de Mai 1944 On ne peut douter qu’un grand evenement se prepare .Les messages de la BBC malgré le brouillage allemand proliferent sur les ondes et chaque français attend le cœur rempli d’espoir une délivrance hypothetique après 4 années d’occupation germanique
En effet depuis plusieurs semaines l’aviation alliée disloque les voies ferroviaires et routieres, ecrase les gares d’Argentan l’Aigle Mortagne , Surdon détruit et pilonne les ponts et les concentrations de matériel de transpoIl nous est alors impossible de prévoir la date de réalisation de cet événement tant espéré par les peuples alors sous le joug allemand …Nous habitions face à la cathédrale et avec mon frére nous passions nos soirées à scruter le ciel et les étoilesA 2 semaines du débarquement nous ne pouvions pas soupçonner les préparatifs alliés en cours de l’autre côté de la Manche
Soudain un avion en flammes surgit ,venant du sud de la ville , ,rasant les toits et semblant vouloir éviter les clochers de la cathedrale Une explosion soudaine puis un grand calme… alors qu une patrouille allemande appartenant vraisemblablement aux troupes de l’Est ( nous les appelions les mongols ) resta longtemps sur notre grande place , littéralement prostrée à scruter le ciel
Le lendemain matin avec mon frére sautant sur nos bicyclettes ,nous n’hésitons pas un seul instant…. et nous nous dirigeons vers le nord de la ville, route du Merlerault Nous sommes parmi les premiers curieux à découvrir , un spectacle effroyable parmi les buissons d’aubépines
Deux sentinelles gardent l’acces du champ.. il nous faut ruser pour pénétrer au milieu du lieu de crash bordé d’immenses buissons d’aubépines
La présence des gendarmes en cours d’investigations semble alors nous protéger d’une éventuelle intervention des deux sentinelles
D’aprés les renseignements obtenus aprés la libération j’ai pu apprendre que les deux sentinelles étaient yougoslaves
Nous étions fin mai 1944 et sans le savoir à la veille du débarquement Dés l’annonce des premiers commandos sur la côte normande le 6 juin , les deux sentinelles yougoslaves et partisans de Tito en quête de patriotisme et de liberté plient bagages clandestinement , sans crier gare ….et disparaissent dans la campagne
Leur équipée se terminera dans une ferme de Boisville située à 1 km du lieu de crash Sachant que toute désertion est passible de la peine de mort ils attendront sagement la fin de la bataille de Chambois Montormel avant de quitter définitivement leur refugeL ‘un d’eux elira définivement domicile dans la région sagienne aprés la libération
Découverte …Les débris d’un avion inconnu …
L avion inconnu dont nous ignorons totalement l origine avait le nez enfoui dans le sol ,et la queue pulverisée par une probable explosion,
Les corps des victimes étaient dispersés dans les haies et les buissons d’aubépine Deux sentinelles assuraient une certaine sécurité et repoussaient les curieux peu nombreux à cette heure de la journée Allemands et gendarmes s’affairaient ..alors dans les débris épars en quête d’éléments permettant d’identifier la nationalité de l’avion
Les allemands récupérent enfin une liasse de billets de banque qu’ils
s empressent de garder ‘ ref PV gendarmerie )
s empressent de garder ‘ ref PV gendarmerie )
Nos deux gendarmes découvrent la photo d’un asiatique , un foulard ,une bague carbonisée et un portefeuille renfermant quelques photos dont celle d’un inconnu
ils ne peuvent identifier la nationalité de cet avion et le gendarme
G… stipule “avion inconnu” mais vraisemblablement allié » dans le procés verbal,
G… stipule “avion inconnu” mais vraisemblablement allié » dans le procés verbal,
En final le proces verbal n’apporte rien à l’identité de l’avion ( ref compte rendu gendarme G.. )
Parmi les débris epars le brigadier de gendarmerie récupérera la bague carbonisée de l’une des victimes et un sagien la photo d’un aviateur demeurée dans les restes du cokpit
C’est le mystére total ….,grand mystére qui subsistera pendant prés de 60 années …..tout au moins pour les sagiens
APRES 58 ans en ….1998
Je retourne dans notre petite cité aprés plusieurs années d ‘absence et je découvre avec surprise l’ignorance et le manque d’intérêt évident de la municipalité concernant ce drame oublié aussi je décidais de conduire ma propre enquête en commençant par le cimetiere communal Le probléme …. j avais totalement oublié la date du crash !
