Mardi gras 1931(pris de notre fenêtre) Place du Parquet
Conté sous la neige ( ci dessous ) 1938
Septembre 1939 Dés la déclaration de guerre les soldats anglais stationnent auprès de la statue et de l' hotel de ville (pris de notre fenêtre)
Septembre 1939
L occupation et ses sombres journées mais aussi
la liberté venue du ciel et le délire de notre libération
EN COURS DE REDACTION
Le marché du samedi place du parquet
les chanteurs des rues se rassemblent sur notre trottoir devant notre magasin et entrainent la foule des curieux dans la chansonnette avant de vendre les derniers succés à la mode les dernires partitions! m
Mistinguett Reda Caire Rina Ketty Lucienne Boyer
EN COURS DE CONSTRUCTION
Un couple émigré connu à Sées
Bujosa le premier émigré espagnol à Sées marchand de primeurs place du Parquet à l angle de la rue Billy . Nous les jeunes utilisons son hangar à cageots cour du Chapitre comme refuge .et champ de bataille .Il n'apprécie pas nos incursions
Plein de bonne volonté il accepte de jouer les bons offices avec la municipalité pour aider ses compatriotes dans la détresse
La Retirada
La guerre d’Espagne provoque le départ de plusieurs vagues de réfugiés vers la France, de 1937, lors de la conquête du pays Basque par les troupes du général Franco, jusqu’en 1939 après la chute de Barcelone qui sonne le glas de trois années de guerre civile. En quinze jours, un exode sans précédent voit un demi million de personnes – 200 000 combattants républicains et 300 000 civils – franchir dans des conditions terribles la frontière des Pyrénées où rien n’est prévu pour les accueillir. Les soldats sont désarmés, internés dans des camps de fortune sur les plages d’Argelès, du Barcarès, de Saint-Cyprien, puis à Gurs dans la montagne Pyrénéenne. Les femmes et les enfants sont répartis dans des centres d’hébergements improvisés à travers toute la France.
1937 Arrivee des premiers réfugiés espagnols à Sées .
Mr Carrete est le délégué espagnol chargé des pourparlers avec le maire Charles Forget Son fils est avec moi dans la classe de monsieur Guy
Conté sous la neige |
Janvier 1939 1200 Réfugiés sont dirigés vers divers établissements sagiens le Petit séminaire , le Préventorium Certains trouvent à se loger en ville
Les jeunes nouveaux arrivés sont répartis dans les classes en fonction de leur niveau scolaire et de leur degré de maturité .
- Le 16 juillet 1942, plus de 13.000 juifs français étaient arrêtés par la police française avant d'être déportés dans les camps de la mort nazis.
A Sarraute enseignant a Sées et A Casero enseignant en Espagne les deux premiers a gauche
Le passage de la frontiére Photo de presse
Monsieur Albert Sarraute instituteur au cours complementaire de Sées prend en charge les placements de nombreuses méres de famille démunies de toutes ressources .
Le maire Charles Forget et son fils .
Les premiers réfugiés espagnols 1939 A Sées
Elles seront généralement employées comme femme de ménage,et les familles françaises sont heureuses de les accueillir et de les aider....tout au moins en ce qui nous concerne
Des vêtements sont distribués aux diverses familles par la municipalité
Ainsi dans le cadre des travaux familiaux nous aurons successivement plusieurs employées Carmen (Gerona ) ,Rosario , Angelina (mariée aujourd'hui à un français ex sagien et travaillant à la cidrerie du maire );située rue Conté
Catalina C ,veuve d'un combattant républicain fusillé par les franquistes .
Malthilda ,Maria ... noms oubliés
RINA KETTY |
Un espagnol républicain sortant du camp d'Argeles employé par mes parents travaillera au salon mais en situation irrégulière ne pourra rester
Nombreux sont ceux qui parlent de leur séjour dans les camps du sud de la France et de longues marches fatigantes avant d'atteindre la frontiére (catalane ou basque)
Le succés de l'époque"Sombreros et Mantilles
19 MAI 1940 COMMUNION A SEES
Notre chef scout tente de canaliser les files de voitures....place du parquet
Pendant ce temps nous les jeunes.... sommes mis a contribution au Cercle Catholique rue
d 'Argentré .
Notre rôle ....distribuer des repas aux réfugiés
Pris de ma fenêtre au premier plan on distingue la devanture du marchand de confections Guimard
Au loin a gauche l entrée du collége
L 'exode un chef scout régle la circulation et dirige les réfugiés vers le cercle catholique( pris de ma fenêtre )
Le suisse Monsieur Thiérry vigilant en raison de l afflux de voitures venant du nord bloque la circulation afin de nous faire entrer en toute quiétude à l immaculée conception rue Conté |
Ma découverte de l ex voto de Prosper Augouard ancien professeur enseignant du séminaire de Sées mais explorateur des grands espaces de l Oubangui.....là où je rêve d 'aller un jour |
Mais qui était Prosper Augouard ,?je lis .....évéque de Sinita vicaire apostolique de l'Oubangui
l ,Oubangui cest un nom qui me fait rêver... il est vrai que mes lectures me conduisent régulièrement en Afrique cet immense continent lointain,mysterieux......que j espére découvrir un jour
A partir de la découverte de cet ex voto sujet de curiosité je me vois dans l'obligation d"étudier le parcours de monseigneur Augouard Qui était donc ce personnage ?
Comment à l'orée du XXe siècle pénétrer les immenses territoires de l'Afrique Centrale ?
Sur les grands fleuves, le Congo, l'Oubangui, l'Alima, c'est le bateau à vapeur qui sera le vecteur de l'Evangile. C'est I'oeuvre de Mgr Augouard.
Mgr Augouard a beaucoup écrit : articles et correspondance. De son vivant même, dès 1905, son frère, le chanoine Louis Augouard, publia un premier recueil de ses lettres : Mgr Augouard, 28 années au Congo, Société française d'imprimerie et de librairie, 1905. Il fut suivi de trois autres livres : 28 années au Congo, t. II ; 36 années au Congo, 1914 ; et 44 années au Congo, 1934.( voir quelques lettres de manseigneur augouard
Oh ce qu il y avait de troublant et de magique dans mon enfance.... ce simple mot « les colonies « qui en ce temps là ,désignait pour moi l ensemble des lointains, pays chauds avec leurs palmiers , leur végétation luxuriante , leurs indigènes , leurs troupeaux ,leurs aventures......
De la confusion que je faisais de ces choses se dégageaient un sentiment d 'ensemble absolument juste ,une intuition de leur morne splendeur et de leur mélancolie
Jeune je rêvais déjà de voyages féeriques, de plages ensoleillées et de forets primitives
La rêverie si fertile ne pouvait elle pas s éveiller rapidement dans ce petit coin de province où la promenade méditative occupait la plus grande part
Cet isolement dans notre petite ville et mes lectures …....étaient propre a développer par une concentration salutaire cette faculté non seulement de rêver mais de réfléchir a de futurs voyages dans des contrées inexplorées
En fait c est l histoire que j ai vécue mais je ne pouvais oublier ces mois de reverie où j étais alors en mesure de découvrir une partie du globe ayant encore a l esprit ces quatre années de contraintes et de domination germanique passées dans notre petite cité sagienne
En fait c est l histoire que j ai vécue mais je ne pouvais oublier ces mois de reverie où j étais alors en mesure de découvrir une partie du globe ayant encore a l esprit ces quatre années de contraintes et de domination germanique passées dans notre petite cité sagienne
23 Mai 1940 ( deux semaines avant l arrivée des allemands )
journée nationale d'aide à l héroique Norvége
le 26 MAI 1940 le maire invite les sagiens à être généreux pour venir en aide aux norvégiens qui soufrent actuellement pour nos libertés
La neutralité déclarée de la Norvège au moment où se déclenchaient les hostilités de la Seconde guerre mondiale eut fort peu de poids. Le 9 avril 1940, elle fut attaquée par les forces allemandes. Au bout de deux mois de combats intenses, et malgré l'assistance militaire de la Grande-Bretagne et de la France, la Norvège dut se rendre. La famille royale, le gouvernement et certains hauts fonctionnaires du Ministère de la défense et de l'administration civile s'enfuirent pour l'Angleterre, suivant la retraite des troupes alliées. Pendant toute la durée de la guerre, le gouvernement norvégien devait poursuivre son activité en exiJuin 1940 1ere semaine . Sées est survolée par la Luftwaffe ( extraits journal personnel )
Un autogyre engin d'observation en vol stationnaire surveille le ciel au dessus de nos têtes il attise la curiosité des sagiensDans un ciel sans nuages une escadrille de lourds bombardiers allemands à croix gammée ,apparemment indifférente à une intervention française surgit derriére les clochers de la cathédrale et disparaît dans un grondement impressionnant De ma fenetre donnant sur la place du Parquet je les vois évoluer en toute liberté d’action … Ou est donc passée notre aviation ?
