Passage des anglais septembre 1939
La place du parquet c était notre spectacle journalier mais aussi notre lieu de distractions familiales Avec mon frère c était le grand spectacle à n' importe quelle heure de la journée Disons une fois pour toute que cette fenêtre est restée un lieu de souvenirs.... surtout durant cette période de l occupation ,le grand handicap restant cette interdiction de photographier mais malgré tout cela rien ne
m 'empêchait d 'écrire
De notre fenêtre rien ne pouvait échapper à notre curiosité et je me suis donc intéressé aux principaux événements que nous avions pu suivre mon frère et moi ? C est toute une histoire .. je dirais même un roman, je reprends donc les termes de cette aventure liée bien sûr à l occupation et aux diverses tribulations rencontrées par les sagiens
j ai donc commencé par les grandes manoeuvres de 1937 événement qui ne m' a pas complètement marqué, bien que les militaires et camions les plus divers étaient stationnés sur notre grande place .
Anglais ,Français y participaient en commun et ont donc fréquenté notre salon
J'ai lu que les allemands avaient envoyé des observateurs ....à cette manifestation militaire ce qui peut paraître surprenant au jour ...d'aujourd'hui
Toutefois.
une bonne occasion de glisser quelques mots de vocabulaire scolaire aux soldats anglais montrant ainsi notre connaissance de la langue
d 'Albion
Passage des Anglais septembre 1939 lors de la déclaration de guerre
En juin 1940 donc 9 mois après cet événement exceptionnel les allemands arrivèrent dans notre vieille cité et... ça nous
n avons pas pu l éviter
Dés le premier jour ils frappèrent à notre porte non pas avec délicatesse mais avec suffisamment de force pour que mon père ouvre son magasin
je ne me doutais pas que ce salon allait devenir l un de leur rendez vous préféré ? Faisons le compte , au jugé !
Huit allemands par jour , cinq jours et demi par semaine cela fait du monde durant quatre ans et 8 mois d occupation .il est vrai que leur discipline stricte et rigoureuse ne leur laissait pas le temps de se divertir comme ils le souhaitaient
je me souviens encore de leur premier jour d arrivée dans nos murs
et de leur campement de fortune sur la place du Parquet ils cassèrent la vitrine de l épicerie Jouy et stationnèrent plusieurs heures sur notre grande place aux pieds de la statue du grand Conté
le maire fut on s en doute le premier mis en demeure de satisfaire leurs désirs en faisant imposer un panneau sur les vitrines des commerçants " priorité à la wehrmacht" ce qui fut fait dans les meilleurs délais même chez le marchand d objets et de monuments funéraires de la grande rue qui obligeamment leur donna satisfaction en ..........plaçant un panneau sur les monuments funéraires en présentation dans sa vitrine Discipline oblige .....Je crois que monsieur le maire lui conseilla davantage de prudence Malgré tout on ne pouvait lui reprocher sa désobéissance à
l occupant
Pour nous c est une nouvelle vie qui commence , pendant plus de quatre années il nous faudra supporter les exigences de la wehrmacht ce qui est un moindre mal si on compare les événements les plus divers qui ont pu se dérouler dans d autre villes
Le grand obstacle c était la patrouille du soir !l' heure du couvre feu pouvait varier en fonction des événements C est affreux de
voir la croix gammée flotter sur le sommet de la mairie pourtant on s' habitue et.... le spectacle devient familier
En ce qui me concerne rallier le domicile place du Parquet ne représentait pas après le couvre feu un obstacle infranchissable . La raison ? Les bruits de bottes ,on les percevait à un kilomètre à la ronde d où notre faculté à nous trois mes deux copains CV et PG
d 'attendre que ce bruit saccadé s estompe dans la fraîcheur de la nuit .Notre refuge c était le lavoir du vivier , mais notre grand danger c était la traversée de la place du Parquet La patrouille prenait toujours quelque repos aux pieds du monument aux morts ou sur les marches du café Ferté rendez vous des éléments assoiffés de la troupe
Ces deux camarades étant aujourd'hui disparus je n ai pas pu obtenir leur avis sur la question
Une parenthèse toutefois pour ceux que l on surnommait les mongols. Asiatiques issus de l 'armée Vlasov ils ont hanté notre salon début 44....Dans le salon ils se montraient très silencieux
et attentifs a la perfection du rasage de leur coupe de cheveux
toutefois je dois dire qu une bagarre les opposa à un groupe franco espagnol présent sur la place où un stand de voitures tamponneuses venait de s'installer . Le jeune gardien du stand voulant intervenir battit en retraite après avoir reçu un coup de baionette au bras et fut secouru par les feldgendarmes toujours soucieux de la discipline de leurs protégés ...si l on peut dire !
c 'était le 10 place du Parquet !
Avec jean mon frère......une expérience parmi tant d autres ....
1
La guerre n'était pas seulement une histoire d hommes c etait aussi une histoire d'adolescents
Soldats allemands capturés dans la poche de chambois ( aout 1944) |
Ils se dirigent vers le sud semble il ! leur objectif les zones industrielles du nord de l' Italie Objectifs désignés par le grand Churchill..... notre espoir à tous....
