Internement des prisonniers de guerre
En septembre 1939, le gouvernement de la IIIe République y interne des ressortissants allemands et autrichiens, vite transférés dans les camps du Sud de la France du fait de l’avancée des troupes allemandes. A partir de juillet 1940, les Allemands utilisent le bâtiment en forme de U pour interner des prisonniers de guerre français et britanniques puis des « ressortissants de puissances ennemies » (civils anglais et du Commonwealth). En août 1941, la politique allemande de représailles des « menées judéo-bolchéviques » entraîne l’arrestation de nombreux juifs de l’est parisien. Le bâtiment en U leur est exclusivement réservé : le camp des Juifs est créé. A partir de l’été 1942, il devient le principal camp où sont rassemblés, en vue de leur déportation à Auschwitz-Birkenau, les Juifs raflés sur tout le territoire français. De juillet 1942 à juillet 1943, les convois partent de la gare de Drancy-le Bourget. Jusqu’à cette date, la gestion du camp est confiée aux autorités françaises – la surveillance est assurée par la gendarmerie. A partir de juillet 1943, avec l’arrivée à Paris d’un nouveau dirigeant nazi, Aloïs Brunner, la gestion du camp est reprise par les services allemands. Le régime de détention est modifié et Brunner choisit aussi un nouveau lieu de départ pour Auschwitz Birkenau : la gare de Bobigny. Au total, sur les 74 000 juifs déportés de France, 67000 sont partis de Drancy, essentiellement vers Auschwitz-Birkenau.
Cinq mois aprés notre libération .....Nous etions a table , réunis pour un repas de famille .Une voiture militaire se présente devant le home familial et avec surprise nous découvrons deux passagers un officier et son chauffeur , exprimant leur étonnement en ce rassemblement de britanniques au milieu de la campagne normande
En effet tous les sujets britanniques composant le personnel et l encadrement de ce célébre haras propriété de Léon Volterra avaient réintégré les lieux ,écuries de pur sangs célébres apres deux années d'emprisonnement en differents stalags repartis à Drancy, Besançon et Vittel de decembre 1940 a fin 1941
La cité de la Muette, a drancy construite dans les années 30, fut en premier lieu réquisitionnée par les Allemands afin d’y interner notamment des prisonniers de guerre.et ensuite les membres du Commonwealth Mais sa fonction changea avec les rafles du mois d’août 1941, à l’issue desquelles 4 230 Juifs y furent rassemblés. Ce site devint dès lors un lieu d’internement pour les Juifs. D’abord réservoir d’otages servant à la politique de représailles des autorités d’occupation, le camp devint un camp de transit pour les Juifs arrêtés en France en vue de leur déportation et de leur assassinat à Auschwitz.

De gauche a droite ....Mme Hayton ,le chauffeur de la voiture militaire RAF,Irene Hayton,William Hayton ,Ernest Hayton ,Norah Hayton
Charles Hayton ( a revêtu la veste de Noel Archer ) ,Noel Archer ,Edith Morel ( ex Hayton )
Rappelons que pendant cette période noire de l 'occupation ,la famille Hayton avait été sollicitée par le curé d Essai pour cacher quelques aviateurs alliés tombés dans la région et qui furent hébergés dans le home familial malgré les risques encourus en raison de la surveillance exercée parla kommandantur
Succédant a l internement de Drancy le risque était grand
En complément Willam Hayton sollicité par l' organisateur de l évasion Francis Cagnard ( une avenue d alençon porte aujourd hui son nom ) de quatre aviateurs britanniques rescapés du crash d un Lancaster abattu à à Ormes Eure 14 km wnw d' Evreux le 17 avril 1942 avait pris une part prépondérante dans le financement de leur évasion vers la ligne de démarcation
