Re: ESCADRILLE 53 S
Bizerte le port
A la recherche de l 'épave d un" noroit"sur le lac de bizerte
A la tour de contrôle et seul témoin de ce crash d un hydravion "noroit " avec huit occupants je m attendais donc à être désigné pour les recherches de l 'épave Huit hommes a bord !Un seul survivant griévement blessé
La progression des scaphandriers sur les fonds sablonneux du Lac de Bizerte couverts de hautes herbes semblait interminable
Nous étions en 1954 et aucun moyen de détection n 'était en mesure de détecter une masse métallique par 30 mètres de fond
Une semaine de recherches épuisante
et des scaphandriers à bout de force !
"Ce fut alors le dernier Noroit à prendre son envol !"
PLUSIEURS COURS AUX ETATS UNIS DANS LES ANNEES 60 ME DEMONTRERENT QUE CES RECHERCHES AURAIENT PU ËTRE ABREGEES PAR DES MOYENS DE DETECTION ET DE LOCALISATION APPROPRIES
Décollage de la base de Karouba dans une gerbe d’écume …un dernier salut à Bizerte ,sa plage bordée de palmiers,et sa medina . Une pensée pour Bourguiba chevauchant en juin 55 un fringant cheval noir et franchissant au galop les remparts de la ville comme tous les grands heros de l’histoire
Cap sur Alger et Port Lyautey ( aujourd’hui Kenitra) Un regard en passant sur Tabarka et ses fonds transparents. Dans le lointain les eaux vertes du lac d'El Mellah brillent au soleil . Un souvenir de vol ..un amerrissage en douceur sur ce lac non pas sur noroit mais sur Dornier nous avait conduit tout droit ,dans l’épaisseur des feuillages d’ un village blotti dans la verdure ... Les habitants stupéfaits vinrent nous prêter main forte en nous aidant à hâler notre hydravion vers le rivage . Dans le calme de cette nature , un pic nic consistant auquel participent quelques habitants est improvisé dans une totale allégresse .
FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF
C'est enfin Constantine ,et le tumultueux fleuve du Rummel , mais aussi Alger étalée à flanc de montagne ,dans la lumiére .
Au nord de Tanger, les côtes d’Espagne et la ville forte de Tarifa ….et au loin ,à travers les brumes, le profil sévére du rocher de Gibraltar
fffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff
.Cap sur Alger et Port Lyautey ( aujourd’hui Kenitra) Un regard en passant sur Tabarka et ses fonds transparents. Dans le lointain les eaux vertes du lac d'El Mellah brillent au soleil . Un souvenir de vol ..un amerrissage en douceur sur ce lac nous avait conduit tout droit ,dans l’épaisseur des feuillages d’ un village blotti dans la verdure ... Les habitants stupéfaits vinrent nous prêter main forte en nous aidant à hâler notre hydravion vers le rivage . Dans le calme de cette nature , un pique-nique consistant auquel participent quelques habitants est improvisé dans une totale allégresse .
C'est enfin Constantine ,et le tumultueux fleuve du Rummel , mais aussi Alger étalée à flanc de montagne ,dans la lumiére .
Au nord de Tanger, les côtes d’Espagne et la ville forte de Tarifa ….et au loin ,à travers les brumes, le profil sévére du rocher de Gibraltar
Une fuite d'huile inattendue …..et c’est l’escale à Port Lyautey sur l'Oued Sebou . Descente acrobatique dans un brouillard tenace .
Les plans de l'hydravion sont terriblement glissants ,un faux mouvement... et c'est le plongeon dans l'oued ..
27 octobre 1955 Port Lyautey
.
Sunderland 53 S 1 24 Fevrier 1957 Dakar bel air Bathurst
ref carnet de vol extraits de mon journal
En route pour Bathurst( Gambie anglaise ) ;;;aujourd hui Banjul
La Gambie ;;; Petit État continental d'Afrique. enclavé dans le Sénégal, s'étend de part et d'autre du cours inférieur et de l'estuaire du fleuve Gambie, Voilà notre objectif …Nous allons rendre visite au consul de France....et nous trouvons à notre arrivée un essaim de jeunes filles impatientes de visiter notre avion.........
