mardi 8 septembre 2015

Prosper Augouard missionnaire , ancien éléve du petit séminaire de Sées vicaire apostolique de l'oubangui

l Oubangui
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Image illustrative de l'article Basilique de l'Immaculée-Conception de Sées


La basilique de l'Immaculée Conception est située à Sees  dans le diocèse de Sees dans le département de l'Orne en basse Normandie







Septembre 1939 Déclaration de guerre à l Allemagne  Les premiers anglais de passage a Sées......



Comment ai je pu decouvrir la vie  de Prosper Augouard ?

Le cortège des  communiants quitte la cathédrale dirigé par  le suisse Mr Thierry revêtu de son uniforme des grands jours.... un costume très particulier avec bicorne Il  nous précède et  essaie d'ouvrir la longue  procession des communiants
Obstacle imprevu ...c 'est l'exode ... des milliers de français et de  gens du nord sont litteralement  jetés sur les  routes Un scout tente  de régler la circulation et de contenir le flot de voitures et de véhicules de toutes  sortes venant des routes  d Argentan et de Rouen Enfin nous traversons la route  encombrée et abordons la rue Conté. Direction ... la basilique!
Mai  1940    Photo prise  de ma fenêtre  ,a gauche le magasin de modes Guimart
A gauche  la maison du  maire  
dans le fond a droite, le salon de coiffure tenu par Mme Frémiot épouse de Albert Fremiot transporteur 
l'avant dernière  maison du docteur Melun sur la droite  
Empruntant la rue Conté ,notre guide nous conduit a  l'immaculée
A l Immaculée Conception ,sagement installé  au premier  rang a gauche   Je découvre cette plaque en marbre blanc ce 19 mai 1940 .....démarche de reconnaissance,de Prosper Augouard ,?
Mais qui  était Prosper Augouard ,?je lis .....évéque de Sinita vicaire apostolique de l'Oubangui
l ,Oubangui cest un nom qui me fait rêver... il est vrai que mes lectures me conduisent régulièrement en Afrique  cet immense   continent lointain,mysterieux...... 



A partir de la découverte de cet ex voto sujet de curiosité je me vois dans l'obligation d"étudier le parcours de monseigneur Augouard Qui   était donc ce personnage ?

Comment à l'orée du XXe siècle pénétrer les immenses territoires de l'Afrique Centrale ? 
Sur les grands fleuves, le Congo, l'Oubangui, l'Alima, c'est le bateau à vapeur qui sera le vecteur de l'Evangile. C'est I'oeuvre de Mgr Augouard.

Mgr Augouard a beaucoup écrit : articles et correspondance. De son vivant même, dès 1905, son frère, le chanoine Louis Augouard, publia un premier recueil de ses lettres : Mgr Augouard, 28 années au Congo, Société française d'imprimerie et de librairie, 1905. Il fut suivi de trois autres livres : 28 années au Congo, t. II ; 36 années au Congo, 1914 ; et 44 années au Congo, 1934.( voir quelques lettres de manseigneur augouard

Oh ce qu il y avait de troublant et de magique dans mon enfance.... ce simple mot «  les colonies «  qui en ce temps là ,désignait pour moi l ensemble des lointains, pays chauds avec leurs palmiers , leur végétation luxuriante , leurs indigènes , leurs troupeaux ,leurs aventures......

De la confusion que je faisais de ces choses se dégageaient un sentiment d 'ensemble absolument juste ,une intuition de leur morne splendeur et de leur mélancolie

Jeune je rêvais déjà de voyages féeriques, de plages ensoleillées et de forets primitives

La rêverie si fertile ne pouvait elle pas s éveiller rapidement dans ce petit coin de province où la promenade méditative occupait la plus grande part

Cet isolement dans notre petite ville et mes lectures …....étaient propre a développer par une concentration salutaire cette faculté non seulement de rêver mais de réfléchir a de futurs voyages dans des contrées inexplorées



l 'Oubangui


Il est difficile de résumer une vie aussi remplie, aussi diversifiée et parfois contestée que celle de Monseigneur Augouard. C'est un Congolais, M. Dominique Ngoï-Ngalla, de l'Université de Brazzaville, qui en témoigne, cinquante ans après la mort de l'illustre évêque et c est a partir de toutes ces informations et de la découverte de son cahier que j ai pu vivre sa vie : 
« Mgr Augouard, dit-il, ne poserait pas tant de questions à l'historien s'il s'était cantonné ou à évangéliser ou à explorer, mais il fit l'un et l'autre ensemble et entièrement, ardemment. »
EXTRAITS DE L OUVRAGE DE   Dominique Ngoï-Ngalla, de l'Université de Brazzaville, qui en témoigne,
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Prosper Augouard naquit à Poitiers, le 16 septembre 1852, d’une famille d’artisans


