vendredi 22 mars 2019

Trois mois a Bursard

"Quiconque écrit l'histoire de son temps doit s'attendre qu'on lui reprochera tout ce qu'il dit et tout ce qu'il ne dit pas " Voltaire ( Avril 1732 )
Trois mois a Bursard 

Avec jean mon frére......une expérience parmi tant d autres ....

La guerre  n'est pas seulement une histoire 
d hommes   c est aussi une histoire d'adolescents 

Notre massive cathédrale impose son élégante silhouette sur notre grande place ,

souvent l objet des événements majeurs de notre petite ville
                                                                                        mai 1944 COURSES A ARGENTAN INTERVENTION DE LA GESTAPO AU CHAMP DE COURSES NOMBREUSES ARRESTATIONS FUITE EPERDUE DES JEUNES PAR CRAINTE DU STO 
Belfonds juillet  1943 independence day Crash d une forteresse volante B17 nombreuses arrestations Evasion des membres de l équipage  deux tués 



CEREMONIE  Obseques victimes  1940
Nous sommes le  22 Mai 1944  Nuit noire il est 23 heures ,comme chaque soir  des centaines de points lumineux dans le ciel !Où vont ils?
Ils se dirigent vers le sud semble il ! leur objectif les zones industrielles du nord de l Italie objectifs du grand Churchill 

J ai l impression que les hommes se battent depuis une éternité !
Nos nuits ne sont jamais calmes  La patrouille allemande intraitable surveille les rues , la clarté des fenêtres,, des vitrines .

Une bouteille atterrit dans le bas de la vitrine C 'est le noir complet Seuls les bruits de bottes rompent le silence..de la nuit ..nous de notre fenêtre sur la grande place on ne peut rien nous dire !La cathédrale reste notre seul horizon !


Nous sagiens nous somme toujours en pleine occupation !Nous rêvons du futur ...Plus de quatre années passées  ....déjà !
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il est 23 heures
Soudain rasant les toits un avion en flammes surgit de notre droite venant d 'Alençon  il évite les clochers et disparaît dans le lointain

Une énorme explosion secoue la ville direction la route de Rouen


Dés le lendemain mon frère jean et moi nous mettons cap au nord sur nos bicyclettes «  grand style »
 Nous prenons la route du Merlerault suivant un convoi allemand se dirigeant vraisemblablement vers les lieux de la catastrophe
Spectacle affreux que je ne saurai décrire.....

foulards épars , une bague aux initiales WGH , une photo parmi les débris , plusieurs sommes 
d 'argent trouvées par les allemands  mais aussi le spectacle affreux des membres de 
l 'équipage affreusement mutilés ( autant ne pas évoquer le sujet )
Les membres de l équipage ne seront identifiés que de longues années aprés....  la RCAF royal canadian air force avait enregitré la disparition  de cet avion "comme disparu dans la Manche " son  identification résultant d une enquête de Noel ARCHER du "missing report de la RAF" janvier 1946

Retour à notre domicile , salon toujours plein d'allemands ,on a l impression qu'ils ne veulent pas nous quitter.....
Malgré tout ,nous n avons pas à nous en plaindre , il est vrai qu ils sont surveillés par les feldgendarmes .... aussi le salon est toujours calme d où notre difficulté à écouter librement la BBC 

Mais l inquiétude rêgne.... les vols au dessus de nos têtes sont de  plus en plus nombreux 

Après cet événement de" la Potence "ma chère maman décide « Pas question de rester a Sées nous partons nous réfugier  à la campagne"  donc  direction Bursard où nous sommes invités par notre chère cousine institutrice  dirigeant une classe dans un local de la mairie , 
Elle n' a pas trouvé suffisamment de  locaux paraît il !mais nous serons en sécurité  
Pas d 'allemands dans ce coin retiré !

La campagne , les haies verdoyantes , une rangée d arbres , des ombrages voilà ce qu il nous faut !
Nous sommes là depuis quatre jours ...pour nous c 'est la tranquillité absolue

Soudain une agitation à l entrée de l'allée ombragée Que se passe t il ?Des camions remorquant des canons ! Les allemands ..Nous n avons pas eu le temps de les oublier, ils sont déjà là !
Remarque personnelle !Ce n'est pas possible ils nous ont suivi !