Remuant une montagne de vieux registres présentés par le gardien du cimetiere nous découvrons l inhumation de plusieurs aviateurs anglais inconnus à la date du 22 mai 1944
Le gardien de l' epoque plus de 50 années après cet évenement n avait aucun souvenir de cet événement mais par contre il me faisait découvrir une tombe abandonnée qu il entretenait soigneusement suite aux consignes formulées par les gardiens précédents
Surprise.. la tombe était vide…. et j apprendrai par la suite que les corps avaient été transférés par des inconnus vers le cimetiére canadien de Bretteville sur laize si bien que les divers gardiens du cimetiére entretenaient une tombe vide depuis ….1946
A partir de cette date j obtiens enfin la liste de l équipage aupres du Ministere de la Défense que je transmets au journal « Orne Hebdo _ »et là…. ce fut la grande surprise ,
A la lecture de l’article à partir des éléments communiqués par le ministére de la défense britannique Deux sagiens rapportent au journal la photo d’in inconnu et une bague en or soigneusement restaurée et comportant les initiales WGH gravées intérieurement ,et les noms de Grand Valley , et de C .A.S sur la face extérieure
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Le pilote et son épouse |
Le whitley AD701 piloté par F/O David Webster Goodwin atteignait Alençon son objectif à 23 heures W/O Joseph Gaston Jacques était instructeur à bord .Ils devaient être de retour à 1heure 41
Lé 23 mai Ils sont reportés « missing in action »
Selon Chorley les pertes du bomber command de la WW2 2TAIT était une production tardive ‘Bomber Command Losses « de la Seconde guerre mondiale
L’équipage
F/O D Goodwin RCAF
P/O J Hong RCAF, fils de Mi Hong and Chung (June) Hong de Windsor, Ontario RCAF
P/O C B Wyckoff RCAF: Charles Beverly, age 28 fils de Roy and Bertha M Wyckoff, mari de Chloris Helen Wyckoff of Trenton, Ontario
WO2 J G Jacques RCAFde Drummondville Quebec Sgt J Hopper RCAF
Sgt W G Harris RCAF
P/O J Hong RCAF, fils de Mi Hong and Chung (June) Hong de Windsor, Ontario RCAF
P/O C B Wyckoff RCAF: Charles Beverly, age 28 fils de Roy and Bertha M Wyckoff, mari de Chloris Helen Wyckoff of Trenton, Ontario
WO2 J G Jacques RCAFde Drummondville Quebec Sgt J Hopper RCAF
Sgt W G Harris RCAF
Deux semaines après le crash du 22 23 Mai 1944 ….. C'était le débarquement ....
L’aprés libération .. la municipalité avait oublié ensuite ce crash du 22 MAI 1944 et ces informations je ne les ai obtenues qu en 1998, il est vrai que les enquéteurs de la RAF
Des janvier 1945 je fais la connaissance de l’un des responsables du service de la Royal Air Force “ Missing Research Enquiry Service “crée en 1944 pour rechercher le personnel manquant de la RAF à l’issue des nombreux combats ou elle affrontait l’aviation des pays belligérents .( (ref à RAF museum)
42 000 aviateurs de la RAF étaient considérés manquants ou présumés tués .La demande des familles sans nouvelles de leurs êtres chers fut alors si importante que ce service en développement fut rapidement submergé par de nombreuses questions concernant les disparus
Ce personnel désigné pour assurer ce service, n ayant suivi aucun entrainement spécial n’avait pu profiter des développements des techniques modernes mais par contre était doté d’un désir profond de retrouver pour les familles ceux qui n’étaient pas revenus des zones de combat
En dépit des obstacles crées par le manque de moyens l e MRES retrouva les deux tiers du personnel manquant aprés de longues recherches autour du globe avant que les corps retrouvés puissent être identifiés et inhumés par le Commonwealth war graves commission
Sans la volonté et l’énergie manifestées par les équipes du MRES de nombreuses familles n’auraient jamais connu le destin de leurs êtres chers ou l’emplacement de leur destin final
Le MRES apporta aux familles la dignité qui leur été due et fut dissous en 1952 sept années aprés la fin du conflit
Dans le cadre familial nous sommes donc appelés à faire la connaissance de Noel Archer l’un des membres influents de ce service
Hayton family charles Hayton en uniforme Noel Archer en civil
Découvrant le haras de Bois Roussel en 1945 que nous habitions ,,,domicile et lieu de travail de nombreux britanniques depuis les années 20 , Ne parlant pas notre langue , Noel Archer prit l’habitude de nous rendre visite En raison de la situation nous ne pouvions que l’aider à contacter les mairies et à prospecter dans la région à la recherche des lieux de crashes des avions du Commonwealth ( ref courrier familial et Noel Archer ) Notons qu il se distinguera en 1949 lors de l identification du corps rejeté sur la côte belge du commandant Mouchotte squadron leader et commandant du groupe Alsace Nous l avons conduit sur les lieux de crash de Sées, la Potence , Larré et Bursard qui figuraient dans ses objectifs mais sans précisions particulieres lui permettant de progresser dans la compréhension des circonstances et des conséquences humaines du drame
Accompagné de son chauffeur,il prospectait alors à la recherches des points de crash de la RAF….Il est vrai que les crashes avaient été nombreux dans notre région ….
Finalement à partir du rapport de Noel Archer je finis par obtenir la solution de cette énigme et compléter ainsi les éléments manquants concernant ce whitley de la Royal Canadian Air Force
Résumons …. C’est l’histoire d’ un jeune équipage qui venait de terminer sa formation du 24 OTU doté de bombardiers du type whitley …et qui devait confirmer son experiénce acquise en vol en executant au dessus d un territoire occupé une mission de largage de tracts ou photos dans le cadre d une mission Nickel
La mission était considérée comme un examen de sortie de l école avant que cet équipage récemment formé ne soit destiné à une escadrille de combat
Cette observation explique la relative jeunesse des victimes de 20 à 24 ANS
Six whitley du 24 eme OTU intelligence section avaient donc décollé de Long Marston dans le cadre d’une opération Nickel ,nom particulier donné aux missions spécialisées dans les missions de renseignements , photos , largage de tracts ;;; En l occurrence avertir les habitants , de ne pas séjourner à proximité des cibles stratégiques ,voies de communication importantes , viaducs ,ponts dépôt de carburant, gares etc..
