Durant la seconde guerre mondiale ,l 'avion et la radio ont révolutionné les moyens d' action des belligérants imposant des changements fondamentaux à la nature , au déroulement et aux formes de la lutte
En ce qui concerne la lutte clandestine une évidence s' impose ces conquêtes techniques ont constitué des atouts aux effets incalculables Qu' aurait été en effet la résistance si les combattants de l'ombre n avaient eu pour eux l' azur et le ciel ?
Sans la voie des airs ,sans la possibilité offerte de la sorte à la France libre et aux alliés de pénétrer au coeur du territoire occupé par l ennemi en se jouant de la mer des frontières et des fortifications comment les groupes de résistants auraient ils pu communiquer , recevoir des armes accueillir ou envoyer des agents
Et sans la télégraphie sans fil ,sans les émissions de télégraphie sans fil sans les émissions des radios clandestins éparpillés à travers la France , sans les écoutes de Londres , sans les messages personnels de la BBC comment auraient pu s 'effectuer les liaisons et transmettre les instructions, s'échanger les renseignements ?
Une guerre de la nuit faite d organisation persévérante , de travail ingrat ,de résolution méthodique et de mauvaise surprises de chances et d' avatars imprévus , d héroisme et de trahisons de succès et de défaillances jusqu'à ce que ,après bien des sa
Premier parachutage dans l' Orne
La BBC est donc devenue notre principal centre d’intérêt….les messages du soir la guerre des airs et la guerre des ondes qui se profilent apportent une note
d espoir mais le terme SOE est pour la majorité des français un terme inconnu
Ces nouvelles techniques et leur organisation entrâineront la création du BCRA a Londres et du BOA dans nos provinces
Charles de gaulle à la BBC |
L’avion et la radio révolutionnent alors les moyens d action des belligérants imposant des changements fondamentaux a la nature,au déroulement et aux formes de la lutte
Notre maire Charles Forget |
Mais a notre niveau de provincial soumis au joug allemand nous ignorions en fait l 'existence de ce service secret
Les nouvelles officielles nous parvenaient alors de radio Paris ,station d état contrôlée par l occupant et que nous écoutions en permanence en dehors des émissions discrètes et brouillées de la BBC
Il nous fallait avec une grande prudence nous caler sur la longueur d 'ondes de Londres et surtout par précaution …. ne pas y rester
Mais le BOA issu de cette nouvelle organisation en attendant un débarquement quelle était sa signification ?
QUICONQUE aura écouté soit en public soit en commun avec des tiers , des émissions de radio diffusion autres que celle des postes allemands ou française ou des postes de radio nationale française situées dans les régions occupées par les troupes allemandes sera puni de la peine de travaux forçés et dans les cas de moindre gravité de la peine de emprisonnement et d une amende ou l une de ces deux peines seulement
Edouard Paysant en sera l organisateur et le chefIl s'agit dans le cadre de cette organisation clandestine de frapper l ennemi de manière à l affaiblir
Un comité de réception courageux vigilant, prêt à tout, caché sous les ombrages attend,… guettant désespérément l’ arrivée de l avion lanceur de containers sur le terrain balisé, quelles que soient l’heure de la nuit, la température, le brouillard, la pluie, la neige, les rafales de vent
Un équipage d’aviateurs entrâiné du SOE décollant de Tempsford avant de parachuter ses containers devait absolument découvrir les feux dissimulés dans une nature surveillée par les patrouilles allemandes Tâche périlleuse entre toutes …Ces nouvelles filtraient dans le hasard des discussions et des bavardages
container d armes
Mais parlons de l'équipage du bombardier SOE
Rappelons que le ciel de nuit est une occasion d’affronter pour les lourds bombardiers ….. les rapides chasseurs de la Luftwaffe
Chasseur de nuit Fockewulf |
Témoignage d' un pilote du SOE
"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitalière il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arrière les profondeurs de la nuit "..équipage composé de dix hommes de nationalités souvent différentes Britannique, Canadiens, australiens ,néo zélandais , polonais
« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel éclatement de la flak _ »
Bombardier lançeur de containers |
La navigation relative a la recherche d un terrain balisé par une nuit de pleine lune ,feux éteints présentait des difficultés toutes particulières pour 'l 'équipage en mission spéciale, qui pour mener sa tache à bien ,devait être capable de repérer avec la plus grande précision dans la nuit noire une cible minuscule mal définie après avoir volé pendant des heures au dessus du territoire ennemi"
Nos résistants ou comités de réception avaient ordre de choisir des sites aisément repérables du ciel mais pour de multiples raisons cela n'était pas toujours chose possible et l' avion ayant enfin trouvé sa zone de largage devait parfois chercher encore ......longuement les lumières destinées à le guider et qui pouvaient être cachées par un bois ou les versants d une vallée
Le navigateur du bombardier devait souvent recourir à la lecture des cartes et a la navigation a l'estime ce qui exigeait du pilote qu'il vole a basse altitude au dessus de la campagne quel que soit le lieu
terrain balisé par la résistance |
La tache des comités de réception de la résistance était quelquefois hérissée de difficultés et souvent encore plus compliquée après le lancement des containers d'armes sur le terrain choisi et ayant fait l'objet d'un message secret a la radio
Les résistants devaient éclairer et surveiller la zone identifiée par un nom de code
Exemples
Aurore ( Rouges terres ) Lapin( Mortrée ) Orage ( Macé ) Eclair ( Tanville) Grêle ( Echauffour ) Ilot ( Le sap) Levite ( Ranes ) etc...
Le risque d 'attirer l'attention au sol grandissait a chaque minute passée par l appareil dans le voisinage d'une campagne tranquille Des le milieu de la guerre ,les allemands s'étaient équipés de radar permettant de détecter et donc d intercepter les avions en vol ou en cours de recherche du terrain
Inutile de dire qu'un bombardier lourd occupé à larguer du matériel ,volant ailerons baissés juste au dessus de la vitesse minimale de sustentation et dont l'équipage avait l'attention attirée pour tout ce qui se passait en dessous de lui ,constituait du point de vue de la chasse ennemie une cible rêvée
Par la suite en combinant Euréka en vol et S phone au sol il semblait possible de ne plus se laisser arrêter par des nuages ou des bancs de brume pour déterminer plus rapidement l'emplacement de la DZ( dropping zone)
La cause plus probable d'incident était en fait
l interception des membres du comité de réception par la feldgendarmerie,c' est la raison pour laquelle les résistants se faisaient volontiers fabriquer un faux permis de garde chasse ou de médecin qui permettait de circuler après le couvre feu
Le dixième des échecs nocturnes était dû d' après les pilotes a des erreurs de navigation Ils ne trouvaient pas leur zone de largage ,,situation due quelquefois a des problèmes techniques ,quelquefois marquée par l 'absence du comité de réception pour des raisons indépendantes de sa volonté
Des accidents exceptionnels pouvaient survenir ,ainsi sur le terrain .x. dans notre département c est un Dornier de la Luftwaffe qui survint à la place de l 'avion allié attendu et qui mitrailla les hommes rassemblés au sol causant quelques dégâts parmi les troupeaux d'animaux Une vache fut tuée et comme par hasard c 'était d ' après le fermier la plus belle du troupeau ...
