jeudi 13 décembre 2018

OPERATION RECORD BOOK LA POTENCE ° 3



le WHITLEY canadien abattu a Sees  la Potence appartenait au
 24 eme OTU  canadien( reference à Operation record book)
extrait OPERATION RECORD BOOK de la RAF

Honeybourn  24OTU
 
22 MAI 1944   six whithley participent à une operation appelée Nickel , les ojectifs étant Alençon le Mans et Laval    atterrissage forcé à Ford et Woodhall pour cause de givrage

En vol, les appareils peuvent rencontrer les gouttelettes d'eau en surfusion qui sont souvent présentes dans les nuages stratiformes et les cumulus. Celles-ci se transforment en glace au contact de la paroi des avions, perturbant le flux d'air aérodynamique sur les ailes, réduisant là encore la portance.
Afin de pallier ce phénomène les avions sont équipés d'un système de dégivrage en vol



Trois withley réussissent leur mission  deux font une atterrissage à Ford et Woodhall respectivement 
mais  le withley AD 701 ( piloté par le lieutenant  Goodwin) est porté manquant  
 

photo familiale du lieutenant joe Hong Un lac canadien dans l Ontario portera son nom





 


j  étais donc à ma fenêtre ce 22  mai 1944 vers 23 heures au soir observant les escadrillies alliées se dirigeant vers le sud ...... points lumineux que nous avions l habitude de distinguer chaque soir
 Cet avion venait de la direction d Alençon survola la ville en flammes et évita la cathedrale avant de s écraser à la Potence Lieu que nous découvrirons en fin de  matinée du 23mai  alors que les allemands étaient déjà sur place    C est en suivant les camions allemands que nous découvrons ce champ entourés à l époque de buissons d aubépines
Une sentinelle nous interdit l' accés mais nous réussissons aprés avoir abandonné nos bicyclettes à trouver un coin de haie permettant le passage vers ce lieu recouvert de débris les plus divers appartenant à l épave
 Spectacle impressionnant que de découvrir pour les deux jeunes que nous étions ces débris de corps mutilés étalés sur prés d un hectare
Les allemands essaient de découvrir des documents d identification et récupèrent des sommes d'argent semble t il mais aussi des foulards représentant des parcelles de la France occupée et utilisés en cas de parachutage en territoire ennemi
Les gendarmes français sont également présents et j apprendrai par la suite que l adjudant Buvron à prélevé sur un corps une bague gravée aux initiales mystérieuses WGH ( bague remise par l état canadien à son personnel de volant l aéronautique )

je faisais publer trés tardivement en 1990 par l Orne habdo la liste de l équipage aprés ma découverte au cimetiére d une tombe vide et aprés avoir obtenu auprés de la RAF la liste de L équipage correspondant à cette date et l 'hypothése d un équipage disparu le 22 Mai 1944 et abattu dans les environs de Sées
Nous sommes donc restés à Sées 46 années sans connaitre l identité de cet avion
Georges Buvron le fils de l adjudant sursauta à la lecture de cette liste d équipage publée par le journal local et se dirigea vers sa commode qui renfermait cette bague soigneusement restaurée avant de découvrir la similitude des initiales
j apprendrai par la suite que les sentinelles interdisant l 'accés étaient de nationalité yougoslave Nous avions déjà rencontré en forêt d Ecouves  plusieurs d' entre elles qui bénéficiaient curieusement
 d une certaine liberté au sein de la wehrmacht

Ce qui me frappe c est l ardeur des allemands présents sur le site à vouloir découvrir l identité de cet avion

POURQUOI cette identification a eu lieu si tardivement ,tout simplement parce que de 1950 à 1990 je parcourais le monde et me posais mille questions sur l identité de cet avion dont le drame avait marqué ma jeunesse Il avait donc fallu la découverte de cette tombe vide au cimetiére sagien avant de me lancer dans cette enquête  et contacter enfin les services d identification de la RAF en 1990

Les gendarmes n ayant pu identifier cet avion ( voir leur rapport ) donc l identité de l épave  j apporte également  un élément supplémentaire
Noel Archer du MRES ( missing teport                       ) vint dans la réfion sagienne en 1945 enquêter sur les avions du commonwealth tombés à Bursard ( mosquito ) Larré ( lancaster ) et d autres que j ignore Il expertisa les restes de l avion de la Potence mais ne transmit pas à la mairie  les resultats de son enquête que je joins ci dessous
devenu ami de la famille aprés ses fréquentations au haras de Bois Rousell

En vol, les appareils peuvent rencontrer les gouttelettes d'eau en surfusion qui sont souvent présentes dans les nuages stratiformes et les cumulus. Celles-ci se transforment en glace au contact de la paroi des avions, perturbant le flux d'air aérodynamique sur les ailes, réduisant là encore la portance.
Afin de pallier ce phénomène les avions sont équipés d'un système de dégivrage en vol3, Plusieurs  techniques sont utilisées :

  • des systèmes de réchauffage électrique,
  • des systèmes de réchauffage par air,
  • des systèmes mécaniques à base de boudins qui se gonflent sur les bords d'attaques des surfaces portantes pour casser la glace,
  • des systèmes TKS (Tecalemit-Kilfrost Sheepbridge Stokes) qui diffusent un liquide de dégivrage au travers de micro pores sur les bords d'attaques des surfaces portantes pour empêcher la glac

 Identification de l’épave par l’équipe britannique du MRES
Dés Mars 1946 soit plus de 18 mois après la libération, le MRES intervient sous la direction de Noel Archer, flight lieutenant enquêteur de la RAF et sans nouvelles précise concernant l'identité de cet avion.
Une simple lettre de l'un des gendarmes parlait d'un avion de transport. Noel Archer décide l’extraction des moteurs profondément enfoncés dans un sol humide et examine 

Résultat de recherche d'images pour "drapeau nouvelle zelande air force"
avec son équipe les débris de l’épave qui sont restés sur place.
Voici les termes de son intervention: 
“J'ai trouvé un morceau de fermeture éclair utilisé pour la fabrication des bottes d’aviateur. Cette pièce est
 canadienne car la doublure des tenues de combat canadiennes est d'un bleu plus pâle et plus éclatant que ceux portés par la RAF.
Sur les lieux du crash nous avons pu voir les ailerons de l’appareil de forme carrée typiques du Whitley et nous avons trouvé un 
chargeur d’une mitrailleuse VGO utilisée à l'époque sur les Whitley mais dont l utilisation fut abandonnée par la suite sur les bombardiers en service à la fin de la guerre.
Notre hypothèse fut confirmée par la découverte d une plaque matricule affichant le nom Whitley suivi d une série de chiffres. Sous les moteurs, pas de trace de corps…»
L’équipage en fait comprenait 6 membres d'équipage, 5 corps furent ramassés par les allemands placés dans 4 cercueils et enterrés dans le cimetière civil de Sées"

Par la suite les corps en question furent exhumés en 1946 par une unité non identifiée des forces alliées et transférés au cimetière de Bretteville sur Laize. Deux des six membres d’équipage demeuraient introuvables mais six noms seront gravés sur le monument.
Le 25 septembre 1948 ( plus de 4 années après la date du crash ) les familles Wyckoff et Goodwin, étaient informés du décès de leurs êtres chers sans autres précisions. La Royal Air Force comme on le sait n’avait pas transmis à l’administration française les résultats de son enquête. Le mystère concernant cet avion restait donc entier pour les sagiens qui avaient été témoin de ce crash.


PROCES VERBAL DE LA GENDARMERIE



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