Bilan de cette mission
Trois whitley executerent cette mission de renseignements photos et lancements de tracts sans probleme majeur , 2 rentrerent au bercail en raison de la présence de phénoménes de givrage ,et un Whitley perdu chargé de lancer des tracts dans les régions d’Alençon , le Mans , Laval
Les sagiens pensent que cet avion a été touché par la DCA cachée à proximité de la voie ferrée De ma fenêtre située devant la cathédrale à 500 métre au nord de la gare il passa environné de flammes après avoir survolé quelques immeubles
Cette image de l’avion en flammes je ne pouvais l’oublier et je pense qu elle fut la motivation premiére m’ incitant à résoudre ce probléme de l’identification des victimes
La source de gouttelettes pour le givre est un nuage ou le brouillard . et le givrage ensuite forment des cristaux de glace mais en se déposant sur des surfaces solides, tels que les surfaces de l’avion constituant ainsi un revêtement opaque et granuleux. Il est fréquent en hiver sur le sol, la végétation, les objets et les aéronefs.
Ce que j ignorais la RAF disposait d un service spécial de recherches et ses conclusions figuraient parmi ses archives mais n’avaient jamais été transmises aux mairies concernées , Ce n’est d ailleurs pas le seul exemple, il m’a fallu pour chaque enquête retrouver les informations auprés des services historiques de Maxwell ( USA ) pour l USAAF et du ministére de la défense britannique pour la RAF
Identification de l’épave par l’équipe britannique du MRES
Mars 1946 Retrospective soit 22 mois après le crash
Des Mars 1946 soit plus de 18 mois aprés la liberation ,le MRES intervient sous la direction de Noel Archer flight lieutenant enquêteur de la RAF et sans nouvelles précise concernant l identité de cet avion
Une simple lettre de l un des gendarmes parlait d un avion de transport ……..Noel Archer décide l’extraction des moteurs profondément enfonçés dans un sol humide et examine avec son équipe les débris de l’épave qui sont restés sur place v
voici les termes de son intervention
“Jai trouvé un morceau de fermeture éclair utilisé pour la fabrication des bottes d’aviateur Cette piece est canadienne car la doublure des tenues de combat canadiennes est d un bleu plus pâle et plus éclatant que ceux portés par la RAF
Sur les lieux du crash nous avons pu voir les ailerons de l’appareil de forme carrée typiques du Whitley et nous avons trouvé un chargeur d’une mitrailleuse VGO utilisée à l époque sur les withley mais dont l utilisation fut abandonnée par la suite sur les bombardiers en service à la fin de la guerre
Notre hypothése fut confirmée par la découverte d une plaque matricule affichant le nom whitley suivi d une série de chiffres “Sous les moteurs pas de trace de corps…. »
L’équipage en fait comprenait 6 membres d équipage ,5 corps furent ramassés par les allemands plaçés dans 4 cercueils et enterrés dans le cimetiére civil de sées
Par la suite les corps en question furent exhumés en 1946 par une unité non identifiée des forces alliées et transférés au cimetiére de Bretteville sur laize Deux des six membres d’équipage demeuraient introuvables mais six noms seront gravés sur le monument
Le 25 septembre 1948‘_( plus de 4 années aprés la date du crash ) les familles Wyckoff et Goodwin le ,étaient informés du décés de leurs etres chers sans autres précisions La Royal Air Force comme on le sait n’avait pas transmis à l’administration française les résultats de son enquête Le mystere concernant cet avion restait donc entier pour les sagiens qui avaient été témoin de ce crash
Une importante commémoration réunira le s 7 et 8 Mai 2005 les membres restants de la famille et les membres officiels de la ville
Après 60 années,
la bague carbonisée découverte parmi les débris du Withley a retrouvé la famille de WGH et la photo du pilote retrouvée par un sagien fut enfin remise à son épouse
Collage Shirley Stone
La Potence Monument érigé pour la commémoration des 7 et 8 mai 2005
photo Mme Catherine Berthelot
Enquête roger Cornevin-Hayton et recherches des familles mme Shirley Stone
Commémoration franco canadienne à Sées ( orne ) le 5 Mai 2005
MME Shirley Stone édita un livre sur le sujet « Six men on a Nickel » après avoir retrouvé les familles de ces jeunes aviateurs
La tv de Toronto et 35 canadiens assistérent à cette commémoration
J’ai pu recueillir ci-dessous le témoignage d un habitant du Buhot
« J’étais dans mon premier sommeil ,il faisait nuit noire Tout à coup , je sursaute dans mon lit réveillé par un hurlement monstrueux ,un rugissement déchirant . Dans le même instant devant moi ma fenêtre, le ciel m’apparaît tout embrasé de rouge feu puis dans les secondes suivantes un bruit énorme Puis soudain plus rien ,plus de bruit …,plus de ciel rouge ….
Mon dieu qu’est ce que cela peut bien être ? A peine ai-je le temps de réagir que des détonations claquent sans interruption pendant plusieurs minutes c’est là tout prés de chez nous, peut être à 500 métres , ce ne peut être autre chose que le crash d’un avion,,,
« ….. j’ai douze ans et les obus explosent toujours ….et si les allemands me tombent dessus Une voix gutturale hurle dans la nuit … patron patron !
