L'occupation allemande de la France pendant la Seconde Guerre mondiale, souvent nommée simplement l'Occupation, commence avec l'armistice du 22 juin 1940 et s'achève avec la libération progressive du territoire à partir de juin-août 1944 en France continentale, le tout précédé par le débarquement des Alliés en Afrique du Nord française(Maroc et Algérie) en .
, Le pays se alors trouve inféodé à l'Allemagne nazie. Comme tous les pays occupés, la France fait l'objet d'un pillage économique, humain, financier et même territorial (annexion de facto de l'Alsace-Moselle). Le régime de Vichy, qui s'oriente rapidement vers une politique de collaboration, soutient la politique de lutte contre la Résistance et mène de manière autonome la persécution des Juifs, puis contribue à leur déportation en Allemagne et en Pologne. Cette situation de soumission s'accentue lorsque, en , la zone sud est occupée, à la suite du débarquement des Alliés en Afrique du Nord française (Maroc et Algérie).
La vie en France sous l'occupation allemande se caractérise par la pénurie et par la répression.mais aussi par une réaction de son peuple
Ce jour je regrette de ne pouvoir utiliser le vieux kodak familial ….par sécurité ! , les" souris grises "( employées administratives allemandes )affairées et hautaines se précipitent dans les escaliers de marbre de la mairie nous ignorant totalement.Plus moyen d entrer dans la bibliothèque !et je crois savoir que le bibliothécaire Monsieur G..... instituteur a l école communale ne peut exercer sa fonction habituelle de conseiller pour les jeunes que nous sommes ...
Notre seule distraction la relève de la garde ... une guérite est installée entre le café Ferté et le marchand de primeurs espagnol Bujosa Avec mon ami Achille nous imitons le pas de l'oie mais nos facéties irritent notre garde champêtre
Sées est alors une Orstkommandantur
Le mot désigne à la fois les services de commandement, le bâtiment où ils sont regroupés et le territoire concerné. Au cours des deux guerres mondiales , la Kommandantur était un commandement militaire local, chargé de l'administration du territoire qu'elle occupait
Dans le cas présent la kommandantur est située à Alençon rue .saint Blaise..
Je réalisais que seule la radio anglaise avait laissé une marque indélébile de notre vie de tous les jours durant l occupation
Combien de fois suis je passé devant ce vieux poste de TSF de couleur marron ,Des milliers de fois je l avais connu là, au méme endroit et au gré de mes pérégrinations dans cette maison familiale
En fait la BBC que nous écoutions passionnément était à l origine d une véritable résistance , celle de la population civile face à l occupant
Ainsi de 1940 à 1944 dans les programmes diffusés en clair une équipe de français à Londres s' adressait quotidiennement à ses compatriotes non seulement avec l espoir de les faire patienter mais en leur apportant une source d informations libres et authentiques
Mais aussi pour les convier à résister et pourquoi pas à soutenir les alliés dans
l 'affrontement ultime
La radio devint alors une véritable arme de guerre et l 'arme de guerre majeure de nos alliés
Le soe est un organisme majeur qui devait frapper en territoire ennemi vite et fort Ses opérations devaient être caractérisées par la soudaineté la ruse et la souplesse et frapper l ennemi aux défauts de sa cuirasse
En juin 1940 LA BBC ouvre ses ondes aux français et aux premiers résistants qui ont fui l' occupation allemande
Radio Londres est née et va devenir le rendez vous quotidien des Français pendant 4 ans
De Jeunes chroniqueurs ( jacques Duchesne , jean Oberlé , Pierre Bourdan ,Maurice Schumann et Pierre Dac insufflent
un ton nouveau sur l 'antenne et inventent la radio de proximité
Bulletins de Pierre Dac
Pierre Dac qui attaquait déjà Adolf Hitler et Joseph Goebbels dans son journal L'Os à moelle, commence à écouter les émissions françaises de la BBC à partir de 1937 Quand il entend l'appel du 18 Juin, il décide de rejoindre le général de Gaulle à Londres Lorsque les Allemands arrivent à Paris, il s'enfuit à Toulouse en zone libre et écoute Les français parlent aux français tous les soirs Son ami René Lefèvre lui suggère en décembre 1940 de rejoindre l'équipe de l'émission. En 1941, alors que la BBC examine sa candidature, il décide d'y aller sans attendre la réponse. Arrêté à Barcelone puis emprisonné, il n'arrive à destination qu'en 1943 et lit son premier texte le 30 octobre
Sa première intervention est plébiscitée par les auditeurs français contents de l'entendre à nouveau. Il prépare alors de nouveaux textes en écoutant les radios sous contrôle allemand pour se moquer des mauvaises stratégies et des défaites de l'ennemi. Il écrit aussi des textes et des chansons pour motiver la France contre l'envahisseur, avec par exemple ce quatrain sur l'air de Savez-vous planter les choux
Les agents sont des brav'gens
Quand ils aident, quand ils aident
Les agents sont des brav'gens
Quand ils aident les résistants
La véritable Radio Paris, l'une des meilleures radios de France émet jusqu'au 17 juin 1940. L'occupant allemand, qui en a réquisitionné les locaux et le matériel, va usurper ce nom pour en faire, en zone occupée, l'outil principal de sa propagande, dès le 18 juillet 1940. Disposant de moyens financiers importants, cette radio allemande en langue française recrute de nombreux journalistes collaborationnistes et antisémites.
Messages personnels sketches , chansons , blagues et publicités S'ouvre alors une guerre redoutable entre radio PARIS et radio Vichy
Preuve de son succès les allemands réagissent et confisquent les postes de TSF.. l écoute devient donc clandestine et risquée
Ces missions avaient pour nom « mission Harry « et les avions Halifax appartenant au 138 et 161eme squadron de la RAF etaient spécialement adaptés à ce type de mission
On conçoit la difficulté des pilotes et navigateurs à trouver ces points précis de nuit et feux éteints
Le danger résultant de différents facteurs , la DCA et la chasse allemande ,
Fin 1942 le SOE pouvait utiliser 2 escadrilles toujours basées à Tempsford, le 138 eme squadron composé alors d’une quinzaine de Halifax et le 161 eme squadron 5 Halifax six Lysander et un Hudson
Fin 1942 le SOE pouvait utiliser 2 escadrilles toujours basées à Tempsford, le 138 eme squadron composé alors d’une quinzaine de Halifax et le 161 eme squadron 5 Halifax six Lysander et un Hudson
Notre objectif pour aujourd hui où nous devons larguer nos containers c’est un territoire inconnu quelque part en France ( en l’occurrence un département situé à l’intérieur des terres …..l’Orne …) ou il nous faut parachuter de nuit des containers remplis d’ armes, munitions, et médicaments ; nous n’oublions pas le colis cadeau … composé de thé, café, et cigarettes …
Un simple coin de Normandie caché aux abords d’ une sombre foret mystérieuse qu il nous faut absolument trouver… quelles que soient les conditions climatiques, les radar et les danger du ciel marqués par la chasse allemande toujours aux aguets
Ces missions avaient pour nom « mission Harry « et les avions Halifax appartenant au 138 et 161eme squadron de la RAF etaient spécialement adaptés à ce type de mission
On conçoit la difficulté des pilotes et navigateurs à trouver ces points précis de nuit et feux éteints
Le danger résultant de différents facteurs , la DCA et la chasse allemande ,
Fin 1942 le SOE pouvait utiliser 2 escadrilles toujours basées à Tempsford, le 138 eme squadron composé alors d’une quinzaine de Halifax et le 161 eme squadron 5 Halifax six Lysander et un Hudson
Fin 1942 le SOE pouvait utiliser 2 escadrilles toujours basées à Tempsford, le 138 eme squadron composé alors d’une quinzaine de Halifax et le 161 eme squadron 5 Halifax six Lysander et un Hudson
Aurélie LUNEAU Pendant 5 années ils firent de la simple relation hertzienne un instrument de la guerre des ondes contre
l 'ennemi commun
l 'histoire des Français et de la BBC est celle d une liaison indéfectible nouée en temps de guerre une histoire unique entre un média et ses auditeurs en lutte contre la tyrannie nazie pour restaurer la liberté et la démocratie
les messages secrets de la Résistance Sagienne
La lune a été pour le SOE une déesse encore plus puissante que dans les religions antiquesdu Moyen Orient
Toutes l' activité du SOE s'est réglee sur ses phases Les avions clandestins ne pouvaient pas atterir sans elle Il
restait désirable pour une opération de parachutageque la lune soit au moinsà demi pleine et hautedans le ciel d 'où l organisation des missions secrétes en territoire occupé
Je ne fais que mettre en évidence un aspect souvent,méconnu du grand public sagien celui de la résistance locale dans notre région
Un ancien résistant sagien comme beaucoup d 'autres ne m 'avait t il pas rappelé " Bientot nous serons ignorés et la vie se chargera de nous faire oublier "
Ma premiére réaction avait été de lui répondre" Et bien non je profiterai de mes quelques moyens pour souligner votre action et rappeler la somme de courage et de volonté que vous avez déployée pour sauver l honneur de la France "
En effet j avais eu l occasion de discuter et de parler de cette période perturbée avec quelques anciens résistants pleins d' amertume devant
l 'oubli qui les menaçait
d 'occupation où la puissance germanique imposait sa domination sur toute l Europe
Dans le cadre de cette domination l’avion et la radio révolutionnaient les moyens d’action des belligérants de la seconde guerre mondiale ,imposant des changements fondamentaux à la nature ,au déroulement et aux formes de la lutte
.