Nous ignorons bien sur qu' une intervention se prépare
La cave de mon ami Achille rue Bauchon et dont le grand pére est peintre a été pulvérisée ...le toit est totalement affaissé Seules les bouteilles de cidre bouché soigneusement rangées dans les différents rayons ont résisté.....Des gémissements sous les décombres ...Nous retrouvons le chien " Cyrnos " setter irlandais noir de jais sous un amas de gravats Il a résisté a une semaine de privations ;;;Couvert de plâtre il manifeste bruyamment sa joie et nous saute au cou La grand mère de mon ami Achille nous trouve un air bizarre peut être est ce l effet du cidre bouché ...?...l école " l' asile "juste en face est toujours debout mais sans toit ... je pense ....qu il n'y a pas eu de victimes
Nous étions alors réfugiés au Meurger 10 km de Sées ,le grand air de la campagne et les cris des grillons à la nuit tombante Une tranche de vie que je n oublierai jamais
l 'exode a sées
En quelques semaines, de huit à dix millions de personnes s'enfuient de Belgique, des régions du Nord puis de l'Île-de-France et du Centre vers le Sud de la France, emportant avec elles de maigres bagages. Ce fait eut lieu dès l'invasion de la Belgique en mai 1940 mais a été précédé, dès l'automne 1939, de l'évacuation de civils de l'Est de la France. De la Belgique, puis du Nord ou du Pas-de-Calais, de nombreux civils fuient d'abord vers Paris puis vers le Sud-Ouest du pays.
Cet exode jette sur les routes des familles belges, hollandaises et luxembourgeoises (deux millions de personnes) et françaises (deux millions de personnes également) dès mai 1940, dans un chaos hétéroclite de piétons et de véhicules de toutes sortes, gênant le déplacement des troupes alliées.
Devant la menace allemande nous avons quitté Sées et nous sommes maintenant réfugiés chez des amis au haras de Bois Roussel
Cinq heures, le soleil n’est pas encore levé, des bruits de motos… sous nos fenêtres,
Les silhouettes impressionnantes et floues de plusieurs motards se dessinent sur le pas de la porte .Je n’ose pas ouvrir la fenêtre Des silhouettes , des vociférations BOIS ROUSSEL … des coups de pied dans la porte du rez de chaussée
Nous avons toujours en mémoire les massacres
perpétués par ces troupes d avant garde lors de leur arrivée en Belgique en 1914 épilogues racontés par les réfugiés belges en pleine exode
Extraits" les habitants du canton de sées se souviennent et journal personnel "
Bois roussel le 14 Juin 1940
l.
Casqués, imperméables gris, couverts de poussiére, ces nouveaux arrivants ressemblent à des guerriers d’un autre age .
Ils crient vouloir visiter les lieux .Devant leur insistance et non sans inquiétude William Hayton ouvre enfin la porte du rez de chaussée; Cette avant garde ne semble pas menaçante mais plutôt indifférente à notre présence Sûrs d 'eux mêmes ils s 'installent tranquillement dans la salle de séjour
Un rapide regard pour inspecter les lieux
Un piano dans le salon, c’est l’aubaine …, L’un des motards exténué, au visage couvert de poussières s’installe délibérément sur le tabouret et rythme des airs guerriers, repris en coeur par ses compagnons .
L’ un des motards déploie sur le bureau plusieurs cartes ressemblant étrangement à nos cartes Michelin
Sur l’une des cartes abandonnée je découvre qu’elle semble être la reproduction fidèle de nos cartes routières, les marges par contre sont imprimées en allemand L’avant garde repart sans crier gare et sans un signe de méfiance vis à vis de nous littéralement subjugués
Retour vers Sées nous croisons un convoi Ces premiers soldats ne démontrent aucune agressivité
Priorité aux troupes allemandes rappelle le maire ;
Monsieur G.......d ,, grande rue magasin de pompes funèbres et ancien combattant de la dernière guerre se fait un devoir de placer son affiche bien en évidence parmi les objets funéraires
Rappel de monsieur le maire ....Pas de provocations !
Il est vrai que l invitation a rentrer dans le magasin des pompes funèbres n aurait peut être pas été appréciée.... même par la troupe grisée par la victoire
Quelques magasins sont particulierement visités par la troupe .... celui de madame S.. modiste, devanture contigue au magasin de radio Ipcar
Dans l ordre aprés notre magasin ....en descendant la rue le boulanger Bocquel , la quincaillerie Guédé , l électricien radio Ipcar , l épicerie jouy et la modiste madame Suard
Le café du commerce est le lieu de rassemblement de nombreux allemands mais la rue Billy est un véritable piége ou exercice de haute volée pour de nombreux feldgrau avides de bière après un exercice En effet ses pavés disjoints et glissants donnent l 'occasion aux soldats du grand reich de tomber lourdement sur les pavés entrainant cette fois le sourire des sagiens
Il est vrai que les bottes cloutées ne leur facilitent ps la tâche
D immenses officiers remontent la place a grandes enjambées , nous changeons de trottoir
Une note de la mairie incitera les sagiens a saluer les gradés
Certains portent un brassard rouge avec croix gammée ..
photo bien sûr interdite.... impossible de sortir mon gros Kodak que j ai failli me faire enlever lors du passage d un convoi allemand
De ma fenêtre donnant sur la place j avais tenté de prendre une compagnie allemande au repos
Après quelques atermoiements l'' officier descendu de voiture accepta de récupérer uniquement la pellicule
Mais par contre prise de photos totalement interdite et bien sûr menace de sanctions
7 Juin 1940
La petite cité sagienne a connu d inimaginables scénes de pillage et la rue la plus commerçantes a vu tous ses magains visités et pillé de fond en comble
la aussi les autorités connaissent les noms des personnes ayant participé à ces mises à sac
Ensuite vint l'exode et le bombardement du 16 juin 1940 .... Mon frére et moi avions participé à l aide aux réfugiés descendant du nord , affluant en désordre au cercle catholique rue d' Argentré et organisant leur accueil sous la coupe de l abbé Barré
L 'abbé Barre grièvement blessé décédera à la suite de ses blessures mais sa présence et son dévouement auront marqué cette période trouble de l' histoire sagienne
13 JUIN 1940
Premier allemand à Sées (Maison Marigny)
Notre maison place du parquet a été pillée de fond en comble
par les réfugiés de passage , sagiens , allemands
Aucun commerce n a échappé à ce vaste pillage
Interdit d utiliser tout appareil photographique , aussi un simple dessin me permet de représenter la fanfare défilant sur la place du parquet C est l à que je fais connaissance avec les grades de l armée allemande
11 AOUT 1940
A la derniére réunion du Conseil Municipal le maire a rendu un hommage ému aux Victimes des bombardements
Recensement des prisonniers à faire en mairie
on apprend que de nombreux sagiens sont prisonniers à Fallingbostel (Allemagne )certains sont employés dans des fermes allemandes
18 Mai 1940
18 Mai 1941 le recensement des prisonniers est a faire en mairie se munir du no matricule du prisonnier du camp et de la situation de famille
Octobre 1940 Virés du chantier par les allemands
Bombardée d une pluie de marrons d inde la sentinelle allemande se venge et a recours au feldwebel de service; je réussis a m'esquiver mais mon ami F futur instit pas assez rapide ... se ramasse une magistrale volée Heureux début d occupation??on se vengera !
il est évident quil n'est plus question de
s introduire dans notre chantier
L abbé Fulgence informé de nos escapades nous rappelle alors le sort tragique de Michel Coupry
Dans la nuit du 12 au 13 août 1940, Michel COUPRY (19 ans) et Roger COUPE (16 ans) établissent plusieurs barrages réalisés avec des poteaux télégraphiques, des bidons d'essences et des panneaux de signalisations. Ceux-ci sont découverts par les Allemands qui prennent 11 otages pour les contraindre à se dénoncer. Le 17 août, les gendarmes arrêtent les deux garçons. Lors d'un premier jugement à L'Aigle, Michel COUPRY est condamné à 7 ans de travaux forcés et son camarade à 5 ans, peine déjà excessive. Peu de temps après, l'affaire est rejugée à Alençon par le Conseil de guerre allemand et les deux accusés sont alors condamnés le premier à la peine de mort, le second à 8 ans de travaux forcés.
L'officier à qui j'avais eu affaire depuis la veille est venu vers moi. "Monsieur le Juge me prie de vous dire que la mort du jeune homme a été très digne" . [...] Cet immédiat et premier hommage à la "mort très digne" de ce garçon de 19 ans que l'armée allemande avait considéré comme un ennemi revint souvent à l'esprit de l'abbé.
C'est ainsi que dans l'Orne débuta la résistance dont l'esprit ne devait jamais faiblir.
Priorité à la wehrmacht «
Dans la nuit du 12 au 13 août 1940, Michel COUPRY (19 ans) et Roger COUPE (16 ans) établissent plusieurs barrages réalisés avec des poteaux télégraphiques, des bidons d'essences et des panneaux de signalisations. Ceux-ci sont découverts par les Allemands qui prennent 11 otages pour les contraindre à se dénoncer. Le 17 août, les gendarmes arrêtent les deux garçons. Lors d'un premier jugement à L'Aigle, Michel COUPRY est condamné à 7 ans de travaux forcés et son camarade à 5 ans, peine déjà excessive. Peu de temps après, l'affaire est rejugée à Alençon par le Conseil de guerre allemand et les deux accusés sont alors condamnés le premier à la peine de mort, le second à 8 ans de travaux forcés.
