la place du parquet c était notre spectacle journalier mais aussi notre lieu de distractions familiales Avec mon frére c était le grand spectacle a n importe quelle heure de la journée Disons une fois pour toute que cette fenêtre est restée un lieu de souvenirs surtout durant cette période de l occupation ,le grand handicap restant cette interdiction de photographier mais malgré tout cela ne
m 'empêchait pas d 'écrire
De notre fenêtre rien ne pouvait échapper à notre curiosité et je me suis donc amusé à énumérer les principaux èvénements que nous avions pu suivre mon frère et moi ? C est toute une histoire .. je dirais même un roman, je reprends donc les termes de cette aventure liée bien sûr à l occupation et aux diverses tribulations rencontrées par les sagiens
j ai donc commencé par les grandes manoeuvre de 1937 évenement qui ne m a pas complètement marqué
Anglais ,Français y participaient en commun et ont donc fréquenté notre salon
.
Une bonne occasion de glisser quelques mots de vocabulaire scolaire montrant ainsi notre connaissance de la langue d Albion
En juin 1940 les allemands arrivèrent dans notre vieille cité et ça nous n avons pu l éviter
Dés le premier jour ils frappèrent à notre porte non pas avec délicatesse mais avec suffisamment de force pour que mon père ouvre son magasin
je ne me doutais pas que ce salon allait devenir l un de leur rendez vous préféré ? Faisons le compte , au jugé !
Huit allemands par jour , cinq jours et demi par semaine cela fait du monde durant quatre ans et 8 mois d occupation .il est vrai que leur discipline stricte et rigoureuse ne leur laissait pas le temps de se divertir comme ils le souhaitaient
je me souviens encore de leur premier jour d arrivée dans nos murs
et de leur campement de fortune sur la place du parquet ils cassèrent la vitrine de l épicerie Jouy et stationnèrent plusieurs heures sur notre grande place aux pieds de la statue du grand Conté
le maire fut on s en doute le premier t mis en demeure de satisfaire leurs désirs en faisant imposer ce un panneau sur les vitrines des commerçants " priorité à la wehrmacht" ce qui fut fait dans les meilleurs délais même chez le marchand d objets et de monuments funéraires de la grande rue qui obligeamment leur donna satisfaction en ..........plaçant un panneau sur les monuments en présentation dans sa vitrine Discipline oblige .....Je crois que monsieur le maire lui conseilla davantage de prudence §Malgré tout on ne pouvait lui reprocher sa désobéissance à l occupant
Pour nous c est une nouvelle vie qui commence , pendant plus de quatre années il nous faudra supporter les exigences de la wehrmacht ce qui est un moindre mal sil on compare les événements les plus divers qui ont pu se dérouler dans d autre villes
Le grand obstacle c était la patrouille du soir !l' heure du couvre feu pouvait varier en fonction des événements
En ce qui me concerne rallier le domicile place du Parquet ne représentait pas après le couvre feu un obstacle infranchissable . La raison ? Les bruits de bottes ,on les percevait à un kilomètre à la ronde d où notre faculté à nous trois mes deux copains CV et PG d attendre que ce bruit saccadés s estompe dans la fraîcheur de la nuit .Notre refuge c était le lavoir du vivier , mais notre grand danger c était la traversée de la place du Parquet La patrouille prenait toujours quelques repos aux pieds du monument aux morts ou sur les marches du café Ferté rendez vous des éléments assoiffés de la troupe
Ces deux camarades étant aujourd' hui disparus je n ai pas pu obtenir leur avis sur la question
c 'était le 10 place du Parquet !
Avec jean mon frère......une expérience parmi tant d autres ....
1
La guerre n'est pas seulement une histoire d hommes c est aussi une histoire d'adolescents
Notre massive cathédrale impose son élégante silhouette sur notre grande place souvent l objet des événements majeurs de notre petite ville
Nous sommes le 22 mai 1944 Nuit noire il est 23 heures , des dizaines de points lumineux dans le ciel !où vont ils?
Ils se dirigent vers le sud semble il ! leur objectif les zones industrielles du nord de l' Italie Objectifs désignés par le grand Churchill..... notre espoir à tous....
Radio Sttugart est certainement le plus beau fleuron de de l arsenal radiophonique allemand qui diffuse plusieurs fois par jour la lutte contre les juifs ,les politiciens anglais et français
Je sais que dans la matinée nous retrouverons dans les champs multiples paquets de bandes argentées larguées par les bombardiers alliés pour brouiller les émissions radar allemandes
Ces bandes argentées sont appelées windows et un article affiché
à la mairie nous déconseillera d y toucher On les retrouvera sur les toits ,dans les jardins dans les champs et leur présence accentuera notre curiosité
Le poste de T.S.F. familial est lui toujours présent ,là , prés de la fenêtre ,dressé sur un meuble en bois ciré ,dans notre petite cuisine qui nous sert de salle à manger .La B.B.C.avec les quatre coups annonciateurs de " la symphonie de Beethoven " c'est presque notre raison de vivre . Chaque soir malgré le brouillage ,alors que les aiguilles de notre "Pendastrava " style "Art Déco " marquent 8 heures ,nous l'écoutons religieusement en sourdine et en essayant de trouver une signification aux messages mystérieux et codés diffusés par l'émetteur anglais . Messages à destination des "réseaux de l'ombre "sans aucun
doute . !( 8)
Au fil du temps et au gré de mes pérégrinations je remarquai que la radio anglaise avait apparemment laissé une empreinte indélébile dans mes souvenirs de guerre ,une image quasi idyllique Ceux qui racontaient évoquaient toujours la radio de Londres en fait cette radio clandestine il faut le préciser nous faisait rêver
J ai l impression que les hommes se battent depuis une éternité !
nos nuits ne sont jamais calmes La patrouille allemande intraitable surveille les rues , la clarté des fenêtres,, des vitrines . C est le noir complet;;;; pas un trait de lumière ne doit filtrer Seuls les bruits de bottes rompent le silence...sauf quelquefois une bouteille vide explose dans le bas de la vitrine .Nous de notre fenêtre sur la grande place on ne peut rien nous dire !La cathédrale reste notre seul horizon !
Quand a notre salon ....toujours plein .... les allemands se mêlent aux civils Ces civils qui sont ils ?des résistants peut etre,? c est le grand silence Jean Mazeline est un client assidu il n habite pas très loin rue Conté
Au bout du couloir notre poste de TSF trône sur un meuble de cuisine mais notre problème c est d écouter la BBC lorsque les allemands sont présents et nous sommes trés sensibles à cette menace de la kommandantur qui nous incite à rester prudents Un alsacien nous a d 'ailleurs prévenu " baissez le son "
Les allemands peut être... 8 à 10 par jour , mais le grand silence prédomine rien à se dire !
Pourtant je me souviens d 'un certain incident ,un soldat allemand bien discipliné comme tous d ailleurs ,s étala sur le linoléum bien ciré en saluant son officier Chute sur le dos... embarras de mon père, éclats de rire de ma part et fuite dans la cuisine devant les reproches familiaux
Combien d allemands aurons nous servi durant 4 année et 8 mois faites le compte !et ceci après avoir accueilli anglais , écossais ^même des néo zelandais venus de leur contrée lointaine !
Début juin le grand Churchill rappelait " nous nous battrons sur les mers et les océans ,nous nous battrons avec une confiance croissante et une force croissante ...dans les airs nous défendrons notre île quel qu en soit le prix Nous nous battrons sur les plages nous nous battrons sur les terrains de débarquement , dans les rues les champs et les montagnes nous ne nous rendrons jamais ! ( Sir winston Churchill BBC 4 juin 1940°)
Mais nous sagiens nous somme toujours en pleine occupation !