PHOTOS INTERDITES Défilé place du Parquet juin 1940
On peut dire que la BBC réglait l’ existence de la plupart des Français tout au moins pour ceux qui accordaient la plus grande confiance aux alliés en écoutant les nouvelles transmises par RobertSchumann , Jean Marin , Pierre Jourdan
.On commençait à ressentir une sorte de tressaillement aux premiers succès alliés qui commençaient à se dessiner
Pour nous simples habitants nous étions tous à l 'écoute passionnée des ondes de la BBC qui était devenue notre point de ralliement
Londres représentait notre but à tous et les français dans un rêve ne pensaient qu'à traverser la Manche par tous les moyens maritimes existants en dépit de la surveillance des bateaux côtiers allemands et de la Luftwaffe
Mers el kébir On désigne, par cette expression, l'attaque par la Marine britannique, du au , soit une semaine avant la remise des pleins pouvoir au Maréchal Pétain, d'une escadre de la Marine nationale française mouillant dans le port militaire de Mers el-Kébir (golfe d'Oran, Algérie). Cette attaque a été précédée d'un ultimatum que l’amiral Somerville adressa au vice-amiral d'escadre Marcel Gensoul de livrer tous ses navires
ou de les saborder ou de les éloigner, avec un délai de six heures pour commencer à s'exécuter.
En 1940, la BBC ouvrait ses antennes à ceux qui refusaient la défaite.
Les forces diverses naissantes de la resistance et dispersées à travers le territoire et a l origine dénuées de moyens parvenaient à se structurer , s' unir et se renforcer progressivement au point de devenir par la suite un élément important au sein des armées alliées
Leur rôle sera enfin déterminant pour la libération du territoire et la présence de la France à la table des vainqueurs le 8 mai 1945
https://www.herodote.net/8_mai_1945-evenement-19450507.php
Pour ce qui est de la lutte clandestine en ces premiers mois
d' occupation une évidence s’imposait : les conquêtes techniques constituaient des atouts aux effets incalculables .et il est bon de les rappeler
Incontestablement la résistance française devait son existence son organisation et son développement à quelques hommes qui avaient su concevoir et réaliser une liaison quasi permanente entre les instances de la défaite et de la discipline nouvelle imposée par
l' occupation allemande
LE SOE
Cest Winston Churchill qui créa ce service au cours de
l 'été 1940 en définissant ses objectifs « mettre le FEU a
L' EUROPE "
Cette aide ne pouvait être apportée que par une étroite collaboration entre le BOA (organisme de résistance local national clandestin situé en territoire occupé )et le SOE situé à Londres en utilisant la voie des air radio de la BBC
l aviation par l intermédiaire du BCRA organisme de la France libre )situé à Londres
La guerre des ondes s' engage
Ici Londres ! Les Français parlent aux Français… " En 1940, la BBC ouvre ses antennes à ceux qui refusent la défaite. Radio Londres est née et va devenir le lieu de rendez-vous quotidien des Français pendant quatre ans. De jeunes et talentueux chroniqueurs (Jacques Duchesne, Jean Oberlé, Pierre Bourdan, Jean Marin, Maurice Schumann, Pierre Dac…) insufflent un ton nouveau et inventent la radio de proximité
A l issue de la libération le_8 Janvier 1946 des voix célébres de la BBC parcoururent la ville de Gand en calèche et furent salués en héros de guerre
- "Veuillez écouter tout d'abord quelques messages personnels." Ce 14 août 1944 en début de soirée, parmi les quelques mots prononcés sur l'antenne française de la BBC, certains résonnent tout particulièrement aux oreilles de la Résistance. "Nancy a le torticolis", "le chasseur est affamé", "Gaby va se coucher dans l'herbe"...
Au total, une douzaine de messages codés annoncent pour le lendemain le débarquement des forces alliées en Provence, dont le 70e anniversaire sera célébré à Toulon le 15 août par François Hollande. Environ 450.000 hommes, dont 250.000 Français (venus majoritairement de l'armée d'Afrique) se lancent à l'assaut des défenses ennemies. Deux semaines plus tard, Toulon puis Marseille sont libérées de l'occupation allemande.
Stéphane Hessel en a écrit beaucoup
Mais tout a donc commencé par quelques messages codés, comme, deux mois plus tôt, pour le débarquement de Normandie. Le 1er juin, 161 messages sont lancés pour mettre en alerte les réseaux de résistance puis 200 autres sont diffusés le 5 juin pour demander le passage à l'action. "Les deux plus célèbres, -les sanglots longs des violons d’automne- suivi quatre jours plus tard de -bercent mon cœur d'une langueur monotone- étaient destinés au réseau de résistants Ventriloquist qui devait ainsi entamer le sabotage de voies ferrées en Normandie et Bretagne", raconte Aurélie Luneau, auteur de Radio Londres 1940-1944 : les voix de la liberté (ed. Perrin) et Je vous écris de France : lettres inédites à la BBC, (ed. l'Iconoclaste).
C'est en effet grâce aux ondes de cette station que les messages codés sont passés. "Le tout premier a été envoyé en septembre 1941 après que le colonel anglais Buckmaster a eu l'idée d'utiliser la BBC pour entrer en contact avec la Résistance", précise l'écrivain.
"Au début, les textes reprennent le format des messages personnels qui étaient adressés à leur famille par ceux qui avaient fui la France", précise Michel Augeard ("Lisette va bien", "Richard dit bonjour à ses amis", "Jean et Georges embrassent leur famille et saluent Bichette"). Ils se sont ensuite diversifiés et complexifiés, certains reprenant des poèmes (de Verlaine notamment), d'autres étant tout bonnement inventés. "Stéphane Hessel a été l'un de ceux qui en a beaucoup écrit pour le débarquement en Normandie", ajoute-t-il. Les troupes en France étaient souvent prévenues du sens des messages par des radio émetteurs (l'un des postes les plus exposés de la Résistance) qui les joignaient grâce à des messages en morse.
Environ 15.000 messages pendant la Guerre
On estime que durant la Guerre, 80% des messages diffusés étaient des messages opérationnels. "Si l’on ajoute les leurres ou les messages d’intoxication non suivis d’effet, on atteint et dépasse sans doute les 15.000 messages", précise Michel Augeard. Certains annoncent le parachutage d'un agent de la Résistance, d'autres le déclenchement d'une opération ou des mouvements de troupes.
Chaque jour, juste avant les nombreux bulletins d'information (on en compte jusqu'à douze quotidiennement), ce sont des millions de Français qui les entendent. Alors que les premiers programmes en français sont diffusés avant la guerre, c'est l'appel du Général de Gaulle, le 18 Juin 1940 qui popularise la BBC.
"Malgré l'interdiction des autorités allemandes, ils sont devenus un rendez-vous incontournable pour les 6,5 millions de Français équipés d'un poste de radio. Et comme souvent l'écoute était collective, beaucoup plus de personnes étaient touchées", explique Aurélie Luneau, selon qui Radio Londres était "une radio de l'espoir".
Les résistants n'étaient pas les seuls mobilisés par ces messages; la BBC relayait également des appels à la population civile pour qu'elle désobéisse aux ordres allemands. "C'était une manière pour la radio de transformer ses auditeurs en auxiliaires des alliés quand les Débarquements ont eu lieu", conclut l'écrivain.
Tempsford Preparation des containers d 'armes destinés à la résistanceDes messages personnels aux appels à résister, une véritable guerre des ondes se joue face à Radio Paris (Philippe Henriot) et Radio Vichy, démagogiques,
collaborationnistes, voire antisémites. Jusqu’au triomphe des Alliés,
Toute mission de lancement de containers d'armes destinés à la résistance est alors préçédée d' un message émis par la BBC
Les Français parlent aux Français est une émission quotidienne radiophonique en français sur les ondes de la BBC (Radio Londres). Elle est diffusée dès le d'abord sous le titre Ici la France puis, du au , sous son titre le plus connu.
Après la défaite française et la signature de l'armistice le général de Gaulle réfugié à Londres lance l'appel du 18 Juin pour poursuivre la bataille. Dans la foulée, une émission quotidienne, indépendante de la France libre est diffusée à partir du 14 juillet, date de la fête nationale française appelée « Ici la France » puis à partir du 6 septembre 1940 « Les Français parlent aux Français ».
Cette émission a joué un très grand rôle pour faire connaître les nouvelles du front expurgées de la propagande nazie, transmettre des messages codés à la résistance intérieure française mais aussi soutenir le moral des Français.
Les quatre premières notes de la Symphonie no 5 de Ludwig van Beethoven — trois notes brèves suivies d'une longue (po-po-po-pom) qui frappent, pour le compositeur, les quatre « coups du Destin » — servent d'indicatif musical de l'émission. Cet indicatif est stylisé afin de pouvoir être entendu comme la lettre V en morse
•••—
et interprété comme le signe de la Victoire (V for Victory)Des lettres inédites retrouvées dans des cartons d archives
d' Angleterre témoignent de cette relation unique tissée entre radio Londres et ses auditeurs et nous révèlent l 'état de l opinion publique de ces français restés avides de liberté ...." sous le joug allemand "
"Chers amis anglais merci pour le réconfort qu' apportent vos émissions
Messieurs vous avez droit a l infinie reconnaissance des français patriotes par vos émissions quotidiennes alors que tout croulait autour de nous, vous nous avez maintenus en contact avec le monde extérieur ,vous avez été pour nous le phare qui permet aux marins d 'éviter les écueils et indique l entrée du port ,vous avez été le guide qui soutient et réconforte "
En France un homme a compris la force de la radio et des mots sur le champ de bataille ...Le 18 juin le colonel de Gaulle lance sn appel a la résistance depuis un studio de la BBC à Londres..... .la guerre des ondes sengage
On ne peut échapper aux nouvelles locales et surtout les mettre en application mais.....Nous somme tous plantés sur la BBC
S 'ouvre alors une guerre redoutable contre radio Paris ou radio Vichy et la participation de jeunes et talentueux chroniqueurs insufflant un ton nouveau sur l antenne et inventant la radio de proximité avec messages personnels
Le conditionnement des livraisons
Selon les besoins, les dotations d' armes et de matériels divers sont conditionnées dans des containers de différents formats et dans des paquets.