------------------------------------------------------------------------------------
Mon pere descend précipitamment ouvrir, c’était un officier allemand qui était déjà arrivé là ,pour s’assurer que nous n’aurions pas recueilli et abrité un rescapé du crash ….ce qui hélas ne pouvait être le cas Dans la foulée il donna ordre de mettre à sa disposition le plus grande piéce pour y loger une section de soldats chargés de la surveillance de l’épave de l’avion Cette section de quatre ou cinq hommes partagea notre maison
Avion Whitley VAD 701 tombé à la Potence dans la nuit du 22 au 23 mai 1944
pendant une semaine environ Le chef de section était sûrement un allemand cela se voyait tellement à son allure autoritaire mais les autres sûrement pas… on murmurait que c’était des yougoslaves ;;; eux ils avaient l’air très gentils
Mon frere et moi un peu rassurés nous avons réussi le lendemain après midi à déjouer la surveillance des parents A toute vitesse nous avons traversé la grande prairie plantée de pommiers et sommes arrivés horrifiés devant les débris éparpillés de l’appareil le feu était éteint il n’y avait plus d’explosions chose étonnante il n’y avait personne sur les lieux pas d’allemands , pas de gendarmes, pas de civils non plus mais nous somme sûrs qu’il en était déjà venu Plusieurs petits bouquets de fleurs champêtres étaient disposés juste à toucher sur ce qui nous semblait être une partie de corps humain encore recouvert de la tenue des pilotes
Nous ne sommes pas restés longtemps , nous n’avons touchés à rien Bouleversés accablés nous sommes rentrés à la maison en silence et nous n’avons rien dit à personne
Note personnelle R Cornevin-Hayton
Publié il y a 10th January par roger cornevin-hayton
Le terme de « mission Nickel "était utilisé par la RAF pour désigner les missions spéciales en territoire occupé Dans le cas présent le lancement de tracts devait prévenir les populations de la région alençonnaise de ne pas séjourner à proximité des voies de communications importantes
En ce qui nous concerne lors de notre arrivée a dans notre refuge la mairie de Bursard en juin 1944 nous dormions dans le grenier avec mon frére parmi tous les postes de TSF des habitants qui avaient été confisqués et récupérés dans le village dictant notre décision de construire un poste a galéne ,poste qui restera caché dans l un des pupitres de la classe
Nous avons donc vécu là en communauté avec une compagnie de la luftwaffe durant deux mois ...de la premiere semaine de juin à aout 1944 compagnie qui nous causa une immense frayeur lorsqu elle abattit de nuit un mosquito de la RNZAF
L avion rasa le toit de la mairie avant de s abattre a quelques centaines de métres de notre domicile
Les familles de Clark le pilote et de Carr le navigateur m ont contacté a ce sujet aprés la guerre
Reprenant mon témoignage et les résultats de mon enquête un ouvrage canadien « Six men on a nickel « par Mme Shirley Stone habitant l' Ontario qui m’aida à retrouver les familles dans cet immense Canada évoque ce drame qui fera objet d’une émouvante
commémoration a Sées Orne en mai 2004
Les familles retrouvées et non informées du lieu du crash pensaient que l avion de leurs êtres chers était disparu en Manche et ils furent en majorité présents à cette émouvants cérémonie du souvenir
Les medias canadiens ont repris par la suite les péripéties de ce drame
Lire mon article et les détails sur Google ( rubrique dossiers ) ansa 39 45 et ansa Orne Maine rubrique dossiers roger Cornevin-Hayton
Ouvrages Edition canadienne « six men on a nickel " par Shirley Stone Traduction française “Six hommes en mission nickel"
la photo du pilote identifiée aprés six mois de recherches en 1998 ( photo coupée bas à gauche )
Aprés 58 ans en ….1998
Je retourne dans notre petite cité après plusieurs années d ‘absence et je découvre avec surprise l’ignorance et le manque d’intérêt évident de la municipalité concernant ce drame oublié aussi je décidai de conduire ma propre enquête en commençant par le cimetière communal. Le problème …. j'avais totalement oublié la date du crash ! Remuant une montagne de vieux registres présentés par le gardien du cimetière nous découvrons l'inhumation de plusieurs aviateurs anglais inconnus à la date du 22 mai 1944. Le gardien de l'époque, plus de 50 ans après, n'avait aucun souvenir de cet événement mais par contre il me faisait découvrir une tombe abandonnée qu'il entretenait soigneusement suite aux consignes formulées par les gardiens précédents. Surprise ! la tombe était vide… et j'apprendrai par la suite que les corps avaient été transférés par des inconnus vers le cimetière canadien de Bretteville sur Laize si bien que les divers gardiens du cimetière entretenaient une tombe vide depuis ….1946 !
1945 noel archer ss
Avions ravitailleurs de maquis abattus en cours de mission dans le département de l’Orne, avant et après le débarquement du 6 Juin 1944.
En général, ces avions britanniques étaient lourdement chargés et le fait de voler à basse altitude représentait un handicap certain.
_____Le 12 Août 1943, un Halifax du 138 eme Squadron basé à Tempsford, en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei, trois aviateurs grièvement brûlés se rendront aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
____Dans la nuit du 9 au 10 Mai 1944 un short Stirling du 90 eme Squadron basé à Tudenham, Suffolk, est touché par la batterie de Berniéres le Patry et s'écrase vers 23H45 à Saint Jean des Bois (Tinchebray). Trois hommes d'équipage sont cachés dans la forêt de Ger (Témoignage de André Rougeyron) et ravitaillés par un cultivateur Henri Durand habitant les Gériers.