C'est l ambiance que nous vivons en ce début d année 1940
Trois mois pendant lesquels la France bascule ,trois mois de mars à juin 40 trois mois au bout de quoi un homme totalement inconnu des français va entrer dans l histoire Les émissions sont diffusées plusieurs fois par jour et ont pour but de conditionner les français contre les juifs , le politiciens français et anglais " auditeurs français l Angleterre fournit les machines alors que les Français fournissent leur poitrine "Le traitre de stuttgart sévit sur les ondes
Aprés avoir écouté la BBC dans l ombre pendant plus de quatre années nous voici à notre fenêtre comme chaque soir le regard perdu
LA PLACE DU PARQUET
De notre maison et de notre fenêtre donnant sur la place du Parquet c était notre spectacle journalier mais aussi notre lieu de distractions familiales Avec mon frére c était le grand spectacle a n importe quelle heure de la journée Disons une fois pour toute que cette fenêtre est restée un lieu de souvenirs surtout durant cette période de l occupation le grand handicap restant cette interdiction de photographier mais malgré tout cela rien ne
m 'empêchait d ecrire
Resumons les faits auxquels j ai pu assister et prendre quelques cliché le passage des anglais en 1939
l arrivée des allemands ,le passage de la patrouille ,la bagarre avec les mongols la liberation avec la 2 emme db leclerc ,et la 5 eme db US , la nueve accueillis par les espagnols ...sagiens ,les prisonniers allemands ,les défilés US
De notre fenêtre rien ne pouvait échapper à notre curiosité et je me suis donc amusé à énumérer les principaux èvènements que nous avions pu suivre mon frère et moi ? C est toute une histoire .. je dirais même un roman, je reprends donc les termes de cette aventure liée bien sûr à l occupation et aux diverses tribulations rencontrées par les sagiens
j ai donc commencé par les grandes manoeuvre de 1937 évenement qui ne m a pas complètement marqué
français Anglais , Ecossais y participaient et bien sûr ont occupé notre salon
.
Une bonne occasion de glisser quelques mots de vocabulaire scolaire montrant ainsi notre connaissance de la langue d Albion
En juin 1940 les allemands arrivèrent dans notre vieille cité et ça nous n avons pu l éviter
Dés le premier jour ils frappèrent à notre porte non pas avec délicatesse mais avec suffisamment de force pour que mon père ouvre son magasin
je ne me doutais pas que ce salon allait devenir l un de leur rendez vous préféré ? Faisons le compte , au jugé !
Huit allemands par jour , cinq jours et demi par semaine cela fait du monde durant quatre ans et 8 mois d occupation .il est vrai que leur discipline stricte et rigoureuse ne leur laissait pas le temps de se divertir comme ils le souhaitaient
je me souviens encore de leur premier jour d arrivée dans nos murs
et de leur campement de fortune sur la place du Parquet ils cassèrent la vitrine de l épicerie Jouy et stationnèrent plusieurs heures sur notre grande place aux pieds de la statue du grand Conté
Le maire fut on s en doute le premier t mis en demeure de satisfaire leurs désirs en faisant imposer un panneau sur les vitrines des commerçants " priorité à la wehrmacht" ce qui fut fait dans les meilleurs délais même chez le marchand d objets et de monuments funéraires de la grande rue qui obligeamment leur donna satisfaction en ..........plaçant un panneau sur les monuments en présentation dans sa vitrine Discipline oblige .....Je crois que monsieur le maire lui conseilla davantage de prudence §Malgré tout on ne pouvait lui reprocher sa désobéissance à l occupant
Pour nous c est une nouvelle vie qui commence , pendant plus de quatre années il nous faudra supporter les exigences de la wehrmacht ce qui est un moindre mal si on compare les événements les plus divers qui ont pu se dérouler dans d autre villes
Le grand obstacle c était la patrouille du soir !l' heure du couvre feu pouvait varier en fonction des événements
En ce qui me concerne rallier le domicile place du Parquet ne représentait pas après le couvre feu un obstacle infranchissable . La raison ? Les bruits de bottes ,on les percevait à un kilomètre à la ronde d où notre faculté à nous trois mes deux copains CV et PG
d attendre que ce bruit saccadés s estompe dans la fraîcheur de la nuit .Notre refuge c était le lavoir du vivier , mais notre grand danger c était la traversée de la place du Parquet La patrouille prenait toujours quelques repos aux pieds du monument aux morts ou sur les marches du café Ferté rendez vous des éléments assoiffés de la troupe
Ces deux camarades étant aujourd' hui disparus je n ai pas pu obtenir leur avis sur la question
c 'était le 10 place du Parquet !
Avec jean mon frère......une expérience parmi tant d autres ....
1
La guerre n'est pas seulement une histoire d hommes c est aussi une histoire d'adolescents
Notre massive cathédrale impose son élégante silhouette sur notre grande place souvent l objet des événements majeurs de notre petite ville
Nous sommes le 22 mai 1944 Nuit noire il est 23 heures , des dizaines de points lumineux dans le ciel !où vont ils?
Ils se dirigent vers le sud semble il ! leur objectif les zones industrielles du nord de l' Italie Objectifs désignés par le grand Churchill..... notre espoir à tous....
Radio Sttugart est certainement le plus beau fleuron de l arsenal radiophonique allemand qui diffuse plusieurs fois par jour la lutte contre les juifs ,les politiciens anglais et français mais nous notre rendez vous du soir c 'est la BBC
Des avions alliés je suppose volent haut dans le ciel .....Je sais que dans la matinée nous retrouverons dans les champs multiples paquets de bandes argentées larguées par les bombardiers alliés pour brouiller les émissions radar allemandes
Ces bandes argentées sont appelées windows et un article affiché
à la mairie nous déconseillera d y toucher On les retrouvera sur les toits ,dans les jardins dans les champs et leur présence accentuera notre curiosité
Le poste de T.S.F. familial est lui toujours présent ,là , prés de la fenêtre ,dressé sur un meuble en bois ciré ,dans notre petite cuisine qui nous sert de salle à manger .La B.B.C.avec les quatre coups annonciateurs de " la symphonie de Beethoven " c'est presque notre raison de vivre . Chaque soir malgré le brouillage ,alors que les aiguilles de notre "Pendastrava " style "Art Déco " marquent 8 heures ,nous l'écoutons religieusement en sourdine et en essayant de trouver une signification aux messages mystérieux et codés diffusés par l'émetteur anglais . Messages à destination des "réseaux de l'ombre "sans aucun
doute . !( 8)
Au fil du temps et au gré de mes pérégrinations je remarquai que la radio anglaise avait apparemment laissé une empreinte indélébile dans les souvenirs de guerre ,une image quasi idyllique Ceux qui racontaient évoquaient toujours la radio de Londres en fait cette radio clandestine il faut le préciser nous faisait rêver
J ai l impression que les hommes se battent depuis une éternité !
nos nuits ne sont jamais calmes La patrouille allemande intraitable surveille les rues , la clarté des fenêtres,, des vitrines . C est le noir complet;;;; pas un trait de lumière ne doit filtrer Seuls les bruits de bottes rompent le silence...sauf quelquefois une bouteille vide explose dans le bas de la vitrine .Nous de notre fenêtre sur la grande place avec mon frère jean on ne peut rien nous dire !La cathédrale reste notre seul horizon !
Quand a notre salon ....toujours plein .... les allemands se mêlent aux civils Ces civils qui sont ils ?des résistants peut être,? c est le grand silence Jean Mazeline est un client assidu il n habite pas très loin rue Conté
Au moins le coiffeur Frémiot n a pas à s inquiéter de la présence des allemands ,c est un salon pour dames ..
Malheureusement nous savons tous que ses activités héroiques dans la résistance lui coûteront la vie avec jean Mazeline mon instituteur
Au bout du couloir notre poste de TSF trône sur un meuble de cuisine mais notre problème c est d écouter la BBC lorsque les allemands sont présents et nous sommes très sensibles à cette menace de la kommandantur qui nous incite à rester prudents Un alsacien nous a d 'ailleurs prévenu " baissez le son de votre TSF "
Les allemands sont là chaque jour peut être... 8 à 10 par jour , mais le grand silence prédomine rien à se dire !
Pourtant je me souviens d 'un certain incident ,un soldat allemand bien discipliné comme tous d ailleurs s étala sur le linoléum bien ciré en saluant son officier Chute sur le dos... embarras de mon père, éclats de rire de ma part et fuite dans la cuisine devant les reproches familiaux
Combien d allemands aurons nous servi durant 4 année et 8 mois faites le compte !et ceci après avoir accueilli anglais , écossais ^même des néo zelandais venus de leur contrée lointaine !
Début juin le grand Churchill rappelait " nous nous battrons sur les mers et les océans ,nous nous battrons avec une confiance croissante et une force croissante ...dans les airs nous défendrons notre île quel qu en soit le prix Nous nous battrons sur les plages nous nous battrons sur les terrains de débarquement , dans les rues les champs et les montagnes nous ne nous rendrons jamais ! ( Sir winston Churchill BBC 4 juin 1940°)
Mais nous sagiens nous somme toujours en pleine occupation !
C'est l ambiance que nous vivons en ce début d année 1944
Trois mois pendant lesquels la France bascule ,trois mois de mars à juin 40 trois mois au bout de quoi un homme totalement inconnu des français va entrer dans l histoire Les émissions sont diffusées plusieurs fois par jour et ont pour but de conditionner les français contre les juifs , le politiciens français et anglais " auditeurs français l Angleterre fournit les machines alors que les Français fournissent leur poitrine "Le traitre de stuttgart sévit sur les ondes
PLACE DU Parquet ;;;;notre place ( extrait de mon journal sagien )
Les jours de marché ,le samedi ,les chanteurs des rues se rassemblent sur les trottoirs entre
notre magasin et celui du coiffeur Frémiot Ils entraînent la foule dans la chansonnette , avant
de vendre la partition des succés à la mode ; On s’ arrache les partitions ! Mistinguett ,Réda
Caire ,Rina Ketty , Lucienne Boyer ....
