En ce qui concerne la lutte clandestine une évidence s' impose ces conquêtes techniques ont constitué des atouts aux effets incalculables Qu'aurait été en effet la résistance si les combattants de l'ombre n avaient eu pour eux l'azur et le ciel ?
Sans la voie des airs ,sans la possibilité offerte de la sorte à la France libre et aux alliés de pénétrer au coeur du territoire occupé par l ennemi en se jouant de la mer des frontières et des fortifications comment les groupes de résistants auraient ils pu communiquer , recevoir des armes accueillir ou envoyer des agents
Et sans la télégraphie sans fil ,sans les émissions de télégraphie sans fil , sans les émissions des radios clandestins éparpillés à travers la France , sans les écoutes de Londres , sans les messages personnels de la BBC comment auraient pu
s 'effectuer les liaisons et transmettre les instructions, s'échanger les renseignements ?
QUICONQUE aura écouté soit en public soit en commun avec des tiers , des émissions de radio diffusion autres que celle des postes allemands ou française ou des postes de radio nationale française situées dans les régions occupées par les troupes allemandes sera puni de la peine de travaux forçès et dans les cas de moindre gravité de la peine de emprisonnement et d une amende ou l une de ces deux peines seulement
Une guerre de la nuit faite d organisation persévérante , de travail ingrat ,de résolution méthodique et de mauvaise surprises de chances et d' avatars imprévus , d héroisme et de trahisons de succès et de défaillances jusqu'à ce que ,après bien des sacrifices ,sonne enfin l' heure de la libération
DEUX HEURES DE VOL SUFFISAIENT A UN BOMBARDIER DE LA RAF POUR ACCOMPLIR LA DISTANCE ENTRE TEMPSFORD ET LE DEPARTEMENT DE L ORNE
TRAJET DU BOMBARDIER TEMPSFORD LONDRES BRIGHTON CABOURG et ;;;;; et cap sur l 'objectif désigné
LONDRES BBC
WELLINGTON |
Bombardier Halifax lanceur de containers d armes |
EDOUARD PAYSANT CHEF du BOA CLOUET DES PERRUCHES Chef de la region 2 |
Le SOE début 1941 ne disposait que de quelques bombardiers modifiés pour le lancement de containers d armes tel le Withley appareil lourd peu maniable avec un rayon d action limité
Comme l écrivait un agent secret " être largué en France occupée ce n était ni
bombardier withley |
La navigation relative a la recherche d un terrain balisé par une nuit de pleine lune ,feux éteints présentait des difficultés toutes particulières pour l'équipage en mission spéciale, qui pour mener sa tache à bien ,devait être capable de repérer avec la plus grande précision dans la nuit noire une cible minuscule mal définie après avoir volé pendant des heures au dessus du territoire ennemi"
Nos résistants ou comités de réception avaient ordre de choisir des sites aisément repérables du ciel mais pour de multiples raisons cela n'était pas toujours chose possible et l avion ayant enfin trouvé sa zone de largage devait parfois chercher encore longuement les lumières destinées à le guider et qui pouvaient être cachées par un bois ou les versants d une vallée
Le navigateur du bombardier devait souvent recourir à la lecture des cartes et la navigation a l'estime ce qui exigeait du pilote qu'il vole a basse altitude au dessus de la campagne
Terrain balisé par la résistance |
Les résistants devaient éclairer et surveiller la zone choisie et identifiée par un nom de code
Exemples
Aurore ( Rouges terres ) Lapin( Mortrée ) Orage ( Macé ) Eclair ( Tanville) Grêle ( Echauffour ) Ilot ( Le sap) Levite ( Ranes ) etc...