Bientôt ils s installent dans nos murs et mon frère jean et moi nous nous contentons du grenier parmi les postes de TSF rapportés par les habitants sur ordre de la kommandantur
Résultat d’images pour MAIRIE DE BURSARDA nous de nous adapter ….. Les allemands envahissent les pièces mais nous avons pu garder la cuisine du rez de chaussée le reste on s'adapte !                                                      le convoi allemand s installe a l'abri sous le couvert des arbres
Avec mon frère nous décidons de quitter ce milieu où plusieurs batteries s installent dans les environs ... jusque dans les prairies de BOIS ROUSSEL
Pour mon frère jean et moi ce sera la vie au grand air parmi les roseaux de la rivière et les pur sang du haras   Mais  le problème ce n est pas le seul.......  c est l 'affolement des pur sangs .....Affolés par le bruit des avions ils galopent dans toutes les directions et présentent un certain danger 
Nous c est la chasse aux canards et aux poules 
d 'eau pour tenter d améliorer le menu du midi ou du soir  les deux chiens ne sont ils pas là pour nous aider !
Résultat de recherche d'images pour "thunderbolt ailes noires et blanches"
Un " corniaud " de grande expérience et un cocker qui le suit comme son ombre 
Résultat d’images pour chien cocker
Résultat d’images pour trois mois a bursard et les pur sang du haras
Notre domaine Bois Roussel 

En fait notre vie sera troublée en permanence  par les assauts des thunderbolt américains à l'affut des objectifs au sol 
Résultat d’images pour mosquito rafAvions de la libération aux ailes striées de bandes blanches et noires
Notre mairie semble t il leur sert de point de repère
                                                          Mosquito RAF
Quelle audace ....encore aujourd'hui je m'étonne de la hardiesse des pilotes de thunderbolt ... a l affût du moindre mouvement au sol 

Guettant leur proie Ils jaillissaient tels des faucons . Nous leur faisions des signes espérant qu ils étaient en mesure de nous distinguer au sol prés de la mairie 

 Pas de courant, pas de TSF! de nombreux crashes dans les environs issus des combats 
Nos locataires ....si l on peut dire abattent un "mosquito" de la royale air force en pleine nuit alors que nous sommes réfugiés dans une cave de fortune 
L 'avion allié rase les toits et s 'écrase à quelques centaines de mètres 

j apprends sur notre poste de fortune la disparition de Saint Exupery en  mediterranée 

Le matin un servant de la compagnie de DCA 
m' invite à le suivre   Surprise !
Il faut dire que ces allemands de la luftwaffe ne semblent pas être des violents    Ils nous expliquent à jean et moi la manière d identifier dans le ciel les différentes silhouettes 

j ai l impression qu ils ne sont pas insensibles à 
l avance alliée vers le sud des alliés et que bientôt nous connaitrons le miracle de la libération 




Un quart d heure de marche et nous arrivons dans une clairière où des débris de toutes sortes jonchent le sol ,.un monde de silence et 
d inquiétude en ce qui me concerne 
Deux corps carbonisés et mutilés sont étendus prés d une clairière ... 
L 'allemand qui 
m' accompagne extirpe  des documents des poches des vareuses des deux aviateurs de la Royal Nouvelle Zelande air force en fait ;.....ce sont deux anglais ..(.je communiquerai avec les familles aprés la guerre )

Obligés de construire un poste à galéne Aprés 
un voyage a Sées nous trouvons l objet rare chez ipcar l électricien de la place du  Parquet Voyage compliqué où il nous faut surveiller le ciel en permanence et plonger dans le fossé au moindre bruit d avion dans le ciel 
Les avions..... un danger permanent !En fait      l 'aviation est devenue la grande crainte de tous les français . Les ailes striées de noir et blanc sillonnent le ciel chaque jour ...mais ausi chaque nuit 

Les crashes seront nombreux dans ce coin verdoyant de  Normandie jusqu'au jour où pressés par l'avance alliée les allemands  devront déménager Ils ont eu au moins  le mérite de nous laisser en paix si l 'on peut dire 
je dirais même qu ils nous ont appris à identifier les avions allies  les avions dans le ciel ...... spitfires , marauder , mustangs pas de secret pour nous !
Par précaution avant leur départ ils font sauter les batteries ( voir photo )un vacarme épouvantable au milieu de la nuit ..Les alliés avancent ,avancent encore .....annonce notre poste à galène 
Quelle chance cette galène !  et ce poste construit grâce au talent de mon beau  frère électricien de métier 