Dès son adolescence, on remarqua son caractère enjoué, vif, peu endurant. Il fit ses études secondaires au petit séminaire de Montmorillon (Vienne) et s’engagea, à 18 ans, en pleine guerre de 1870-1871, dans les rangs des Volontaires de l’Ouest On a souvent raconté l'anecdote typique de sa rencontre avec Mgr de Ségur, alors qu'il était en garnison à Rennes. 

Le jeune Augouard parla au prélat mgr de Ségur  de sa vocation missionnaire :
« Tu as raison, répartit le prélat, oui, , va hors de France : avec ton caractère tu serais toujours en guerre avec ton évêque et lu étranglerais ton préfet. »

 Mgr de Ségur lui conseilla d'entrer au séminaire de Sées (Orne). C'est là que Prosper Augouard, après une conférence du R. P. Horner, un missionnaire de valeur, revenu récemment de Zanzibar, en Afrique Orientale, décida de rentrer dans la congrégation du Saint-Esprit pour servir en Afrique. Prêtre le 10 juin 1876, il s'impatientait du départ prochain, lorsqu'on le désigna comme professeur de troisième dans une maison de formation en Auvergne. « Mais c'est la classe que j'ai le plus négligée ! » avoua-t-il au Supérieur général. « Raison de plus, lui répondit-on, d'apprendre comme professeur ce qui vous a manqué comme élève ! »
  Néanmoins l'Afrique demeurait le but rêvé. Un an plus tard, le 5 décembre 1877, le P. Augouard s'embarquait pour Libreville, en compagnie de Mgr Le Berre, successeur immédiat de Mgr Bessieux, le fondateur des missions du Gabon.






  l Alima fleuve exploré par Prosper Augouard


Il fallut encore patienter, à Libreville, sur ce qu'on appelait, avec quelque dédain, la Côte. En novembre 1879, on trouve le P. Augouard à Landana (dans l'enclave actuelle de Cabinda). Le supérieur de Landana, le P. Carrie, futur évêque de Loango, portait alors cet excellent jugement sur le jeune missionnaire : « Talents plus qu'ordinaires, vertu solide, sens pratique, énergie et activité, il a tout ce qu'il faut pour faire un administrateur de missions. »

En 1880, à Landana, le P. Augouard fit connaissance avec Savorgnan de Brazza, l'enseigne de vaisseau déjà célèbre, précédemment rencontré à Libreville. Les deux hommes s'apprécièrent, quitte plus tard à se diviser sur des questions d'idéologie et de colonisation pratique. C'est à la suite de ces contacts avec Brazza que le P Augouard entreprit, le 6 juillet 1881, sa première expédition dans l'intérieur, sur les bords de cette vaste étendue d'eauRésultat de recherche d'images pour "carte congo alima" qu'on appela, vers cette époque, le Stanley-Pool. Brazza et Stanley s'en disputaient les rivages et le P. Augouard fut mêlé à bien des péripéties historiques.


Il rencontra Stanley, qui fut, chose rare, aimable et expansif. Il retrouva et aida le fameux sergent sénégalais Malamine, à qui Brazza avait confié la garde du premier traité conclu avec le roi Makoko et du poste primitif établi à Mfoa (qui deviendra Brazzaville).
 Le fleuve Alima affluent du congo exploré par Prosper Augouard

Stanley         et  Savorgnan de Brazza

En août 1883, à la demande de Brazza, le P. Augouard, avec deux autres missionnaires et en compagnie de Dolisie, repartit vers le Stanley Pool pour s'y installer définitivement. Notons que Prosper 




Augouard fera dix-sept fois le trajet à pied, de la côte au Stanley-Pool. Plutôt que de rester à Mfoa (Brazzaville), le P. Augouard choisit l'emplacement de Linzolo, à 30 km au sud-ouest, au milieu de la sympathique tribu des Balari.

