LES BOMBARDIERS alliés volent haut dans le ciel et on retrouvechaque matin sur les toits et dans les jardins des paquets de bandes métalliques qui inquietent les sagiens Interditd ' y toucher affichera la mairie
La
patrouille allemande respectueuse des horaires du couvre feu fixés
par la kommandantur frappe en cadence les pavés de la rue Conté Ce
bruit de bottes nous le percevons à grande distance Lors d une
soirée d 'études LA la patrouille allemande fait irruption
bruyamment dans la cour du collége en raison des fikets de lumiére
que laissent passer les rideaux noirs obligatoires et que notre ami J
é lévef acétieux s efforce de mettre en place
Les cours continuent au cours complementaire dans cette ambiance délétére …Mais non….notre instituteur Jean Mazeline cesse prématurément l’année scolaire dans notre établissement alors qu’il enseignait depuis Octobre 1942
Lors des cours d anglais matiére qu il enseignait il nous parlait alors avec enthousiame de l Angleterre et sans reserve de sa responsabilité d 'enseignant
Il
habitait alors rue Conte à proximté de notre domicile tout prés de
la maisonFremiot transporteur et dont ln'épouse était coiffeuse
pour dames au numero 6 place du parquet
Nous avions le numéro 10
depuis notre arrivée à sées en 1931 au numero 10place du Parquet
Il nous enseignait l hebertisme sur le terrain des
ormeaux , lieu privilégié des compétitions sportives lorsque les
allemands athletes confirmés nous laissaient enfin la possibilité
d utiliser notre terrainLa raison de son départ précipité … nous ;;;les éléves nous l’ignorions .totalement
On parlait a mi voix de STO , de maquis .... des mots nouveaux qui revenaient souvent dans les conversation des adultes ,
Une ombre persistante la déportation de mon voisin le docteur Melun ,au 8 place du parquet interné dans l ile d Aurigny avant d etre dirigé vers Auschwitz mais aussi l’arrestation pleine de mystére de Frémiot boa autre voisin habitant 6 place du parquet et transporteur la nuit des containers récupérés J e n’avais jamais eu l idée d’aller visiter le contenu de ses camions
Leur destin fut scelle par la lutte journaliére qui opposait la gestapo et , les resistants ..
Jean Mazeline décida itors sous la direction d’Edouard Paysant d’entrer dans l’organisation aérienne clandestine du B.O.A. . En juin 1943 il dirigera le premier parachutage d’armes dans la région d’Argentan .On imagine les difficultés d’une telle opération réussie par une nuit de clair de lune au nez et à la barbe de nos occupants .Réfractaire au S.T.O. il trouvera asile dans une ferme de la région de Mortagne pour quelques mois ,ce qui peut expliquer sa disparition et son absence de notre collége .
Chef du BOA de la
Sarthe il forme alors les équipes d’intervention ,s’occupe de
l’homologation des terrains , dirige les parachutages de Novembre
1943 à Février 1944 . Le 27 Juillet 1944 ,pris au piége à Saint
Michel de la forêt ,alors qu’il rendait visite à sa femme la
nuit ,pour la naissance du premier bébé , iI est emprisonné au
chateau des ducs où il subit les interrogatoires et les tortures de
la Gestapo . Emmené dans le bois de Brotz ,il est fusillé avec
quatre autres prisonniers dont Albert Frémiot notre voisin
,transporteur nocturne e soe dans l orne
Fremiot
et mazeline
On est extrêmemt inquiet dans les jours qui suivent la libération de Sées et Alençon sur le sort des prisonniers politiques que la gestapo avait emmené s de la prison d’Alençon vers d’autres géôles nazies
Le samedi 10 aut on le savait , la gestapo s’était repliée au chateau de Brotz
A l’home –Chamodot prés de Tourouvre au milieu des bois , à l’abri des regards …mais un témoin avait entendu des bruits étranges …On entreprit des recherches Le 17 Aout on découvrait cinq corps difficilement reconnaissables certains objets permirent d’identifier Fernad Chasseguet , , jean Mazeline , ( notre instituteur du cours complémentaire de Sées , François Bouilhac et après enquête Albert Frémiot ( notre voisin place du parquet )
Le château des ducs , lourde bâtisse du 14 eme siecle Deux tours massives encadrant la porte des l’actuelle maison d’arrêt…..