Radio Sttugart est certainement le plus beau fleuron de de l arsenal radiophonique allemand qui diffuse plusieurs fois par jour la lutte contre les juifs ,les politiciens anglais et français
Je sais que dans la matinée nous retrouverons dans les champs multiples paquets de bandes argentées larguées par les bombardiers alliés pour brouiller les émissions radar allemandes
Ces bandes argentées sont appelées windows et un article affiché
à la mairie nous déconseillera d y toucher On les retrouvera sur les toits ,dans les jardins dans les champs et leur présence accentuera notre curiosité
Le poste de T.S.F. familial est lui toujours présent ,là , prés de la fenêtre ,dressé sur un meuble en bois ciré ,dans notre petite cuisine qui nous sert de salle à manger .La B.B.C.avec les quatre coups annonciateurs de " la symphonie de Beethoven " c'est presque notre raison de vivre . Chaque soir malgré le brouillage ,alors que les aiguilles de notre "Pendastrava " style "Art Déco " marquent 8 heures ,nous l'écoutons religieusement en sourdine et en essayant de trouver une signification aux messages mystérieux et codés diffusés par l'émetteur anglais . Messages à destination des "réseaux de l'ombre "sans aucun
doute . !( 8)
Au fil du temps et au gré de mes pérégrinations je remarquai que la radio anglaise avait apparemment laissé une empreinte indélébile dans mes souvenirs de guerre ,une image quasi idyllique Ceux qui racontaient évoquaient toujours la radio de Londres en fait cette radio clandestine il faut le préciser nous faisait rêver
J ai l impression que les hommes se battent depuis une éternité !
nos nuits ne sont jamais calmes La patrouille allemande intraitable surveille les rues , la clarté des fenêtres,, des vitrines . C est le noir complet;;;; pas un trait de lumière ne doit filtrer Seuls les bruits de bottes rompent le silence...sauf quelquefois une bouteille vide explose dans le bas de la vitrine .Nous de notre fenêtre sur la grande place on ne peut rien nous dire !La cathédrale reste notre seul horizon !
Quand a notre salon ....toujours plein .... les allemands se mêlent aux civils Ces civils qui sont ils ?des résistants peut etre,? c est le grand silence Jean Mazeline est un client assidu il n habite pas très loin rue Conté
Au bout du couloir notre poste de TSF trône sur un meuble de cuisine mais notre problème c est d écouter la BBC lorsque les allemands sont présents et nous sommes trés sensibles à cette menace de la kommandantur qui nous incite à rester prudents Un alsacien nous a d 'ailleurs prévenu " baissez le son de votre poste "
Les allemands peut être... 8 à 10 par jour , mais le grand silence prédomine rien à se dire !
Pourtant je me souviens d 'un certain incident ,un soldat allemand bien discipliné comme tous d ailleurs ,s étala sur le linoléum bien ciré en saluant son officier Chute sur le dos... embarras de mon père, éclats de rire de ma part et fuite dans la cuisine devant les reproches familiaux
Combien d allemands aurons nous servi durant 4 année et 8 mois faites le compte !et ceci après avoir accueilli anglais , écossais même des néo zelandais venus de leur contrée lointaine !
Début juin le grand Churchill rappelait " nous nous battrons sur les mers et les océans ,nous nous battrons avec une confiance croissante et une force croissante ...dans les airs nous défendrons notre île quel qu' en soit le prix Nous nous battrons sur les plages , nous nous battrons sur les terrains de débarquement , dans les rues, les champs et les montagnes nous ne nous rendrons jamais ! ( Sir winston Churchill BBC 4 juin 1940)
Mais nous sagiens nous somme toujours en pleine occupation !
C'est l ambiance que nous vivons en ce début d année 1940
Trois mois pendant lesquels la France bascule ,trois mois de mars à juin 40 trois mois au bout de quoi un homme totalement inconnu des français va entrer dans l histoire Les émissions sont diffusées plusieurs fois par jour et ont pour but de conditionner les français contre les juifs , le politiciens français et anglais " auditeurs français l Angleterre fournit les machines alors que les Français fournissent leur poitrine "Le traitre de Stuttgart sévit sur les ondes "
Après avoir écouté la BBC dans l ombre pendant plus de quatre années nous voici à notre fenêtre comme chaque soir le regard perdu
LA PLACE DU PARQUET
De notre maison et de notre fenêtre donnant sur la place du Parquet c était notre spectacle journalier mais aussi notre lieu de distractions familiales Avec mon frère c était le grand spectacle a
n importe quelle heure de la journée Disons une fois pour toute que cette fenêtre est restée un lieu de souvenirs surtout durant cette période de l occupation le grand handicap restant cette interdiction de photographier mais malgré tout cela rien ne
m 'empêchait d écrire
Résumons les faits auxquels j ai pu assister et prendre quelques clichés le passage des anglais en 1939
l arrivée des allemands ,le passage de la patrouille ,la bagarre avec les mongols la libération avec la 2 ème db Leclerc ,et la 5 ème db US , la nueve accueillis par les espagnols ...sagiens ,les prisonniers allemands ,les défilés US
encore heureux que nous avions la possibilité d utiliser notre encombrant Kodak le probléme ...Il était plutôt encombrant
De notre fenêtre rien ne pouvait échapper à notre curiosité et je me suis donc amusé à énumérer les principaux èvènements que nous avions pu suivre mon frère et moi ? C est toute une histoire .. je dirais même un roman, je reprends donc les termes de cette aventure liée bien sûr à l occupation et aux diverses tribulations rencontrées par les sagiens
j ai donc commencé par les grandes manoeuvre de 1937 évenement qui ne m a pas complètement marqué
français Anglais , Ecossais y participaient et bien sûr ont occupé notre salon
.
