NOTRE VIE DE JEUNE SAGIEN
Cette vie ..C est notre vie de jEUNE SAGIEN DURANT L OCCUPATION
Ce texte je l ai écris en souvenir de mon cher frère jean ,
CONTE
Rasés de prés , coupes réglementaires ,satisfaits ? claquant des talons devant leur supérieur nos "pensionnaires " se regroupent ensuite sur les marches du café Ferté
Priorité à la wehrmacht nous rappelle le panneau affiché sur les portes des magasins.... le marchand d articles funéraires Grande rue n'a pas oublié cette recommandation mais se fait rappeler a l ordre par lem aire
La Ortskommandantur siegera a l HOTEL DE VILLE les lundi mecredi vendredi de 10 heures a midi
En cas d urgence s 'adresser au bureau de
l 'Orskommandantur couvent de la miséricorde En ce qui concerne le chantier prés de la cathédrale a l appel "halt Wer Da" on doit immédiatement s arrêter sous peine de s exposer a un coup de feu Personne ne doit franchir les murs armés du séminaire et de la miséricorde ni ceux du no 49 de la rue d Argentré
il est défendu de descendre dans les abris creusés dans les cours du Petit séminaire et de l école communale
Mais notre curiosité sans limites nous incitait a récupérer lors des différents changements de compagnie les objets les plus divers abandonnés par nos occupants .....là il n y avait plus de sentinelle pour nous barrer le passage
Signal était le principal journal de propagande publié par les nazis durant la seconde guerre mondiale
Il était célèbre par la qualité exceptionnelle, pour l'époque, de ses photos en couleur.et variées Nous nous faisions donc un devoir de récupérer tous les journaux et les photos abandonnés par leurs propriétaires
La grande opération illustrée c 'était l invasion de l URSS par les troupes allemandes et les images montraient avec un certain réalisme la lente progression des troupes du Reich et des convois de véhicules dans les neiges glaçées de l 'Ukraine
Les actualités du Rex , accompagnées d une musique militaire
entrainante soulignaient avec force la supériorité écrasante des troupes allemandes ( par la suite j'apprendrai qu il s agissait de la fameuse opération "barbarosa" grand objectif antisémite du fuhrer
Par la suite la cour du Chapitre et l entrepôt de Bujosa espagnol émigré et installé place du parquet ( angle de la rue Billy) restera notre lieu de rencontres et d affrontements entre jeunes
L 'abbé Fulgence nous rappelait avec tristesse la disparition de Michel Coupry fusillé à 18 ans marquant ainsi le refus de résignation des jeunes
Notre président Albert Lebrun présente alors ses voeux à la population Française "" Nous avons la ferme conviction que 1940 sera une année plus heureuse pour toute l'humanité "
Dés Septembre 1939 après la déclaration de guerre à l'Allemagne ,la défense passive s'organise dans notre petite ville , comme dans toutes les villes de France . .Mon père y apporte une large contribution et se retrouve chef d'ilôt . A l'école on fait l'essayage des masques à gaz ...et c'est encore là ,une bonne occasion de se divertir
Mais la perçée de Sedan ouvre à la Werhmacht les portes de la France ,c'est l'exode et le début des illusions perdues .Une longue procession de réfugiés progresse vers le Sud ...Ma communion du 19 Mai 40 se déroule au pas de course pour laisser passer les voitures ,chars nordiques et Ardennais et véhicules de toutes sortes .La famille est absente ,pas de repas de communion ,les routes sont trop dangereuses ...surveillées par les stukas
L'état d'alerte , décide la municipalité sera annonçè par des sirènes ,le tocsins et... le clairon s'il y a lieu . Les verrières ,vasistas et toutes ouvertures laissant filtrer la lumière ,devront être peints en bleu fonçé pour ne pas attirer l'attention..... de l'aviation ...allemande ... bien entendu . La nôtre on ne la voit pas ! Si une fois ...un autogire Français haut dans le ciel ! L'unique vasistas du grenier ...est donc teint en bleu par sécurité !
L'état d'alerte , décide la municipalité sera annonçè par des sirènes ,le tocsins et... le clairon s'il y a lieu . Les verrières ,vasistas et toutes ouvertures laissant filtrer la lumière ,devront être peints en bleu fonçé pour ne pas attirer l'attention..... de l'aviation ...allemande ... bien entendu . La nôtre on ne la voit pas ! Si une fois ...un autogire Français haut dans le ciel ! L'unique vasistas du grenier ...est donc teint en bleu par sécurité !
Les motards militaires Anglais roulent à une vitesse folle sur nos routes ,...et quelquefois à gauche .L'un d'eux vient de se tuer au passage à niveau de la Madeleine
Si je comprends bien ,il ne se passe rien sur le front ... le combattant se confond souvent avec un guetteur qui veille ,l'oeil et les oreilles aux aguets aux avant postes d'une ligne Maginot réputée infranchissable avec pour seule moisson ces trois lettres R.A.S.
Trois mille repas vont être distribués pendant plus de 15 jours consécutifs aux différents centres d'accueil ,avec la contribution... des "Coeurs Vaillants " patronage auquel nous appartenons Jean et moi . Un bureau de la Croix rouge est alors installe à la mairie . La gare fourmille de voyageurs fébriles et anxieux en attente d'un départ du train vers un lieu inconnu .. Les portes claquent ,les mouchoirs s'agitent . Sur le quai noir de monde chaque coeur qui bat ...bat certainement d'inquiétude ...
avec jean nous apportons notre petite contribution et nous aidons les réfugiés , absorbés par leur détresse
Tandis que l'école ,périmètre sacré où la morale et la discipline rêgnent en maitre nous délivre de ses contraintes ,Charles Trenet " le fou chantant "chevelure flamboyante nous interprète des airs pleins de jeunesse et d'invention ... sûrement pour nous remonter le moral .
Il incarne la joie de vivre au moment où les nuages s'amoncellent sur l'Europe .
Après les bombardements des 14 et 16 juin , plusieurs quartiers de notre petite ville sont détruits . Une centaine de morts à l'Adoration ,au cercle catholique ,l'évéché ,l'institution Saint Joseph ,l'école libre et la rue Montjaloux .Devant les risques encourus nous trouvons un refuge de fortune dans une petite ferme du Meurger chez Madame Favry veuve de guerre aidée par ses enfants Constant et Simone et le "pére Jardinet " . Dans cette modeste ferme décrépie par deux siècles de vent et de pluie le grand silence de la nuit est uniquement troublé par le crissement des grillons ... Ce n'est plus la place du Parquet comparée à certains moments aux "forges de Vulcain" !
Dans cette campagne au visage d'angoisse, subsistent encore aujourd'hui quelques images ... la pêche avec Jean parmi une horde de canards en goguette , le réveil de la basse cour aux premières heures du jour , le grenier à foin , la conduite des chevaux le matin à l'abreuvoir après avoir échappé au "calva "matinal , et enfin , l'arrivée des premiers motards allemands ,"cavaliers de l'enfer" couverts de poussière sous les fenêtres du haras et ...le regard anxieux des parents ....,
Notre passe temps favori c est bien sûr la pêche " les carpes n ont qu à bien se tenir " les ombrages de cette petite mare située "au meurger" je ne les ai jamais oublié et je suis sur que jean av
Le palais épiscopal Aout 1944
Sous la coupe de l occupant !!!
Lors d un rassemblement au cercle catholique l' abbé Fulgence et les abbés responsables des jeunes coeurs vaillants nous avaient informé que tout rassemblement était dorénavant interdit et qu' il
n' etait plus possible de " défiler " en chantant dans les rues de notre vieille cité sagienne
Nous sommes également avertis de ne pas défier l occupant ..
.Rappelons que notre intervention dans le chantier prés de la cathédrale en octobre 1940 n 'avait nullement été appréciée par
l 'occupant et un ordre de la Orskommandantur ( affiché a l' hotel de ville )nous fit comprendre que tout incident de ce genre serait puni sévérement Comme on le sait la riposte à la nuée de marrons d inde sur la sentinelle dans sa guérite fut brutale et
d 'aprés le maire nous nous en tirions à trés bon compte
En fait ce chantier c 'était le lieu où toutes les masses et roches de granit indispensables à la restauration de la façade de la cathédrale était réunies mais c était aussi notre terrain de jeux et
d aventures
Malgré quelques incursions risquées dans les sous sol du palais en passant par le soupirail non protégé nous avions abandonné a la demande impérative du maire tout projet d'intrusion dans les lieux réservés à la wehrmacht
Un camarade d école que je ne nommerai pas se souviendra de la volée de bois vert qu il reçut de la part de la sentinelle excédée de recevoir des marrons d inde récupérés place voltaire
IL fait nuit noire ...comme chaque soir mon frère et moi sommes à notre fenêtre donnant sur notre grande place face à notre majestueuse cathédrale Cette cathédrale objet de tous les regards nous l observons depuis plus de quinze années et elle fait partie de notre univers
C'est le désert sur la place et le monument de notre grand Conté se dresse devant nous alors que l énorme statue est maintenant disparue a tout jamais.absorbée par les exigence de l industrie germanique .