Le risque d 'attirer l'attention au sol grandissait a chaque minute passée par l appareil dans le voisinage d'une campagne tranquille Dés le milieu de la guerre ,les allemands s'étaient équipés de radar permettant de détecter et donc d intercepter les avions en vol ou en cours de recherche du terrain
Inutile de dire qu'un bombardier lourd occupé à larguer du matériel ,volant ailerons baissés juste au dessus de la vitesse minimale de sustentation et dont l'équipage avait l'attention attirée pour tout ce qui se passait en dessous de lui ,constituait du point de vue de la chasse ennemie une cible rêvée
( |
Chasseur de nuit Fockewulf |
La cause plus probable d'incident était en fait
l l 'interception des membres du comité de réception par la feldgendarmerie,c' est la raison pour laquelle les résistants se faisaient volontiers fabriquer un faux permis de garde chasse ou de médecin qui permettait de circuler après le couvre feu
Le dixième des échecs nocturnes était dû
d' après les pilotes a des erreurs de navigation Ils ne trouvaient pas leur zone de largage ,,situation due quelquefois a des problèmes techniques ,quelquefois marqués par l 'absence du comité de réception pour des raisons indépendantes de sa volonté
Des accidents exceptionnels pouvaient survenir ainsi sur le terrain .x. C est un Dornier de la luftwaffe qui survint à la place de l avion allié attendu et qui mitrailla les hommes rassemblés au sol causant quelques dégâts parmi les troupeaux d animaux
DORNIER ALLEMAND
Même si l'avion et le comité de réception arrivaient tous deux au bon endroit au bon moment le parachutage pouvait lui même poser problème , seuls les pilotes les plus expérimentés savaient évaluer avec précision leur altitude Si l'on était trop bas les colis risquaient de se détériorer et les hommes de se blesser , Trop haut et un coup de vent suffisait a disperser les containers
Vol de nuit..... feux éteints L 'équipage composé d 'aviateurs chevronnés a la recherche du terrain balisé devait prendre en compte par exemple les différents types de repères au sol en énumérant leurs avantages et leurs pièges
Commençons par les énumérer
l 'eau
Toujours plus facile a repérer que n importe quel autre élément ... Même si la nuit est profonde, un point d 'eau est facile à repérer dés lors qu'il se trouve entre vous et la source de lumière
Lorsque la lumière est diffusée par les nuages on peut voir l'eau de très loin ,
Au delà de la L’espoir des ténèbres « visibilité de tous les éléments susceptibles de nous aider l'eau reste le meilleurs repère sauf si on parle bien sûr de la côte et les grands fleuves
bois et forêts
les grandes forêts, elles font d'excellents repères, Les bois peuvent être particulièrement identifiés lorsque vous arrivez aux abords de votre zone de lancement par comparaison avec la photo aérienne
voies ferrées
comme l 'eau les rails brillent lorsque ils se trouvent entre vous et la lune
routes
une grande route nationale bordée de peupliers et coupant le paysage peut vous être très utile
localités importantes tout ce qui ressemble à une grande ville ou un centre industriel doit être évité en raison de la présence possible d une DCA
Une ville est aussi bien caractérisée par les forêts qui l'entourent
j'ai rappelé sommairement les précautions prescrites par Hugh Verity durant quelques années On peut considérer que les recommandations succinctes ci dessus concernent aussi bien les pilotes de bombardiers du SOE que les pilotes de lysander ayant pour tache d acheminer et de récupérer des agents secrets sur le territoire national
Plusieurs personnalités appartenant a la résistance furent ainsi de nuit conduits en Grande Bretagne ou déposés sur le territoire national sur des terrains dont les noms étaient gardés secret
Correspondant avec Hugh verity et me reportant a l article suivant issu de son ouvrage" we landed by moonlight"je lui ai donné la solution de son probléme
Traduction de son article issu de " we landed by moonlight"
édité dans les années 50
"la nuit du 16 au 17 Aout 1943 Je me dirigeai vers Couture sur loir ;;;;prés d'Alençon
A 22.25 j ai eu une expérience pénible toutefois exceptionnelle sur les routes de France , juste un mile devant moi, je vis un avion en flammes victime sans aucun doute d'un chasseur allemand Dans la lueur des flammes j'espérais découvrir un parachute mais rien .....j 'avais un paquet a délivrer à Dericourt ..."