Ce marché ,c’est l’événement hebdomadaire .Par toutes les routes ,les chemins convergeant
vers Sées ,arrivent les paysans du canton . Ils affluent de tous les villages environnants .
Les pavés glissants de la rue Billy vibrent sous le poids des voitures à chevaux ,…..
Des villageoises ,quelques unes en coiffes ,à pied ,de lourds paniers au bras ,des bicyclettes
,des charrettes attelées ,des carrioles , donnent au paysage cet aspect animé et laborieux qu’on
trouve dans les tableaux et les cartes postales d’autrefois .La ville resplendit d’une vie
nouvelle . Les commerçants travaillent à plein ,et montrent leur bonne humeur .
Achille mon copain de classe et moi ,nous nous faisons un devoir de planter avec délice
,notre doigt dans les lourdes mottes de beurre qui remplissent les paniers en osier exposés sur
la place du Parquet .
Une famille juive vit cour du chapitre où l’abbé Vaucanu leur a trouvé un logement . Cette
famille Ezygman ; ; ; ; ;se montre très discréte Deux garçons dont l’un est dans ma classe
à l’école communale ….;L’ainé ,futur professeur donne clandestinement des cours d’anglais
le soir à ma soeur ; évitant ainsi de se faire remarquer et malgré les remarques désobligeantes de certains sagiens ;
Aprés avoir écouté la BBC dans l ombre pendant plus de quatre années nous voici à notre fenêtre comme chaque soir le regard perdu d
Epargné par les rafles meurtriéres, après la déportation de ses parents Il me rappellera après la guerre ces quelques mots agressifs d’une paysanne alors que sa famille achetait du beurre et des oeufs sur le marché du Samedi , place du Parquet « je croyais que les juifs avaient les mains crochues ! ! !"
Aprés la guerre et après quelques recherches je contactai l’un des deux freres habitant Levallois Lui et son frere avaient échappé à le rafle de juillet 1942 à Paris et gagné le maquis en zone libre Par contre leurs parents tailleurs, rue du Sentier déportés à Auschwitz
ne survivr
Les Allemands PLACE DU Parquet ;;;;notre place ( extrait de mon journal sagien )
Les jours de marché ,le samedi ,les chanteurs des rues se rassemblent sur les trottoirs entre
notre magasin et celui du coiffeur Frémiot Ils entraînent la foule dans la chansonnette , avant
de vendre la partition des succés à la mode ; On s’ arrache les partitions ! Mistinguett ,Réda
Caire ,Rina Ketty , Lucienne Boyer ....
Ce marché ,c’est l’événement hebdomadaire .Par toutes les routes ,les chemins convergeant
vers Sées ,arrivent les paysans du canton . Ils affluent de tous les villages environnants .
Les pavés glissants de la rue Billy vibrent sous le poids des voitures à chevaux ,…..
Des villageoises ,quelques unes en coiffes ,à pied ,de lourds paniers au bras ,des bicyclettes
,des charrettes attelées ,des carrioles , donnent au paysage cet aspect animé et laborieux qu’on
trouve dans les tableaux et les cartes postales d’autrefois .La ville resplendit d’une vie
nouvelle . Les commerçants travaillent à plein ,et montrent leur bonne humeur .
Achille mon copain de classe et moi ,nous nous faisons un devoir de planter avec délice
,notre doigt dans les lourdes mottes de beurre qui remplissent les paniers en osier exposés sur
la place du Parquet .
Une famille juive vit cour du chapitre où l’abbé Vaucanu leur a trouvé un logement . Cette
famille Ezygman ; ; ; ; ;se montre très discréte Deux garçons dont l’un est dans ma classe
à l’école communale ….;L’ainé ,futur professeur donne clandestinement des cours d’anglais
le soir à ma soeur ; évitant ainsi de se faire remarquer et malgré les remarques désobligeantes de certains sagiens ;
Epargné par les rafles meurtriéres, après la déportation de ses parents Il me rappellera après la guerre ces quelques mots agressifs d’une paysanne alors que sa famille achetait du beurre et des oeufs sur le marché du Samedi , place du Parquet « je croyais que les juifs avaient les mains crochues ! ! !"
Aprés la guerre et après quelques recherches je contactai l’un des deux freres habitant Levallois Lui et son frere avaient échappé à le rafle de juillet 1942 à Paris et gagné le maquis en zone libre Par contre leurs parents tailleurs, rue du Sentier déportés à Auschwitz
ne survivront pas à cette rafle et seront déportés dans un convoi fin 1943
win
Villepreux Le 13 Avril 1997
Monsieur
Le
hasard et quelques ouvrages récents achetés au "Salon du livre
" ( Documents archives départementales ) m'ont remis en mémoire
cette suite d'interventions courageuses ,les unes réactions
individuelles ou anonymes ,d'autres collectives inspirées par le
patriotisme le plus profond et ne se rattachant à aucune
organisation . Ce qui nous parait aujourd'hui un simple geste
d'assistance était alors punissable comme nous le savons tous , de
la peine capitale . .
En
fait je n'ai jamais pu établir une corrélation exacte entre tous
ces événements et ces personnes qui ont courageusement participé
à ces actions de sauvetage et de résistance .
Cinquante
années aprés je me pose encore la question ....,alors que pour
beaucoup cette suite d'événements est tombée dans l'oubli . La vie
a repris son cours ....
Comme
vous l'avez rappelé , mon pére aprés l'achat du fonds de commerce
de coiffure en 1931 exerça son activité jusqu'en 1975 .Je suis
trés heureux que vous l'ayez si bien connu et je suis certain qu'il
a laissé dans notre ville le souvenir d'une personne honnête et
intégre ..En ce qui me concerne ,je ne puis passer devant cette
maison de la place du général de Gaulle (ex place du Parquet )
sans une pointe d'émotion et de nostalgie , surtout lorsqu'il
m'arrive d'évoquer les moments difficiles de notre jeunesse
insouciante ,...Mais moments périlleux pour le monde des adultes
de l'époque .
Armé
d'un vieux Kodak ,posté à le fenêtre de notre petite maison
j'avais pour habitude de jouer les "Reporter" et de tenter
de photographier tous les évenements exceptionnels qui agitaient et
faisaient vivre notre petite ville .
L'arrivée
des Anglais en 40 , la libération ,le passage des armées alliées
,et du Général de Gaulle etc ...rien ne m'échappait ! Par contre
.peu de photos sur la période relative à l'occupation ..... On en
devine les raisons .....
Toutefois
j'ai pu prendre à l'abri des regards indiscrets , trois photos
montrant les débris de la forteresse B17 et bien sûr j'ai tenté
vainement d'en rassembler d'autres ....dans
le but de meubler mon journal personnel et l' album familial ..
Pourquoi
un journal personnel ? Tout simplement parce que ,ayant parcouru
quelques continents dont l'Afrique et l'Amérique ,j'ai eu pour
habitude ,avec un respect profond du passé de consigner
personnellement sur le papier , ma jeunesse Sagienne ....et les
événements majeurs auxquels j'ai été confronté au hasard de mes
voyages ...
Ne
en 1929 ,j'ai quitté Sées en 1948 pour entreprendre une carriére
dans le personnel Volant de l'Aéronautique navale sur différents
type d'avions .Aprés un passage dans l'aviation embarquée sur le
Clemenceau et quelques cours aux Etats Unis ,j'ai oeuvré pendant
25 années dans une sociéte multinationale spécialisée dans
l'informatique ...mais qui m'a également fait découvrir de
nouveaux horizons .
En
ce qui me concerne et malgré ces périgrinations multiples ,ma
petite ville de Sées m'attire toujours comme un aimant et c'est
maintenant en toute indépendance que j'essaie d'approfondir son
histoire et d'évoquer les moments passés .
Personnellement
j'ai été le témoin visuel de cette sombre journée . Je venais
de terminer l'année scolaire dans la classe de Jean Mazeline qui
enseignait alors l'Anglais ... et la géographie ... ce qui
m'incitait déjà à rêver de grands espaces ...
Participant
ce jour de Juillet 1943 aux épreuves d'athlétisme au sein de notre
club l'USS dirigé par Edouard Paysant ,meneur d'hommes exceptionnel
, j'ai assisté du stade des Ormeaux ( terrain aujourd'hui coupé en
deux parties par une déviation ) au saut désespéré des
occupants du B17 .)