Même si l'avion et le comité de réception arrivaient tous deux au bon endroit au bon moment le parachutage pouvait lui même poser problème , seuls les pilotes les plus expérimentés savaient évaluer avec précision leur altitude Si l'avion volait trop bas les colis risquaient de se détériorer et les hommes de se blesser , Trop haut et un coup de vent suffisait a disperser les containers dans la nature et hors de portée
Vol de nuit..... feux éteints L 'équipage composé d 'aviateurs chevronnés a la recherche du terrain balisé devait prendre en compte par exemple les différents types de repéres au sol en énumérant leurs avantages et leurs piéges
Commençons par les énumérer
l 'eau
Toujours plus facile a repérer que n importe quel autre élément ... Même si la nuit est profonde un point d 'eau est facile à repérer dés lors qu'il se trouve entre vous et la source de lumière
Lorsque la lumière est diffusée par les nuages on peut voir l'eau a grande distance,
Au delà de la visibilité de tous les éléments susceptibles de les aider l'eau reste le meilleurs repère sauf si on parle bien sûr de la côte et des grands fleuves qui sillonnent la région
Bois et forêts
Les grandes forêts, elles sont d'excellents repères,pour l équipage a la recherche des feux balisés Les bois peuvent être particulièrement identifiés lorsque vous arrivez aux abords de votre zone de lancement en comparaison par exemple d 'une photo aérienne représentant la région
voies ferrées
Comme l 'eau les rails brillent lorsque ils se trouvent entre vous et la lune
routes
une grande route nationale bordée de peupliers et coupant le paysage peut vous être très utile pour vérifier
Localités importantes tout ce qui ressemble à une grande ville ou un centre industriel doit être évité en raison de la présence possible d' une DCA
Une ville est aussi bien caractérisée par les forêts qui l'entourent et d 'autres points caractéristiques que le pilote ou le navigateur ont pris le soin de noter
Notons en passant la difficulté a identifier un terrain balisé en plaine et quelquefois en pleine forêt
j'ai rappelé sommairement les précautions prescrites par Hugh Verity avec lequel j'ai communiqué durant quelques années On peut considérer que les recommandations succinctes ci dessus relatives aux points de repère concernent aussi bien les pilotes de bombardiers du SOE( Halifax Lancaster Liberator ) que les pilotes de Lysander ayant pour tache d acheminer et de récupérer des agents secrets sur le territoire national
Plusieurs personnalités appartenant a la résistance furent ainsi conduits de nuit en Grande Bretagne ou déposés sur le territoire national sur des terrains dont les noms sont gardés secret
Correspondant avec Hugh verity et me reportant a l 'article suivant issu de son ouvrage" we landed by moonlight" je lui ai donné la solution de son problème
Traduction de son article issu de " we landed by moonlight"
édité dans les années 50
Le risque d 'attirer l'attention au sol grandissait a chaque minute passée par l appareil dans le voisinage d'une campagne tranquille Des le milieu de la guerre ,les allemands s'étaient équipés de radar permettant de détecter et donc d intercepter les avions en vol ou en cours de recherche du terrain
Inutile de dire qu'un bombardier lourd occupé à larguer du matériel ,volant ailerons baissés juste au dessus de la vitesse minimale de sustentation et dont l'équipage avait l'attention attirée pour tout ce qui se passait en dessous de lui ,constituait du point de vue de la chasse ennemie une cible rêvée
Chasseur de nuit Fockewulf |
S-Phone
Description
Traduit de l'anglais-Le système S-Phone était un système de radiotéléphone duplex UHF développé pendant la Seconde Guerre mondiale, destiné aux agents exécutifs des opérations spéciales travaillant derrière les .lignes.. Wikipédia (anglais)l interception des membres du comité de réception par la feldgendarmerie,c' est la raison pour laquelle les résistants se faisaient volontiers fabriquer un faux permis de garde chasse ou de médecin qui permettait de circuler après le couvre feu
Le dixième des échecs nocturnes était dû d' après les pilotes a des erreurs de navigation Ils ne trouvaient pas leur zone de largage ,,situation due quelquefois a des problèmes techniques ,quelquefois marquée par l 'absence du comité de réception pour des raisons indépendantes de sa volonté
Des accidents exceptionnels pouvaient survenir ,ainsi sur le terrain .x. dans notre département c est un Dornier de la Luftwaffe qui survint à la place de l 'avion allié attendu et qui mitrailla les hommes rassemblés au sol causant quelques dégâts parmi les troupeaux d'animaux Une vache fut tuée et comme par hasard c 'était d ' après le fermier la plus belle du troupeau ...
Même si l'avion et le comité de réception arrivaient tous deux au bon endroit au bon moment le parachutage pouvait lui même poser problème , seuls les pilotes les plus expérimentés savaient évaluer avec précision leur altitude Si l'avion volait trop bas les colis risquaient de se détériorer et les hommes de se blesser , Trop haut et un coup de vent suffisait a disperser les containers dans la nature et hors de portée
Vol de nuit..... feux éteints L 'équipage composé d 'aviateurs chevronnés a la recherche du terrain balisé devait prendre en compte par exemple les différents types de repéres au sol en énumérant leurs avantages et leurs piéges
Commençons par les énumérer
l 'eau
Toujours plus facile a repérer que n importe quel autre élément ... Même si la nuit est profonde un point d 'eau est facile à repérer dés lors qu'il se trouve entre vous et la source de lumière
Lorsque la lumière est diffusée par les nuages on peut voir l'eau a grande distance,
Au delà de la visibilité de tous les éléments susceptibles de les aider l'eau reste le meilleurs repère sauf si on parle bien sûr de la côte et des grands fleuves qui sillonnent la région
Bois et forêts
Les grandes forêts, elles sont d'excellents repères,pour l équipage a la recherche des feux balisés Les bois peuvent être particulièrement identifiés lorsque vous arrivez aux abords de votre zone de lancement en comparaison par exemple d 'une photo aérienne représentant la région
voies ferrées
Comme l 'eau les rails brillent lorsque ils se trouvent entre vous et la lune
routes
une grande route nationale bordée de peupliers et coupant le paysage peut vous être très utile pour vérifier
Localités importantes tout ce qui ressemble à une grande ville ou un centre industriel doit être évité en raison de la présence possible d' une DCA
Une ville est aussi bien caractérisée par les forêts qui l'entourent et d 'autres points caractéristiques que le pilote ou le navigateur ont pris le soin de noter
Notons en passant la difficulté a identifier un terrain balisé en plaine et quelquefois en pleine forêt
j'ai rappelé sommairement les précautions prescrites par Hugh Verity avec lequel j'ai communiqué durant quelques années On peut considérer que les recommandations succinctes ci dessus relatives aux points de repère concernent aussi bien les pilotes de bombardiers du SOE( Halifax Lancaster Liberator ) que les pilotes de Lysander ayant pour tache d acheminer et de récupérer des agents secrets sur le territoire national
Plusieurs personnalités appartenant a la résistance furent ainsi conduits de nuit en Grande Bretagne ou déposés sur le territoire national sur des terrains dont les noms sont gardés secret
Correspondant avec Hugh verity et me reportant a l 'article suivant issu de son ouvrage" we landed by moonlight" je lui ai donné la solution de son problème
Traduction de son article issu de " we landed by moonlight"
édité dans les années 50
"la nuit du 16 au 17 Août 1943 Je me dirigeai vers Couture sur Loire ;;;;entre Sées et 'Alençon j ai eu une expérience pénible a 22;25 toutefois exceptionnelle sur les routes de France , Juste un mile devant moi, je vis un avion en flammes victime sans aucun doute d'un chasseur allemand Dans la lueur des flammes j'espérai découvrir un parachute mais rien .....j 'avais un paquet a délivrer à Dericourt ..."