L'officier à qui j'avais eu affaire depuis la veille est venu vers moi. "Monsieur le Juge me prie de vous dire que la mort du jeune homme a été très digne" . [...] Cet immédiat et premier hommage à la "mort très digne" de ce garçon de 19 ans que l'armée allemande avait considéré comme un ennemi revint souvent à l'esprit de l'abbé.
C'est ainsi que dans l'Orne débuta la résistance dont l'esprit ne devait jamais faiblir.
Priorité à la wehrmacht «
premier allemand a Sees Marigny |
Mr G.... magasin de pompes funébres grande rue se fait un plaisir d afficher cet ordre autoritaire sur la vitrine de son propre magasin « Rappel du maire « Pas de provocations »
Le magasin de Madame Suhart modiste place du parquet est régulierement envahi par la troupe quand a notre salon il ne désemplit pas ,,,discipline et rigueur obligent .
L' occupant a pris possession des lieux et bien sûr;;;;; rien à dire
L' occupant a pris possession des lieux et bien sûr;;;;; rien à dire
Le dimanche 10 mars 1940, un décret et un arrête interministériel paraissent au journal Officiel, fixant la date du recensement et les conditions d’établissement des cartes de rationnement (pain, viandes, graisse, etc.) impliquant que chaque personne doit remplir une déclaration le 3 avril au plus tard afin d’être classe dans une des catégories prévue pour l’alimentation et le charbon. Le même mois, des décrets imposent la fermeture des pâtisseries et l’interdiction de la vente d’alcool.
Nous les jeunes nous sommes classés dans la catégorie j3
Le probléme c est l écoute de la BBC Un alsacien du salon vient nous prévenir de la tonalité de notre poste de TSF
Le son transperce les cloisons
Mais notre curiosité sans limites nous incitait a récupérer lors des différents changements de compagnie les objets les plus divers abandonnés par nos occupants .....là il n y avait plus de sentinelle pour nous barrer le passage
Signal était le principal journal de propagande publié par les nazis durant la seconde guerre mondiale
Il était célèbre par la qualité exceptionnelle, pour l'époque, de ses photos en couleur.et variées Nous nous faisions donc un devoir de récupérer tous les journaux et les photos abandonnés par leurs propriétaires
La grande opération illustrée c 'était l invasion de l URSS par les troupes allemandes et les images montraient avec un certain réalisme la lente progression des troupes du Reich et des convois de véhicules dans les neiges glaçées de l 'Ukraine
Les actualités du Rex , accompagnées d une musique militaire
entrainante soulignaient avec force la supériorité écrasante des troupes allemandes ( par la suite j'apprendrai qu il s agissait de la fameuse opération "barbarosa" grand objectif antisémite du fuhrer)
Par la suite la cour du Chapitre et l entrepôt de Bujosa espagnol émigré et installé place du Parquet ( angle de la rue Billy) restera notre lieu de rencontres et d affrontements entre jeunes
L 'abbé Fulgence nous rappelait avec tristesse la disparition de Michel Coupry fusillé à 18 ans marquant ainsi le refus de résignation des jeunes
16 Septembre 1941 Monsieur le maire informe le conseil qu'il a été avisé par les services intéressés que la statue de Conté devait être enlevée pour etre livrée à la fonte Il se fait l 'écho de
l 'unanimité de la population pour s opposer auprès des pouvoirs publics contre une telle mesure dont tous ses concitoyens porteront le deuil
l 'unanimité de la population pour s opposer auprès des pouvoirs publics contre une telle mesure dont tous ses concitoyens porteront le deuil
il prie en cette circonstance le conseil de rendre un suprême hommage à la mémoire de son illustre compatriote une des gloires de la France et demande qu' il lui soit fait confiance pour adresser une ultime supplique au ministère compétent
Notre trottoir place du parquet a repris son animation du samedi les chanteurs des rues et autres marchands de chansonnettes sont toujours là présents pour créer une animation et entrainer la foule des curieux
Notre vie scolaire se déroule le plus normalement du monde toutefois je note que le fait d obliger les sagiens a utiliser des rideaux noirs pour empêcher les rayons de lumière des habitations d 'être visibles du ciel est quand même une contrainte
Les patrouilles veillent et sont quelquefois de méchante humeur
Au collège je ne puis m empêcher de noter que nous avions transformé cette contrainte en partie de plaisir
Mon ami J déguisé en matador sous un amas de couvertures déclenchait une partie de fou rire a chaque séance de camouflage
Un soir alors que jean Mazeline dirigeait l étude une patrouille fit irruption dans la cour et nous intima l ordre de camoufler les filets de lumière
Rappelons qu a partir de 1943 chaque soir les escadrilles de bombardiers alliées venant des aéroports militaires britanniques peuplaient le ciel et la nuit noire a partir de23 heures Leur but... les cités industrielles du nord de l 'Italie et les patrouilles loin d être bienveillantes nous le rappelaient quelquefois sans douceur
jean mazeline sera notre instituteur a partir d 'octobre 1942
Sportif convaincu comme son frére champion départemental du 100 métres il nous emméne régulierement au stade des Ormeaux situé prés de la ligne de chemin de fer
Il nous enseigne en classe de quatrième
l 'anglais et la géographie
En 1942 , l’exaspération et la rancune des hommes plaçés sous le joug germanique se fait de moins en moins silencieuse et je réalise que dans l ombre de nos forêts une résistance
s organise
L 'abbé Fulgence notre mentor
J ai connu l abbé Fulgence avant 1940 alors qu il prenait en mains avec l abbé Barré les destinées du cercle catholique de Sées rue d Argentré Prêtre dynamique et organisateur il marqua sa présence par différentes fonctions et initiatives
Avant le bombardement de juin 1940 nos sorties étaient marquées par nos escapades en groupe dans la verte campagne sagienne et la forêt d Ecouves
je n ai jamais oublié le nom donné par nos dirigeants à la" vallée de Benedictions " route d Alençon et les batailles de collerettes organisées par nos valeureux prêtres
Quel bonheur !Nous les jeunes "coeurs vaillants" sommes invités à une importante manifestation au Vel d hiver de Paris
Manifestation réunissant différentes régions de France et incluant au programmes la participation en gymnastique des Pompiers de Paris et de divers champions cyclistes tels Toto Grassin la vedette incontestable et le héros de la soirée On a parlé de 25000 coeurs vaillants....
À l'aube du 16 juillet 1942 débutera à Paris la rafle du Vél d'Hiv». Elle voit l'arrestation par surprise de plus de treize mille Juifs parisiens de 2 à 60 ans, tous Juifs apatrides (il s'agit notamment de Juifs anciennement Allemands, Autrichiens ou Polonais). La plupart sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz. Quelques dizaines en reviendront...
Sous la coupe de l occupant !!!
Lors d un rassemblement au cercle catholique l abbé Fulgence et les abbés responsables des jeunes coeurs vaillants nous informent que tout rassemblement est dorénavant interdit et qu' il n' est plus possible de " défiler " en chantant dans les rues de notre vieille cité sagienne Nous sommes maintenant avertis de ne pas défier
l occupant ..
NOTRE espoir
la mer la Grande Bretagne Churchill
31 octobre 1940
Par circulaire préfectorale du 16 Aout 1940 la déclaration des véhicules automobiles y compris ceux des réfugiés doit être faite en mairie
7 Novembre 1940
Actes de sabotage dans la région de Sées , Mortrée interdiction de sortir des maisons entre 18 heures 30 et 7 heures du matin sous peine d 'arrestation
les lignes telephoniques seront gardées nuit et jour par des sentinelles fournies par la population civile
Alençon le 29 10 1940 FELDKOMMANDANTUR
photos ci dessus trouvées à Chambois
Nous les jeunes... impossible de mettre le nez dehors la feldgendarmerie et la patrouille veillent
Lors de l'avancée de ses colonnes blindées et mécanisées dans les pays conquis, il est nécessaire que ses troupes soient guidées, surveillées, cette tâche est dévolue à une petite unité au rôle important : la Feldgendarmerie.
