Docteur en histoire, productrice à France Culture, Aurélie Luneau, grâce à de multiples témoignages et archives sonores, fait revivre l’épopée de cette radio historique. Ce livre a reçu le Prix des Ecrivains combattants, le Prix Philippe-Viannay et le Prix du Comité d’histoire de la radiodiffusion.Presse:" Cette passionnante histoirede la "voix de la France" est indispensable pour mieuxcomprendre comment les Français parlaient aux Français."Gilles Heuré, Télérama, 29 Mai / 04 Juin 10
La radio officielle de l' État, une fois passé le
stade de la découverte, est vite considérée comme austère et un peu ennuyeuse.
Le ton des informations dans '' Le journal parlé '' est solennel et guindé.
Les radios privées, essaient avec plus ou moins de bonheur de faire plus
dynamique et de mieux répondre à la demande des auditeurs.
MESSAGES PERSONNELS ENREGISTREMENt
1940
Juin à Octobre
La Ortskommandantur siègera a l hotel de ville les lundi mecredi vendredi de 10 heures a midi
En cas d urgence s 'adresser au bureau de l 'Orskommandantur couvent de la miséricorde
La kommandanture siégera à Alençon
C’est dans une telle ambiance que le 17 juin 1940 le général de Gaulle gagna l’Angleterre et lança son appel a la résistance et avec l espoir d 'être écouté dés le lendemain de son arrivée
LE SOE sera alors crée par Churchill le 16 juillet 1940« Nous mettrons le feu à l 'Europe » ref Soe in France par Michael RD historien
Le SOE organisme majeur et secret chargé d une mission subversive qui devait frapper en territoire ennemi vite et fort
Ses operations telles que les parachutages d'armes aux groupes de r'sistants de nos villes et nos campagnes devaient être caractérisées par la soudaineté la ruse et la souplesse et frapper l’ennemi aux défauts de sa cuirasse militaire et économique
En ce qui concerne le chantier notre domaine prés de la cathedrale..." A l 'appel "halt Wer Da" on doit immédiatement s 'arrêter sous peine de s exposer a un coup de feu Personne ne doit franchir les murs armés du séminaire et de la miséricorde ni ceux du no 49 de la rue d Argentré
il est défendu de descendre dans les abris creusés dans les cours du Petit séminaire et de l école communale"
Avis aux amateurs d émotions fortes !
nous avions attaqué la sentinelle gardant le chantier derriére le palais episcopal Réfugié dans sa guérite bien a l abri elle fut la victime expiatoire d ' une pluie de marrons d inde récupérés place du friche
L a réaction fut plutôt violente et le feldwebel se fit un devoir de se venger sur l un de nous que j éviterai de nommer
Une affiche démontrant la trahison est apposée sur le mur du café Ferté soulevant parmi les sagiens indignation et sentiment anti britannique;;; ce que souhaite d ailleurs la presse locale déjà soumise aux contraintes et aux souhaits de l occupant
L un d eux j M....( rencontré en 1942)marin natif de Sées et habitant rue Conté miraculeusement épargné évita les conséquences de ce drame Il était tout simplement en prison Oran pour une bagatelle;;; il avait "fait le bord" ou tout simplement n était pas rentré à l heure sur son bâtiment " le tigre"
En ce mois de juin 1940 l Angleterre découvre sa solitude, .jours cruciaux où elle reste seule nation au combat devant la toute puissante machine de guerre allemande forgée par Hitler Seule tandis que l URSS reste liée à l Allemagne hitlérienne par le pacte d amitié et de non agression alors que les USA n ont pas encore subi le choc de Pearl Harbour
Pour tenir et se défendre il reste à l Angleterre les débris de ses troupes réembarquées à Dunkerque
Il lui reste aussi les qualités traditionnelles la ténacité et la force d âme de son peuple mais aussi
je le découvrirai parr la suite les possibilités immenses de ses emissions radio
La grande arme secréte , ce n'étaient pas les V1,V2 c était la radio .Et ce sont les anglais qui l ont mise au point .ainsi
s exprimait Jean Galtier -Boissiére écrivain, (polémiste ,journaliste français )au sortir de la seconde guerre mondiale témoin de la violence d' une guerre des ondes qui s 'est jouée au quotidien entre trois radios majeures , radio Paris ,radio Vichy et la BBC
Nous sommes littéralement figés à l écoute de notre TSF
Radio Londres se mue en arme de guerre. Voix de la France libre du général de Gaulle, elle est victime de son succès : les Allemands interdisent son écoute et brouillent ses émissions sans jamais réussir à briser son pouvoir.
