lundi 22 avril 2019

TEMOIGNAGE DE DEUX EVADES DE LA FORTERESSE VOLANTE CE' 4 JUILLET

Le  commandant de bord Erickson «

Nous avons été touchés au dessus du Mans
Un moteur en moins nous nous trainons derrière la formation qui

remonte vers le nord ,la chasse allemande en profite pour se ruer sur notre
avion désemparé et isolé Les circuits d’oxygène dont nous disposons pour voler à plus de dix mille pieds sont alors détruits par une rafale particulièrement meurtrière ; je donne l’ordre de sauter
A bord l incendie fait rage , les membres de l équipage se ruent vers les issues de secours «


nous éprouvons les plus grande difficultés à vouloir ouvrir les trappes 
d évacuation Ma combinaison prend feu et je tente de l éteindre avec mes mains En désespoir de cause je me dirige vers l issue de secours se trouvant à l’avant suivant de prés le mécanicien
L ouragan d’air glaçé pénétrant par la trappe d’éjection vient enfin à bout de
 l incendie qui consume lentement ma combinaison de vol

Evacuation désespérée de l’avion
C
 le saut désespéré de l’équipage au cœur d une région inconnue verdoyante ,bois ,buissons , bosquets nous conduit vers une série de péripéties où les habitants les
membres de la résistance ,le BOA , les gendarmes ,es habitants seront intimement mêlés
la campagne autour de Belfonds ....

Ttémoignage du pilote Gordon Erickson

« Au dessous de moi, cinq corolles blanches , une région de bocage verdoyante , une rivière et une cathédrale dans le lointain ."
( l’équipage en mission comprend normalement 10 membres)
Je reste accroché aux branches d’un pommier ,  les pieds à quelques centimètres du sol ; je jure comme un damné pour me dégager de
ma fâcheuse position. Les villageois accourent ..Bientôt je resterai dissimulé dans une double rangée de haies avant d être rejoint par trois autres membres de l équipage brûlés aux mains et au visage

En réalité huit aviateurs sauteront sur la plaine de Belfonds entre le hameau de Condé le Butord et le village de Belfonds

Irvin le bombardier bloqué dans le poste avant et le navigateur Hackley n’ayant pu sauter seront les deux victimes du crash

Temoignage de Ashworth

Nous décollons à 11 00 heures
;;;;;En cours d attaque je suis pratiquement sauvé par la
protection de ma plaque de blindage , une balle frappe la plaque et fait voler en éclats la mitrailleuse
Le téléphone de bord est hors de marche Le mitrailleur m’aide à capeler mon parachute Nous sommes à 20000 pieds Au cours de la descente un chasseur allemand (fw190 ) fait des cercles autour de nous

Je touche le sol ‘4 hommes 3 garçons et 3 femmes m’accueillent , me donnent à boire, emportent mes vêtements de vol et m’ apportent des vêtements civils Nous marchons un quart d heure et rencontrons le pilote caché dans une haie
T
T     Témoignage de Wingerter

Le moteur no 4 est touché au niveau du moyeu de l’hélice ,l’ huile jaillit du moteur glisse le long du fuselage avant d’atteindre la queue
Impossibilité de le mettre en drapeau et l’ hélice tourne dans le vide Je saute et j atterris dans une cour de ferme Plusieurs français 4 hommes deux
femmes viennent à ma rencontre et cachent le parachute dans un toile 
d emballage , nous dirigent vers une grange Je rencontre le pilote Erickson et Ashworth

Suivant le cours de la riviére avec mon frère nous trouvons le corps de Hackley le navigateur entièrement brûlé 







Afficher l’image sourceTrois semaines dans une grange

Un Séjour de 3 semaines dans une grange à 3 km du lieu du crash alors que les patrouilles allemandes battent la campagne , l’aide de la résistance...deux hommes, l un appelé Dominique nous informe et nous réconforte en nous assurant que leur organisation nous prenait en charge IL nous donne un maximum de conseils
13 juillet Coupe de cheveux par la femme du maire et fourniture de vétements civils
Séjour dans une vieille ferme située à quelques kilométres des lieux du crash
« l englisherie »( photo mr Théblines )
Nous retenons le témoignage de Mme Chevreuil la fille du maire qui prit en charge dés le début ,l’organisation et l hébergement clandestin des aviateurs
« je devais faire un grand détour pour donner à manger aux aviateurs dans une
sorte de hangar rempli de foin Nous avons été surpris par un inconnu à
bicyclette Invoquant la pluie cherchant des champignons nous sommes rentrés très inquiets ;;;;

les évadés - 26 juillet Nous sommes 4 Au passage à Dax, le regard soupçonneux de 
l un des membres de la gestapo, les yeux fixés sur les particularités de nos chaussures ...Enfin le guide André Barbier réussit à nous sortir de cette impasse
Passage des Pyrenées dans un camion rempli de poulets et de poussins

_le 4 aout nous sommes à Irun (Espagne )
_
le 13 aout à Gibraltar et le 17 aout de retour au
Royaume uni( soit 1 mois et 1 3 jours après
le crash
Munday autre pilote volant de concert avec Erickson
n sur son aile gauche
« . En dessous de nous ....une cathédrale;; je vis Erickson disparaitre de ma vue après l explosion de son avion ;;;
. Notre altitude 30000 pieds grand beau temps
jje crois distinguer la tour Eiffel dans le lointain 
En dessous de nous Une cathédrale ..... dira Munday....

Je pensais Erickson définitivement disparu mais en janvier 1944 je le
rencontrais assoupi dans un fauteuil ,lors d une réunion d informations
.Il me raconta son périple ,l’aide de la résistance , trois semaines dans
une grange , son évasion , le passage de la frontière , leurs craintes lors d un contrôle à Bayonne , le 4 aout à Irun , le consul à Bilbao et le train vers Madrid le 6 aout
Afficher l’image sourceRappelons qu en novembre 1942 les allemands avaient franchi la ligne de démarcation et la flotte française basée à Toulon s était sabordée d’où la suppression d’un certain nombre de contrôles

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