Nous resterons a Bursard  jusqu'au jour de la libération ,un événement inespéré dont nous parlions souvent avec mon cher frère jean aujourd' hui disparu et qui aimait évoquer ces  moments de notre existence  de jeune 

























A Frank Carr et Harry Clark ROYAL NEW ZEALAND AIR FORCE

A Frank Carr et Harry Clark   ROYAL NEW ZEALAND AIR FORCE
 Extrait  de mon  journal de  jeunesse Une croix dans la forêt  ….. Bursard 1944  


 …                                           Le haras de Bois Roussel (Orne)

Au loin les contours bleutés de la forêt de Perseigne noyés de brumes et les longues files de barrières blanches du haras de Bois Roussel
Dépassons  le  petit village de Bursard et prenons la route de Neauphe Une route de campagne nous conduit à un calvaire avant d’entamer un petit chemin de forêt sinueux et ombragé  C’est le bois de la Goderie ,     Dans le couvert des arbres   ….. une croix dont j’ignorais la présence …. Les branches  des sapins tamisent la lumière du soleil tandis que  la plaque de cuivre gravée laisse apparaître discrètement   les noms de deux aviateurs disparus de la dernière guerre  

Inévitablement la présence de cette simple croix évoque en moi le drame vécu dans la nuit du 30 au 31 Juillet 1944 dans ce petit village de 200 habitants alors que nous étions hébergés temporairement à la mairie de Bursard chez nos cousins en attendant des jours meilleurs….
Cette croix avait t  elle  été érigée  par le maire du village lors du cinquantenaire du débarquement en 1994 ?

Je  rappelle les faits …

L e 6 juin 1944 ,,la côte normande se réveillait dans le bruit et la fureur…mais aussi avec le mauvais temps ..Des visages inquiets interrogateurs mais aussi de larges sourires épanouis   Quelle flamme soudaine dans les regards . !Sur ma haute bicyclette allemande au guidon de sénateur j’imprimais à mes coups de pédales un rythme victorieux pour annoncer la nouvelle ….le débarquement !
Dés le lendemain ,dans un bruit infernal  les chars stationnaient et manoeuvraient  sur notre grande place …..la place du Parquet ...aussi ,les parents décidaient ils de rejoindre nos cousins de Bursard réfugiés dans leur  tranquillité campagnarde 
Croix rouge peinte sur le toit , le grand séminaire de Sées venait d’être transformé  en hôpital le plus prés du front , …où les grands brûlés extraits miraculeusement de leur chars .s'entassent sous la  surveillance d 'infirmières allemandes vigilantes  La situation s’avérant chaque jour un peu plus menaçante devant l'insistance des parents je réussis à m'extraire de cet univers de souffrances et nous voilà en quête d une nouvelle destination...  Ce sera la mairie de Bursard où ma cousine veille sur les  destinées de deux classes de jeunes enfants 
C' est dans l'un des pupitres que je cache mon poste à galène de fabrication familiale

Je tentais d oublier les conséquences malheureuses du crash de la forteresse volante de l Usaaf abattue lors d un raid  sur Le Mans , événement qui entraina l'internement et la déportation de nombreux habitants et des quatre gendarmes sagiens
(lire crash   B 17 sur les bords de la Senneviére )


Je reprends mon journal    

« Réfugiés dans notre vaste bâtiment à la fois école et habitation  nous sommes  surpris par l’arrivée d’une compagnie de DCA delaLuftwaffe  Prudents les soldats prennent  la précaution  de dissimuler les camions trainant les batteries sous le couvert de l’allée de tilleuls qui conduit à notre domaine   Pour nous le grand silence de la campagne  et le doux réveil au chant des oiseaux  fait  alors partie des souvenirs
Mes parents  dissimulent rapidement la carte ponctuée de petits drapeaux marquant    l’ avance alliée Mon cousin démobilisé fait disparaître la photo de mariés en uniforme militaire ,les traces de son séjour à Gao dans les sables du  Niger , mais aussi la photo  de son avion Potez perdu sur le terrain d’Auxerre au milieu d’un troupeau de moutons …..  
Juste le temps de dissimuler le poste à galène dans l,un des pupitres de la salle de classe    Une antenne de fortune accrochée à l’une des branches d’un tilleul nous permet   de recevoir la BBC et de suivre l’évolution de la situation  