La BBC est donc devenue notre principal centre d’intérêt….les messages du soir la guerre des airs et la guerre des ondes qui se profilent apportent une note d espoir mais le terme SOE et pour la majorité des français un terme inconnu
Notre maire Charles forget
Ces nouvelles techniques et leur organisation entraineront la création du BCRA a Londres et du BOA dans nos provinces
Charles de gaulle à la BBC
L’avion et la radio révolutionnent alors les moyens d action des belligérants imposant des changements fondamentaux a la nature,au déroulement et aux formes de la lutte
Habitant de ma petite ville normande privé des nouvelles diffusées par la BBC de Londres il nous faut nous contenter de ces emissions entretenant l'espoir
Mais a notre niveau de provincial soumis au joug allemand nous ignorions en fait l 'existence de ce service secret
Les nouvelles officielles nous parvenaient alors de radio Paris ,station d état contrôlée par l occupant et que nous écoutions en permanence en dehors des émissions discrètes et brouillées de la BBC
Il nous fallait avec une grande prudence nous caler sur la longueur d 'ondes de Londres et surtout par précaution …. ne pas y rester
Un homme a compris la force de la radio et des mots sur le champ de bataille ...Le 18 juin le colonel de Gaulle lance alors un appel a la résistance depuis un studio de la BBC à Londres..... .la guerre des ondes est engagée
Le générique de cette émission "les Français parlent aux Français" débutait par "pon pon pon ponnnn", qui sont les premières notes de la 5° Symphonie de Ludwig van Beethoven, et qui furent choisies comme symbole pour ce générique parce que cet indicatif ressemblait à la lettre "v" en morse : " . . . -" , "v" comme "victoire"
Feldkommandantur Alençon le 29 octobre 1940 quelques rappels
Actes de sabotage dans la région de Sées , Mortrée Interdiction de sortir des maisons entre 18 heures 30 et 7 heures du matin sous peine d'arrestation
Les lignes téléphoniques seront gardées nuit et jour par des sentinelles fournies par la population civile Cette mention ce n est pas la BBC mais les placards affichés sur les murs de notre mairie
Achat ou plutôt réquisition de bétail par les troupes allemandes
Journal du 5 Septembre 1940
Les habitants prenant pour habitude d
opposer un refus systématique et désinvolte aux ordre de
réquisition dont ils sont l objet notamment en ce qui concerne les
logements nécessaires aux troupes allemandes , le maire , une fois
de plus informe ses administrés
qu un ordre de réquisition n est point une demande aimable répondant a une convenance personnelle , c est un ordre auquel on ne peut se soustraire sous peine de sanctions prévues par la loi
qu un ordre de réquisition n est point une demande aimable répondant a une convenance personnelle , c est un ordre auquel on ne peut se soustraire sous peine de sanctions prévues par la loi
24 novembre 1940
les cultivateurs doivent déclarer en mairie le bétail vendu directement aux allemands du 20 juin au 10 novembre 1940
De ma fenêtre j observe le rassemblement aux pieds de la mairie des fermiers et des chevaux préparés pour la réquisition
On ne peut échapper aux nouvelles locales et surtout les mettre en application mais.....Nous somme tous plantés sur la BBC
S 'ouvre alors une guerre redoutable contre radio Paris ou radio Vichy et la participation de jeunes et talentueux chroniqueurs insufflant un ton nouveau sur l antenne et inventant la radio de proximité avec messages personnels
Par exemple le son percutant de la BBC précèdé de son entrée en matiére caractéristique.... le son répété de la 2eme symphonie de Beethoven ......qu il nous faut étouffer pour ne pas attirer les soupçons des clients attendant dans le salon de mon pére
Parmi eux des civils de notre connaissance mais aussi des militaires allemands indifférents ou soupçonneux prêts intervenir pour nous faire confisquer notre valeureux poste de TSF
Un alsacien eut toutefois la bonne idée de nous prévenir que le son de notre fidéle TSF franchissait le mur du salon.... donc prudence !
Le son de la BBC est tellement caractéristique ;;
Il est notre espoir..... D autant plus que l espoir réside.... Churchill affirme son autorité et son courage et nous ne pouvons qu ,espérer
Certains allemands sont venus dans le salon se reposer échappant ainsi aux corvées journaliéres ,d autres essaient d'entamer une conversation
8 métres approximativement séparaient notre salle a manger cuisine , du salon où le poste de TSF trônait sur son étagére
Dans le salon un soldat allemand flaire les odeurs de cuisine ,il longe le couloir et surgit alors que nous sommes tous attablés juste le temps de couper l émission de la BBC .Débraillé… sa gaucherie dénonçe une origine campagnarde , qui contraste comme une injure à la wehrmacht,à la discipline prussienne et l’impassiblité nazie
Ce soldat semble aussi étranger que possible à la guerre , un ennemi de la violence , le membre le plus inoffensif de l’armée allemande nous montrant toutes ses photos de famille Il semble plutôt avoir envie de s’attendrir sur tout ce qui est étranger à l’armée …..la nature , les arbres et les fleurs plutôt que les peripéties de la guerre Les photos circulent de main en main ,… on les examine avec une politesse distraite mais l’attitude de ce soldat nous surprend … nous qui avons plutôt l’habitude d’affronter l’arrogance ou l’impassibilité de nos occupants il ne se préoccupe pas le moins du monde de notre poste dont l aiguille est restée plantée sur la longueur d ondes de la BBC
Le soir nous prendrons l habitude de modifier regulierement son réglage .... par précaution .....et de revenir sur radio Paris .......Radio cité ,les enfants de la chapelle
De temps à autre un feldgendarme inquiet de la discipline de ses compatriotes jette un coup d' oeil inquisiteur dans le salon Non chacun son tour ! et nous de notre côté nous n éprouvons pas la moindre crainte affichant toutefois une certaine prudence
Le Gazo c 'est l une de nos préoccupations , le probléme c est la mise en route par les conducteurs heureux possesseurs d un véhicule dans le froid de l'hiver sur notre place du Parquet exposée à tous les vents
Chaque matin les employés de la poste se dépensent à lancer leur moteur souvent réticent sur notre grande place devant chez Ferté
Avec mon frére on traque ardemment le pissenlit dans les champs car bien sûr on éléve des lapins domiciliés chez le pére Juglet dans les vieux bâtiments face a notre héros Conté Nous avions découvert un gisement inépuisable prés du calvaire route de rouen
Mais notre préoccupation il faut le dire.... c est la BBC malgré la moulinette et le bruit de fond permanent crées par le brouillage
d 'autant plus que En 1935, une nouvelle station privée avait fait son apparition, sous le nom de Radio Cité. Dirigée par Marcel Bleustein Blanchet. Une jeune et dynamique équipe de journalistes, d'animateurs et de vedettes va inventer la radio moderne. Le financement est assuré par la publicité. C'est une époque très fertile au cours de laquelle de jeunes talents comme Charles Trenet et Edith Piaf, entre autres, seront révélés .L'arrivée en direct des étapes du Tour de France, la retransmission des tournois de tennis, les chansonniers, les radio crochets les feuilletons sont des innovations datant de cette époque.