Une bonne occasion de glisser quelques mots de vocabulaire scolaire montrant ainsi notre connaissance de la langue d Albion
En juin 1940 les allemands arrivèrent dans notre vieille cité et ça nous n avons pu l éviter
Dés le premier jour ils frappèrent à notre porte non pas avec délicatesse mais avec suffisamment de force pour que mon père ouvre son magasin
je ne me doutais pas que ce salon allait devenir l un de leur rendez vous préféré ? Faisons le compte , au jugé !
Huit allemands par jour , cinq jours et demi par semaine cela fait du monde durant quatre ans et 8 mois d occupation .il est vrai que leur discipline stricte et rigoureuse ne leur laissait pas le temps de se divertir comme ils le souhaitaient
je me souviens encore de leur premier jour d arrivée dans nos murs
et de leur campement de fortune sur la place du Parquet ils cassèrent la vitrine de l épicerie Jouy et stationnèrent plusieurs heures sur notre grande place aux pieds de la statue du grand Conté
Le maire fut on s en doute le premier t mis en demeure de satisfaire leurs désirs en faisant imposer un panneau sur les vitrines des commerçants " priorité à la wehrmacht" ce qui fut fait dans les meilleurs délais même chez le marchand d objets et de monuments funéraires de la grande rue qui obligeamment leur donna satisfaction en ..........plaçant un panneau sur les monuments en présentation dans sa vitrine Discipline oblige .....Je crois que monsieur le maire lui conseilla davantage de prudence §Malgré tout on ne pouvait lui reprocher sa désobéissance à l occupant
Pour nous c est une nouvelle vie qui commence , pendant plus de quatre années il nous faudra supporter les exigences de la wehrmacht ce qui est un moindre mal si on compare les événements les plus divers qui ont pu se dérouler dans d autre villes
Le grand obstacle c était la patrouille du soir !l' heure du couvre feu pouvait varier en fonction des événements
En ce qui me concerne rallier le domicile place du Parquet ne représentait pas après le couvre feu un obstacle infranchissable . La raison ? Les bruits de bottes ,on les percevait à un kilomètre à la ronde d où notre faculté à nous trois mes deux copains CV et PG
d attendre que ces bruits saccadés s estompent dans la fraîcheur de la nuit .Notre refuge c était le lavoir du vivier , mais notre grand danger c était la traversée de la place du Parquet La patrouille prenait toujours quelques repos aux pieds du monument aux morts ou sur les marches du café Ferté rendez vous des éléments assoiffés de la troupe
Ces deux camarades étant aujourd' hui disparus je n ai pas pu obtenir leur avis sur la question
c 'était le 10 place du Parquet !
Avec jean mon frère......une expérience parmi tant d autres ....
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La guerre n'est pas seulement une histoire d hommes c est aussi une histoire d'adolescents
Notre massive cathédrale impose son élégante silhouette sur notre grande place souvent l objet des événements majeurs de notre petite ville
Nous sommes le 22 mai 1944 Nuit noire il est 23 heures , des dizaines de points lumineux dans le ciel !où vont ils?
Ils se dirigent vers le sud semble il ! leur objectif les zones industrielles du nord de l' Italie Objectifs désignés par le grand Churchill..... notre espoir à tous....
Radio Sttugart est certainement le plus beau fleuron de l arsenal radiophonique allemand qui diffuse plusieurs fois par jour la lutte contre les juifs ,les politiciens anglais et français mais nous notre rendez vous du soir c 'est la BBC
Des avions alliés je suppose volent haut dans le ciel .....Je sais que dans la matinée nous retrouverons dans les champs multiples paquets de bandes argentées larguées par les bombardiers alliés pour brouiller les émissions radar allemandes
Ces bandes argentées sont appelées windows et un article affiché
à la mairie nous déconseillera d y toucher On les retrouvera sur les toits ,dans les jardins dans les champs et leur présence accentuera notre curiosité
Le poste de T.S.F. familial est lui toujours présent ,là , prés de la fenêtre ,dressé sur un meuble en bois ciré ,dans notre petite cuisine qui nous sert de salle à manger .La B.B.C.avec les quatre coups annonciateurs de " la symphonie de Beethoven " c'est presque notre raison de vivre . Chaque soir malgré le brouillage ,alors que les aiguilles de notre "Pendastrava " style "Art Déco " marquent 8 heures ,nous l'écoutons religieusement en sourdine et en essayant de trouver une signification aux messages mystérieux et codés diffusés par l'émetteur anglais . Messages à destination des "réseaux de l'ombre "sans aucun
doute . !( 8)
Au fil du temps et au gré de mes pérégrinations je remarquai que la radio anglaise avait apparemment laissé une empreinte indélébile dans les souvenirs de guerre ,une image quasi idyllique Ceux qui racontaient évoquaient toujours la radio de Londres en fait cette radio clandestine il faut le préciser nous faisait rêver
J ai l impression que les hommes se battent depuis une éternité !
nos nuits ne sont jamais calmes La patrouille allemande intraitable surveille les rues , la clarté des fenêtres,, des vitrines . C est le noir complet;;;; pas un trait de lumière ne doit filtrer Seuls les bruits de bottes rompent le silence...sauf quelquefois une bouteille vide explose dans le bas de la vitrine .Nous de notre fenêtre sur la grande place avec mon frère jean on ne peut rien nous dire !La cathédrale reste notre seul horizon !