L'organisation de la réception des containers
d armes destinés à la résistance
La lune a été pour le SOE une déesse
encore plus puissante que dans les
religions antiques du Moyen Orient
Toutes l' activité du SOE s'est réglee
sur ses phases Les avions clandestins
ne pouvaient pas atterrir sans elle
Il restait désirable pour une
opération de parachutage que la lune
soit au moins à demi pleine et
haute dans le ciel d 'où
l organisation
des missions secrétes en territoire
occupé
Récit d un témoin
Récit d un témoin
AUBE LAIGLE
17 aout 1943
Un Halifax du SOE composé de 7 hommes d équipage dont deux aviateurs de nationalité australiennes s'écrase en flammes aprés avoir été touché par l artillerie allemande
« jai vu l avion pris dans les projecteurs de la flak d Aube saint esprit
il volait si bas que j apercevais meme les hommes à bord puis toucher la ligne haute tension et exploser Des explosions se firent entendre pendant plusieurs heures
L'appareil transportait des munitions , des pigeons voyageurs pour le maquis
En 1944 bombes tombérent à l endroit meme du crash visant probablement la batterie allemande située à proximité
Les opérations sont en principe effectuées dans les périodes de pleine lune pour obtenir une visibilité optimale. Elles sont donc programmées pour les lunes mensuelles. L'amélioration des moyens de communication évoquée au paragraphe précédent permet de décupler le nombre de parachutages.
Par exemple le son percutant de la BBC précèdé de son entrée en matiére caractéristique.... le son répété de la 2eme symphonie de Beethoven ......qu il nous faut étouffer pour ne pas attirer les soupçons des clients attendant dans le salon de mon pére
Parmi eux des civils de notre connaissance mais aussi des militaires allemands indifférents ou soupçonneux prêts à intervenir pour nous faire confisquer notre valeureux poste de TSF
Un alsacien eut toutefois la bonne idée de nous prévenir que le son de notre fidéle TSF franchissait le mur du salon.... donc prudence !
Le son de la BBC est tellement caractéristique ;;
Il est notre espoir..... D autant plus que l espoir réside.... Churchill affirme son autorité et son courage et nous ne pouvons qu ,espérer
Certains allemands sont venus dans le salon se reposer échappant ainsi aux corvées journaliéres ,d autres essaient d'entamer une conversation
Quelques métres séparaient notre salle a manger cuisine , du salon où le valeureux poste de TSF trônait sur son étagére Quelques alertes toutefois ....
Dans le salon un soldat allemand flaire les odeurs de cuisine ,il longe le couloir et surgit alors que nous sommes tous attablés juste le temps de couper l émission de la BBC .Débraillé… sa gaucherie dénonçe une origine campagnarde , qui contraste comme une injure à la wehrmacht,à la discipline prussienne et l’impassiblité nazie
Ce soldat semble aussi étranger que possible à la guerre , un ennemi de la violence , le membre le plus inoffensif de l’armée allemande nous montrant toutes ses photos de famille Il semble plutôt avoir envie de s’attendrir sur tout ce qui est étranger à l’armée …..la nature , les arbres et les fleurs plutôt que les péripéties de la guerre
Les photos circulent de main en main ,… on les examine avec une politesse distraite mais l’attitude de ce soldat nous surprend … nous qui avons plutôt l’habitude d’affronter l’arrogance ou l’impassibilité de nos occupants il ne se préoccupe pas le moins du monde de notre poste dont
l aiguille est restée plantée sur la longueur d ondes de la BBC et diffuse à haute voix les derniéres nouvelles de Londres
Le soir nous prendrons l habitude de modifier regulierement son réglage .... par précaution .....et de revenir sur radio Paris .......Radio cité" ,les enfants de la chapelle" etc...
De temps à autre un feldgendarme inquiet de la discipline de ses compatriotes jette un coup
d' oeil inquisiteur dans le salon Non chacun son tour ! et nous de notre côté nous n éprouvons pas la moindre crainte affichant toutefois une certaine prudence
Avec mon frére on traque ardemment le pissenlit dans les champs car bien sûr on éléve des lapins domiciliés chez le pére Juglet dans les vieux bâtiments face a notre héros Conté Nous avions découvert un gisement inépuisable prés du calvaire route de Rouen
Mais notre préoccupation il faut le dire.... c est la BBC malgré la moulinette et le bruit de fond permanent crées par le brouillage
D 'autant plus que en 1935, une nouvelle station privée avait fait son apparition, sous le nom de Radio Cité. Dirigée par Marcel Bleustein Blanchet une jeune et dynamique équipe de journalistes, d'animateurs et de vedettes va inventer la radio moderne. Le financement est assuré par la publicité. C'est une époque très fertile au cours de laquelle de jeunes talents comme Charles Trenet et Edith Piaf, entre autres, seront révélés .L'arrivée en direct des étapes du Tour de France, la retransmission des tournois de tennis, les chansonniers, les radio crochets les feuilletons sont des innovations datant de cette époque.
La belle aventure des radios privées s'achève en 1940. Un décret du gouvernement de Vichy établit un monopole d' État. Durant quatre longues années ce sera l'heure de la radio de propagande.
L' écoute de la radio anglaise, la B.B.C., brouillée par les autorités est formellement interdite. Elle diffuse cependant la célèbre ritournelle " Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand ...''que Pierre Dac répète comme une litanie
L' écoute de la radio anglaise, la B.B.C., brouillée par les autorités est formellement interdite. Elle diffuse cependant la célèbre ritournelle " Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand ...''que Pierre Dac répète comme une litanie
Mais au delà de cette litanie on ne peut échapper a la diffusion nocturne des messages secrets destinés à la résistance les contacts par radio s 'établissent entre les membres du BCRA
organisme allié et le BOA local et composé de résistants toujours sur le qui vive
Des équipages héroiques décollant de Tempsford ( sud de Cambridge) s'engagent dans une lutte sans merci
Leur but apporter des armes à la résistance quel que soit le temps , la distance, les conditions , l opposition
Témoignage d un pilote du SOE décollant de Tempsford destination ....la France " Nous volons feux éteints nous survolons de nuit les villes, les campagnes, les mers a la merci du chasseur de nuit de la luftwaffe et de laDCA à la recherche des feux balisés par les résistants et généralement situés dans des lieux forestiers
Le bombardier Halifax dont la soute a été adaptée pour le transport des containers d' armes destinés à la Resistance
Exécution des opérations aériennes.
Chaque mois , et en fonction de la saison, le BCRA communiquait aux réseaux d'opérations les dates et heures limites de celles-ci. Il advenait souvent que l'appareil soit en retard car, en 1943, tout au moins , un bombardier de la RAF larguait parfois sur deux ou trois terrains différents.
La plupart des appareils , volant isolément , franchissaient la côte française dans la région de Cabourg. Puis ils allaient faire le point sur la courbe nord de la Loire dans la région d'Orléans. Pour les atterrissages , le balisage indiquait la piste et la direction du vent. Une quatrième lampe torche servait à émettre, en morse, la lettre de reconnaissance du terrain. L'appareil , s'étant posé , faisait demi-tour en bout de piste et revenait à son point d'arrivée: nouveau demi-tour et l'avion se trouvait en position de décollage. Les passagers et les courriers peuvent alors être débarqués et embarqués.
Pour les parachutages, trois lampes torches suffisent à indiquer la direction du vent, l'axe de largage et la lettre de reconnaissance. On distinguait les terrains "Arma" pour les simples réceptions d'armes, des terrains
"homo" pour les receptions de parachutistes et, souvent de fonds. Il importait que ces derniers terrains fussent dépourvus d'obstacles et surtout de lignes électriques. Les terrains étaient souvent brûlés parce qu'un container, tombé trop loin , n'avait pu être récupéré et avait été signalé à la mairie. Les Maires ayant reçu des autorités de Vichy l'ordre de signaler directement aux Allemands toute trace de parachutage.
En raison principalement du balisage, les terrains devaient être invisibles des environs. Ils étaient donc souvent entourés de bois ou juchés sur des plateaux.
