EN souvenir de jean notre vie sagienne N
Erika Chant de marche de la wehrmacht que nous entendions chaque jour
Notes familiales
En voulant mettre de l'ordre dans mes tiroirs ,je me suis perdu dans le flou des images de ma jeunesse ...images et péripéties vécues avec mon frère jean
En voulant mettre de l'ordre dans mes tiroirs ,je me suis perdu dans le flou des images de ma jeunesse ...images et péripéties vécues avec mon frère jean
Désir d'amasser des souvenirs pour le futur , de revivre quelques moments tragiques de la vie familiale ,j'ai eu l'idée depuis ma tendre enfance de consigner sur mes carnets ,fidèles compagnons de voyage ....une foule de faits et de détails appartenant au passé , au fur et à mesure de leur déroulement ..
J'ai donc tout noté ...tant que les mots ...résonnaient encore à mes oreilles et que les images me restaient en mémoire ,les faits , mes impressions ,mes réactions et ceci pour la postérité ... Et en particulier cette journée de cauchemar du 4 Juillet 1943 , sorte de cataclysme qui s'abattit sur notre petite ville , cataclysme qui mêla au sein de la population les sentiments les plus divers et les plus opposés ,....patriotisme , courage ,délation ,
Avant d'entamer cette journée,je ne puis éviter de faire une rétrospective des quatre années et deux mois passées sous la botte germanique en me plongeant dans la lecture des notes personnelles prises au hasard des péripéties les plus diverses .
Une partie de mon journal mémorisant les événements des années de jeunesse antérieures à Mai 1940 ,ayant disparu dans le pillage de notre maison ,place du Parquet ....,j'ai donc repris la chronologie des événements depuis cette date et résumé les faits principaux .
Trouville ,notre paradis avec jean ,notre plage de rêve et notre piscine aux eaux bleues appartiennent alors au passé . De notre plage située prés de la rue d'Orléans et de l'aire de jeux , je me souviens que j'ouvrais grand les yeux pour regarder derrière les voiles lointaines ...si je n'apercevais pas par hasard l'Amérique . Une fascination de jeunesse et en même temps une mélancolie inexprimable .... projetée dans l'inconnu ...l'inconnu du grand large et des tropiques que je découvrirai peut être un jour !( 1)
je me souviens à Trouville ,nous logions rue d Orléans Partant à la plage nous trainions nos pelles sur le goudron pour faire du bruit et annoncer notre arrivée
La pêche à la crevette est exceptionnelle , pour nous citadins c est un miracle !
Notre retour à notre domicile de vacances ne fut pas triomphal en raison d un seau de crevettes oublié ...sous un lit
Le bon air sagien nous manquait et la place du Parquet avait besoin de nous ...donc retour a Sées
La pêche à la crevette est exceptionnelle , pour nous citadins c est un miracle !
Notre retour à notre domicile de vacances ne fut pas triomphal en raison d un seau de crevettes oublié ...sous un lit
Le bon air sagien nous manquait et la place du Parquet avait besoin de nous ...donc retour a Sées
Notre président Albert Lebrun présente alors ses voeux à la population Française "" Nous avons la ferme conviction que 1940 sera une année plus heureuse pour toute l'humanité "
Dés Septembre 1939 après la déclaration de guerre à l'Allemagne ,la défense passive s'organise dans notre petite ville , comme dans toutes les villes de France . .Mon père y apporte une large contribution et se retrouve chef d'ilôt . A l'école on fait l'essayage des masques à gaz ...et c'est encore là ,une bonne occasion de se divertir
L'état d'alerte , décide la municipalité sera annonçè par des sirènes ,le tocsins et... le clairon s'il y a lieu . Les verrières ,vasistas et toutes ouvertures laissant filtrer la lumière ,devront être peints en bleu fonçè pour ne pas attirer l'attention..... de l'aviation ...allemande ... bien entendu . La nôtre on ne la voit pas ! Si une fois ...un autogire Français haut dans le ciel ! L'unique vasistas du grenier ...est donc peint en bleu par sécurité !
Les motards militaires Anglais roulent à une vitesse folle sur nos routes ,...et quelquefois à gauche
.L'un d'eux vient de se tuer au passage à niveau de la Madeleine
.L'un d'eux vient de se tuer au passage à niveau de la Madeleine
Si je comprends bien ,il ne se passe rien sur le front ... le combattant se confond souvent avec un guetteur qui veille ,l'oeil et les oreilles aux aguets aux avant postes d'une ligne Maginot réputée infranchissable avec pour seule moisson ces trois lettres R.A.S.
Mais la perçée de Sedan ouvre à la Werhmacht les portes de la France ,c'est l'exode et le début des illusions perdues .Une longue procession de réfugiés progresse vers le Sud ...Ma communion du 19 Mai 40 se déroule au pas de course pour laisser passer les voitures ,chars nordiques et Ardennais et véhicules de toutes sortes .La famille est absente ,pas de repas de communion ,les routes sont trop dangereuses ...surveillées par les stukas
Trois mille repas vont être distribués pendant plus de 15 jours consécutifs aux différents centres d'accueil ,avec la contribution... des "Coeurs Vaillants " patronage auquel nous appartenons Jean et moi . Un bureau de la Croix rouge est alors installe à la mairie . La gare fourmille de voyageurs fébriles et anxieux en attente d'un départ du train vers un lieu inconnu .. Les portes claquent ,les mouchoirs s'agitent . Sur le quai noir de monde chaque coeur qui bat ...bat certainement d'inquiétude ...
Avec jean nous apportons notre petite contribution et nous aidons les réfugiés , absorbés dans leur malheur a vaincre leur détresse
Tandis que l'école ,périmètre sacré où la morale et la discipline rêgnent en maitre nous délivre de ses contraintes ,Charles Trenet " le fou chantant "chevelure flamboyante nous interprète des airs pleins de jeunesse et d'invention ... sûrement pour nous remonter le moral .
Il incarne la joie de vivre au moment où les nuages s'amoncellent sur l'Europe .
Après les bombardements des 14 et 16 juin , plusieurs quartiers de notre petite ville sont détruits . Une centaine de morts à l'Adoration ,au cercle catholique ,l'évéché ,l'institution Saint Joseph ,l'école libre et la rue Montjaloux .Devant les risques encourus nous trouvons un refuge de fortune dans une petite ferme du Meurger chez Madame Favry veuve de guerre aidée par ses enfants Constant et Simone et le "pére Jardinet " . Dans cette modeste ferme décrépie par deux siècles de vent et de pluie le grand silence de la nuit est uniquement troublé par le crissement des grillons ... Ce n'est plus la place du Parquet comparée à certains moments aux "forges de Vulcain" !
le 19 mai 1940 C 'est la communion, a Sées
le front
Ce 19 MAI 1940 C'est LA COMMUNION A SEES 'C 'est donc la mienne , mais c est aussi la débâcle.... les réfugiés encombrent les routes ,les trains sont bondés
Un soldat français originaire de Neuilly fuit vers le sud à la recherche de sa famille
Nous l 'hébergerons pendant deux semaines
Les nouvelles de la BBC sont très pessimistes .... une voix toutefois s impose ....