Quand a notre salon ....toujours plein .... les allemands se mêlent aux civils Ces civils qui sont ils ?des résistants peut être,? c est le grand silence Jean Mazeline est un client assidu il n habite pas très loin rue Conté
Au moins le coiffeur Frémiot n a pas à s inquiéter de la présence des allemands ,c est un salon pour dames ..
Malheureusement nous savons tous que ses activités héroiques dans la résistance lui coûteront la vie avec jean Mazeline mon instituteur
Au bout du couloir notre poste de TSF trône sur un meuble de cuisine mais notre problème c est d écouter la BBC lorsque les allemands sont présents et nous sommes très sensibles à cette menace de la kommandantur qui nous incite à rester prudents Un alsacien nous a d 'ailleurs prévenu " baissez le son de votre TSF "
Les allemands sont là chaque jour peut être... 8 à 10 par jour , mais le grand silence prédomine rien à se dire !
Pourtant je me souviens d 'un certain incident ,un soldat allemand bien discipliné comme tous d ailleurs s étala sur le linoléum bien ciré en saluant son officier Chute sur le dos... embarras de mon père, éclats de rire de ma part et fuite dans la cuisine devant les reproches familiaux
Combien d allemands aurons nous servi durant 4 année et 8 mois faites le compte !et ceci après avoir accueilli anglais , écossais ^même des néo zelandais venus de leur contrée lointaine !
Début juin le grand Churchill rappelait " nous nous battrons sur les mers et les océans ,nous nous battrons avec une confiance croissante et une force croissante ...dans les airs nous défendrons notre île quel qu en soit le prix Nous nous battrons sur les plages nous nous battrons sur les terrains de débarquement , dans les rues les champs et les montagnes nous ne nous rendrons jamais ! ( Sir winston Churchill BBC 4 juin 1940°)
Mais nous sagiens nous somme toujours en pleine occupation !
C'est l ambiance que nous vivons en ce début d année 1944
Trois mois pendant lesquels la France bascule ,trois mois de mars à juin 40 trois mois au bout de quoi un homme totalement inconnu des français va entrer dans l histoire Les émissions sont diffusées plusieurs fois par jour et ont pour but de conditionner les français contre les juifs , le politiciens français et anglais " auditeurs français l Angleterre fournit les machines alors que les Français fournissent leur poitrine "Le traitre de stuttgart sévit sur les ondes
PLACE DU Parquet ;;;;notre place ( extrait de mon journal sagien )
Les jours de marché ,le samedi ,les chanteurs des rues se rassemblent sur les trottoirs entre
notre magasin et celui du coiffeur Frémiot Ils entraînent la foule dans la chansonnette , avant
de vendre la partition des succés à la mode ; On s’ arrache les partitions ! Mistinguett ,Réda Caire ,Rina Ketty , Lucienne Boyer ....
Ce marché ,c’est l’événement hebdomadaire .Par toutes les routes ,les chemins convergeant vers Sées ,arrivent les paysans du canton . Ils affluent de tous les villages environnants .
Les pavés glissants de la rue Billy vibrent sous le poids des voitures à chevaux ,…..
Des villageoises ,quelques unes en coiffes ,à pied ,de lourds paniers au bras ,des bicyclettes,des charrettes attelées ,des carrioles , donnent au paysage cet aspect animé et laborieux qu’on trouve dans les tableaux et les cartes postales d’autrefois .La ville resplendit d’une vie nouvelle . Les commerçants travaillent à plein ,et montrent leur bonne humeur .
Achille mon copain de classe et moi ,nous nous faisons un devoir de planter avec délice notre doigt dans les lourdes mottes de beurre qui remplissent les paniers en osier exposés sur la place du Parquet .
Une famille juive vit cour du chapitre où l’abbé Vaucanu leur a trouvé un logement . Cettefamille Ezygman ; ; ; ; ;se montre très discrète Deux garçons dont l’un est dans ma classe
à l’école communale ….;L’ainé ,futur professeur donne clandestinement des cours d’anglais
le soir à ma soeur ; évitant ainsi de se faire remarquer et malgré les remarques désobligeantes de certains sagiens ;
Aprés avoir écouté la BBC dans l ombre pendant plus de quatre années nous voici à notre fenêtre comme chaque soir le regard perdu ...vers l inconnu!
Epargné par les rafles meurtriéres, après la déportation de ses parents Il me rappellera après la guerre ces quelques mots agressifs d’une paysanne alors que sa famille achetait du beurre et des oeufs sur le marché du Samedi , place du Parquet « je croyais que les juifs avaient les mains crochues ! ! !"
