mardi 30 octobre 2018

Le comité de reception des résistants








22 Juin, 1940 signature de l’armistice à Rethondes Un million huit cent
mille prisonniers !la BBC !
Mais a notre niveau de simple habitant nous réalisons que c’ est une autre guerre
qui prend naissance dans le cadre d’une occupation dont nous ne pouvons
anticiper la fin

C’est dans une telle ambiance que le 17 juin 1940 le general de Gaulle
gagna l’Angleterre et lança son appel a la résistance et  a l espoir d 'être écouté dés le lendemain de son arrivée
LE SOE (             )sera alors crée par Churchill le 16 juillet 1940 « Nous mettrons le feu à l Europe » ref Soe in France par Michael RD historien
Le SOE organisme majeur et secret chargé d une mission subversive qui devait frapper en territoire ennemi vite et fort 
Ses operations telles que les parachutages d armes aux groupes de resistants  de nos villes et nos campagnes devaient être caractérisées par la soudaineté la ruse et la souplesse et frapper l’ennemi aux défauts de sa cuirasse militaire et économique
Nous sommes littéralement figés à l écoute de notre  TSF

La BBC est donc devenue notre principal centre d’intérêt….les messages du  soir    la guerre des airs et la guerre des ondes qui se profilent apportent une note d espoir
mais  le terme SOE ets pour la majorité des français un teme inconnu
Notre maire Charles forget
Ces nouvelles techniques et leur organisation entraineront la création du BCRA a Londres et du BOA dans nos provinces
charles de gaulle à la BBC

L’avion et la radio révolutionnent alors les moyens d action des belligérants imposant des changements fondamentaux a la nature,au déroulement et aux formes de la lutte
 Habitant de ma petite ville normande privé des nouvelles diffusées par la BBC de Londres il nous fallait nous contenter de ces emissions entretenant l'espoir 
Mais a notre  niveau de provincial soumis au joug allemand nous ignorions en fait l 'existence de ce service secret
 Les nouvelles officielles nous parvenaient alors  de radio Paris ,station d état controlée par l occupant et que nous écoutions en permanence en dehors des emissions discrétes et brouillées de la BBC
Il nous fallait avec une grande prudence nous caler sur la longueur d 'ondes de Londres et surtout par précaution …. ne pas y rester

Mais le BOA issu de cette nouvelle organisation en attendant un débarquement quelle était sa signification ?
Edouard Paysant en sera l organisateur et le chef
Il  s'agit dans le cadre  de  cette organisation clandestine de frapper l ennemi de maniére à l affaiblir   

Un comité de réception courageux vigilant, prêt à tout, caché sous les ombrages attend,… guettant désespérément l’ arrivée de l avion lanceur de containers sur le terrain balisé, quelles que soient l’heure de la nuit, la température, le brouillard, la pluie, la neige, les rafales de vent

Un équipage d’aviateurs entrainés du SOE décollant de Tempsford avant de parachuter ses  containers devait absolument découvrir les
Distance Tempsford   SEES    (500 KM ou 2 Heures  de vol
feux dissimulés dans une nature surveillée par les patrouilles allemandes Tâche
périlleuse entre toutes …Ces nouvelles filtraient dans le hasard des discussions
et des bavardages
De Tempsford aérodrome secret (sud ouest de Cambridge ) deux heures de vol
suffisaient a un bombardier spécialement modifié et adapté pour lancer ses
containeurs sur la DZ ( dropping zone ) préparée par les résistants



 Photos interdites  ...reste le dessin  !



Pou ce qui est de la lutte clandestine une évidence s’mposait;;;; Ces
techniques constituaient des changement fondamentaux aux effets incalculables
Qu’aurait été en effet la Resistance si les combattants de l’ombre n avaient eux
aussi pour eux l’azur et le ciel
Sans la voie des airs sans la possibilité offerte de la sorte à la France Libre ,les
écoutes de Londres comment auraient pu s’effectuer les liaisons ? se
transmettre les instructions ? échanger les renseignements ?

Depuis cette guerre meurtriére de 1914 les progrés substantiels réalisés en trente années par l’utilisation de l’aviation et de la radio et nous comprendrons que nous avons a
faire a un guerre totalement différente où la technique imposait ses impératifs
Bien sûr avant le jour J un projet ambitieux de débarquement est en préparation
mais les canadiens seront déçimés a Dieppe en aout 1942

Témoignage d’après guerre Le comité de reception des résistants

Comment circuler la nuit en silence aprés l'heure d'interdiction imposée par le
couvre feu ? Une équipe de patriotes décidés se rend au point de largage
prévu en empruntant des chemins forestiers ou de campagne Les chiens aboient
à leur passage ,laissant derriére eux une piste sonore qui indique une présence
dans des lieux supposés déserts à cette heure de la nuit ?
Qu’attendent ils, ?le passage d un avion de la RAF l’avion du SOE qui doit les
approvisionner en armes munitions et matériel les plus divers sur un terrain
balisé selon un code déterminé