"Nous partons pour la forêt et après plusieurs appels découvrons trois gaillards bizarrement accoutrés s'approchant craintivement". Il s'agissait de Ph. Green, Royston John et de Charles Potten. "Par la suite, j'apprends que le docteur Ledos a été arrêté, et je demande à Bourgoin d' abriter mes pensionnaires à l'Ermitage". Green témoigne "C'était mon 31 eme vol et nous avions pour mission de lâcher armes et approvisionnement sur un terrain situé dans le sud de la France. Nous devions effectuer ce trajet en respectant un horaire rigoureux, franchir la côte immédiatement après le crépuscule et au retour, être hors de France avant l'aurore. Nous volions prés du sol sans avoir éveillé exagérément les défenses allemandes. Nous avons été touchés par la DCA (Il s agissait de la DCA de Berniéres le Patry ). Moteur tribord en feu, moteur bâbord hors d'usage. Trop bas, nous ne pouvions sauter en parachute. Il fallait donc s'écraser avec la machine... L'un après l'autre, nous sommes sortis dans l'herbe longue et drue, une bonne terre de France ferme et sûre" témoignera l’un des rescapés.
_____
Tous les autres échecs c'est a dire entre la moitié et les deux tiers eurent pour origine l'absence du comité de réception generalement comme ne pouvaient lignorer les aviateurs pour des raisons indépendantes de sa volonté
En effet la menace d'une intervention des troupes de la wechrmach surveillant prairies et forêts était toujours présente surtout aprés le couvre feu
Meme si l'avion et le comité arrivaient tous deux au bon endroit le parachutage pouvait poser probléme seul les pilotes les plus expérimentés savaient évaluer avec précision leur altitude
Les américains des "Carpetbaggers" sont venus à la rescousse. Le 5 Avril 1944, un Liberator du 801 BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados) s'abattait au lieu dit "Les Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de Tinchebray). Ce bombardier de l'USAF en mission SOE avait décollé de Harrington à 22 heures pour ravitailler le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors du crash et inhumés à Truttemer le grand. Le lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne
"résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche"
Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite… évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
Le 16 Juillet 1944, alors que nous étions réfugiés à Bursard, nous apprenons qu'un bombardier LANCASTER venait de s'écraser de nuit prés de Larré au lieu dit "La Chouannerie". C'était un bombardier qui, dans le cadre d'une mission SOE, devait larguer ses parachutes sur le terrain "Goudron" situé prés de Radon en bordure de la forêt d'Ecouves. Mais les allemands avertis ? avaient semble t il déplacé les feux de balisage. L’avion trompé ne put éviter la Flak. Les munitions stockées à bord explosèrent une grande partie de la nuit.Nous trouverons dans la forêt avec mon frére un poste émetteur certainement destiné au réseau de résistance local.
1945 noel archer ss
Avions ravitailleurs de maquis abattus en cours de mission dans le département de l’Orne, avant et après le débarquement du 6 Juin 1944.
En général, ces avions britanniques étaient lourdement chargés et le fait de voler à basse altitude représentait un handicap certain.
_____Le 12 Août 1943, un Halifax du 138 eme Squadron basé à Tempsford, en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei, trois aviateurs grièvement brûlés se rendront aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
_____Concernant un Halifax de la RAF du même Squadron, chargé également d'une mission de parachutages, un témoin se souvient le 17 Août 1943, avoir vu un avion pris dans les projecteurs de la Flak d'Aube Saint Esprit "Celui-ci volait si bas que l'on apercevait les hommes à bord ". L'avion toucha la ligne à haute tension, explosa puis s'écrasa sur la commune d'Aube, prés du lieu dit "Les vallées ". Des explosions s'en suivirent pendant plusieurs heures. L'appareil transportait des munitions et des pigeons voyageurs destinés au maquis dans le cadre d'une opération du réseau.Le pilote Norman Hayter de nationalité australienne et quatre aviateurs anglais furent tués sur le coup. Les deux survivants, les Sgt WS Davies et JA Hutchinson décédèrent de leurs brûlures et seront inhumés au cimetière de Bernay.
En 1944 plusieurs bombes tombèrent à l'endroit du crash. Elles visaient certainement la batterie allemande située à proximité.
Pour être présent au rendez vous et échapper aux tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe, l’avion anglais décollant de Temsford, doit naviguer feux éteints dans la pénombre, repérant les points stratégiques, lacs, ponts, lignes de chemin de fer, cours d’eau, villes calfeutrées... toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes torches formant une lettre de reconnaissance. Il s’agit de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de médicaments attendus par les résistants.
En 1944 plusieurs bombes tombèrent à l'endroit du crash. Elles visaient certainement la batterie allemande située à proximité.
Pour être présent au rendez vous et échapper aux tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe, l’avion anglais décollant de Temsford, doit naviguer feux éteints dans la pénombre, repérant les points stratégiques, lacs, ponts, lignes de chemin de fer, cours d’eau, villes calfeutrées... toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes torches formant une lettre de reconnaissance. Il s’agit de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de médicaments attendus par les résistants.