Winston Churchill prononce un discours éloquent ! bouleversant déclarant qu il n 'avait rien à offrir hormis , du sang,du travail des larmes et de la sueur et que son seul objectif est " la victoire à tout prix ,la victoire malgré la terreur ,la victoire aussi difficile que puisse être le chemin "
quelques jours plus tôt il succédait à Neville Chamberlain au poste de premier ministre britannique faisant face à cet immense dilemme négocier la paix avec Hitler ou continuer les combats
Ce discours prononçé à la chambre des communes britannique est aujourd'hui considéré comme un moment emblématique de notre histoire européenne
Début juin le grand Churchill rappellera " nous nous battrons sur les mers et les océans ,nous nous battrons avec uneconfiance croissante et une force croissante ...dans les airs nous défendrons notre ile quel qu' en soit le prix Nous nous battrons sur les plages nous nous battrons sur les terrains de débarquement , dans les rues les champs et les montagnes nous ne nous rendrons jamais ! ( Sir winston Churchill BBC 4 juin 1940°)
RAPPEL
J ai l impression que les hommes se battent depuis une éternité !
nos nuits ne sont jamais calmes La patrouille allemande intraitable surveille les rues , la clarté des fenêtres,, des vitrines . C est le noir complet;;;; pas un trait de lumière ne doit filtrer Seuls les bruits de bottes rompent le silence...sauf quelquefois une bouteille vide explose dans le bas de la vitrine .Nous de notre fenêtre sur la grande place avec mon frère jean on ne peut rien nous dire !La cathédrale reste nPleine lune ...nuit propice aux parachutages
Notre seul horizon !
Dans cette campagne au visage d'angoisse, subsistent encore aujourd'hui quelques images ... la pêche avec Jean parmi une horde de canards en goguette , le réveil de la basse cour aux premières heures du jour , le grenier à foin , la conduite des chevaux le matin à l'abreuvoir après avoir échappé au "calva "matinal , et enfin , ?les allemands ,?.Ils sont signalés qelle que part a l est de notre refuge de campagne nous prenons des précautions élémentaires pour ne pas attirer leus attention , nous enlevons nos montres et notre grande soeur ses bijoux précaution oblige !bien sur que nous sommes inquiets! peut être pas autant que les parents mais restons prudents!
Ce 19 MAI 1940 C'est LA COMMUNION A SEES 'C 'est donc la mienne , mais c est aussi la débâcle.... les réfugiés encombrent les routes ,les trains sont bondés
Un soldat français originaire de Neuilly fuit vers le sud à la recherche de sa famille
Nous l 'hébergerons pendant deux semaines
Les nouvelles de la BBC sont très pessimistes .... une voix toutefois s impose ....
Winston Churchill prononce un discours éloquent ! bouleversant déclarant qu il n 'avait rien à offrir hormis , du sang,du travail des larmes et de la sueur et que son seul objectif est " la victoire à tout prix ,la victoire malgré la terreur ,la victoire aussi difficile que puisse être le chemin "
quelques jours plus tôt il succédait à Neville Chamberlain au poste de premier ministre britannique faisant face à cet immense dilemme négocier la paix avec Hitler ou continuer les combats
Ce discours prononçé à la chambre des communes britannique est aujourd'hui considéré comme un moment emblématique de notre histoire européenne
Début juin le grand Churchill rappellera " nous nous battrons sur les mers et les océans ,nous nous battrons avec uneconfiance croissante et une force croissante ...dans les airs nous défendrons notre ile quel qu' en soit le prix Nous nous battrons sur les plages nous nous battrons sur les terrains de débarquement , dans les rues les champs et les montagnes nous ne nous rendrons jamais ! ( Sir winston Churchill BBC 4 juin 1940°)
RAPPEL
- 19 mai : le général Maxime Weygand nommé commandant en chef des armées françaises, en remplacement du général Maurice Gamelin.
- 20 mai : les chars de Rommel atteignent La Manche à Abbeville, encerclant l'armée du Nord (Français, Anglais et Belges).
- 21 mai : les villes d'Arras et d'Amiens sont prises. Les Allemands atteignent la Manche ; l'armée française est coupée en deux
J ai l impression que les hommes se battent depuis une éternité !
nos nuits ne sont jamais calmes La patrouille allemande intraitable surveille les rues , la clarté des fenêtres,, des vitrines . C est le noir complet;;;; pas un trait de lumière ne doit filtrer Seuls les bruits de bottes rompent le silence...sauf quelquefois une bouteille vide explose dans le bas de la vitrine .Nous de notre fenêtre sur la grande place avec mon frère jean on ne peut rien nous dire !La cathédrale reste nPleine lune ...nuit propice aux parachutages
Notre seul horizon !
les Halifax emportant des Windows effectuaient des largages de bandelettes de papier d’aluminium pour simuler sur les écrans radars adverses un raid important. Puis, ils s’éloignaient des formations de bombardiers « classiques », cherchant à attirer vers eux – et dans les zones de patrouille des redoutables Mosquito de chasse anglais – les intercepteurs allemands et ainsi à les détourner de leur véritable cible. Cela étant fait, les Halifax Windows se retiraient à l’abri
Deux sentinelles gardent l’accès du champ... il nous faut ruser pour pénétrer au milieu du lieu de crash bordé d’immenses buissons d’aubépines. La présence des gendarmes en cours d’investigations semble alors nous protéger d’une éventuelle intervention des deux sentinelles.
D’après les renseignements obtenus après la libération, j’ai pu apprendre que les deux sentinelles étaient yougoslaves. Nous étions fin mai 1944 et sans le savoir à la veille du débarquement. Dés l’annonce des premiers commandos sur la côte normande le 6 juin, les deux sentinelles yougoslaves et partisans de Tito en quête de patriotisme et de liberté plient bagages clandestinement, sans crier gare… et disparaissent dans la campagne. Leur équipée se terminera dans une ferme de Boisville, située à 1 km du lieu de crash. Sachant que toute désertion est passible de la peine de mort, ils attendront sagement la fin de la bataille de Chambois-Montormel avant de quitter définitivement leur refuge. L ‘un d’eux élira définitivement domicile dans la région sagienne après la libération
Extrait de mon journal personnel ( 1940 1944 ) Quelques notes sur notre séjour à Bursard et au haras de Bois Roussel de juin à aout 1944
Nul ne guérit de sa jeunesse …ce que j’ai vu , ce que j’ai appris ….
« ECRIRE C EST ËTRE LIBRE » Lorette Nobecourt Romanciére
Au pied des collines verdoyantes de Perseigne et d'Ecouves qui bordent un vaste horizon s'étale dans la vallée de la Sarthe à quelques kilométres d'Alençon , le haras de Bois Roussel .
Berceau de chevaux illustres depuis que le comte Roederer sénateur de Normandie l’acquit un jour de 1802
Depuis 1802 le haras était resté la propriété de la famille Roederer de Rochefort Il lui appartiendrait peut être encore encore si un jeune Roederer fils d’un cousin germain de la comtesse n’avait opté pour la nationalité américaine …celle de sa mére
Le jeune Roederer s’engagea dans l’armée américaine et fit la guerre au Viet Nam où il s’écrasa dans son hélicoptere en feu La comtesse de Rochefort n’ayant aucune descendance directe vendit son haras à la comtesse Bathiany dans les années 70
Leon Volterra l'un des magnats du théatre ,du music hall et du cinéma est alors le locataire depuis 1935 de ce vaste domaine .
Dans les années 58 De nombreuses personnalités turfistes passionnées l’Aga khan ,son fils Ali kan marié à Rita Hayworth ,Paola Négri ne manqueront pas de s’interesser aux produits de cet élévage
William Hayton britannique originaire du Yorkshire quitta la verte Irlande et le haras de Kildare en 1914 pour prendre différentes directions de haras .dont celle de Chamant ,Fitz James prés de Beauvais ,et enfin Bois Roussel alors sous la coupe du captain Cohn ex officier de l’armée britannique
Ce dernier marié à l’actrice Marcelle Chantal et ruiné par le krack de la bourse de 1929 .cédera le bail à Leon Volterra ...