Les personnes qu ont logé des soldats allemands pendant le mois de février ( ce qui est notre cas )sont invités à en faire la déclaration d'urgence au secrétariat de la mairie
Nous avons hébergé deux fantassins avec tout leur barda pendant trois jours
Difficile de loger les deux mauser et les sacs de couchage sous le piano
Sac recouvert d une peau de bête
24 Novembre 1940
Achat de bétail par les troupes allemandes que les cultivateurs doivent déclarer en mairie
waderwa
- Le 3 juillet 1940, la Royal Navy attaque la flotte française amarrée dans la rade nord-africaine de Mers el-Kébir, près d'Oran (1297 morts et 350 blessés chez les marins français). Le Premier ministre britannique Winston Churchill manifeste de la sorte sa détermination à poursuivre la guerre
Affiche en évidence sur le mur du café Ferté place du parquet
22 Juin 1941
Ardentes petites betes Le maire de Sées porte à la connaissance des cultivateurs qu 'ils sont invités d' une façon pressante à se mettre en rapport avec les directrices et directeurs d école en vue d obtenir des jeunes constitués en équipe pour ramasser les doryphores
j
JEUDI 3 JUILLET 1941 SERVICE RELIGIEUX
VOIR CONT2
Paradoxalement la période de 1940-1944 apparait encore aujourd'hui comme un "âge d'or" pour le cinéma français qui, débarrassé de la concurrence américaine est contraint de composer avec la censure de l'occupant, et la présence chaque dimanche de la Wehrmacht dans notre salle
Nous ne manquons pas les films allemands en couleurs et la participation des vedettes de l’époque Marika Rok , Zarah Leander ,Maria Schneider ….mais les films français remportent toujours un grand succés
Monsieur Arnaud à la fois contrôleur et surveillant de la salle se dépense pour imposer le silence dans un atmosphére où français et espagnols se cotoient ,sifflent et manifestent , surtout lors du passage des actualités allemandes
Il faut donc trouver de nouvelles sources d'inspiration et aborder de nouveaux sujets qui rencontreront du succès auprès du public.
…
Sous l'Occupation, le cinéma français connut un état de grâce singulier. Soumis à la censure allemande et à celle de Vichy, qui se conjuguaient pour des motifs souvent divergents, les réalisateurs surent naviguer entre les eaux troubles de la propagande pour sortir quelques-uns des chefs-d'œuvre de l'écran, comme si la menace de la médiocrité à laquelle ils étaient voués leur avait donné a contrario le génie de l'inspiration. Mais n'est-ce qu'un heureux paradoxe?
Deux cents films furent ainsi produits durant ces quatre ans dont plusieurs marquent l'histoire du cinéma :
Les Enfants du Paradis.( affiche ci-dessus )
- La Fille du Puisatier de Marcel Pagnol, Volpone de Jacques de Baroncelli, Les Inconnus dans la Maison d'Henri Decoin, La Nuit Fantastique de Marcel l'Herbier, Les Visiteurs du soir de Prévert et Marcel Carné, Goupi mains rouges de Jacques Becker, et bien d'autres comme L'Assassin habite au 21, Lumière d'été, Le Corbeau, L'éternel retour, Le Ciel est à vous
-
- Parmi les films allemands , Corah Terry , la Ville dorée ,
LA Wehrmacht prenait les lieux vers 16 heures après la premiere séance réservée aux français
Nous les jeunes nous restions calés dans nos fauteuils dans le fond de la salle jusqu’au jour où une troupe de SS ivre , en partance pour le front de l’Est nous projeta sur le trottoir du Rex sans aucune …délicatesse
(Aprés la guerre j apprendrai qu ces objets appelés " windows "et largués par les avions alliés étaient destinés à brouiller les émissions radar ennemies
J ai connu l abbé Fulgence avant 1940 alors qu il prenait en mains avec l abbé Barré les destinées du cercle catholique de Sées rue d Argentré Prêtre dynamique et organisateur il marqua sa présence par différentes fonctions et initiatives
Avant le bombardement de juin 1940 nos sorties étaient marquées par nos escapades en groupe dans la verte campagne sagienne et la forêt d Ecouves
je n ai jamais oublié le nom donné par nos dirigeants à la" vallée de Benedictions " route d Alençon et les batailles de collerettes organisées par nos valeureux prêtres
ans la nuit du 12 au 13 août 1940, Michel COUPRY (19 ans) et Roger COUPE (16 ans) établissent plusieurs barrages réalisés avec des poteaux télégraphiques, des bidons d'essences et des panneaux de signalisations. Ceux-ci sont découverts par les Allemands qui prennent 11 otages pour les contraindre à se dénoncer. Le 17 août, les gendarmes arrêtent les deux garçons. Lors d'un premier jugement à L'Aigle, Michel COUPRY est condamné à 7 ans de travaux forcés et son camarade à 5 ans, peine déjà excessive. Peu de temps après, l'affaire est rejugée à Alençon par le Conseil de guerre allemand et les deux accusés sont alors condamnés le premier à la peine de mort, le second à 8 ans de travaux forcés.
A l'inauguration de la stèle plusieurs années aprés le drame , le Colonel Mazeline dit : "...Il n'y a pas en effet de commune mesure entre les faits dont il est accusé et la peine qui lui fut infligée." , et considéra le jugement comme "une parodie de justice que rien ne pouvait valablement justifier ." Rappelant que les mouvements de la Résistance n'étaient pas encore nés, il précisa : "Cependant l'esprit de la Résistance était en lui.[...]Ils ont voulu, en agissant de la sorte que l'ennemi sache qu'il existait des Français qui n'acceptait pas le joug de sa présence. "
Le 22 septembre 1940, deux envoyés de la Kommandantur se rendaient au domicile de l'abbé Fulgence afin de demander un prêtre pour assister Michel Coupry. Il raconte ses derniers moments:
"J'ai trouvé Michel Coupry à la caserne Bonet où on l'avait amené de la prison sans rien lui dire. Il a vite compris, me faisant simplement remarquer : "Mais j'avais signé un recours en grâce, je n'en ai jamais entendu parlé" . L'abbé sut plus tard que l'officier qui avait servi d'avocat à Michel Coupry avait reçu l'assurance d'une grâce par la Cour Martiale et qu'il était parti en permission. Très calme, il a écrit longuement deux lettres pendant lesquelles j'ai observé qu'il s'essuyait quelquefois les yeux. Après s'être confessé et avoir communié, il m'a demandé : "Vous resterez avec moi ? "-"Ils m'ont demandé de t'accompagner jusqu'au bout. "-"Ce n'est pas ici ? "-"Je ne crois pas, ils m'ont parlé d'aller avec toi en voiture. "[...] On l'a conduit à une petite voiture où je suis monté près de lui.[...]
Arrivant au champ de tir, nous avons croisé une section qui s'en allait. La voiture s'est arrêtée à la hauteur des cibles, et on l'a conduit au poteau devant lequel le peloton attendait. Comme un soldat s'approchait avec une ficelle pour lui lier les mains, j'ai cru comprendre à son regard ce qu'il désirait, ce qui m'a fait écarter l'homme qui n'a pas insisté. Un autre suivait avec une grosse corde qu'il lui a passé sous les bras, la croisant derrière le poteau, et l'attachant devant ses jambes. Je ne sais pourquoi, cette fois je lui ai dit : "Laisse faire, il vaut mieux, tu ne tomberas pas..." .Un troisième avançait, portant un bandeau ; cette fois, Michel m'a demandé : "Est-ce qu'il n'y a pas moyen que je voie ? " . J 'ai repoussé l'homme, qui l'a laissé tranquille.[...] Ensuite, aucun commandement à haute voix, rien que des gestes, et la salve. Il est resté debout, ayant à peine tressailli ; toujours droit, le corps seulement un peu penché sur le côté, retenu par la corde. Le médecin est allé prendre le pouls, suivi d'un gradé revolver au poing ; [...] il n'y eut pas de coup de grâce mais une seconde salve.
L'officier à qui j'avais eu affaire depuis la veille est venu vers moi. "Monsieur le Juge me prie de vous dire que la mort du jeune homme a été très digne" . [...] Cet immédiat et premier hommage à la "mort très digne" de ce garçon de 19 ans que l'armée allemande avait considéré comme un ennemi revint souvent à l'esprit de l'abbé.
C'est ainsi que dans l'Orne débuta la résistance dont l'esprit ne devait jamais faiblir.
Une affaire du même genre éclate a Alençon entre les 20 et 23 février 1942 les poteaux de signalisation de la wehrmacht sont déplaçés et transportés au carrefour de la ville où ils forment des croix de lorraine : deux jeunes lycéens d 'Alençon sont arrêtes , jean jacques Pilou quinze ans et demi élève du cour d 'Ozé est condamné à 18 mois de prison Raymond Cirou éléve du lycée à 17 ans à 6 mois
0
EN CONSTRUCTION
1943
La municipalité sous la pression des autorités d'occupation a déçidé de récupérer le bronze de la statue représentant notre génie national Conté .