Après quelques recherches sur les documents en ma possession je lui précisais que cet avion en flammes rencontré lors de sa mission en cours était un Lancaster de la RAF touché lors d'un raid sur Turin ( ref à bomber command losses de la RAF ( wr chorley )edition 1943
NOTE adressée à HUGH VERITY concernant le Lancaster tombé au Chenay dans la nuit du 16 au 17 aout 1943
Squadron Leader John Russell Watson - Pilot
Sergeant Adrian Bernard Heyes - Flight Engineer of Birmingham
Sergeant Walter Bell Pettet - Wireless Operator/Air Gunner of Edinburgh
Sergeant Charles Edward Brook - Bomb Aimer of Boldon Colliery, County Durham
Sergeant Richard Clifford - Mid Upper Gunner
Sergeant Stanley Eastwood - Rear Gunner
De Tempsford aérodrome secret (sud ouest de Cambridge ) deux heures de vol suffisaient a un bombardier spécialement modifié et adapté aux parachutages de nuit pour lancer ses containeurs sur la DZ ( dropping zone ) préparée par les résistants
le lysander |
Après quelques recherches sur les documents en ma possession je lui précisais que cet avion en flammes rencontré lors de sa mission en cours était un Lancaster de la RAF touché lors d'un raid sur Turin ( ref à bomber command losses de la RAF ( wr chorley )edition 1943
NOTE adressée à HUGH VERITY concernant le Lancaster tombé au Chenay dans la nuit du 16 au 17 aout 1943
Squadron Leader John Russell Watson - Pilot
Sergeant Adrian Bernard Heyes - Flight Engineer of Birmingham
Sergeant Walter Bell Pettet - Wireless Operator/Air Gunner of Edinburgh
Sergeant Charles Edward Brook - Bomb Aimer of Boldon Colliery, County Durham
Sergeant Richard Clifford - Mid Upper Gunner
Sergeant Stanley Eastwood - Rear Gunner
De Tempsford aérodrome secret (sud ouest de Cambridge ) deux heures de vol suffisaient a un bombardier spécialement modifié et adapté aux parachutages de nuit pour lancer ses containeurs sur la DZ ( dropping zone ) préparée par les résistants
Fin fevrier 1943 Premier parachutage ans l' orne BOA
Etaient présents Bob, figaro ,( noms de code,? )Granger Denormandie ( Macé ), Lefévre de chailloué , Cosnard de Belfonds
l 'adjudant Thual et le gendarme Collet ces deux gendarmes appartenant a la brigade de Sées
Deux heures de vol... suffisaient aux "avions lançeurs "avec pour objectif un parachutage dans notre département
"le chlorate fortifie les dents " Tel est le message diffusé par la BBC; Message uniquement compris et assimilé par les résistants en attente de cette intervention planifiée par Londres le SOE et les groupes de résistance locaux
Premier lieu de lancement Saint Leonard des parcs prés du Haras des rouges terres Nom du terrain AURORE
On note la présence de deux gendarmes lors de ce lancement
Notons que la brigade sagienne paiera un lourd tribu
Quatre gendarmes seront déportés à Ellrich .....un seul reviendra de cet enfer
Pendant l'Occupation, les missions de la gendarmerie sont commandées par le gouvernement de Vichy et par l'occupant. Des gendarmes participent ainsi à la déportation des Juifs et à l'arrestation des réfractaires au service du travail obligatoire.
D'autres choisissent la voie de la Résistance et combattent pour la libération du pays, seuls ou en unités constituées (groupements Daucourt et Thiolet notamment).
Structure traditionnelle ou pas, le travail de la gendarmerie D'autres choisissent la voie de la Résistance et combattent pour la libération du pays, seuls ou en unités constituées (groupements Daucourt et Thiolet notamment).
s avère aussi ingrat que délicat
Les brigades doivent surveiller ,protéger ,arrêter , signaler et tout cela contre leur gré , à la merci des menaces et des représailles de l occupant
Second parachutage a cette date 4 tonne d'armes seront entreposées dans le clocher de l église de Goulet Un dépôt a été constitué à Prépotin dans le Perche
Second parachutage a cette date 4 tonne d'armes seront entreposées dans le clocher de l église de Goulet Un dépôt a été constitué à Prépotin dans le Perche
Voilà
65 années….
le SOE dans l'Orne.
Texte rédigé en Juillet 2005.
Une certaine euphorie se manifesta dés les premiers succès
alliés qui se dessinèrent en Afrique du nord
et en Italie La Corse premier département français si proche de
nous venait d’être libérée. L’espoir commençait à renaître
et
chaque français vivant cette période d’occupation tentait d’oublier
l’échec de la tentative de débarquement de Dieppe en Août
1942 où périrent
plus de six mille soldats
canadiens et anglais. Terrain d’expérience qui laissa un goût
amer et
laissa planer une atmosphère de doute et de suspicion quand aux capacités
des alliés à vouloir libérer notre territoire.
Mais l’exaspération et la rancune des hommes placés sous le joug germanique à l’intérieur des terres se faisaient de moins en moins silencieuses et les réseaux de résistance se manifestaient chaque jour dans nos villes et nos campagnes.
C’est en Août 1940 qu’un conseil du cabinet de guerre présidé par
Winston Churchill décida de créer le Spécial Operations Executive
( SOE ) l’une des machines de guerre les plus originales et les
plus efficaces. Coordonner toutes les actions qui seront désormais
entreprises contre l’ennemi sur le continent par le moyen de la
subversion et du sabotage. Le BCRA service secret de la France libre basé
en Angleterre était secondé sur le territoire national par le BOA
(Bureau des Opérations Aériennes) organisme formé de résistants
opérant dans nos régions recevant et stockant des armes sur des terrains
identifiés dans l’Orne par
Edouard Paysant à la demande de la RAF. Ces
terrains étaient alors préparés
et balisés par un comité de réception chargé de la récupération des
containers.
Retraçons
cette période troublée qui précéda le débarquement.
En
ce mois de Mai 1944 On ne peut douter qu’un grand événement se prépare.
Les messages de la BBC malgré le brouillage allemand prolifèrent sur les
ondes et chaque français attend le cœur rempli d’espoir une délivrance
hypothétique après 4 années d’occupation germanique. En
effet depuis plusieurs semaines l’aviation alliée disloque les voies
ferroviaires et routières, écrase les gares d’Argentan, l’Aigle,
Mortagne, Surdon, détruit et
pilonne les ponts et les concentrations de matériel de transport.
Chaque soir une armada de bombardiers nous survole haut dans le ciel et se dirige vers le Sud, inquiétant grondement qui prend naissance dés la nuit tombante, dans une nuit sombre ou étoilée. Nous supposons que les points de concentration des usines du centre de la France et du nord de l’Italie représentent leur principal objectif. Il est vrai que notre département se trouve sur l’axe nord sud conduisant à des centres industriel importants. Dés le lever du jour après, le passage de cette nuée de bombardiers poursuivis par les projecteurs et les radar allemands, nous retrouverons dans les champs et les jardins et même sur les toits des maisons les mystérieux rubans argentés qui inquiètent tant les habitants. Ignorant la signification de ces objets tombés du ciel, le maire se voit dans l’obligation de placarder une note municipale imposant aux habitants de ne pas toucher ces objets inconnus jonchant le sol. Ceux ci s’avéreront d’ailleurs totalement inoffensifs puisqu’il s’agit du système de protection composé de bandes métalliques anti radar, utilisé par les alliés pour tromper la vigilance des batteries de DCA allemandes. Ces nuages opaques, appelés « windows » par les alliés, interceptaient les rayons émis du sol par les radars allemands et apportaient des informations erronées quand à la direction, au nombre et la vitesse prises par les escadres de bombardiers vers leur objectif. Les pertes furent nombreuses en cours de route… aussi bien en direction de l’objectif mais aussi sur le chemin du retour.
Témoignage
de hugh Verity, célèbre pilote de la RAF spécialisé dans les missions
secrètes, avec lequel j’ai
correspondu pendant quelques années :
« Dans la nuit du 16 au 17
août 1943 à 22 heures 25 prés d’Alençon, je connus une expérience
navrante. A une distance d’environ un kilomètre, dans la nuit noire, je
vis un appareil s’abattre en flammes. Ce devait être le travail d’un
chasseur de nuit que je n’avais pas vu. J’espérais à la lueur des
flammes apercevoir des parachutes mais je n’en vis aucun ».
En
fait cet avion en flammes revenant d’un raid sur Turin,
largua par sécurité ses bombes aux environs de Boitron avant de
s’abattre au Chenay. Les membres de l’équipage sont tous inhumés au
cimetière du Mans.
La crainte des patrouilles ….
Alors
que le silence s’installe sur notre petite ville, le pas d’une
patrouille résonne sur les
pavés de notre grande place. Crâne rasé
impassibles sous leur calot, ce
sont les mongols, ceux que tout le monde craint… les Ostruppen ou
troupes de l’est ralliés aux allemands (armée Vlassof ). Commandés et
dirigés par un feldwebel perpétuellement aux aguets, ils surveillent le
camouflage des fenêtres et des embrasures de portes et veillent à
l’observation rigoureuse du couvre feu. Ils
imposent la crainte... et pourtant voilà un mois, de ma fenêtre place du
parquet, j’avais pu observer un garçon de manége d’auto scooter leur
tenir tête. Une violente échauffourée opposa sur la place du Parquet
ces guerriers excités, refusant de payer, à un jeune et vaillant forain.