La belle aventure des radios privées s'achève en 1940. Un
décret du gouvernement de Vichy établit un monopole d' État. Durant quatre
longues années ce sera l'heure de la radio de propagande. L' écoute de la
radio anglaise, la B.B.C., brouillée par les autorités est formellement
interdite. Elle diffuse cependant la célèbre ritournelle " Radio Paris
ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand ...''
Le mystére des nuits sagiennes
La population au sol et c est normal aura été plaçée dans l ignorance la plus totale en raison du caractére secret de ces missions et tenue à l’écart de ces mouvements ,
C’est pourquoi cette aide apportée par la RAF et par la suite l'USAAF est totalement ignorée Ilest vrai que notre radio .....c est radio Paris
Peu de sagiens auront donc été en mesure de rendre hommage à ces aviateurs héroîques et ces resistants dont je souligne sans parti pris l'immense mérite et pour lesquels j'éprouve une profonde admiration
Echappant aux tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe , l’avion anglais devait naviguer feux éteints dans la pénombre ,repérant les points stratégiques ,lacs ,ponts lignes de chemin de fer, cours d’eau , villes calfeutrées ..enfin toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes torche formant une lettre de reconnaissance Il s’agissait de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de médicaments attendus par les résistants A VOIR
Chasseur de nuit Fockewulf |
"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitaliére il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit "..equipage composé de dix hommes de nationalité souvent différente Britannique, Canadiens, australiens ,néo zelandais polonais
« Chaque sortie
dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude
nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à
surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin,
a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel
éclatement de la flak _ »
"Pour être présent au rendez vous et échapper aux tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe, l’avion anglais décollant de Temsford, doit naviguer feux éteints dans la pénombre, repérant les points stratégiques, lacs, ponts, lignes de chemin de fer, cours d’eau, villes calfeutrées... toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes torches formant une lettre de reconnaissance. Il s’agissait de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de médicaments attendus par les résistants.
Au cœur de ces paysages grandioses et inconnus, obscurcis par la nuit, il fallait à tout prix trouver le terrain défini par différents codes et le contenu d’un message secret.
Nuits
de parachutages dans notre région sagienne
L’espoir des ténèbres «
L’avion et la radio ont révolutionné les moyens d’action des belligérants de la seconde guerre mondiale ,imposant des changements fondamentaux à la nature ,au déroulement et aux formes de la lutte
.On peut dire que la BBC
réglait l’ existence de la plupart des français tout au moins pour ceux qui
accordaient la plus grande confiance aux alliés en écoutant les nouvelles
transmises par Robert Schuman
, Jean Marin , Pierre Jourdan
.On commençait à ressentir une sorte
de tressaillement aux premiers succés
alliés qui commençaient à se dessiner
En résumé l’exaspération et la rancune des hommes plaçés
sous le joug germanique se faisaient de moins en moins silencieuses
Pour ce qui est de la lutte clandestine une évidence
s’impose : ces conquêtes techniques ont constitué des atouts aux effets
incalculables . Qu ‘aurait été en effet la résistance si les combattants de
l’ombre n’avaient eu aussi pour eux l’azur et le ciel ? Sans la voie des airs
sans la possibilité offerte de la sorte à la France libre et aux alliés de pénétrer au coeur
du territoire occupé par l’ennemi ,en se
jouant de la mer ,des frontiéres et des fortifications ,comment les groupes de
résistants auraient ils pu communiquer , recevoir des armes , accueillir ou envoyer
des agents ? Et sans la télégraphie sans fil
,sans les émissions des radios clandestins éparpillés à travers la France ,sans les écoutes de Londres ,sans les
messages personnels de la BBC ,comment auraient pu s’effectuer les
liaisons , se transmettre les instructions , s’échanger les renseignements
?
Note ( les réseaux actions
de la France
combattante )
Les terrains étaient soigneusement préparés' dans les secteurs sagiens
Avant de demander une opération aérienne qu’ elle soit de parachutage ou d’atterrissage il fallait d’abord rechercher l’endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la meilleure sécurité possible les normes exigées de ce que l’on appelait « le terrain » variaient selon le genre d’opération auquel il était destiné C’était en fait le travail du BOA dont le chef incontesté pour le département était Edouard Paysant
Les terrains étaient soigneusement préparés' dans les secteurs sagiens
Avant de demander une opération aérienne qu’ elle soit de parachutage ou d’atterrissage il fallait d’abord rechercher l’endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la meilleure sécurité possible les normes exigées de ce que l’on appelait « le terrain » variaient selon le genre d’opération auquel il était destiné C’était en fait le travail du BOA dont le chef incontesté pour le département était Edouard Paysant
La recherche de terrains était confiée en principe aux responsables
départementaux les emplacements
possibles lui étaient signalés la plupart du temps par des unités de
résistance
Il était toujours préférable de trouver une grande étendue les
alentours devaient être assez dégagés pour faciliter la recherche des
containers ou paquets parfois dispersés sur une grande distance ce que ne favorisait pas une forêt attenante
Pas d’arbustes trop hauts qui pourraient cacher les lumiéres du
balisage
Il était souvent nécessaire que le terrain soit éloigné non seulement
de toute présence de miliciens , d’allemands ‘ susceptibles d’intervenir
rapidement mais plus généralement de toute habitation à moins que les habitants
soient bien connus comme sympathisants et qu’il n’existat aucun risque de
dénonciation ou de bavardage
En effet un bombardier quadrimoteur
qui rôde au dessus de la campagne pour rechercher le terrain repasse
plusieurs fois au même endroit ,descend à 150 métres pour lâcher ses parachutes
, remet ses moteurs à plein régime pour reprendre de l’altitude et cela fait
beaucoup de bruit dans le silence de la nuit …..