Dans le cadre de la récupération de la ferraille la statue est conduite tout droit à la gare avant un départ outre rhin. Avec mes camarades espagnols jean et josé M parmi un amas de ferraille nous constatons que la tête de l'énorme statue a été séparée du tronc
Nous apprendrons plus tard que notre valeureux maire Charles Forget a fait discrétement enlever la tête par un résistant dont je crois connaitre le nom
Aujourdh'ui cette tête repose sur un socle de granit à l'angle de la rue Conté et de la place du Parquet à l'emplacement précis où vivait notre voisin fusillé Albert Frémiot , emplacement contigù à notre domicile
Derriere notre maison l'ancien domicile du Docteur Melun déporté en 1943 à Drancy et Auschwitz et rue Conté l'ex maison de Jean Mazeline fusillé en aout 44 avec Albert Fremiot notre voisin au chateau de Brotz
Ce nouvel emplacement sans le savoir marque une période tragique de l histoire sagienne
Certains espagnols sont employés aux carriéres de Chailloué dans le cadre de l'organisation Todt
Les carriéres de l'organisation Todt sont dirigées par Horst Lentzex capitaine de la Lutftwaffe , réformé' pour l'activité de pilotage et qui aura maille à partir dés 1946 avec la justice française
Dirigeants français Henrion , Boulan ,Bastin , Crouzier qui assurent courageusement la continuité de fonctionnement des carrieres .les espagnols y sont trés nombreux
Rôle délicat à assurer :perpétuer le rendement d'extraction des cailloux destinés à la conception du mur de l'atlantique et courageusement protéger les ouvriers aptes au STO d'un départ outre rhin tel que mon beau frere spécialiste électricien et indispensable au fonctionnement des installations;;;;mais sous la surveillance des sbires de Lentz
A REVOIR
Extrait de l ouvrage " le Hand Ball en Normandie " par;
sentiment …
Il est 11 heures et les péripéties de cette journée noire sont restées gravées dans notre
mémoire ;;; nous en parlions encore récemment … ,
I Extrait de l 'ouvrage " Au temps du hand ball a onze " par auteur oublié..... mais reconnu par la federation française"
" C'est a Sées dans cette antique santé que le handball fut pratiqué pour la premiére fois en Normandie et cela avec l union sportive sagienne La premiére équipe masculine fut composée autour d une ossature essentiellement scolaire autour de jean Mazeline instituteur du cours complémentaire il nous donna les premiers rudiments de jeu pour nous apprendre les régles de base
jean mazeline sera fusillé le 23 aout 1944 avec trois autres résistants dont mon voisin Albert Frémiot
Avec Falabrégue issu d un club parisien les jeunes sagiens progréssérent rapidement d autant plus que des athlétes de renom régionale vinrent encadrer cette équipe avec Greiner ex champion d athlétisme
Ancien gardien de l équipe de France Michel Rochepierre se déplaça à vélo avec ses coéquipiers de Villemonble dans l' Orne
" nous sommes venus disputer trois rencontres a Sées
c était lors des été de 1942 à 1944 durant l occupation nous arrivions avec deux valises l 'une pour nos affaires sportives et
l autre pour ramener de la viande de la charcuterie du beurre à Paris
Roger Cornevin argumente ce " troc"de cette période " mes premiéres pointes avaient été échangées par mon pére pour un kilog de beurre avec un coureur parisien
Pendant l occupation une seule équipe était connue en Normandie l US Sees"
Rappelons que le 4 juillet 1943 vers 11 heures alors que nous avions eu la chance de disposer du terrain une immense escadrille de B17 ( forteresses volantes )ayant pour objectif le Mans passa à haute altitude au dessus de nos têtes Lien vers l'album commenté "Belfonds la Philippière"
une heure plus tard après avoir atteint leur objectif elles remontaient cap au nord L une d elles dégageait une énorme fumée noire et poursuivie par un me 109 se trainait a basse altitude avant de s 'écraser 2 kilomètres au nord à Belfonds la Philippiére
Une multitude de parachutes dans le ciel bleu et l 'un des parachutistes s écrasant parachute en flammes a la" fosse d enfer "
Le saut vers l inconnu et le crash
Les regards des spectateurs sont rivés vers le ciel particulierement clair en cette journée d’été
Aucun nuage et une campagne vraiment attirante
Longue trainée de fumée noire dans son sillage ,venant du sud, une forteresse s’isole de la formation et perd rapidement de l’altitude pour disparaitre en frôlant la cime des arbres et
s’écraser enfin sur un coin de forêt localisé aux alentours de Belfonds, la Perriere bocage verdoyant de notre département
Depuis cet événement que je n’avais pu oublier J’ai eu la chance de pouvoir communiquer
dans les années 90 avec les services historiques de Maxwell ( Alabama ) mais aussi avec
quelques membres rescapés de l’équipage du 384 TH BG « Nymokimi » dont john carah? mac connel etc...
Une collaboration de longue haleine avec l’ historien de ce groupe Ken Becker auquel j’adressais régulierement textes et photos ( voir sites web 384th bg ) complétera un dossier déjà bien documenté
A mon tour Je leur communiquais notre version des faits , en l’occurrence la vision «Vue du sol « et les conséquences désastreuses qui en découlèrent
Saint Louis Missouri 31 Juillet 1998
Traduction de la lettre de David Butcher du 31 Juillet 1998 ,
Seul rescapé du crash de la forteresse volante B17 4 Juillet 1943 ,de Poillé sur Végre ( Sarthe ) . Objectif Le Mans
même vol que nymokimi abattu ) à Belfonds
CE JOUR DE L 'INDEPENDENCE DAY
Poillé sur végre
Seul rescapé du crash de la forteresse volante B17 4 Juillet 1943 ,de Poillé sur Végre ( Sarthe ) . Objectif Le Mans
même vol que nymokimi abattu ) à Belfonds
CE JOUR DE L 'INDEPENDENCE DAY
Poillé sur végre
David Butcher, mitrailleur, sera le seul rescapé de son équipage. Sa forteresse "Lakanuki" touchée par la flak explosera en plein vol. Panique... instinct de survie... à moitié évanoui il se retrouvera miraculeusement, parachute déployé, au dessus du village de Poillé sur Végre . "Quelle impression bizarre" dira t il ! Deux habitants providentiels l'aideront à s'esquiver mais à bicyclette. Employé clandestinement comme jardinier "sourd et muet" et ensuite incorporé malgré lui, dans le réseau de résistance local il participera à la réception des parachutages d'armes des avions ravitailleurs de maquis. Son périple aventureux en territoire français aura duré sept mois. Ses compagnons de résistance auront subi des fortunes diverses mais David Butcher, chanceux malgré lui, aura déjoué toutes les embûches dressées sur son chemin. Il gardera un souvenir impérissable de son séjour en territoire français. Il est aujourd'hui citoyen d'honneur de Poillé sur Végre et son nom est intégré au réseau de resistance français
la famille Leloup et demandez à Perrick qu'il m'écrive ,dés qu'il le pourra . Cher Roger friday july 31-98
Voilà bien longtemps que j'ai reçu votre lettre . Je l'avais égarée et ensuite oubliée .
Vous êtes un ami de la famille Leloup et je suis vraiment gêné de ce retard .
J'avais un ami qui habitait l'Orne et en particulier Alençon .
Il s'appelait Dominique Chasseguet ,il pourrait avoir approximativement votre âge .
Son pére avait largement contribué à l'effort de la résistance ( 1 ) . Un monument où son nom est inscrit ,a été érigé à Brotz .
Mais peut être mon aventure vous intéresse t elle davantage ?
Deux B 17 appartenaient au 384 eme groupe , mon équipage et celui de Gordon Erickson . En fait , il y avait également deux équipages du 303 eme groupe ,entre autre celui de Bob O Conner . Je ne connais pas l'autre ( 2 ).
Je suis donc le seul survivant de mon équipage ( 3 )et je volais alors , comme mitrailleur de queue .
Nous volions approximativement à 28000 pieds ( 9300 métres )lorsque nous avons été touchés par des chasseurs ennemis( 4 ) . Une explosion s'etant produite à l'avant , je bouclais tout de suite mon parachute . Le parachute ventral est normalement accroché à un des harnais que nous portons en permanence . Je l'avais donc plaçé derriére le siége sur lequel j'étais assis ,siége ressemblant d'ailleurs à une selle de bicyclette . Il est pratiquement impossible d'avoir sur soi le parachute et d'actionner en même temps les mitrailleuses . L'avion partit alors dans un piqué trés rapide jusqu'à 3000 pieds ( 1000 métres ) ,....lorsque la queue de l'avion se brisa . Pratiquement inconscient ,je pense avoir été projeté par une ouverture provoquée par la cassure .Lorsque je repris mes esprits , je tombais en chute libre ,en tourbillonnant . Quelle sensation bizarre !
Je tirais enfin la corde de rappel et le parachute s'ouvrit .
J'atterrissais dans un champ appartenant à une ferme . C'était la ferme de la famille Gouin (Mme Gouin fut déportée à Ravensbruck ....),répondant au nom de "Grand Breil" .De braves gens ,Marcel Gouin et Paul Thion ...qui me prirent sur leur bicyclette . Paul Thion prit mon parachute et plus tard tressa les cordons ensemble .Quand je revins en 1984 il m'en donna un morceau , que j'ai accroché dans mon local " aux souvenirs "
Dans mon sous sol ,je posséde des photos de tous ceux avec lesquels j'ai lié connaissance .... dans les différentes régions de France . Une période mémorable de l'histoire de France .