 En 1884, le P. Augouard, épuisé, est obligé de rentrer en France. A Paris, il rend visite à Jules Ferry pour lui parler de ces vastes territoires qui s'ouvrent à la France. Dès la fin de la même année, il repart au Congo et remonte le fleuve, au-delà du Stanley-Pool, pour fonder un poste à Kwamouth, à l'embouchure du Kasaî ; mais, en 1885, la Conférence de Berlin oblige la France - et indirectement les missions françaises - à se retirer du Kasaî, qui passe à la Belgique, aussi bien que de Landana, attribué au Portugal.

En 1887, avec l'appui de M. de Chavannes, résident de France à Brazzaville, le P. Augouard, aidé du F. Savinien, s’installe à Brazzaville, là où se trouvent actuellement archevêché et cathédrale.


                                                             L ' Ogooue
Mgr Augouard, alors âgé de 38 ans, devait rester 31 ans vicaire apostolique de Brazzaville. Que furent ces 31 ans d'épiscopat ? La continuation de fondations de postes missionnaires, avec, en 1893-1894, l'installation à Saint-Paul des Rapides (Bangui aujourd’hui) et même, à 200 km en amont sur l’Oubangui, à la Sainte-Famille des Banziris, sans oublier d’autres missions sur l’Alima et dans les environs de Brazzaville. 

 Mgr Augouard demeurait le patriote ardent, ennemi certes des tracasseries administratives dues à un anticléricalisme qui faisait florès aux alentours de 1900. En 1896, il eut l'occasion d'échanger pas mal d'idées avec le capitaine Marchand qui le décora de la légion d'honneur. Malgré certains démêlés, l'évêque n'hésita pas à mettre le bateau de la mission à la disposition de la colonne qui s'en allait en 1898 renforcer les effectifs de Marchand sur le Nil. Mgr Augouard connut la plupart des pionniers de l'A.É.F., les Dolisie, Foureau, Lamy, etc. Il se lia plus particulièrement avec le gouverneur Gentil.

extrait de "mission catholique de Brazzaville "
N'oublions pas de rendre hommage à tous les valeureux missionnaires qui, dans l'ombre de Mgr Augouard, en dépit de mille misères et difficultés, le secondèrent efficacement, tel le P. Jules Rémy, son vicaire général, popularisé par son slogan : « Il faut que ça change ! », et surtout les courageux Pères Moreau et Allaire qui, au péril de leur vie, affrontèrent les anthropophages du Haut-Congo et de l'Oubangui pour racheter des esclaves et sauver des vies humaines.
Jules Simon, qui quêtait à Paris, vers 1895, en faveur du P. Allaire, ne cessait de répéter : « Ah, si vous connaissiez et entendiez ce missionnaire, vous baiseriez ses mains qui ont brisé tant de liens ! » Il y eut des victimes, comme le Frère Séverin abattu par les sagaies des féroces Bondjos, mais dont le corps, emporté par les eaux échappa à leur marmite…

Mgr Le Boy, Supérieur général des Pères du Saint-Esprit de 1896 à 1926, qui eut parfois maille à partir avec Mgr Augouard, résume l'œuvre de l'évêque du Congo : « Il déploya dans ce domaine immense une activité, un savoir-faire et un entrain magnifiques, ne reculant devant aucun travail, pétrissant la terre et la brique, maniant tour à tour la pioche, la hache, la truelle et le marteau, élevant maisons et cathédrale, lançant sur le fleuve trois bateaux à vapeur dont les pièces amenées de la côte à dos d'hommes sont assemblées dans le port de la mission, fondant des centres d'évangélisation parmi les populations les plus arriérées et jusque chez les anthropophages, jetant à 2 500 km de la côte la mission de la Sainte-Famille. »


L'Académie des Sciences morales et politiques avait accordé en 1912 son prix le plus élevé le prix Audiffred, à Mgr Augouard. L'Académie française, en 1920, lui décerna le prix Davilliers et Raymond Poincaré, ancien Président de la République, prononça un éloge très senti de l'archevêque de Brazzaville.