________Les américains des "Carpetbaggers" sont venus à la rescousse. Le 5 Avril 1944, un Liberator du 801 BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados) s'abattait au lieu dit "Les Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de Tinchebray). Ce bombardier de l'USAF en mission SOE avait décollé de Harrington à 22 heures pour ravitailler le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors du crash et inhumés à Truttemer le grand. Le lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne
" résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche"
Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite… évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
" résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche"
Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite… évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
___Le 11 Avril 1944 vers 23h15, un Halifax en mission de ravitaillement des maquis de la région touché par la DCA, passait en flammes au dessus du bourg de la petite Savetiére (Commune de Sainte Gauburge) en éclairant les maisons d'une immense lueur. Ses moteurs tournant à plein régime, il s'écrasait à environ 200 mètres de la route de Paris. On retrouvera dans les débris une grande quantité de produits pharmaceutiques, postes radio, destinés au maquis. Les huit membres de l'équipage Anglais et Canadiens sont enterrés à Saint Hilaire sur Rille prés de Aube (Orne).
____Dans la nuit du 9 au 10 Mai 1944 un short Stirling du 90 eme Squadron basé à Tudenham, Suffolk, est touché par la batterie de Berniéres le Patry et s'écrase vers 23H45 à Saint Jean des Bois (Tinchebray). Trois hommes d'équipage sont cachés dans la forêt de Ger (Témoignage de André Rougeyron) et ravitaillés par un cultivateur Henri Durand habitant les Gériers.
"Nous partons pour la forêt et après plusieurs appels découvrons trois gaillards bizarrement accoutrés s'approchant craintivement". Il s'agissait de Ph. Green, Royston John et de Charles Potten. "Par la suite, j'apprends que le docteur Ledos a été arrêté, et je demande à Bourgoin d' abriter mes pensionnaires à l'Ermitage". Green témoigne "C'était mon 31 eme vol et nous avions pour mission de lâcher armes et approvisionnement sur un terrain situé dans le sud de la France. Nous devions effectuer ce trajet en respectant un horaire rigoureux, franchir la côte immédiatement après le crépuscule et au retour, être hors de France avant l'aurore. Nous volions prés du sol sans avoir éveillé exagérément les défenses allemandes. Nous avons été touchés par la DCA (Il s agissait de la DCA de Berniéres le Patry ). Moteur tribord en feu, moteur bâbord hors d'usage. Trop bas, nous ne pouvions sauter en parachute. Il fallait donc s'écraser avec la machine... L'un après l'autre, nous sommes sortis dans l'herbe longue et drue, une bonne terre de France ferme et sûre" témoignera l’un des rescapés.
Inutile de dire qu'un bombardier lourd occupé à largeur du matériel volant ailerons baissés juste au dessus de la vitesse minimale de sustentation et dont l'équipage n'a d' yeux que pour tout ce qui se passe en dessous de lui constituait du point de vue de la chasse ennemie une cible révée surtout lorsque la zone de parachutage était enclose entre des hauteurs ce qui réduisait les chances du pilote de s échapper aprés l action
La navigation présentait des difficultés toutes particuliéres pour l'équipage emission spéciale qui pour mener sa tâche a bien devait être capable de repérer avec la plus grande précision une cible minuscule et souvent mal définie aprés avoir volé de nuit pendant des heures au dessus du territoire ennemi
La navigation tant durant l ensemble du trajet qu' a l 'approche de la cible devait être de premier ordre
Les comités de réception avaient l' ordre de choisir des sites aisément repérables du ciel et
L'avion devait chercher des lumiéres destinées a le guider qui devaient etre cachées par un bois ou plongées dans les profondeurs d une vallée Le navigateur devait presque toujours recourir a la lecture des cartes et a la navigation a l'estime ce qui exigeait du pilote qu il vole à basse altitude au dessus de l 'europe occupée
Vers le milieu de la guerre un systéme radar amélioré et embarqué pouvait trouver sa place dans la cabine du navigateur lui facilitant ainsi la detection d un objectif dissimulé dans unflot de verdure
Des terrains furent équipés d un nouvel équipement l Euréka facilitant le contact entre le sol et l avion a a recherche de son objectif
Le dixiéme environ des echecs nocturnes était dû comme le reconnaissent les pilotes a des erreurs de navigation ,ils ne trouvaient pas leur zone de largage ,Moins d un sur vingt a une défaillance technique de l appareil les ateliers de Temsford fournissant généralement un excellent travail d entretien Soit les conditions étaient si mauvaises que l avion devait revenir a sa base avant d etre arrivé dans la région visée soit il la trouvait mais obscurcie par les nuagesTous les autres échecs c'est a dire entre la moitié et les deux tiers eurent pour origine l'absence du comité de réception generalement comme ne pouvaient lignorer les aviateurs pour des raisons indépendantes de sa volonté
En effet la menace d'une intervention des troupes de la wechrmach surveillant prairies et forêts était toujours présente surtout aprés le couvre feu
EMETTEUR RECEPTEUR |
___En 1944 plusieurs bombes tombèrent à l'endroit du crash. Elles visaient certainement la batterie allemande située à proximité.