Témoignage de André Rougeyron ( extrait « agents d’évasion «)
«
Le 9 au matin la cellule est envahie par de nouveaux arrivants venant
de la « 17 « . Ce sont Moreau de l’intelligence
service ,Jean Mazeline ,Bouillac , Daniel Desmeulles ( que je
quitterai quelques jours avant sa mort ) Chasseguet des PTT
d’Alençon , Frémiot cultivateur à Sées ( En fait Albert
Frémiot était transporteur ) Henri Barbier de Paris .
Tous résistants acharnés instruits de leur sort ,aucun n’est
triste ou abattu malgré les charges qui les accablent . La
meurtriére laisse passer un gai rayon de soleil et nous faisons un
agréable et
bruyant
petit déjeuner interrompu par l’arrivée d’un boche
qu’accompagne un valet de la gestapo . Ils appellent Moreau ,
Mazeline , Bouillac , Desmeulles ,Chasseguet , et Frémiot . L’un
d’eux demande : Faut il prendre les couvertures et les gamelles ?
Ce n’est pas la peine répond en riant le milicien.
Quelques minutes aprés
nous entendons le ronflement d’une voiture sur la place : nous nous
précipitons vers la meurtriére et apercevons la partie arriére de
la traction sans portes . Jardin debout sur le
trottoir y fait entrer nos camarades en menaçant « Le premier
qui bouge je l’abats « Ce départ est le prélude à la fuite éperdue de la Gestapo de l’Orne et à l’éxécution de 5 patriotes français qui hélas devaient être abattus quelques heures plus tard ( Daniel Desmeulles me l’a souvent rappelé ) à L’hôme -Chamondot désormais tristement célébre «
Dans
la cellule de André Rougeyron il y avait
également Bétourné Fernand charpentier à
la chapelle prés Sées ( canton de Sées ) arrêté au Boulllon
alors qu’il détenait un stock d’armes . Fernand Bétourné
reviendra de déportation .
«
malgré son aventure ,aucun de nous n’est vraiment abattu et
cependant pour beaucoup l’avenir est sombre étant donné ce qui a
été trouvé chez lui Bétourné s’attend à la mort chaque fois
que la porte de la cellule s’ouvre il pense qu’on vient le
chercher Il demeure cependant imperturbable et calmement nous conte
son arrestation ; un jour les allemands font irruption chez lui
et l’interrogent « tu as une arme ?Non répond il et
Bétourné nous confie froidement « je ne mentais pasje
n’avais pas UNE arme j’en avais deux tonnes !
Le 9 Août au matin Jardin et ses hommes quittent Condé sur Sarthe . Les colonnes alliées ne sont plus trés loin d’Alençon . Ils vont se transporter au chateau de Brotz à l’Hôme Chamondot non loin de Longny au Perche . Avec eux ils emménent quelques prisonniers importants ,extraits des géôles du chateau des ducs . Quelques heurs plus tard cinq d’entre eux partaient une pelle à la main en direction du bois sous la direction d’un allemand ,de Léon et de Bertaux .Ce derniercommit là ses ultimes crimes sur la terre bas normande en éxécutant d’une balle dans la bouche François Bouilhac ,Fernand Chasseguet , Albert Frémiot ,jean Moreau , et Jean Mazeline frére du chef des FFI de l’Orne.( Jean Mazeline instituteur au cours complémentaire de Sées nous avait quitté en Juin 1943 pour rejoindre la clandestinité )
Le lendemant matin ,Jardin et sa bande quittaient l’Orne pour Evreux à l’heure où Leclerc et la 2eme DB s’apprêtaient à entrer dans Alençon
. extrait du journal local
« Albert Frémiot tenait la boite postale de Galilée VI . Il a camouflé des réfractaires ,diffusé des journaux clandestins transporté et réparti des armes dans le canton de Sées . Il fut rattaché au groupe BOA en Janvier 1943 ,arrêté le 12 Juillet 1944 Interrogé et torturé il ne parla pas . Il fut fusillé le 9 Aoùt à L’home Chamodot avant d’être . cité au DMR région 4 par l’officier commandant Clouet des Perruches pour faits de résistance et aide aux chefs de groupe «
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