.
Largage de conteneur
Recherche du terrain par l’avion lanceur de containers
Nuages, la brume ou la pluie. Cette opération constitue en fait une cible de
choix du point de vue de la chasse allemande, malgré la présence de la pleine
lune. Il y eut bien sûr des
échecs… erreur de navigation, incident mécanique, absence du réseau de
résistance pour des raisons indépendantes de leur volonté, terrain invisible,
la météo...
Trop bas les colis risquaient de s’abimer au contact du sol. Trop haut, dispersés par le vent , des résistants au sol menaçés par la présence d éléments inattendus les colis étaient alors ramassés par les allemands ou des mains étrangères.
Trop bas les colis risquaient de s’abimer au contact du sol. Trop haut, dispersés par le vent , des résistants au sol menaçés par la présence d éléments inattendus les colis étaient alors ramassés par les allemands ou des mains étrangères.
Les terrains : Aurore, Godet ,lapin, Eclair Goudron, Orage et d’autres encore environnant notre ville seront le théâtre de parachutages très risqués,de containers recueillis par des hommes défiant tous les dangers.On peut malheureusement citer plusieurs parachutages qui se sont très mal terminés dans notre région, au Merlerault par exemple, où plusieurs membres du comité de réception furent arrêtes et déportés, victimes de dénonciations
Fin fevrier 1943 Premier parachutage dans l' Orne
Etaient présents Bob, figaro ,( noms de code,? )Granger Denormandie ( Macé ), Lefévre de chailloué , Cosnard de Belfonds
l 'adjudant Thual et le gendarme Collet ces deux gendarmes appartenant a la brigade de Sées
Premier lieu de lancement Saint Leonard des Parcs prés du Haras des rouges terres Nom du terrain AURORE
On note la présence de deux gendarmes sagiens lors de ce lancement
Nuit du 10 au 11 Juin 1943 veille de la pentecôte ( correspondant à la lunaison et à la pleine
lune du 18 Juin )
Message convenu et émis
par la BBC :
« Claude a un joli chapeau «
Le parachutage est réussi et 10 containers dont 4 de matériel médical sont récupérés par le comité de réception
Le Chef de terrain est Victor
Chevreuil maire de Mortrée
.(Trois semaines plus tard Victor
Chevreuil hébergera pendant trois semaines six rescapés du crash de la forteresse volante
QUELQUES OPERATIONS« Le premier parachutage dans l’Orne eut lieu sur le terrain du Vieux Montmerrei le chef de terrain était Chevreuil de Mortrée. Je l’ai rejoins à 22 heures avec son équipe composée d’une dizaine d’hommes de Mortrée dont le brigadier de gendarmerie. Vers minuit l’avion est apparu et nous a lâché des colis 12 containers, 11 d’armes contenant deux FM, des mitraillettes Sten, des pistolets et des munitions plus le colis spécial contenant tabac cigarettes et thé » (source: Archives de l'Orne).
L’équipe Tessier de Tanville (le pére « le sanglier » et ses deux fils surnommés « les marcassins ») parcourut de longues randonnées en forêt, dormant à proximité des lieux de parachutages dans des conditions extrêmement précaires, bravant les intempéries mais surtout la menace permanente des patrouilles allemandes conscientes de la présence de ces réseaux clandestins. Les équipes de réception, dés la récupération au sol des précieux containers, dissimulaient provisoirement les objets tant attendus dans les buissons, sous une couche de feuilles mortes ou de fougères ou au creux d’un fossé. Une véritable existence d’homme des bois...
Encore fallait il un moyen de transport approprié et une cache adaptée pour conserver en toute sécurité ce matériel facilement repérable.
Avions
ravitailleur de maquis abattus en cours de mission dans le département de
l’Orne, avant et après le débarquement
du 6 Juin 1944.
En
général, ces avions britanniques étaient lourdement chargés et le fait
de voler à basse altitude représentait un handicap certain.
Le 12 Août 1943, un Halifax du 138 eme Squadron basé à Temsford , en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei, trois aviateurs grièvement brûlés se rendront aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
Le 12 Août 1943, un Halifax du 138 eme Squadron basé à Temsford , en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei, trois aviateurs grièvement brûlés se rendront aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
Concernant
un Halifax de la RAF du même Squadron, chargé également d'une mission
de parachutages, un témoin se souvient le 17 Août 1943, avoir vu un
avion pris dans les projecteurs de la Flak d'Aube Saint Esprit
"Celui-ci volait si bas que l'on apercevait les hommes à bord ".
L'avion toucha la ligne à haute tension, explosa puis s'écrasa sur la
commune d'Aube, prés du lieu dit "Les vallées ". Des
explosions s'en suivirent pendant plusieurs heures. L'appareil
transportait des munitions et des pigeons voyageurs destinés au maquis
dans le cadre d'une opération du réseau.
Le pilote Norman Hayter de nationalité australienne et quatre aviateurs anglais furent tués sur le coup. Les deux survivants, les Sgt WS Davies et JA Hutchinson décédèrent de leurs brûlures et seront inhumés au cimetière de Bernay.
