L’île de Gorée est un lieu de mémoire qui symbolise l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire des peuples : la Traite Négrière. En 1978, elle se rangeait parmi les 12 premiers sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, et parmi les trois premiers sites africains, rappelant ainsi quatre siècles d’oppression de l’homme par l’homme.

La valeur universelle exceptionnelle de Gorée, c’est d’être un symbole à la fois de l’esclavage et de la réconciliation, interpellant l’humanité sur le devoir de défendre le principe du respect et de la coexistence pour une paix durable afin que l’histoire ne se répète pas. Elle est également un sanctuaire pour la diaspora africaine toute entière.
© Layepro
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Mais l’île ne porte pas seulement la marque d’une mémoire douloureuse. Sur une superficie de 28 hectares, située à 3,5 km au large de Dakar, Gorée est également un lieu de vie et un symbole de l’avenir. Elle se démarque de par son architecture colorée et abrite une population de 1200 habitants pour qui le tourisme et ses dérivés constituent aujourd’hui les principales ressources.

Des anciennes bâtisses chargées de mémoire historique surplombent l’île, tel que le musée historique-Fort d’Estrées, l’ancien palais du Gouverneur français, la maison des esclaves, etc. Cependant, ce patrimoine est menacé par les effets notamment de l’érosion et divers phénomènes sociodémographiques.
Ile de Gorée, site classé à L'unesco © Layepro
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Ainsi, l’impact du temps éveille l’attention sur la responsabilité et les défis de la conservation de ses maisons et de ses bâtiments historiques pour faire en sorte que la mémoire du site, son intégrité ainsi que son habitat et ses atouts économiques puissent être préservés et transmis aux générations futures.