LIBERATOR |
Les américains des "Carpetbaggers" sont venus à la rescousse. Le 5 Avril 1944, un Liberator du 801 BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados) s'abattait au lieu dit "Les Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de Tinchebray). Ce bombardier de l'USAF en mission SOE avait décollé de Harrington à 22 heures pour ravitailler le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors du crash et inhumés à Truttemer le grand. Le lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne
"résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche"
Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite… évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
______Le 11 Avril 1944 vers 23h15, un Halifax en mission de ravitaillement des maquis de la région touché par la DCA, passait en flammes au dessus du bourg de la petite Savetiére (Commune de Sainte Gauburge) en éclairant les maisons d'une immense lueur. Ses moteurs tournant à plein régime, il s'écrasait à environ 200 mètres de la route de Paris. On retrouvera dans les débris une grande quantité de produits pharmaceutiques, postes radio, destinés au maquis. Les huit membres de l'équipage Anglais et Canadiens so enterrés à Saint Hilaire sur Rille prés de Aube (Orne).
SHORT STIRLING |
_____
____Témoignage personnel:crash de Larré
L ANCASTER |
Wilkinson |
BATTERIE DE DCA a BURSARD (bois roussel ) |
photo trouvée dans l épave du lancaster |
J ai noté que Noel Archer avait identifié l une des victimes Wilkinson grace à une photo de mariage trouvée dans les débris de l'épave
L examen de l épave sera realisé en janvier 1945 ( par Noel Archer services spéciaux " MRES" accompagné de Charles Hayton
Monument la Chouannerie ( larré )
La composition de l 'équipage est restée longtemps discutée aussi avec mme Shirley Stone nous navons jamais pu résoudre l énigme de la présence d une septieme victime et de cette croix posée par les habitants
Canada wr Fournier we Linning dw Smith | Grande Bretagne e Crossley mGrasso MC Wilkinson |
La composition de l 'équipage est restée longtemps discutée aussi avec mme Shirley Stone nous navons jamais pu résoudre l énigme de la présence d une septieme victime et de cette croix posée par les habitants
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demande d'allocation supplémentaire de charbon sur présentation d'un certificat médical si l'un des membres de la famille est alité;
sollicitation au Secours national pour l'attribution de bons de vêtements en faveur des bébés, inscriptions sur les listes pour l'octroi de pneus de bicyclettes, de pétrole, de savon, de chaussures; justificatifs à fournir pour l'obtention de la carte TF (travailleur de force); démarches incessantes à l'état civil pour se munir d'un extrait quelconque réclamé par le bureau, l'atelier, l'usine, l'école, le lycée.
Il faut à tout moment être en mesure de tout prouver : sa nationalité, son domicile, son travail, ses charges de famille, son lieu d'inscription sur les registres des titres d'alimentation, sa qualité de «non-juif», la virginité de son casier judiciaire...
L’obsession du rationnement
La vie est différente en France suivant la zone dans laquelle on vit jusqu’à la fin de l’année 1942. En zone occupée, la présence allemande modifie l’ambiance des villes qui se couvrent de panneaux en allemand et de drapeaux nazis, tandis que l’horaire des Français est aligné sur le méridien qui passe à Berlin.
Le couvre-feu restreint les sorties du soir En revanche, l’obsession commune à tous les Français, c’est la faim et le froid. En effet, le pillage allemand provoque de fortes restrictions et l’absence des Français retenus comme prisonniers de guerre en Allemagne désorganise considérablement la production économique.
Les cartes de rationnement sont instaurées à partir de l’automne 1940 suivant un système qui fournit de 1 200 à 1 800 calories par jour et par personne, selon l’âge, les activités et le lieu de résidence : huit catégories ont été fixées.
À Paris, avec ses tickets de rationnement, un adulte peut acheter 275 grammes de pain par jour. Par semaine, il peut acquérir 350 grammes de viande avec os, 100 grammes de matières grasses et 70 grammes de fromage. Par mois, ses tickets lui donnent droit à 200 grammes de riz, 500 grammes de sucre et 250 grammes de pâtes. Tout ceci à condition que les produits ne manquent pas. Les Français élèvent des lapins et des poules, accommodent les rutabagas et les topinambours comme ils le peuvent, et sont attentifs à ramasser le moindre mégot. Les bas étant devenus introuvables, les femmes se peignent les jambes, poussant le réalisme jusqu’à dessiner la couture du bas.
Par manque d’essence – réquisitionnée pour les véhicules allemands –, les voitures fonctionnent au charbon de bois grâce au gazogène, un appareil simple à fabriquer, avec des matériaux faciles à se procurer, et qui produit un gaz pauvre permettant d’alimenter les moteurs. Les semelles de bois ou de liège remplacent le cuir. Tout est soumis au rationnement, le tabac, la laine… Les Français souffrent de la faim, de la malnutrition et tombent plus facilement malades : le nombre de morts dues à la tuberculose double. Les carences alimentaires ou en vitamines que subissent les enfants affectent leur croissance. Les queues s’allongent quotidiennement devant les magasins et les épiciers, dont les boutiques sont vides mais les arrière-boutiques souvent pleines, en profitent. Pour s’en sortir, les Français pratiquent le marché noir, strictement interdit : dans les rapports de gendarmerie, ce délit figure dans la rubrique « Agissements nuisibles au relèvement du pays ».