Fred Auduc le chef du groupe des résistants et sa femme Renée ,vinrent me chercher au "Grand Breil " ,me donnérent des vêtements ,m'obtinrent des faux papiers ,un peu d'argent et une bicyclette . Ensuite ils me conduisirent à un petit village appelé Chenu ,situé à environ 12 miles ,un peu au sud ouest de Chateau du Loir . J'étais alors présenté à plusieurs membres du S.O.E. ( direction des opérations spéciales ) , Andre Dubois le chef du réseau Hercule , Henri Frager le chef du circuit Donkerman et Gabriel Chartronde son second ( Canadien )( 5 )
Un événement curieux était alors survenu en Avril 1943 .
Le circuit Donkerman avait été formé à Londres . Le chef était Henri Frager , André Dubois "le pianiste" ou l'opérateur radio ,et Gabriel Chartronde et Leimer les assistants . Ils avaient sauté de deux avions Lysander dans les prairies bordant la ville d' Amboise (5 )
. Ils restérent alors au domicile de Yvonne Regates (Yvonne Rigat ) qui était un abri sûr . Une femme pleine d'entrain .
J'ai oublié de citer le nom d' une femme importante . Lorsque ils étaient à Chenu ils séjournérent chez Giséle Baron . C'était un appartement situé au dessus d'une boulangerie . Une autre femme courageuse ....
Ce qui arriva ......,André Dubois était un homme de de Gaulle ( donc appartenant à la France Libre )et il ne voulait pas rester sous les ordres de Maurice Buckmaster ,aussi il forma son propre réseau et l'appela Hercules . C'était un homme très estimé et il n'eut aucune difficulté à trouver des gens pour l'aider . Il travailla encore comme opérateur radio pour Henri Frager et le réseau Donkeyman .
Il me semble bien que Gaby Chartronde continua à collaborer avec Pierre en réalité André Dubois comme je l'ai toujours appelé . D'une façon ou d'une autre ils restérent en relation avec le docteur Henri Toude de Chateau du loir et à trois ils commencérent à organiser des parachutages d'armes . Ils devaient découvrir des fermes et des habitants à l' esprit patriotique .Leur but , utiliser leurs champs pour permettre aux avions de parachuter les armes .
Après cela ils devaient trouver des endroits sûrs pour stocker ces armes .L'une des femmes qui avait accepté cette tâche se nommait Albertine Moneris ,de Chateau du Loir .Sa maison était l'un des abris les plus sûrs .
Je vous ferai remarquer Roger que j'ai passé la plupart de mon temps avec André Dubois ( Pierre ) ,le suivant partout , jusqu'au moment où nous sommes allés au " Bugelier " où la Gestapo rôdait dans les environs , ,si bien que nous sommes partis pour la Touraine . Nous avons été hébergés par Yvonne Regars . Henri Frager et Gaby Chartronde étaient déjà présents .
Nous étions là depuis quatre jours , lorsque la Gestapo encercla la maison . Gaby sortit par l'avant et leur fit face .
Frager et Pierre réussirent tous deux à s'esquiver et je me sauvais moi même par l'arrière . Ils attrappèrent Gaby mais il réussit à disparaître ..
Par chance , Gaby et moi ,chacun de son côté , nous nous sommes retrouvés à Chateau du Loir .
Je n'ai jamais revu Pierre aprés cela ,je sais qu'il a été pris et déporté au camp de Crossrosen en Pologne ,où il a té torturé et pendu avec une corde à piano d'aprés ce que j'ai appris plus tard .( 6 )
C'est une longue histoire Roger mais c'est tout ce que je puis vous dire pour le moment . Je me suis évadé de Paris à Toulouse , en passant ensuite par les Pyrenées ( 7)
Votre nouvel ami
Dave Butcher
Notes personnelles
Rapports d’évasion nos 65 66 67 68 ( Erickson ,Ashworth ,Penly ,
Premier parachutage dans l' Orne
La BBC est donc devenue notre principal centre d’intérêt….les messages du soir la guerre des airs et la guerre des ondes qui se profilent apportent une note d espoir mais le terme SOE est pour la majorité des français un terme inconnu Ces nouvelles techniques et leur organisation entraineront la création du BCRA a Londres et du BOA dans nos provinces
Charles de gaulle à la BBC |
L’avion et la radio révolutionnent alors les moyens d action des belligérants imposant des changements fondamentaux a la nature,au déroulement et aux formes de la lutte
Notre maire Charles Forget |
Mais a notre niveau de provincial soumis au joug allemand nous ignorions en fait l 'existence de ce service secret
Les nouvelles officielles nous parvenaient alors de radio Paris ,station d état contrôlée par l occupant et que nous écoutions en permanence en dehors des émissions discrètes et brouillées de la BBC
Il nous fallait avec une grande prudence nous caler sur la longueur d 'ondes de Londres et surtout par précaution …. ne pas y rester
Mais le BOA issu de cette nouvelle organisation en attendant un débarquement quelle était sa signification ?
Edouard Paysant en sera l organisateur et le chef
Il s'agit dans le cadre de cette organisation clandestine de frapper l ennemi de maniére à l affaiblir
Il s'agit dans le cadre de cette organisation clandestine de frapper l ennemi de maniére à l affaiblir
Un comité de réception courageux vigilant, prêt à tout, caché sous les ombrages attend,… guettant désespérément l’ arrivée de l avion lanceur de containers sur le terrain balisé, quelles que soient l’heure de la nuit, la température, le brouillard, la pluie, la neige, les rafales de vent
Un équipage d’aviateurs entrainés du SOE décollant de Tempsford avant de parachuter ses containers devait absolument découvrir les feux dissimulés dans une nature surveillée par les patrouilles allemandes Tâche périlleuse entre toutes …Ces nouvelles filtraient dans le hasard des discussions et des bavardages
Témoignage d' un pilote du SOE
"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitalière il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit "..equipage composé de dix hommes de nationalités souvent différentes Britannique, Canadiens, australiens ,néo zélandais , polonais
« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel éclatement de la flak _ »
je rapporte le Parachutage Agents secrets
J’ai noté ce témoignage de Bernard C ercueil qui retrace en fait les traits de la vie nocturne autour de notre petite ville ,vie clandestine ignorée de la plupart des sagiens …
« Entré en resistance malgré lui……
Témoignage de Bernard Cercueil fils de Edouard Cercueil habitant 30 rue Saint Martin à Sées ( extrait des echos sagiens )
« Après le parachutage les containers avaient été cachés dans un bâtiment qui servait de réserve à foin dans un herbage qui appartenait à Monsieur Gaucher ; Les containers issus du dernier parachutage avaient été finalement cachés à son insu .
Venant voir ses bêtes il vit un faisan en train de manger du grain à la porte de son bâtiment Perplexe et curieux il découvre le matériel entassé
Quelques jours aprés Maurice Cercueil vient lui rendre visite et le met au courant des faits en lui faisant remarquer qu’il pouvait adhérer à leur cause .
Cest ainsi que Monsieur Gaucher entra dans la résistance ....
La nuit du parachutage les containers furent transportés de l’herbage à un bâtiment d’attente en utilisant une vachére à pneus attelée à un cheval dont les fers avaient été posés à l’envers
Ils furent acheminés ensuite par différents transporteurs à Maisons verte où habitait Monsieur Colonna D’istria
Le haras des Rouges Terres l objectif du parachutage est situé à 10 km est nord est de Sées
Date 9 10 Avril 1944 Terrain Aurore Haras des Rouges Terres mission Harry 28 b Présence du BOA
BBC " un nouveau jour s' annonce "15 containers et des paquets
deux agents reçus Tracteur et Sarcloir ( rené carel )
Du matériel est destiné au radio Wallon
Les containers contenant les èquipements de transmission radio atterrissent sur la "dropping zone "prévue mais pour des raisons inconnues les deux agents de la France libre sont parachutés hors de la zone et atterrissent a proximité du moulin d Escures soit pratiquement a deux kilometres a l'ouest de Sées
Heureusement deux résistants les récupèrent et les guident rue saint Martin au no 30 demeure de Edouard Cercueil
Clouet des perruches le DMR s' insurge contre cette erreur de
l 'équipage du bombardier
Pâques 25 Avril 1944
« Edouard Cercueil participe à cette opération Il réceptionne prés de deux tonnes d’armes qui seront cachées dans la ferme de Mr Gaucher
Les deux agents parachutés ( Tracteur et Sarcloir ) trouvent asile au 30 Rue Saint Martin au troisiéme étage de la maison d’habitation
Quelques jours plus tard Maurice Cercueil venait livrer du lait à l’épicerie Jouy place du Parquet et passait réguliérement chez son frére boire le café
Ce jour la descendant la grande rue , il voit deux allemands sur chaque trottoir , écouteurs aux oreilles .