Au fil des années, les titres de Mgr Augouard se multipliaient. Il en était fier sans y attacher une importance excessive, ne vivant que pour ses Noirs et ses missions. C'est à M. Dominique Ngoï-Ngalla, qui a étudié lumières et ombres de la vie de Mgr Augouard, que nous demanderons de conclure Mgr Augouard a beaucoup écrit : articles et correspondance.


 De son vivant même, dès 1905, son frère, le chanoine Louis Augouard, publia un premier recueil de ses lettres : Mgr AUGOUARD, 28 années au Congo, Société française d'imprimerie et de librairie, 1905. Il fut suivi de trois autres livres : 28 années au Congo, t. II ; 36 années au Congo, 1914 ; et 44 années au Congo, 1934. En 1934, paraissait, toujours à l'initiative du chanoine Augouard : Guirlande enchevêtrée d'anecdotes congolaises, Poussin, Évreux ; et Physionomie documentaire ou Vie inconnue de Monseigneur Augouard, Poussin, Évreux. 

 





" Dés que je vous ai écrit nous avons marché de l'avant   tout 
d 'abord le PParis et moi avons monté un au pool une belle embarcation en acier qui nous est venue démontée 
d' Angleterre  elle porte le nom de Léon 13et va magnifiquement à la voile   malheureusement il n y a pas toujours de brise et elle est un peu lourde pour 12 avirons Alors on va lentement   elle a une tente a l 'arrière et 9 européens peuvent y loger commodément "






Résultat de recherche d'images pour "CARTE FLUVIALE CONGO"Les bateaux de la mission Dès les débuts de son vicariat, Mgr Augouard disposait d'une embarcation, le Léon XIII, mis à l'eau en 1886, avec lequel il navigua principalement sur le Congo, l'Oubangui et l'Alima.

L'Alima, dont le delta mesure près de 25 km à sa base, est une belle rivière limpide dans la saison sèche, noirâtre pendant les pluies. Sa largeur varie entre 150 et 300 m. Sa profondeur est toujours supérieure à 5 m, son courant est d'environ 2 noeuds. Elle est extrêmement sinueuse, ses rives sont boisées et marécageuses. L'Alima ne reçoit que deux affluents importants : le Leketi et le Mpama. Elle a environ 500 km de longueur dont 300 sont navigables par les embarcation d'un faible tirant d'eau.


Résultat de recherche d'images pour "alima" 
Extrait de ..... Léon XIII et le Pie X ne pouvaient naviguer que de jour. Pour faciliter la navigation sur les deux fleuves Congo et l'Oubangui, avec l'aide de l'administration locale, Prosper Augouard établit d'abord une carte du fleuve Congo( carte fluviale du Congo de Brazzaville a Liranga ) de son embouchure jusqu'au Stanley Pool en 1906. Ensuite, en 1907, il fit paraître une carte de 40 feuillets intitulée Carte fluviale de l'Oubangui : de Liranga à Bangui, et, en 1909 enfin la Carte fluviale du Congo de Brazzaville à Liranga.


Outils de travail, ces trois cartes signalaient aux capitaines de bateaux naviguant sur ces cours d'eau, les différents écueils qui jalonnent leur itinéraire.

Munis de ces instruments, les missionnaires circulèrent sur les fleuves et les rivières du Congo en évangélisant les populations, en fondant de nouvelles missions et des postes de catéchistes. A bord du Léon XIII et du Pie X, une cabine faisait office d'oratoire pour les célébrations de messes et de diverses cérémonies religieuses.



Rebaptisé Diata il fut transformé en bateau à vapeur en 1889. Pourtant la navigation sur les rivières du Congo à la fin du XIX, et au début du XX, siècles n'était pas toujours facile. Lors d'un voyage dans le nord du vicariat avec son frère en octobre 1912, Louis Augouard écrit : " Nous mettons deux heures à sortir du pool, puis nous entrons dans ce que les navigateurs congolais ont coutume d'appeler le "couloir". Un soir, nous stoppons au "camp des moustiques", sur les rives d'une île fortement inondée ; et c'est aux branches des arbres que nous avons dû attacher les chaînes de nos bateaux ; la terre était inabordable, c'est le mot. Dans les hautes eaux, il est très difficile de trouver un port favorable pour la nuit ; il faut être prudent et savoir se mettre à l'abri derrière une île pour éviter la tornade qui vient presque toujours du nord-est. L’île doit donc se trouver entre le bateau et la tornade. "


