Voilà
65 années ….. 29 AVRIL 22 HEURES
Une certaine euphorie se
manifesta dés les premiers succés alliés qui se dessinerent en
Afrique du nord et en Italie La Corse premier département français
si proche de nous venait d’être libérée .L’espoir commençait
à renaitre et chaque français vivant cette période d’occupation
tentait d’oublier l’échec de la tentative de débarquement de
Dieppe en Aout 1942 où périrent plus de six mille soldats
canadiens et anglais . Terrain d’expérience qui laissa un gout
amer et laissa planer un atmosphere de doute et de suspicion quand
aux capacités des alliés à vouloir libérer notre territoire
Mais l’exaspération et la rancune
des hommes plaçés sous le joug germanique à l’intérieur des
terres se faisaient de moins en moins silencieuses et les réseaux de
résistance se manifestaient chaque jour dans nos villes et nos c
ampagnes
Retraçons cette période troublée qui préçéda le débarquement
En ce mois de Mai 1944 On ne peut douter qu’un grand evenement se prepare .Les messages de la BBC malgré le brouillage allemand proliferent sur les ondes et chaque français attend le cœur rempli d’espoir une délivrance hypothetique après 4 années d’occupation germanique
En effet depuis
plusieurs semaines l’aviation alliée disloque les voies
ferroviaires et routieres, ecrase les gares d’Argentan l’Aigle
Mortagne , Surdon détruit et pilonne les ponts et les
concentrations de matériel de transport
Chaque soir une armada
de bombardiers nous survole haut dans le ciel et se dirige vers le
Sud , grondement inquietant qui prend naissance dés la nuit
tombante dans la nuit sombre ou étoilée Nous supposons que les
points de concentration des usines du centre de la France et du nord
de l’Italie representent leur principal objectif Il est vrai que
notre departement se trouve sur l’axe nord sud conduisant à des
centres industriel importants
Dés
le lever du jour aprés
leur passage nous
retrouverons dans les champs et les jardins et m^me sur les toits
des maisons les fameux rubans argentés qui inquiétent tant les
habitants Ignorant la signification de ces objets tombés du ciel
le maire se voit dans l’obligation de placarder une note
municipale imposant aux habitants de ne pas toucher ces objets
inconnus jonchant le sol
Ceux
ci s’avereront d’ailleurs totalement inoffensifs puisqui’il
s’agit du système de protection composé de bandes métalliques
anti radar utilisé par les alliés pour tromper la vigilance des
batteries de DCA allemandes
La
crainte des patrouilles ….
Alors
que le silence s’installe sur notre petite ville le pas d une
patrouille résonne sur les pavés de notre grande place Crâne
rasé ,impassibles sous leur calot ce sont les mongols ,ceux
que tout le monde craint ;;;; les ostruppen ou troupes de l’est
ralliés aux allemands ( armée Vlassof ) Commandés et dirigés par
un feldwebel perpétuellement aux aguets ils surveillent le
camouflage des fenêtres et des embrasures de portes et veillent à
l’observation rigoureuse du couvre feu
Ils imposent la
crainte …. et pourtant voilà un mois de ma fenêtre place
du parquet j’avais pu observer un garcon de manége d’auto
scooter leur tenir tête . Une violente echauffourée opposa sur la
place du Parquet ces guerriers d’un autre age refusant de payer a
un jeune et vaillant forain .Ce dernier refusa de céder à la
force en prenant faits et cause pour les jeunes français et
espagnols occupant les voitures
La
feldgendarmerie toujours aux aguets avec ces soldats d une autre
culture accourut sur les lieux et en force embarqua tous les
belligerants Le lendemain après une nuit passée dans une géole
improvisée du séminaire en partie occupé par la wehrmacht notre
garçon de manége réapparut couvert de pansements , le bras en
écharpe mais fier de son exploit
Comme
tous les sagiens des la tombée de la nuit nous nous empressons
d’ajuster les rideaux noirs de notre vitrine qui sert quelquefois
de cible à de nombreuses bouteilles vidées de leur contenu Aucun
sagien ne prend le risque de braver le couvre feu
Au
collége …sécurité oblige l’un de nous est préposé à
l’installation des rideaux noirs La patrouille jugeant le
camouflage insuffisant surgit dan s notre cour et nous oblige à
calfeutrer portes et fenêtres dans un lieu où Jean Mazeline
exerca une année auparavant ses fonctions d’instituteur d’
Octobre 42 à Juin 43 avant d’ apporter son aide aux parachutages
dans le maquis de Mortagne
Que
se passe t il dans nos villes et nos campagnes ?