Aprés la guerre et après quelques recherches je contactai l’un des deux freres habitant Levallois Lui et son frere avaient échappé à le rafle de juillet 1942 à Paris et gagné le maquis en zone libre Par contre leurs parents tailleurs, rue du Sentier déportés à Auschwitz
ne survivr
Défilé américain place du Parquet ( pris de ma fenêtre )
Les Allemands PLACE DU Parquet ;;;;notre place ( extrait de mon journal sagien )
Les jours de marché ,le samedi ,les chanteurs des rues se rassemblent sur les trottoirs entre
notre magasin et celui du coiffeur Frémiot Ils entraînent la foule dans la chansonnette , avant
de vendre la partition des succés à la mode ; On s’ arrache les partitions ! Mistinguett ,Réda Caire ,Rina Ketty , Lucienne Boyer ....
Ce marché ,c’est l’événement hebdomadaire .Par toutes les routes ,les chemins convergeant vers Sées ,arrivent les paysans du canton . Ils affluent de tous les villages environnants .
Les pavés glissants de la rue Billy vibrent sous le poids des voitures à chevaux ,…..
Des villageoises ,quelques unes en coiffes ,à pied ,de lourds paniers au bras ,des bicyclettes
,des charrettes attelées ,des carrioles , donnent au paysage cet aspect animé et laborieux qu’on
trouve dans les tableaux et les cartes postales d’autrefois .La ville resplendit d’une vie
nouvelle . Les commerçants travaillent à plein ,et montrent leur bonne humeur .
Achille mon copain de classe et moi ,nous nous faisons un devoir de planter avec délice
,notre doigt dans les lourdes mottes de beurre qui remplissent les paniers en osier exposés sur
la place du Parquet .
Une famille juive vit cour du chapitre où l’abbé Vaucanu leur a trouvé un logement . Cette
famille Ezygman ; ; ; ; ;se montre très discréte Deux garçons dont l’un est dans ma classe
à l’école communale ….;L’ainé ,futur professeur donne clandestinement des cours d’anglais
le soir à ma soeur ; évitant ainsi de se faire remarquer et malgré les remarques désobligeantes de certains sagiens ;
Epargné par les rafles meurtriéres, après la déportation de ses parents Il me rappellera après la guerre ces quelques mots agressifs d’une paysanne alors que sa famille achetait du beurre et des oeufs sur le marché du Samedi , place du Parquet « je croyais que les juifs avaient les mains crochues ! ! !"
Aprés la guerre et après quelques recherches je contactai l’un des deux freres habitant Levallois Lui et son frere avaient échappé à le rafle de juillet 1942 à Paris et gagné le maquis en zone libre Par contre leurs parents tailleurs, rue du Sentier déportés à Auschwine survivront pas à cette rafle et seront déportés dans un convoi fin 1943
Villepreux Le 13 Avril 1997
Monsieur
Le hasard et quelques ouvrages récents achetés au "Salon du livre " ( Documents archives départementales ) m'ont remis en mémoire cette suite d'interventions courageuses ,les unes réactions individuelles ou anonymes ,d'autres collectives inspirées par le patriotisme le plus profond et ne se rattachant à aucune organisation . Ce qui nous parait aujourd'hui un simple geste d'assistance était alors punissable comme nous le savons tous , de la peine capitale . .
En fait je n'ai jamais pu établir une corrélation exacte entre tous ces événements et ces personnes qui ont courageusement participé à ces actions de sauvetage et de résistance .
Cinquante années après je me pose encore la question ....,alors que pour beaucoup cette suite d'événements est tombée dans l'oubli . La vie a repris son cours ....
Comme vous l'avez rappelé , mon père après l'achat du fonds de commerce de coiffure en 1931 exerça son activité jusqu'en 1975 .Je suis très heureux que vous l'ayez si bien connu et je suis certain qu'il a laissé dans notre ville le souvenir d'une personne honnête et intègre ..En ce qui me concerne ,je ne puis passer devant cette maison de la place du général de Gaulle (ex place du Parquet ) sans une pointe d'émotion et de nostalgie , surtout lorsqu'il m'arrive d'évoquer les moments difficiles de notre jeunesse insouciante ,...Mais moments périlleux pour le monde des adultes de l'époque .
Armé d'un vieux Kodak ,posté à le fenêtre de notre petite maison j'avais pour habitude de jouer les "Reporter" et de tenter de photographier tous les évenements exceptionnels qui agitaient et faisaient vivre notre petite ville .
L'arrivée des Anglais en 40 , la libération ,le passage des armées alliées ,et du Général de Gaulle etc ...rien ne m'échappait ! Par contre .peu de photos sur la période relative à l'occupation ..... On en devine les raisons .....
Toutefois j'ai pu prendre à l'abri des regards indiscrets , trois photos montrant les débris de la forteresse B17 et bien sûr j'ai tenté vainement d'en rassembler d'autres ....dans le but de meubler mon journal personnel et l' album familial ..
Pourquoi un journal personnel ? Tout simplement parce que ,ayant parcouru quelques continents dont l'Afrique et l'Amérique ,j'ai eu pour habitude ,avec un respect profond du passé de consigner personnellement sur le papier , ma jeunesse Sagienne ....et les événements majeurs auxquels j'ai été confronté au hasard de mes voyages ...