Seuls subsistent aujourd'hui présents à notre vue un socle en granit et des grilles qui disparaîtront.... peut être avec le temps
La tête de la statue a été semble t il cachée dans les sous sols de la mairie emplacement secret où elle restera durant toute la période de l 'occupation
Nous avons du mal à croire que les allemands étaient déjà présents dans nos murs et sur notre grande place durant la guerre de 1870
Avec deux camarades espagnols nous n'avons pas voulu échapper à la dernière vision du corps de la statue et étions partis à la gare distinguer les restes du corps de la statue qui avait dominé notre grande place depuis le 19 eme siécle
Nous scrutons le ciel ....comme chaque soir des centaines de points lumineux se dirigent vers le sud ,et émergents parmi les nuages Ce sont des escadrilles de bombardiers britanniques je suppose !à la recherche d objectifs stratégiques situés quelque part dans le centre de la France ou peut être le nord de l 'Italie . c'est notre passe temps à mon frère et moi Comme chaque matin nous trouverons éparpillés sur les toits ,dans les jardins des myriades de bandes argentées qui en fait attirent notre attention mais quel est leur rôle ?
un ordre du maire " interdit d y toucher"
Il est 22 heures ,trente ,nous entendons le pas régulier et saccadé de la patrouille sur les pavés de la rue Conté
C est le couvre feu ,.... impossible de " mettre le nez dehors "mais là où nous sommes nous ne risquons rien .....observant les quelques mouvements de notre grande place toutes lumières éteintes En résumé rien ne nous échappe
Avec jean c est l entente parfaite , ...ne sommes nous pas deux frères facétieux mais solidaires profitant des moments de la vie ,les bons comme les mauvais
Les allemands nous les subissons tous les jours .... ,nous les subissons peut être mais dans le calme et la discipline avec l'espoir que les alliés nous délivreront un jour de cette emprise
C est pourquoi nous sommes si souvent accrochés prudemment à la BBC
Peut être dix allemands par jour dans notre salon!Rien à leur reprocher !Polis , quelquefois arrogants mais corrects et silencieux Avec eux c est toujours le grand silence .....aucun échange
Exception faite pour les rares alsaciens engagés " malgré eux dans l armée allemande ils seront d ailleurs surnommés les malgré eux L' un d 'eux nous a
d ailleurs conseillé de baisser le son de notre poste de TSF perpétuellement connecté sur la BBC Notre souci c est surtout d 'éviter de se le faire enlever sur ordre de la kommandantur
Il est vrai que quelques mètres séparent le salon ,de notre salle a manger et la voix du grand Churchill est si encourageante à entendre
Churchill c est l 'espoir pas simplement le nôtre mais celui d une grande partie de
l Europe dominée par le joug germanique
Ce soe crée par Churchill est un service secret et autonome chargé
d une mission classique la guerre subversive en apportant une aide puissante et inestimable aux groupes de résistants issus de de nos villes et nos campagnes ,aide apportée par une collaboration étroite entre le BOA et le SOE en utilisant la voie des airs ,la radio de la BBC et l aviation par l intermédiaire du BCRA organisme de la France libre
Je ne pouvais donc rester indifférent au déferlement des événements et à la vision de ces images fortes ,difficiles à chasser de ma mémoire .
Charley ,au volant de sa Matford ... 21 litres au cent avait embarqué vers le Sud la nombreuse famille des neveux et nièces ,pour un long périple de dix sept jours,après un passage laborieux de la Loire à Blois parmi des milliers de réfugiés . Le problème... c'est que les allemands arrivèrent en même temps que lui au haras de Rotschild et lui réquisitionnèrent sa voiture pendant deux jours ....
De notre refuge ,quand le vent est favorable ,on essaie de percevoir dans le lointain le son des cloches de la cathédrale . Mais que se passe t il dans notre petite ville ?
Dans notre campagne c'est la pêche ,....encore la pêche qui prédomine dans la douceur des ombrages .Avec Jean ,on entend rarement les appels du déjeuner et du dîner ,ces rites d'adultes qui ont tout oublié du rêve et de l'aventure ...
Je reprends le déroulement des événements depuis Mai 1940 ,je suis obligé de noter avec regret que la plupart des maisons de Sées et en particulier les commerces ont été pillés et mis à sac par les réfugiés de passage , les troupes françaises en déroute et certains habitants de la ville et ceci bien avant l'arrivée des troupes allemandes dans notre petite ville . Une calamité !
Notre magasin a été totalement dévasté ,les chambres pillées par une horde de vandales qui en dehors des parfums et produits de toutes sortes ont pulvérisé ... cadres de photos ,cadeaux ,objets personnels et ...mon journal !
Le magasin de notre voisin coiffeur , Frémiot ( 2 ) a subi le même sort ainsi que tous les commerces de la ville situés généralement sur le passage des fuyards Une désolation .... que ces pillages par certains habitants de la ville et autres gens de passage !
N.P. 1997
Notre voisin Albert Frémiot ,victime de la bande à Jardin ,sera fusillé par la gestapo à L'home Chamodot le Août 1944 avec Jean Mazeline notre professeur d'Anglais et Géographie au cours complémentaire de Sées .
Notre autre voisin ,le docteur Melun disparaitra en déportation à Auschwitz en Décembre 1943
De retour à Sées ,nous ne pouvons que constater le pillage de la maison et l'amoncellement de toutes sortes de débris dans nos chambres
Lors du bombardement , un énorme pavé a traversé la toiture avant de choir sur le lit de Fernande ,l'employée chargée de nous surveiller !
Sous nos fenêtres les allemands harassés après une longue marche ...,uniformes gris vert ,mauser et masque à gaz en bandoulière , forment leur faisceaux aux pieds de la statue de Conté ..
En Juin le gouvernement s'installe à Vichy à l'hotel du Parc . L'appel du 18 Juin nous ne pouvons pas l'entendre ...Plus de T.S.F.! . La ligne de démarcation coupe la France en deux . Plus question d'aller à Montluçon chez mon oncle et ma tante ... et chez mon grand père de Vibraye . Ce grand pére, soldat dans le régiment territorial de Mamers avait connu la guerre de 14 .....mais derrière les barbelés allemands à Paderborn au sud de Hanovre .
En effet prisonnier des les premiers jours de guerre ..il avait eu pour mission nous répétait il de creuser des tranchées... le plus prés possible des lignes allemandes ...
Enfin pour le moment ,de notre fenêtre l'image de ces gigantesques officiers SS ,arpentant avec arrogance la place du Parquet et exigeant le salut des sagiens nous impressionne ...et en face de notre maison ...la kommandantur s'installe dans les bureaux de la mairie . L'étendard à croix gammée flotte au vent au dessus de la porte d'entrée
Nous sommes le 22 Mai 1944 Nuit noire il est 23 heures ,comme chaque soir des centaines de points lumineux dans le ciel !Où vont ils?
Ils se dirigent vers le sud semble il ! leur objectif les zones industrielles du nord de l Italie objectifs du grand Churchill
J ai l impression que les hommes se battent depuis une éternité !
Nos nuits ne sont jamais calmes La patrouille allemande intraitable surveille les rues , la clarté des fenêtres,, des vitrines .
Une bouteille atterrit dans le bas de la vitrine C 'est le noir complet Seuls les bruits de bottes rompent le silence..de la nuit ..nous de notre fenêtre sur la grande place on ne peut rien nous dire !La cathédrale reste notre seul horizon ! nos quatre gendarmes déportés
Début juin le grand Churchill rappelait " nous nous battrons sur les mers et les océans ,nous nous battrons avec uneconfiance croissante et une force croissante ...dans les airs nous défendrons notre ile quel qu' en soit le prix Nous nous battrons sur les plages nous nous battrons sur les terrains de débarquement , dans les rues les champs et les montagnes nous ne nous rendrons jamais ! ( Sir winston Churchill BBC 4 juin 1940°)
L 'EXODE mai 1940
15 JUIN 1940 ARRIVEE DES ALLEMANDS une fanfare présente place du Parquet PHOTOS INTERDITES
Ceux que l on appelait les mongols ....
ils étaient surnommés.. les mongols ;;;ils parcouraient les rues de Sées depuis le début de l'année 1944 et je me posais multiples questions concernant leur origine ,leur réelle nationalité ....