Les Français qui s’y livrent achètent au prix fort, sans ticket de rationnement, les aliments qui manquent le plus comme le beurre, le café, les fruits ou la viande. Mais tous n’ont pas les moyens nécessaires pour profiter de ce trafic, d’autant que les prix ont connu une hausse considérable. Ainsi, le kilo d’épinards qui était à 2,50 francs en 1940 s’élève à 10 francs l’année suivante dans la ville de Tours. Les allers et retours sont alors fréquents pour trouver du ravitaillement dans les familles qui vivent à la campagne. En effet, si les villes souffrent de la faim, les campagnes, elles, ont accès à une alimentation suffisante et variée. De plus, d’un département à l’autre, les produits circulent mal. La ration quotidienne moyenne est alors estimée à 1 500 calories, et assurément moins en ville. À titre de comparaison, un rapport de l’OCDE daté de 2005 estime la consommation actuelle moyenne en France à 3 654 calories. Pendant la guerre, les Français souffrent également du froid, d’autant que les hivers sont rigoureux, surtout en 1940-1941.
En ce qui me concerne je suis j3 Ad arrivée des allemands
ETAPE BOIS ROUSSEL
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Attestation de non-appartenance à la race juive;demande d'allocation supplémentaire de charbon sur présentation d'un certificat médical si l'un des membres de la famille est alité;
sollicitation au Secours national pour l'attribution de bons de vêtements en faveur des bébés, inscriptions sur les listes pour l'octroi de pneus de bicyclettes, de pétrole, de savon, de chaussures; justificatifs à fournir pour l'obtention de la carte TF (travailleur de force); démarches incessantes à l'état civil pour se munir d'un extrait quelconque réclamé par le bureau, l'atelier, l'usine, l'école, le lycée.
Il faut à tout moment être en mesure de tout prouver : sa nationalité, son domicile, son travail, ses charges de famille, son lieu d'inscription sur les registres des titres d'alimentation, sa qualité de «non-juif», la virginité de son casier judiciaire...
L’obsession du rationnement
La vie est différente en France suivant la zone dans laquelle on vit jusqu’à la fin de l’année 1942. En zone occupée, la présence allemande modifie l’ambiance des villes qui se couvrent de panneaux en allemand et de drapeaux nazis, tandis que l’horaire des Français est aligné sur le méridien qui passe à Berlin.
Le couvre-feu restreint les sorties du soir En revanche, l’obsession commune à tous les Français, c’est la faim et le froid. En effet, le pillage allemand provoque de fortes restrictions et l’absence des Français retenus comme prisonniers de guerre en Allemagne désorganise considérablement la production économique.
Les cartes de rationnement sont instaurées à partir de l’automne 1940 suivant un système qui fournit de 1 200 à 1 800 calories par jour et par personne, selon l’âge, les activités et le lieu de résidence : huit catégories ont été fixées.
À Paris, avec ses tickets de rationnement, un adulte peut acheter 275 grammes de pain par jour. Par semaine, il peut acquérir 350 grammes de viande avec os, 100 grammes de matières grasses et 70 grammes de fromage. Par mois, ses tickets lui donnent droit à 200 grammes de riz, 500 grammes de sucre et 250 grammes de pâtes. Tout ceci à condition que les produits ne manquent pas. Les Français élèvent des lapins et des poules, accommodent les rutabagas et les topinambours comme ils le peuvent, et sont attentifs à ramasser le moindre mégot. Les bas étant devenus introuvables, les femmes se peignent les jambes, poussant le réalisme jusqu’à dessiner la couture du bas.
Par manque d’essence – réquisitionnée pour les véhicules allemands –, les voitures fonctionnent au charbon de bois grâce au gazogène, un appareil simple à fabriquer, avec des matériaux faciles à se procurer, et qui produit un gaz pauvre permettant d’alimenter les moteurs. Les semelles de bois ou de liège remplacent le cuir. Tout est soumis au rationnement, le tabac, la laine… Les Français souffrent de la faim, de la malnutrition et tombent plus facilement malades : le nombre de morts dues à la tuberculose double. Les carences alimentaires ou en vitamines que subissent les enfants affectent leur croissance. Les queues s’allongent quotidiennement devant les magasins et les épiciers, dont les boutiques sont vides mais les arrière-boutiques souvent pleines, en profitent. Pour s’en sortir, les Français pratiquent le marché noir, strictement interdit : dans les rapports de gendarmerie, ce délit figure dans la rubrique « Agissements nuisibles au relèvement du pays ».
Les Français qui s’y livrent achètent au prix fort, sans ticket de rationnement, les aliments qui manquent le plus comme le beurre, le café, les fruits ou la viande. Mais tous n’ont pas les moyens nécessaires pour profiter de ce trafic, d’autant que les prix ont connu une hausse considérable. Ainsi, le kilo d’épinards qui était à 2,50 francs en 1940 s’élève à 10 francs l’année suivante dans la ville de Tours. Les allers et retours sont alors fréquents pour trouver du ravitaillement dans les familles qui vivent à la campagne. En effet, si les villes souffrent de la faim, les campagnes, elles, ont accès à une alimentation suffisante et variée. De plus, d’un département à l’autre, les produits circulent mal. La ration quotidienne moyenne est alors estimée à 1 500 calories, et assurément moins en ville. À titre de comparaison, un rapport de l’OCDE daté de 2005 estime la consommation actuelle moyenne en France à 3 654 calories. Pendant la guerre, les Français souffrent également du froid, d’autant que les hivers sont rigoureux, surtout en 1940-1941.
En ce qui me concerne je suis j3 Ad arrivée des allemands
ETAPE BOIS ROUSSEL