Ne en 1929 ,j'ai quitté Sées en 1948 pour entreprendre une carriére dans le personnel Volant de l'Aéronautique navale sur différents type d'avions .Aprés un passage dans l'aviation embarquée sur le Clemenceau et quelques cours aux Etats Unis ,j'ai oeuvré pendant 25 années dans une société multinationale spécialisée dans l'informatique ...mais qui m'a également fait découvrir de nouveaux horizons .
En ce qui me concerne et malgré ces pérégrinations multiples ,ma petite ville de Sées m'attire toujours comme un aimant et c'est maintenant en toute indépendance que j'essaie d'approfondir son histoire et d'évoquer les moments passés .
Personnellement j'ai été le témoin visuel de cette sombre journée . Je venais de terminer l'année scolaire dans la classe de Jean Mazeline qui enseignait alors l'Anglais ... et la géographie ... ce qui m'incitait déjà à rêver de grands espaces ...
Participant ce jour de Juillet 1943 aux épreuves d'athlétisme au sein de notre club l'USS dirigé par Edouard Paysant ,meneur d'hommes exceptionnel , j'ai assisté du stade des Ormeaux ( terrain aujourd'hui coupé en deux parties par une déviation ) au saut désespéré des occupants du B17 .)
Arrivé sur les lieux trés rapidement ,j'ai pu simplement voir disparaitre dans la nature l'un des aviateurs alors empétré dans le harnais de son parachute . Des images que l'on ne peut oublier ...mais pour l'époque que nous vivions ... des images d'espoir ...
Au retour je constatais que le passage à niveau de Saint Laurent était sévèrement gardé .et contrôlé . Je me suis toujours étonné que les allemands aient pu se laisser ainsi distancer et dépasser par les événements . C'est d'ailleurs l' occasion supplémentaire de rendre hommage aux anonymes de Belfonds et aux différentes personnes qui ont pu faciliter ces évasions en s'impliquant profondément mais au risque de leur vie .
Je note que l'ouvrage " Les 500 déportés de L'orne " dénombre plus de 20 personnes déportées dans le cadre de cet événement dont la plupart ne sont jamais revenues .
Je suis trés heureux d'avoir fait indirectement votre connaissance par l'intermédiaire de mon fils Didier et évoqué quelques images sagiennes malheureusement parmi les plus sombres .
Monsieur ,vous remerciant par avance je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments distingués .
A tout hasard ,je vous conseille quelques ouvrages publiés par :
Direction des Archives Départementales de L'Orne
"1944 Lieux de mémoire dans l'Orne 1994 119 pages 60 francs
"Les 500 déportés de l'Orne " 1995 94 pages 75 "
Liste des 17 déportés arrêtes en Juillet 1943 etc ...
Histoire d'une ville Argentan de 1939 à 1945 6 pages de témoignage de Monsieur Cosnard ouvrage publié par le conseil général d'Argentan .
A voir
Extraits de mon journal de L'occupation ( Période Mai 1940 à Août 1943 )
En voulant mettre de l'ordre dans mes tiroirs ,je me suis perdu dans le flou des images de ma jeunesse ...
Désir d'amasser des souvenirs pour le futur , de revivre quelques moments tragiques de la vie familiale ,j'ai eu l'idée depuis ma tendre enfance de consigner sur mes carnets ,fidéles compagnons de voyage ....une foule de faits et de détails appartenant au passé , au fur et à mesure de leur déroulement ..
J'ai donc tout noté ...tant que les mots ...résonnaient encore à mes oreilles et que les images me restaient en mémoire ,les faits , mes impressions ,mes réactions et ceci pour la postérité ... Et en particulier cette journée de cauchemar du 4 Juillet 1943 , sorte de cataclysme qui s'abattit sur notre petite ville , cataclysme qui mêla au sein de la population les sentiments les plus divers et les plus opposés ,....patriotisme , courage ,délation ,
Avant d'entamer cette journée,je ne puis éviter de faire une restrospective des trois années passées sous la botte germanique en me plongeant dans la lecture des notes personnelles prises au hasard des péripéties les plus diverses .
Une partie de mon journal mémorisant les événements des années de jeunesse antérieures à Mai 1940 ,ayant disparu dans le pillage de notre maison ,place du Parquet ....,j'ai donc repris la chronologie des événements depuis cette date et résumé les faits principaux .