A cette date l’avion et les
techniques radio récentes ont déjà révolutionné les moyens
d’action des belligérants de la seconde guerre mondiale ,imposant
des changements essentiels à la nature ,au déroulement et aux
formes de la lutte
clandestine
.On peut dire que la BBC
(radio de Londres à destination des nations occupées)que chacun
écoutait discrétement régle l’ existence de la plupart des
français tout au moins pour ceux qui accordent la plus grande
confiance aux alliés en écoutant les nouvelles transmises par
Robert Schuman , Jean Marin , Pierre
Jourdan .Pierre Dac
Pour ce qui est de la lutte
clandestine organisée par les réseaux de résistance une évidence
s’impose , les conquêtes techniques constituent des atouts aux
effets incalculables .
Que pouvait faire la résistance si
les combattants de l’ombre même pourvus d’un courage
exceptionnel n’avaient eu pour eux la voie des airs ,sans la
possibilité offerte de la sorte à la France libre et aux alliés de
pénétrer au coeur d’un territoire occupé par l’ennemi , en
rivalisant avec les dangers de la mer , les défenses des frontiéres
et des fortifications ,
Comment les groupes de résistants
pouvaient ils communiquer avec nos futurs liberateurs ,
Recevoir du ciel par une nuit de
pleine lune ,quel que soit le temps ,des armes ,des munitions des
medicaments … tel ést l’enjeu de cette lutte qui oppose sur
terre et dans les airs la Luftwaffe ,la flak allemande ,la wehrmacht
, les bombardiers anglais ,et les résistants combattants de l’ombre
disséminés dans les maquis
Les messages de la BBC
Sans la télégraphie sans fil ,sans
les émissions des radios clandestins éparpillés à travers la
France ,sans les écoutes de Londres ,sans les messages personnels
de la BBC ,comment
auraient pu s’effectuer les liaisons , se transmettre les
instructions , s’échanger les renseignements ?
. Chaque soir les messages les plus sybillins abondent sur la BBC que beaucoup de français écoutent discrétement avec la crainte permanente d’être surpris
Un
message secret de la radio de Londres annonçe le lieu d’un
parachutage et la date du rendez vous adressés à differentes
équipes sur le qui vive mais conscients du danger
L’heure
du rendez vous
. Pour etre présent au
rendez vous et echapper aux tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit
de la Luftwaffe , l’avion anglais doit naviguer feux éteints
dans la pénombre ,reperant les points stratégiques ,lacs ,ponts ,
lignes de chemin de fer, cours d’eau , villes calfeutrées ..enfin
toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un
terrain identifié par la présence au sol de lampes torches formant
une lettre de reconnaissance Il s’agit de larguer à cet endroit
précis les containers de munitions et de médicaments attendus par
les résistants
Au cœur de ces paysages
grandioses et inconnus , obscurcis par la nuit il faut à tout prix
trouver le terrain défini par differents codes et le contenu d’un
message secret
Ignorant cette guerre de l’ombre
pendant cette période d’occupation ,un soir de clair de lune je
vis un lourd bombardier passant à basse altitude tous feux éteints
au dessus de la ville …surprise totale ! quel était donc cet
avion bruyant bravant la chasse de nuit allemande
J’
ai compris tardivement , quelques mois après la liberation la
signification de ces vols de nuit mystérieux .Le parachutage
d’armes et de munitions indispensables à la resistance ornaise
…. Telle était la mission de ces bombardiers en plein territoire
occupé … au nez et a la barbe des DCA germaniques et bien sûr
des chasseurs de nuit de la Luftwaffe toujours aux aguets ..