Vol tranquille Notre vaisseau se pose sur un plan d’eau encombré de bateaux les plus divers
Arrivée au port en hydroplanant ….port trés fréquenté Mais ou est donc la bouée d amarrage , ?L’eau défile de part et d autre à grande vitesse et les trainards( éléments de toile en forme d entonnoirs utilisés sur les plans d eau par vent faible )
) sont rapidement largués à la demande du pilote par les hublots arriére du pont inférieur
Cette approche précède la prise de bouée d’amarrage délicate sur ce plan d’eau sans rides
BBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBBB
Parlons du Sénégal !
Chaque jour je survolais l ile de Gorée aussi bien au décollage qu a l'amerrissage.......une douzaine de décollages et d'amerrissages par
matinée ...
Mes remerciements à Dominique Keller comment le remercier ?
pour cette magnifique photo !
je ne pouvais donc faire autrement que de songer et de rêver en dehors des perçées radar au spectacle qui se déroulait sous la coque de l'hydravion .....les contours de ... l ile de Gorée
Elle fut du XVe au XIXe siècle le plus grand centre de commerce d'esclaves de la côte africaine
Gorée 28 ha petite ile,longue d un kilométre au plus ; située dans une mer intérieure au centre de l 'anse dessinée par l éperon rocheux qui porte Dakar Il ne faut que quinze minutes aux vedettes à vapeur pour aller d un lieu à un autre
Petite ile témoignant d 'un passé particuliérement douloureux et d’une expérience humaine sans précédent dans
l’histoire des peuples.
Assailli par les mouettes!!!! |
Son histoire apporte alors un témoignage exceptionnel sur l’une des plus grandes
tragédies de l’histoire des sociétés humaines : la traite négrière.
— Forts, bâtisses, rues, places,
etc. — racontent, chacune à sa manière, l’histoire de Gorée qui a été du XVe au
XIXe siècle le plus grand centre de commerce d’esclaves de la côte africaine.
Son architecture est caractérisée par le contraste entre les
sombres quartiers des esclaves et les élégantes maisons des marchands
d'esclaves.
Le président des Etats unis O Bama lui-même attiré par la terre de ses ancêtres du Kenya marqua un point d honneur à vouloir visiter en 2013 le continent qui avait vu naitre ses ançêtres et surtout rendre hommage à l’immensité des esclaves noirs qui avaient quitté par la force leur terre natale .
La maison des esclaves....la porte pour le voyage sans retour.... |
Un quart d'heure en chaloupe suffit pour relier Gorée au reste du continent. D'une superficie de 28 hectares, l'île attire de nombreux visiteurs qui ressentent une émotion particulière en parcourant ses ruelles étroites et paisibles.
Trois siècles durant, de nombreux africains
ont été réduits à l'esclavage et embarqués,
à partir de l'île de Gorée, en direction du
continent américain.
Dans la fameuse Maison des Esclaves, à quelques
encablures de Dakar on peut encore voir les cellules des femmes,
des hommes ou des enfants, les cachots pour les rebelles, la porte
pour le «voyage sans retour» donnant sur l'océan,
et l'escalier à double révolution conduisant aux appartements
des négriers
HISTORIQUE DE L'ESCLAVAGE ET DE LA TRAITE
Ecrire sur l’esclavage et la traite des Noirs est douloureux et périlleux,mais l histoire (de
1550 à 1850)est là présente pour nous rappeler un certain nombre de
faits témoignant de l horreur de la traite et du terrible comportement
des négriers
Cet événement nommé " la traite des noirs " marqua l’histoire de l’humanité :
À cette époque, les Européens amenèrent entre
10 et 12 millions d’esclaves africains en Amérique, par bateau. Cet
événement a marqué de façon particulière et dramatique le cours de l’histoire sur tout
le continent américain.
j ai pu trouver une explication lors de mes recherches sur le sujet
Les pertes en vies humaines commençaient lors de la chasse aux futurs esclaves, se continuaient pendant leur acheminement jusqu'à l’embarquement sur la côte atlantique puis lors de la traversée.
j ai pu trouver une explication lors de mes recherches sur le sujet
Les pertes en vies humaines commençaient lors de la chasse aux futurs esclaves, se continuaient pendant leur acheminement jusqu'à l’embarquement sur la côte atlantique puis lors de la traversée.
On estime à 30% le nombre de captifs finalement débarqués sur les côtes
Américaines ou autres tel le Brésil
En effet, à cette époque,
plusieurs grands pays européens, désireux de s’approprier davantage de
territoires et de richesses, ont mis en oeuvre des expéditions visant à
découvrir de nouvelles terres à exploiter. Les pays européens ont donc
envoyé des colons pour peupler les nouvelles colonies
européennes d’Amérique.