D'où venaient ils ?Pourquoi étaient ils intégrés dans la wehrmacht ? Je sais par expérience qu'ils étaient particulierement surveillés par les feldgendarmes de la Werhrmacht donc pas totalement libres de leurs mouvements
Issus d une autre culture ils pouvaient être dangereux lorsque l'alcool était venu à leur rencontre ,Dans ce cas notre attitude de jeunes consistait à les éviter
A la libération jai appris qu 'il s'agissait de troupes issues de l arméeVlassof
L'Armée de libération Russe ( également connue sous le nom d'armée Vlassov était une formation militaire de volontaires russes armés par la wehrmacht durant la 2 eme guerre mondiale Cette armée fut organisée par l’ancien général de l’armée rouge Andrei Vlassov qui tentait ainsi d’unifier tous les Russes
Quelquefois groupés sur les marches du café Ferté place du Parquet ou imbibés d alcool , allongés prés du monument aux morts
L 'alcool semblait être leur passion première et ils avaient il faut le dire ,une certaine capacité à absorber les liquides de tous genres .La descente de la rue Billy pavée et glissante était généralement pour eux une course d obstacles et nous les jeunes on n'osait pas trop extérioriser ni montrer notre sourire dés que l'un d'eux s'étalait au milieu de la chaussée
Pourtant dans le salon de mon pére Place du Parquet tous étaient sagement assis attendant leur tour ; je pense qu'ils avaient trouvé là un moyen d échapper à la surveillance de la feldgendarmerie toujours aux aguets Certains somnolaient sur leur chaise et pas du tout pressés de se faire servir
Personnellement je ne me souviens pas avoir vu dans notre salon la moindre incartade apte à nous inquiéter et pourtant ils nous inspiraient la crainte ..particulièrement après le couvre feu contrôlé par la patrouille
Une après midi de Mars 1944 ils manifestèrent pourtant un certain esprit belliqueux ... l'alcool a coup sûr était passé par là;....
De ma fenêtre place du parquet je pouvais tout observer et mon frère présent devant l 'événement en présence de plusieurs camarades m'a souvent évoqué cette bagarre qui rassembla français ,espagnols et " mongols" Je pense de toute façon que les allemands avaient du mal à gérer et à contenir leur besoin de "'s extérioriser "....
Un manège d 'autoscooters avait pris place aux pieds du socle en granit de la la statue de Conté ;;;monument privé de son héros depuis 1943
;Ma dernière vision de Conté fut cet amas de ferrailles que nous avions découvert avec mes amis espagnols dans un entrepôt de la gare SNCF ? la tête de la statue avait disparue....J' ai su par la suite que des patriotes l avaient caché dans les sous sols de la mairie
Une bande de jeunes français et espagnols prenait alors plaisir à rivaliser dans l'enthousiasme sur les autoscooter et sous la surveillance habituelle du gardien de manège
Une bande de mongols ....plutôt agressive survient et tente de sortir les jeunes de leur voiture . Le gardien attentif se jette alors dans la bataille et tente d apaiser les belligérants ..bagarre générale....
'Eclair d'une baionette !dans la mêlée et notre vaillant gardien ... bras visage ensanglantés se bat comme un beau diable ! un mongol s écrase sur le sol
Mais la feldgendarmerie veille...elle réussit a extirper le jeune de la mêlée et l'embarque ensanglanté Nous sommes alors plutôt inquiets sur son sort.....
Surprise le lendemain nous le voyons surgir , un énorme pansement au bras après une nuit passée au palais épiscopal .gardé par un sbire de la feldgendarmerie
feldgendarmeLe manège quitta la ville ..., nous n'avons pu jamais entendu parler de ce jeune ..qui au péril de sa vie se jeta dans la bataille pour faire régner l 'ordre en dépit de la qualité de l'adversaire
Photo de presse Google
Extraits d' un article sur les ostruppen( note google )
En fait ces envahisseurs de la dernière heure, ne sont pas des Mongols, bien qu'il ait pu exister en région Midi-Pyrénées un petit contingent de vrais Mongols originaires de la petite république de Touva entre la Mongolie et l'URSS.
Il s'agissait en réalité de soldats originaires du Turkestan soviétique. Ils appartenaient aux minorités nationales de l'URSS et étaient Ouzbeks, Turkmènes, Kirghises, Kazaks et Tadjiks.
Il en étaient aussi qui venaient des minorités jaunes de la moyenne ou de la basse Volga comme les Bachkirs, les Tchouvaches , les Tatars et les Kalmouks.
Faits prisonniers sur le front de l'Est, ces hommes n'eurent que le choix de mourir de faim dans les camps de prisonniers soviétiques, ou bien de survivre en s'engageant dans l'armée allemande.
Ces engagés se sont retrouvés dans une unité supplétive de l'armée allemande, la "Légion du Turkestan"
Ce sont donc ces hommes là que l'on nommait les "Mongols" et qui en quelques jours devinrent tristement célèbres en Ariège (et ailleurs). Une grande frayeur se répercutait de village en village "Les Mongols arrivent".
Les légions de l'Est (en allemand Ostlegionen ou Ostgruppen) étaient des unités de la Wehrmacht constituées de conscrits ou de volontaires qui étaient des prisonniers de guerre ou des hommes venant des territoires occupés, principalement de l'Union soviétique. Ces unités étaient en général pauvrement dotées, armées et traitées et n'équivalaient pas à des unités allemandes similaires.
Une division en Pologne, eut la charge de recruter et de former ses six légions. Elle recruta et forma ainsi 82 bataillons. Au total sur les 98 bataillons qui furent levés, 80 servaient sur le front de l'Est ou dans les Balkans. Douze furent plus tard transférés en France et en Italie en 1943.
On les retrouva ainsi en divisions fixes postées sur le mur de l'Atlantique dont la Normandie lors du débarquement allié le 6 juin 1944 . D'autres unités étaient intégrées à de plus vastes unités allemandes chargées de la lutte contre le maquis , se montrant brutale avec la population civile. À la fin de la guerre, les autorités françaises renvoyèrent en URSS ceux qui avaient été fait prisonniers.
Cavaliers mongols
Six légions :
Légion arménienne - 11 bataillons arméniens
Légion azerbaidjanaise - 14 bataillons azéris
Légion géorgienne - 14 bataillons géorgiens
Légion musulmane caucasienne - 5 bataillons de nord-caucasiens, composés d'Azerbaidjanais, de Tchéchènes, etc.
Légion du Turkestan - 34 bataillons turkestans, comprenant des Turkmènes, des Ouzbeks, des Kazakhs, etc.
Légion de la Volga-Tatar - 8 bataillons Volga-Tatar
Ostbataillonen( note google )
Ces formations, de la taille d'un bataillon, portaient l'uniforme allemand et étaient principalement utilisées pour des actions contre la Résistance et des taches de garde ou surveillance sur les lignes arrières. Elles n'étaient pas indépendantes et étaient en général intégrées à des unités allemandes.
Débutées, d'abord par des initiatives personnelles de commandants militaires allemands, ces unités furent ensuite officialisées et formalisées. À la fin de 1943, elles comprenaient 427.000 volontaires soient en nombre une force équivalente à 30 divisions allemandes.
Quand Hitler prit connaissance du grand nombre de Russes et d’autres anciens civils soviétiques volontaires pour servir dans la Wehrmacht (un nombre estimé à presque un million), il s’inquiéta d’abord. Écoutant un faux rapport établissant que ces unités n’étaient pas fiables et qu’elles désertaient pour se joindre aux partisans, Hitler ordonna leur transfert immédiat sur le front de l’Ouest.
Remarque d un officier allemand
"je ne vois pas tous ces Mongols, Cosaques, Ukrainiens, Kirghiz, Ouzbeks et autres Géorgiens se battre avec ardeur pour le Reich. Au premier assaut, ils brandiront le drapeau blanc."
Néanmoins, de nombreux volontaires russes furent affectés dans l’ouest de la France (Normandie, Bretagne). Ils étaient faiblement équipés, à l’image des unités de cavalerie légère, montées sur de petits chevaux mongols qui surprenaient les populations rurales. Nombre d’entre ces supplétifs étaient de service lorsque survint le J en Normandie . Sans l’équipement ni la motivation nécessaires pour combattre les Alliés occidentaux, ils se trouvaient fortement susceptibles de se rendre à la moindre occasion. L’effet produit par ce transfert ordonné par Hitler fut donc l’inverse de celui qui était escompté. On rapporte néanmoins le cas de combats acharnés jusqu’au bout pour certaines unités Osttruppen sur le front de Normandie, déclenchés par de mauvaises initiatives de la propagande alliée, promettant notamment un retour rapide des soldats en Union soviétique s’ils se rendaient.