Ce dernier refusa de céder à la force en prenant faits et cause pour les
jeunes français et espagnols occupants les voitures. La
Feldgendarmerie toujours aux aguets, confrontés à ces soldats d’une
autre culture, accourut sur les lieux et en force embarqua tous les belligérants.
Le lendemain, après une nuit passée dans une geôle improvisée du palais
épiscopal en partie occupé par la Wehrmacht, notre garçon de manége réapparut
couvert de pansements, le bras en écharpe, mais fier de son exploit.
Comme tous les sagiens, des la tombée de la nuit, nous nous empressons d’ajuster les rideaux noirs de notre vitrine qui sert quelquefois de cible à de nombreuses bouteilles vidées de leur contenu. Aucun sagien ne prend le risque de braver le couvre feu. Au collège, sécurité oblige, l’un de nous est préposé à l’installation des rideaux noirs. La patrouille jugeant le camouflage insuffisant surgit dans notre cour et nous oblige à calfeutrer portes et fenêtres, dans un lieu où Jean Mazeline exerça une année auparavant ses fonctions d’instituteur d’Octobre 42 à Juin 43 avant d’apporter son aide aux parachutages du maquis de Mortagne.
Que se
passe t’il dans nos villes et nos campagnes ?
A
cette date, l’avion et les techniques radio récentes ont déjà révolutionné
les moyens d’action des belligérants de la seconde guerre mondiale,
imposant des changements essentiels à la nature, au déroulement et aux
formes de la lutte clandestine.
On
peut dire que la BBC (radio de Londres à destination des nations occupées), que chacun écoutait
discrètement, règle l’existence de la plupart des français,
tout au moins pour ceux qui accordent la plus grande confiance aux alliés
en écoutant les nouvelles transmises par Robert Schuman, Jean Marin,
Pierre Jourdan et Pierre Dac.
Pour ce qui est de la lutte clandestine organisée par les réseaux de résistance, une évidence s’impose, les conquêtes techniques constituent des atouts aux effets incalculables. Que pouvait faire la résistance si les combattants de l’ombre, même pourvus d’un courage exceptionnel, n’avaient eu pour eux la voie des airs, sans la possibilité offerte de la sorte à la France libre et aux alliés de pénétrer au coeur d’un territoire occupé par l’ennemi , en rivalisant avec les dangers de la mer, les défenses des frontières et des fortifications. Comment les groupes de résistants pouvaient ils communiquer avec nos futurs libérateurs ? Recevoir du ciel par une nuit de pleine lune, quel que soit le temps, des armes, des munitions, des médicaments… tel est l’enjeu de cette lutte qui oppose sur terre et dans les airs, la Luftwaffe, la flak allemande, la Wehrmacht, les bombardiers alliés, et les résistants combattants de l’ombre disséminés dans les maquis.
Les
messages de la BBC.
Sans
la télégraphie sans fil, sans les émissions des radios clandestins éparpillés
à travers la France, sans les écoutes de Londres, sans les messages
personnels de la BBC, comment auraient pu s’effectuer les liaisons, se
transmettre les instructions, s’échanger les renseignements ? Chaque
soir les messages les plus sibyllins abondent sur la BBC, que beaucoup de
français écoutent discrètement avec la crainte permanente d’être
surpris.
Un
message secret de la radio de Londres annonce le lieu d’un parachutage
et la date du rendez vous adressés à différentes équipes sur le qui
vive mais conscients du danger.
L’heure
du rendez-vous.
Handley-Page Halifax.
Pour
être présent au rendez vous et échapper aux
tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe, l’avion
anglais décollant de
Temsford, doit naviguer feux éteints dans la pénombre, repérant les
points stratégiques, lacs, ponts, lignes de chemin de fer, cours d’eau,
villes calfeutrées... toutes sortes de signes distinctifs avant de
trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes
torches formant une lettre de reconnaissance. Il s’agit
de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de
médicaments attendus par les résistants.
Au cœur de ces paysages grandioses et inconnus, obscurcis par la nuit, il faut à tout prix trouver le terrain défini par différents codes et le contenu d’un message secret. Ignorant cette guerre de l’ombre pendant cette période d’occupation, un soir de clair de lune, je vis un lourd bombardier passant à basse altitude tous feux éteints au dessus de la ville… surprise totale ! Quel était donc cet avion bruyant bravant la chasse de nuit allemande ? J’ai compris tardivement, quelques mois après la libération, la signification de ces vols de nuit mystérieux. Le parachutage d’armes et de munitions indispensables à la résistance ornaise… Telle était la mission de ces bombardiers en plein territoire occupé …au nez et a la barbe des DCA germaniques et bien sûr des chasseurs de nuit de la Luftwaffe toujours aux aguets... Qui devions nous admirer le plus en ces nuits de pleine lune… le sang froid de ces équipages du Commonwealth composé majoritairement d’anglais, canadiens, australiens, sud africains, néo zélandais et polonais.. ou la détermination des comités de réception au sol, composés d’hommes au courage énorme, conscients du danger mais prés à se sacrifier pour la cause de la résistance ? « Le premier parachutage dans l’Orne eut lieu sur le terrain du Vieux Montmerrei le chef de terrain était Chevreuil de Mortrée. Je l’ai rejoins à 22 heures avec son équipe composée d’une dizaine d’hommes de Mortrée dont le brigadier de gendarmerie. Vers minuit l’avion est apparu et nous a lâché des colis 12 containers, 11 d’armes contenant deux FM, des mitraillettes Sten, des pistolets et des munitions plus le colis spécial contenant tabac cigarettes et thé » (source: Archives de l'Orne). L’équipe Tessier de Tanville (le pére « le sanglier » et ses deux fils surnommés « les marcassins ») parcourut de longues randonnées en forêt, dormant à proximité des lieux de parachutages dans des conditions extrêmement précaires, bravant les intempéries mais surtout la menace permanente des patrouilles allemandes conscientes de la présence de ces réseaux clandestins. Les équipes de réception, dés la récupération au sol des précieux containers, dissimulaient provisoirement les objets tant attendus dans les buissons, sous une couche de feuilles mortes ou de fougères ou au creux d’un fossé. Une véritable existence d’homme des bois... Encore fallait il un moyen de transport approprié et une cache adaptée pour conserver en toute sécurité ce matériel facilement repérable.
Avions
ravitailleur de maquis abattus en cours de mission dans le département de
l’Orne, avant et après le débarquement
du 6 Juin 1944.
En
général, ces avions britanniques étaient lourdement chargés et le fait
de voler à basse altitude représentait un handicap certain.
Le 12 Août 1943, un Halifax du 138 eme Squadron basé à Temsford , en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne). L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei, trois aviateurs grièvement brûlés se rendront aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
Concernant
un Halifax de la RAF du même Squadron, chargé également d'une mission
de parachutages, un témoin se souvient le 17 Août 1943, avoir vu un
avion pris dans les projecteurs de la Flak d'Aube Saint Esprit
"Celui-ci volait si bas que l'on apercevait les hommes à bord ".
L'avion toucha la ligne à haute tension, explosa puis s'écrasa sur la
commune d'Aube, prés du lieu dit "Les vallées ". Des
explosions s'en suivirent pendant plusieurs heures. L'appareil
transportait des munitions et des pigeons voyageurs destinés au maquis
dans le cadre d'une opération du réseau.
Le pilote Norman Hayter de nationalité australienne et quatre aviateurs anglais furent tués sur le coup. Les deux survivants, les Sgt WS Davies et JA Hutchinson décédèrent de leurs brûlures et seront inhumés au cimetière de Bernay. En 1944 plusieurs bombes tombèrent à l'endroit du crash. Elles visaient certainement la batterie allemande située à proximité.