Trouville ,notre paradis ,notre plage de rêve et notre piscine aux eaux bleues appartiennent alors au passé . De notre plage située prés de la rue d'Orléans et de l'aire de jeux , je me souviens que j'ouvrais grand les yeux pour regarder derriére les voiles lointaines ...si je n'apercevais pas par hasard l'Amérique . Une fascination de jeunesse et en même temps une mélancolie inexprimable .... projetée dans l'inconnu ...l'inconnu du grand large et des tropiques que je découvrirai peut être un jour !( 1)
Notre président Albert Lebrun présente alors ses voeux à la population Française "" Nous avons la ferme conviction que 1940 sera une année plus heureuse pour toute l'humanité "
Dés Septembre 1939 aprés la déclaration de guerre à l'Allemagne ,la défense passive s'organise dans notre petite ville , comme dans toutes les villes de France . .Mon pére y apporte une large contribution et se retrouve chef d'ilôt . A l'école on fait l'essayage des masques à gaz ...et c'est encore là ,une bonne occasion de se divertir
L'état d'alerte , décide la municipalité sera annonçé par des sirénes ,les tocsins et... le clairon s'il y a lieu . Les verriéres ,vasistas et toutes ouvertures laissant filtrer la lumiére ,devront être peints en bleu fonçé pour ne pas attirer l'attention de l'aviation ...allemande ... bien entendu . La nôtre on ne la voit pas ! Si une fois ...un autogyre Français haut dans le ciel ! L'unique vasistas du grenier ...est donc teint en bleu par sécurité !
Les motards militaires Anglais roulent à une vitesse folle sur nos routes ,...et quelquefois à gauche .L'un d'eux vient de se tuer au passage à niveau de la Madeleine
Si je comprends bien ,il ne se passe rien sur le front ... le combattant se confond souvent avec un guetteur qui veille ,l'oeil et les oreilles aux aguets aux avant postes d'une ligne Maginot réputée infranchissable avec pour seule moisson ces trois lettres R.A.S.
Mais la perçée de Sedan ouvre à la Werhmacht les portes de la France ,c'est l'exode et le début des illusions perdues .Une longue procession de réfugiés progresse vers le Sud ...Ma communion du 19 Mai 40 se déroule au pas de course pour laisser passer les voitures ,chars nordiques et Ardennais et véhicules de toutes sortes .La famille est absente ,pas de repas de communion ,les routes sont trop dangereuses ...surveillées par les stukas
Trois mille repas vont être distribués pendant plus de 15 jours consécutifs aux différents centres d'accueil ,avec la contribution... des "Coeurs Vaillants " patronage auquel nous appartenons Jean et moi . Un bureau de la Croix rouge ést alors installe à la mairie . La gare fourmille de voyageurs fébriles et anxieux en attente d'un départ du train vers un lieu inconnu .. Les portes claquent ,les mouchoirs s'agitent . Sur le quai noir de monde chaque coeur qui bat ...bat certainement d'inquiétude ...
Tandis que l'école ,périmètre sacré où la morale et la discipline rêgnent en maitre nous délivre de ses contraintes ,Charles Trenet " le fou chantant "chevelure flambloyante nous interpréte des airs pleins de jeunesse et d'invention ... sûrement pour nous remonter le moral .
Il incarne la joie de vivre au moment où les nuages s'amoncellent sur l'Europe .
Aprés les bombardements des 14 et 16 juin , plusieurs quartiers de notre petite ville sont détruits . Une centaine de morts à l'Adoration ,au cercle catholique ,l'évéché ,l'institution Saint Joseph ,l'école libre et la rue Montjaloux .Devant les risques encourus nous trouvons un refuge de fortune dans une petite ferme du Meurger chez Madame Favry veuve de guerre aidée par ses enfants Constant et Simone et le "pére Jardinet " . Dans cette modeste ferme décrépie par deux siécles de vent et de pluie le grand silence de la nuit est uniquement troublé par le crissement des grillons ... Ce n'est plus la place du Parquet comparée à certains moments aux "forges de Vulcain" !
Dans cette campagne au visage d'angoisse, subsistent encore aujourd'hui quelques images ... la pêche avec Jean parmi une horde de canards en goguette , le réveil de la basse cour aux premiéres heures du jour , le grenier à foin , la conduite des chevaux le matin à l'abreuvoir aprés avoir échappé au "calva "matinal , et enfin , l'arrivée des premiers motards allemands ,"cavaliers de l'enfer" couverts de poussiére sous les fenêtres du haras et ...le regard anxieux des parents ....,
Je ne pouvais donc rester indifférent au déferlement des événements et à la vision de ces images fortes ,difficiles à chasser de ma mémoire .
Charley ,au volant de sa Matford ... 21 litres au cent avait embarqué vers le Sud la nombreuse famille des neveux et niéces ,pour un long périple de dix sept jours,aprés un passage laborieux de la Loire à Blois parmi des milliers de réfugiés . Le probléme... c'est que les allemands arrivérent en même temps que lui au haras de Rotschild et lui réquisitionnérent sa voiture pendant deux jours ....
De notre refuge ,quand le vent est favorable ,on essaie de percevoir dans le lointain le son des cloches de la cathédrale . Mais que se passe t il dans notre petite ville ?
Dans notre campagne c'est la pêche ,....encore la pêche qui prédomine dans la douceur des ombrages .Avec Jean ,on entend rarement les appels du déjeuner et du dîner ,ces rites d'adultes qui ont tout oublié du rêve et de l'aventure ...
Je reprends le déroulement des événements depuis Mai 1940 ,je suis obligé de noter avec regret que la plupart des maisons de Sées et en particulier les commerces ont été pillés et mis à sac par les réfugiés de passage , les troupes françaises en déroute et certains habitants de la ville et ceci bien avant l'arrivée des troupes allemandes dans notre petite ville . Une calamité !