Notons en ce qui concerne 'l histoire locale que Edouard Paysant accompagné de son équipe furent emprisonnés au chateau de Callac Morbihan par les georgiens ( georgiens surnommés par les habitants de la région" ...... cosaques "de l'armée Vlassov)
Extrait de " l 'espoir de ténébres "le 19 Juin 1944 dans le bois de Callac " Trouvére " ( Edouard Paysant) et Irene ( Marie Croisé )"se rendent au moulin de Plumelec afin d y récupérer un poste mais alors que les trois équipiers circulent dans un chemin creux ils sont capturés par un groupe de " cosaques " vers 15 heures ...on sait aujourd hui qu' un régiment de Georgiens patrouillait dans la région
Edouard Paysant disparut lors de cet emprisonnement et nul ne sait aujourd'hui le lieu où son corps repose
(reference Google) La plupart des Cosaques de la division ont été exécutées pour trahison.
Plus d'un million d'hommes ont combattu aux cotés des forces armées allemandes contre le gouvernement de Staline. De tous les volontaires de l'Europe de l'est, les Cosaques ont pu rassembler la plus grande concentration d'hommes dans l'armée allemande. Une grande partie des Cosaques étaient d'ancien citoyen soviétiques qui ont combattu l'URSS pas vraiment pour l'Allemagne mais pour combattre la dictature stalinienne.
Les Cosaques, en fait, avaient opéré en tant qu'élément de la Wehrmacht dès pratiquement le début de la campagne russe. Les Waffen-SS étaient responsables seulement de la logistique. En l'honneur des hommes qu'il a aimés, le général général Pannwitz a choisi d'accompagner les Cosaques quand ils ont été rapatriés par les Anglais en Union Soviétique et ont été executés à Moscou en 1947. Avec lui la majeure partie des officiers sont également allés à la potence ou disparaîtront dans les camps de travail.
Les compagnies cosaques ont été également rapatriées et envoyées dans les camps d'Union Soviétique, faisant disparaitre leur témoignage, leur histoire.
LES ANCIENS TEMOIGNENT
Souvenir de Monsieur joseph Pontacq ancien de la premiére armée française extrait du "souvenir français "
Mon rôle n était pas d écrabouiller , d égorger ou de violer qui que ce soit mais j'étais dotè d un poste radio qui me permettait
d informer le commandant de toutes les activités du groupe
octobre1944
On note fin 44 que Vlassof a changé de camp et que les allemands ont lancé l appel à la désertion
Lorsque la partie est perdue pour l 'Allemagne environ 20000 Vlassov désertent et rejoignent le maquis Ceux qui la veille terrorisaient villages et petites villes sont présentés en libérateurs ce qui surprend et irrite les paysans constatant qu occupants ou libérateurs rien n a changé dans le comportement des "russes"
Pendant que se déroule le "blanchiment" de notre division , le 6 octobre 1944, je suis désigné avec cinq camarades , sous les ordres du commandant Richard , pour assurer l'encadrement d'une unité formée d'éléments de l' Armée "Vlassov" sur le secteur de Villard-les-Blamont , sur la frontière suisse. Rude épreuve pour nous que cette convivialité avec des gens qui semble tout droit sortis d'une autre planète. Nos méthodes de combats n'ont rien à voir avec les activités de ce groupe aux allures moyenâgeuses. Une discipline que nous ne comprenons pas fait de ces gens une force peu commune. Chacun s'active selon l'humeur du moment, fonce, tue, égorge, décapite, avec une sauvagerie qui fait peur.
En dehors des opérations , nous n'avons pas le moindre contact avec eux , et l'ambiance n'est pas celle que devraient partager ceux qui ont de grandes "chances" de mourir. Leur ignorance totale fait d'eux des êtres primaires. Ils n'ont jamais vu de bicyclettes , et cela nous donne de beaux spectacles quand il s'agit de monter dessus.
Dans cette région où l'artisanat horloger est important, l'achat d'une montre à des prix très intéressant est la grande affaire de nous tous. Mais pour eux, c'est l'ouverture de ce mécanisme fragile qui importe. Notre situation avec ces Tartares , Mongols, Georgiens et autres est des plus périlleuses, et notre retour au bataillon est vivement souhaité.
Marie Croisé résistante adjointe de Edouard Paysant raconte des scénes similaires ....
Il y a dans l’armée allemande - comme dans toutes les armées - des étrangers [1]volontaires pour combattre idéologiquement aux côtés du Reich nazi, ou enrôlés dans les territoires occupés au fur et à mesure des besoins militaires croissants [2]. Parmi eux, des Soviétiques dont la réalité est assez complexe à appréhender du fait de la situation politique et ethnique du pays. Les populations de la vallée du Rhône craignent leur passage en 1944 et les récits se multiplient, réels ou imaginaires, au sujet de ces "Mongols" dont le destin est pourtant à la fin de la guerre bien particulier.
Une partie de mon journal mémorisant les événements des années de jeunesse antérieures à Mai 1940 ,ayant disparu dans le pillage de notre maison ,place du Parquet ....,j'ai donc repris la chronologie des événements depuis cette date et résumé les faits principaux .
Trouville ,notre paradis avec jean ,notre plage de rêve et notre piscine aux eaux bleues appartiennent alors au passé . De notre plage située prés de la rue d'Orléans et de l'aire de jeux , je me souviens que j'ouvrais grand les yeux pour regarder derrière les voiles lointaines ...si je n'apercevais pas par hasard l'Amérique . Une fascination de jeunesse et en même temps une mélancolie inexprimable .... projetée dans l'inconnu ...l'inconnu du grand large et des tropiques que je découvrirai peut être un jour !( 1)
je me souviens à Trouville ,nous logions rue d Orléans partant à la plage nous trainions nos pelles sur le goudron pour faire du bruit A la pêche aux crevettes nous avions oublié un seau dans la chambre pendant une semaine Notre retour à notre domicile de vacances ne fut pas triomphal
Notre président Albert Lebrun présente alors ses voeux à la population Française "" Nous avons la ferme conviction que 1940 sera une année plus heureuse pour toute l'humanité "
Dés Septembre 1939 après la déclaration de guerre à l'Allemagne ,la défense passive s'organise dans notre petite ville , comme dans toutes les villes de France . .Mon père y apporte une large contribution et se retrouve chef d'ilôt . A l'école on fait l'essayage des masques à gaz ...et c'est encore là ,une bonne occasion de se divertir
L'état d'alerte , décide la municipalité sera annonçé par des sirènes ,le tocsins et... le clairon s'il y a lieu . Les verrières ,vasistas et toutes ouvertures laissant filtrer la lumière ,devront être peints en bleu fonçé pour ne pas attirer l'attention..... de l'aviation ...allemande ... bien entendu . La nôtre on ne la voit pas ! Si une fois ...un autogire Français haut dans le ciel ! L'unique vasistas du grenier ...est donc teint en bleu par sécurité !
Les motards militaires Anglais roulent à une vitesse folle sur nos routes ,...et quelquefois à gauche .L'un d'eux vient de se tuer au passage à niveau de la Madeleine
Si je comprends bien ,il ne se passe rien sur le front ... le combattant se confond souvent avec un guetteur qui veille ,l'oeil et les oreilles aux aguets aux avant postes d'une ligne Maginot réputée infranchissable avec pour seule moisson ces trois lettres R.A.S.
Mais la perçée de Sedan ouvre à la Werhmacht les portes de la France ,c'est l'exode et le début des illusions perdues .Une longue procession de réfugiés progresse vers le Sud ...Ma communion du 19 Mai 40 se déroule au pas de course pour laisser passer les voitures ,chars nordiques et Ardennais et véhicules de toutes sortes .La famille est absente ,pas de repas de communion ,les routes sont trop dangereuses ...surveillées par les stukas
Trois mille repas vont être distribués pendant plus de 15 jours consécutifs aux différents centres d'accueil ,avec la contribution... des "Coeurs Vaillants " patronage auquel nous appartenons Jean et moi . Un bureau de la Croix rouge est alors installe à la mairie . La gare fourmille de voyageurs fébriles et anxieux en attente d'un départ du train vers un lieu inconnu .. Les portes claquent ,les mouchoirs s'agitent . Sur le quai noir de monde chaque coeur qui bat ...bat certainement d'inquiétude ...
avec jean nous apportons notre petite contribution et nous aidons les réfugiés , absorbés par leur détresse
Tandis que l'école ,périmètre sacré où la morale et la discipline rêgnent en maitre nous délivre de ses contraintes ,Charles Trenet " le fou chantant "chevelure flamboyante nous interprète des airs pleins de jeunesse et d'invention ... sûrement pour nous remonter le moral .