le lysander |
Après quelques recherches sur les documents en ma possession je lui précisais que cet avion en flammes qu'il avait rencontré lors de sa mission était un Lancaster de la RAF touché lors d'un raid sur Turin ( ref à bomber command losses de la RAF ( wr Chorley )édition 1943
NOTE adressée à HUGH VERITY concernant le Lancaster tombé au Chenay dans la nuit du 16 au 17 aout 1943
Squadron Leader John Russell Watson - Pilot
Sergeant Adrian Bernard Heyes - Flight Engineer of Birmingham
Sergeant Walter Bell Pettet - Wireless Operator/Air Gunner of Edinburgh
Sergeant Charles Edward Brook - Bomb Aimer of Boldon Colliery, County Durham
Sergeant Richard Clifford - Mid Upper Gunner
Sergeant Stanley Eastwood - Rear Gunner
Sgt Robert Crawshaw (Nouvelle-Zélande),
l avion est tombé au Chenay prés d 'Alencon TOUS inhumés au cimetière du Mans ouest
72 Sarthe Commune : Chenay
Lancaster Mk.II DS684 du 115 Squadron RAF codé
KO-M tombé le 15 août 1943 entre Chenay et Lignières-la-Carelle dans la Sarthe. L'appareil était parti de sa base de Little Snoring, en Grande-Bretagne dans le cadre d'une opération de bombardement sur Turin. Les 7 membres de l'équipage Sqn Ldr John Watson, Sgt Robert Crawshaw (Nouvelle-Zélande), Sgt Adrian Heyes, Sgt Charles Brook, Sgt Walter Pettet UK, Sgt Richard Clifford et Sgt Stanley Eastwood UK ont été tués dans le crash. Ils ont été enterrés au cimetière ouest au Mans.
De ma chambre face à la cathédrale nous nous interrogions chaque soir sur la destination haut dans le ciel des escadrilles de bombardiers alliés ;;;;Cap au sud....c est ainsi que j'ai pu assister au passage du WITHLEY en flammes et qui allait s écraser a la Potence vers 23 heures
Apres le passage de ces bombardiers nous trouvions dans la campagne des paquets de bandes argentées destinés au brouillage des radar allemands
Avions ravitailleur de maquis abattus en cours de mission dans le département de l’Orne, avant et après le débarquement du 6 Juin 1944.( extrait de mon dossier enregistré sur ANSA 39 45)
En général, ces avions britanniques étaient lourdement chargés et le fait de voler à basse altitude représentait un handicap certain.
Le 12 Août 1943, un Halifax du 138 eme Squadron basé à Tempsford , en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei, trois aviateurs grièvement brûlés se rendront aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
Le 12 Août 1943, un Halifax du 138 eme Squadron basé à Tempsford , en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei, trois aviateurs grièvement brûlés se rendront aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
Concernant un Halifax de la RAF du même Squadron, chargé également d'une mission de parachutages, un témoin se souvient le 17 Août 1943, avoir vu un avion pris dans les projecteurs de la Flak d'Aube Saint Esprit "Celui-ci volait si bas que l'on apercevait les hommes à bord ". L'avion toucha la ligne à haute tension, explosa puis s'écrasa sur la commune d'Aube, prés du lieu dit "Les vallées ". Des explosions s'en suivirent pendant plusieurs heures. L'appareil transportait des munitions et des pigeons voyageurs destinés au maquis dans le cadre d'une opération du réseau.Le pilote Norman Hayter de nationalité australienne et quatre aviateurs anglais furent tués sur le coup. Les deux survivants, les Sgt WS Davies et JA Hutchinson décédèrent de leurs brûlures et seront inhumés au cimetière de Bernay.En 1944 plusieurs bombes tombèrent à l'endroit du crash. Elles visaient certainement la batterie allemande située à proximité.