En 1944 plusieurs bombes tombèrent à l'endroit du crash. Elles visaient certainement la batterie allemande située à proximité.
Le pilote Norman Hayter de nationalité australienne et quatre aviateurs anglais furent tués sur le coup. Les deux survivants, les Sgt WS Davies et JA Hutchinson décédèrent de leurs brûlures et seront inhumés au cimetière de Bernay.
En 1944 plusieurs bombes tombèrent à l'endroit du crash. Elles visaient certainement la batterie allemande située à proximité.
Les
américains des
"Carpetbaggers" sont venus à la rescousse. Le 5
Avril 1944, un Liberator du 801
BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados)
s'abattait au lieu dit "Les
Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de
Tinchebray). Ce bombardier de l'USAF
en mission SOE avait décollé de Harrington à 22 heures pour ravitailler
le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors
du crash et inhumés à
Truttemer le grand.
Le
lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne "Nous volions à 300 mètres
d'altitude à la recherche des feux posés par le réseau de résistance
lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres,
nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les
allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas
eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière
proche"
Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite… évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite… évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
Le
11 Avril 1944 vers 23h15, un Halifax en mission de ravitaillement des maquis de la région
touché par la DCA, passait en
flammes au dessus du bourg de la petite Savetiére (Commune de Sainte
Gauburge) en éclairant les maisons d'une immense lueur. Ses moteurs
tournant à plein régime, il
s'écrasait à environ 200 mètres de la route de Paris. On retrouvera
dans les débris une grande quantité de produits pharmaceutiques, postes
radio, destinés au maquis. Les huit membres de l'équipage Anglais et
Canadiens sont enterrés à Saint Hilaire sur Rille prés de Aube (Orne).
Dans
la nuit du 9 au 10 Mai 1944
un short Stirling du 90 eme Squadron basé à Tudenham, Suffolk, est touché
par la batterie de Berniéres le Patry et s'écrase vers
23H45 à Saint Jean des Bois (Tinchebray).
Trois
hommes d'équipage sont cachés dans la forêt de Gers (Témoignage de
André Rougeyron) et ravitaillés par un cultivateur Henri Durand habitant
les Gériers. "Nous partons pour la forêt et après plusieurs appels
découvrons trois gaillards bizarrement accoutrés s'approchant
craintivement".
Il
s'agissait de Ph. Green, Royston John et de Charles Potten. "Par la
suite, j'apprends que le docteur Ledos a été arrêté, et je demande à
Bourgoin d' abriter mes pensionnaires à l'Ermitage".
Green
témoigne "C'était mon 31 eme vol et nous avions pour mission de lâcher
armes et approvisionnement sur un terrain situé dans le sud de la France.
Nous devions effectuer ce trajet en respectant un horaire rigoureux,
franchir la côte immédiatement après le crépuscule et au retour, être
hors de France avant l'aurore. Nous volions prés du sol sans avoir éveillé
exagérément les défenses allemandes. Nous avons été touchés par la
DCA (Il s agissait de la DCA de Berniéres le Patry ). Moteur tribord en
feu, moteur bâbord hors d'usage. Trop bas, nous ne pouvions sauter en
parachute. Il fallait donc s'écraser avec la machine... L'un après
l'autre, nous sommes sortis dans l'herbe longue et drue, une bonne terre
de France ferme et sûre" témoignera l’un des rescapés.
Témoignage
personnel:
Le
16 Juillet 1944, alors que
nous étions réfugiés à Bursard, nous apprenons qu'un bombardier venait
de s'écraser de nuit prés de Larré au lieu dit "La
Chouannerie".
C'était
un Halifax qui, dans le cadre d'une mission SOE, devait larguer ses
parachutes sur le terrain "Goudron" situé prés de Radon en
bordure de la forêt d'Ecouves. Mais les allemands avaient semble t il déplacé
les feux de balisage. L’avion trompé ne put éviter la Flak. Les
munitions stockées à bord explosèrent une grande partie de la nuit.
Nous
trouverons dans la forêt un poste émetteur certainement destiné au réseau
de résistance local.
Rappelons
quelques messages diffusés par la BBC parmi tant d’heures d’écoute
mais généralement vers 19 heures et destinés aux résistants de notre région.
Chaque français rempli d’espoir les écoutait avec attention
mais sans pouvoir deviner leur signification :
"ICI
LONDRES, LES FRANCAIS PARLENT AUX FRANCAIS"...
"Chaque tiroir a sa clé"
"Chaque tiroir a sa clé"
"Noémie a
un bouquet de violettes"
"Elle a
cueilli de pleins paniers de fraises"
"Nous
aimons le civet"
Qui ne connaît
pas au moins quelques-uns de ces messages ? Derrière une phrase
amusante ou bizarre se cachait souvent une grave décision: la préparation
d’un atterrissage, la réception de matériels ou d’hommes parachutés,
ou même l’organisation d’opérations de guérilla...
Dans notre département
Edouard Paysant fut le chef de cette organisation dénommée le BOA et créée
par Londres…
"je suis fier de l’avoir connu" Sa
silhouette d’homme tranquille, présente aux abords du terrain de sport
des Ormeaux, ne pouvait me laisser soupçonner une telle responsabilité,
lourde de dangers, à la merci de trahisons inattendues ou de bavardages
imprudents. C’est en Aout 1943 lors de son départ précipité de notre
région que j’ai mesuré l’importance et l’efficacité de son œuvre.