Témoignage d un pilote obtenu après la guerre

"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitaliére il nous fallait la
survoler avec la plus grande prudence et un équipage perpétuellement aux
aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit
"..equipage composé de dix hommes de nationalité souvent différente
Britannique, Canadiens, australiens néo zelandais polonais

« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans
la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre
ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit
assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du
mortel éclatement de la flak _ »
 
 
Je me permets de faire référence à un texte de Brigitte Friang présente sur le terrain iet dont 
c était les débuts de secrétaire de Clouet des perruches Pour illustrer les nouvelles techniques
mises en oeuvre par les alliés avec la contribution efficace de la resistance au sol je n ai
pu m’empêcher de citer quelques passages de l’ouvrage de Brigitte Friang « regarde –toi qui
meurs"
Brigitte Friang et « l’avion ne vint pas … » le terrain lapin







Nous étions alors sur ce terrain baptisé « lapin « à 6 km de Sées2 KM DE
Mortrée nous attendions dans la fiévre cet avion inconnu
 etaient  présents surf ce  terrain dans la solitude de la nuit




« Le bruit des moteurs s était rapproché, la masse noire s était profilée dans le ciel gris nous avions rallumé les lampes et passé en morse la lettre de reconnaissance du terrain ,l’avion était là , nous avions tous tremblé de joie
L’appareil s était éloigne il ne nous avait pas encore repéré ,peut être était il gêné par la luminosité de la lune pour distinguer nos maigres torches .Il allait revenir ….
Il revint
Here France calling , France calling .Oui la France appelait......Le bombardier vira .
Les hommes injuriaient le bombardier dans l’espoir de le voir réagir sous l’injure
Le bimoteur tournait , tournait , le grondement s’amenuisait  enflait
Les halétement des moteurs s'était enfonçé dans le ciel .Plus rien.le silence
Nous retenions notre souffle essayant dans ce vide affreux de percevoir un bourdonnement lointain
Rien ;;;le néant

C était déjà arrivé dix fois qu un avion ne vint pas au rendez vous Mauvaistemps sur les côtes anglaises ,ne  trouvant pas  le terrain  balisé .Touché par la flak en pénétrant sur le territoire français .Ou abattu.
Mais de l’avoir vu a le palper c est encore bien plus pénible!
La mise en place d’un comité de réception ,une douzaine 
d hommes ,des jeunes filles mêlées à eux parfois pour ramasser les pépins, les enterrer, transporter les colis jusqu’aux voitures ou aux camions a gazogéne munis" d' ausweis "quand on en disposait ou jusqu ‘ a la cache voisine pour assurer la garde du terrain
Aussi en cas de patrouille allemande tout cela n allait pas sans mouvements nocturnes dangereusement repérables dans la campagne française où il était interdit  de circuler de minuit à 5 heures du matin Le risque était grandement multiplié lorsque l’avion (ou les avions) _tournait trop longtemps avant de
découvrir le terrain
Pourtant ce qui était plus pénible encore c était l’impression de solitude ,d abandon La solitude s’appesantissait toujours à la fin d’une opération même réussie les hommes se retrouvaient livrés à eux-mêmes confrontés a la réalité _
…la Gestapo_ »

Voila quelle était l’ambiance en cette période d occupation Comment comprendre  que  la liberté pouvait venir du  ciel ?

 Bedarrida –« une guerre de nuit faite d organisation persévérante ,de travail ingrat et de mauvaisessurprises de complicités multiples et d’ingeniosité constante, de coups de chances et d avatars imprévus ,d’héroisme et de trahisons de succés et dedéfaillances jusqu a ce après bien des sacrifices sonne enfin l’heure de la libération"



Avions du  SOE  ravitailleur de maquis abattus en cours de mission dans le département de l’Orne, avant et après le débarquement du 6 Juin 1944.

Qui devions nous admirer le plus en ces nuits de pleine lune… le sang froid de ces équipages du Commonwealth composé majoritairement  d’anglais, canadiens, australiens, sud africains, néo zélandaiset polonais..   ou la détermination des comités de réception au sol, composés d’hommes au courage énorme, conscients du danger mais prés à se sacrifier pour la cause de la résistance ?

« Le premier parachutage dans l’Orne eut lieu sur le terrain du Vieux Montmerrei le chef de terrain était Chevreuil de Mortrée. Je l’ai rejoins à 22 heures avec son équipe composée d’une dizaine d’hommes de Mortrée dont le brigadier de gendarmerie.  Vers minuit l’avion est apparu et  nous a lâché des colis 12 containers, 11 d’armes contenant deux F
M, des mitraillettes Sten, des pistolets et des munitions plus le colis spécial contenant tabac cigarettes et thé »(source: Archives de l'Orne). 