Les colons avaient le mandat d’exploiter ces nouvelles terres étrangères et d’en tirer des ressources naturelles (or, argent, café, sucre, coton), qui allaient permettre aux Européens de s’enrichir.
Les colons avaient le mandat d’exploiter ces nouvelles terres étrangères et d’en tirer des ressources naturelles (or, argent, café, sucre, coton), qui allaient permettre aux Européens de s’enrichir.
L’esclavage et le servage ont donc été à la base de l’économie de la plupart des civilisations et furent abolis en France en1848
1955 Notre Sunderland Escale à Port Etienne
Arrivons de Port Lyautey( aujourdh'ui Kenitra )
Le phare Coppoloni et le cap Cansado sont en vue. Un appel de la tour de contrôle et notre hydravion se pose par un vent de sable aveuglant ,trainant un long sillage d'écume ,sur le plan d'eau de Port Etienne battu par les alizés soufflant dans la baie du Lévrier
Un groupe de boscos de la marine nationale s'agite en tous sens et nous indique l'emplacement de la bouée d'amarrage . Hydroplanage , approche prudente ,la bouée est prise sans coup férir ,par un membre de l'équipage muni d'une longue gaffe. Exercice de routine pour un équipage entrainé.
Notre
chaloupe accoste au vétuste appontement de bois , secoué par le
ressac., planté au bord d'une longue gréve blanche où des barques
délabrées et de vieux chalutiers achèvent de disparaitre,noyés par une
longue coulée de sable
,La bouée est prise sans coup férir ,par un membre de l'équipage muni d'une longue gaffe.
Devant nous..... notre campement des années 50.....le vent et le sable |
C est ce cap qu 'a manqué la méduse dans la nuit du
1er au 2 juillet 1816
Notre Survol journalier du Cap Blanc, promontoire rocheux et désolé sur fond de brume la baie du Lévrier Plus
désolé ,.plus stérile encore que le reste de la côte ... Pas le moindre
buisson sur la côte sablonneuse ,pas le moindre relief que l'homme est
en droit d'attendre du plus aride des paysages ..et pourtant c'est le plus surprenant refuge d'oiseaux marins de la planète ....mais c’est là aussi que nous réalisons entre deux vols les plus belles pêches en espérant que les requins ne viendront pas troubler notre quiétude de pêcheur amateur
Distinguer en dessous de nous l’emplacement approximatif du naufrage c ‘était rechercher une aiguille dans une botte de foin…
En survolant ce lieu désertique ,de notre couche de nuages il nous est facile de distinguer sans efforts cette eau d'un vert profond qui s'éclairçit lors de la présence d'un banc de sable effleurant la surface de l'eau C'est en effet le fameux banc d'Arguin,
un immense banc immergé ,une plate forme sous marine située bien au
large constamment recouverte d'eau... Une immensité d'eau de faible profondeur à différents endroits cachant comme on le sait … un gigantesque piège aux marins non informés ..Ce sont les bancs de sable ….’C est là que la Méduse s’échoua un beau jour de 1816
Le privilége de survoler cette région et de découvrir sous un ciel limpide les bancs d’Arguin ,incite inévitablement à vouloir évoquer et comprendre les causes de ce drame
Inexpérience du capitaine ou cartes mal renseignées ? Le sujet a été largement traité !