Arrivé
sur les lieux trés rapidement ,j'ai pu simplement voir disparaitre
dans la nature l'un des aviateurs alors empétré dans le harnais de
son parachute . Des images que l'on ne peut oublier ...mais pour
l'époque que nous vivions ... des images d'espoir ...
Au
retour je constatais que le passage à niveau de Saint Laurent était
séverement gardé .et contrôlé . Je me suis toujours étonné que
les allemands aient pu se laisser ainsi distancer et dépasser par
les événements . C'est d'ailleurs l' occasion supplémentaire de
rendre hommage aux anonymes de Belfonds et aux différentes personnes
qui ont pu faciliter ces évasions en s'impliquant profondément mais
au risque de leur vie .
Je
note que l'ouvrage " Les 500 déportés de L'orne "
dénombre plus de 20 personnes déportées dans le cadre de cet
événement dont la plupart ne sont jamais revenues .
Je
suis trés heureux d'avoir fait indirectement votre connaissance par
l'intermédiaire de mon fils Didier et évoqué quelques images
sagiennes malheureusement parmi les plus sombres .
Monsieur
,vous remerciant par avance je vous prie d'agréer l'expression de
mes sentiments distingués .
A
tout hasard ,je vous conseille quelques ouvrages publiés par :
Direction
des Archives Départementales de L'Orne
"1944
Lieux de mémoire dans l'Orne 1994 119 pages
60 francs
"Les
500 déportés de l'Orne " 1995 94 pages
75 "
Liste
des 17 déportés arrêtes en Juillet 1943 etc ...
Histoire
d'une ville Argentan de 1939 à 1945 6 pages de témoignage de
Monsieur Cosnard ouvrage publié par le conseil général d'Argentan
.
A
voir
Extraits
de mon journal de L'occupation (
Période Mai 1940 à Août 1943 )
En
voulant mettre de l'ordre dans mes tiroirs ,je me suis perdu dans le
flou des images de ma jeunesse ...
Désir
d'amasser des souvenirs pour le futur , de revivre quelques moments
tragiques de la vie familiale ,j'ai eu l'idée depuis ma tendre
enfance de consigner sur mes carnets ,fidéles compagnons de voyage
....une foule de faits et de détails appartenant au passé , au
fur et à mesure de leur déroulement ..
J'ai
donc tout noté ...tant que les mots ...résonnaient encore à mes
oreilles et que les images me restaient en mémoire ,les faits , mes
impressions ,mes réactions et ceci pour la postérité ... Et en
particulier cette journée de cauchemar du 4 Juillet 1943 , sorte de
cataclysme qui s'abattit sur notre petite ville , cataclysme qui
mêla au sein de la population les sentiments les plus divers et les
plus opposés ,....patriotisme , courage ,délation ,
Avant
d'entamer cette journée,je ne puis éviter de faire une
restrospective des trois années passées sous la botte germanique
en me plongeant dans la lecture des notes personnelles prises au
hasard des péripéties les plus diverses .
Une
partie de mon journal mémorisant les événements des années de
jeunesse antérieures à Mai 1940 ,ayant disparu dans le pillage de
notre maison ,place du Parquet ....,j'ai donc repris la
chronologie des événements depuis cette date et résumé les faits
principaux .
Trouville
,notre paradis ,notre plage de rêve et notre piscine aux eaux
bleues appartiennent alors au passé . De notre plage située prés
de la rue d'Orléans et de l'aire de jeux , je me souviens que
j'ouvrais grand les yeux pour regarder derriére les voiles
lointaines ...si je n'apercevais pas par hasard l'Amérique . Une
fascination de jeunesse et en même temps une mélancolie
inexprimable .... projetée dans l'inconnu ...l'inconnu du grand
large et des tropiques que je découvrirai peut être un jour !( 1)
Notre
président Albert Lebrun présente alors ses voeux à la population
Française "" Nous avons la ferme conviction que 1940 sera
une année plus heureuse pour toute l'humanité "
Dés
Septembre 1939 aprés la déclaration de guerre à l'Allemagne ,la
défense passive s'organise dans notre petite ville , comme dans
toutes les villes de France . .Mon pére y apporte une large
contribution et se retrouve chef d'ilôt . A l'école on fait
l'essayage des masques à gaz ...et c'est encore là ,une bonne
occasion de se divertir
L'état
d'alerte , décide la municipalité sera annonçé par des sirénes
,les tocsins et... le clairon s'il y a lieu . Les verriéres
,vasistas et toutes ouvertures laissant filtrer la lumiére ,devront
être peints en bleu fonçé pour ne pas attirer l'attention de
l'aviation ...allemande ... bien entendu . La nôtre on ne la voit
pas ! Si une fois ...un autogyre Français haut dans le ciel !
L'unique vasistas du grenier ...est donc teint en bleu par sécurité
!
Les
motards militaires Anglais roulent à une vitesse folle sur nos
routes ,...et quelquefois à gauche .L'un d'eux vient de se tuer au
passage à niveau de la Madeleine
Si
je comprends bien ,il ne se passe rien sur le front ... le combattant
se confond souvent avec un guetteur qui veille ,l'oeil et les
oreilles aux aguets aux avant postes d'une ligne Maginot réputée
infranchissable avec pour seule moisson ces trois lettres R.A.S.
Mais
la perçée de Sedan ouvre à la Werhmacht les portes de la France
,c'est l'exode et le début des illusions perdues .Une longue
procession de réfugiés progresse vers le Sud ...Ma communion du 19
Mai 40 se déroule au pas de course pour laisser passer les voitures
,chars nordiques et Ardennais et véhicules de toutes sortes .La
famille est absente ,pas de repas de communion ,les routes sont trop
dangereuses ...surveillées par les stukas
Trois
mille repas vont être distribués pendant plus de 15 jours
consécutifs aux différents centres d'accueil ,avec la
contribution... des "Coeurs Vaillants " patronage auquel
nous appartenons Jean et moi . Un bureau de la Croix rouge ést alors
installe à la mairie . La gare fourmille de voyageurs fébriles et
anxieux en attente d'un départ du train vers un lieu inconnu .. Les
portes claquent ,les mouchoirs s'agitent . Sur le quai noir de monde
chaque coeur qui bat ...bat certainement d'inquiétude ...
Tandis
que l'école ,périmètre sacré où la morale et la discipline
rêgnent en maitre nous délivre de ses contraintes ,Charles Trenet "
le fou chantant "chevelure flambloyante nous interpréte des
airs pleins de jeunesse et d'invention ... sûrement pour nous
remonter le moral .
Il
incarne la joie de vivre au moment où les nuages s'amoncellent sur
l'Europe .
Aprés
les bombardements des 14 et 16 juin , plusieurs quartiers de
notre petite ville sont détruits . Une centaine de morts à
l'Adoration ,au cercle catholique ,l'évéché ,l'institution Saint
Joseph ,l'école libre et la rue Montjaloux .Devant les risques
encourus nous trouvons un refuge de fortune dans une petite ferme
du Meurger chez Madame Favry veuve de guerre aidée par ses enfants
Constant et Simone et le "pére Jardinet " . Dans cette
modeste ferme décrépie par deux siécles de vent et de pluie le
grand silence de la nuit est uniquement troublé par le crissement
des grillons ... Ce n'est plus la place du Parquet comparée à
certains moments aux "forges de Vulcain" !
Dans
cette campagne au visage d'angoisse, subsistent encore aujourd'hui
quelques images ... la pêche avec Jean parmi une horde de canards
en goguette , le réveil de la basse cour aux premiéres heures du
jour , le grenier à foin , la conduite des chevaux le matin à
l'abreuvoir aprés avoir échappé au "calva "matinal , et
enfin , l'arrivée des premiers motards allemands ,"cavaliers de
l'enfer" couverts de poussiére sous les fenêtres du haras et
...le regard anxieux des parents ....,
Je
ne pouvais donc rester indifférent au déferlement des événements
et à la vision de ces images fortes ,difficiles à chasser de ma
mémoire .
Charley
,au volant de sa Matford ... 21 litres au cent avait embarqué
vers le Sud la nombreuse famille des neveux et niéces ,pour un long
périple de dix sept jours,aprés un passage laborieux de la Loire à
Blois parmi des milliers de réfugiés . Le probléme... c'est que
les allemands arrivérent en même temps que lui au haras de
Rotschild et lui réquisitionnérent sa voiture pendant deux jours
....
De
notre refuge ,quand le vent est favorable ,on essaie de percevoir
dans le lointain le son des cloches de la cathédrale . Mais que se
passe t il dans notre petite ville ?