Archives municipales de Saint-Denis Archives contemporaines versées entre 1940 et 1983 Les Archives municipales de Saint-Denis ne conservent pas de documents relatifs à la gestion du camp, qui était placé sous commandement allemand. Dans leurs fonds contemporains se trouvent cependant quelques pièces annexes qui permettent d’en savoir plus sur l’histoire du lieu. 57 AC 21 Seconde Guerre mondiale. – Mélanges de pièces diverses relatives à la période de l'Occupation : correspondance émanant des autorités d'occupation, notes de la Kreiskommandantur, convocation des femmes de nationalité anglaise à la caserne [camps d'internement], notes relatives au mobilier et aux objets mis à la disposition des autorités d'occupation, bons d'alimentation, imprimé programmesouvenir vendu au profit des prisonniers de guerre dionysiens (septembre 1941), etc. 1940-1942 32 AC 12 Réquisitions allemandes. – Suivi des instructions officielles concernant les réquisitions effectuées par les troupes d'occupation : brochures, textes officiels, correspondance préfectorale, notes, rapport du chef de l'administration militaire de la région parisienne relatif au camp d'internement des ressortissants britanniques dans la Grande Caserne de Saint-Denis. 1940-1945 32 AC 36 Occupation allemande. – Suivi du dossier de M. Boulmier, adjudant casernier à la Grande Caserne de Saint-Denis, dont l'appartement fut pillé dans la seconde quinzaine du mois de juin 1940 : correspondance, rapport au bureau municipal, enquête, notes. 1940-1942 Archives municipales de Saint-Denis ● Le camp d’internés civils britanniques de la Grande Caserne 2 47 AC 8 Caserne. – Suivi après la Libération de la situation de la Grande Caserne de Saint-Denis utilisée pendant la guerre comme camp d'internement de ressortissants britanniques : notes du représentant du camp relatives à des vols de mobilier, certificat du maire relatif à son occupation pendant la guerre par les troupes allemandes. 1944-1950 Archives privées 1 S 150 Don de Michel Dréano. – Transcription de l'interview de Jean Weinfeld (artiste interné dans la Grande Caserne) réalisée pour le film de Michel Dréano "Jean Weinfeld, citoyen du Bauhaus" (1993). Listes des déportés, fusillés, internés établies par Fernand Devaux. L’interview de Jean Weinfeld nous offre un témoignage assez détaillé sur la vie d’un homme doté d’un passeport britannique dans la France de la Seconde Guerre mondiale. Il y raconte son arrestation dès 1940, son enfermement dans la Grande Caserne de Saint-Denis, sa libération… 1993-1994 Affiches 4 Fi 0084 Ville de Saint-Denis. – Avis à la population, interdiction de correspondre avec les Anglais internés dans la Grande Caserne. Signé le maire M. Marschall. Imp. Bruntz. Noir et blanc. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51da5ad36879b/ 1940 4 Fi 0136 Ville de Saint-Denis. – Avis aux habitants des maisons placées autour de la Grande Caserne. Signé le maire M. Marshall. Imp. Bruntz. Noir et blanc. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51da5ad5eb31e 1941 Cartes postales La plupart des cartes postales de la Grande Caserne conservées par les Archives municipales de SaintDenis permettent de découvrir le lieu et ses alentours avant la Seconde Guerre mondiale. 2 Fi 2/4 21. Saint-Denis. – La caserne. Carte postale noir et blanc. Photographie AC. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vtac01244f73738097b/ Sans date 2 Fi 2/5 37. Saint-Denis. – Les casernes. Carte postale noir et blanc. Lévy et fils, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta5354c961b760e6f2/ Sans date 2 Fi 14/10 34. Saint-Denis. – La caserne. Carte postale colorée. Lévy et fils, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta1006b5f01b116db2/ 1908 Archives municipales de Saint-Denis ● Le camp d’internés civils britanniques de la Grande Caserne 3 2 Fi 14/11 92. Saint-Denis. – La caserne. Carte postale noir et blanc. Photographie JF. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vtae6297a847424369c/ 1916 2 Fi 15/238 147. Saint-Denis. – La Caserne et le boulevard Sadi-Carnot. Carte postale noir et blanc. Lévy et fils, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d353ba2/ Sans date 2 Fi 15/239 4. Saint-Denis. – Boulevard Ragot. Carte postale noir et blanc. Edition Nouvelle Ch. Puisais. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246c4401ec/ 1907 2 Fi 15/242 214. Saint-Denis. – Le corps de garde. Carte postale noir et blanc. Lévy et fils, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d3281c3/ 1908 2 Fi 15/243 Saint-Denis. – La Caserne. Carte postale colorée. Photographie BF. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d343847/ Sans date 2 Fi 15/244 47. Saint-Denis. – La Caserne. Carte postale noir et blanc. Photographie Neurdein. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d338a2f/ 1917 2 Fi 15/245 4. Saint-Denis. – Boulevard Ragot. Carte postale colorée. Edition Nouvelle Ch. Puisais. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246c4528e7/ 1908 2 Fi 15/247 Saint-Denis. – La Caserne. Carte postale noir et blanc. Photographie FP. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d322b2f/ 1903 2 Fi 15/248 126. Saint-Denis. – La Caserne. Carte postale noir et blanc. G. Grandtrait, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d333379/ 1911 2 Fi 15/250 La Caserne. Carte postale noir et blanc. Raymon, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d33e063/ Cette carte postale montre la Grande Caserne après la construction de baraques pour accueillir les internés. Sans date 2 Fi 17/31 47. Saint-Denis. – La Caserne. Carte postale noir et blanc. Photographie Neurdein. G. Grandtrait, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246dcdad86/ 1910 40 Fi 2/37 92. Saint-Denis. – La caserne. Carte postale noir et blanc. Lévy et fils, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta2f5d3839f686b42a/ 1906 Archives municipales de Saint-Denis ● Le camp d’internés civils britanniques de la Grande Caserne 4 Photographies Les photographies de la Grande Caserne conservées par les Archives municipales de Saint-Denis montrent le lieu de la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la démolition des bâtiments en 1969. 2 Fi 11/19 Caserne de Saint-Denis. Travaux de démolition, 20 septembre 1969. Photographie de presse. Auteur : Pierre DOUZENEL. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vtacd137554e6a04049/ 1969 2 Fi 11/22 Caserne de Saint-Denis. Travaux de démolition, septembre 1969. Photographie de presse. Auteur : Pierre DOUZENEL. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta5178969b6601f49e/ 1969 2 Fi 11/23 Caserne de Saint-Denis. Travaux de démolition, septembre 1969. Photographie de presse. Auteur : Pierre DOUZENEL. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vtaeb41c730d7cef552/ 1969 3 Fi 42/156 Caserne de Saint-Denis. Travaux de démolition, 20 septembre 1969. Photographie de presse. Auteur : Pierre DOUZENEL. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta3aecd1cb0671adf3/ 1969 13 Fi 3040 Travaux de voirie. Boulevard Carnot, 16 septembre 1946. Photographie de presse. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51da708d98fd3/ 1946 55 Fi 163 Libération. Grande Caserne de Saint-Denis. Cette photographie, issue de la collection de l’historien dionysien Pierre Douzenel, permet de découvrir l’entrée des bâtiments de la caserne à la Libération. Sur la gauche apparaissent les baraques construites pour les internés. 1944 Plans architecturaux 16 Fi 55 / 01 à 07 Grande Caserne de Saint-Denis. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbec8a11/ http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbf003c5/ http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbf06a21/ http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbf1d8f3/ http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbf24968/ http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbf39a38/ http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbf407c8/ Plusieurs de ces plans semblent avoir été réalisés en 1940-1941, au moment de la transformation de la caserne en camp d’internement, et notamment de la construction de baraques pour accueillir les internés. Sans date Archives municipales de Saint-Denis ● Le camp d’internés civils britanniques de la Grande Caserne 5 Autres services