Les terrains sélectionnés et acceptés par Londres étaient soigneusement préparés avant de demander une opération aérienne, qu’elle soit de parachutage ou d’atterrissage. Il fallait d’abord rechercher l’endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la plus grande sécurité possible pour les hommes du comité de réception. Les normes exigées de ce que l’on appelait «le terrain» variaient selon le genre d’opération auquel il était destiné ( voir ci après ).
Les terrains sélectionnés et acceptés par Londres étaient soigneusement préparés avant de demander une opération aérienne, qu’elle soit de parachutage ou d’atterrissage. Il fallait d’abord rechercher l’endroit où elle pourrait être effectuée avec le maximum de chances de réussite et la plus grande sécurité possible pour les hommes du comité de réception. Les normes exigées de ce que l’on appelait «le terrain» variaient selon le genre d’opération auquel il était destiné ( voir ci après ).
Extrait
de « Clandestinités » de Andre Mazeline.
« l’âme du BOA fut Edouard Paysant (pseudo Dominique Tinchebray) de Sées à qui Robert Aubin confia ce service en mars1943 »
E. Paysant déploya une activité inlassable. il sacrifia tout à la cause qu’il servait. Son dévouement, son audace, son allant, firent l’admiration de ceux qui le connurent. Il forçait l’estime et l’affection par ses qualités d’homme qui égalaient ses vertus de chef.
Dans le département, il prospecta et fit homologuer une vingtaine de terrains, recruta leur chef et leurs équipes, organisa le service de liaison par radio avec Londres par courrier avec Paris, dirigea les premières réceptions d’armes et de matériel, assura le sauvetage et la protection d’aviateurs alliés abattus, le camouflage des réfractaires. Toutes les formes de résistance l’intéressaient, il ne s’accordait aucun loisir, aucun répit. Sa Simca bien connue des initiés sillonnait en tous sens le département.
C’est à la suite du sauvetage particulièrement audacieux des rescapés d’une forteresse volante de l’USAAF (Deux victimes, six évadés, deux prisonniers) abattue aux environs de Belfonds à la Pilliére le 4 juillet 1943 (voir les détails ici), qu’il fut recherché par la gestapo avant de prendre différents postes de responsabilité dans le nord et la Bretagne. Il disparut, Victime des géorgiens de l’armée Vlassof.
« l’âme du BOA fut Edouard Paysant (pseudo Dominique Tinchebray) de Sées à qui Robert Aubin confia ce service en mars1943 »
E. Paysant déploya une activité inlassable. il sacrifia tout à la cause qu’il servait. Son dévouement, son audace, son allant, firent l’admiration de ceux qui le connurent. Il forçait l’estime et l’affection par ses qualités d’homme qui égalaient ses vertus de chef.
Dans le département, il prospecta et fit homologuer une vingtaine de terrains, recruta leur chef et leurs équipes, organisa le service de liaison par radio avec Londres par courrier avec Paris, dirigea les premières réceptions d’armes et de matériel, assura le sauvetage et la protection d’aviateurs alliés abattus, le camouflage des réfractaires. Toutes les formes de résistance l’intéressaient, il ne s’accordait aucun loisir, aucun répit. Sa Simca bien connue des initiés sillonnait en tous sens le département.
C’est à la suite du sauvetage particulièrement audacieux des rescapés d’une forteresse volante de l’USAAF (Deux victimes, six évadés, deux prisonniers) abattue aux environs de Belfonds à la Pilliére le 4 juillet 1943 (voir les détails ici), qu’il fut recherché par la gestapo avant de prendre différents postes de responsabilité dans le nord et la Bretagne. Il disparut, Victime des géorgiens de l’armée Vlassof.
La
recherche de terrains était confiée en principe aux responsables départementaux.
les emplacements possibles leur étaient signalés la plupart du temps par
les unités de résistance locales. Dans
la recherche de ces terrains Il était toujours
préférable de trouver une grande étendue. Les alentours devaient
être assez dégagés pour faciliter la recherche des containers ou
paquets parfois dispersés sur une grande distance, ce que ne favorisait
pas le choix d’une forêt attenante.
Pas d’arbustes trop hauts qui pourraient cacher les lumières du
balisage. Il
était souvent nécessaire que le terrain soit éloigné non seulement de
toute présence de miliciens, d’allemands susceptibles d’intervenir
rapidement mais plus généralement de toute habitation, à moins que les
habitants soient bien connus comme sympathisants et qu’il n’exista
aucun risque de dénonciation ou de bavardage.
Largage de conteneur
Recherche
du terrain par l’avion lanceur de containers
Un
bombardier quadrimoteur occupé à larguer des containers et qui rôde au
dessus de la campagne pour rechercher le terrain désigné après un échange
de messages codés repasse
souvent plusieurs fois au même endroit. Ailerons
baissés, à la limite de la vitesse minimale de sustentation, l’avion
descend à 150 mètres pour lâcher ses parachutes. L’équipage du
bombardier, concentré dans sa tâche périlleuse et dont le regard scrute
le sol avec une grande attention, remet ses moteurs à plein régime pour
reprendre de l’altitude souvent au dernier moment. Ce
type d’opération fait beaucoup de bruit dans le silence de la nuit et
dans une campagne endormie, obstruée par les nuages, la brume ou la
pluie. Cette opération constitue
en fait une cible de choix du point de vue de la chasse allemande, malgré
la présence de la pleine lune. Il
y eut bien sûr des échecs… erreur de navigation, incident mécanique,
absence du réseau de résistance pour des raisons indépendantes de leur
volonté, terrain invisible, la météo...
Trop bas les colis risquaient de s’abimer au contact du sol. Trop haut, disperses par le vent et quelquefois hors de portée des résistants, les colis étaient alors ramassés par les allemands ou des mains étrangères.