Notre magasin a été totalement dévasté ,les chambres pillées par une horde de vandales qui en dehors des parfums et produits de toutes sortes ont pulvérisé ... cadres de photos ,cadeaux ,objets personnels et ...mon journal !
Le magasin de notre voisin coiffeur , Frémiot ( 2 ) a subi le même sort ainsi que tous les commerces de la ville . Une désolation .... que ces pillages par les habitants de la ville
N.P. 1997
Notre voisin Albert Frémiot ,victime de la bande à Jardin ,sera fusillé par la gestapo à L'home Chamodot le Août 1944 avec Jean Mazeline notre professeur d'Anglais et Géographie au cours complémentaire de Sées .
Notre autre voisin ,le docteur Melun disparaitra en déportation à Auschwitz en Décembre 1943
De retour à Sées ,nous ne pouvons que constater le pillage de la maison et l'amoncellement de toutes sortes de débris dans nos chambres
Lors du bombardement , un énorme pavé a traversé la toiture avant de choir sur le lit de Fernande ,l'employée chargée de nous surveiller !
Sous nos fenêtres les allemands harassés aprés une longue marche ...,uniformes gris vert ,mauser et masque à gaz en bandouliére , forment leur faisceaux aux pieds de la statue de Conté ..ils dorment à même le sol et se reposent d une longue marche je remarque leur sac recouvert d une sorte de peau de bête et garni d un ensemble imposant
et pratique de couverts de cuisine
Ou vont ils? en tous cas ils prennent la direction
d ,Alençon...et nous n'osons pas trop nous montrer ….
Deux jours auparavant nous étions à Bois Roussel lorsque les premiers allemands sont arrivés Des motards impressionnants imperméables gris couverts de poussiére ils nous avaient pratiquement ignorés en s introduisant dans notrs salle à manger ...et s étaient surtout interessé à l élevage local
Les opérations aériennes spéciales établissant un lien vital avec les organisations clandestines en territoires occupés ne prirent au sein de la RAF une aussi grande importance
Aux impératifs du vol de nuit venaient s'ajouter la menace permanente de la présence au sol des moyens de détection allemandes et l intervention des patrouilles allemandes toujours sur le qui vive principalement la nuit après le couvre feu
Le passage de la côte anglaise se faisait sur un point bien précis au sud d 'Eastbourne
Cap au sud il ne pouvait que rencontrer la côte française Ouistreham dans la rade de Caen était typique
Un lysander englué jusqu' aux essieux et le pilote dut détruire volontairement par le feu malgré l intervention des paysans aidé par des boeufs
Réalisons qu un Lysander pesait plus de trois tonnes
Note les allemands informés du probléme patrouillérent sur la région et s embourbérent a leur tour en voulant récupérer les restes mais sans l aide cette fois des villageois ' note jean michel legrand "
Le danger était la base de Caen avec sa flak et ses chasseurs
La ville de Blois était bien souvent choisie en raison d' une grande ile sur le fleuve trés caractéristique
Une fois le terrain repéré le pilote faisait son approche et se posait
en toute confidentialité
Les instructions de la RAF étaient sévéres
Pas de spectateur inutile personne ne devait approcher l' avion de la droite et le pilote seul avait le droit de tirer sur toute personne se présentant du coté droit
Documents de recherche Hugh Verity
"Dans la nuit du 16 au 17 Aout 1943 Je partais pour Couture sur loire A 22 heures 25 prés d Alençon je connus une expérience navrante heureusement plutôt rare sur nos trajets solitaires au dessus de la France A un kilomètre ou deux seulement de moi je vis un appareil abattu en flammes ce devrait être le travail d 'un chasseur de nuit que je
n 'avais pas vu; j espérais a la lueur des flammes apercevoir des parachutes mais il n 'y en eut aucun j avais un paquet a remettre a Déricourt "
j ai pu contacter dans les années 50 Hugh Verity et lui communiquer la réponse Il s'agissait en fait d un bombardier lancaster du 115 ème squadron se dirigeant vers Turin (liste équipage ci dessus )
Apellation " little snoring "La presse locale précise que
l équipage se délesta de ses bombes sur Boitron petit village au sud de sées L 'équipage du lancaster était composé de 7 hommes S/L Watson ,sgt Heyes ,F/S Crawshaw( rnzaf) les sergeants Brook ,Pettet, Clifford ,Eastwoodtous sont inhumés dans le cimetiére West du mans
transmis a hugh verity
Incidents divers en cours d opération
Quelques noms de personnalités transportées clandestinement de nuit par Lysander.....on peut dire au nez et à la barbe des allemands
Christian Pineau Avion collé dans la boue 17 MINUTES
P Brossolette
D' astier de la Vigerie
jean Moulin General Delestraint executé en déportation
Claude de Baissac
Noor inayat khan agent secret exécutée danss prisons allemandes
Vic Gerson
Duthilleul
Equipages évadés
Gal de lattre de Tassigny
Vincent Auriol
Gaston Deferre
Francois Mitterand
6 aviateurs britanniques
Violette Szabo
Clouet des perruches
Des vols aveugles dans la nuit , sans feux de position sans lumiére a bord , sans moyens de navigation sophistiqués au dessus des zones ennemies, au dessus de champs noyés de brume éclairés par une lune plus ou moins généreuse
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