l’arrivée de l avion lanceur de containers sur le terrain balisé, quel que soient l’heure de la nuit, la température, le brouillard, la pluie, la neige, les rafales de vent et redoutant l'irruption d'une patrouille
" Notre objectif pour aujourd hui où nous devons larguer nos containers c’est un territoire inconnu quelque part en France ( en l’occurrence un département situé à l’intérieur des terres …..l’Orne …) ou il nous faut parachuter de nuit des containers remplis d’ armes, munitions, et medicaments ; nous n’oublions pas le colis cadeau … composé de thé, café, et cigarettes …
Un simple coin de Normandie caché aux abords d’ une sombre foret mystérieuse qu il nous faut absolument trouver… quelles que soient les conditions climatiques, les radar et les danger du ciel marqués par la chasse allemande toujours aux aguets"
Ces missions avaient pour nom « mission Harry « et les avions Halifax appartenant au 138 et 161eme squadron de la RAF etaient spécialement adaptés à ce type de mission
On conçoit la difficulté des pilotes et navigateurs à trouver ces points précis
de nuit et feux éteints
Fin 1942 le SOE pouvait utiliser 2 escadrilles toujours basées à Tempsford, le 138 eme squadron composé alors d’une quinzaine de Halifax et le 161 eme squadron 5 Halifax six Lysander et un Hudson
Témoignage d un membre de l 'équipage
Nos repéres .......par nuit noire
en Vol de nuit.....et feux éteints
L 'équipage composé
d 'aviateurs chevronnés a la recherche du terrain balisé devait prendre en compte par exemple les différents types de repères au sol en énumérant leurs avantages et leurs pièges
Balises dissimulées dans la verdure d ' une forêt
Commençons par énumérer les points de repère permettant aux pilotes alliés et à l' équipage composé d une dizaine d hommes de s 'orienter avec précision de nuit au dessus d une campagne déserte mais pleine de dangers a la merci d' une batterie de DCA ennemie ou d 'un chasseur de nuit ennemi
l 'EAU
Toujours plus facile a repérer que n importe quel autre élément ... Même si la nuit est profonde un point d 'eau est facile à repérer dés lors qu'il se trouve entre vous et la source de lumiére
Lorsque la lumière est diffusée par les nuages on peut voir l'eau a grande distance,
Au delà de la visibilité de tous les éléments susceptibles de les aider l'eau reste le meilleurs repère sauf si on parle bien sûr de la côte et des grands fleuves qui sillonnent la région
Bois et forêts
Les grandes forêts, elles sont d'excellents repères,pour l équipage a la recherche des feux balisés Les bois peuvent être particulièrement identifiés lorsque vous arrivez aux abords de votre zone de lancement en comparaison par exemple d 'une photo aérienne représentant la région
Voies ferrées
Comme l 'eau les rails brillent lorsque ils se trouvent entre vous et la luNE
routes
une grande route nationale bordée de peupliers et coupant le paysage peut vous être très utile pour vérifier votre itinéraire
Localités importantes tout ce qui ressemble à une grande ville ou un centre industriel doit être évité en raison de la présence possible d' une DCA
Une ville est aussi bien caractérisée par les forêts qui l'entourent et
d 'autres points caractéristiques que le pilote ou le navigateur ont pris le soin de noter
Notons en passant la difficulté a identifier un terrain balisé en plaine et quelquefois en pleine forêt
Lysander avion léger spécialisé dans l'acheminement et la récupération de nuit de personnalités politiques et d 'agents secrets
j'ai rappelé sommairement les précautions prescrites par Hugh Verity avec lequel j'ai communiqué durant quelques années On peut considérer que les recommandations succinctes ci dessus relatives aux points de repère concernent aussi bien les pilotes de bombardiers du SOE ( Halifax Lancaster Liberator ) que les pilotes de Lysander ayant pour tache d ' acheminer et de récupérer des agents secrets sur le territoire national
Plusieurs personnalités appartenant a la résistance furent ainsi conduits de nuit en Grande Bretagne ou déposés sur le territoire national sur des terrains dont les noms et les emplacements sont gardés secret
Les pilotes de Lysander Hugh Verity
2 eme gauche
Quelques noms de personnalités transportées clandestinement de nuit par Lysander.....on peut dire au nez et à la barbe des allemands
Christian Pineau
P Brossolette
D' astier de la Vigerie
jean Moulin
General Delestrain executé en déportation LYSANDER
Claude de Baissac
Noor inayat khan agent secret exécutée dans les prisons allemandes
Vic Gerson
Duthilleul
Equipages évadés
Gal de lattre de Tassigny
Vincent Auriol
Gaston Deferre
Francois Mitterand
6 aviateurs britanniques
Violette Szabo
Clouet des perruches(organisateur des missions boa et bcra dans l orne )
La menace sur le terrain de reception des containers d 'armes c 'etait la feldgendarmerie
Aprés connaissance du message secret diffusé par la BBC
Une équipe de patriotes décidés se rendait au point de largage prévu en empruntant des chemins forestiers ou de campagne
Les chiens aboient à leur passage ,laissant derrière eux une piste sonore qui indique une présence dans des lieux supposés déserts à cette heure de la nuit ?
La situation la plus probable était l'interception des membres du comité de réception par la feldgendarmerie
c est la raison pour laquelle certains se faisaient fabriquer de faux permis de chasse ou médicaux qui permettaient ainsi de circuler après le couvre feu
Chacun d'eux avait imaginé une histoire en cas de rencontre d une patrouille allemande ce qui peut paraitre difficile à comprendre si l'on veut se faire une idée des dangers générés par la lutte clandestine Affrontement contre un ennemi intraitable et sans pitié et s 'opposant à la lutte que nous menons sans répit dans la clandestinité la plus totale
De nombreux dangers difficiles à éviter alors que nous combattons sans armes... armes que nous devons fournir a ceux qui en manquent dans la lutte ouverte contre l'occupant
.Ces hommes les résistants sans armes qui ont consenti au sacrifice de leur vie de lutter contre un ennemi intraitable
Interventions des résistants du département
Date 9 10 Avril 1944 Terrain "Aurore" Haras des Rouges Terres mission Harry 28 B
Présence du BOA local
Message secret BBC " un nouveau jour s' annonce "
Parachutage de 15 containers et des paquets
Deux agents sont parachutés Tracteur et Sarcloir ( René Carel et ....)
Les containers contenant les équipements de transmission radio atterrissent sur la "dropping zone "prévue mais pour des raisons inconnues les deux agents de la France libre sont parachutés hors de la zone et atterrissent a proximité du moulin d 'Escures soit pratiquement à deux kilometres a l'ouest de Sées
Heureusement deux résistants les récupèrent et les guident rue saint Martin au no 30 demeure de Edouard Cercueil
Clouet des perruches le DMR s' insurge contre cette erreur de
l 'équipage du bombardier
Ce parachutage présente une certaine importance dans la mesure où la totalité du chargement est destinée au radio Wallon présent a Saint Marcel aux cotés de Edouard Paysant ( ref a " l espoir des ténèbres Parachutages sous l occupation " par Michel Pichard coordinateur national du BOA )
Nous sommes début Avril 1944 et la documentation fait état de contacts permanents entre les différents membres Edouard Paysant Marie Croisé ,et le radio Wallon en attente de ce matériel indispensable aux échanges radio avec l'aviation alliée dans le cadre de l 'opération du débarquement
Aprés la lecture du message secret diffusé par la BBC Le Halifax survole la zone prescrite du haras des rouges terres et définie par les coordonnées
d 'usage largue le contenu de sa soute soit les15 containers et paquets
en cours
Objet: PARACHUTAGES ORNE ET SARTHE à la pleine lune
LUNE DE FEVRIER 1943 :
HESLOUP: Parachutage à proximité du bois d' Hesloup d' un important agent de la France Libre Duthilleul , pseudo "Oscar". Il est accueilli par Marcel Mezen du réseau Minipule par M Aubert des Eaux et Forêts et par M BADRE du secours national , tous d'Alençon. Il sera convoyé vers la gare par Jacques Aubert, chef de fabrication à la SILEC, lequel sera déporté et mourra dans les camps ( Témoignage Abbé Jean Aubert, Alençon)
NUIT DU 21 MAI 1943:
GEMAGES, L'HERMITIERE: premier parachutage d'armes et de matériel sur le terrain de la Pierre Procureuse pour le réseau Satirist Physician
du réseau Buckmaster pour OCTAVE SIMON de la sarthe. Réception par Guy et Aymard à Courson , Marcel Plessis , Jean Reiss,
Marius Garnier , Arthur de Montalembert, Bernard Delavigne. Les armes et munitions inventoriés dans les taillis du second parc
Château de l' Hermitière (Mme de Courson , morte en déportation) seront prises en charge (après les interventions de la police allemande) par le réseau DUTHILLEUL, mission champignon de la Sarthe.
Parachutages : notre première tournée de prospection de terrains de parachutages fut un fiasco. Car sur 7 terrains présentés, un seul fut homologué par le spécialiste BOA venu de Paris et appelé Daniel ? Par la suite , de nombreux terrains furent agrées et reçurent des parachutages. Je ne parlerai que des deux premiers pour y avoir été mêlé directement.
Le premier parachutage dans l’Orne eut lieu sur le terrain du Vieux Montmerrei, le chef de terrain étant Chevreuil de Mortrée. Je l’ai rejoins à 22 heures avec son équipe composée d’une dizaine d’hommes dont le brigadier de Gendarmerie de Mortrée. Vers minuit, l’avion est apparu et nous a lâché des colis : 12 containers , 11 d’armes dont deux FM, des mitraillettes Sten , des pistolets et les munitions plus le spécial contenant tabac, cigarettes, thé.
Le même soir devait avoir lieu un autre lâché sur le terrain du Haras des Rouges Terres et Paysant était sur place. Malheureusement, l'avion peut être touché , ne vint pas . Mais le parachutage eut lieu avec succès quelques mois plus tard. 1 à encore des armes et les premiers explosifs : plastic, détonateurs amorcés, mêches …( avec le mode d’emploi)
Malheureusement, ma mémoire est totalement défaillante quant à la date exacte des parachutages et des messages reçus. J’ai eu l’occasion d’en faire une relation plus complète qui m’avait été demandée par Ouest France à l’occasion de l’inauguration du monument de la résistance le 29 septembre à Argentan » ….
MORTREE, Parachutage BOA comme le précédent qui échoua. 10 containers dont 4 destinés au matériel médical.( Chevreuil, chef de terrain Mouton et groupe du sanglier de Tanville s'occupent de la réception.
NUIT DU 21 AU 22 JUIN 1943.
MACE sur terrain ORAGE, réception de 5 containers et 2 paquets contenant 8 pneus d'automobiles. Opération BOA Capitaine Denormand.
VOYER, DARCHY, GROS et 7 hommes à la réception et à la protection, plus groupe Chevreuil.
VOYER, DARCHY, GROS et 7 hommes à la réception et à la protection, plus groupe Chevreuil.
NUIT DU 27 AU 28 JUIN 1943:
Près ECHAUFFOUR la haute Bouillée, terrain . Mme de la Jachère, atterrissage d'un Lysander. Opération non identifiée.
NUIT DU 21 AU 22 SEPTEMBRE 1943;
MORTREE, échec du parachutage BOA sur terrain "lapin". Présents sur le terrain CLOUET DES PERRUCHES, BOA régional BRIGITTE FRIANG sa secrétaire ANDRE GROS alias Minet de l'AIGLE, ALBERT TERRIER d'Alençon alias Mr Jules Briand , dit "Petit Maurice" FFC. René Croisé alias Janvier , de Mortagne.
NUIT DU 31 DECEMBRE AU 1er JANVIER. (ou du 30 au 31 décembre).
ASSE LE BOISNE (SARTHE) parachutage réussi sur terrain OURAGAN. Les équipes ornaises accueillent 3 agents BECHE, SEMOIR, CHANCE. 15 containers ,
6 paquets et 2 500 000 F pour Galilée ( Clouet des Perruches) et le DMR.