Dans
notre campagne c'est la pêche ,....encore la pêche qui prédomine
dans la douceur des ombrages .Avec Jean ,on entend rarement les
appels du déjeuner et du dîner ,ces rites d'adultes qui ont tout
oublié du rêve et de l'aventure ...
Je
reprends le déroulement des événements depuis Mai 1940 ,je suis
obligé de noter avec regret que la plupart des maisons de Sées et
en particulier les commerces ont été pillés et mis à sac par
les réfugiés de passage , les troupes françaises en déroute et
certains habitants de la ville et ceci bien avant l'arrivée des
troupes allemandes dans notre petite ville . Une calamité !
Notre
magasin a été totalement dévasté ,les chambres pillées par une
horde de vandales qui en dehors des parfums et produits de toutes
sortes ont pulvérisé ... cadres de photos ,cadeaux ,objets
personnels et ...mon journal !
Le
magasin de notre voisin coiffeur , Frémiot ( 2 ) a subi le même
sort ainsi que tous les commerces de la ville . Une désolation ....
que ces pillages par les habitants de la ville
N.P.
1997
Notre
voisin Albert Frémiot ,victime de la bande à Jardin ,sera fusillé
par la gestapo à L'home Chamodot le Août 1944 avec Jean
Mazeline notre professeur d'Anglais et Géographie au cours
complémentaire de Sées .
Notre
autre voisin ,le docteur Melun disparaitra en déportation à
Auschwitz en Décembre 1943
De
retour à Sées ,nous ne pouvons que constater le pillage de la
maison et l'amoncellement de toutes sortes de débris dans nos
chambres
Lors
du bombardement , un énorme pavé a traversé la toiture avant de
choir sur le lit de Fernande ,l'employée chargée de nous surveiller
!
Sous
nos fenêtres les allemands harassés aprés une longue marche
...,uniformes gris vert ,mauser et masque à gaz en bandouliére ,
forment leur faisceaux aux pieds de la statue de Conté ..ils
dorment à même le sol et se reposent d une longue marche je
remarque leur sac recouvert d une sorte de peau de bête et garni d
un ensemble imposant
et
pratique de couverts de cuisine
Ou
vont ils? en tous cas ils prennent la direction
d
,Alençon...et nous n'osons pas trop nous montrer ….
Deux
jours auparavant nous étions à Bois Roussel lorsque les premiers
allemands sont arrivés Des motards impressionnants imperméables
gris couverts de poussiére ils nous avaient pratiquement ignorés en
s introduisant dans notrs salle à manger ...et s étaient surtout
interessé à l élevage local
Les opérations aériennes spéciales établissant un lien vital avec les organisations clandestines en territoires occupés ne prirent au sein de la RAF une aussi grande importance
Aux impératifs du vol de nuit venaient s'ajouter la menace permanente de la présence au sol des moyens de détection allemandes et l intervention des patrouilles allemandes toujours sur le qui vive principalement la nuit après le couvre feu
Le passage de la côte anglaise se faisait sur un point bien précis au sud d 'Eastbourne
Cap au sud il ne pouvait que rencontrer la côte française Ouistreham dans la rade de Caen était typique
Un lysander englué jusqu' aux essieux et le pilote dut détruire volontairement par le feu malgré l intervention des paysans aidé par des boeufs
Réalisons qu un Lysander pesait plus de trois tonnes
Note les allemands informés du probléme patrouillérent sur la région et s embourbérent a leur tour en voulant récupérer les restes mais sans l aide cette fois des villageois ' note jean michel legrand "
Le danger était la base de Caen avec sa flak et ses chasseurs
La ville de Blois était bien souvent choisie en raison d' une grande ile sur le fleuve trés caractéristique
Une fois le terrain repéré le pilote faisait son approche et se posait
en toute confidentialité
Les instructions de la RAF étaient sévéres
Pas de spectateur inutile personne ne devait approcher l' avion de la droite et le pilote seul avait le droit de tirer sur toute personne se présentant du coté droit
Documents de recherche Hugh Verity
"Dans la nuit du 16 au 17 Aout 1943 Je partais pour Couture sur loire A 22 heures 25 prés d Alençon je connus une expérience navrante heureusement plutôt rare sur nos trajets solitaires au dessus de la France A un kilomètre ou deux seulement de moi je vis un appareil abattu en flammes ce devrait être le travail d 'un chasseur de nuit que je
n 'avais pas vu; j espérais a la lueur des flammes apercevoir des parachutes mais il n 'y en eut aucun j avais un paquet a remettre a Déricourt "
j ai pu contacter dans les années 50 Hugh Verity et lui communiquer la réponse Il s'agissait en fait d un bombardier lancaster du 115 ème squadron se dirigeant vers Turin (liste équipage ci dessus )
Apellation " little snoring "La presse locale précise que
l équipage se délesta de ses bombes sur Boitron petit village au sud de sées L 'équipage du lancaster était composé de 7 hommes S/L Watson ,sgt Heyes ,F/S Crawshaw( rnzaf) les sergeants Brook ,Pettet, Clifford ,Eastwoodtous sont inhumés dans le cimetiére West du mans
transmis a hugh verity
Incidents divers en cours d opération
Quelques noms de personnalités transportées clandestinement de nuit par Lysander.....on peut dire au nez et à la barbe des allemands
Christian Pineau Avion collé dans la boue 17 MINUTES
P Brossolette
D' astier de la Vigerie
jean Moulin General Delestraint executé en déportation
Claude de Baissac
Noor inayat khan agent secret exécutée danss prisons allemandes
Vic Gerson
Duthilleul
Equipages évadés
Gal de lattre de Tassigny
Vincent Auriol
Gaston Deferre
Francois Mitterand
6 aviateurs britanniques
Violette Szabo
Clouet des perruches
Des vols aveugles dans la nuit , sans feux de position sans lumiére a bord , sans moyens de navigation sophistiqués au dessus des zones ennemies, au dessus de champs noyés de brume éclairés par une lune plus ou moins généreuse
Ceux que l on appelait les mongols ....
ils étaient surnommés.. les mongols ;;;ils parcouraient les rues de Sées depuis le début de l'année 1944 et je me posais multiples questions concernant leur origine ,leur réelle nationalité ....
D'où venaient ils ?Pourquoi étaient ils intégrés dans la wehrmacht ? Je sais par expérience qu'ils étaient particulierement surveillés par les feldgendarmes de la Werhrmacht donc pas totalement libres de leurs mouvements
Issus d une autre culture ils pouvaient être dangereux lorsque l'alcool était venu à leur rencontre ,Dans ce cas notre attitude de jeunes consistait à les éviter
A la libération jai appris qu 'il s'agissait de troupes issues de l arméeVlassof
L'Armée de libération Russe ( également connue sous le nom d'armée Vlassov était une formation militaire de volontaires russes armés par la wehrmacht durant la 2 eme guerre mondiale Cette armée fut organisée par l’ancien général de l’armée rouge Andrei Vlassov qui tentait ainsi d’unifier tous les Russes
Quelquefois groupés sur les marches du café Ferté place du Parquet ou imbibés d alcool , allongés prés du monument aux morts
L 'alcool semblait être leur passion première et ils avaient il faut le dire ,une certaine capacité à absorber les liquides de tous genres .La descente de la rue Billy pavée et glissante était généralement pour eux une course d obstacles et nous les jeunes on n'osait pas trop extérioriser ni montrer notre sourire dés que l'un d'eux s'étalait au milieu de la chaussée
Pourtant dans le salon de mon pére Place du Parquet tous étaient sagement assis attendant leur tour ; je pense qu'ils avaient trouvé là un moyen d échapper à la surveillance de la feldgendarmerie toujours aux aguets Certains somnolaient sur leur chaise et pas du tout pressés de se faire servir
Personnellement je ne me souviens pas avoir vu dans notre salon la moindre incartade apte à nous inquiéter et pourtant ils nous inspiraient la crainte ..particulièrement après le couvre feu contrôlé par la patrouille
Une aprés midi de Mars 1944 ils manifestèrent pourtant un certain esprit belliqueux ... l'alcool a coup sûr était passé par là;....
De ma fenêtre place du parquet je pouvais tout observer et mon frère présent devant l 'évènement en présence de plusieurs camarades m'a souvent évoqué cette bagarre qui rassembla français ,espagnols et " mongols" Je pense de toute façon que les allemands avaient du mal à gérer et à contenir leur besoin de "'s extérioriser "....