Nous tentons quand même quelques approches radar ;;; Ne serait ce que pour évaluer le point de ce naufrage célébre ,mais rien ce jour ,ne dissipera la part de mystere qui enveloppe cette disparition Face a cette terre aride la méduse s'est choisie la plus austère des tombes , « les bancs d’Arguin » un immense plateau à fleur d'eau ,vaste banc de sable ….qui émerge à marée basse ... quelque part au sud du cap Blanc par le travers de l'ile Tidra
Notons la position exacte du naufrage en 1816 que nous survolions pratiquement chaque jour dans le cadre de nos missions
20 degrés de latitude nord 17 degrés west par le travers de l ile Tidra ( 5 metres d'immersion environ 100 miles au sud de Port Etienne ( Nouadhibou) notre base d hydravion Sunderland
20 degrés de latitude nord 17 degrés west par le travers de l ile Tidra ( 5 metres d'immersion environ 100 miles au sud de Port Etienne ( Nouadhibou) notre base d hydravion Sunderland
Sunderland ...décollage !!!! |
Recherches de l 'épave de la méduse ( suite )
La réponse je la trouverai 50 années plus tard ….lors de la lecture de l’ouvrage d un remarquable explorateur des fonds marins jean yves Blot
Découverte de l’épave en 1980 .donc 25 ans aprés notre séjour à Port Etienne
Je fais reference à son ouvrage « Chronique d’un naufrage ordinaire «publié en 1980
Dans le cadre des moyens de recherches,
l’exploration aérienne , le sonar que l on utilise dans nos escadrilles
,les sondeur à sédiments , le scanner à infra rouges apparaissaient
d’emblée inutilisables
Restait le magnétometre à protons mis
au point pendant la seconde guerre mondiale lors de la recherche d’un
moyen de détection des sous marins en plongée et qui devait permettre de
déceler les parties métalliques issues de l’épave et réparties sur une
centaine de metres carrés
La chance sourit enfin à l’expédition ,
une anomalie magnétique de 1000 gammas est repérée puis confirmée (
reference faite à l ouvrage de jean yves Blot) Deux plongeurs confirment
la présence d’une épave et revenus à la surface annoncent la présence sur
le fond de canons de fer et de clous de cuivre L’enthousiasme est grand
…. ce ne peut être que la Méduse
Jean yves Blot plonge à son tour dans une eau opaque et glauque La visibilité ne dépasse pas 1 mètre 50 et la profondeur est limitée à 5 ou 6 mètres
« Quelques herbes épaisses poussent ça et
là …. une épave ancienne surgit….rongée par plus d’un siècle de séjour
sous marin Des poissons hantent le
fond …..
les minutes passent interminables;;;
Soudain une voix jaillit du haut parleur
, sa voix ressemble a un vol de perruches au dessus d ;un champ de
tournesols...
Des noms fusent ....canons de fer ,clous de
cuivre , la voix répète « c est la méduse il n 'y a pas a
tortiller c est la méduse
Nous sommes en décembre et l eau n est
certainement pas a 22degrés la Visibilité ne dépasse pas un mètre, un
mètre cinquante la profondeur n 'est que de 5 a 6 mètres,le fond est
de sable comme prévu , un morceau de métal oxydé apparaît
Au fur et a mesure de ma progression
surgit le décor habituel d une épave ancienne … une tige métallique de forte section apparaît cette tige est la verge d une
ancre, je découvre une seconde ancre posée sur le sable
En conclusion quelle que soit la vérité ,c’est l’horreur du drame du radeau mis en évidence par la réaction de l’opinion publique devant le tableau de Géricault qui retiendra l’attention .La rencontre du drame et d’une œuvre exceptionnelle exaltant et fixant l’image de ces hommes désespérés n’a pu laisser indifférents les amateurs de sensations
Cap sur Port lyautey ,un regard sur Tabarka et ses fonds transparents Dans le lointain les eaux vertes du lac el mellah brillent au soleil
Une
fuite d'huile inattendue …..et c’est l’escale à Port Lyautey sur
l'Oued Sebou . Descente acrobatique dans un brouillard tenace .
Les plans de l'hydravion sont terriblement glissants ,un faux mouvement... et c'est le plongeon dans l'oued ..
27 octobre 1955 Port Lyautey
Décollage de Port lyautey ,cap sur Port Etienne (aujourd’hui Nouâdhibou). Durée de vol 3 heures
Cap juby sur notre gauche noyé dans les sables du Rio de Oro...Une pensée pour Mermoz chef de station à Cap juby , privé de vol et peu enthousiaste à l'idée en 1930 de vivre loin du monde et de l'aventure de l'aéropostale
" Ce petit poste était alors aussi isolé de toute vie qu'un ilot perdu
en mer ...cette dune toujours à sa place ,ce fort espagnol... » écrira Saint Exupery En effet Il passera plusieurs années dans ces lieux avec pour mission le secours aux aviateurs perdus dans le désert
Le
chef espagnol du Rif veut affirmer la prépondérance de l’Espagne sur ce
morceau de territoire .Saint Exupery est désigné comme chef de place
en octobre 1927
. C’est justement en 1928, en tant que chef d’escale de Cap Juby, que Saint-Exupéry passera ses nuits à écrire « Courrier Sud ». Il rentre en France et présente son manuscrit En 1929, Saint-Exupéry prend sa « plume » et écrit son premier roman, « Vol de Nuit », durant ses expéditions. Ses romans connaîtront un immense succès dans le monde entier. A l’issue de ces publications , il posera sa combinaison de pilote pour un costume d’écrivain.