NUIT DU 2 AU 4 FEVRIER 1944:
TANVILLE; Parachutage sur terrain ECLAIR . Reçu 6 containers et 1 paquet. A la réception groupe du Sanglier de Tanville. Tessier père et ses 2 fils , Septier, Olivier, Leborgne.
NUIT DU 1er AU 2 MARS 1944.
LE MERLERAULT : Parachutage BOA sur terrain " Message " le chien a son numéro".Tessier père et ses 2 fils
NUIT DU 9 AU 10 AVRIL 1944.
ST LEONARD DES PARCS: Succés parachutage sur terrain Aurore. Deux agents reçus TRACTEUR et SARCLOIR. 15 containers et des paquets.
ST LEONARD DES PARCS
Maison Cercueil rue Saint Martin
s des rouges terres et définie par les coordonnées
d 'usage largue 15 containers et des paquets
Le parachutage se déroule dans les meilleures conditions dans la nuit du 9au 10 avril 1944( soit moins de deux mois avant le débarquement )
Le Halifax a décollé de Tempsford et les résistants sont fidèles au rendez vous
On note la présence sur les lieux du parachutage de Edouard Cercueil ;;et de son équipe ;;;;;chargés de la récupération du matériel , hommes courageux entre tous conscients de l importance capitale de leur tâche a laquelle ils sont habitués
ces terrains selectionnés portaient les noms de
ces hommes dont la volonté et l'équilibre sont mis à l'épreuve 24 heures sur 24
Ces operations ne pouvaient se réaliser qu 'à la faveur du clair de lune
Mais parlons de l'équipage du bombardier mission SOE
Les équipages du SOE
Rappelons que le ciel de nuit est une occasion d’affronter pour les lourds bombardiers ….. les rapides chasseurs de la Luftwaffe
Témoignage d' un pilote du SOE
Chasseur de nuit Fockewulf |
Bombardier lançeur de containers |
La navigation relative a la recherche d un terrain balisé par une nuit de pleine lune ,feux éteints présentait des difficultés toutes particulières pour 'l 'équipage en mission spéciale, qui pour mener sa tache à bien ,devait être capable de repérer avec la plus grande précision dans la nuit noire une cible minuscule mal définie après avoir volé pendant des heures au dessus du territoire ennemi"
Nos résistants ou comités de réception avaient ordre de choisir des sites aisément repérables du ciel mais pour de multiples raisons cela n'était pas toujours chose possible et l' avion ayant enfin trouvé sa zone de largage devait parfois chercher encore ........longuement les balises au sol destinées à le guider et qui pouvaient etre cachées par un bois ou les versants d une vallée
Le navigateur du bombardier devait souvent recourir à la lecture des cartes et a la navigation a l'estime ce qui exigeait du pilote qu'il vole a basse altitude au dessus de la campagne
terrain balisé par la résistance |
La tache des comités de réception de la résistance était quelquefois hérissée de difficultés et souvent encore plus compliquée après le lancement des containers d'armes sur le terrain choisi et ayant fait l'objet d'un message secret a la radio
Les résistants devaient éclairer et surveiller la zone identifiée par un nom de code
Exemples
Aurore ( Rouges terres ) Lapin( Mortrée ) Orage ( Macé ) Eclair ( Tanville) Grêle ( Echauffour ) Ilot ( Le sap) Levite ( Ranes ) etc...
Le risque d 'attirer l'attention au sol grandissait a chaque minute passée par l appareil dans le voisinage d'une campagne tranquille Des le milieu de la guerre ,les allemands s'étaient équipés de radar permettant de détecter et donc d intercepter les avions en vol ou en cours de recherche du terrain
Inutile de dire qu'un bombardier lourd occupé à larguer du materiel ,volant ailerons baissés juste au dessus de la vitesse minimale de sustentation et dont l'équipage avait l'attention attirée pour tout ce qui se passait en dessous de lui ,constituait du point de vue de la chasse ennemie une cible rêvée
Chasseur de nuit Fockewulf |
La cause plus probable d'incident était en fait
l interception des membres du comité de réception par la feldgendarmerie,c' est la raison pour laquelle les resistants se faisaient volontiers fabriquer un faux permis de garde chasse ou de médecin qui permettait de circuler après le couvre feu
Le dixième des échecs nocturnes était dû d' après les pilotes a des erreurs de navigation
Ils ne trouvaient pas leur zone de largage ,,situation due quelquefois a des problèmes techniques ,quelquefois marquée par l 'absence du comité de réception pour des raisons indépendantes de sa volonté
Des accidents exceptionnels pouvaient survenir ,ainsi sur le terrain .x. dans notre département c est un Dornier de la Luftwaffe qui survint à la place de l 'avion allié attendu et qui mitrailla les hommes rassemblés au sol causant quelques dégâts parmi les troupeaux d'animaux Une vache fut tuée et comme par hasard
c 'était d ' après le fermier la plus belle du troupeau ...
Même si l'avion et le comité de réception arrivaient tous deux au bon endroit au bon moment le parachutage pouvait lui même poser problème , seuls les pilotes les plus expérimentés savaient évaluer avec précision leur altitude Si l'avion volait trop bas les colis risquaient de se détériorer et les hommes de se blesser , Trop haut et un coup de vent suffisait a disperser les containers dans la nature et hors de portée
De Tempsford aérodrome secret (sud ouest de Cambridge ) deux heures de vol suffisaient a un bombardier spécialement modifié et adapté aux parachutages de nuit pour lancer ses containeurs sur la DZ ( dropping zone ) préparée par les résistants
Fin fevrier 1943 Premier parachutage ans l' orne BOA
Etaient présents Bob, figaro ,( noms de code,? )Granger Denormandie ( Macé ), Lefévre de chailloué , Cosnard de Belfonds
l 'adjudant Thual et le gendarme Collet ces deux gendarmes appartenant a la brigade de Sées
Traduction de son article issu de " we landed by moonlight"
édité dans les années 50
"la nuit du 16 au 17 Aout 1943 Je me dirigeai vers Couture sur loire ;;;;entre Sées et 'Alençon j ai eu une expérience pénible a 22;25 toutefois exceptionnelle sur les routes de France , Juste un mile devant moi, je vis un avion en flammes victime sans aucun doute d'un chasseur allemand Dans la lueur des flammes j'espérai découvrir un parachute mais rien .....j 'avais un paquet a délivrer à Dericourt ..."
le lysander |
Aprés quelques recherches sur les documents en ma possession je lui précisais que cet avion en flammes rencontré lors de sa mission en cours était un Lancaster de la RAF touché lors d'un raid sur Turin ( ref à bomber command losses de la RAF ( wr chorley )edition 1943
NOTE adressée à HUGH VERITY concernant le Lancaster tombé au Chenay dans la nuit du 16 au 17 aout 1943
Squadron Leader John Russell Watson - Pilot
Sergeant Adrian Bernard Heyes - Flight Engineer of Birmingham
Sergeant Walter Bell Pettet - Wireless Operator/Air Gunner of Edinburgh
Sergeant Charles Edward Brook - Bomb Aimer of Boldon Colliery, County Durham
Sergeant Richard Clifford - Mid Upper Gunner
Sergeant Stanley Eastwood - Rear Gunner
"le chlorate fortifie les dents " Tel est le message diffusé par la BBC; Message uniquement compris et assimilé par les résistants en attente de cette intervention planifiée par Londres le soe et les groupes de résistance locaux
Premier lieu de lancement Saint Leonard des parcs prés du Haras des rouges terres Nom du terrain AURORE
On note la présence de deux gendarmes SAGIENS lors de ce lancement
Notons que la brigade sagienne paiera un lourd tribu
Quatre gendarmes seront déportés à Ellrich .....un seul reviendra de cet enfer
Pendant l'Occupation, les missions de la gendarmerie sont commandées par le gouvernement de Vichy et par l'occupant. Des gendarmes participent ainsi à la déportation des Juifs et à l'arrestation des réfractaires au service du travail obligatoire.
D'autres choisissent la voie de la Résistance et combattent pour la libération du pays, seuls ou en unités constituées (groupements Daucourt et Thiolet notamment).
s avére aussi ingrat que délicat
Les brigades doivent surveiller ,protéger ,arrêter , signaler et tout cela contre leur gré , à la merci des menaces et des représailles de l occupant
Second parachutage a cette date 4 tonne d'armes seront entreposées dans le clocher de l église de Goulet Un dépôt a été constitué à Prépotin dans le Perche
Publié il y a 28th November 2015 par roger cornevin hayton
Le terrain choisi pour le parachutage des deux agents de la France Libre est donc " le Haras des Rouges Terres " situé a l'est de Sées( carte ci dessous).....
Le parachutage se déroule dans la nuit du 9 au 10 avril 1944
Le Halifax a décollé de Tempsford ......,survole Londres souvent dans le brouillard ... les résistants sont fidéles au rendez vous malgré le couvre feu imposé par les allemands
On note la présence sur les lieux du parachutage de Edouard Cercueil ;;;;;;; hommes courageux entre tous ,conscients de l importance tâche périlleuse a laquelle ils sont habitués
Des la reception du message de la BBC " un nouveau jour
s annonce " le Halifax survole la zone prescrite et définie par les coordonnées d' usage largue 15 containers et des paquets
Ce message diffusé sur la fréquence de la BBC....Seuls les résistants concernés par le but de la mission en comprennent la signification
Dans le cas présent il s agit du largage de matériel radio destiné au radio" Wallon "et à Edouard Paysant présents à Saint Marcel en attente de ce précieux matériel qui leur permettra de rester en contact avec l aviation alliée
Le haras des Rouges Terres l objectif du parachutage est situé à 10 km est nord est de Sées
Le 12 Août 1943, un Halifax du 138 eme Squadron basé à Temsford , en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei, trois aviateurs grièvement brûlés se rendront aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei, trois aviateurs grièvement brûlés se rendront aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
Concernant un Halifax de la RAF du même Squadron, chargé également d'une mission de parachutages, un témoin se souvient le 17 Août 1943, avoir vu un avion pris dans les projecteurs de la Flak d'Aube Saint Esprit "Celui-ci volait si bas que l'on apercevait les hommes à bord ". L'avion toucha la ligne à haute tension, explosa puis s'écrasa sur la commune d'Aube, prés du lieu dit "Les vallées ". Des explosions s'en suivirent pendant plusieurs heures. L'appareil transportait des munitions et des pigeons voyageurs destinés au maquis dans le cadre d'une opération du réseau.Le pilote Norman Hayter de nationalité australienne et quatre aviateurs anglais furent tués sur le coup. Les deux survivants, les Sgt WS Davies et JA Hutchinson décédèrent de leurs brûlures et seront inhumés au cimetière de Bernay.En 1944 plusieurs bombes tombèrent à l'endroit du crash. Elles visaient certainement la batterie allemande située à proximité.