Qui
devions nous admirer le plus en ces nuits de pleine lune ..le sang
froid de ces équipages de la RAF ou la détermination des comités
de récéption composés d’hommes au courage énorme ,
conscients du danger mais prés à se sacrifier pour la cause de la
résistance
L’équipe Tessier de Tanville ( le pére « le sanglier « et ses deux fils surnommés les marcassins ) parcourut de longues randonnées en forêt , dormant à proximité des lieux de parachutages dans des conditions extrémement précaires, bravant les intempéries mais surtout la menace permanente des patrouilles allemandes conscientes de la présence de ces réseaux clandestins Les équipes de réception dés la récuperation au sol des précieux containers dissimulaient provisoirement les objets tant attendus dans les buissons ,sous une couche de feuilles mortes ou de fougéres ou au creux d un fossé une véritable d’existence d’homme des bois
Encore fallait il un moyen de transport approprié et une cache adaptée pour conserver en toute sécurité ce matériel tant attendu Sécurité imposée par le risque de bavardages
‘
Les avions des services speciaux britanniques sillonneront les territoires occupés affrontant la chasse allemande toujours aux aguets et les batteries de DCA à l’affût de toute cible détectée la nuit
Plusieurs
Halifax ravitailleurs de maquis seront ainsi abattus dans notre
département a Larré , Ecorcey, L ‘aigle
etc… après le débar
Rappelons quelques messages diffusés par la BBC parmi tant d’heures d’écoute mais generalement vers 19 heures et destinés aux résistants de notre région Chaque français rempli d’espoir écoutait les avec attention mais sans pouvoir deviner leur signification
CI
LONDRES, LES FRANCAIS PARLENT AUX FRANCAIS...
« Chaque tiroir a sa clé «
« Noémie a un bouquet de violettes «
« Elle a cueilli de pleins paniers de fraises «
« Nous aimons le civet
«
Qui ne
connaît pas au moins quelques-uns de ces messages ? Mais
derrière une phrase amusante ou bizarre se cachait souvent une
grave décision : la préparation d’un atterrissage, la
réception de matériels ou d’hommes parachutés, ou même
l’organisation d’opérations de et de guérilla....
Dans notre département Edouard Paysant fut le chef de cette organisation dénommée le BOA dans le cadre de l’organisation internationale… . je suis fier de l’avoir connu Sa silhouette d’homme tranquille ,,présente aux abords du terrain de sport des Ormeaux ne pouvait me laisser soupçonner une telle responsabilité , lourde de dangers , à la merci de trahisons inattendues ou de bavardages imprudents C’est en Aout 1943 lors de son départ précipité de notre région que j’ai mesuré l’importance et l’efficacité de son œuvre
Les
terrains étaient soigneusement préparés avant de demander une
opération aérienne qu’ elle soit de parachutage ou d’atterrissage
Il fallait d’abord rechercher l’endroit où elle pourrait être
effectuée avec le maximum de chances de réussite et la meilleure
sécurité possible Les normes exigées de ce que l’on
appelait « le terrain » variaient selon le genre
d’opération auquel il était destiné
Extrait de « Clandestinités » de Andre M azeline
«
l’âme du BOA fut Edouard Paysant ( pseudo
Dominique Tinchebray )de Sées à qui Robert Aubin confia ce service
en mars1943
E
Paysant déploya une activité inlassable .il sacrifia tout à la
cause qu’il servait Son dévouement , son audace, son allant
firent l’admiration de ceux qui le connurent
Il
forçait l’estime et l’affection par ses qualités d’homme qui
égalaient ses vertus de chef
Dans
le département il prospecta et fit homologuer une vingtaine de
terrains ,recruta leur chef et leurs équipes, organisa le service de
liaison par radio avec Londres par courrier avec Paris, dirigea les
premieres réceptions d’armes et de matériel, assura le sauvetage
et la protection d’aviateurs alliés abattus , le camouflage des
réfractaires Toutes les formes de résistance l’intéressaient ,
il ne s’accordait aucun loisir ,aucun répit ,Sa Simca bien connue