Il incarne la joie de vivre au moment où les nuages s'amoncellent sur l'Europe .
Après les bombardements des 14 et 16 juin , plusieurs quartiers de notre petite ville sont détruits . Une centaine de morts à l'Adoration ,au cercle catholique ,l'évéché ,l'institution Saint Joseph ,l'école libre et la rue Montjaloux .Devant les risques encourus nous trouvons un refuge de fortune dans une petite ferme du Meurger chez Madame Favry veuve de guerre aidée par ses enfants Constant et Simone et le "pére Jardinet " . Dans cette modeste ferme décrépie par deux siècles de vent et de pluie le grand silence de la nuit est uniquement troublé par le crissement des grillons ... Ce n'est plus la place du Parquet comparée à certains moments aux "forges de Vulcain" !
Dans cette campagne au visage d'angoisse, subsistent encore aujourd'hui quelques images ... la pêche avec Jean parmi une horde de canards en goguette , le réveil de la basse cour aux premières heures du jour , le grenier à foin , la conduite des chevaux le matin à l'abreuvoir après avoir échappé au "calva "matinal , et enfin , l'arrivée des premiers motards allemands ,"cavaliers de l'enfer" couverts de poussière sous les fenêtres du haras et ...le regard anxieux des parents ....,
notre passe temps favori c est bien sûr la pêche " les carpes n ont qu à bien se tenir " les ombrages de cette petite mare située "au meurger" je ne les ai jamais oublié et je suis sur que jean avait ce même sentiment
Je ne pouvais donc rester indifférent au déferlement des événements et à la vision de ces images fortes ,difficiles à chasser de ma mémoire .
Charley ,au volant de sa Matford ... 21 litres au cent avait embarqué vers le Sud la nombreuse famille des neveux et nièces ,pour un long périple de dix sept jours,après un passage laborieux de la Loire à Blois parmi des milliers de réfugiés . Le problème... c'est que les allemands arrivèrent en même temps que lui au haras de Rotschild et lui réquisitionnèrent sa voiture pendant deux jours ....
De notre refuge ,quand le vent est favorable ,on essaie de percevoir dans le lointain le son des cloches de la cathédrale . Mais que se passe t il dans notre petite ville ?
Dans notre campagne c'est la pêche ,....encore la pêche qui prédomine dans la douceur des ombrages .Avec Jean ,on entend rarement les appels du déjeuner et du dîner ,ces rites d'adultes qui ont tout oublié du rêve et de l'aventure ...
Je reprends le déroulement des événements depuis Mai 1940 ,je suis obligé de noter avec regret que la plupart des maisons de Sées et en particulier les commerces ont été pillés et mis à sac par les réfugiés de passage , les troupes françaises en déroute et certains habitants de la ville et ceci bien avant l'arrivée des troupes allemandes dans notre petite ville . Une calamité !
Notre magasin a été totalement dévasté ,les chambres pillées par une horde de vandales qui en dehors des parfums et produits de toutes sortes ont pulvérisé ... cadres de photos ,cadeaux ,objets personnels et ...mon journal !
Le magasin de notre voisin coiffeur , Frémiot ( 2 ) a subi le même sort ainsi que tous les commerces de la ville . Une désolation .... que ces pillages par les habitants de la ville
N.P. 1997
Notre voisin Albert Frémiot ,victime de la bande à Jardin ,sera fusillé par la gestapo à L'home Chamodot le Août 1944 avec Jean Mazeline notre professeur d'Anglais et Géographie au cours complémentaire de Sées .
Notre autre voisin ,le docteur Melun disparaitra en déportation à Auschwitz en Décembre 1943
De retour à Sées ,nous ne pouvons que constater le pillage de la maison et l'amoncellement de toutes sortes de débris dans nos chambres
Lors du bombardement , un énorme pavé a traversé la toiture avant de choir sur le lit de Fernande ,l'employée chargée de nous surveiller !
Sous nos fenêtres les allemands harassés après une longue marche ...,uniformes gris vert ,mauser et masque à gaz en bandoulière , forment leur faisceaux aux pieds de la statue de Conté ..
En Juin le gouvernement s'installe à Vichy à l'hotel du Parc . L'appel du 18 Juin nous ne pouvons pas l'entendre ...Plus de T.S.F.! . La ligne de démarcation coupe la France en deux . Plus question d'aller à Montluçon chez mon oncle et ma tante ... et chez mon grand père de Vibraye . Ce grand pére, soldat dans le régiment territorial de Mamers avait connu la guerre de 14 .....mais derrière les barbelés allemands à Paderborn au sud de Hanovre .
En effet prisonnier des les premiers jours de guerre ..il avait eu pour mission nous répétait il de creuser des tranchées... le plus prés possible des lignes allemandes ...
Enfin pour le moment ,de notre fenêtre l'image de ces gigantesques officiers SS ,arpentant avec arrogance la place du Parquet et exigeant le salut des sagiens nous impressionne ...et en face de notre maison ...la kommandantur s'installe dans les bureaux de la mairie . L'étendard à croix gammée flotte au vent au dessus de la porte d'entrée
Depart pour l Angleterre
Pondichéry Chandernagor Karikal Yannaon , Mahé comme la litanie des sous prefectures de l hexagone ces cinq noms constituaient l un des tests de l 'école primaire à l époque où la tache rose de la France d outre mer s "étendait sur les planisphères Les établissements de l' inde ballottés pendant un demi siéccle entre Paris et Londres après l 'écroulement du rêve de Dupleix sont restitués à la France en 1814 avec quelques autres vestiges de son premier empire colonial
C est ce que nous enseignait le père M instituteur à l école communale.... Coup de chance nous avions eu le sujet au certificat d' études qui se déroulait à l école communale de Sées place Voltaire mais il faut attendre Napoléon III pour que la métropole s intéresse de nouveau à ces comptoirs éparpillés le long des cotes de l inde anglaise
A Londres lors d un long séjour dans la capitale une vieille dame veuve d un officier de sa majesté me montrait les glorieux trophées rapportés par son mari lors de son retour des Indes dans la fière Angleterre
C était en 1948 lors des premiers jeux olympiques d après guerre et ces glorieux trophées qui tapissaient les murs me faisaient rêver alors que j étais hébergé dans les quartiers chics de la vieille Angleterre après 4 ans et deux mois d ,occupation dans notre douce France et un long séjour à Northwick park sous la tente
je lui parlais alors des contraintes de l 'occupation ....Le couvre feu , les patrouilles , les différents problèmes rencontrés , le cinéma franco allemand
je lui parlais alors des contraintes de l 'occupation ....Le couvre feu , les patrouilles , les différents problèmes rencontrés , le cinéma franco allemand
La France avait remporté 9 médailles d or derrière les Etats unis et la Suéde ..une performance après PLUS de 4 années
d inactivité
Fini les bruits de bottes des patrouilles , sur les pavés de notre vieille ville ;;; plus
d heure limite
d heure limite
Huit allemands par jour durant quatre' longues années et deux mois …. faites le compte dans notre salon place du Parquet sauf le lundi et le dimanche après midi bien sur
Là j étais à Londres.....et je découvrais finalement lors de surprises parties organisées par différents familles , des anglais curieux de tout . Je ne pouvais éluder
l influence du grand Churchill et insister sur son influence lors des émissions nocturnes de la BBC et insister surle fait que nous étions tous accrochés " clandestinement " à ses emissions
j avais bien sûr visité la capitale où les ruines subsistaient encore après le blitz qui avait failli anéantir les ambitions du grand homme qui avait permis à la France de résister et de se relever de ses ruines
je n'oublierai jamais l accueil des anglais curieux de tout mais ignorants de l activité de leurs troupes durant cette période où leurs différents corps d arme s étaient particulièrement distingués sur différents points du globe
L'aide apportée aux résistants;;;;;n 'oublions pas que nous leur devons beaucoup à cette Angleterre éternelle ennemie, Comme
l 'histoire est bizarre Nos grands ennemis au travers des siècles mais amis fidèles pour lutter de concert contre le grand Reich
L 'écoute de la BBC ,suffisait à nous convaincre de la volonté de nos alliés à combattre un ennemi commun
,Ne serait c que l assistance apportée aux résistants la nuit lors de parachutages au dessus de nos forêts , tous feux éteints sur un terrain minuscule après quelques heures de vol
le BOA dés la fin de 1942,sous l'impulsion du chef départemental de l'organisation civile et militaire l'ingénieur du génie rural Robert Aubin de Fontenay sur orne des patriotes se mirent à loeuvre pour recenser des terrains favorables aux opérations aériennes ( ref le BOA Archives departementales )
Décollage de TEMPSFORD Survoler Londres perdue dans le brouillard !