Les américains des "Carpetbaggers" sont venus à la rescousse. Le
5 Avril 1944, un Liberator du 801 BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados) s'abattait au lieu dit "Les Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de Tinchebray). Ce bombardier de l'USAF en mission SOE avait décollé de Harrington à 22 heures pour ravitailler le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors du crash et inhumés à Truttemer le grand. Le lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne "Nous volions à 300 mètres d'altitude à la recherche des feux posés par le réseau de résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche"Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite… évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
Le 11 Avril 1944 vers 23h15, un Halifax en mission de ravitaillement des maquis de la région touché par la DCA, passait en flammes au dessus du bourg de la petite Savetiére (Commune de Sainte Gauburge) en éclairant les maisons d'une immense lueur. Ses moteurs tournant à plein régime, il s'écrasait à environ 200 mètres de la route de Paris. On retrouvera dans les débris une grande quantité de produits pharmaceutiques, postes radio, destinés au maquis. Les huit membres de l'équipage Anglais et Canadiens sont enterrés à Saint Hilaire sur Rille prés de Aube (Orne).
Dans la nuit du 9 au 10 Mai 1944 un short Stirling du 90 eme Squadron basé à Tudenham, Suffolk, est touché par la batterie de Berniéres le Patry et s'écrase vers 23H45 à Saint Jean des Bois (Tinchebray). Trois hommes d'équipage sont cachés dans la forêt de Gers (Témoignage de André Rougeyron) et ravitaillés par un cultivateur Henri Durand habitant les Gériers. "Nous partons pour la forêt et après plusieurs appels découvrons trois gaillards bizarrement accoutrés s'approchant craintivement". Il s'agissait de Ph. Green, Royston John et de Charles Potten. "Par la suite, j'apprends que le docteur Ledos a été arrêté, et je demande à Bourgoin d' abriter mes pensionnaires à l'Ermitage".Green témoigne "C'était mon 31 eme vol et nous avions pour mission de lâcher armes et approvisionnement sur un terrain situé dans le sud de la France. Nous devions effectuer ce trajet en respectant un horaire rigoureux, franchir
la côte immédiatement après le crépuscule et au retour, être hors de France avant l'aurore. Nous volions prés du sol sans avoir éveillé exagérément les défenses allemandes. Nous avons été touchés par la DCA (Il s agissait de la DCA de Berniéres le Patry ). Moteur tribord en feu, moteur bâbord hors d'usage. Trop bas, nous ne pouvions sauter en parachute. Il fallait donc s'écraser avec la machine... L'un après l'autre, nous sommes sortis dans l'herbe longue et drue, une bonne terre de France ferme et sûre" témoignera l’un des rescapés.
le 16 juillet 1944 larré
A la demande du maire de Larré J'ai pu identifier cet avion en 1998 avec l’aide de l'ANSA. Il s'agissait d'un quadrimoteur Halifax transporteur d'armes et de munitions qui, après avoir décollé de Tarrant Rushton devait ravitailler le terrain " Goudron " de Radon situé en limite de la forêt d'Écouves. Six victimes identifiées et une 7eme inconnue trouvée bien plus tard dans un champs de betteraves sous une trappe ou porte de l'avion. Cette victime non identifiée pourrait être un membre du SOE (Special operations executiv)
Un bombardier Halifax.
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Les feux marquant l'emplacement d'une zone de largage.
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La cause de ce crash m'a été donnée en 1999 suite à un témoignage du maire de Forges. Une DCA était installée sur le territoire de Forges. parmi tant d'autres dont celle de Bois Roussel ( Les fontaines ); Les allemands suspectant la présence d'un terrain de parachutage dans les environs installèrent plusieurs feux figurant l'emplacement de la zone prévue de largage des containers.
Le pilote du Halifax piégé par la présence de ces feux réduisit la puissance des moteurs pour descendre à l'altitude de lancement. La flak allemande ne laissa aucune chance à l'avion lanceur et l'abattit. Les noms des membres d'équipage furent longtemps inconnus.
A la recherche des familles , j'ai pu trouver en 2003 Tom et Elsa Linning par l'intermédiaire d'un site de généalogie. Ils m'adressèrent la photo de l'un des membres de l'équipage William Edward Linning, 24 ans. Squadron Royal Canadian Air Force. 298 RAF (proche cousin de Tom linning ).flying officer operateur et mitrailleur à bord du Halifax. Ils découvraient ainsi 60 années après, la tombe de William et les circonstances du crash .William Linning originaire de l'Alberta est Inhumé aujourd'hui avec ses camarades canadiens au cimetière de Bretteville sur Laize ( Calvados ).
Autres membres d'équipage
P/O James Foxall Crossley Pilote 24 ans, Sgt Edward Maurice Cyril Wilkinson flght eng 24 ans, WO Joseph Wilfred Romeo Fournier operateur et mitrailleur ,FO Derwood William Smith 22 ans bombardier , Sgt Enzo Biaggio Grasso bombardier 23 ans et un aviateur non identifié
Deux agents secrets a Sées
EN COURS DE REDACTION
« Le premier parachutage dans l'Orne eut lieu sur le terrain du Vieux Montmerrei le chef de terrain était Chevreuil de Mortrée. Je l'ai rejoins à 22 heures avec son équipe composée d'une dizaine d'hommes de Mortrée dont le brigadier de gendarmerie. Vers minuit l'avion est apparu et nous a lâché des colis 12 containers, 11 d'armes contenant deux FM, des mitraillettes Sten, des pistolets et des munitions plus le colis spécial contenant tabac cigarettes et thé »
L'équipe Tessier de Tanville (le pére « le sanglier » et ses deux fils surnommés « les marcassins ») parcourut de longues randonnées en forêt, dormant à proximité des lieux de parachutages dans des conditions extrêmement précaires, bravant les intempéries mais surtout la menace permanente des patrouilles allemandes conscientes de la présence de ces réseaux clandestins. Les équipes de réception, dés la récupération au sol des précieux containers, dissimulaient provisoirement les objets tant attendus dans les buissons, sous une couche de feuilles mortes ou de fougères ou au creux d'un fossé. Une véritable existence d'homme des bois...
Encore fallait il un moyen de transport approprié et une cache adaptée pour conserver en toute sécurité ce matériel facilement repérable.
Avions ravitailleur de maquis abattus en cours de mission dans le département de l'Orne, avant et après le débarquement du 6 Juin 1944.
En général, ces avions britanniques étaient lourdement chargés et le fait de voler à basse altitude représentait un handicap certain.
Le 12 Août 1943, un Halifax du 138 eme Squadron basé à Tempsford , en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei, trois aviateurs grièvement brûlés se rendront aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
Concernant un Halifax de la RAF du même Squadron, chargé également d'une mission de parachutages, un témoin se souvient le 17 Août 1943, avoir vu un avion pris dans les projecteurs de la Flak d'Aube Saint Esprit "Celui-ci volait si bas que l'on apercevait les hommes à bord ". L'avion toucha la ligne à haute tension, explosa puis s'écrasa sur la commune d'Aube, prés du lieu dit "Les vallées ". Des explosions s'en suivirent pendant plusieurs heures. L'appareil transportait des munitions et des pigeons voyageurs destinés au maquis dans le cadre d'une opération du réseau.Le pilote Norman Hayter de nationalité australienne et quatre aviateurs anglais furent tués sur le coup. Les deux survivants, les Sgt WS Davies et JA Hutchinson décédèrent de leurs brûlures et seront inhumés au cimetière de Bernay.En 1944 plusieurs bombes tombèrent à l'endroit du crash. Elles visaient certainement la batterie allemande située à proximité.
Les américains des "Carpetbaggers" sont venus à la rescousse. Le 5 Avril 1944, un Liberator du 801 BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados) s'abattait au lieu dit "Les Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de Tinchebray). Ce bombardier de l'USAF en mission SOE avait décollé de Harrington à 22 heures pour ravitailler le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors du crash et inhumés à Truttemer le grand. Le lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne "Nous volions à 300 mètres d'altitude à la recherche des feux posés par le réseau de résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche"Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite... évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
Le 11 Avril 1944 vers 23h15, un Halifax en mission de ravitaillement des maquis de la région touché par la DCA, passait en flammes au dessus du bourg de la petite Savetiére (Commune de Sainte Gauburge) en éclairant les maisons d'une immense lueur. Ses moteurs tournant à plein régime, il s'écrasait à environ 200 mètres de la route de Paris. On retrouvera dans les débris une grande quantité de produits pharmaceutiques, postes radio, destinés au maquis. Les huit membres de l'équipage Anglais et Canadiens sont enterrés à Saint Hilaire sur Rille prés de Aube (Orne).