Quelques années de réussite , de faste , et de victoires dont celle du Grand prix de Paris en 1934 et le derby d’Epsom en 1938 En quelques mois le nom de Bois roussel était devenu célébre chez tous les anglo saxons ,de Melbourne à San Francisco ,du Cap à Glasgow
William Hayton élévait des pur sang depuis plus de 35 ans et vint en France pour la premiére fois en 1904 Mais c’est seulement en 1914 qu’il vint s’installer définitivement sur notre territoire Il faut entendre le directeur du haras de Bois Roussel raconter ses traversées de la Manche avec ses poulinières ,ses caravanes de chevaux quittant Chamant dans la zone des armées .
Il s’installa alors en Normandie pour gagner …….le derby d’Epsom en 1938 Pour un Anglais c’était la conséquence suprême
Et la guerre , la terrible guerre , l'exode …surprendront la vie tranquille de ce haras réputé
Début Juin 1940 devant l'avance inexorable des troupes allemandes, une partie de la famille Hayton décide de fuir l'invasion …cap vers le sud et peut être Bordeaux là ou les Francais et gens du Nord hollandais , belges , luxembourgeois ,esperent trouver une issue les conduisant vers la verte Albion
La confortable "Matford " 21 CV 21 litres au 100 battant pavillon britannique ,conduite par Charley Hayton emmene neveux et niéces vers la Loire .Périple aux destinées incertaines en raison des attaques meurtriéres de la chasse allemande ,présente là où on ne l’attend pas
Une panique indescriptible causée par des milliers de réfugiés cantonnés sur la rive droite du fleuve bloque pratiquement la circulation
En effet ;quatre files de voitures prenant toutes la même direction vers le Sud encombrent les rues de Blois créant une bruyante paralysie . Voitures surchargées trainant avec peine des passagers anxieux ,inquiets des derniers événements plutôt alarmants , matelas ,meubles divers , mais aussi des animaux de compagnie effrayés devant une telle cohue
Passant à Vibraye (Sarthe) la nombreuse famille , femmes et enfants découvre notre grand pere affairé à dissimuler laborieusement les précieux vins de sa cave dans une excavation préparée au milieu des sillons de pommes de terre Prisonnier en Allemagne pendant 4 ans dans un camp de prisonniers ,il me répétait souvent , “ le 22 Aout 1914 notre commandant nous avait conseillé lors de la percée de Charleroi “ Approchez vous le plus possible des tranchées ennemies et creusez …Nous avons si bien creusé et si prés des barbelés ennemis ….que le soir même nous étions prisonniers des troupes allemandes… ensuite direction le camp de Paderborn Sennelager ( Manheim ) Plus de quatre années d’isolement , mon épouse malade et pas de nouvelles …
Quittant Vibraye la petites famille reprend sa fuite vers le sud …..
Au milieu de ce désordre indescriptible elle passe enfin les ponts de la Loire et atteint Coyverac ( haras de Champigny Saint Hilaire ) propriéte de Rotchild juste avant l'arrivée des avant-gardes allemandes épuisées par un long parcours sur des routes inconnues
La Matford voiture confortable et seul moyen de transport attire leurs regard Confisquée manu militari pour une semaine par les fantassins allemands …
Plus de moyen de locomotion …longue .attente dans l’inquiétude et le désarroi le plus total au haras de Champigny
Réfugiés au haras de Bois Roussel dés juin 1940 après une étape au Meurger , vaste ferme de notre enfance , notre attention est attirée par l’arrivée de nombreux réfugiés d'origines diverses ,ayant eu connaissance d’un fief britannique au beau milieu de la campagne normande Ils transportent avec eux bagages , couvertures ,ustensiles divers à l’aide de tout matériel roulant … voitures , remorques , et même brouettes Connaissant l'existence du haras et de son personnel , ils fuient l'invasion et prennent quelque repos dans les boxes avant de poursuivre leur route vers le Sud
( je note les noms des familles Birch ,Cunningham etc…
Dans la fiévre et la précipitation ,les derniéres troupes françaises cantonnées au haras saccagent avec zèle et courage les differentes piéces du chateau appartenant à la comtesse et au comte de Rochefort .Dans un élan de surexcitation …Ils trouvent le temps d'abattre les deux cygnes inoffensifs du bassin Pour nous citadins crédules la grande désillusion commençait Etait ce cela notre armée ?
Dans cette campagne au visage d'angoisse, subsistent encore aujourd'hui quelques images ... la pêche avec Jean parmi une horde de canards en goguette , le réveil de la basse cour aux premières heures du jour , le grenier à foin , la conduite des chevaux le matin à l'abreuvoir après avoir échappé au "calva "matinal , et enfin , ?les allemands ,?.Ils sont signalés qelle que part a l est de notre refuge de campagne nous prenons des précautions élémentaires pour ne pas attirer leus attention , nous enlevons nos montres et notre grande soeur ses bijoux précaution oblige !bien sur que nous sommes inquiets! peut être pas autant que les parents mais restons prudents!
Notre passe temps favori c est bien sûr la pêche " les carpes n ont qu à bien se tenir " les ombrages de cette petite mare située "au meurger" je ne les ai jamais oubliés et je suis sur que jean avait ce même sentiment
Nous voici au haras de Bois Roussel l inqietude rêgne logés au premier étage nous guettons le moindre bruit
ch est parti vers le sud avec tous les enfants
Cinq heures , le soleil n'est pas encore levé , une légére brume flotte sur le haras …des bruits de motos pétaradantes sous nos fenêtres ,…
ch est parti vers le sud avec tous les enfants
Cinq heures , le soleil n'est pas encore levé , une légére brume flotte sur le haras …des bruits de motos pétaradantes sous nos fenêtres ,…
Les silhouettes impressionnantes de plusieurs motards allemands se dessinent sur le pas de la porte .dans une demi pénombre Casqués , imperméables gris , couverts de poussiére ,menaçants ces nouveaux arrivants ressemblent à des guerriers d'un autre age . Frappant brutalement à la porte de notre habitation , ils demandent à visiter les lieux .Devant leur insistance William Hayton hésitant ,se décide à entrouvrir la porte d’entrée Découvrant le piano du salon ,l'un des motards exténué ,s'installe délibérément sur le tabouret et rythme des airs guerriers ,repris en choeur par les fantassins qui l’accompagnent
photo de presse
Etrange chorale inquietante et rassurante à la fois ….Nous descendons prudemment de notre chambre du premier étage …maisil faut le dire avec une certaine inquiétude comment vont ls réagir lors de notre arrivée dans la salle de séjour . Passivité ,violence ?
Les lourdes bottes écrasent les pédales du piano et nos nouveaux occupants scandent dans un rythme effréné des airs guerriers
Les jours suivants plusieurs compagnies de la Wehrmacht bivouaquent dans la cour du haras ,juste devant les bureaux . alors que les officiers soudainement intéressés par les pur sang demandent à visiter les boxes et même essayer quelques montures Une ruade inattendue de l’étalon “ Casterari ” gagnant du grand prix de Berlin en 1935 …..et notre fier officier se retrouve au milieu du bassin le nez dans les nénuphars …Son arrogance est restée au vestiaire et nous …on se marre discrétement …je murmure discrétement à l 'oreille de Jean ...et pan dans les dents ...
Ce qui me frappe c'est le comportement délibérément insouciant de ces guerriers entrainés sur le sentier de la guerre
Accrochés au poste de TSF local ,réfugiés Belges et Français rassemblés dans la cour du haras écoutent le discours pathétique de notre marechal Pétain ,dernier rempart de cette invasion
Pétain devient alors l’espoir de tout un peuple …
Dés leur arrivée dans notre département la kommandantur s'est royalement installée dans les salons de l'hostellerie du Grand Cerf rue saint Blaise à Alençon
Chaque Anglais résidant au haras de Bois Roussel devra réguliérement “ pointer ” à la kommandanture d'Alençon
En decembre 1940 aprés cinq mois d
Je ne pouvais donc rester indifférent au déferlement des événements et à la vision de ces images fortes ,difficiles à chasser de ma mémoire .