,Traverser la Manche surveillée par la luftwaffe avant de percevoir parmi les feux de balisage perdus dans la forêt le point d atterrissage prévu des containers remplis d armes
Ces feux il fallait les trouver parmi ces bois et ces forêts trouver une clairière de nuit " feux éteints " dans l ignorance totale de ces contraintes on ne pouvait mesurer le danger de ces interventions
Un rien ….et le raid échouait ….
Ces feux il fallait les trouver parmi ces bois et ces forêts trouver une clairière de nuit " feux éteints " dans l ignorance totale de ces contraintes on ne pouvait mesurer le danger de ces interventions
Un rien ….et le raid échouait ….
L 'équipe des résistants au sol interceptée ,le mauvais temps , la panne mécanique inattendue ,l avion abattu …..
Accompagnant Noel Archer officier enquêteur du « missing research de la RAF »
j ai eu la possibilité de juger de leur volonté d apporter toute assistance à
l identification des victimes du crash mais aussi d assurer dans les meilleures conditions les meilleures relations possibles avec les françai
vie sagienne
Cette vie ..C est notre vie de jeune sagien durant l occupation !
Ce texte je l ai écris en souvenir de mon cher frère jean ,
il fait nuit noire ...comme chaque soir mon frère et moi sommes à notre fenêtre donnant sur notre grande place face à notre majestueuse cathédrale Cette cathédrale objet de tous les regards nous l observons depuis plus de quinze années et elle fait partie de notre univers
C'est le désert sur la place et le monument de notre grand Conté se dresse devant nous alors que l énorme statue est maintenant disparue a tout jamais.absorbée par les exigence de l industrie germanique .
Seuls subsistent aujourd'hui présents à notre vue un socle en granit et des grilles qui disparaîtront.... peut être avec le temps
La tête de la statue a été semble t il cachée dans les sous sols de la mairie emplacement secret où elle restera durant toute la période de l 'occupation
Nous avons du mal à croire que les allemands étaient déjà présents dans nos murs et sur notre grande place durant la guerre de 1870
Avec deux camarades espagnols nous n'avons pas voulu échapper à la dernière vision du corps de la statue et étions partis à la gare distinguer les restes du corps de la statue qui avait dominé notre grande place depuis
Nous scrutons le ciel ....comme chaque soir des centaines de points lumineux se dirigent vers le sud ,et émergents parmi les nuages Ce sont des escadrilles de bombardiers britanniques je suppose !à la recherche d objectifs stratégiques situés quelque part dans le centre de la France ou peut être le nord de l 'Italie . c'est notre passe temps à mon frère et moi Comme chaque matin nous trouverons éparpillés sur les toits ,dans les jardins des myriades de bandes argentées qui en fait attirent notre attention mais quel est leur rôle ?
un ordre du maire " interdit d y toucher
Il est onze heures ,c'est la nuit noire ,nous entendons le pas régulier et saccadé de la patrouille sur les pavés de la rue Conté
C est le couvre feu ,.... impossible de " mettre le nez dehors "mais là où nous sommes nous ne risquons rien .....observant les quelques mouvements de notre grande place toutes lumières éteintes En résumé rien ne nous échappe
Avec jean c est l entente parfaite , ...ne sommes nous pas deux frères facétieux mais solidaires profitant des moments de la vie ,les bons comme les mauvais
Les allemands nous les subissons tous les jours .... ,nous les subissons peut être mais dans le calme et la discipline avec l'espoir que les alliés nous délivreront un jour de cette emprise
C est pourquoi nous sommes si souvent accrochés prudemment à la BBC
Peut être dix allemands par jour dans notre salon!Rien à leur reprocher !Polis , quelquefois arrogants mais corrects et silencieux Avec eux c est toujours le grand silence .....aucun échange
Exception faite pour les rares alsaciens engagés " malgré eux dans l armée allemande ils seront d ailleurs surnommés les malgré eux L' un d 'eux nous a
d ailleurs conseillé de baisser le son de notre poste de TSF perpétuellement connecté sur la BBC Notre souci c est surtout d 'éviter de se le faire enlever sur ordre de la kommandantur
Il est vrai que quelques mètres séparent le salon ,de notre salle a manger et la voix du grand Churchill est si encourageante à entendre
Churchill c est l 'espoir pas simplement le nôtre mais celui d une grande partie de
l Europe dominée par le joug germanique
Ce soe crée par Churchill est un service secret et autonome chargé
d une mission classique la guerre subversive en apportant une aide puissante et inestimable aux groupes de résistants issus de de nos villes et nos campagnes ,aide apportée par une collaboration étroite entre le BOA et le SOE en utilisant la voie des airs ,la radio de la BBC et l aviation par l intermédiaire du BCRA organisme de la France libre
Rasés de prés , coupes réglementaires ,satisfaits ? claquant des talons devant leur supérieur nos "pensionnaires " se regroupent ensuite sur les marches du café Ferté
Priorité à la wehrmacht nous rappelle le panneau affiché sur les portes des magasins.... le marchand d articles funéraires Grande rue n'a pas oublié cette recommandation mais se fait rappeler à l ordre par le maire
En 1942, toute l’économie allemande est transformée en économie de guerre, toutes les usines d’armements fonctionnent 24/7 et requièrent beaucoup de main d’œuvre qui sera, en premier lieu, effectuée par des Polonais, des Russes et des Tchèques. Un nouveau système est créé en Norvège en 1941, il s’agit du travail obligatoire.
Pleine lune ...nuit propice aux parachutages
Le soe est un organisme majeur qui devait frapper en territoire ennemi vite et fort Ses operations devaient être caractérisées par la soudaineté la ruse et la souplesse et frapper l ennemi aux défauts de sa cuirasse militaire et économique
Le SOE crée par Churchill fut donc un service secret autonome chargé d une mission classique…la guerre subversive…. mais en apportant une aide puissante et inestimable aux groupes de résistants héroiques issus de nos villes et nos campagnes
Cette aide ne peut être apportée que par une étroite collaboration entre le BOA et le SOE utilisant la voie des air RADIO de la BBC et l aviation par l intermédiaire du BCRA organisme de la France libre
le BOA dés la fin de 1942,sous l'impulsion du chef départemental de l'organisation civile et militaire l'ingenieur du genie rural Robert Aubin de Fontenay sur orne des patriotes se mirent à loeuvre pour recenser des terrains favorables aux opérations aériennes ( ref le BOA Archives departementales )
Temoignage d un pilote de Halifax bombardier du SOE
Le Halifax bombardier de la RAF basé à Tempsford aérodrome secret de la RAF spécialement transformé aménagé et chargé de ses containers emporte armes munitions médicaments destinés à la résistance locale
Un comité de réception courageux (citons les groupes Tessier, Cercueil dans la région sagienne etc..°,)vigilant, prêt à tout, caché sous les ombrages nous attend, guettant désespérément notre arrivée quelles que soient l’heure de la nuit, la température, le brouillard, la pluie, la neige, les rafales de vent et il nous faut
absolument découvrir les feux dissimulés dans une nature surveillée par les patrouilles allemandes Tâche périlleuse entre toutes qu’il nous fallait assumer
Les équipages du SOE
Rappelons que le ciel de nuit est une occasion d’affronter pour les lourds bombardiers ….. les rapides chasseurs de la Luftwaffe
Chasseur de nuit Fockewulf
"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitalière il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arrière les profondeurs de la nuit "..équipage composé de dix hommes de nationalité souvent différente Britannique, Canadiens, australiens néo zélandais polonais
« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel éclatement de la flak _ »
Le comité de réception des résistants
Comment circuler la nuit en silence après l'heure d'interdiction
imposée par le couvre feu ? Une équipe de patriotes décidés se rend au point de largage prévu en empruntant des chemins forestiers ou de campagne Les chiens aboient à leur passage ,laissant derrière eux une piste sonore qui indique une présence dans des lieux supposés déserts à cette heure de la nuit ?