Dans la nuit du 9 au 10 Mai 1944 un short Stirling du 90 eme Squadron basé à Tudenham, Suffolk, est touché par la batterie de Berniéres le Patry et s'écrase vers 23H45 à Saint Jean des Bois (Tinchebray). Trois hommes d'équipage sont cachés dans la forêt de Gers (Témoignage de André Rougeyron) et ravitaillés par un cultivateur Henri Durand habitant les Gériers. "Nous partons pour la forêt et après plusieurs appels découvrons trois gaillards bizarrement accoutrés s'approchant craintivement". Il s'agissait de Ph. Green, Royston John et de Charles Potten. "Par la suite, j'apprends que le docteur Ledos a été arrêté, et je demande à Bourgoin d' abriter mes pensionnaires à l'Ermitage". Green témoigne "C'était mon 31 eme vol et nous avions pour mission de lâcher armes et approvisionnement sur un terrain situé dans le sud de la France. Nous devions effectuer ce trajet en respectant un horaire rigoureux, franchir la côte immédiatement après le crépuscule et au retour, être hors de France avant l'aurore. Nous volions prés du sol sans avoir éveillé exagérément les défenses allemandes. Nous avons été touchés par la DCA (Il s agissait de la DCA de Berniéres le Patry ). Moteur tribord en feu, moteur bâbord hors d'usage. Trop bas, nous ne pouvions sauter en parachute. Il fallait donc s'écraser avec la machine... L'un après l'autre, nous sommes sortis dans l'herbe longue et drue, une bonne terre de France ferme et sûre" témoignera l'un des rescapés.
Témoignage personnel:
Le 16 Juillet 1944, alors que nous étions réfugiés à Bursard, nous apprenons qu'un bombardier venait de s'écraser de nuit prés de Larré au lieu dit "La Chouannerie". C'était un Halifax qui, dans le cadre d'une mission SOE, devait larguer ses parachutes sur le terrain "Goudron" situé prés de Radon en bordure de la forêt d'Ecouves. Mais les allemands avaient semble t il déplacé les feux de balisage. L'avion trompé ne put éviter la Flak. Les munitions stockées à bord explosèrent une grande partie de la nuit.Nous trouverons dans la forêt un poste émetteur certainement destiné au réseau de résistance local.
Rappelons quelques messages diffusés par la BBC parmi tant d'heures d'écoute mais généralement vers 19 heures et destinés aux résistants de notre région. Chaque français rempli d'espoir les écoutait avec attention mais sans pouvoir deviner leur signification :
"ICI LONDRES, LES FRANCAIS PARLENT AUX FRANCAIS"...
"Chaque tiroir a sa clé"
"Noémie a un bouquet de violettes"
"Elle a cueilli de pleins paniers de fraises"
"Nous aimons le civet"
Qui ne connaît pas au moins quelques-uns de ces messages ? Derrière une phrase amusante ou bizarre se cachait souvent une grave décision: la préparation d'un atterrissage, la réception de matériels ou d'hommes parachutés, ou même l'organisation d'opérations de guérilla...
Dans notre département Edouard Paysant fut le chef de cette organisation dénommée le BOA et créée par Londres... "je suis fier de l'avoir connu" Sa silhouette d'homme tranquille, présente aux abords du terrain de sport des Ormeaux, ne pouvait me laisser soupçonner une telle responsabilité, lourde de dangers, à la merci de trahisons inattendues ou de bavardages imprudents. C'est en Aout 1943 lors de son départ précipité de notre région que j'ai mesuré l'importance et l'efficacité de son œuvre.Les terrains sélectionnés et acceptés par Londres étaient soigneusement préparés avant de demander une opération aérienne, qu'elle soit de parachutage ou d'atterrissage. Il fallait d'abord rechercher l'endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la plus grande sécurité possible pour les hommes du comité de réception. Les normes exigées de ce que l'on appelait «le terrain» variaient selon le genre d'opération auquel il était destiné ( voir ci après ).
Extrait de « Clandestinités » de Andre Mazeline.« l'âme du BOA fut Edouard Paysant (pseudo Dominique Tinchebray) de Sées à qui Robert Aubin confia ce service en mars1943 »E. Paysant déploya une activité inlassable. il sacrifia tout à la cause qu'il servait. Son dévouement, son audace, son allant, firent l'admiration de ceux qui le connurent. Il forçait l'estime et l'affection par ses qualités d'homme qui égalaient ses vertus de chef.
Dans le département, il prospecta et fit homologuer une vingtaine de terrains, recruta leur chef et leurs équipes, organisa le service de liaison par radio avec Londres par courrier avec Paris, dirigea les premières réceptions d'armes et de matériel, assura le sauvetage et la protection d'aviateurs alliés abattus, le camouflage des réfractaires. Toutes les formes de résistance l'intéressaient, il ne s'accordait aucun loisir, aucun répit. Sa Simca bien connue des initiés sillonnait en tous sens le département.C'est à la suite du sauvetage particulièrement audacieux des rescapés d'une forteresse volante de l'USAAF (Deux victimes, six évadés, deux prisonniers) abattue aux environs de Belfonds à la Pilliére le 4 juillet 1943, qu'il fut recherché par la gestapo avant de prendre différents postes de responsabilité dans le nord et la Bretagne. Il disparut, Victime des géorgiens de l'armée Vlassof.
La recherche de terrains était confiée en principe aux responsables départementaux. les emplacements possibles leur étaient signalés la plupart du temps par les unités de résistance locales. Dans la recherche de ces terrains Il était toujours préférable de trouver une grande étendue. Les alentours devaient être assez dégagés pour faciliter la recherche des containers ou paquets parfois dispersés sur une grande distance, ce que ne favorisait pas le choix d'une forêt attenante. Pas d'arbustes trop hauts qui pourraient cacher les lumières du balisage. Il était souvent nécessaire que le terrain soit éloigné non seulement de toute présence de miliciens, d'allemands susceptibles d'intervenir rapidement mais plus généralement de toute habitation, à moins que les habitants soient bien connus comme sympathisants et qu'il n'exista aucun risque de dénonciation ou de bavardage.
Recherche du terrain par l'avion lanceur de containers
Un bombardier quadrimoteur occupé à larguer des containers et qui rôde au dessus de la campagne pour rechercher le terrain désigné après un échange de messages codés repasse souvent plusieurs fois au même endroit. Ailerons baissés, à la limite de la vitesse minimale de sustentation, l'avion descend à 150 mètres pour lâcher ses parachutes. L'équipage du bombardier, concentré dans sa tâche périlleuse et dont le regard scrute le sol avec une grande attention, remet ses moteurs à plein régime pour reprendre de l'altitude souvent au dernier moment. Ce type d'opération fait beaucoup de bruit dans le silence de la nuit et dans une campagne endormie, obstruée par les nuages, la brume ou la pluie. Cette opération constitue en fait une cible de choix du point de vue de la chasse allemande, malgré la présence de la pleine lune. Il y eut bien sûr des échecs... erreur de navigation, incident mécanique, absence du réseau de résistance pour des raisons indépendantes de leur volonté, terrain invisible, la météo...Trop bas les colis risquaient de s'abimer au contact du sol. Trop haut, disperses par le vent et quelquefois hors de portée des résistants, les colis étaient alors ramassés par les allemands ou des mains étrangères.
Les terrains : Aurore, Godet lapin, Eclair Goudron, Orage et d'autres encore environnant notre ville seront le théâtre de parachutages très risqués,de containers recueillis par des hommes défiant tous les dangers.On peut malheureusement citer plusieurs parachutages qui se sont très mal terminés dans notre région, au Merlerault par exemple, où plusieurs membres du comité de réception furent arrêtes et déportés, victimes de dénonciations
Deux agents secrets en mission, parachutés au haras des Rouges Terres avec un lot important de containers, purent transmettre leurs messages d'un refuge provisoire chez M. Cercueil, rue saint martin à Sées. Rapidement détectés par les camions gonio allemands, camions mobiles spécialement équipés pour la détection des émetteurs clandestins, les deux agents secrets purent s'esquiver dans la campagne environnante dissimulés sous des bottes de paille.
"Ce fut une guerre de la nuit faite d'organisation persévérante et de travail ingrat, de résolution méthodique et de mauvaises surprises, de complicités multiples et d'ingéniosité constante, de coups de chances et d'avatars imprévus, d'héroïsme et de trahison, de succès et de défaillances jusqu'à ce que, prés bien des sacrifices, sonne enfin l'heure de la libération"
François Bédarida (institut d'histoire du temps présent)
L'équipe Tessier de Tanville (le pére « le sanglier » et ses deux fils surnommés « les marcassins ») parcourut de longues randonnées en forêt, dormant à proximité des lieux de parachutages dans des conditions extrêmement précaires, bravant les intempéries mais surtout la menace permanente des patrouilles allemandes conscientes de la présence de ces réseaux clandestins. Les équipes de réception, dés la récupération au sol des précieux containers, dissimulaient provisoirement les objets tant attendus dans les buissons, sous une couche de feuilles mortes ou de fougères ou au creux d'un fossé. Une véritable existence d'homme des bois...
Encore fallait il un moyen de transport approprié et une cache adaptée pour conserver en toute sécurité ce matériel facilement repérable.
Avions ravitailleur de maquis abattus en cours de mission dans le département de l'Orne, avant et après le débarquement du 6 Juin 1944.
En général, ces avions britanniques étaient lourdement chargés et le fait de voler à basse altitude représentait un handicap certain.
Le 12 Août 1943, un Halifax du 138 eme Squadron basé à Tempsford , en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei, trois aviateurs grièvement brûlés se rendront aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
Concernant un Halifax de la RAF du même Squadron, chargé également d'une mission de parachutages, un témoin se souvient le 17 Août 1943, avoir vu un avion pris dans les projecteurs de la Flak d'Aube Saint Esprit "Celui-ci volait si bas que l'on apercevait les hommes à bord ". L'avion toucha la ligne à haute tension, explosa puis s'écrasa sur la commune d'Aube, prés du lieu dit "Les vallées ". Des explosions s'en suivirent pendant plusieurs heures. L'appareil transportait des munitions et des pigeons voyageurs destinés au maquis dans le cadre d'une opération du réseau.Le pilote Norman Hayter de nationalité australienne et quatre aviateurs anglais furent tués sur le coup. Les deux survivants, les Sgt WS Davies et JA Hutchinson décédèrent de leurs brûlures et seront inhumés au cimetière de Bernay.En 1944 plusieurs bombes tombèrent à l'endroit du crash. Elles visaient certainement la batterie allemande située à proximité.