Les
américains des
"Carpetbaggers" sont venus à la rescousse. Le 5
Avril 1944, un Liberator du 801
BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados)
s'abattait au lieu dit "Les
Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de
Tinchebray). Ce bombardier de l'USAF
en mission SOE avait décollé de Harrington à 22 heures pour ravitailler
le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors
du crash et inhumés à
Truttemer le grand.
Le
lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne "Nous volions à 300 mètres
d'altitude à la recherche des feux posés par le réseau de résistance
lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres,
nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les
allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas
eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière
proche"
Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite… évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
Le
11 Avril 1944 vers 23h15, un Halifax en mission de ravitaillement des maquis de la région
touché par la DCA, passait en
flammes au dessus du bourg de la petite Savetiére (Commune de Sainte
Gauburge) en éclairant les maisons d'une immense lueur. Ses moteurs
tournant à plein régime, il
s'écrasait à environ 200 mètres de la route de Paris. On retrouvera
dans les débris une grande quantité de produits pharmaceutiques, postes
radio, destinés au maquis. Les huit membres de l'équipage Anglais et
Canadiens sont enterrés à Saint Hilaire sur Rille prés de Aube (Orne).
Dans
la nuit du 9 au 10 Mai 1944
un short Stirling du 90 eme Squadron basé à Tudenham, Suffolk, est touché
par la batterie de Berniéres le Patry et s'écrase vers
23H45 à Saint Jean des Bois (Tinchebray).
Trois
hommes d'équipage sont cachés dans la forêt de Gers (Témoignage de
André Rougeyron) et ravitaillés par un cultivateur Henri Durand habitant
les Gériers. "Nous partons pour la forêt et après plusieurs appels
découvrons trois gaillards bizarrement accoutrés s'approchant
craintivement".
Il
s'agissait de Ph. Green, Royston John et de Charles Potten. "Par la
suite, j'apprends que le docteur Ledos a été arrêté, et je demande à
Bourgoin d' abriter mes pensionnaires à l'Ermitage".
Green
témoigne "C'était mon 31 eme vol et nous avions pour mission de lâcher
armes et approvisionnement sur un terrain situé dans le sud de la France.
Nous devions effectuer ce trajet en respectant un horaire rigoureux,
franchir la côte immédiatement après le crépuscule et au retour, être
hors de France avant l'aurore. Nous volions prés du sol sans avoir éveillé
exagérément les défenses allemandes. Nous avons été touchés par la
DCA (Il s agissait de la DCA de Berniéres le Patry ). Moteur tribord en
feu, moteur bâbord hors d'usage. Trop bas, nous ne pouvions sauter en
parachute. Il fallait donc s'écraser avec la machine... L'un après
l'autre, nous sommes sortis dans l'herbe longue et drue, une bonne terre
de France ferme et sûre" témoignera l’un des rescapés.
Témoignage
personnel:
Le
16 Juillet 1944, alors que
nous étions réfugiés à Bursard, nous apprenons qu'un bombardier venait
de s'écraser de nuit prés de Larré au lieu dit "La
Chouannerie".
C'était
un Halifax qui, dans le cadre d'une mission SOE, devait larguer ses
parachutes sur le terrain "Goudron" situé prés de Radon en
bordure de la forêt d'Ecouves. Mais les allemands avaient semble t il déplacé
les feux de balisage. L’avion trompé ne put éviter la Flak. Les
munitions stockées à bord explosèrent une grande partie de la nuit.
Nous
trouverons dans la forêt un poste émetteur certainement destiné au réseau
de résistance local.
Rappelons
quelques messages diffusés par la BBC parmi tant d’heures d’écoute
mais généralement vers 19 heures et destinés aux résistants de notre région.
Chaque français rempli d’espoir les écoutait avec attention
mais sans pouvoir deviner leur signification :
"ICI
LONDRES, LES FRANCAIS PARLENT AUX FRANCAIS"...
"Chaque tiroir a sa clé"
"Noémie a
un bouquet de violettes"
"Elle a
cueilli de pleins paniers de fraises"
"Nous
aimons le civet"
Qui ne connaît
pas au moins quelques-uns de ces messages ? Derrière une phrase
amusante ou bizarre se cachait souvent une grave décision: la préparation
d’un atterrissage, la réception de matériels ou d’hommes parachutés,
ou même l’organisation d’opérations de guérilla...
Dans notre département
Edouard Paysant fut le chef de cette organisation dénommée le BOA et créée
par Londres…
"je suis fier de l’avoir connu" Sa
silhouette d’homme tranquille, présente aux abords du terrain de sport
des Ormeaux, ne pouvait me laisser soupçonner une telle responsabilité,
lourde de dangers, à la merci de trahisons inattendues ou de bavardages
imprudents. C’est en Aout 1943 lors de son départ précipité de notre
région que j’ai mesuré l’importance et l’efficacité de son œuvre.
Les terrains sélectionnés et acceptés par Londres étaient soigneusement préparés avant de demander une opération aérienne, qu’elle soit de parachutage ou d’atterrissage. Il fallait d’abord rechercher l’endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la plus grande sécurité possible pour les hommes du comité de réception. Les normes exigées de ce que l’on appelait «le terrain» variaient selon le genre d’opération auquel il était destiné ( voir ci après ).
Extrait
de « Clandestinités » de Andre Mazeline.
« l’âme du BOA fut Edouard Paysant (pseudo Dominique Tinchebray) de Sées à qui Robert Aubin confia ce service en mars1943 » E. Paysant déploya une activité inlassable. il sacrifia tout à la cause qu’il servait. Son dévouement, son audace, son allant, firent l’admiration de ceux qui le connurent. Il forçait l’estime et l’affection par ses qualités d’homme qui égalaient ses vertus de chef. Dans le département, il prospecta et fit homologuer une vingtaine de terrains, recruta leur chef et leurs équipes, organisa le service de liaison par radio avec Londres par courrier avec Paris, dirigea les premières réceptions d’armes et de matériel, assura le sauvetage et la protection d’aviateurs alliés abattus, le camouflage des réfractaires. Toutes les formes de résistance l’intéressaient, il ne s’accordait aucun loisir, aucun répit. Sa Simca bien connue des initiés sillonnait en tous sens le département. C’est à la suite du sauvetage particulièrement audacieux des rescapés d’une forteresse volante de l’USAAF (Deux victimes, six évadés, deux prisonniers) abattue aux environs de Belfonds à la Pilliére le 4 juillet 1943 (voir les détails ici), qu’il fut recherché par la gestapo avant de prendre différents postes de responsabilité dans le nord et la Bretagne. Il disparut, Victime des géorgiens de l’armée Vlassof.
La
recherche de terrains était confiée en principe aux responsables départementaux.
les emplacements possibles leur étaient signalés la plupart du temps par
les unités de résistance locales. Dans
la recherche de ces terrains Il était toujours
préférable de trouver une grande étendue. Les alentours devaient
être assez dégagés pour faciliter la recherche des containers ou
paquets parfois dispersés sur une grande distance, ce que ne favorisait
pas le choix d’une forêt attenante.
Pas d’arbustes trop hauts qui pourraient cacher les lumières du
balisage. Il
était souvent nécessaire que le terrain soit éloigné non seulement de
toute présence de miliciens, d’allemands susceptibles d’intervenir
rapidement mais plus généralement de toute habitation, à moins que les
habitants soient bien connus comme sympathisants et qu’il n’exista
aucun risque de dénonciation ou de bavardage.
Largage de conteneur
Recherche
du terrain par l’avion lanceur de containers
Un
bombardier quadrimoteur occupé à larguer des containers et qui rôde au
dessus de la campagne pour rechercher le terrain désigné après un échange
de messages codés repasse
souvent plusieurs fois au même endroit. Ailerons
baissés, à la limite de la vitesse minimale de sustentation, l’avion
descend à 150 mètres pour lâcher ses parachutes. L’équipage du
bombardier, concentré dans sa tâche périlleuse et dont le regard scrute
le sol avec une grande attention, remet ses moteurs à plein régime pour
reprendre de l’altitude souvent au dernier moment. Ce
type d’opération fait beaucoup de bruit dans le silence de la nuit et
dans une campagne endormie, obstruée par les nuages, la brume ou la
pluie. Cette opération constitue
en fait une cible de choix du point de vue de la chasse allemande, malgré
la présence de la pleine lune. Il
y eut bien sûr des échecs… erreur de navigation, incident mécanique,
absence du réseau de résistance pour des raisons indépendantes de leur
volonté, terrain invisible, la météo...