Charley ,au volant de sa Matford ... 21 litres au cent avait embarqué vers le Sud la nombreuse famille des neveux et nièces ,pour un long périple de dix sept jours,après un passage laborieux de la Loire à Blois parmi des milliers de réfugiés . Le problème... c'est que les allemands arrivèrent en même temps que lui au haras de Rotschild et réquisitionnèrent sa voiture pendant deux jours ....
De notre refuge ,quand le vent est favorable ,on essaie de percevoir dans le lointain le son des cloches de la cathédrale . Mais que se passe t il dans notre petite ville ?
Dans notre campagne c'est la pêche ,....encore la pêche qui prédomine dans la douceur des ombrages .Avec Jean ,on entend rarement les appels du déjeuner et du dîner ,ces rites d'adultes qui ont tout oublié du rêve et de l'aventure ...
changement de décor ....nous quittons la ferme du meurger où madame fabry nous a gentiment hébergé pour le haras de bois roussel
la pêche c est terminé pour nous !mais toutefois une autre vie nous attend! la chasse aux cnards sauvages et aux poules d eau accompagnés de nos deux chiens le vieux Dick chasseur hors pair et Ted un cocker nerveux et indomptable
changement de décor ....nous quittons la ferme du meurger où madame fabry nous a gentiment hébergé pour le haras de bois roussel
la pêche c est terminé pour nous !mais toutefois une autre vie nous attend! la chasse aux cnards sauvages et aux poules d eau accompagnés de nos deux chiens le vieux Dick chasseur hors pair et Ted un cocker nerveux et indomptable
Je reprends le déroulement des événements depuis Mai 1940 ,je suis obligé de noter avec regret que la plupart des maisons de Sées et en particulier les commerces ont été pillés et mis à sac par les réfugiés de passage , les troupes françaises en déroute et certains habitants de la ville et ceci bien avant l'arrivée des troupes allemandes dans notre petite ville . Une calamité !
Notre magasin a été totalement dévasté ,les chambres pillées par une horde de vandales qui en dehors des parfums et produits de toutes sortes ont pulvérisé ... cadres de photos ,cadeaux ,objets personnels et ...mon journal !
Le magasin de notre voisin coiffeur , Frémiot ( 2 ) a subi le même sort ainsi que tous les commerces de la ville . Une désolation .... que ces pillages par les habitants de la ville
nous apprenons que les allemands arrivant chez Madame Favry ont exigé un 'était qune énorme omelette ,c 'était qu 'était qu 'était qu un moindre mal alors que nous nous attendions aux pires méfaits
De retour à Sées ,nous ne pouvons que constater le pillage de la maison et l'amoncellement de toutes sortes de débris dans nos chambres
Lors du bombardement , un énorme pavé a traversé la toiture avant de choir sur le lit de Fernande ,l'employée chargée de nous surveiller !
Sous nos fenêtres les allemands harassés après une longue marche ...,uniformes gris vert ,mauser et masque à gaz en bandoulière , forment leur faisceaux aux pieds de la statue de Conté ..
En Juin le gouvernement s'installe à Vichy à l'hotel du Parc . L'appel du 18 Juin nous ne pouvons pas l'entendre ...Plus de T.S.F.! . La ligne de démarcation coupe la France en deux . Plus question d'aller à Montluçon chez mon oncle et ma tante ... et chez mon grand père de Vibraye . Ce grand pére, soldat dans le régiment territorial de Mamers avait connu la guerre de 14 .....mais derrière les barbelés allemands à Paderborn au sud de Hanovre .
En effet prisonnier des les premiers jours de guerre ..il avait eu pour mission nous répétait il de creuser des tranchées... le plus prés possible des lignes allemandes ...
Enfin pour le moment ,de notre fenêtre l'image de ces gigantesques officiers SS ,arpentant avec arrogance la place du Parquet et exigeant le salut des sagiens nous impressionne ...et en face de notre maison ...la kommandantur s'installe dans les bureaux de la mairie . L'étendard à croix gammée flotte au vent au dessus de la porte d'entrée
lllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll
N.P. 1997
N.P. 1997
Notre voisin Albert Frémiot ,victime de la bande à Jardin ,sera fusillé par la gestapo à L'home Chamodot le Août 1944 avec Jean Mazeline notre professeur d'Anglais et Géographie au cours complémentaire de Sées .
Notre autre voisin ,le docteur Melun disparaitra en déportation à Auschwitz en Décembre 1943
Depart pour l Angleterre
Pondichéry Chandernagor Karikal Yannaon , Mahé comme la litanie des sous prefectures de l hexagone ces cinq noms constituaient l un des tests de l 'école primaire à l époque où la tache rose de la France d outre mer s "étendait sur les planisphères Les établissements de l' inde ballottés pendant un demi siéccle entre Paris et Londres après l 'écroulement du rêve de Dupleix sont restitués à la France en 1814 avec quelques autres vestiges de son premier empire colonial
C est ce que nous enseignait le père M instituteur à l école communale.... Coup de chance nous avions eu le sujet au certificat d' études qui se déroulait à l école communale de Sées place Voltaire mais il faut attendre Napoléon III pour que la métropole s intéresse de nouveau à ces comptoirs éparpillés le long des cotes de l inde anglaise
A Londres lors d un long séjour dans la capitale une vieille dame veuve d un officier de sa majesté me montrait les glorieux trophées rapportés par son mari lors de son retour des Indes dans la fière Angleterre
C était en 1948 lors des premiers jeux olympiques d après guerre et ces glorieux trophées qui tapissaient les murs me faisaient rêver alors que j étais hébergé dans les quartiers chics de la vieille Angleterre après 4 ans et deux mois d ,occupation dans notre douce France et un long séjour à Northwick park sous la tente
je lui parlais alors des contraintes de l 'occupation ....Le couvre feu , les patrouilles , les différents problèmes rencontrés , le cinéma franco allemand
je lui parlais alors des contraintes de l 'occupation ....Le couvre feu , les patrouilles , les différents problèmes rencontrés , le cinéma franco allemand
La France avait remporté 9 médailles d or derrière les Etats unis et la Suéde ..une performance après PLUS de 4 années
d inactivité
Fini les bruits de bottes des patrouilles , sur les pavés de notre vieille ville ;;; plus
d heure limite
d heure limite
Huit allemands par jour durant quatre' longues années et deux mois …. faites le compte dans notre salon place du Parquet sauf le lundi et le dimanche après midi bien sur
Là j étais à Londres.....et je découvrais finalement lors de surprises parties organisées par différents familles , des anglais curieux de découvrir notre vie sous la coupe de l occupant .
Je ne pouvais éluder
Je ne pouvais éluder
l autorité du grand Churchill et insister sur son influence lors des émissions nocturnes de la BBC et insister surle fait que nous étions tous accrochés " clandestinement " à ses emissions
j avais bien sûr visité la capitale où les ruines subsistaient encore après le blitz qui avait failli anéantir les ambitions du grand homme qui avait permis à la France de résister et de se relever de ses ruines
je n'oublierai jamais l accueil des anglais curieux de tout mais ignorants de l activité de leurs troupes durant cette période où leurs différents corps d arme s étaient particulièrement distingués sur différents points du globe
L'aide apportée aux résistants;;;;;n 'oublions pas que nous leur devons beaucoup à cette Angleterre éternelle ennemie, Comme l 'histoire est bizarre Nos grands ennemis au travers des siècles mais amis fidèles pour lutter de concert contre le grand Reich
L 'écoute de la BBC ,suffisait à nous convaincre de la volonté de nos alliés à combattre un ennemi commun
,Ne serait ce que l assistance apportée aux résistants la nuit lors de parachutages au dessus de nos forêts , tous feux éteints sur un terrain minuscule après quelques heures de vol dans des conditions périlleuses
le danger , la chasse ennemie , le messersmit en quête d une victime
le danger , la chasse ennemie , le messersmit en quête d une victime
le BOA dés la fin de 1942,sous l'impulsion du chef départemental de l'organisation civile et militaire l'ingenieur du genie rural Robert Aubin de Fontenay sur orne des patriotes se mirent à loeuvre pour recenser des terrains favorables aux opérations aériennes ( ref le BOA Archives departementales )
Décollage de TEMPSFORD Survoler Londres perdue dans le brouillard !
