Quatre ans d occupation , de messages secrets et de radio clandestine , des milliers de tonnes de bombes , des milliers de résistants torturés et fusillés,la déportation de nos quatre gendarmes dont on ignorait les tâches nocturnes d aide aux parachutages , la déportation du docteur Melun, la disparition de notre instituteur jean Mazeline et de Frémiot notre voisin , le crash à" la Potence "de cet avion inconnu vraisemblablement allié
les espoirs de millions de français aboutissent aujourd hui ce 6 JUIN le débarquement la nouvelle que nous attendions ,événement qui doit nous guérir de la défaite et nous délivrer de l emprise germanique
Les anglo américains ont débarqué cette nuit ,en Normandie mais ont été repoussés presque partout clame notre TSF Qui devons nous croire ?
Les allemands presents dans notre salon restent silencieux et nous n osonspastrop les interrogr
Début juin le grand Churchill rappelait " nous nous battrons sur les mers et les océans ,nous nous battrons avec uneconfiance croissante et une force croissante ...dans les airs nous défendrons notre ile quel qu' en soit le prix Nous nous battrons sur les plages nous nous battrons sur les terrains de débarquement , dans les rues les champs et les montagnes nous ne nous rendrons jamais ! ( Sir winston Churchill BBC 4 juin 1940°)
les anglais luttent pour eux , pour leur victoire qui se trouve être la notre et dans ces conditions là nous sommes , nous français prêts à tout faire pour leur rendre la tâche plus facile
ils ont un chef dont l éloquence est à la hauteur de leur drame " la mort et la douleur seront nos compagnons de voyage a t il dit à son peuple les privations seront notre manteau et la constance notre bouclier "
C est un vrai langage shakespearien et nous ne pouvons qu adhérer à ces paroles qui nous concernent tous français jeunes et vieux
Après cet événement de" la Potence "(rappel crash de l avion canadien alors inconnu ma chère maman décide « Pas question de rester a Sées nous partons nous réfugier à la campagne" donc direction Bursard où nous sommes invités par notre chère cousine institutrice dirigeant une classe dans un local de la mairie ,
Elle n' a pas trouvé suffisamment de locaux paraît il !mais nous serons en sécurité
Pas d 'allemands dans ce coin retiré !
Nous sommes là depuis quatre jours ...pour nous c 'est la tranquillité absolue
Soudain une agitation à l entrée de l'allée ombragée Que se passe t il ?Des camions remorquant des canons ! Les allemands ..Nous n avons pas eu le temps de les oublier, ils sont déjà là !
Remarque personnelle !Ce n'est pas possible ils nous ont suivi !
Bientôt ils s installent dans nos murs et mon frère jean et moi nous nous contentons du grenier parmi les postes de TSF rapportés par les habitants sur ordre de la kommandantur
A nous de nous adapter ….. Les allemands envahissent les pièces mais nous avons pu garder la cuisine du rez de chaussée le reste on s'adapte ! le convoi allemand s installe a l'abri sous le couvert des arbres
Avec mon frère nous décidons de quitter ce milieu où plusieurs batteries s installent dans les environs ... jusque dans les prairies de BOIS ROUSSEL
Pour mon frère jean et moi ce sera la vie au grand air parmi les roseaux de la rivière et les pur sang du haras Mais le problème ce n est pas le seul....... c est
l 'affolement de ces chevaux libérés de toute contrainte .....Affolés par le bruit des avions ils galopent dans toutes les directions et présentent un certain danger Mais que vont faire ces allemands ,? a leur uniforme bleu je reconnais des membres de la Luftwaffe Comment vont ils se comporter vis a vis de nous ?
Apparemment j ai le pressentiment qu ils ressentent le vent de la défaite ils écoutent les nouvelles avec attention mais surtout l inquiétude se lit sur leurs visages Ils semblent craindre une arrivée rapide des alliés Curieusement ils nous font participer à l'identification des avions alliés dans le ciel Malgré tout nous utilisons notre poste à galène conçu par mon beau frére ,appareil bobiné dans l ombre et une galène objet miraculeux trouvé chez l électricien ipcar place du parquet a Sées
La progression américaine est lente : les Allemands font de chaque haie une forteresse, avec mitrailleuses lourdes et blindés légers en embuscade. Caumont sert de pivot à la ligne de front qui atteint le 18 juillet Saint-Lô, ville martyre, détruite par les bombardements à près de 80 %. Le nord de la route de Périers et Lessay est sous contrôle américain, mais les Allemands sous les ordres de von Choltitz défendent solidement la partie sud de la route.
Ne disposant que d’une seule division de réserve (la 2ème S.S. Panzerdivision, arrivée de Toulouse fin juin, au nord de Coutances), toutes les autres divisions sont positionnées en défensive, y compris la Panzerlehrdivision, sur le front depuis le 8 juin 1944 (au départ, elle est positionnée à proximité de Caen) sans interruption.
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