Un manège d 'autoscooters avait pris place aux pieds du socle en granit de la la statue de Conté ;;;monument privé de son héros depuis 1943
;Ma dernière vision de Conté fut cet amas de ferrailles que nous avions découvert avec mes amis espagnols dans un entrepôt de la gare SNCF ? la tête de la statue avait disparue....J' ai su par la suite que des patriotes l avaient caché dans les sous sols de la mairie
Une bande de jeunes français et espagnols prenait alors plaisir à rivaliser dans l'enthousiasme sur les autoscooter et sous la surveillance habituelle du gardien de manège
Une bande de mongols ....plutôt agressive survient et tente de sortir les jeunes de leur voiture . Le gardien attentif se jette alors dans la bataille et tente d apaiser les belligérants ..bagarre générale....
'Eclair d'une baionette !dans la mêlée et notre vaillant gardien ... bras visage ensanglantés se bat comme un beau diable ! un mongol s écrase sur le sol
Mais la feldgendarmerie veille...elle réussit a extirper le jeune de la mêlée et l'embarque ensanglanté Nous sommes alors plutôt inquiets sur son sort.....
Surprise le lendemain nous le voyons surgir , un énorme pansement au bras après une nuit passée au palais épiscopal .gardé par un sbire de la feldgendarmerie
Le manège quitta la ville ..., nous n'avons pu jamais entendu parler de ce jeune ..qui au péril de sa vie se jeta dans la bataille pour faire régner l 'ordre en dépit de la qualité de l'adversaire
Photo de presse Google
Extraits d' un article sur les ostruppen( note google )
En fait ces envahisseurs de la dernière heure, ne sont pas des Mongols, bien qu'il ait pu exister en région Midi-Pyrénées un petit contingent de vrais Mongols originaires de la petite république de Touva entre la Mongolie et l'URSS.
Il s'agissait en réalité de soldats originaires du Turkestan soviétique. Ils appartenaient aux minorités nationales de l'URSS et étaient Ouzbeks, Turkmènes, Kirghises, Kazaks et Tadjiks.
Il en étaient aussi qui venaient des minorités jaunes de la moyenne ou de la basse Volga comme les Bachkirs, les Tchouvaches , les Tatars et les Kalmouks.
Faits prisonniers sur le front de l'Est, ces hommes n'eurent que le choix de mourir de faim dans les camps de prisonniers soviétiques, ou bien de survivre en s'engageant dans l'armée allemande.
Ces engagés se sont retrouvés dans une unité supplétive de l'armée allemande, la "Légion du Turkestan"
Ce sont donc ces hommes là que l'on nommait les "Mongols" et qui en quelques jours devinrent tristement célèbres en Ariège (et ailleurs). Une grande frayeur se répercutait de village en village "Les Mongols arrivent".
Les légions de l'Est (en allemand Ostlegionen ou Ostgruppen) étaient des unités de la Wehrmacht constituées de conscrits ou de volontaires qui étaient des prisonniers de guerre ou des hommes venant des territoires occupés, principalement de l'Union soviétique. Ces unités étaient en général pauvrement dotées, armées et traitées et n'équivalaient pas à des unités allemandes similaires.
Une division en Pologne, eut la charge de recruter et de former ses six légions. Elle recruta et forma ainsi 82 bataillons. Au total sur les 98 bataillons qui furent levés, 80 servaient sur le front de l'Est ou dans les Balkans. Douze furent plus tard transférés en France et en Italie en 1943.
On les retrouva ainsi en divisions fixes postées sur le mur de l'Atlantique dont la Normandie lors du débarquement allié le 6 juin 1944 . D'autres unités étaient intégrées à de plus vastes unités allemandes chargées de la lutte contre le maquis , se montrant brutale avec la population civile. À la fin de la guerre, les autorités françaises renvoyèrent en URSS ceux qui avaient été fait prisonniers.
Cavaliers mongols
Six légions :
Légion arménienne - 11 bataillons arméniens
Légion azerbaidjanaise - 14 bataillons azéris
Légion géorgienne - 14 bataillons géorgiens
Légion musulmane caucasienne - 5 bataillons de nord-caucasiens, composés d'Azerbaidjanais, de Tchéchènes, etc.
Légion du Turkestan - 34 bataillons turkestans, comprenant des Turkmènes, des Ouzbeks, des Kazakhs, etc.
Légion de la Volga-Tatar - 8 bataillons Volga-Tatar
Ostbataillonen( note google )
Ces formations, de la taille d'un bataillon, portaient l'uniforme allemand et étaient principalement utilisées pour des actions contre la Résistance et des taches de garde ou surveillance sur les lignes arrières. Elles n'étaient pas indépendantes et étaient en général intégrées à des unités allemandes.
Débutées, d'abord par des initiatives personnelles de commandants militaires allemands, ces unités furent ensuite officialisées et formalisées. À la fin de 1943, elles comprenaient 427.000 volontaires soient en nombre une force équivalente à 30 divisions allemandes.
Quand Hitler prit connaissance du grand nombre de Russes et d’autres anciens civils soviétiques volontaires pour servir dans la Wehrmacht (un nombre estimé à presque un million), il s’inquiéta d’abord. Écoutant un faux rapport établissant que ces unités n’étaient pas fiables et qu’elles désertaient pour se joindre aux partisans, Hitler ordonna leur transfert immédiat sur le front de l’Ouest.
Remarque d un officier allemand
"je ne vois pas tous ces Mongols, Cosaques, Ukrainiens, Kirghiz, Ouzbeks et autres Géorgiens se battre avec ardeur pour le Reich. Au premier assaut, ils brandiront le drapeau blanc."
Néanmoins, de nombreux volontaires russes furent affectés dans l’ouest de la France (Normandie, Bretagne). Ils étaient faiblement équipés, à l’image des unités de cavalerie légère, montées sur de petits chevaux mongols qui surprenaient les populations rurales. Nombre d’entre ces supplétifs étaient de service lorsque survint le J en Normandie . Sans l’équipement ni la motivation nécessaires pour combattre les Alliés occidentaux, ils se trouvaient fortement susceptibles de se rendre à la moindre occasion. L’effet produit par ce transfert ordonné par Hitler fut donc l’inverse de celui qui était escompté. On rapporte néanmoins le cas de combats acharnés jusqu’au bout pour certaines unités Osttruppen sur le front de Normandie, déclenchés par de mauvaises initiatives de la propagande alliée, promettant notamment un retour rapide des soldats en Union soviétique s’ils se rendaient.
Notons en ce qui concerne 'l histoire locale que Edouard Paysant accompagné de son équipe furent emprisonnés au chateau de Callac Morbihan par les georgiens ( georgiens surnommés par les habitants de la région" ...... cosaques "de l'armée Vlassov)
Extrait de " l 'espoir de ténébres "le 19 Juin 1944 dans le bois de Callac " Trouvére " ( Edouard Paysant) et Irene ( Marie Croisé )"se rendent au moulin de Plumelec afin d y récupérer un poste mais alors que les trois équipiers circulent dans un chemin creux ils sont capturés par un groupe de " cosaques " vers 15 heures ...on sait aujourd hui qu' un régiment de Georgiens patrouillait dans la région
Edouard Paysant disparut lors de cet emprisonnement et nul ne sait aujourd'hui le lieu où son corps repose
(reference Google) La plupart des Cosaques de la division ont été exécutées pour trahison.
Plus d'un million d'hommes ont combattu aux cotés des forces armées allemandes contre le gouvernement de Staline. De tous les volontaires de l'Europe de l'est, les Cosaques ont pu rassembler la plus grande concentration d'hommes dans l'armée allemande. Une grande partie des Cosaques étaient d'anciens citoyens soviétiques qui ont combattu l'URSS pas vraiment pour l'Allemagne mais pour combattre la dictature stalinienne.
Les Cosaques, en fait, avaient opéré en tant qu'élément de la Wehrmacht dès pratiquement le début de la campagne russe. Les Waffen-SS étaient responsables seulement de la logistique. En l'honneur des hommes qu'il a aimés, le général général Pannwitz a choisi d'accompagner les Cosaques quand ils ont été rapatriés par les Anglais en Union Soviétique et ont été executés à Moscou en 1947. Avec lui la majeure partie des officiers sont également allés à la potence ou disparaîtront dans les camps de travail.
Les compagnies cosaques ont été également rapatriées et envoyées dans les camps d'Union Soviétique, faisant disparaitre leur témoignage, leur histoire.