Il arrive tres vite à Saint Martin et demande « Tu n’as rien içi ? «
Edouard répond « Si «
Aussitôt mon pére monte au premier et demanda aux agents s’ils avaient des problémes . Les agents racontérent qu’ils étaient en train d’émettre vers l’Angleterre et qu’ils avaient été captés par un avion allemand . Bien qu’ils aient coupé leur émission l’avion survola )plusieurs fois le secteur
Un cheval fut attelé dans la minute à un tombereau ,les agents cachés sous les couvertures montérent dans le tombereau avec le matériel recouvert de paille Ils furent emmenés dans la campagne de Champ Gérard qui était trés boisée à l’époque
Bien que n’ayant rien trouvé les allemands arrétérent une dizaine de personnes qui habitaient dans le secteur répéré ; Aprés interrogation elles furent relâchées . L’occupant ne trouva jamais l’emplacement de l’emetteur Pourtant les personnes arrêtées habitaient à 200 métres du 30 ue Saint Martin
Note « histoire de la resistance en France « tome ‘4 octobre 43 à mai 44 octobre Les deux « saboteurs « largués sur Aurore se nommaient R ené Carrel ( S arcloir ) et Tracteur noms de code adoptés par le BOA pour ce type de mission
Dans ce chapitre on note la proportion inhabituelle d’agents parachutés à l occasion de ces diverses operations cela s’explique de toute évidence par l’imminence du débarquement
14 agents ont été parachutés ce seul mois d’avril
Arrestation de Gravel Marcel ouvrier agricole à Saint Léonard des parcs ( canton de Courtomer ) Déporté pour parachutages et transport d’armes
Libéré le 2 Mai 1945 à Neustadt petit port sur la Baltique ( commando de Neuengamme )
Avril 1944 La ferme de l » hopital ( suite témoignage Bernard Cercueil )
« Un parachute ne s’est pas ouvert . Le container s’est retrouvé alors qu’il fait jour mais il est enfonçé dans le sol . Il faut faire vite pour en retirer les armes et ne pas être vus
Le parachute et le container vide restés sur le terrain seront récupérés par Mr Lelibou qui les camoufle rapidement
En attendant leur transport à la « Maison Verte « les deux tonnes d’armes sont stockées chez Edouard Cercueil sous sept rangs de paille dans le hangar de la ferme ( 30 rue Saint Martin) C’est alors que les allemands décident de venir chercher de la paille et concasser des biscuits de soldat . Ils sont quatorze
Edouard Cercueil voyant le tas de paille baisser rentre chez lui , prend deux revolvers ,les met dans sa ceinture et dit à sa femme Madeleine « Si tu entends péter , fais ce que tu peux « puis retourne sous le hangar
Ne sachant que faire elle monta au grenier pour prier
Edouard Cercueil demande au sous officier s’ils avaient bientôt fini de prendre de la paille car lui aussi en avait besoin .Les allemands arrêrent leur chargement il ne restait que deux rangs au dessus des munitions . Ouf l’alerte avait été chaude ....
Vers la fin d’avril 1944 les parachutes devenant encombrants il fut déçidé de les brûler rue Saint Martin . Maurice Cercueil avait une vachére à pneus et une jument qui n’était pas ferrée rassemble les parachutes dans la vachére . Il installe sa femme et les enfants sur le chargement sur la vachére et c’est ainsi que vers midi le chargement transita de Sevilly à la rue Saint Martin sans probléme Apres avoir mangé Maurice rentre traquillement avec sa famille à Sevilly
Le lendemain à l’aube Edouard brûla tranquillement les soixante parachutes . Vers sept heures du matin René Bothet arriva pour prendre son travail à la ferme et fut surpris de trouver les portes fermées à clé . Connaissant bien les lieux , il sauta par dessus une ancienne barriére pour entrer dans la cour et soigna les chevaux .Voyant le feu qui finissait de se consumer il prit une fourche et secoua les cendres . il ramassa les boucles qui s’y trouvaient et les suspendit dans l’écurie pensat pouvoir les utilisrer plus tard . En arrivant dand la cuisisne il fut vivement interpellé par mon pére qui lui demanda « Par où es tu rentré ? «
Aprés explication il lui fut ordonné de jeter ces boucles dans la riviére et surtout de ne parler à personne
En fait il faut comprendre les techniques de repérage allemands pour mesurer les risques pris par les operateurs radio surnommés « pianistes «
Quelques minutes avant l'heure du rendez vous avec
Londres,l'opérateur arrive sur les lieux de l'émission.
Un ou plusieurs guetteurs extérieurs sont en place.
Au moment prévu pour le contact l'opérateur lance son
indicatif d'appel 5 ou 6 fois.Dés que la centrale de
Londres le reçoit,elle confirme en lançant son propre
indicatif.La transmission des données peut alors commencer.
Les signaux morse crépitent alors.Par sécurité ,le quartz
est changé régulièrement pour tromper le gonio allemand
qui surveille.La centrale confirme la bonne réalisation
du transfert par l'abrévation FB(fine business).
Aprés cette opération vitale pour les Forces de Libération
il faut tout cacher,détruire les messages transmis.Ces
liaisons étaient le seul moyen de transmettre de
l'information sur Londres quant à la situation des forces
ennemies en France.
TEMOIGNAGE PERSONNEL
Avril 1944
,d’un occupant
Ce matin d ‘avril avec mon pere de notre fenêtre donnant sur la place du parquet ,poste d’observation privilégié nous sommes intrigués par la présence de deux camions équipés de matériel inconnu . Leurs occupants casqués d’écouteurs se livrent à des manœuvres mystérieuses prés du piedestal en granit de Conté , socle débarrassé de son grand homme pour l’éternité .Vêtus de bleu , il s’agirait de soldats de la Luftwaffe reconnaissables à leurs uniformes
Nous demandons à un gendarme de nos connaissances la cause de cette animation….il reste muet Il est vrai que ce n’est plus la même brigade ,la précédente ayant été déportée en Aout dernier aprés la chute de la forteresse volante à Belfonds Que sont devenus nos gendarmes , figures familieres et clients assidus de notre salon?
Trois soldats casques avec ecouteurs s’agitent autour des camions alors surveilles par deux feldgendarmes reconnaissables à leur plaque de poitrine bien astiquée L’un d’eux entre dans notre cour et demande à mon pére un seau d’eau
Sur le toit du camion un grand cercle en métal dont je ne puis distinguer l’utilité
J’ai pu avec le temps trouver la raison de cette animation….Ces soldats se préparaient ou s’exerçaient à une operation de détection d’émetteur et certainement en relation avec l’émetteur caché chez Cercueil ( voir témoignage Moise Cercueil ) …bien sûr nous ignorions cette situation
Les allemands avaient donc été informés d’un parachutage dans la région….
Edouard Cercueil homme courageux cachait en effet clandestinement deux agents secrets parachutés au haras des Rouges Terres Edouard Cerceuil averti in extremis par Mr Jouy épicier ,voisin de Ipcar électricien habitant place du Parquet s’empressa de faire évacuer les deux agents dans la campagne environnante
Le principe de l’identification et de localisation d’émetteurs clandestins utilisés par la resistance est le suivant ,L ‘installation de camions utilise le principe de propagation des ondes courtes ( ondes directes) le long de la surface du sol autour de l’émetteur , et que recherche le recepteur allemand Les ondes reflechies vers le sol par les couches nuageuses , constituent les ondes recherchées par les grands centres de recherche allemandes Brest Nantes en France Munich Hambourg en Allemagne etc ..
Une premiere phase delimite un premier triangle de 20 km de coté triangle repris sur un triangle de 2 km de côté grâce à l’onde de sol et les camions portant le recepteur gonio que nous distinguons sur le toit du camion( voir photos )
Roger cornevin
Sées Nuit du 22 au 23 Mai 1944 l avion laissant deviner la proximité du débarquement
22 MAI 1944 L AVION DU DEBARQUEMENT
CHRONOLOGIE
JE SUIS TEMOIN D UN EVENEMENT DRAMATIQUE ...il est plus de 23 heures . UN AVION INCONNU EN FLAMMES RASE LES TOITS DE LA VILLE ET LES CLOCHERS DE NOTRE CATHEDRALE ET S ECRASE A LA POTENCE 1 KM AU NORD DE SEES
A LA POTENCE DES LE LENDEMAIN ;;;aucun rescapé
LA GENDARMERIE NATIONALE NE PEUT DETERMINER LA NATIONALITE DE CET AVION
SEULE HYPOTHESE AVION ALLIE D APRES LE PROCES VERBAL DU 23 MAI 1944 DE LA GENDARMERIE NATIONALE
LES CORPS DE CES AVIATEURS INCONNUS SONT INHUMES AU CIMETIERE COMMUNAL PAR LES ALLEMANDS
DECOUVERTE DU REGISTRE AU CIMETIERE COMMUNAL en 1998
AVIATEURS ANGLAIS INCONNUS CE 23 MAI 1944
J INTERROGE LE MINISTERE DE LA DEFENSE BRITANNIQUE ET DE LA RAF. ILS M ADRESSENT LA COMPOSITION DE L EQUIPAGE
RECHERCHE DE TEMOINS
ARTICLE DANS LE JOURNAL ORNE HEBDO A MA DEMANDE
UNE BAGUE ET UNE PHOTO SONT RAPPORTEES PAR DEUX SAGIENS
COMMENT RETROUVER LE PROPRIETAIRE DE LA BAGUE ET L IDENTITE DU PORTRAIT DE L INCONNU FIGURANT SUR LA PHOTO ?
