Objet: PARACHUTAGE
ORNE ET SARTHE
Chaque mois , et en fonction de la saison,
le BCRA communiquait aux réseaux d'opérations les dates et heures
limites de celles-ci. Il advenait souvent que l'appareil soit en
retard car, en 1943, tout au moins , un bombardier de la RAF larguait
parfois sur deux ou trois terrains différents.
La plupart des appareils , volant isolément
, franchissaient la côte française dans la région de Cabourg. Puis
ils allaient faire le point sur la courbe nord de la Loire dans la
région d'Orléans. Pour les atterrissages , le balisage indiquait la
piste et la direction du vent. Une quatrième lampe torche servait à
émettre, en morse, la lettre de reconnaissance du terrain.
L'appareil , s'étant posé , faisait demi-tour en bout de piste et
revenait à son point d'arrivée: nouveau demi-tour et l'avion se
trouvait en position de décollage. Les passagers et les courriers
peuvent alors être débarqués et embarqués.
Pour les parachutages, trois lampes torches
suffisent à indiquer la direction du vent, l'axe de largage et la
lettre de reconnaissance. On distinguait les terrains "Arma"
pour les simples réceptions d'armes, des terrains
"homo" pour les receptions de
parachutistes et, souvent de fonds. Il importait que ces derniers
terrains fussent dépourvus d'obstacles et surtout de lignes
électriques. Les terrains étaient souvent brûlés parce qu'un
container, tombé trop loin , n'avait pu être récupéré et avait
été signalé à la mairie. Les Maires ayant reçu des autorités de
Vichy l'ordre de signaler directement aux Allemands toute trace de
parachutage.
En raison principalement du balisage, les
terrains devaient être invisibles des environs. Ils étaient donc
souvent entourés de bois ou juchés sur des plateaux.
LUNE DE FEVRIER 1943 :
HESLOUP: Parachutage à proximité du bois
d' Esloup d' un important agent de la France Libre DUTHILLEUL,
pseudo "Oscar". Il est accueilli par Marcel Mezen du réseau
Minipule par M Aubert des Eaux et Forêts et par M
BADRE du secours national , tous d'Alençon. Il sera convoyé vers la
gare par Jacques Aubert, chef de fabrication à la SILEC, lequel sera
déporté et mourra dans les camps ( Témoignage Abbé Jean
Aubert, Alençon)
NUIT DU 21 MAI 1943:
GEMAGES, L'HERMITIERE: premier parachutage
d'armes et de matériel sur le terrain de la Pierre Procureuse pour
le réseau Satirist Physician
du réseau Buckmaster pour OCTAVE SIMON de
la sarthe. Réception par Guy et Aymard à Courson , Marcel Plessis ,
Jean Reiss,
Marius Garnier , Arthur de Montalembert,
Bernard Delavigne. Les armes et munitions inventoriés dans les
taillis du second parc
Château de l' Hermitière (Mme de Courson ,
morte en déportation) seront prises en charge après les
interventions de la police allemande par le réseau DUTHILLEUL,
mission champignon de la Sarthe.
NUIT DU 10 AU 11 JUIN 1943:
MORTREE, Parachutage BOA comme le précédent
qui échoua. 10 containers dont 4 destinés au matériel médical.(
Chevreuil, chef de terrain Mouton et groupe du sanglier de Tanville
s'occupent de la réception.
NUIT DU 21 AU 22 JUIN 1943.
MACE sur terrain ORAGE, réception de 5
containers et 2 paquets contenant 8 pneus d'automobiles. Opération
BOA Capitaine Denormand.
VOYER, DARCHY, GROS et 7 hommes à la réception et à la protection, plus groupe Chevreuil.
VOYER, DARCHY, GROS et 7 hommes à la réception et à la protection, plus groupe Chevreuil.
NUIT DU 27 AU 28 JUIN 1943:
Près
ECHAUFOURG la haute Bouillée, terrain . Mme de la Jachère,
atterrissage d'un Lysander. Opération non identifiée.
NUIT DU 21 AU 22 SEPTEMBRE 1943;
MORTREE, échec du parachutage BOA sur terre
"lapin". Présents sur le terrain CLOUET DES PERRUCHES, BOA
régional BRIGITTE FRIANG sa secrétaire ANDRE GROS alias Minet de
l'AIGLE, ALBERT TERRIER d'Alençon alias Mr Jules Briand , dit "Petit
Maurice" FFC. René Croisé alias Janvier , de Mortagne.
NUIT DU 31 DECEMBRE AU 1er JANVIER.
(ou du 30 au 31 décembre).
ASSE LE BOISNE (SARTHE) parachutage réussi sur terrain OURAGAN. Les équipes ornaises accueillent 3 agents BECHE, SEMOIR, CHANCE. 15 containers ,
6 paquets et 2 500 000 F pour Galilée ( Clouet des Perruches) et le DMR.
ASSE LE BOISNE (SARTHE) parachutage réussi sur terrain OURAGAN. Les équipes ornaises accueillent 3 agents BECHE, SEMOIR, CHANCE. 15 containers ,
6 paquets et 2 500 000 F pour Galilée ( Clouet des Perruches) et le DMR.
NUIT DU 2 AU 4 FEVRIER 1944:
TANVILLE; Parachutage sur terrain ECLAIR . Reçu 6 containers et 1 paquet. A la réception groupe du Sanglier de Tanville. Tessier père et ses 2 fils , Septier, Olivier, Leborgne.
TANVILLE; Parachutage sur terrain ECLAIR . Reçu 6 containers et 1 paquet. A la réception groupe du Sanglier de Tanville. Tessier père et ses 2 fils , Septier, Olivier, Leborgne.
NUIT DU 1er AU 2 MARS 1944.
LE MERLERAULT : Parachutage BOA sur terrain
" Message " le chien a son numéro".
NUIT DU 9 AU 10 AVRIL 1944.
ST LEONARD DES PARCS: Succés parachutage
sur terrain Aurore. Deux agents reçus TRACTEUR et SARCLOIR. 15
containers et des paquets.
Au
lendemain de l'élection présidentielle, la France commémorait le
72 ème anniversaire de la fin de la deuxième guerre mondiale. C'est
à 10h30 que le cortège, portes drapeaux en tête , se dirigea
devant le monument aux morts , en présence des élus, anciens
combattants, corps de la gendarmerie et pompiers. Dans son
allocution, Yves Manas, président de l'amicale des anciens
combattants de Soual-Lescout rendit un vibrant hommage
à ceux qui ont résisté à tavers de nombreux maquis, à ceux qui
ont dit non à l'occupation , non au nazisme , non à la
collaboration .
Il fit lecture de témoignages de ceux qui ont vécu cette époque.»La
France est grande quand elle est unie, la France est belle quand elle
est le pays de la liberté, la France est belle quand elle est
fraternelle». Avant de lire le message du secrétaire d'état aux
anciens combattants, Jean-Luc Alibert rendit lui aussi un hommage à
tous ces hommes et toutes ces femmes qui dira t'il «se sont battus
pour cette France belle,pleine de richesse, dont nous pouvons être
fiers, dont nous devons être fiers». Yves Manas et Jean-Luc Alibert
déposérent les gerbes au pied du monument aux morts suivis par les
enfants avec une fleur dans leur main. Les noms des soualais morts
pour le pays résonnent sur la place du village. La sonnerie aux
morts puis l'hyme national parachèvent cette cérémonie pleine de
solemnité.
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