. C’est justement en 1928, en tant que chef d’escale de Cap Juby, que Saint-Exupéry passera ses nuits à écrire « Courrier Sud ». Il rentre en France et présente son manuscrit En 1929, Saint-Exupéry prend sa « plume » et écrit son premier roman, « Vol de Nuit », durant ses expéditions. Ses romans connaîtront un immense succès dans le monde entier. A l’issue de ces publications , il posera sa combinaison de pilote pour un costume d’écrivain.
Mais
sa mission à Cap juby c’est avant tout d’assurer un rapprochement avec
les autorités espagnoles au mieux des intérêts de la compagnie
La
sécurité des postes du désert s’installera alors tranquillement dans
une austérité monacale dans ce petit poste où la solitude est propice à
la réflexion et à l’écriture
Saint Exupéry conserve
l’esprit du pionnier …mais bénéficie de l’expérience des épreuves
traversées lors des années passées à découvrir le monde
Le phare Coppoloni et le cap Cansado sont en vue. Un appel de la tour de controle et notre hydravion se pose par un vent de sable aveuglant ,trainant un long sillage d'écume ,sur le plan d'eau de Port Etienne battu par les alizés soufflant dans la baie du Lévrier
27 octobre Escale à Port Etienne
Un groupe de boscos de la marine nationale s'agite en tous sens et nous indique l'emplacement de la bouée d'amarrage . Hydroplanage ,
Approche prudente ,la bouée est prise sans coup férir ,par un membre de l'équipage muni d'une longue gaffe. Exercice de routine pour un équipage entrainé.
Notre
chaloupe accoste au vétuste appontement de bois , secoué par le
ressac., planté au bord d'une longue gréve blanche où des barques
délabrées et de vieux chalutiers achévent de disparaitre,noyés par une
longue coulée de sable
A chaque décollage je me poserai cette éternelle question..Pourquoi ces bateaux en plein délabrement sont ils venus mourir si loin de leur port d'attache ?
Une vedette
de la marine accoste pour les pleins de carburant... visite aprés vol
...vérifications diverses par l'équipage ..Parés pour un prochain
décollage . ; ; ;
Au
loin la blancheur des maisons de forme semi sphériq ues de Port Etienne
se détache sur la teinte unie des dunes. Elles semblent construites
sur le trajet du vent , qui balaie la baie avant de traverser le
village .Deux miradors , plusieurs "demi tonneaux" de type Nyssen...C'est la base marine ... !
L'eau
potable est trés rare sur cette terre isolée et le pastis du bar
remporte un franc succès . Des toiles de parachutes tendues au
plafond apportent une sensation de confort .Visage impénétrable , les
maures de l'escale nous observent en silence
Des hamacs abandonnés depuis de longues semaines au sable du désert nous tendent les bras . Le sable est partout ...Les mouches s'accumulent en grappes sur les cordons de notre lit de fortune et s'envolent dans un lourd bourdonnement …
19 Juillet En route pour l'Aguerra
Pour
n'être pas nés dans ce désert on peut toujours s'y adapter … aussi
décidons nous malgré un brûlant vent de sable d'aller rendre visite
aux phoques de Mauritanie en gardant à l'esprit que les multiples
facettes du désert sont toutes hostiles à l'homme non aguerri .
Départ en camion 4 x 4 dés l'aube Long périple qui nous conduit au sommet d'une falaise surplombant la baie
Des
phoques Moine installés dans ces eaux depuis des générations . .et
guidés par les courants froids ont découvert ,miracle de la nature les
eaux les plus poissonneuses du monde
Au retour photo devant le fort espagnol en présence d’une sentinelle espagnole très discréte
Un
groupe de nomades enturbanné de cotonnades indigo nous invite sous la
tente ,pour un thé fort et sucré Le premier verre est pour l'hôte
d'honneur .Préséance de rigueur Le traçé de la frontiére entre la
Mauritanie et le Rio de Oro date du début du XXéme siécle , alors
que la Mauritanie est française et le Sahara occidental, espagnol. Le
27 juin 1900 , la France et l'Espagne signent le traité de Paris qui
définit la frontière entre le Río de Oro (espagnol) et la Mauritanie
(française)[1]. Le 4 octobre1904, la convention de Paris fixe les frontières du Saguia el-amra et de Cap Juby
Après
le départ des Espagnols en 1975-1976 suite aux accords de Madrid le
Maroc et la Mauritanie se partagent le Sahara occidental, mais un
mouvement indépendantiste sahraoui, le Front Polisario, armé
principalement par l'Algérie et la Libye, s'oppose à cette annexion.