Trop bas les colis risquaient de s’abimer au contact du sol. Trop haut, disperses par le vent et quelquefois hors de portée des résistants, les colis étaient alors ramassés par les allemands ou des mains étrangères.
Les
terrains : Aurore, Godet
lapin, Eclair Goudron, Orage et d’autres encore
environnant notre ville seront le théâtre de parachutages très
risqués,de containers recueillis
par des hommes défiant tous les dangers.On
peut malheureusement citer plusieurs parachutages qui se sont très mal
terminés dans notre région, au Merlerault par exemple, où
plusieurs membres du comité de réception furent arrêtes et déportés,
victimes de dénonciations.
Feux de balisage vus du ciel... par beau temps.
Deux
agents secrets en mission, parachutés au haras des Rouges Terres avec un
lot important de containers, purent transmettre
leurs messages d’un refuge provisoire chez M. Cercueil, rue saint martin
à Sées. Rapidement détectés par les camions gonio allemands, camions
mobiles spécialement équipés pour la détection des émetteurs
clandestins, les deux agents
secrets purent s’esquiver dans la campagne environnante dissimulés sous
des bottes de paille.
"Ce fut
une guerre de la nuit faite d’organisation persévérante et de travail
ingrat, de résolution méthodique et de mauvaises surprises, de complicités
multiples et d’ingéniosité
constante, de coups de chances et d’avatars imprévus, d’héroïsme et
de trahison, de succès et de défaillances jusqu’à ce que, prés bien
des sacrifices, sonne enfin l’heure de la libération"
François Bédarida (institut d’histoire du temps présent)
François Bédarida (institut d’histoire du temps présent)
Toute mission de lancement est préçédée d un message émis par la BBC
Des lettres inédites retrouvées dans des cartons d archives
d' Angleterre témoignent de cette relation unique tissée entre radio Londres et ses auditeurs et nous révélent l 'état de l opinion publique de ces français restés avides de liberté ...." sous le joug allemand " chers amis anglais merci pour le réconfort qu' apportent vos émissions
Messieurs vous avez droit a l infinie reconnaissance des français patriotes par vos émissions quotidiennes alors que tout croulait autour de nous vous nous avez maintenus en contact avec le monde extérieur vous avez été pour nous le phare qui permet aux marins
d éviter les écueils et indique l entrée du port ,vous avez été le guide qui soutient et réconforte "
En France un homme a compris la force de la radio et des mots sur le champ de bataille ...Le 18 juin le colonel de Gaulle lance sn appel a la résistance depuis un studio de la BBC à Londres..... .la guerre des ondes s engage
En france la TSF devient un bien précieux mais a l approche du dénuement des saisies de postes TSF furent engagées la plus importante en mars 44 dans l 'orne ,le calvados, la manche l eure le nord et la seine inférieure théatre possible d un débarquement allié
En ce qui nous concerne lors de notre arrivée dans notre refuge de la mairie de Bursard nous dormions dans le grenier avec mon frére parmi tous les postes de TSF qui avaient été récupérés dans le village dictant notre décision de construire un poste a galéne
poste qui restera caché dans l un des pupitres de la classe
d' Angleterre témoignent de cette relation unique tissée entre radio Londres et ses auditeurs et nous révélent l 'état de l opinion publique de ces français restés avides de liberté ...." sous le joug allemand " chers amis anglais merci pour le réconfort qu' apportent vos émissions
Messieurs vous avez droit a l infinie reconnaissance des français patriotes par vos émissions quotidiennes alors que tout croulait autour de nous vous nous avez maintenus en contact avec le monde extérieur vous avez été pour nous le phare qui permet aux marins
d éviter les écueils et indique l entrée du port ,vous avez été le guide qui soutient et réconforte "
En France un homme a compris la force de la radio et des mots sur le champ de bataille ...Le 18 juin le colonel de Gaulle lance sn appel a la résistance depuis un studio de la BBC à Londres..... .la guerre des ondes s engage
En france la TSF devient un bien précieux mais a l approche du dénuement des saisies de postes TSF furent engagées la plus importante en mars 44 dans l 'orne ,le calvados, la manche l eure le nord et la seine inférieure théatre possible d un débarquement allié
En ce qui nous concerne lors de notre arrivée dans notre refuge de la mairie de Bursard nous dormions dans le grenier avec mon frére parmi tous les postes de TSF qui avaient été récupérés dans le village dictant notre décision de construire un poste a galéne
poste qui restera caché dans l un des pupitres de la classe
Aurore
Ce terrain homologué se situe "Aux
Rouges Terres " à Saint Leonard des Parcs . Toutefois c'est
le terrain " le Pré de l'hospice " qui sera utilisé pour
le parachutage des containers
On enregitre un seul échec sur sept
parachutages et cela dans la nuit du nuit du 10 au 11 Juin 1943
Nuit du 12 au 13 Juin 1943 (
Pentecôte ,préçédant la pleine lune du 18 Juin )
Le parachutage est réussi .et 5
containers et un paquet ( opération BOA ) sont récupérés par le
comité de réception
Témoignage de Mr Cosnard habitant
Saint Clair prés de Belfonds et membre du BOA
"Le message " Nous mangeons
de la salade à l'orange " annonçait un parachutage à Saint
Leonard des parcs
J'ai retrouvé là ,mon propriétaire
Rattier et de Normandie avec Granger ( maire de Macé ) . A ce
parachutage des "Rouges Terres" avec Mouton et Rallu , la
camionnette de Paysant était tombée en panne ,nous avons utilisé
celle de Rallu et tout le parachutage a été ramené à Belfonds au
petit jour en passant par Neuville Prés Sées .