des initiés sillonnait en tous sens le département ‘
C’est à la suite du sauvetage
particulierement audacieux des res capés d’une forteresse volante
de l usaff ( deux victimes six rescapés , deux prisonniers) abattue
aux environs de belfonds à la pilliére le 4 juillet 1943 qu il fut
recherché par la gestapo avant de prendre différents postes de
responsabilité dans le nord et la Bretagne Tombé aux mains des
georgiens de l’armée Vlassof Il disparut
La
recherche de terrains était confiée en principe aux responsables
départementaux les emplacements possibles lui étaient signalés
la plupart du temps par les unités de résistance locales
D
ans la recherche de ces terrains Il était toujours préférable de
trouver une grande étendue Les alentours devaient être assez
dégagés pour faciliter la recherche des containers ou paquets
parfois dispersés sur une grande distance ce que ne favorisait pas
le choix d’une forêt attenante
Pas
d’arbustes trop hauts qui pourraient cacher les lumieres du
balisage
Il
était souvent nécessaire que le terrain soit éloigné non
seulement de toute présence de miliciens , d’allemands ‘
susceptibles d’intervenir rapidement mais plus généralement de
toute habitation à moins que les habitants soient bien connus comme
sympathisants et qu’il n’exista aucun risque de dénonciation ou
de bavardage
Recherche
du terrain par l’avion lanceur
Un
bombardier quadrimoteur occupé à larguer des containers et qui
rôde au dessus de la campagne pour rechercher le terrain désigné
après un échange de messages codés repasse souvent plusieurs fois
au même endroit
Ailerons
baissés, à la limite de la vitesse minimale de sustentation,l’avion
descend à 150 métres pôur lâcher ses parachutes , L’équipage
du bombardier concentré dans sa tâche périlleuse et dont le regard
scrute le sol avec une grande attention remet ses moteurs à plein
régime pour reprendre de l’altitude souvent au dernier moment
Ce
type d’operations fait beaucoup de bruit dans le silence de la nuit
et dans une campagne endormie ,obstruée par les nuages , la brume ou
la pluie cette operetion constitue en fait une cible de choix du
point de vue de la chasse allemande malgré la présence de la pleine
lune
Il
y eut bien sûr des échecs… erreur de navigation ,incident
mécanique ,absence du réseau de résistance pour des raisons
indépendantes de leur volonté , terrain invisible , la météo ….
Trop
bas les colis risquaient de s’abimer au contact du sol Trop haut
disperses par le vent et quelquefois hors de portée des résistants
les colis étaient alors ramassés per les allemands ou des mains
étrangéres
Les
..terrains Aurore , Godet lapin,Eclair Goudron,Orage et d’autres
encore environnant notre ville seront le théâtre de parachutages
de containers risqués recueillis par des hommes défiant tous les
dangers
On peut malheureusement citer plusieurs parachutages qui se sont très mal terminés dans notre région, au Merlerault par exemple où plusieurs membres du comité de réception furent arrêtes et déportés ,victimes de dénonciations
Un
parachutage au haras des Rouges Terres permettaient à deux agents
secrets de transmettre leurs messages à partir d’un refuge
provisoire chez M Cercueil rue saint martin à Sées
L4EMISSION Rapidement détectée par les
camions gonio allemands ,camions mobiles spécialement équipés
pour la detection des emetteurs clandestins les les deux agents
secrets purent s’esquiver dans la campagne environnante dissimulés
sous les bottes de paille
Ce
fut .....une guerre de la nuit faite d’organisation perséverante
et de travail ingrat , de résolution méthodique et de mauvaises
surprises , de complicités multiples et d’ingéniosité constante
,de coups de chances et d’avatars imprévus , d’héroisme et de
trahison , de succés et de défaillances jusqu’à ce que ,aprés
bien des sacrifices ,sonne enfin l’heure de la libération »
François Bédarida (institut
d’histoire du temps présent)
Nous pressentons que le grand événement tant attendu se prépare .