J INTERROGE LE SITE WEB DE TEMPSFORD ET J AI LA CHANCE D'etre mis en contact avec MADAME SHIRLEY STONE QUI ME PROPOSE SON AIDE DANS LA RECHERCHE DES FAMILLES DES MEMBRES DE L EQUIPAGEelle même est a la recherche de membres de sa famille en France )
APRES UNE ANNEE DE RECHERCHES MADAME STONE RETROUVE LES FAMILLES DES SIX VICTIMES ;FAMILLES DISSEMINEES EN ONTARIO ET EN COLOMBIE BRITANNIQUE
En Mars 1946 soit plus de 18 mois après la libération, le MRES etait intervenu sous la direction de Noel Archer, flight lieutenant enquêteur de la RAF et sans nouvelles précise concernant l'identité de cet avion.
Une simple lettre de l'un des gendarmes parlait d'un avion de transport. Noel Archer décida l’extraction des moteurs profondément enfoncés dans un sol humide et examina avec son équipe les débris de l’épave restés sur place.
Voici les termes de son intervention:
“J'ai trouvé un morceau de fermeture éclair utilisé pour la fabrication des bottes d’aviateur. Cette pièce est canadienne car la doublure des tenues de combat canadiennes est d'un bleu plus pâle et plus éclatant que ceux portés par la RAF.
Sur les lieux du crash nous avons pu voir les ailerons de l’appareil de forme carrée typiques du Whitley et nous avons trouvé un chargeur d’une mitrailleuse VGO utilisée à l'époque sur les Whitley mais dont l utilisation fut abandonnée par la suite sur les bombardiers en service à la fin de la guerre.
Notre hypothèse fut confirmée par la découverte d une plaque matricule affichant le nom Whitley suivi d une série de chiffres. Sous les moteurs, pas de trace de corps…»
L’équipage en fait comprenait 6 membres d'équipage, 5 corps furent ramassés par les allemands placés dans 4 cercueils et enterrés dans le cimetière civil de Sées"
Par la suite les corps en question furent exhumés en 1946 par une unité non identifiée des forces alliées et transférés au cimetière de Bretteville sur Laize. Deux des six membres d’équipage demeuraient introuvables mais six noms seront gravés sur le monument.
Le 25 septembre 1948 ( plus de 4 années après la date du crash ) les familles Wyckoff et Goodwin, étaient informées du décès de leurs êtres chers sans autres précisions. La Royal Air Force comme on le sait n’avait pas transmis à l’administration française les résultats de son enquête. Le mystère concernant cet avion restait donc entier pour les sagiens qui avaient été témoins de ce crash.
TOMBE DES SIX CANADIENS AU CIMETIERE COMMUNAL de Sées EN 1946 |
LES CORPS DES SIX VICTIMES SERONT TRANSFERES AU CIMETIERE CANADIEN DE BRETTEVILLE SUR LAIZE COURANT 1946
COMPOSITION Madame shirley Stone |
Photos de l équipage
Wilfried Gordon Harris le propriétaire de la bague |
Gaston Jacques de Drumondville (Quebec ) |
Le pilote David Webster Goodwin en famille a Kaleden (Colombie britannique ) |
ARTICLE JOURNAL CANADIEN |
( 52 degrés 06 00 "N 87 ° (59 '00"O )
Enquete shirley STONE
La formation, l’équipement et les missions des membre de
l équipage
l équipage
.
Ce récit est l’histoire de six jeunes aviateurs qui rejoignent, à cette époque, les rangs de l’Aviation Royale du Canada.
L’un d’entre eux est natif de Kaleden en Colombie Britannique, un autre de Drummondville au Québec. En majorité ils resident en Ontario en provenance de Windsor, Vittoria, Grand Valley et Toronto.
Ils sont formés au Canada sur différentes bases des forces armées du pays, y reçoivent leurs diplômes ainsi que leurs insignes de combattants et de pilotes..
Une fois rendus en Angleterre, quatre d’entre eux sont désignés pour différentes unités avancées de vol supérieur (A.F.U).
L’objectif premier de ces unités est de familiariser les équipages, préalablement formés dans le vaste espace canadien, aux conditions géographiques très différentes de l’Angleterre. Leur formation inclut la lecture de cartes aériennes et géographiques et la pratique de l’utilisation des systèmes de communication radio de la R.A.F.
Après leur stage de formation à l’A.F.U., les hommes sont mutés vers une unité d’entraînement opérationnel (U.E.O.) où pilotes, navigateurs,bombardiers (incluant les cadreurs de cibles) et mitrailleurs sont rassemblés. La création des équipages de six hommes est appelée en anglais crewing up (créer des équipages). .
La conception des équipages est laissée sous la responsabilité des participants sans aucune intervention des cadres supérieurs, tous et chacun s’accommodant d’ailleurs très bien de ce type d’arrangement.
Peu de temps après leur arrivée à l’U.E.O. 24, les six Canadiens de notre histoire se rencontrent pour former un équipage. Cinq des six garçons arrivent à cette base le 21 mars et le sixième le 4 avril 1944. C’est aussi sur cette base que tous reçoivent leurs formations pour exercer leurs fonctions sur le bombardier Whitley V.
Le bombardier Armstrong Whitworth Whitley est un appareil
britannique sorti des planches à dessins de la compagnie Whitley Abbey près de Coventry en 1934. Sa production débute en 1937 à l’usine de montage de la ville voisine de Baginton.
En mai 1942, le Whitley est officiellement dispensé des missions de bombardement opérationnelles et remplacé par des quatrimoteurs plus performants. Dès lors, les Whitleys sont utilisés par les unités d’enseignement opérationnel aussi bien que par le commandement de protection des côtes, les escadrilles des unités spéciales, les unités de formation des parachutistes et pour le remorquage des planeurs.
Un total de 1841 Whitleys furent construits. Le dernier quitta l’usine d’assemblage en juin 1943.
Les casernes des six aviateurs sont situées à la R.A.F.Honeybourne, dans le comté de Worcestershire, près deStratford-upon-Avon.
L’Unité d’Enseignement Opérationnel 24 arrive sur ces bases le 15 mai1942. Les documents officiels de la base indiquent que des équipages de cette unité ont participé à des missions de bombardement sur Düsseldorf le 31 juillet et le premier août 1942.
R.A.F. Honeybourne ferme finalement ses portes en 1948 et R.A.F. Long Marston six ans plus tard en 1954. Cinq hangars et quelques autres bâtiments de la R.A.F. Honeybourne sont encore aujourd’hui
fonctionnels et utilisés au sein d’un parc industriel.
Après leur regroupement en équipage, les six hommes sont envoyés sur des vols long courrier d’une durée habituelle de cinq heures chacun. Par la suite ils doivent exécuter des circuits poser-décoller de nuit, et pour terminer, effectuer d’autres vols longues distances de nuit. La fin de leur formation U.E.O. (6-8 semaines) se conclut par l’examen final . Cet exercice consiste à effectuer une Mission Nickel, nom de code donné aux missions de largages de tracts. Au retour, l’équipage se verra affecté à une escadrille.
On charge les tracts à bord. On largue les tracts.
Durant les nuits qui suivront, les populations des territoires occupés vont donc recevoir des tracts largués à partir d’avions alliés les informant de demeurer à l’écart des lignes de chemin de fer, des dépôts de carburant ou de toutes autres cibles stratégiques aux bombardements alliés.
Briefing des six hommes du Whitley V AD 701 (TY-B)
pré-vol à 16:00 heures à la R.A.F. Long Marston. Le briefing final a lieu à 19:00 heures. À 21:48 heures, ils décollent.
L’ÉQUIPAGE DE L’A.R.C. - WHITLEY V AD 701
David Webster Goodwin Wilfred Gordon Harris Joseph Hong
Lt avn - pilote Sergent - Mitrailleur Lt avn - navigateur
Age 24 ans Age 23 ans Age 21 ans
de Kaleden, Colombie Britannique de Grand Valley, et Windsor, Ontario
John Gordon Hopper, Joseph Gaston Jacques ,Charles Beverly ,Wyckoff
Sergent - Mitrailleur Adjudant 1er classe - Mitrailleur Lt avn - Bombardier
A.R.C. - R/80789 A.R.C. - R/108393 A.R.C. - J/26695
Age 23 ans Age 21 ans Age 28 ans de Toronto, Ontario Drummondville, Québec Vittoria, Ontario
Des six Whitleys de l’U.E.O. 24 qui décollent dans la soirée du 22 mai,trois retournent à leur base et deux se posent d’urgence à Ford Airfieldet à Woodhall Spa en raison de problemes de givrage
Le sixième appareil, Whitley V AD 701, du pilote David Webster Goodwin, doit arriver à la verticale de son objectif (Alençon, France) à 23:23 heures. L’adjudant 1er classe Joseph Gaston Jacques est l’instructeur d’équipage (instructeur de l’U.E.O.) sur le vol.
L’heure prévue du retour à la base est de 01:41 heures le 23 mai au matin
Les sagiens témoins de ce drame dont moi même situent le passage de cet avion en flammes vers 23 heures 30 le 22 mai 1944
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