LES ANCIENS TEMOIGNENT
Souvenir de Monsieur joseph Pontacq ancien de la premiére armée française extrait du "souvenir français "
Mon rôle n était pas d écrabouiller , d égorger ou de violer qui que ce soit mais j'étais dotè d un poste radio qui me permettait
d informer le commandant de toutes les activités du groupe
octobre1944
On note fin 44 que Vlassof a changé de camp et que les allemands ont lancé l appel à la désertion
Lorsque la partie est perdue pour l 'Allemagne environ 20000 Vlassov désertent et rejoignent le maquis Ceux qui la veille terrorisaient villages et petites villes sont présentés en libérateurs ce qui surprend et irrite les paysans constatant qu occupants ou libérateurs rien n a changé dans le comportement des "russes"
Pendant que se déroule le "blanchiment" de notre division , le 6 octobre 1944, je suis désigné avec cinq camarades , sous les ordres du commandant Richard , pour assurer l'encadrement d'une unité formée d'éléments de l' Armée "Vlassov" sur le secteur de Villard-les-Blamont , sur la frontière suisse. Rude épreuve pour nous que cette convivialité avec des gens qui semble tout droit sortis d'une autre planète. Nos méthodes de combats n'ont rien à voir avec les activités de ce groupe aux allures moyenâgeuses. Une discipline que nous ne comprenons pas fait de ces gens une force peu commune. Chacun s'active selon l'humeur du moment, fonce, tue, égorge, décapite, avec une sauvagerie qui fait peur.
ils étaient surnommés.. les mongols ;;;ils parcouraient les rues de Sées depuis le début de l'année 1944 et je me posais multiples questions concernant leur origine ,leur réelle nationalité ....
D'où venaient ils ?Pourquoi étaient ils intégrés dans la wehrmacht ? Je sais par expérience qu'ils étaient particulierement surveillés par les feldgendarmes de la Werhrmacht donc pas totalement libres de leurs mouvements
Issus d une autre culture ils pouvaient être dangereux lorsque l'alcool était venu à leur rencontre ,Dans ce cas notre attitude de jeunes consistait à les éviter
A la libération jai appris qu 'il s'agissait de troupes issues de l arméeVlassof
L'Armée de libération Russe ( également connue sous le nom d'armée Vlassov était une formation militaire de volontaires russes armés par la wehrmacht durant la 2 eme guerre mondiale Cette armée fut organisée par l’ancien général de l’armée rouge Andrei Vlassov qui tentait ainsi d’unifier tous les Russes
Quelquefois groupés sur les marches du café Ferté place du Parquet ou imbibés d alcool , allongés prés du monument aux morts
L 'alcool semblait être leur passion première et ils avaient il faut le dire ,une certaine capacité à absorber les liquides de tous genres .La descente de la rue Billy pavée et glissante était généralement pour eux une course d obstacles et nous les jeunes on n'osait pas trop extérioriser ni montrer notre sourire dés que l'un d'eux s'étalait au milieu de la chaussée
Pourtant dans le salon de mon pére Place du Parquet tous étaient sagement assis attendant leur tour ; je pense qu'ils avaient trouvé là un moyen d échapper à la surveillance de la feldgendarmerie toujours aux aguets Certains somnolaient sur leur chaise et pas du tout pressés de se faire servir
Personnellement je ne me souviens pas avoir vu dans notre salon la moindre incartade apte à nous inquiéter et pourtant ils nous inspiraient la crainte ..particulièrement après le couvre feu contrôlé par la patrouille
Une aprés midi de Mars 1944 ils manifestèrent pourtant un certain esprit belliqueux ... l'alcool a coup sûr était passé par là;....
De ma fenêtre place du parquet je pouvais tout observer et mon frère présent devant l 'évènement en présence de plusieurs camarades m'a souvent évoqué cette bagarre qui rassembla français ,espagnols et " mongols" Je pense de toute façon que les allemands avaient du mal à gérer et à contenir leur besoin de "'s extérioriser "....
Un manège d 'autoscooters avait pris place aux pieds du socle en granit de la la statue de Conté ;;;monument privé de son héros depuis 1943
;Ma dernière vision de Conté fut cet amas de ferrailles que nous avions découvert avec mes amis espagnols dans un entrepôt de la gare SNCF ? la tête de la statue avait disparue....J' ai su par la suite que des patriotes l avaient caché dans les sous sols de la mairie
Une bande de jeunes français et espagnols prenait alors plaisir à rivaliser dans l'enthousiasme sur les autoscooter et sous la surveillance habituelle du gardien de manège
Une bande de mongols ....plutôt agressive survient et tente de sortir les jeunes de leur voiture . Le gardien attentif se jette alors dans la bataille et tente d apaiser les belligérants ..bagarre générale....
'Eclair d'une baionette !dans la mêlée et notre vaillant gardien ... bras visage ensanglantés se bat comme un beau diable ! un mongol s écrase sur le sol
Mais la feldgendarmerie veille...elle réussit a extirper le jeune de la mêlée et l'embarque ensanglanté Nous sommes alors plutôt inquiets sur son sort.....
Surprise le lendemain nous le voyons surgir , un énorme pansement au bras après une nuit passée au palais épiscopal .gardé par un sbire de la feldgendarmerie
Le manège quitta la ville ..., nous n'avons pu jamais entendu parler de ce jeune ..qui au péril de sa vie se jeta dans la bataille pour faire régner l 'ordre en dépit de la qualité de l'adversaire
Photo de presse Google
Extraits d' un article sur les ostruppen( note google )
En fait ces envahisseurs de la dernière heure, ne sont pas des Mongols, bien qu'il ait pu exister en région Midi-Pyrénées un petit contingent de vrais Mongols originaires de la petite république de Touva entre la Mongolie et l'URSS.
Il s'agissait en réalité de soldats originaires du Turkestan soviétique. Ils appartenaient aux minorités nationales de l'URSS et étaient Ouzbeks, Turkmènes, Kirghises, Kazaks et Tadjiks.
Il en étaient aussi qui venaient des minorités jaunes de la moyenne ou de la basse Volga comme les Bachkirs, les Tchouvaches , les Tatars et les Kalmouks.
Faits prisonniers sur le front de l'Est, ces hommes n'eurent que le choix de mourir de faim dans les camps de prisonniers soviétiques, ou bien de survivre en s'engageant dans l'armée allemande.
Ces engagés se sont retrouvés dans une unité supplétive de l'armée allemande, la "Légion du Turkestan"
Ce sont donc ces hommes là que l'on nommait les "Mongols" et qui en quelques jours devinrent tristement célèbres en Ariège (et ailleurs). Une grande frayeur se répercutait de village en village "Les Mongols arrivent".
Les légions de l'Est (en allemand Ostlegionen ou Ostgruppen) étaient des unités de la Wehrmacht constituées de conscrits ou de volontaires qui étaient des prisonniers de guerre ou des hommes venant des territoires occupés, principalement de l'Union soviétique. Ces unités étaient en général pauvrement dotées, armées et traitées et n'équivalaient pas à des unités allemandes similaires.
Une division en Pologne, eut la charge de recruter et de former ses six légions. Elle recruta et forma ainsi 82 bataillons. Au total sur les 98 bataillons qui furent levés, 80 servaient sur le front de l'Est ou dans les Balkans. Douze furent plus tard transférés en France et en Italie en 1943.
On les retrouva ainsi en divisions fixes postées sur le mur de l'Atlantique dont la Normandie lors du débarquement allié le 6 juin 1944 . D'autres unités étaient intégrées à de plus vastes unités allemandes chargées de la lutte contre le maquis , se montrant brutale avec la population civile. À la fin de la guerre, les autorités françaises renvoyèrent en URSS ceux qui avaient été fait prisonniers.
Cavaliers mongols
Six légions :
Légion arménienne - 11 bataillons arméniens
Légion azerbaidjanaise - 14 bataillons azéris
Légion géorgienne - 14 bataillons géorgiens
Légion musulmane caucasienne - 5 bataillons de nord-caucasiens, composés d'Azerbaidjanais, de Tchéchènes, etc.
Légion du Turkestan - 34 bataillons turkestans, comprenant des Turkmènes, des Ouzbeks, des Kazakhs, etc.
Légion de la Volga-Tatar - 8 bataillons Volga-Tatar
Ostbataillonen( note google )
Ces formations, de la taille d'un bataillon, portaient l'uniforme allemand et étaient principalement utilisées pour des actions contre la Résistance et des taches de garde ou surveillance sur les lignes arrières. Elles n'étaient pas indépendantes et étaient en général intégrées à des unités allemandes.
Débutées, d'abord par des initiatives personnelles de commandants militaires allemands, ces unités furent ensuite officialisées et formalisées. À la fin de 1943, elles comprenaient 427.000 volontaires soient en nombre une force équivalente à 30 divisions allemandes.
Quand Hitler prit connaissance du grand nombre de Russes et d’autres anciens civils soviétiques volontaires pour servir dans la Wehrmacht (un nombre estimé à presque un million), il s’inquiéta d’abord. Écoutant un faux rapport établissant que ces unités n’étaient pas fiables et qu’elles désertaient pour se joindre aux partisans, Hitler ordonna leur transfert immédiat sur le front de l’Ouest.