L’équipe Tessier de Tanville (le pére « le sanglier »  et ses deux fils surnommés « les marcassins ») parcourut de longues randonnées en forêt, dormant à proximité des lieux de parachutages dans des conditions extrêmement précaires, bravant les intempéries mais surtout la menace permanente des patrouilles allemandes conscientes de la présence de ces réseaux clandestins. Les équipes de réception, dés la récupération au sol des précieux containers,  dissimulaient provisoirement les objets tant attendus dans les buissons, sous une couche de feuilles mortes ou de fougères ou au creux d’un fossé. Une véritable existence d’homme des bois...
Encore fallait il un moyen de transport approprié et une cache adaptée pour conserver en toute sécurité ce matériel facilement repérable.  


En général, ces bombardiers  étaient lourdement chargés et le fait de voler à basse altitude représentait un handicap certain.
 
Image associée
 CHASSEURS ALLIES  IDENTIFIABLES EN RAISON DE LEURS BANDES BLANCHES ET NOIRES




Le 12 Août 1943, un  Halifax du 138 eme Squadron basé à Temsford , en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
Concernant un Halifax de la RAF du même Squadron, chargé également d'une mission de parachutages, un témoin se souvient le 17 Août 1943, avoir vu un avion pris dans les projecteurs de la Flak d'Aube Saint Esprit  "Celui-ci volait si bas que l'on apercevait les hommes à bord ". L'avion toucha la ligne à haute tension, explosa puis s'écrasa sur la commune d'Aube, prés du lieu dit "Les vallées ". Des explosions s'en suivirent pendant plusieurs heures. L'appareil transportait des munitions et des pigeons voyageurs destinés au maquis dans le cadre d'une opération du réseau.Le pilote Norman Hayter de nationalité australienne et quatre aviateurs anglais furent tués sur le coup.  Les deux survivants, les Sgt WS Davies et JA Hutchinson décédèrent de leurs brûlures et seront inhumés au cimetière de Bernay.
Les américains des "Carpetbaggers"  sont venus à la rescousse. Le 5 Avril 1944, un Liberator du  801 BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados) s'abattait au lieu dit  "Les Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de Tinchebray). Ce bombardier de  l'USAF en mission SOE avait décollé de Harrington( présde tEMPSFORD )à 22 heures pour ravitailler le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors du crash et  inhumés à Truttemer le grand. Le lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne "Nous volions à 300 mètres d'altitude à la recherche des feux posés par le réseau de résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche"Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite… évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"

Le 11 Avril 1944 vers 23h15, un Halifax en mission de ravitaillement des maquis de la région touché par la DCA,  passait en flammes au dessus du bourg de la petite Savetiére (Commune de Sainte Gauburge) en éclairant les maisons d'une immense lueur. Ses moteurs tournant à plein  régime, il s'écrasait à environ 200 mètres de la route de Paris. On retrouvera dans les débris une grande quantité de produits pharmaceutiques, postes radio, destinés au maquis. Les huit membres de l'équipage Anglais et Canadiens sont enterrés à Saint Hilaire sur Rille prés de Aube (Orne).

Dans la nuit du 9 au 10 Mai 1944 un short Stirling du 90 eme Squadron basé à Tudenham, Suffolk, est touché par la batterie de Berniéres le Patry et s'écrase vers  23H45 à Saint Jean des Bois (Tinchebray). Trois hommes d'équipage sont cachés dans la forêt de Gers (Témoignage de André Rougeyron) et ravitaillés par un cultivateur Henri Durand habitant les Gériers. "Nous volions prés du sol sans avoir éveillé exagérément les défenses allemandes. Nous avons été touchés par la DCA (Il s agissait de la DCA de Berniéres le Patry ). Moteur tribord en feu, moteur bâbord hors d'usage. Trop bas, nous ne pouvions sauter en parachute. Il fallait donc s'écraser avec la machine... L'un après l'autre, nous sommes sortis dans l'herbe longue et drue, une bonne terre de France ferme et sûre" témoignera l’un des rescapés

LE 16  Juillet 1944 alors dans nos murs



que nous étions réfugiés à la mairie  de bursard notre environnement de la place du parquet étant devenu dangereux les chars allemands stationnant aux pieds de notre cathédrale  un halifax du soe était abattu per la compagnie de la luftwaffe séjournat


Habitant de ma petite ville normande privé des nouvelle diffusées par la
BBC de Londres je ne pouvais qu’ ignorer l existence de ce service secret
surtout lorsque les nouvelles nous parvenaient de radio Paris station d état
controlée par l occupant et que nous écoutions en permanence en dehors
des emissions discrétes et brouillées de la BBC
Il nous fallait avec une grande discrétion

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