La situation la plus probable était l'interception des membres du comité de réception c est la raison pour laquelle certains se faisaient fabriquer de faux permis de chasse ou médicaux qui permettaient ainsi de circuler après le couvre feu
Chacun d'eux a imaginé une histoire en cas de rencontre d une patrouille allemande ce qui peut paraitre difficile à comprendre si l'on veut se faire une idée des dangers générés par la lutte clandestine Affrontement contre un ennemi intraitable et sans pitié et s 'opposant à la lutte que nous menons sans répit dans la clandestinité la plus totale
De nombreux dangers difficiles à éviter alors que nous combattons sans armes... armes que nous devons fournir a ceux qui en manquent dans la lutte ouverte contre l'occupant
.Ces hommes les résistants qui ont consenti au sacrifice de leur vie ,ces hommes dont la volonté et l'équilibre sont mis à l'épreuve 24 heures sur 24
Tout d abord chez soi l'écoute de la BBC puis entre les parasites et les brouillages ,la joie d entendre le message puis la marche vers l' endroit convenu avec toute la prudence requise, la répartition de l équipe à différents postes et dans le long silence... l attente impatiente et inquiéte
Edouard Paysant ( devenu Trouvére )chef du BOA présent a cette date a saint marcel avec Marie Croisé dirige alors le BOA M2 M3
terrain balisé
Attente souvent trés longue ...
L 'avion décolle de l aéroport secret de Tempsford (au sud est de Cambridge )Seulement à deux ou trois heures de vol il doit nous localiser dans une campagne ou une forêt avec le risque de ne pas trouver le terrain balisé ? panne mécanique? abattu par la chasse allemande ?
Autant de questions qui alimentent notre inquiétude
Son trajet Tempsford,Londres dans le brouillard , la traversée de la Manche et le franchissement de la côte française aux alentours de
Cabourg ;;;évitant le piége de la DCA
Lancement de containers
Tempsford ........Sées A peine deux heures de vol !!!!
Comment peut t il nous trouver au milieu de notre forêt? Repérer nos signaux ?
Nous savons que l avion vole composé d une dizaine de membres du SOE ( service operation executiv )
Il vole à basse altitude feux éteints se repérant à la vision des rivières scintillantes la nuit , les lumières filtrantes des habitations ,les voies ferrées ;;;
Enfin grandissant le vrombissement grave d un moteur ...
Va t il repérer nos signaux au sol,?
Est ce bien lui celui que nous attendons ?,allié?ennemi ?
C'est lui ....une grande ombre apparait très près au dessus de nos têtes et passe une première fois
Les signaux s allument au sol ;l'avion répond par une lumière clignotante et s éloigne pour revenir bientôt tous feux éteints six fois ,huit fois,silhouette à peine visible ,noire dans la nuit noire et dans un bruit de tonnerre
Le risque d attirer l'attention au sol grandit à chaque minute si l'appareil reste dans le voisinage en estimant que les allemands sont équipés de radar permettant de détecter et donc d'intercepter l'avion lanceur de containers
Un deux , trois, quatre nous comptons les parachutes qui
s ouvrent comme d 'énormes fleurs cinq ,six, huit ,dix Nous repérons le point de chute dans la prairie ... le compte y est.....
Un souffle de fraternité est passé tout prés si prés!
Avec le contenu des containers armes,explosifs ,nous récupérons le "colis cadeau ..".
Cigarettes pour les fumeurs ..du thé pour les amateurs
L'avion est reparti.. son bruit familier s éloigne Et maintenant reste le travail dont il faut s' acquitter méthodiquement avec la plus
Atterrissage d un container
grande prudence
"Nous avons encore en mémoire l'échec du parachutage du 9 Juillet 1944 par quatre appareils Halifax pour une livraison totale de 16 Tonnes (par E.Voyer)
Entendant le ronronnement d'un avion gros porteur en direction du terrain nous avons donné le signal d'allumage des lampes de la ligne de balisage en même temps que la lettre conventionnelle en morse
Au moment où cet avion passait nous nous aperçumes un peu tard qu'il s' agissait d'un Dornier qui précédait de peu l'un de nos avions livreurs Halifax attendus Celui ci après avoir disparu à l'horizon fit demi tour et revint sur le terrain à nouveau balisé c'est alors que le Dornier qui préçédait de peu l'un de nos livreurs fit un passage sur le terrain en faisant feu de toute la puissance de ses mitrailleuses Par chance aucun de nos hommes ne fut atteint ...mais une vache qui se trouvait à l'extrémité du terrain fut touchée et du être abattue
il me fallut indemniser son propriétaire soit la somme de 10000 francs ...car c était bien entendu la meilleure vache du troupeau...
Un autre incident provenant d'un bois entendant des cris provenant d 'un bois proche du terrain je crus un de nos hommes atteint par le mitraillage il n'en était heureusement rien le pauvre diable en question en croyant se mettre hors de portée des mitrailleuses s'était simplement fait happer la jambe par un piège à renard ....
Après cette alerte le premier Halifax nous larguait son chargement suivi a peu d'intervalles par nos trois avions livreurs
Une pluie de parachutes et de containers parsemait le terrain mais fort heureusement nous étions nombreux plus d une trentaine dont une dizaine préposés à la sécurité aux abords du terrain"
La voie des airs dominée par l aviation britannique opposée à la luftwaffe fut donc l 'élément vital et prépondérant qui permit a la Résistance française de rivaliser avec succès contre l ennemi occupant
Les chiffres et les faits sont là C’est grâce au SOE que parvinrent à destination des milliers de tonnes d’armes et d explosifs envoyés pour aider les réseaux et les comités de réception
Le problème du SOE …le manque d avions Heureusement l’US Air force viendra à la rescousse plus tard dans le cadre des missions Harry
Six Halifax du SOE furent abattus dans notre département
Sainte Gauburge ,Tinchebray, Larré, Aube, Ecorcei, Bernieres
Nous sommes en Avril 1944 une opération d envergure se prépare , le parachutage de deux agents du BCRA ( agents de la France libre )
Le terrain choisi " le haras des rouges terres " situé
le parachutage se déroule dans les meilleures conditions dans la nuit du 9 au 10 avril 1944 LE Halifax aprés avoir décollé de Tempsford et les résistants sont fidèles au rendez vous
on note la présence sur les li eux du parachutage de Edouard cercueil ;;;;;;; hommes courageux entre tous conscients de
l importance de leur tâche a laquelle ils sont habitués
Des la réception du message de la BBC a destination de l équipe
d' Edouard Paysant des résistants " un nouveau jour s annonce " le Halifax survole la zone prescrite et définie par les coordonnées d usage largue 15 containers et des paquets
pour des raisons inconnues les deux agents de la France libre sont parachutés hors de la zone et atterrissent a proximité du moulin d Escures . Heureusement deux résistants les récupére et les guide rue saint martin au no 30 demeure de Edouard cercueil
Clouet des perruches s insurge contre cette erreur du bombardier
Ce parachutage présente une certaine importance dans la mesure ou la totalité du chargement est destiné au radio wallon présent a saint Marcel aux cotés de Edouard Pâysant ( ref a l espoir des ténébres parachutages sous l occupation par Michel Pichard coordinateur national du boa ) )
Nous sommes le avril et la documentation fait état de contacts permanents entre les différents membres Edouard Paysant Marie Croisé ,le radio Wallon en attente de ce matériel indispensable a leur échanges radio avec l'aviation alliée
Nous sommes en Avril 1944 une opération d envergure se prépare , le parachutage de deux agents du BCRA ( agents de la France libre )Le terrain choisi " le haras des rouges terres "
le parachutage se déroule dans les meilleures conditions dans la nuit du 9au 10 avril 1944 Le Halifax après avoir décollé de Tempsford et les résistants sont fidèles au rendez vous
on note la présence sur les lieux du parachutage de Edouard Cercueil ;;;;;;; hommes courageux entre tous conscients de
l importance de leur tâche a laquelle ils sont habitués
Des la réception du message de la BBC a destination de l équipe d Edouard Paysant des résistants " un nouveau jour s annonce " le Halifax survole la zone prescrite et définie par les coordonnées d usage largue 15 containers et des paquets
pour des raisons inconnues les deux agents de la France libre sont parachutés hors de la zone et atterrissent a proximité du moulin
d Escures . Heureusement deux résistants les récupére et les guide rue saint martin au no 30 demeure de Edouard Cerceuil
Clouet des perruches s insurge contre cette erreur du bombardier
Ce parachutage présente une certaine importance dans lea mesure ou la totalité du chargement est destiné au radio wallon présent a saint Marcel aux cotés de Edouard Paysant ( ref a l espoir des ténèbres parachutages sous l occupation par Michel Pichard coordinateur national du boa ) )
Nous sommes le avril et la documentation fait état de contacts permanents entre les différents membres Edouard Paysant Marie Croisé ,le radio wallon en attente de ce matériel indispensable a leur échanges radio
Roger Cornevin-Hayton, 15 ans en 1944, voit passer au-dessus de la cathédrale un bimoteur en feu. Après ce crash, qui fit six morts, il décide de percer le mystère de cet appareil fantôme.