Trop bas les colis risquaient de s’abimer au contact du sol. Trop haut, disperses par le vent et quelquefois hors de portée des résistants, les colis étaient alors ramassés par les allemands ou des mains étrangères.
Les
terrains : Aurore, Godet
lapin, Eclair Goudron, Orage et d’autres encore
environnant notre ville seront le théâtre de parachutages très
risqués,de containers recueillis
par des hommes défiant tous les dangers.On
peut malheureusement citer plusieurs parachutages qui se sont très mal
terminés dans notre région, au Merlerault par exemple, où
plusieurs membres du comité de réception furent arrêtes et déportés,
victimes de dénonciations.
Feux de balisage vus du ciel... par beau temps.
Deux
agents secrets en mission, parachutés au haras des Rouges Terres avec un
lot important de containers, purent transmettre
leurs messages d’un refuge provisoire chez M. Cercueil, rue saint martin
à Sées. Rapidement détectés par les camions gonio allemands, camions
mobiles spécialement équipés pour la détection des émetteurs
clandestins, les deux agents
secrets purent s’esquiver dans la campagne environnante dissimulés sous
des bottes de paille.
"Ce fut
une guerre de la nuit faite d’organisation persévérante et de travail
ingrat, de résolution méthodique et de mauvaises surprises, de complicités
multiples et d’ingéniosité
constante, de coups de chances et d’avatars imprévus, d’héroïsme et
de trahison, de succès et de défaillances jusqu’à ce que, prés bien
des sacrifices, sonne enfin l’heure de la libération"
François Bédarida (institut d’histoire du temps présent)
Nous pressentons que le grand événement tant attendu se prépare.
Tout commence par une belle soirée de ce printemps 1944, Le 22 mai vers 23 heures, un bruit de sirène lugubre et prolongé perce la nuit. Touché par la Flak locale camouflée à proximité du pont de la Madeleine enjambant la voie ferrée Alençon-Sées, l’avion, un bombardier lanceur de tracts s’embrase comme une torche des les premières salves d’une DCA dissimulée prés de la voie ferrée. L’avion en perdition, rase les toits de l’immeuble Marigny, et dans un dernier élan semble vouloir éviter les lourds clochers de la cathédrale qui se dressent face à notre maison. La cathédrale de Sées Moment d’intense émotion que je ne suis pas prêt d’oublier … Enorme explosion, le bombardier s’écrase au lieu dit la Potence à proximité d’une ferme du Buhot prés des massifs d’aubépine qui bordent un herbage. A bord six hommes d’équipage que la brigade de gendarmerie ne pourra identifier. La découverte au cimetière communal en 1998, cinquante quatre années après la date de ce crash, d’une fosse commune oubliée et d’un vieux registre mit en évidence cette date du 22 mai qui s’avérait indispensable avant d’entreprendre des recherches auprès du Ministère de la défense britannique. Cette même nuit plus de cinquante avions alliés avaient été abattus dans la région et une date précise m’était alors demandée pour orienter les recherches avec précision. Je m’étonnais jusqu’alors que les moyens techniques modernes de communications n’avaient pu permettre après la libération, l’identification de l’équipage de cet avion. Une bague et la photo d’un aviateur inconnu rapportées par deux habitants au journal L’orne hebdo, permettront ensuite de retrouver les familles dispersées dans les états lointains de l’Ontario, du Québec et de la Colombie britannique avec l’aide efficace de Madame Shirley Stone. En fait de longues et patientes recherches couronnées de succès…mais teintées de regrets si l’on considère le temps écoulé depuis cette disparition de six hommes portés disparus dans un lieu ignoré et dans des circonstances totalement mystérieuses. Cet avion inconnu appartenait à une escadrille de six bombardiers canadiens ayant pour objectif désigné le lancement de tracts sur les régions de Laval, le Mans et Alençon. Et tenant à avertir les populations de ne pas rester à proximité des points stratégiques, ponts, viaduc, gares, voies ferrées… Collage Mme Shirley Stone Une émouvante cérémonie réunit en mai 2004 dans notre ville, les membres des familles venus sur les lieux du crash et ensuite honorer la mémoire de leurs chers disparus.
Rappelons
succinctement la suite des événements …
Le 1er juin 1944, les brouillages n’arrivent pas à couvrir l’indicatif sonore emprunté à la 5e symphonie de Beethoven, et qui signifient en code Morse "V", comme victoire. Générique resté célèbre dans la mémoire collective française. On compta près de 200 messages ce jour là … Et enfin le message tant attendu par la résistance, le poème de Verlaine «les sanglots longs des violons blessent mon cœur d’une langueur monotone... ». Dans la nuit du 5 au 6 juin plus de mille attaques de sabotage seront commises en Normandie, précédant l’arrivée de la flotte de la libération.
Roger
Cornevin-Hayton, ex
sagien.
|
Premier parachutage dans l' Orne
La BBC est donc devenue notre principal centre d’intérêt….les messages du soir la guerre des airs et la guerre des ondes qui se profilent apportent une note
d espoir mais le terme SOE est pour la majorité des français un terme inconnu
Ces nouvelles techniques et leur organisation entrâineront la création du BCRA a Londres et du BOA dans nos provinces
Charles de gaulle à la BBC |
L’avion et la radio révolutionnent alors les moyens d action des belligérants imposant des changements fondamentaux a la nature,au déroulement et aux formes de la lutte
Notre maire Charles Forget |
Mais a notre niveau de provincial soumis au joug allemand nous ignorions en fait l 'existence de ce service secret
Les nouvelles officielles nous parvenaient alors de radio Paris ,station d état contrôlée par l occupant et que nous écoutions en permanence en dehors des émissions discrètes et brouillées de la BBC
Il nous fallait avec une grande prudence nous caler sur la longueur d 'ondes de Londres et surtout par précaution …. ne pas y rester
Mais le BOA issu de cette nouvelle organisation en attendant un débarquement quelle était sa signification ?
Il s'agit dans le cadre de cette organisation clandestine de frapper l ennemi de manière à l affaiblir
Un comité de réception courageux vigilant, prêt à tout, caché sous les ombrages attend,… guettant désespérément l’ arrivée de l avion lanceur de containers sur le terrain balisé, quelles que soient l’heure de la nuit, la température, le brouillard, la pluie, la neige, les rafales de vent
Un équipage d’aviateurs entrâiné du SOE décollant de Tempsford avant de parachuter ses containers devait absolument découvrir les feux dissimulés dans une nature surveillée par les patrouilles allemandes Tâche périlleuse entre toutes …Ces nouvelles filtraient dans le hasard des discussions et des bavardages
container d armes
Mais parlons de l'équipage du bombardier SOE
Rappelons que le ciel de nuit est une occasion d’affronter pour les lourds bombardiers ….. les rapides chasseurs de la Luftwaffe
Chasseur de nuit Fockewulf |
Témoignage d' un pilote du SOE
"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitalière il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arrière les profondeurs de la nuit "..équipage composé de dix hommes de nationalités souvent différentes Britannique, Canadiens, australiens ,néo zélandais , polonais
« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel éclatement de la flak _ »
Bombardier lançeur de containers |
La navigation relative a la recherche d un terrain balisé par une nuit de pleine lune ,feux éteints présentait des difficultés toutes particulières pour 'l 'équipage en mission spéciale, qui pour mener sa tache à bien ,devait être capable de repérer avec la plus grande précision dans la nuit noire une cible minuscule mal définie après avoir volé pendant des heures au dessus du territoire ennemi"
Nos résistants ou comités de réception avaient ordre de choisir des sites aisément repérables du ciel mais pour de multiples raisons cela n'était pas toujours chose possible et l' avion ayant enfin trouvé sa zone de largage devait parfois chercher encore ......longuement les lumières destinées à le guider et qui pouvaient être cachées par un bois ou les versants d une vallée
Le navigateur du bombardier devait souvent recourir à la lecture des cartes et a la navigation a l'estime ce qui exigeait du pilote qu'il vole a basse altitude au dessus de la campagne quel que soit le lieu
terrain balisé par la résistance |
La tache des comités de réception de la résistance était quelquefois hérissée de difficultés et souvent encore plus compliquée après le lancement des containers d'armes sur le terrain choisi et ayant fait l'objet d'un message secret a la radio
Les résistants devaient éclairer et surveiller la zone identifiée par un nom de code
Exemples
Aurore ( Rouges terres ) Lapin( Mortrée ) Orage ( Macé ) Eclair ( Tanville) Grêle ( Echauffour ) Ilot ( Le sap) Levite ( Ranes ) etc...