d’archives publiques et/ou privées Archives nationales (France) Inventaire de la sous-série AJ 40 : www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/series/pdf/Aj40-inventaire.pdf AJ40 885 Etrangers internés. – Émigrés allemands en France : correspondance (juillet 1940-mai 1942). Tsiganes : note sur les nomades, situation au camp de Montlhéry, etc. (octobre 1940-avril 1941). Rapatriement des Slovaques (octobre-décembre 1940). Anglais, mesures d'internement, affaire Vanorio (décembre 1940-avril 1941). Ressortissants britanniques internés ou recherchés : listes (août 1940-mars 1941). Jockeys et entraîneurs anglais internés, ressortissants anglais en liberté (aoûtdécembre 1940). Internés indiens, irlandais, égyptiens : listes de personnes arrêtées, demandes de renseignement et de libération (décembre 1940-juillet 1941). Renseignements sur des internés divers, notamment italiens, sur quatre Français d'Algérie et du Maroc internés à Drancy, répression anti-communiste, libération de 32 Nord-Africains du fort de Romainville, libérations au camp de Drancy, etc. (janvier-juillet 1941). Républicains espagnols réfugiés en France (octobre 1940-février 1941). Camps d'internement : Drancy, Romainville, Saint-Denis, hôpital américain. Argent et correspondance des internés : notes, listes d’internés et d'internés transférés, etc. (août 1940-juillet 1941). 1940-1942 Politisches Archiv des Auswärtigen Amtes (Allemagne) Inland II A/B 826 Frankreich (Juden in Frankreich). R 127697. Rapports et témoignages d'internés allemands à l'été 1940, rapports du CICR sur les camps d'internés civils britanniques et américains en France (Drancy, SaintDenis, Vittel, Compiègne, Troyes). 1940 Archives du Comité international de la Croix-Rouge (CICR, Suisse) Photographies numérisées du Camp pendant la Seconde Guerre mondiale : https://avarchives.icrc.org/ Les photographies du camp d’internement de Saint-Denis mises en ligne par le CICR ont été prises de 1940 à 1944. Elles sont issues de la sous-série V P (fonds photographique depuis 1840) de leurs archives. Elles montrent des pièces à l’intérieur du camp (une pharmacie, une salle de bains, une chambre…), mais aussi des scènes de la vie qui s’y déroule (des ouvriers devant leur établi, un atelier de prothèses dentaires, un interné nettoyant la piste de jeu de boules…), et même une promenade à Chantilly. Sur ces images, les soldats sont pratiquement invisibles. On oublierait presque que l’on se trouve dans un camp d’internement. Archives municipales de Saint-Denis ● Le camp d’internés civils britanniques de la Grande Caserne 6 Bibliographie / Webographie Les camps français d’internement de la Seconde Guerre mondiale Denis Peschanski, Les Camps français d’internement (1938-1946), thèse de doctorat en histoire sous la direction d’Antoine Prost, Université Panthéon-Sorbonne – Paris I, 2000, 953 pages. Une version numérique de cet ouvrage est disponible en libre accès à cette adresse : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00362523/document. Dans sa thèse, Denis Peschanski s’intéresse aux camps d’internement administratif qui ont existé en France de février 1939 à mai 1946. Il consacre quelques pages à l’internement des civils anglo-saxons, et notamment au camp de Saint-Denis, mais cela reste à la marge de son sujet. La Caserne des Suisses Notice de la Caserne dans le dictionnaire historique du portail Odysséo : http://odysseo.generiques.org/resource/a011447777936w5Pm5D Notice de la Caserne sur le site de l’Atlas du patrimoine de la Seine-Saint-Denis : http://www.atlas-patrimoine93.fr/pg-html/bases_doc/inventaire/fiche.php?idfic=066s037 Histoire de la Caserne rédigée par Anne Bourgon dans la cadre de l'étude "Valorisation et mise en réseau des lieux de mémoire de l'internement et de la déportation en Seine-Seine-Denis" : http://www.tourisme93.com/document.php?pagendx=84&
DRANCY, LA CITÉ MUETTE
par Sabrina Van Tassel
"Le meilleur moyen de faire oublier l'histoire d'un lieu est de le rendre habitable."