,Traverser la Manche surveillée par la luftwaffe avant de percevoir parmi les feux de balisage perdus dans la forêt le point d atterrissage prévu des containers remplis d armes
Ces feux il fallait les trouver parmi ces bois et ces forêts trouver une clairière de nuit " feux éteints " dans l ignorance totale de ces contraintes on ne pouvait mesurer le danger de ces interventions
Un rien ….et le raid échouait ….
Ces feux il fallait les trouver parmi ces bois et ces forêts trouver une clairière de nuit " feux éteints " dans l ignorance totale de ces contraintes on ne pouvait mesurer le danger de ces interventions
Un rien ….et le raid échouait ….
L 'équipe des résistants au sol interceptée ,le mauvais temps , la panne mécanique inattendue ,l avion abattu …..
Accompagnant Noel Archer officier enquêteur du « missing research de la RAF »
j ai eu la possibilité de juger de leur volonté d apporter toute assistance à
l identification des victimes du crash mais aussi d assurer dans les meilleures conditions les meilleures relations possibles avec les français
Réquisitions S.T.O.
Vie Sagienne
Cette vie ..C est notre vie de jeune sagien durant l occupation !
Ce texte je l ai écris en souvenir de mon cher frère jean ,
il fait nuit noire ...comme chaque soir mon frère et moi sommes à notre fenêtre donnant sur notre grande place face à notre majestueuse cathédrale Cette cathédrale objet de tous les regards nous l observons depuis plus de quinze années et elle fait partie de notre univers
C'est le désert sur la place et le monument de notre grand Conté se dresse devant nous alors que l énorme statue est maintenant disparue a tout jamais.absorbée par les exigence de l industrie germanique .
Seuls subsistent aujourd'hui présents à notre vue un socle en granit et des grilles qui disparaîtront.... peut être avec le temps
La tête de la statue a été semble t il cachée dans les sous sols de la mairie emplacement secret où elle restera durant toute la période de l 'occupation
Nous avons du mal à croire que les allemands étaient déjà présents dans nos murs et sur notre grande place durant la guerre de 1870
Avec deux camarades espagnols nous n'avons pas voulu échapper à la dernière vision du corps de la statue et étions partis à la gare distinguer les restes du corps de la statue qui avait dominé notre grande place depuis un siécle
Nous scrutons le ciel ....comme chaque soir des centaines de points lumineux se dirigent vers le sud ,et émergents parmi les nuages Ce sont des escadrilles de bombardiers britanniques je suppose !à la recherche d objectifs stratégiques situés quelque part dans le centre de la France ou peut être le nord de l 'Italie . c'est notre passe temps à mon frère et moi Comme chaque matin nous trouverons éparpillés sur les toits ,dans les jardins des myriades de bandes argentées qui en fait attirent notre attention mais quel est leur rôle ?
un ordre du maire " interdit d y toucher
Il est onze heures ,c'est la nuit noire ,nous entendons le pas régulier et saccadé de la patrouille sur les pavés de la rue Conté
C est le couvre feu ,.... impossible de " mettre le nez dehors "mais là où nous sommes nous ne risquons rien .....observant les quelques mouvements de notre grande place toutes lumières éteintes En résumé rien ne nous échappe
Avec jean c est l entente parfaite , ...ne sommes nous pas deux frères facétieux mais solidaires profitant des moments de la vie ,les bons comme les mauvais
Les allemands nous les subissons tous les jours .... ,nous les subissons peut être mais dans le calme et la discipline avec l'espoir que les alliés nous délivreront un jour de cette emprise
C est pourquoi nous sommes si souvent accrochés prudemment à la BBC
Peut être dix allemands par jour dans notre salon!Rien à leur reprocher !Polis , quelquefois arrogants mais corrects et silencieux Avec eux c est toujours le grand silence .....aucun échange
Exception faite pour les rares alsaciens engagés " malgré eux dans l armée allemande ils seront d ailleurs surnommés les malgré eux L' un d 'eux nous a
d ailleurs conseillé de baisser le son de notre poste de TSF perpétuellement connecté sur la BBC Notre souci c est surtout d 'éviter de se le faire enlever sur ordre de la kommandantur
Il est vrai que quelques mètres séparent le salon ,de notre salle a manger et la voix du grand Churchill est si encourageante à entendre
Churchill c est l 'espoir pas simplement le nôtre mais celui d une grande partie de
l Europe dominée par le joug germanique
Ce soe crée par Churchill est un service secret et autonome chargé
d une mission classique la guerre subversive en apportant une aide puissante et inestimable aux groupes de résistants issus de de nos villes et nos campagnes ,aide apportée par une collaboration étroite entre le BOA et le SOE en utilisant la voie des airs ,la radio de la BBC et l aviation par l intermédiaire du BCRA organisme de la France libre
Rasés de prés , coupes réglementaires ,satisfaits ? claquant des talons devant leur supérieur nos "pensionnaires " se regroupent ensuite sur les marches du café Ferté
Priorité à la wehrmacht nous rappelle le panneau affiché sur les portes des magasins.... le marchand d articles funéraires Grande rue n'a pas oublié cette recommandation mais se fait rappeler à l ordre par le maire
En 1942, toute l’économie allemande est transformée en économie de guerre, toutes les usines d’armements fonctionnent 24/7 et requièrent beaucoup de main d’œuvre qui sera, en premier lieu, effectuée par des Polonais, des Russes et des Tchèques. Un nouveau système est créé en Norvège en 1941, il s’agit du travail obligatoire.
DU VOLONTARIAT AU RECRUTEMENT FORCÉ
Dès 1942, Hitler exige de la France et de la Belgique des ouvriers qualifiés pour combler le manque de main d’œuvre disponible en Allemagne (la majorité des jeunes hommes étant partis au front). Fritz Sauckel est nommé responsable du recrutement des ouvriers en mars 1942. Après la défaite de 1940, l’Allemagne avait exigée de la France une énorme contribution de guerre, la réquisition de sa production industrielle et agricole, maintenant, elle exigeait les Français eux-mêmes. Il y a eu plusieurs étapes avant que les ouvriers ne soient envoyés de force en Allemagne. En premier lieu, cette force ouvrière fut constituée de prisonniers de guerre, puis de volontaires (la propagande fut grandement utilisée à ce moment).
La « justification » du STO. Affiche réalisée par les services de propagande allemands et vichystes
Les conditions d’occupation étaient très dures en France, et beaucoup d’ouvriers français virent dans le travail en Allemagne, un moyen de nourrir leurs familles. En juin 1942, les Allemands exigent le recrutement forcé de 350 000 travailleurs. A la fin du mois, la politique de la « relève » fut lancée, pour trois volontaires envoyés dans les usines allemandes, un prisonnier de guerre était libéré. Le 11 août 1942, Pierre Laval accueil le premier train de « relevés »
Chaque jour nous avons droit traversant la grande place à " Erika " ou encore " nom oublié germanique donc compliqué ...