Remarque d un officier allemand
"je ne vois pas tous ces Mongols, Cosaques, Ukrainiens, Kirghiz, Ouzbeks et autres Géorgiens se battre avec ardeur pour le Reich. Au premier assaut, ils brandiront le drapeau blanc."
Néanmoins, de nombreux volontaires russes furent affectés dans l’ouest de la France (Normandie, Bretagne). Ils étaient faiblement équipés, à l’image des unités de cavalerie légère, montées sur de petits chevaux mongols qui surprenaient les populations rurales. Nombre d’entre ces supplétifs étaient de service lorsque survint le J en Normandie . Sans l’équipement ni la motivation nécessaires pour combattre les Alliés occidentaux, ils se trouvaient fortement susceptibles de se rendre à la moindre occasion. L’effet produit par ce transfert ordonné par Hitler fut donc l’inverse de celui qui était escompté. On rapporte néanmoins le cas de combats acharnés jusqu’au bout pour certaines unités Osttruppen sur le front de Normandie, déclenchés par de mauvaises initiatives de la propagande alliée, promettant notamment un retour rapide des soldats en Union soviétique s’ils se rendaient.
Notons en ce qui concerne 'l histoire locale que Edouard Paysant accompagné de son équipe furent emprisonnés au chateau de Callac Morbihan par les georgiens ( georgiens surnommés par les habitants de la région" ...... cosaques "de l'armée Vlassov)
Extrait de " l 'espoir de ténébres "le 19 Juin 1944 dans le bois de Callac " Trouvére " ( Edouard Paysant) et Irene ( Marie Croisé )"se rendent au moulin de Plumelec afin d y récupérer un poste mais alors que les trois équipiers circulent dans un chemin creux ils sont capturés par un groupe de " cosaques " vers 15 heures ...on sait aujourd hui qu' un régiment de Georgiens patrouillait dans la région
Edouard Paysant disparut lors de cet emprisonnement et nul ne sait aujourd'hui le lieu où son corps repose
(reference Google) La plupart des Cosaques de la division ont été exécutées pour trahison.
Plus d'un million d'hommes ont combattu aux cotés des forces armées allemandes contre le gouvernement de Staline. De tous les volontaires de l'Europe de l'est, les Cosaques ont pu rassembler la plus grande concentration d'hommes dans l'armée allemande. Une grande partie des Cosaques étaient d'anciens citoyens soviétiques qui ont combattu l'URSS pas vraiment pour l'Allemagne mais pour combattre la dictature stalinienne.
Les Cosaques, en fait, avaient opéré en tant qu'élément de la Wehrmacht dès pratiquement le début de la campagne russe. Les Waffen-SS étaient responsables seulement de la logistique. En l'honneur des hommes qu'il a aimés, le général général Pannwitz a choisi d'accompagner les Cosaques quand ils ont été rapatriés par les Anglais en Union Soviétique et ont été executés à Moscou en 1947. Avec lui la majeure partie des officiers sont également allés à la potence ou disparaîtront dans les camps de travail.
Les compagnies cosaques ont été également rapatriées et envoyées dans les camps d'Union Soviétique, faisant disparaitre leur témoignage, leur histoire.
LES ANCIENS TEMOIGNENT
Souvenir de Monsieur joseph Pontacq ancien de la premiére armée française extrait du "souvenir français "
Mon rôle n était pas d écrabouiller , d égorger ou de violer qui que ce soit mais j'étais dotè d un poste radio qui me permettait
d informer le commandant de toutes les activités du groupe
octobre1944
On note fin 44 que Vlassof a changé de camp et que les allemands ont lancé l appel à la désertion
Lorsque la partie est perdue pour l 'Allemagne environ 20000 Vlassov désertent et rejoignent le maquis Ceux qui la veille terrorisaient villages et petites villes sont présentés en libérateurs ce qui surprend et irrite les paysans constatant qu occupants ou libérateurs rien n a changé dans le comportement des "russes"
Pendant que se déroule le "blanchiment" de notre division , le 6 octobre 1944, je suis désigné avec cinq camarades , sous les ordres du commandant Richard , pour assurer l'encadrement d'une unité formée d'éléments de l' Armée "Vlassov" sur le secteur de Villard-les-Blamont , sur la frontière suisse. Rude épreuve pour nous que cette convivialité avec des gens qui semble tout droit sortis d'une autre planète. Nos méthodes de combats n'ont rien à voir avec les activités de ce groupe aux allures moyenâgeuses. Une discipline que nous ne comprenons pas fait de ces gens une force peu commune. Chacun s'active selon l'humeur du moment, fonce, tue, égorge, décapite, avec une sauvagerie qui fait peur.
En dehors des opérations , nous n'avons pas le moindre contact avec eux , et l'ambiance n'est pas celle que devraient partager ceux qui ont de grandes "chances" de mourir. Leur ignorance totale fait d'eux des êtres primaires. Ils n'ont jamais vu de bicyclettes , et cela nous donne de beaux spectacles quand il s'agit de monter dessus.
Dans cette région où l'artisanat horloger est important, l'achat d'une montre à des prix très intéressant est la grande affaire de nous tous. Mais pour eux, c'est l'ouverture de ce mécanisme fragile qui importe. Notre situation avec ces Tartares , Mongols, Georgiens et autres est des plus périlleuses, et notre retour au bataillon est vivement souhaité.
Marie Croisé résistante adjointe de Edouard Paysant raconte des scénes similaires ....
Il y a dans l’armée allemande - comme dans toutes les armées - des étrangers [1]volontaires pour combattre idéologiquement aux côtés du Reich nazi, ou enrôlés dans les territoires occupés au fur et à mesure des besoins militaires croissants [2]. Parmi eux, des Soviétiques dont la réalité est assez complexe à appréhender du fait de la situation politique et ethnique du pays. Les populations de la vallée du Rhône craignent leur passage en 1944 et les récits se multiplient, réels ou imaginaires, au sujet de ces "Mongols" dont le destin est pourtant à la fin de la guerre bien particulier.
Des "Mongols" à la réputation sinistre. EXTRAIT DE mEMOIRE NET
2 EME GUERRE MONDIALE °
Il est vraisemblable qu’à une époque où l’approche des autres races était un phénomène moins courant que de nos jours, les Français désignaient sous le nom général de « Mongols » des groupes d’ethnies diverses, facilement mémorisés sous l’image de troupes barbares « au rire sauvage » et « aux yeux bridés » On a ainsi affaire à des combattants d’une autre culture, où le chef se distingue « au nombre de montres qu’il arbore au bras » [6]. Il n’est pas étonnant de rencontrer aussi des récits dans lesquels des « soldats asiatiques cherchent des chevaux parfois à un kilomètre de distance de leur axe de retraite dans la vallée de Beaunant ». Le récit des combats d’Estivareilles précède le passage des troupes allemandes importantes dans la vallée, et les témoignages rapportant le comportement cruel de ces troupes asiatiques alimentent cette peur des Mongols : « ils vont piller et brûler les maisons, violer les femmes, couper les doigts des enfants... » A Sainte-Foy, une femme venant de Dortan ( Ain) raconte les scènes atroces qui s’y déroulèrent lorsque les Mongols furent "lâchés sur Dortan par représailles, pour punir le village de son hospitalité au profit du Maquis." [7]Et la mémoire collective garde trace de ces peurs à Saint-Michel-du-Rhône, à Givors, à Grigny comme à Oullins :« Déjà les Mongols et l’arrière-garde allemande sont là" » !
Il semble que les officiers allemands - éduqués par une idéologie qui distingue « les asiatiques » et les « slaves » - méprisent ces soldats « slaves » renommés pour leur brutalité, leur goût du vol et de l’alcool, une réputation peut-être renforcée par les débordements du groupe Kaminski lors des combats près de Varsovie en 1944 ou , plus près de chez nous, par la mutinerie fin 1943 des Croates de la 13e division de montagne W. SS "Handschar". Ils semblent tenus à distance des allemands lors des cantonnements et surveillés par une sentinelle armée. Dans la propriété d’un médecin de Brignais, l’officier allemand responsable du cantonnement conseille au propriétaire de prendre une arme et de menacer de les abattre à la moindre incorrection. « Et surtout ne leur donnez pas à boire ! Quand ils ont bu nous ne pouvons plus les maîtriser ! » [8]
L’éloignement de la patrie a sans doute fait disparaître leur principale raison de combattre quand il s’agissait de combattants volontaires ; pour d’autres, l’appel des maquis s’ajoute à la confusion allemande lors de la retraite.