Tout
commence par une belle soirée de ce printemps 1944 Le 22 mai vers
23 heures un bruit de sirene lugubre et prolongé perce la nuit
Touché
par la flak locale camouflée à proximité du pont de la M adeleine
enjambant la voie ferrée Alençon Sées ,l’avion un bombardier
lanceur de tracts s’embrase comme une torche des les premieres
salves d’une DCAdissimulée prés de la voie ferrée L’avion en
perdition , rase les toits de l’immeuble Marigny , et
dans un dernier élan semble vouloir éviter les lourds clochers de
la cathedrale qui se dressent face à notre maison .
Moment
d’intense émotion que je ne suis pas prêt d’oublier …
Enorme
explosion ,le bombardier s’écrase au lieu dit la Potence à
proximité d’une ferme du Buhot prés des massifs d’aubépine
qui bordent un herbage
A
bord six hommes d’équipage que la brigade de gendarmerie ne
pourra identifier
La
découverte au cimetiére communal en 1998 cinquante quatre
années après la date de ce crash ,d’une fosse commune oubliée
mit en évidence cette date du 22 mai qui s’avérait indispensable
avant d’entreprendre des recherches auprés du ministere de la
défense britannique Je m’étonnais en fait que les moyens
techniques modernes de communications à cette n’aient pu
permettre après la libération l’identification de la nationalité
et de l’équipage et de cet avion
Une
bague et la photo d’un aviateur inconnu rapportées par deux
habitants , au journal L’orne hebdo permettront ensuite de
retrouver les familles dispersées dans les états lointains de
l’Ontario, du Québec et de la Colombie britannique avec l’aide
de Madame Shirley Stone
Cet
avion inconnu appartenait à une escadrille de six bombardiers
canadiens ayant pour but le lancement de tracts sur la région et en
particulier Laval , le Mans et Alençon et tenant à avertir les
populations de ne pas rester à proximité des points stratégiques ,
ponts ,viaduc .gares , voies ferrées …….
Collage
Mme Shirley Stone
Une
émouvante ceremonie réunit les mai 2004 ds notre ville les
membres des familles venus sur les lieux du crash et ensuite honorer
la mémoire de leurs chers disparus
Le 1er juin
1944, les brouillages n’arrivent pas à
couvrir l’indicatif sonore emprunté à la 5e symphonie de
Beethoven, et qui signifient en code Morse "V", comme
victoire.
Generique
resté célebre ds la mémoire collective française . On compta
près de 200 messages ce jour là …
Et enfin le message tant attendu par
la résistance ,le poeme de verlaine « les
sanglots longs des violons blessent mon cœur d’une langueur
monotone …. »
Dans la nuit du 5 au 6 juin plus de
mille attaques de sabotage seront commises en Normandie précédant
l’arrivée de la flotte de la liberation
Avions SOE abattus ds l’orne
Maison
cercueil
Pâques 25 Avril 1944
Les membres du comité de réception
se donnaient generalement rendez vous prés de l’église .de
Montmerrei Les communications avec
la BBC de Londres étaient assurées par un (Mr Riviére) habitant
Belfonds
Mr Cosnard
cultivateur et habitant Saint Clair apporte le témoignage suivant
extrait de « Histoire d’une ville
Argentan »
Nuit
du 10 au 11 Juin 1943 veille de la pentecôte ( correspondant à la
lunaison et à la pleine lune du 18 Juin )
Message convenu et émis par la BBC : « Claude
a un joli chapeau «
Nombreux recits souvent hauts en couleurs relatant tel
oun tel épisode d’une lutte fertile en aventures et en exploits
Du
poste émetteur de la BBC
partiront pendant 4 ans toutes les nouvelles qui réconforteront ceux
qui vivent le cauchemar de l’occupation allemande. De là, les mots
d’ordre seront lancés à la Résistance pour qu’elle puisse
frapper l’ennemi le plus durement.
"Ici
Londres", quand plusieurs fois par jour, cette phrase retentira
à la radio, ce sera la minute où des millions de français
oublieront leurs tourments et s’apprêteront à entendre la voix de
la France Libre
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