Marche saccadée et rythmée ,rien a dire ,sinon observer en silence le passage devant nos yeux d 'une compagnie souvent prèçèdée
d un cycliste chargé de la surveillance des lieux et du trajet
Avec mon frère nous sommes souvent accrochés a la BBC notre passe temps matinal Pour la majorité des auditeurs d alors ces phrases incompréhensibles brouillées par les émetteurs allemands exprimaient surtout que le combat contre l envahisseur continuait
Pour ceux qui en connaissaient le sens caché elles annonçaient des parachutages d hommes et de matériel , déclenchaient des opérations de sabotage ,identifiaient de agents envoyés par les forces françaises libres.... enfin nous les jeunes tout ce que nous ignorions ...
Nous étions bien sûr témoins de la présence de quelques résistants naturellement et infiniment discrets en attendant leur tour das le salon Quelquefois mêlés à la troupe ils ne pouvaient faire autrement
Comment dans l histoire de notre ville traversant le temps cette période de l histoire sagienne apparaitra ?
Enfin chaque jour nous subissons l 'ambiance du salon celle que nous connaissons chaque jour.....
il est 23 heures Soudain venant de notre droite et et au dessus des toits un avion en flammes inconnu surgit évite les deux clochers et disparait de notre vue
Direction semble t il le nord de la ville!
Grosse explosion ! d ou vient elle ? route de Rouen ?
Dés le lendemain matin , jean sur son vélo de récupération et moi mon vélo de" sénateur au guidon surélevé" prenons la direction de la route de Rouen
Est ce la bonne direction , nous suivons un camion de la wehrmacht peut être nous indique t il la bonne route ,,?
Une maisonnette sur le bord de la route et une forte odeur de brûlé est ce l endroit du crash ,?,
Nous réussissons à tromper la surveillance de la sentinelle et à passer au travers d une haie d' aubépines
le factionnaire n a rien vu !
A nos yeux une étendue dévastée , Des morceaux divers encore fumants ,une carlingue
d 'avion disloquée , des corps mutilés éparpillés et au milieu de cet ensemble une brigade d allemands fouillant les débris mais aussi les gendarmes sagiens tentant de recupérer quelques objets
des papiers ,des foulards aux cartes imprimées
Je reconnais le brigadier figure connue de notre place du Parquet
Une bague en or aux initiales WGH est récupérée sur l un des corps par l adjudant Beuvron
Type de cartes trouvées sur le lieu de crash en mai 1944 |
De retour à notre domicile nous ressentons avec jean que notre chère maman est particulièrement inquiète
Les chars tigres sur notre grande place ,aux pieds de la cathédrale le crash de cet avion accentuent l inquiétude de chacun de nous .
Aussi la décision est prise . notre cousine institutrice à la mairie de Bursard ne nous a t elle pas invités à venir la rejoindre dans sa campagne tranquille
donc nous partons pour BURSARD
Alors que l’équipage du withley n’est pas de retour à la base à l’heure prévue, il est porté disparu au combat. Ce n’est que bien plus tard que les autorités apprennent que le Whitley AD-701 a été abattu par la Flak ennemie dans un champ à La Potence, près de Sées, en Normandie, sans laisser aucun survivant. Les corps ont été inhumés dans le cimetière communal de Sées et, à la fin de la guerre, ont été exhumés et transportés au cimetière de guerre canadien de Bretteville-sur-Laize / Cintheaux, en France où ils reposent dans une tombe commune 27.G.4-7.
Sur les lieux du crash, les Gendarmes français avaient trouvé une photo et une chevalière. Ce n’est pourtant qu’en 2004 qu’a été connue l’identité des six Canadiens qui ont perdu la vie le 22 mai 1944
Note publiée dans le journal ouest france
.Roger Cornevin et son frère avaient assisté au crash, ainsi que Gérard Malherbe, tous habitants de Sées. Après plusieurs années de recherche, Roger a pu apprendre les noms de ceux qui avaient péri après avoir contacté le Ministère de l’Air britannique. Il a raconté son histoire à un journal de Sées qui a fait paraître des articles demandant à quiconque détenait des informations de se faire connaître.
Gérard Malherbe s’est alors présenté avec une photo non identifiée d’un aviateur et Georges Buvron, dont le père était le Gendarme qui s’était rendu sur le lieu du crash, s’est présenté avec une chevalière en or gravée de la mention ‘Grand Valley, CAS’ et des initiales ‘WGH’.
Plusieurs mois plus tard, on apprenait qu’il s’agissait d’une photo de lieutenant d’aviation David Webster Goodwin, et le propriétaire de la chevalière était le Sgt. Wilfred Gordon Harris. La ville de Grand Valley avait offert de telles chevalières à tous les militaires de la ville avant leur départ outre Atlantique.
jean Mazeline mon instituteur au collège de Sées et Frémiot notre voisin
Tous deux en fait sont nos voisins , Fremiot gare son camion devant notre maison et jean Mazeline est un client assidu de notre salon
Les cours continuent au cours complémentaire dans cette ambiance délétère …Mais non….notre instituteur Jean Mazeline cesse prématurément l’année scolaire dans notre établissement alors qu’il enseignait depuis Octobre 1942
Lors des cours d anglais matière qu' il enseignait il nous parlait alors avec enthousiasme de l’Angleterre
Il nous enseignait l hébertisme sur le terrain des Ormeaux , lieu privilégié des compétitions sportives lorsque les allemands athlètes confirmés nous laissaient enfin la possibilité d utiliser notre terrain
La raison de son départ précipité … nous ;;;les élèves nous l’ignorions .totalement
On parlait a mi voix de STO , de maquis .... des mots nouveaux qui revenaient souvent dans les conversation des adultes ,
Une ombre persistante la déportation de mon voisin le docteur Melun ,au 8 place du parquet interné dans l ' ile d Aurigny avant
d 'être dirigé vers Auschwitz mais aussi l’arrestation pleine de mystère de Frémiot BOA autre voisin habitant 6 place du parquet et transporteur la nuit des containers récupérés après les parachutages de nuit
d 'être dirigé vers Auschwitz mais aussi l’arrestation pleine de mystère de Frémiot BOA autre voisin habitant 6 place du parquet et transporteur la nuit des containers récupérés après les parachutages de nuit
Leur destin fut scellé par la lutte journalière qui opposait la gestapo et , les résistants ..
Jean Mazeline décida alors sous la direction d’Edouard Paysant d’entrer dans l’organisation aérienne clandestine du B.O.A. . En juin 1943 il dirigera le premier parachutage d’armes dans la région d’Argentan .On imagine les difficultés d’une telle opération réussie par une nuit de clair de lune au nez et à la barbe de nos occupants .Réfractaire au S.T.O. il trouvera asile dans une ferme de la région de Mortagne pour quelques mois ,ce qui peut expliquer sa disparition et son absence de notre collège .
Chef du BOA de la Sarthe il forme alors les équipes d’intervention ,s’occupe de l’homologation des terrains , dirige les parachutages de Novembre 1943 à Février 1944 . Le 27 Juillet 1944 ,pris au piége à Saint Michel de la forêt ,alors qu’il rendait visite à sa femme la nuit ,pour la naissance du premier bébé , iI est emprisonné au chateau des ducs où il subit les interrogatoires et les tortures de la Gestapo . Emmené dans le bois de Brotz ,il est fusillé avec quatre autres prisonniers dont Albert Frémiot notre voisin ,transporteur nocturne des containers issus des parachutages soe dans l orne
Fremiot et Mazeline
On est extrêmement inquiet dans les jours qui suivent la libération de Sées et Alençon sur le sort des prisonniers politiques que la gestapo avait emmené s de la prison d’Alençon vers d’autres géôles nazies
Le samedi 10 aut on le savait , la gestapo s’était repliée au chateau de Brotz
A l’home –Chamodot prés de Tourouvre au milieu des bois , à l’abri des regards …mais un témoin avait entendu des bruits étranges …On entreprit des recherches Le 17 Aout on découvrait cinq corps difficilement reconnaissables Certains objets permirent d’identifier Fernand Chasseguet , , jean Mazeline , ( notre instituteur du cours complémentaire de Sées , François Bouilhac et après enquête Albert Frémiot ( notre voisin place du parquet )
Le Château des ducs , lourde bâtisse du 14 ème siècle Deux tours massives encadrant la porte des l’actuelle maison d’arrêt…..