La Muette est une cité HLM de la région parisienne. Pourtant derrière ces murs se cache l’ancien camp de Drancy où près de 80 000 juifs furent internés avant d’être envoyés pour la majorité d’entre eux vers les camps de la mort. Les habitants d’hier et d’aujourd’hui s’y croisent comme si la tragédie était attachée à son sol et à travers le temps ...
Le propos du film
La Muette est une cité HLM banale, comme il en existe des centaines en région parisienne. Pourtant derrière ces murs se cache une douleur incommensurable depuis plus de soixante dix ans. Celle que l’on appelle la cité de la Muette, est «muette» parce qu’on a voulu taire son histoire sordide en réhabilitant ses murs. Comme si rien ne s’était jamais passé, comme si les lieux n’avaient pas de mémoire.
A première vue rien d’anormal, des locataires vivent dans ce bloc de béton recouvert de peinture vieillie qui s’élève sur quatre étages. Sauf que cette cité anodine est en réalité l’ancien camp de concentration de Drancy ou près de 80 000 juifs furent internés. Et qu’elle est l’un des seuls camps d’internement en Europe aujourd’hui habité...
Réhabilité à la va vite en logement social au lendemain de la guerre, cet ancien camp d’internement est devenu l’un des loyers les plus bas de la région parisienne. Près de cinq cents personnes habitent toujours ici dans des conditions précaires. Des retraités, d’ancien SDF mais aussi des malades mentaux vivent au rythme des commémorations et côtoient les anciens internés venus se recueillir. Les habitants d’hier et d’aujourd’hui s’y croisent comme si la tragédie était attachée à son sol...
La réalisatrice : Sabrina Van Tassel
Journaliste grand reporter, elle a signé plus d’une trentaine de reportages pour Canal+, France 2, M6, depuis 2004. Elle est également réalisatrice de documentaires : Mariées pour le pire (2004), Les soldats perdus de Tsahal (2008), La Tribu de Rivka (2010) et La Cité Muette (2015).
«J’ai découvert l’existence de la cité de la Muette en 2006 pendant le tournage de mon documentaire «La Tribu de Rivka». Je voulais venir sur les lieux du camp de Drancy, haut lieu de la déportation en France, où la quasi-totalité des juifs déportés avaient séjourné avant de partir pour les camps de la mort.
J’étais persuadée qu’il ne restait plus rien. Juste une plaque commémorative - comme sur le site du Vel d’hiv - qui indiquerait le lieu et les évènements qui s’y sont déroulés. J’étais persuadée que tout avait été détruit depuis plus d’un demi-siècle.
En arrivant sur place, j’ai été abasourdie de voir que la cité était intacte et que des gens vivaient dans ce lieu de douleur. Pendant des heures, j’ai erré à travers la cité, avec en tête, une foule de questions à poser : qui étaient ces gens qui habitaient
ça ? Pourquoi n’était-ce pas un musée ? Pourquoi n’étais-je pas au courant de l’existence de ce lieu, moi pour qui le seul mot de Drancy évoquait immédiatement la déportation et la mort ?
Comme happée par le lieu, j’y suis retournée le lendemain. Des enfants jouaient autour du wagon de déportés, installé devant la Cité. J’ai imaginé que d’autres enfants à une autre époque s’étaient aussi retrouvés là. Ceux-là avaient été séparés de leurs parents et erraient au milieu de la cour en attente de leur sort...