Avec mon frère on ne joue pas dans le même registre que les grands   Isolés sous les combles de notre nouvelle demeure ,nous glissons deux matelas dans le désordre des postes de TSF rapportés par les villageois sur ordre de la kommandanture ; Désespoir  Pas de courant pour les alimenter !
Nous nous adaptons à la situation …Accompagnés de nos deux chiens notre distraction en ces jours d’agitation   c’est  la chasse aux canards et à la poule d’eau dans les roseaux peuplant les douves du haras de Bois Roussel Notre cocker pur sang Ted et le brave Dick corniaud expérimenté  font des merveilles dans cet univers  de roseaux et de branchages
;Les canons des batteries … à peine visibles… Recouvertes de filets de camouflage et de branches les servants nous laissent royalement nous ébattre avec nos deux chiens , dans la vaste prairie .. C’est tout juste  si on  distingue l’affût des canons Regards figés vers le ciel ,ils nous ignorent ! il est vrai qu’ils ont  beaucoup à faire , Le ciel c’est  leur univers … sans cesse troublé par les combats aériens qui se déroulent au dessus de nos têtes et à proximité des terrains alentour , Lonrai Essai,équipés  précipitamment par nos occupants  après l’annonce du débarquement
Mais attention !Deux dangers au lieu d’un ! les yearlings affolées au grand galop dans la prairie ou les chasseurs alliés  aux ailes rayées de noir et blanc guettent le moindre mouvement au sol

 Succédant à un combat aérien notre instinct de récupérateur nous incite à utiliser  les réservoirs largués par un groupe de chasseurs mustangs  Les eaux tranquilles d’un affluent de l’Orne serviront de champ d’expérience à notre nouveau système de navigation

L e 16 juillet un Halifax du SOE en mission de parachutage ést abattu à la Chouannerie prés de Larré par la DCA locale ,sept victimes  Une photo représentant un cortège de mariage avait été trouvé par Noel Archer officier enquêteur de la RAF dans les débris  du Halifax et permit ainsi  d identifier l,un des membres de l équipage


Nous trouvons alors dans le bois Leguernay un poste émetteur fracassé attendu avec impatience par la résistance locale
Le fermier effrayé par cette découverte ,armé d une  gaule ,caché prudemment derrière un arbre l'avait tout simplement détruit par crainte de l ' explosion de cet engin inconnu  

 Quelques jours où je ne note  rien sur mon journal et je ne suis   pas dans le secret des dieux ..La BBC notre espoir de l’autre côté du channel tente de nous remonter le moral . Ses voix familières , Robert Schumann , jean Marin , Pierre Dac nous assènent les nouvelles de la journée ,….bonnes ou mauvaises

Cette nuit du 30 juillet …. Une nuit étoilée  .. Une fusée descend  lentement éclairant les toits du village  serrés   autour de l’église  au toit arrondi . La nuit sera calme ….Mais non....il est minuit
dans un bruit d’enfer et de tirs d’obus .un avion rase les toits et  s abat pas très loin …. dans le bois de la Goderie semble t il à quelques centaines de métres de notre demeure

 Dés six heures du matin l un de nos « pensionnaires  frappe à notre porte  Nous le suivons ..., en sa  présence   nous découvrons alors à quelques centaines de mètres de notre demeure  une végétation dévastée et brûlée  sur un hectare  Les restes fumants d’un avion se consument lentement …Deux bombes sont dissimulées dans les broussailles alentour" Un mosquito" me précisera l’allemand
Mais aussi …parmi les restes de l’épave  deux corps  ..et  une carte d’identité sortant  de la poche de l’une des deux victimes …


Les deux victimes sont alors inhumées dans une grande précipitation à la limite  de notre jardin ,dans le petit cimetière du village . Grande émotion ,la  patrouille chargée des honneurs  refuse notre présence…mais nous prenons le risque de regarder par-dessus la haie   Le bruit d’une salve très bréve résonne  dans le grand silence de la campagne…
Le lendemain comme tous les curieux de mon âge ,je ne laisse le soin à personne  de visiter les restes de l’épave Je récupère dans un massif de hautes herbes ,  une minuscule boussole incorporée dans un bouton d’uniforme,et un foulard de soie représentant  la carte de France … Deux objets   appartenant  au kit  d’évasion détenu par tous les aviateurs survolant les territoires occupés

Le 31 Juillet …..Grésillement dans les écouteurs de  notre poste à galène …. une faible voix …Le lightning de Saint Exupéry en mission de reconnaissance est disparu en méditerranée …
Des morceaux de son appareil et plus tardivement une gourmette seront récupérés par un pêcheur  dans son chalut entre Cassis et M arseille  