Résultat de recherche d'images pour "SACRE COEUR BRAZZAVILLE"


La cathédrale dotée de deux tours (avant 1926)
La cathédrale du Sacré-Cœur de Brazzaville  située au sommet de la butte dite de l’Aiglon au cœur de la ville, est la plus ancienne cathedrale conservée sur le territoire africain

Incidemment au marché de Saint Ouen je faisais l'acquisition d un document passionnant  " un extrait du journal extrait du journal de  monseigneur  Augouard "( voir copies ci dessous )




Decouverte du  journal de monseigneur Augouard au marche de Clignancourt
Mgr Augouard a beaucoup écrit : articles et correspondance. De son vivant même, dès 1905, son frère, le chanoine Louis Augouard, publia un premier recueil de ses lettres : Mgr Augouard, 28 années au Congo, Société française d'imprimerie et de librairie, 1905. Il fut suivi de trois autres livres : 28 années au Congo, t. II ; 36 années au Congo, 1914 ; et 44 années au Congo, 1934.

Extraits de quelques lettres de Monseigneur Augouard  
Landana  le 16 janvier 1881

Copie du courrier a partir de sa propre machine a écrire 




  
 



























 









































































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Exploration du fleuve congo et de l 'alima 

" Quelle surprise de me trouver en tête à tête avec Brazza

Il courait aprés moi depuis 4 jours nous parlâmes longuement de la France et du Congo"
Pietro Savorgnan de Brazza  est un italien qui s est naturalisé français au lendeman de la capitulation de Napoleon 3 à la bataille de Sedan le 1 er septembre 1870



Extraits de differents articles extraits des lettres de Prosper Augouard
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1886                                                                               

Saint joseph de Linzolo 25  Septembre

"
Dans l' Oubangui L' éléphant abonde ; Dans une de mes excursions je me suis trouvé nez a nez ( et quel nez ! )avec un éléphant en pleine brousse, je tire a 5 métres et je veux recharger mon arme mais
l, extracteur de mon martini ne fonctionne pas ...  pendant ce temp     l'animal ronflait comme la trompette du jugement dernier et faisait une véritable charge de cavalerie  je n étais pas fier je vous l,avoue . Pendant que je battais en retraite en rechargeant mon arme je vois deux autres mastodontes a quelques metres de moi   je vise celui qui avait des dents énormes mais il les emporte en me laissant une énorme piste de sang-et plus de 200 kilos de cartes devisite 
 
j ai également tué 7 hippopotames dont la viande a été bien utile pour nos hommes  car dans ce Congo si riche et tant vanté on meurt absolument de faim ................."

Brazzaville le 1 er Aout 1898
 Ici pas de somnifères ni  d oiseaux sinon quelques raretés que le hasard seul vous fait  abattre  
ily a bien l'éléphant et l'hippotame mais ca devient de  plus en plus  rare et ça serait peut être un peu difficile à empailler dans le  haut Oubangui  iky  aurait  peut  etre quelquechose d intéressant pour vous mais la hélas ! c  e'st vous qui seriez le gibier et mes féroces bondjos vous décortiquerez  beaucoup mieux que  tous les naturalistes de  France et de Navarre
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Brazzaville le _ 8 septembre1898

Je  vous disais dans ma derniere lettre qu 'au point de vue histoire  naturelle il n'y avait rien a espérer des bondjos qui seraient plutôt disposés à empailler les blancs eux memes .Hélas le fait a  eu lieu et un frére de la mission de st  paul des rapides a été massacré sans aucune raison par ces féroces cannibales   c est par protection de dieu que son corps 
n, a pas été dévoré et a pu être enterré à la mission ,l enfant qui l accompagnait le frére a été tué et passé a la marmite Le lendemain le pére PGoirdy a failli eprouver le même sort et il a eu quatre hommes griévemeny blessés à  cous de sagaie   Quells bêtes féroces que ces Boudjos et quelle audace quelques jours aprés ils ont mangé un homme d  un bateau de Mr Greshoff.... Doux pays !;;;;;;;;;;;
les  expeditions françaises ont partout de beaux succés mais on  craint que Marchand ne se cogne avec les anglais   on lui envoie des renforts en homme et en artillerie 