Le 22 mai 1944, vers 23 h, je suis à ma fenêtre pour regarder les avions dans le ciel. Tout d'un coup, surgit un avion en flammes qui rase les maisons et passe derrière la cathédrale de Sées. Il vient d'Alençon. Puis j'entends un gros boum. Le lendemain, avec mon frère, nous allons à bicyclette sur le site du crash, à la Poterne, à un kilomètre au nord de la ville. Il y a du monde pour voir ce spectacle affreux. Deux sentinelles barrent la route. Il faut ruser pour pénétrer sur le lieu de crash.
L'avion a le nez enfoncé dans le sol et la queue a été pulvérisée dans l'explosion. Les corps des victimes sont dispersés dans le champ et dans les haies. Le rapport d'un gendarme français stipule « avion inconnu, mais vraisemblablement allié ». Quelques jours avant le Débarquement, cet appareil est un avion fantôme.
Les années passent, je m'engage dans l'aéronaval comme personnel volant. Lors de mes vols, je ne parviens pas à enlever cette image de ma tête. Ce qui me sidère, c'est l'inactivité des Sagiens et de la municipalité par rapport à cet avion. Cinquante-quatre ans après, je décide de mener l'enquête. Le problème, c'est qu'en 1998, je ne me rappelle plus de la date du crash. Je me rends au cimetière et le gardien me montre une tombe où six aviateurs inconnus reposent. L'homme l'entretient depuis des années. Une date est inscrite : 22 mai 1944.
Les services de la Royal air force (RAF) me donnent le nom des six hommes de l'équipage : tous Canadiens ! Ils venaient de finir leur formation de vol et passaient leur baptême du feu. Leur mission, nom de code Nickel, était de larguer des tracts, avec cinq autres appareils, au-dessus d'Alençon.
Je relaye ces noms dans la presse. Deux Sagiens rapportent la photo d'un inconnu et une bague en or avec les initiales WGH gravées à l'intérieur. WGH, pour Wilfried Gordon Harris, sergent mitrailleur à bord. Un des témoins me raconte que l'avion a été touché par la DCA.
J'ai réussi à retrouver la famille de Wilfried Gordon Harris dans l'Ontario. Aux familles Harris, Hong, Wickoff, Jacques, Hopper et Goodwin, j'ai pu adresser une lettre explicative sur le lieu, les circonstances du crash.
Nous avons organisé en 2004 une cérémonie de remise de la bague de Wilfried Gordon Harris à sa famille. Une stèle en hommage à l'équipage canadien a été mise en place à proximité du lieu du crash. L'avion oublié ne l'était plus. »
DU VOLONTARIAT AU RECRUTEMENT FORCÉ
Dès 1942, Hitler exige de la France et de la Belgique des ouvriers qualifiés pour combler le manque de main d’œuvre disponible en Allemagne (la majorité des jeunes hommes étant partis au front). Fritz Sauckel est nommé responsable du recrutement des ouvriers en mars 1942. Après la défaite de 1940, l’Allemagne avait exigée de la France une énorme contribution de guerre, la réquisition de sa production industrielle et agricole, maintenant, elle exigeait les Français eux-mêmes. Il y a eu plusieurs étapes avant que les ouvriers ne soient envoyés de force en Allemagne. En premier lieu, cette force ouvrière fut constituée de prisonniers de guerre, puis de volontaires (la propagande fut grandement utilisée à ce moment).
La « justification » du STO. Affiche réalisée par les services de propagande allemands et vichystes
Les conditions d’occupation étaient très dures en France, et beaucoup d’ouvriers français virent dans le travail en Allemagne, un moyen de nourrir leurs familles. En juin 1942, les Allemands exigent le recrutement forcé de 350 000 travailleurs. A la fin du mois, la politique de la « relève » fut lancée, pour trois volontaires envoyés dans les usines allemandes, un prisonnier de guerre était libéré. Le 11 août 1942, Pierre Laval accueil le premier train de « relevés »
Chaque jour nous avons droit traversant la grande place à " Erika " ou encore " nom oublié germanique donc compliqué ...
Marche saccadée et rythmée ,rien a dire ,sinon observer en silence le passage devant nos yeux d 'une compagnie souvent prèçèdée
d un cycliste chargé de la surveillance des lieux et du trajet
Avec mon frère nous sommes souvent accrochés a la BBC notre passe temps matinal Pour la majorité des auditeurs d alors ces phrases incompréhensibles brouillées par les émetteurs allemands exprimaient surtout que le combat contre l envahisseur continuait
Pour ceux qui en connaissaient le sens caché elles annonçaient des parachutages d hommes et de matériel , déclenchaient des opérations de sabotage ,identifiaient de agents envoyés par les forces françaises libres.... enfin nous les jeunes tout ce que nous ignorions ...
Nous étions bien sûr témoins de la présence de quelques résistants naturellement et infiniment discrets en attendant leur tour das le salon Quelquefois mêlés à la troupe ils ne pouvaient faire autrement
Comment dans l histoire de notre ville traversant le temps cette période de l histoire sagienne apparaitra ?
Enfin chaque jour nous subissons l 'ambiance du salon celle que nous connaissons chaque jour.....
il est 23 heures Soudain venant de notre droite et et au dessus des toits un avion en flammes inconnu surgit évite les deux clochers et disparait de notre vue
Direction semble t il le nord de la ville!
Grosse explosion ! d ou vient elle ? route de Rouen ?
Dés le lendemain matin , jean sur son vélo de récupération et moi mon vélo de" sénateur au guidon surélevé" prenons la direction de la route de Rouen
Est ce la bonne direction , nous suivons un camion de la wehrmacht peut être nous indique t il la bonne route ,,?
Une maisonnette sur le bord de la route et une forte odeur de brûlé est ce l endroit du crash ,?,
Nous réussissons à tromper la surveillance de la sentinelle et à passer au travers d une haie d' aubépines
le factionnaire n a rien vu !
A nos yeux une étendue dévastée , Des morceaux divers encore fumants ,une carlingue
d 'avion disloquée , des corps mutilés éparpillés et au milieu de cet ensemble une brigade d allemands fouillant les débris mais aussi les gendarmes sagiens tentant de recupérer quelques objets
des papiers ,des foulards aux cartes imprimées
Une bague en or aux initiales WGH est récupérée sur l un des corps par l adjudant Beuvron
CommentaireComme en témoignent les documents, l'occupant est logé dans les casernes, mais aussi chez l'habitant. Les propriétaires doivent se plier à l'occupation de leurs bâtiments. Des lieux de vie font également l'objet de réquisitions. En effet, la salle du théâtre est régulièrement occupée par les troupes allemandes. Le cinéma est également concerné par cette mesure. Un foyer du soldat (Soldatenheim) est installé rue Saint Thibault en 1940, puis rue du Donjon en 1943. Le premier local est en effet devenu trop exigu pour le divertissement des troupes. Les dossiers de réquisition du personnel et du STO (Service du Travail Obligatoire) , mais aussi leurs difficultés à se procurer leur pain quotidien, leurs ruses, leurs expéditions et leurs batailles dans les campagnes nourricières?Pourquoi ne pas dire les ersatz, le faux tabac, le faux, le faux savon, les faux témoins, les divertissements d'une époque qui n'a pas été noire " pour tout le monde, mais aussi les souffrances des femmes de prisonniers de guerre, le martyre de tous ceux que la Gestapo traquait et attaquait?Pourquoi ne pas évoquer les nuits d'alerte, les lendemains de bombardements, le climat de ces villes dont les rafles, le couvre-feu dépeuplent les rues, l'écoute de la radio anglaise dans l'odeur des rutabagas, la vie des maquisards pour qui le combat n'est qu'une brève lumière dans la suite des jours ternes et dangereux?Très différent de tous les livres qui ont paru sur les années 1940-1944, La vie des Français sous l'Occupation éclaire d'un jour nouveau l'une des périodes les plus dramatiques et les plus controversées de l'histoire Requisitions S.T.O.