Le risque d 'attirer l'attention au sol grandissait a chaque minute passée par l appareil dans le voisinage d'une campagne tranquille Des le milieu de la guerre ,les allemands s'étaient équipés de radar permettant de détecter et donc d intercepter les avions en vol ou en cours de recherche du terrain
Inutile de dire qu'un bombardier lourd occupé à larguer du matériel ,volant ailerons baissés juste au dessus de la vitesse minimale de sustentation et dont l'équipage avait l'attention attirée pour tout ce qui se passait en dessous de lui ,constituait du point de vue de la chasse ennemie une cible rêvée
Par la suite en combinant Euréka en vol et S phone au sol il semblait possible de ne plus se laisser arrêter par des nuages ou des bancs de brume pour déterminer plus rapidement l'emplacement de la DZ( dropping zone)
La cause plus probable d'incident était en fait
l interception des membres du comité de réception par la feldgendarmerie,c' est la raison pour laquelle les résistants se faisaient volontiers fabriquer un faux permis de garde chasse ou de médecin qui permettait de circuler après le couvre feu
Le dixième des échecs nocturnes était dû d' après les pilotes a des erreurs de navigation Ils ne trouvaient pas leur zone de largage ,,situation due quelquefois a des problèmes techniques ,quelquefois marquée par l 'absence du comité de réception pour des raisons indépendantes de sa volonté
Des accidents exceptionnels pouvaient survenir ,ainsi sur le terrain .x. dans notre département c est un Dornier de la Luftwaffe qui survint à la place de l 'avion allié attendu et qui mitrailla les hommes rassemblés au sol causant quelques dégâts parmi les troupeaux d'animaux Une vache fut tuée et comme par hasard c 'était d ' après le fermier la plus belle du troupeau ...
Même si l'avion et le comité de réception arrivaient tous deux au bon endroit au bon moment le parachutage pouvait lui même poser problème , seuls les pilotes les plus expérimentés savaient évaluer avec précision leur altitude Si l'avion volait trop bas les colis risquaient de se détériorer et les hommes de se blesser , Trop haut et un coup de vent suffisait a disperser les containers dans la nature et hors de portée
Vol de nuit..... feux éteints L 'équipage composé d 'aviateurs chevronnés a la recherche du terrain balisé devait prendre en compte par exemple les différents types de repéres au sol en énumérant leurs avantages et leurs piéges
Commençons par les énumérer
l 'eau
Toujours plus facile a repérer que n importe quel autre élément ... Même si la nuit est profonde un point d 'eau est facile à repérer dés lors qu'il se trouve entre vous et la source de lumière
Lorsque la lumière est diffusée par les nuages on peut voir l'eau a grande distance,
Au delà de la visibilité de tous les éléments susceptibles de les aider l'eau reste le meilleurs repère sauf si on parle bien sûr de la côte et des grands fleuves qui sillonnent la région
Bois et forêts
Les grandes forêts, elles sont d'excellents repères,pour l équipage a la recherche des feux balisés Les bois peuvent être particulièrement identifiés lorsque vous arrivez aux abords de votre zone de lancement en comparaison par exemple d 'une photo aérienne représentant la région
voies ferrées
Comme l 'eau les rails brillent lorsque ils se trouvent entre vous et la lune
routes
une grande route nationale bordée de peupliers et coupant le paysage peut vous être très utile pour vérifier
Localités importantes tout ce qui ressemble à une grande ville ou un centre industriel doit être évité en raison de la présence possible d' une DCA
Une ville est aussi bien caractérisée par les forêts qui l'entourent et d 'autres points caractéristiques que le pilote ou le navigateur ont pris le soin de noter
Notons en passant la difficulté a identifier un terrain balisé en plaine et quelquefois en pleine forêt
j'ai rappelé sommairement les précautions prescrites par Hugh Verity avec lequel j'ai communiqué durant quelques années On peut considérer que les recommandations succinctes ci dessus relatives aux points de repère concernent aussi bien les pilotes de bombardiers du SOE( Halifax Lancaster Liberator ) que les pilotes de Lysander ayant pour tache d acheminer et de récupérer des agents secrets sur le territoire national
Plusieurs personnalités appartenant a la résistance furent ainsi conduits de nuit en Grande Bretagne ou déposés sur le territoire national sur des terrains dont les noms sont gardés secret
Correspondant avec Hugh verity et me reportant a l 'article suivant issu de son ouvrage" we landed by moonlight" je lui ai donné la solution de son problème
Traduction de son article issu de " we landed by moonlight"
édité dans les années 50
Le risque d 'attirer l'attention au sol grandissait a chaque minute passée par l appareil dans le voisinage d'une campagne tranquille Des le milieu de la guerre ,les allemands s'étaient équipés de radar permettant de détecter et donc d intercepter les avions en vol ou en cours de recherche du terrain
Inutile de dire qu'un bombardier lourd occupé à larguer du matériel ,volant ailerons baissés juste au dessus de la vitesse minimale de sustentation et dont l'équipage avait l'attention attirée pour tout ce qui se passait en dessous de lui ,constituait du point de vue de la chasse ennemie une cible rêvée
Chasseur de nuit Fockewulf |
S-Phone
Description
Description
Traduit de l'anglais-Le
système S-Phone était un système de radiotéléphone duplex UHF développé
pendant la Seconde Guerre mondiale, destiné aux agents exécutifs des
opérations spéciales travaillant derrière les .lignes.. Wikipédia (anglais)
l interception des membres du comité de réception par la feldgendarmerie,c' est la raison pour laquelle les résistants se faisaient volontiers fabriquer un faux permis de garde chasse ou de médecin qui permettait de circuler après le couvre feu
Le dixième des échecs nocturnes était dû d' après les pilotes a des erreurs de navigation Ils ne trouvaient pas leur zone de largage ,,situation due quelquefois a des problèmes techniques ,quelquefois marquée par l 'absence du comité de réception pour des raisons indépendantes de sa volonté
Des accidents exceptionnels pouvaient survenir ,ainsi sur le terrain .x. dans notre département c est un Dornier de la Luftwaffe qui survint à la place de l 'avion allié attendu et qui mitrailla les hommes rassemblés au sol causant quelques dégâts parmi les troupeaux d'animaux Une vache fut tuée et comme par hasard c 'était d ' après le fermier la plus belle du troupeau ...