22 juillet ordre de mission .Exercice de navigation
En embarquant sur notre vaisseau il nous faut surtout pallier aux dégâts causés par les mouettes ….
Un ordre de mission nous parvient du ministére de la marine ...identifier l'emplacement futur de la capitale de la Mauritanie... Nouakshott
Le
navigateur note les coordonnées du lieu et nous décollons du plan d'eau
dans un nuage d'écume et d'embruns Le soleil s'obscurcit ,un mur de
sable barre complétement l'horizon .Au ras du sol les filets de sable et
les tourbillons poursuivent leur course saccadée .Un voyageur égaré ,
dont les traces , fragiles témoins de son passage ,aurait grand mal à
s'orienter
Vertical
Nouakshott !annonce notre navigateur en sueur et trés affairé Pas un
arbre, pas de campement ...Une immensité de sable Le navigateur a du
se tromper . Mais non une oasis véritable ilot de verdure se dessine
...quelques tentes... un troupeau de dromadaires... .Nous avons identifié l’emplacement de la future capitale de la Mauritanie
La Mauritanie ( futur état independant en 1960 alors qu’elle avait été rattachée à l’Afrique Occidentale française depuis 1920 Elle
gagnera sa place sur l’échiquier international avec l’entrée à
l’organisation des nations unies en 1960 et sa reconnaissance par le
Maroc en 1969 )
28 Juillet
Ramassage
de coquillages et de moules aprés le vol de nuit Une immense marée
mouvante et brunâtre ..des milliers de crabes brandissant comme un
rempart vers le ciel leur unique pince blanche détalent sur la plage
dés notre arrivée et disparaissent dans leurs trous Des pélicans ,
des mouettes, des flamands roses,des cormorans dont le décollage lourd
et laborieux nous remplit de joie
Plusieurs
membres de l'équipage s'adonnent à leur passion favorite ,la
pêche…barracudas , requins ,raies ,murénes agrippées aux rochers ,
peuplent les eaux de ce port du bout du monde mais la vision de ces
bateaux abandonnés ne donne t elle pas l'impression de décevoir ces
hommes qui ont tant espéré ,en voulant profiter trop rapidement des
richesses de ces contrées désertiques où le temps semble s’être arrêté
29 juillet
En avant pour l'Aguerra
village situé juste à la frontiére du Rio de Oro et de la Mauritanie
.Ce territoire est sous domination espagnole Une garnison d'une
quinzaine d'hommes a établi son campement dans les murs de ce fortin .
Le village se protége du vent de sable par de rares barriéres de
végétation arrachées au désert ,.le sable succéde au sable et la
végétation semble capituler
Au retour notre 4x4 s'enlise dans un monticule de sable …. le crabotage et l’ardeur des passagers nous aident à sortir péniblement de notre situation . .
Au retour notre 4x4 s'enlise dans un monticule de sable …. le crabotage et l’ardeur des passagers nous aident à sortir péniblement de notre situation . .
Des phoques Moine installés dans ces eaux depuis des générations . .et guidés par les courants froids ont découvert ,miracle de la nature les eaux les plus poissonneuses du monde
Au retour photo devant le fort espagnol en présence d’une sentinelle espagnole très discréte
30 juillet
Parés
pour l'hydroplanage . Un chalutier canarien nous observe avec curiosité
et s'approche imprudemment à quelques encablures . Un violente rafale
de vent et son mât heurte et s’accroche dans la dérive de notre
hydravion Le bateau chavire... trois hommes se débattent au milieu
des vagues . Je leur jette une bouée .Ils s'y accrochent désespérement .
Le bateau disparait dans les eaux agitées de la baie. Vol annulé
Le soir nos pêcheurs reconnaissants nous apportent un énorme turbot que nous destinons d'emblée au cuisinier de la base
su r les rives d'un fleuve de l afrique de l ouest
Accueillis à Benti ( Guinée ) par la population du village
Ce jour du 14 juillet nous avons embarqué sur notre Sunderland bananes et ananas offerts par la population et les colons alertés de notre arrivée sur le fleuve arrosant Benti ( Guinée française )
Tres heureux de retrouver mon père Yves Le Touzé avec ces copains de la 53S
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