Ce 3 Juillet 1943 Journée très ensoleillée .Une escadrille lourde de 150 forteresses venant du nord passe en rangs serrés au dessus de notre terrain Nos regards sont tous dirigés vers le ciel ....
une demi heure se passe ou sont elles allées ? une forteresse en détresse poursuivie par un chasseur allemand semble en totale perdition Elles se dirige seule peut etre à une altitude de mille pieds et s abat dans la foret du coté de Belfonds ( lire les articles à ce sujet )
A son passage plusieurs parachutes se détachent dans l immensité du ciel bleu Toutefois on remarque sous ce ciel d azur un point blanc qui tombe comme une pierre alors que les autres occupants de la forteresse descendent lentement bercés par le vent...et en toute quiétude si l on peut dire !
Ces aviateurs ont connaissance de la situation qui les menace sur ce territoire occupé et anticipent un affrontement de circonstance avec l occupant Sur le qui vive ils touchent le sol
Le point blanc est disparu Est ce un parachutiste ? Nous apprendrons qu un jeune berger épouvanté quitta son lieu de garde précipitamment à la vue de cet homme tombé du ciel
le lendemain ' '4 Juillet
témoignage de Roger présent sur le
terrain de sport des Ormeaux ce jour du 4 juillet 1943 ) ,
Une journée ensoleillée ,aucun nuage ,j’avais 15 ans et participais à un match de football lorsque la forteresse , fumée noire , basse altitude , ( plus d’oxygène précisera le pilote Erickson ))s’abattit dans la forêt environ 1 mile au loin et prés d’une petite rivière ( la
Sennevière ) l’endroit où nous avions l’habitude de pêcher la truite
Je quittais le terrain de football rapidement… ainsi je pouvais récupérer un
morceau de parachute.. mais les aviateurs étaient alors disparus dans la nature
Les allemands tentèrent durant un mois de s’emparer des évadés alors pris en
charge par la résistance
« Le 5 juillet au matin ( une journée après le crash )à environ 10 heures nous décidons avec mon frère de nous approcher de l’emplacement du crash Nous savions que le lieu du crash n était pas très éloigné de notre lieu de pêche
Un projet difficile à mettre oeuvre en raison de la surveillance des routes par les allemands
Nous prenons nos bicyclettes avec l’intention première de pêcher la truite avec mon père mais aussi avec une arrière pensée...Identifier l emplacement exact du crash
En raison de la présence des allemands avec motos et camions , à la recherche
des évadés …la situation nous incitait a la plus grande prudence
Au contrôle routier nous nous présentons avec nos lignes de pêche
J’étais plutôt inquiet pour mon vieux kodak plutôt volumineux… sachant que la prise de photos
était totalement interdite et présentait un danger évident pour le photographe
Finalement la feldgendarmerie sur le qui vive nous laissa le passage
Heureusement le lieu du crash était désert et la sentinelle disparue dans la nature
…
Le silence était très impressionnant ;….Seul bruit .. le frémissement des feuillages agités par le vent et le bruit du courant du ruisseau Je pense encore aujourd 'hui a cet atmosphère d angoisse
Ainsi je pouvais prendre six photos (,les seules photos existantes aujourd hui de
l’épave )
Nous suivons le cours de la rivière et découvrons un corps recouvert d’un drap
blanc et de quelques bouquets de violettes certainement disposés par les
habitants du village de Belfonds Mon frère et moi étions très impressionnés ,devant le corps de l’aviateur profondément brûlé et recouvert de son parachute
Suivant le cours de la rivière pleins d inquiétude nous découvrons un autre corps dans la forêt complètement brûlé et les restes d une mitrailleuse
Je quittai la ville de Sées et après plusieurs séjours à l étranger je revins dans les années 90 et je décidais alors d’enquêter sur les circonstances de ce crash ( voir ansa 39 45 et ansa orne maine)
Je contactais donc les services de Maxwell ( Alabama ) pour apprendre que deux aviateurs avaient perdu la vie , et qu’il y avait eu six évadés , et deux prisonniers Eléments qui me permettront de compléter mon enquête
J’appris ainsi ainsi les noms des deux victimes découvertes dans la forêt et prés
de la rivière Francis Hackley et Donald Irvin
Je puis dire aujourd hui ,que malheureusement il y eut un grand nombre de crashes en Normandie et fut toujours très difficile d’obtenir des informations
concernant la composition des équipages de ces avions
Le village de Belfonds a érigé un monument comprenant les noms des gens quiont été déportés pour avoir aidé les évadés , les noms des gendarmes français qui
aidèrent les survivants et qui ne revinrent jamais des camps de concentration
Les noms de Hackley et Irvin sont gravés sur le monument
E n 2007 un membre de la famille Hackley trouva sur le site internet que j avais adressé a
l ANSA le nom de Hackley nom obtenu après de longues recherches auprès des archives américaines de Maxwell
La famille le recherchait depuis de longues années et impatiente de connaitre son véritable destin entra en contact avec moi
Ils vinrent(1) à la commémoration du 4 juillet 2008( organisée par Monsieur
Theblines de Sées ) et m'offrirent un drapeau américain en guise de remerciement Je suis fier de mettre en évidence ce drapeau dans ma salle de séjour )
(1) Mr Mme et
j’ai été très surpris d’obtenir ces informations après un délai aussi important et
une nouvelle cérémonie fut organisée en 1999 en présence de Mac Connel et
John Carah (évadés de ce crash de la Coulonche ce même jour même heure )
Comment six évadés pris en charge par la résistance purent séjourner six mois durant dans une veille ferme distante de 3 km du point de crash avant de prendre la route des Pyrenées
Malheureusement la résistance , la gendarmerie de Sées et plusieurs habitants du village payèrent un large tribu suite à cet événement
affrontement plutôt musclé
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