Le lendemain Paysant ,Mouton et un
gars de Sées sont venus faire l'inventaire des containers qui nous
apportaient des grenades ,pistolets ,mitraillettes et munitions qui
ont été transportés à Tanville
En fait les containers récupérés aux
"Rouges terres " sur le terrain Orage ont été cachés
par l'équipe Tessier "aux Gatines "en forêt d'Ecouves
prés de Tanville sous la garde du garde forestier Leborgne
"A la suite de ce parachutage , j'ai eu
à cacher un colis spécial contenant les billets , une assez forte
somme ,pour les besoins de la résistance
J'ai aussi avec Paysant réceptionné
un Français parachuté et ils sont partis , tous deux à bicyclette
Lors d'une éxpédition de nuit début
1943 nous nous sommes trouvés nez à nez avec deux feldgendarmes
motocyclistes . Nous avons dû les éliminer et enterrer hommes et
moto dans un marécage"
Le 4 Juillet 1943 12 heures à la
Guerriére pres de Belfonds une forteresse B17 a été abattue par la
chasse allemande ( Voir AD Dossier Roger Cornevin Hayton no )
Nuit du 29 Février au 1er Mars
1944
Ce parachutage devait avoir lieu sur
"Orage "
Nous réceptionnons 15 containers et
des paquets
Parachutage réussi
Réception de 15 containers et des
paquets
Nuit du 9 au 10 Avril 1944
Réception de 15 Containers et des
paquets
Deux agents reçus Tracteur et
Sarcloir
Nuit du 7 au 8 Mai
Parachutage réussi
Réception de 24 containers et des
paquets
Nuit du 8 au 9 Mai 1944
message
Parachutage réussi
Réception de 24 containers 3 paquets
Message de la BBC
Les deux agents saboteurs parachutés
avaient pour noms Tracteur ( pseudonyme ) et Sarcloir de son vrai
nom Roger Carrel ( Notes Michel Pichard et Henri Noguéres
Le contact avec la BBC était
généralement établi par M Colonna D'istria habitant" L e
Bouillon " ( Témoignage Cercueil )
Deux habitants du Bouillon Bétourné
et Jardinet seront arrêtés en 1944 pour cache d'armes . On peut
penser qu'il s'agissait des armes récupérées lors des parachutages
sue "Aurore " et "Orage "
Radio Londres une arme de guerre .......extrait"les chemins de la mémoire " .Aurélie Luneau historienne
Des lettres inédites retrouvées dans des cartons d archives
d' Angleterre témoignent de cette relation unique tissée entre radio Londres et ses auditeurs et nous révélent l 'état de l opinion publique de ces français restés avides de liberté ...." sous le joug allemand "
"Chers amis anglais merci pour le réconfort qu' apportent vos émissions
Messieurs vous avez droit a l infinie reconnaissance des français patriotes par vos émissions quotidiennes alors que tout croulait autour de nous vous nous avez maintenus en contact avec le monde extérieur vous avez été pour nous le phare qui permet aux marins
d éviter les écueils et indique l entrée du port ,vous avez été le guide qui soutient et réconforte "
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Débarquement : "Les sanglots longs des violons"....Quand deux vers de Verlaine annoncent le DDay
Radio Londres et ses messages brouillés par les allemands. Ces «
français qui parlent aux français » sont restés dans l’histoire. Parmi
les phrases codées les plus connues, deux vers de Verlaine symbolisent à
eux seuls l’annonce du débarquement.
- Par Frédérique-marie Lamouret
- Publié le , mis à jour le
124
Les annonces paraissent parfois burlesques. Tous au fil des mois ont leur réalité et leur cible. Mais en cette fin de premier semestre de 1944, il y en aura un qui restera un symbole. Les deux premiers vers du poème de Verlaine « Chanson d’automne » est et demeurera celui de l’annonce, en langage codé, du débarquement.
Mais comme tous les symboles, il modifie la réalité.
Il ne fut pas le seul à être annoncé par Radio Londres installée à la BBC. Il ne fut qu’un message parmi d’autres. Beaucoup d’autres. Près de 200 durant cette seule journée du 5 juin. Qui s’adressaient à des groupes qui attendaient chaque phrase, leur phrase. Le signal. Pourtant 70 ans après, un seul a été gardé en mémoire.Pour être tout à fait précis, il fut énoncé en deux fois. Début juin, le premier vers est cité sur les ondes « Les sanglots longs des violons de l’automne »… Les destinataires le savent, cela indique l’imminence de l’opération : le débarquement se déroulera dans la semaine à venir. Il en appelle un autre.
Et le 5 juin 1944, il est 21h15, le pied tant attendu est enfin lancé après l’introduction musicale, des premières mesures de la 5ème symphonie de Beethoven, (qui en Morse est un « V » comme Victoire) le débarquement est une question d’heures
« Les français parlent aux français. Veuillez écoutez tout d’abord quelques messages personnels
« Les sanglots longs des violons de l’automne, je répète, les sanglots longs des violons de l’automne, blessent mon cœur d’une langueur monotone, je répète blessent mon cœur d’une langueur monotone»
Avec « blessent -et non bercent d'ailleurs comme dans le poème original- mon cœur d’une langueur monotone» : l’offensive commence dans les prochaines 48 heures
Ce même soir, il fut entendu aussi "Messieurs, faites vos jeux" (Ordre de sabotages) ou « Les carottes sont cuites » ou encore « Je n'aime pas la blanquette de veau », (Parachutages vers Donnemarie-
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