Témoignage de André Rougeyron ( extrait « agents d’évasion «)
« Le 9 au matin la cellule est envahie par de nouveaux arrivants venant de la « 17 « . Ce sont Moreau de l’intelligence service ,Jean Mazeline ,Bouillac , Daniel Desmeulles ( que je quitterai quelques jours avant sa mort ) Chasseguet des PTT d’Alençon , Frémiot cultivateur à Sées ( En fait Albert Frémiot était transporteur ) Henri Barbier de Paris . Tous résistants acharnés instruits de leur sort ,aucun n’est triste ou abattu malgré les charges qui les accablent . La meurtrière laisse passer un gai rayon de soleil et nous faisons un agréable et
bruyant petit déjeuner interrompu par l’arrivée d’un boche qu’accompagne un valet de la gestapo . Ils appellent Moreau , Mazeline , Bouillac , Desmeulles ,Chasseguet , et Frémiot . L’un d’eux demande : Faut il prendre les couvertures et les gamelles ? Ce n’est pas la peine répond en riant le milicien.
Quelques minutes après nous entendons le ronflement d’une voiture sur la place : nous nous précipitons vers la meurtrière et apercevons la partie arrière de la traction sans portes . Jardin debout sur le trottoir y fait entrer nos camarades en menaçant « Le premier qui bouge je l’abats «
Ce départ est le prélude à la fuite éperdue de la Gestapo de l’Orne et à l’éxécution de 5 patriotes français qui hélas devaient être abattus quelques heures plus tard ( Daniel Desmeulles me l’a souvent rappelé ) à L’hôme -Chamondot désormais tristement célébre «
Dans la cellule de André Rougeyron il y avait également Bétourné Fernand charpentier à la chapelle prés Sées ( canton de Sées ) arrêté au Boulllon alors qu’il détenait un stock d’armes . Fernand Bétourné reviendra de déportation .
« malgré son aventure ,aucun de nous n’est vraiment abattu et cependant pour beaucoup l’avenir est sombre étant donné ce qui a été trouvé chez lui Bétourné s’attend à la mort chaque fois que la porte de la cellule s’ouvre il pense qu’on vient le chercher Il demeure cependant imperturbable et calmement nous conte son arrestation ; un jour les allemands font irruption chez lui et l’interrogent « tu as une arme ?Non répond il et Bétourné nous confie froidement « je ne mentais pasje n’avais pas UNE arme j’en avais deux tonnes !
Trocherie Emile 57 ans bûcheron à Tanville ( canton de Sées )avait été arrêté pour les mêmes raisons quelques semaines auparavant Il déçédera à Weimar le 6 Mai 1945
Le 9 Août au matin Jardin et ses hommes quittent Condé sur Sarthe . Les colonnes alliées ne sont plus trés loin d’Alençon . Ils vont se transporter au chateau de Brotz à l’Hôme Chamondot non loin de Longny au Perche . Avec eux ils emmènent quelques prisonniers importants ,extraits des géôles du chateau des ducs . Quelques heurs plus tard cinq d’entre eux partaient une pelle à la main en direction du bois sous la direction d’un allemand ,de Léon et de Bertaux .Ce dernier commit là ses ultimes crimes sur la terre bas normande en éxècutant d’une balle dans la bouche François Bouilhac ,Fernand Chasseguet , Albert Frémiot ,jean Moreau , et Jean Mazeline frére du chef des FFI de l’Orne.( Jean Mazeline instituteur au cours complémentaire de Sées nous avait quitté en Juin 1943 pour rejoindre la clandestinité )
Le lendemain matin ,Jardin et sa bande quittaient l’Orne pour Evreux à l’heure où Leclerc et la 2éme DB s’apprêtaient à entrer dans Alençon
. extrait du journal local
« Albert Frémiot tenait la boite postale de Galilée VI . Il a camouflé des réfractaires ,diffusé des journaux clandestins transporté et réparti des armes dans le canton de Sées . Il fut rattaché au groupe BOA en Janvier 1943 ,arrêté le 12 Juillet 1944 Interrogé et torturé il ne parla pas . Il fut fusillé le 9 Aoùt à L’home Chamodot avant d’être . cité au DMR région 4 par l’officier commandant Clouet des Perruches pour faits de résistance et aide aux chefs de groupe «
Pierre Jacquot notre surveillant au collège Mézeray à ARGENTAN
Les résistants argentanais à Courtomer
Très affaibli après les expéditions de la Milice et de la Gestapo, les 14 et 16 juin, le groupe résistant de Courtomer, que je commandais, reçut heureusement des renforts. Parmi ces recrues se trouvaient 10 Argentanais : Bernard Louis ; Bizet Maurice ; Fillâtre Jean ; Jacquot Pierre ; Maze Bernard ; Pillou Albert ; Pillou André ; Pommier Alfred ; Rycroft Roger ; Vimal du Bouchet André. Ils étaient dans le maquis, faisaient des transports d'armes et d'essence, malgré la défense de circuler sur les routes. André et Albert Pillou se distinguèrent particulièrement : la nuit, ils posaient des mines et opéraient des destructions.
Le 13 août, nous rentrâmes dans Courtomer en même temps que les Américains, mais ceux-ci, à l'approche des blindés allemands, se replièrent immédiatement. Une heure plus tard, trois voitures ennemies s'approchaient de Courtomer pour l'incendier.
Vimal du Bouchet, avec son fusil-mitrailleur, détruisit la voiture de tête qui resta entre nos mains, le conducteur avait été tué. Vers minuit, les Allemands attaquèrent. Vimal fut pris mais put s'échapper et nous rejoindre ; les Allemands se replièrent. Nous restâmes trois jours en face d'eux, qui tenaient les hauteurs de Ferrières-la-Verrerie. Sur nos arrières se livraient des combats de chars ; les Américains avaient stoppé près de Sées.
Le 16, les Allemands décrochèrent et je poussai le sous-groupe d'Argentan à Ferrières.
Le 19, je passai les prendre pour les mener à Moulins-la-Marche, qui venait d'être bombardé.
Nous trouvâmes une localité à peu près complètement évacuée. Tandis que je procédais à une destruction de ligne téléphonique suspecte, je vis mes jeunes gens disparaître en courant. Quelqu'un que je n'ai jamais pu retrouver était venu leur dire que deux Allemands se tenaient à l'entrée du bourg. Bientôt une vive fusillade éclatait. S'avançant sur la route de L'Aigle, ils s'étaient heurtés, près de la ligne de chemin de fer, aux avant-postes de la division qui tenait la forêt de Bons moulins ; six contre deux cents ! De notre côté tombaient : Jacquot, Vimal du Bouchet, Fillâtre, très gravement blessés ; Parisien, trois blessures ; Pommier avait été touché au coup.
Quand on put les relever, Jacquot et Vimal avaient été achevés par les Allemands.
D'après les renseignements que j'ai pu recueillir, les ennemis avaient eu deux tués, dont un officier, qui furent emmenés dans une ambulance.