Brazzaville le 12  Septembre 1904

Mais a propos de bêtes fauves ne pourriez vous aller  empailler celles qui gite au ministére de l intérieur ?
Je viens de faire un voyage dans le haut Oubangui où jai trouvé toutes mes missions en progrès consolants   mais j ai dû passer au milieu des belligérants comme un hardi soldat !Tout l 'Oubangui est en insurrection par suite de  la levée brutale de l'mpôt les indigénes exaspérés se sont révoltés ils ont tué pas mal de blancs  appartenant aux factoreries qui naturellement ont été pillées et maintenant on organise force expéditions militaires pour réprimer l'insurrection qui semble devenir générale  Ah elle  est jolie la civilisation laique ...et obligatoire a  coups de fusils IL est certain que sans les missions les noirs auraient une triste idée de  notre pauvre France
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la semaine prochaine je  repars pour l Alima et France ville   pour  passer du bassin du  congo dans celui de l,ogoué-------------------------Que  n étiez vous avec moi à mon dernier  voyage ,?Vous auriez pu empailler 3 éléphants le même jour ......Votre bien cordialement dévoué   Prosper Augouard

 Mgr de Ségur conseilla a Prosper Augouard  d'entrer au séminaire de Sées (Orne). C'est là que Prosper Augouard, après une conférence du R. P. Horner, un missionnaire de valeur, revenu récemment de Zanzibar, en Afrique Orientale, décida de rentrer dans la congrégation du Saint-Esprit pour servir en Afrique.

Brazzaville le 5 septembre 1918 ( lettre adressée par monseigneur Augouard ) à un ami non identifié .....
Vos vues de Sées et de Fresnay sur Sarthe m' ont fait particulierement plaisir car je connais bien ces jolis endroits où j ai de bons amis.....
En fait monseigneur Augouard n' avait pu oublier son séjour a Sees  
LETTRES de MGR Augouard A
 MGR l ' évêque de SEES Archives sagiennes




 MGR AUGOUARD dans le diocése de Sées



  Mgr Prosper AUGOUARD,

décéde à Paris, le 3 octobre 1921,

à l'âge de 69 ans.


 Un Poitevin roi du Congo ( Maurice Mathieu ed etem 2006 )

"Prosper-Philippe Augouard (1852-1921) est aujourd'hui quelque peu oublié jusque dans son Poitou natal. Ce fut pourtant un missionnaire emblématique, ne serait-ce qu'à cause d'une activité de plus de quarante ans en Afrique subsaharienne. Ce spiritain, fils d'artisan et engagé de 1871, se fixe, après un séjour gabonais, au Congo encore zone d'exploration. Il en deviendra l'évêque puis l'archevêque. Evangèlisateur, éducateur et bâtisseur, il dresse les cartes d'un territoire immense qui est une « terre promise » pour les gens de Dieu et une « terre de convoitises » pour des aventuriers, des soldats et des marchands. Témoin et acteur de l'histoire coloniale, il entend servir les intérêts de la France tout autant que ceux du christianisme. Soutenu par Savorgnan de Brazza et les pouvoirs parisiens, il négocie avec Stanley et le roi Léopold II qui est en train de se tailler un fief dans le futur Congo belge. L'histoire de Mgr Augouard, à sa façon, anticipe les interrogations actuelles sur l'esclavage, les responsabilités des traites, le sort des femmes, les ambitions africaines de l'islam et les contradictions d'une mise en valeur génératrice de profits et de souffrances. - Présentation de l'éditeur -
(date de publication : 30 novembre 2006)"

Lors de mes périples  sur  notre vaillant Sunderland et nos vétustes Dornier j ai survolé la côte ouest de l' Afrique de Port Etienne ( Mauritanie) a  Benti  ( ex Guinée française )avant de me poser dans les points reculés les plus inattendus 

Voir a ce sujet" Cap sur Port Etienne"..."Extraits de carnet de vol et réflexions sur un naufrage "
 " notre sunderland et la méduse "etc...


.J ai longuement pensé à monseigneur Augouard et ses tribulations de  hardi missionnaire ne vivant que pour ses  Noirs et ses missions.Témoin et acteur du développement éducateur et bâtisseur, il a dressé les cartes d'un territoire immense qui est une « terre promise » pour les gens de Dieu et une « terre de convoitises » pour des aventuriers, des soldats et des marchands.





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