Même si l'avion et le comité de réception arrivaient tous deux au bon endroit au bon moment le parachutage pouvait lui même poser problème , seuls les pilotes les plus expérimentés savaient évaluer avec précision leur altitude Si l'avion volait trop bas les colis risquaient de se détériorer et les hommes de se blesser , Trop haut et un coup de vent suffisait a disperser les containers dans la nature et hors de portée
Vol de nuit..... feux éteints L 'équipage composé d 'aviateurs chevronnés a la recherche du terrain balisé devait prendre en compte par exemple les différents types de repéres au sol en énumérant leurs avantages et leurs piéges
Commençons par les énumérer
l 'eau
Toujours plus facile a repérer que n importe quel autre élément ... Même si la nuit est profonde un point d 'eau est facile à repérer dés lors qu'il se trouve entre vous et la source de lumière
Lorsque la lumière est diffusée par les nuages on peut voir l'eau a grande distance,
Au delà de la visibilité de tous les éléments susceptibles de les aider l'eau reste le meilleurs repère sauf si on parle bien sûr de la côte et des grands fleuves qui sillonnent la région
Bois et forêts
Les grandes forêts, elles sont d'excellents repères,pour l équipage a la recherche des feux balisés Les bois peuvent être particulièrement identifiés lorsque vous arrivez aux abords de votre zone de lancement en comparaison par exemple d 'une photo aérienne représentant la région
voies ferrées
Comme l 'eau les rails brillent lorsque ils se trouvent entre vous et la lune
routes
une grande route nationale bordée de peupliers et coupant le paysage peut vous être très utile pour vérifier
Localités importantes tout ce qui ressemble à une grande ville ou un centre industriel doit être évité en raison de la présence possible d' une DCA
Une ville est aussi bien caractérisée par les forêts qui l'entourent et d 'autres points caractéristiques que le pilote ou le navigateur ont pris le soin de noter
Notons en passant la difficulté a identifier un terrain balisé en plaine et quelquefois en pleine forêt
j'ai rappelé sommairement les précautions prescrites par Hugh Verity avec lequel j'ai communiqué durant quelques années On peut considérer que les recommandations succinctes ci dessus relatives aux points de repère concernent aussi bien les pilotes de bombardiers du SOE( Halifax Lancaster Liberator ) que les pilotes de Lysander ayant pour tache d acheminer et de récupérer des agents secrets sur le territoire national
Plusieurs personnalités appartenant a la résistance furent ainsi conduits de nuit en Grande Bretagne ou déposés sur le territoire national sur des terrains dont les noms sont gardés secret
Correspondant avec Hugh verity et me reportant a l 'article suivant issu de son ouvrage" we landed by moonlight" je lui ai donné la solution de son problème
Traduction de son article issu de " we landed by moonlight"
édité dans les années 50
"la nuit du 16 au 17 Août 1943 Je me dirigeai vers Couture sur Loire ;;;;entre Sées et 'Alençon j ai eu une expérience pénible a 22;25 toutefois exceptionnelle sur les routes de France , Juste un mile devant moi, je vis un avion en flammes victime sans aucun doute d'un chasseur allemand Dans la lueur des flammes j'espérai découvrir un parachute mais rien .....j 'avais un paquet a délivrer à Dericourt ..."
Après quelques recherches sur les documents en ma possession je lui précisais que cet avion en flammes rencontré lors de sa mission en cours était un Lancaster de la RAF touché lors d'un raid sur Turin ( ref à bomber command losses de la RAF ( wr chorley )edition 1943
NOTE adressée à HUGH VERITY concernant le Lancaster tombé au Chenay dans la nuit du 16 au 17 aout 1943
Squadron Leader John Russell Watson - Pilot
Sergeant Adrian Bernard Heyes - Flight Engineer of Birmingham
Sergeant Walter Bell Pettet - Wireless Operator/Air Gunner of Edinburgh
Sergeant Charles Edward Brook - Bomb Aimer of Boldon Colliery, County Durham
Sergeant Richard Clifford - Mid Upper Gunner
Sergeant Stanley Eastwood - Rear Gunner
De Tempsford aérodrome secret (sud ouest de Cambridge ) deux heures de vol suffisaient a un bombardier spécialement modifié et adapté aux parachutages de nuit pour lancer ses containeurs sur la DZ ( dropping zone ) préparée par les résistants
le lysander |
Après quelques recherches sur les documents en ma possession je lui précisais que cet avion en flammes rencontré lors de sa mission en cours était un Lancaster de la RAF touché lors d'un raid sur Turin ( ref à bomber command losses de la RAF ( wr chorley )edition 1943
NOTE adressée à HUGH VERITY concernant le Lancaster tombé au Chenay dans la nuit du 16 au 17 aout 1943
Squadron Leader John Russell Watson - Pilot
Sergeant Adrian Bernard Heyes - Flight Engineer of Birmingham
Sergeant Walter Bell Pettet - Wireless Operator/Air Gunner of Edinburgh
Sergeant Charles Edward Brook - Bomb Aimer of Boldon Colliery, County Durham
Sergeant Richard Clifford - Mid Upper Gunner
Sergeant Stanley Eastwood - Rear Gunner
De Tempsford aérodrome secret (sud ouest de Cambridge ) deux heures de vol suffisaient a un bombardier spécialement modifié et adapté aux parachutages de nuit pour lancer ses containeurs sur la DZ ( dropping zone ) préparée par les résistants
Fin fevrier 1943 Premier parachutage ans l' orne BOA
Etaient présents Bob, figaro ,( noms de code,? )Granger Denormandie ( Macé ), Lefévre de chailloué , Cosnard de Belfonds
l 'adjudant Thual et le gendarme Collet ces deux gendarmes appartenant a la brigade de Sées
Deux heures de vol... suffisaient aux "avions lançeurs "avec pour objectif un parachutage dans notre département
"le chlorate fortifie les dents " Tel est le message diffusé par la BBC; Message uniquement compris et assimilé par les résistants en attente de cette intervention planifiée par Londres le SOE et les groupes de résistance locaux
Premier lieu de lancement Saint Leonard des parcs prés du Haras des rouges terres Nom du terrain AURORE
On note la présence de deux gendarmes lors de ce lancement
Notons que la brigade sagienne paiera un lourd tribu
Quatre gendarmes seront déportés à Ellrich .....un seul reviendra de cet enfer
Pendant l'Occupation, les missions de la gendarmerie sont commandées par le gouvernement de Vichy et par l'occupant. Des gendarmes participent ainsi à la déportation des Juifs et à l'arrestation des réfractaires au service du travail obligatoire.
D'autres choisissent la voie de la Résistance et combattent pour la libération du pays, seuls ou en unités constituées (groupements Daucourt et Thiolet notamment).
Structure traditionnelle ou pas, le travail de la gendarmerie D'autres choisissent la voie de la Résistance et combattent pour la libération du pays, seuls ou en unités constituées (groupements Daucourt et Thiolet notamment).
s avère aussi ingrat que délicat
Les brigades doivent surveiller ,protéger ,arrêter , signaler et tout cela contre leur gré , à la merci des menaces et des représailles de l occupant
Second parachutage a cette date 4 tonne d'armes seront entreposées dans le clocher de l église de Goulet Un dépôt a été constitué à Prépotin dans le Perche
Second parachutage a cette date 4 tonne d'armes seront entreposées dans le clocher de l église de Goulet Un dépôt a été constitué à Prépotin dans le Perche
Bonjour à tous, je suis Patricia Sherman en Oklahoma USA en ce moment. Je voudrais partager avec vous mon expérience d'emprunt de 185 000,00 USD pour compenser ma traite bancaire et démarrer une nouvelle entreprise. Tout a commencé lorsque j'ai perdu ma maison et que j'ai pris mes affaires à cause de la politique bancaire et que j'ai réglé certaines factures et certains besoins personnels. Je suis donc devenu très désespéré et j'ai commencé à chercher des fonds de toutes les manières. Heureusement pour moi, une amie à moi, Linda m'a parlé d'une société de crédit, j'étais intriguée par la fraude, mais j'étais intriguée par ma situation et je n'avais pas d'autre choix que de demander conseil à mon ami sur cette société. les contacter m'a vraiment douté à cause de mon expérience passée avec les prêteurs en ligne, en saviez-vous peu? '' Elegantloanfirm@hotmail.com Cette société a été très utile pour moi et mon collègue et aujourd'hui, grâce à cette société de crédit, fière propriétaire d'un travail et de responsabilités bien organisés, ils m'ont souri. Donc, si vous avez vraiment besoin de développer ou de démarrer votre propre entreprise, ou si vous avez vraiment besoin d'emprunter de l'argent en cas de difficultés financières, nous vous recommandons de trouver une opportunité de développement financier dans votre entreprise aujourd'hui. {E-mail:} Elegantloanfirm@hotmail.com / whats-app numéro +393511617486 .... en ligne pour le crédit pas victime d'escroquerie Merci.
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