11 Aout 1944       Nos occupants affolés ... sur le départ
Le 11 août, , nos occupants s’agitent .. Inquiets ils entrent et sortent par toutes les issues de la maison…Nous nous étions mis pourtant d’accord pour partager les pièces principales de notre vaste habitation  Fièvre d’un départ précipité ? Au milieu de la nuit … grosse explosion !  …les vitres vibrent    Dans la nuit    nos locataires  plient bagages dans un désordre de vêtements , de lettres abandonnées …ont fait sauter les batteries  De nombreuses photos  que je m’empresse  de récupérer .Photos de famille  ,  représentant  des couples heureux ….,une joie familiale étalée loin des durs combats de notre Normandie 

                                                                         

Avec mon frère on ne peut s’empècher de poser pour la postérité sur une batterie abandonnée
Dés 1945 nous prenions contact avec les familles Carr et Clark retrouvées grâce aux documents récupérés dans leurs  portefeuilles .
 Frank  Carr et Henri Clark appartenaient tous  deux au 487eme squadron de la Royal  Nouvelle Zélande Air Force ….
 



Avril 1998

Un pâle soleil perce la brume ...Il est pourtant midi
Une tombe en marbre clair ,isolée dans un angle du cimetière ( dans le fond à gauche ) avec cette épitaphe " A la glorieuse mémoire de Flying officer Francis Carr no 148458 27 Octobre 1919 30 Juillet 1944 et de Robert Henri Clark No 487 Squadron RNZAF 16 Février 1920 30 juillet 1944 Tombés en combat aérien dans le bois de la Garenne Bursard Orne RIP "
"The other generations might possess from shame and menace . Free in years to come a richer heritage of happiness they marched to that heroic martyrdom "
 Il faut savoir que  la Commonwealth war graves commission est responsable de la sépulture et de la commémoration perpétuelle de toutes les tombes appartenant aux forces armées du Commonwealth rassemblées dans les cimetières militaires  Dans le cas présent les habitants du village auteurs d’une souscription 
exceptionnelle  permettaient que ces deux jeunes libérateurs reposent auprès de de leur église
L  'AVION INCONNU DE SEES  LA POTENCE 


Identification de l’épave par l’équipe britannique du MRES  organisme de la RAF spécialisé dans la recherche des avions disparus de la  RAF    Noel ARCHER EST L UN DES PRINCIPAUX ENQUETEURS 
Dés Mars 1946 soit plus de 18 mois après la libération, le MRES intervient sous la direction de Noel Archer, flight lieutenant enquêteur de la RAF et sans nouvelles précise concernant l'identité de cet avion.
Une simple lettre de l'un des gendarmes parlait d'un avion de transport. Noel Archer décide l’extraction des moteurs profondément enfoncés dans un sol humide et examine avec son équipe les débris de l’épave qui sont restés sur place.
Voici les termes de son intervention: 
“J'ai trouvé un morceau de fermeture éclair utilisé pour la fabrication des bottes d’aviateur. Cette pièce est canadienne car la doublure des tenues de combat canadiennes est d'un bleu plus pâle et plus éclatant que ceux portés par la RAF.
Sur les lieux du crash nous avons pu voir les ailerons de l’appareil de forme carrée typiques du Whitley et nous avons trouvé un chargeur d’une mitrailleuse VGO utilisée à l'époque sur les Whitley mais dont l utilisation fut abandonnée par la suite sur les bombardiers en service à la fin de la guerre.
Notre hypothèse fut confirmée par la découverte d une plaque matricule affichant le nom Whitley suivi d une série de chiffres. Sous les moteurs, pas de trace de corps…»
L’équipage en fait comprenait 6 membres d'équipage, 5 corps furent ramassés par les allemands placés dans 4 cercueils et enterrés dans le cimetière civil de Sées"

Par la suite les corps en question furent exhumés en 1946 par une unité non identifiée des forces alliées et transférés au cimetière de Bretteville sur Laize. Deux des six membres d’équipage demeuraient introuvables mais six noms seront gravés sur le monument.

Le 25 septembre 1948 ( plus de 4 années après la date du crash ) les familles Wyckoff et Goodwin, étaient informés du décès de leurs êtres chers sans autres précisions. La Royal Air Force comme on le sait n’avait pas transmis à l’administration française les résultats de son enquête. Le mystère concernant cet avion restait donc entier pour les sagiens qui avaient été témoin de ce craSH

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