Tels sont les événements les plus marquants auxquels ont pris part les Argentanais qui étaient venus me rejoindre. Je garde de cette héroïque jeunesse le meilleur souvenir. Tous étaient parfaits d'ardeur et de dévouement. Ils m'ont apporté une aide précieuse.
Colonel de Pelet, Pays d'Argentan, juin 1946, n° 60, repris dans Pays d'Argentan, juin 1994, n° 18 : La bataille de Normandie au pays d'Argentan, p. 33.
Commentaires
Documents d'enquête Whitley Sees Crash 22 23 mai 1944 Registre découvert au cimetiére communal en 1998 par Roger Cornevin rappelant la date du crash
Découverte par le
brigadier de gendarmerie Beuvron de la bague de Wilfried Gordon Harris gravée a
l intérieur ......W.G.H.
D.W.Goodwin le pilote
Photo du pilote trouvée par Gerard Malherbe dans le cockpit
Documents
d 'enquête utilisés pour
l identification du Withley de la Royal Canadian Air Force abattu par la DCA allemande localisée a "la Madeleine "
Aprés la decouverte d une tombe abandonnée au cimetiére communal
Le ministère britannique
m' adresse la composition de l équipage
Composition de l équipage de l 'avion abattu a Sées dans la nuit du 22 au 23 mai 1944( ci dessous )fourni par la RAF a ma demande
Reponse du 4 aout 1998 par la RAF précisant la composition de l équipage
Composition de l équipage de l 'avion abattu a Sées dans la nuit du 22 au 23 mai 1944
Photo canadienne de la tombe provisoire des aviateurs photo récupérée en 1998
Découverte par le
l intérieur ......W.G.H.
D.W.Goodwin le pilote
Photo du pilote trouvée par Gerard Malherbe dans le cockpit
d 'enquête utilisés pour
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Aprés la decouverte d une tombe abandonnée au cimetiére communal
Le ministère britannique
m' adresse la composition de l équipage
Composition de l équipage de l 'avion abattu a Sées dans la nuit du 22 au 23 mai 1944( ci dessous )fourni par la RAF a ma demande
Reponse du 4 aout 1998 par la RAF précisant la composition de l équipage
Composition de l équipage de l 'avion abattu a Sées dans la nuit du 22 au 23 mai 1944
Photo canadienne de la tombe provisoire des aviateurs photo récupérée en 1998
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sees la place du Parquet
Passage des anglais septembre 1939
La place du parquet c était notre spectacle journalier mais aussi notre lieu de distractions familiales Avec mon frère c était le grand spectacle à n' importe quelle heure de la journée Disons une fois pour toute que cette fenêtre est restée un lieu de souvenirs.... surtout durant cette période de l occupation ,le grand handicap restant cette interdiction de photographier mais malgré tout cela rien ne
m 'empêchait d 'écrire
De notre fenêtre rien ne pouvait échapper à notre curiosité et je me suis donc intéressé aux principaux événements que nous avions pu suivre mon frère et moi ? C est toute une histoire .. je dirais même un roman, je reprends donc les termes de cette aventure liée bien sûr à l occupation et aux diverses tribulations rencontrées par les sagiens
j ai donc commencé par les grandes manoeuvres de 1937 événement qui ne m' a pas complètement marqué, bien que les militaires et camions les plus divers étaient statio…
La place du parquet c était notre spectacle journalier mais aussi notre lieu de distractions familiales Avec mon frère c était le grand spectacle à n' importe quelle heure de la journée Disons une fois pour toute que cette fenêtre est restée un lieu de souvenirs.... surtout durant cette période de l occupation ,le grand handicap restant cette interdiction de photographier mais malgré tout cela rien ne
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SEES année 40 ...OCCUPATION
J
Journal et notes personnelles de Roger Cornevin 1940 1944
Dans le tourbillon des événements s’étalant de 1940 à 1945 ,J’avais noté au jour le jour ...sur des cahiers d’écolier , et agendas… tant que les mots ... les images…. me restaient en mémoire ,les faits ,les anecdotes , mes impressions ,mes réactions
Mais aussi pour imager ces evenements ,j’avais utilisé un vieux kodak encombrant des années 20 qui ne put faire de miracles ,mais dans un contexte difficile me permit de realiser quelques photos exclusives telles que l’épave de la forteresse abattue en juillet 1943 à Belfonds, et la liberation de notre petite ville sous le joug allemand depuis juin 1940
J’ai donc extrait les photos de cette longue aventure qui ont dormi pendant six décennies au fond d’une vieille malle abandonnée dans le grenier , avant de se glisser dans les derniers chapitres de ce journal
Clichés qui racontent mieux qu’un témoignage les événements passés
Et après quelques dizaines d’années je me suis demandé …mais po…
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FALLINGBOSTEL CAMP DE PRISONNIERS STALAG 11 B RETOUR A PUTANGES
Les saules pleureurs sur les bords de l orne Vue du pont de Putanges
Cesar Martinelli debout au milieu ( une cigarette dans la main gauche )
Cesar Martinelli et son aumonier
Cesar Martinelli 1er a gauche au second rang
( Rédaction provisoire )
Le camp de Choisel est un camp d'internement situé en France, dans la commune de Châteaubriant, en Loire-Atlantique (à l’époque « Loire-Inférieure »).
Après avoir abrité des prisonniers de guerre en 1940, il est connu à partir de 1941 sous le nom de Centre de séjour surveillé de Choisel, dépendant du sous-préfet et mis sous la surveillance des gendarmes français. Il abrite alors des nomades, des détenus de droit commun et des détenus politiques dont la plupart étaient communistes.
Les premières troupes allemandes arrivent à Châteaubriant le 17 juin1940.
1940 En juin 1940, lors de la bataille de France, 45 000 prisonniers de guerre de l’armée française et quelques anglais sont internés à Châteaubriant et répartis en quatre camps, identifiés par …
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1940 En juin 1940, lors de la bataille de France, 45 000 prisonniers de guerre de l’armée française et quelques anglais sont internés à Châteaubriant et répartis en quatre camps, identifiés par …
CommentaireComme en témoignent les documents, l'occupant est logé dans les casernes, mais aussi chez l'habitant. Les propriétaires doivent se plier à l'occupation de leurs bâtiments. Des lieux de vie font également l'objet de réquisitions. En effet, la salle du théâtre est régulièrement occupée par les troupes allemandes. Le cinéma est également concerné par cette mesure. Un foyer du soldat (Soldatenheim) est installé rue Saint Thibault en 1940, puis rue du Donjon en 1943. Le premier local est en effet devenu trop exigu pour le divertissement des troupes. Les dossiers de réquisition du personnel et du STO (Service du Travail Obligatoire) , mais aussi leurs difficultés à se procurer leur pain quotidien, leurs ruses, leurs expéditions et leurs batailles dans les campagnes nourricières?Pourquoi ne pas dire les ersatz, le faux tabac, le faux, le faux savon, les faux témoins, les divertissements d'une époque qui n'a pas été noire " pour tout le monde, mais aussi les souffrances des femmes de prisonniers de guerre, le martyre de tous ceux que la Gestapo traquait et attaquait?Pourquoi ne pas évoquer les nuits d'alerte, les lendemains de bombardements, le climat de ces villes dont les rafles, le couvre-feu dépeuplent les rues, l'écoute de la radio anglaise dans l'odeur des rutabagas, la vie des maquisards pour qui le combat n'est qu'une brève lumière dans la suite des jours ternes et dangereux?Très différent de tous les livres qui ont paru sur les années 1940-1944, La vie des Français sous l'Occupation éclaire d'un jour nouveau l'une des périodes les plus dramatiques et les plus controversées de l'histoi