Les américains des "Carpetbaggers" sont venus à la rescousse.
Le 5 Avril 1944, un Liberator du 801 BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados) s'abattait au lieu dit "Les Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de Tinchebray). Ce bombardier de l'USAF en mission SOE avait décollé de Harrington à 22 heures pour ravitailler le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors du crash et inhumés à Truttemer le grand. Le lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne "Nous volions à 300 mètres d'altitude à la recherche des feux posés par le réseau de résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche
"Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite…évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
Le 5 Avril 1944, un Liberator du 801 BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados) s'abattait au lieu dit "Les Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de Tinchebray). Ce bombardier de l'USAF en mission SOE avait décollé de Harrington à 22 heures pour ravitailler le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors du crash et inhumés à Truttemer le grand. Le lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne "Nous volions à 300 mètres d'altitude à la recherche des feux posés par le réseau de résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche
"Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite…évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
Le 11 Avril 1944 vers 23h15, un Halifax en mission de ravitaillement des maquis de la région touché par la DCA, passait en flammes au dessus du bourg de la petite Savetiére (Commune de Sainte Gauburge) en éclairant les maisons d'une immense lueur. Ses moteurs tournant à plein régime, il s'écrasait à environ 200 mètres de la route de Paris. On retrouvera dans les débris une grande quantité de produits pharmaceutiques, postes radio, destinés au maquis. Les huit membres de l'équipage Anglais et Canadiens sont enterrés à Saint Hilaire sur Rille prés de Aube (Orne).
Dans la nuit du 9 au 10 Mai 1944 un short Stirling du 90 ème Squadron basé à Tudenham, Suffolk, est touché par la batterie de Berniéres le Patry et s'écrase vers 23H45 à Saint Jean des Bois (Tinchebray). Trois hommes d'équipage sont cachés dans la forêt de Gers (Témoignage de André Rougeyron) et ravitaillés par un cultivateur Henri Durand habitant les Gériers. "Nous partons pour la forêt et après plusieurs appels découvrons trois gaillards bizarrement accoutrés s'approchant craintivement". Il s'agissait de Ph. Green, Royston John et de Charles Potten. "Par la suite, j'apprends que le docteur Ledos a été arrêté, et je demande à Bourgoin d' abriter mes pensionnaires à l'Ermitage". Green témoigne "C'était mon 31ème vol et nous avions pour mission de lâcher armes et approvisionnement sur un terrain situé dans le sud de la France. Nous devions effectuer ce trajet en respectant un horaire rigoureux, franchir la côte immédiatement après le crépuscule et au retour, être hors de France avant l'aurore. Nous volions prés du sol sans avoir éveillé exagérément les défenses allemandes. Nous avons été touchés par la DCA (Il s agissait de la DCA de Berniéres le Patry ). Moteur tribord en feu, moteur bâbord hors d'usage. Trop bas, nous ne pouvions sauter en parachute. Il fallait donc s'écraser avec la machine... L'un après l'autre, nous sommes sortis dans l'herbe longue et drue, une bonne terre de France ferme et sûre" témoignera l’un des rescapés.
Témoignage personnel:
Le 16 Juillet 1944, alors que nous étions réfugiés à Bursard,nous apprenons qu'un bombardier venait de s'écraser de nuit prés de Larré au lieu dit "La Chouannerie". C'était un Halifax qui, dans le cadre d'une mission SOE, devait larguer ses parachutes sur le terrain "Goudron" situé prés de Radon en bordure de la forêt d'Ecouves. Mais les allemands avaient semble t il déplacé les feux de balisage. L’avion trompé ne put éviter la Flak. Les munitions stockées à bord explosèrent une grande partie de la nuit. Nous trouverons dans la forêt un poste émetteur certainement destiné au réseau de résistance local.
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