Les américains des "Carpetbaggers" sont venus à la rescousse. Le 5 Avril 1944, un Liberator du 801 BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados) s'abattait au lieu dit "Les Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de Tinchebray). Ce bombardier de l'USAF en mission SOE avait décollé de Harrington à 22 heures pour ravitailler le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors du crash et inhumés à Truttemer le grand. Le lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne "Nous volions à 300 mètres d'altitude à la recherche des feux posés par le réseau de résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche"Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite... évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
Le 11 Avril 1944 vers 23h15, un Halifax en mission de ravitaillement des maquis de la région touché par la DCA, passait en flammes au dessus du bourg de la petite Savetiére (Commune de Sainte Gauburge) en éclairant les maisons d'une immense lueur. Ses moteurs tournant à plein régime, il s'écrasait à environ 200 mètres de la route de Paris. On retrouvera dans les débris une grande quantité de produits pharmaceutiques, postes radio, destinés au maquis. Les huit membres de l'équipage Anglais et Canadiens sont enterrés à Saint Hilaire sur Rille prés de Aube (Orne).
Dans la nuit du 9 au 10 Mai 1944 un short Stirling du 90 eme Squadron basé à Tudenham, Suffolk, est touché par la batterie de Berniéres le Patry et s'écrase vers 23H45 à Saint Jean des Bois (Tinchebray). Trois hommes d'équipage sont cachés dans la forêt de Gers (Témoignage de André Rougeyron) et ravitaillés par un cultivateur Henri Durand habitant les Gériers. "Nous partons pour la forêt et après plusieurs appels découvrons trois gaillards bizarrement accoutrés s'approchant craintivement". Il s'agissait de Ph. Green, Royston John et de Charles Potten. "Par la suite, j'apprends que le docteur Ledos a été arrêté, et je demande à Bourgoin d' abriter mes pensionnaires à l'Ermitage". Green témoigne "C'était mon 31 eme vol et nous avions pour mission de lâcher armes et approvisionnement sur un terrain situé dans le sud de la France. Nous devions effectuer ce trajet en respectant un horaire rigoureux, franchir la côte immédiatement après le crépuscule et au retour, être hors de France avant l'aurore. Nous volions prés du sol sans avoir éveillé exagérément les défenses allemandes. Nous avons été touchés par la DCA (Il s agissait de la DCA de Berniéres le Patry ). Moteur tribord en feu, moteur bâbord hors d'usage. Trop bas, nous ne pouvions sauter en parachute. Il fallait donc s'écraser avec la machine... L'un après l'autre, nous sommes sortis dans l'herbe longue et drue, une bonne terre de France ferme et sûre" témoignera l'un des rescapés.
Témoignage personnel:
Le 16 Juillet 1944, alors que nous étions réfugiés à Bursard, nous apprenons qu'un bombardier venait de s'écraser de nuit prés de Larré au lieu dit "La Chouannerie". C'était un Halifax qui, dans le cadre d'une mission SOE, devait larguer ses parachutes sur le terrain "Goudron" situé prés de Radon en bordure de la forêt d'Ecouves. Mais les allemands avaient semble t il déplacé les feux de balisage. L'avion trompé ne put éviter la Flak. Les munitions stockées à bord explosèrent une grande partie de la nuit.Nous trouverons dans la forêt un poste émetteur certainement destiné au réseau de résistance local.
Rappelons quelques messages diffusés par la BBC parmi tant d'heures d'écoute mais généralement vers 19 heures et destinés aux résistants de notre région. Chaque français rempli d'espoir les écoutait avec attention mais sans pouvoir deviner leur signification :
"ICI LONDRES, LES FRANCAIS PARLENT AUX FRANCAIS"...
"Chaque tiroir a sa clé"
"Noémie a un bouquet de violettes"
"Elle a cueilli de pleins paniers de fraises"
"Nous aimons le civet"
Qui ne connaît pas au moins quelques-uns de ces messages ? Derrière une phrase amusante ou bizarre se cachait souvent une grave décision: la préparation d'un atterrissage, la réception de matériels ou d'hommes parachutés, ou même l'organisation d'opérations de guérilla...
Dans notre département Edouard Paysant fut le chef de cette organisation dénommée le BOA et créée par Londres... "je suis fier de l'avoir connu" Sa silhouette d'homme tranquille, présente aux abords du terrain de sport des Ormeaux, ne pouvait me laisser soupçonner une telle responsabilité, lourde de dangers, à la merci de trahisons inattendues ou de bavardages imprudents. C'est en Aout 1943 lors de son départ précipité de notre région que j'ai mesuré l'importance et l'efficacité de son œuvre.Les terrains sélectionnés et acceptés par Londres étaient soigneusement préparés avant de demander une opération aérienne, qu'elle soit de parachutage ou d'atterrissage. Il fallait d'abord rechercher l'endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la plus grande sécurité possible pour les hommes du comité de réception. Les normes exigées de ce que l'on appelait «le terrain» variaient selon le genre d'opération auquel il était destiné ( voir ci après ).
Extrait de « Clandestinités » de Andre Mazeline.« l'âme du BOA fut Edouard Paysant (pseudo Dominique Tinchebray) de Sées à qui Robert Aubin confia ce service en mars1943 »E. Paysant déploya une activité inlassable. il sacrifia tout à la cause qu'il servait. Son dévouement, son audace, son allant, firent l'admiration de ceux qui le connurent. Il forçait l'estime et l'affection par ses qualités d'homme qui égalaient ses vertus de chef.
Dans le département, il prospecta et fit homologuer une vingtaine de terrains, recruta leur chef et leurs équipes, organisa le service de liaison par radio avec Londres par courrier avec Paris, dirigea les premières réceptions d'armes et de matériel, assura le sauvetage et la protection d'aviateurs alliés abattus, le camouflage des réfractaires. Toutes les formes de résistance l'intéressaient, il ne s'accordait aucun loisir, aucun répit. Sa Simca bien connue des initiés sillonnait en tous sens le département.C'est à la suite du sauvetage particulièrement audacieux des rescapés d'une forteresse volante de l'USAAF (Deux victimes, six évadés, deux prisonniers) abattue aux environs de Belfonds à la Pilliére le 4 juillet 1943, qu'il fut recherché par la gestapo avant de prendre différents postes de responsabilité dans le nord et la Bretagne. Il disparut, Victime des géorgiens de l'armée Vlassof.
La recherche de terrains était confiée en principe aux responsables départementaux. les emplacements possibles leur étaient signalés la plupart du temps par les unités de résistance locales. Dans la recherche de ces terrains Il était toujours préférable de trouver une grande étendue. Les alentours devaient être assez dégagés pour faciliter la recherche des containers ou paquets parfois dispersés sur une grande distance, ce que ne favorisait pas le choix d'une forêt attenante. Pas d'arbustes trop hauts qui pourraient cacher les lumières du balisage. Il était souvent nécessaire que le terrain soit éloigné non seulement de toute présence de miliciens, d'allemands susceptibles d'intervenir rapidement mais plus généralement de toute habitation, à moins que les habitants soient bien connus comme sympathisants et qu'il n'exista aucun risque de dénonciation ou de bavardage.
Recherche du terrain par l'avion lanceur de containers
Un bombardier quadrimoteur occupé à larguer des containers et qui rôde au dessus de la campagne pour rechercher le terrain désigné après un échange de messages codés repasse souvent plusieurs fois au même endroit. Ailerons baissés, à la limite de la vitesse minimale de sustentation, l'avion descend à 150 mètres pour lâcher ses parachutes. L'équipage du bombardier, concentré dans sa tâche périlleuse et dont le regard scrute le sol avec une grande attention, remet ses moteurs à plein régime pour reprendre de l'altitude souvent au dernier moment. Ce type d'opération fait beaucoup de bruit dans le silence de la nuit et dans une campagne endormie, obstruée par les nuages, la brume ou la pluie. Cette opération constitue en fait une cible de choix du point de vue de la chasse allemande, malgré la présence de la pleine lune. Il y eut bien sûr des échecs... erreur de navigation, incident mécanique, absence du réseau de résistance pour des raisons indépendantes de leur volonté, terrain invisible, la météo...Trop bas les colis risquaient de s'abimer au contact du sol. Trop haut, disperses par le vent et quelquefois hors de portée des résistants, les colis étaient alors ramassés par les allemands ou des mains étrangères.
Les terrains : Aurore, Godet lapin, Eclair Goudron, Orage et d'autres encore environnant notre ville seront le théâtre de parachutages très risqués,de containers recueillis par des hommes défiant tous les dangers.On peut malheureusement citer plusieurs parachutages qui se sont très mal terminés dans notre région, au Merlerault par exemple, où plusieurs membres du comité de réception furent arrêtes et déportés, victimes de dénonciations
Deux agents secrets en mission, parachutés au haras des Rouges Terres avec un lot important de containers, purent transmettre leurs messages d'un refuge provisoire chez M. Cercueil, rue saint martin à Sées. Rapidement détectés par les camions gonio allemands, camions mobiles spécialement équipés pour la détection des émetteurs clandestins, les deux agents secrets purent s'esquiver dans la campagne environnante dissimulés sous des bottes de paille.
"Ce fut une guerre de la nuit faite d'organisation persévérante et de travail ingrat, de résolution méthodique et de mauvaises surprises, de complicités multiples et d'ingéniosité constante, de coups de chances et d'avatars imprévus, d'héroïsme et de trahison, de succès et de défaillances jusqu'à ce que, prés bien des sacrifices, sonne enfin l'heure de la libération"
François Bédarida (institut d'histoire du temps présent)