Au gré des rencontres, j’ai appris l’histoire du lieu. L’histoire de ses habitants, ceux d’hier et d’aujourd’hui. L’idée de faire un film en mettant en parallèle l’histoire du camp et celle de la cité m’est apparue comme une obligation. Et si ce lieu racontait à lui seul le mutisme d’une nation entière sur son histoire ? Celle d’un camp français gardé par des gendarmes qui maltraitaient les internés. Un lieu au passé sordide qui héberge aujourd’hui les personnes les plus vulnérables de notre société.
Y-a-t-il un problème déontologique à vivre dans un ancien camp ? Qui, s’il avait le choix, voudrait y vivre ? Les habitants connaissent-ils la véritable histoire de ce lieu que certains réduisent à un simple camp de transit ?
Mon approche a été de raconter l’histoire de ce camp de concentration comme un voyage dans le temps, entre passé et présent. En suivant les anciens internés aujourd’hui, en retournant avec eux sur les traces de leur passage, les différents visages de Drancy apparaissent au grand jour et mettent en parallèle la vie et l’histoire des habitants de la cité à l’heure actuelle. Ce lieu peut-il être maudit et n’engendrer que du malheur ou au contraire doit-il être réhabilité pour que la vie reprenne son cours ? Seul le spectateur en sera juge...»
La Muette est une cité HLM de la région parisienne. Pourtant derrière ces murs se cache l’ancien camp de Drancy où près de 80 000 juifs furent internés avant d’être envoyés pour la majorité d’entre eux vers les camps de la mort. Les habitants d’hier et d’aujourd’hui s’y croisent comme si la tragédie était attachée à son sol et à travers le temps ...
Le propos du film
La Muette est une cité HLM banale, comme il en existe des centaines en région parisienne. Pourtant derrière ces murs se cache une douleur incommensurable depuis plus de soixante dix ans. Celle que l’on appelle la cité de la Muette, est «muette» parce qu’on a voulu taire son histoire sordide en réhabilitant ses murs. Comme si rien ne s’était jamais passé, comme si les lieux n’avaient pas de mémoire.
A première vue rien d’anormal, des locataires vivent dans ce bloc de béton recouvert de peinture vieillie qui s’élève sur quatre étages. Sauf que cette cité anodine est en réalité l’ancien camp de concentration de Drancy ou près de 80 000 juifs furent internés. Et qu’elle est l’un des seuls camps d’internement en Europe aujourd’hui habité...
Réhabilité à la va vite en logement social au lendemain de la guerre, cet ancien camp d’internement est devenu l’un des loyers les plus bas de la région parisienne. Près de cinq cents personnes habitent toujours ici dans des conditions précaires. Des retraités, d’ancien SDF mais aussi des malades mentaux vivent au rythme des commémorations et côtoient les anciens internés venus se recueillir. Les habitants d’hier et d’aujourd’hui s’y croisent comme si la tragédie était attachée à son sol...
La réalisatrice : Sabrina Van Tassel
Journaliste grand reporter, elle a signé plus d’une trentaine de reportages pour Canal+, France 2, M6, depuis 2004. Elle est également réalisatrice de documentaires : Mariées pour le pire (2004), Les soldats perdus de Tsahal (2008), La Tribu de Rivka (2010) et La Cité Muette (2015).
«J’ai découvert l’existence de la cité de la Muette en 2006 pendant le tournage de mon documentaire «La Tribu de Rivka». Je voulais venir sur les lieux du camp de Drancy, haut lieu de la déportation en France, où la quasi-totalité des juifs déportés avaient séjourné avant de partir pour les camps de la mort.
J’étais persuadée qu’il ne restait plus rien. Juste une plaque commémorative - comme sur le site du Vel d’hiv - qui indiquerait le lieu et les évènements qui s’y sont déroulés. J’étais persuadée que tout avait été détruit depuis plus d’un demi-siècle.
En arrivant sur place, j’ai été abasourdie de voir que la cité était intacte et que des gens vivaient dans ce lieu de douleur. Pendant des heures, j’ai erré à travers la cité, avec en tête, une foule de questions à poser : qui étaient ces gens qui habitaient
ça ? Pourquoi n’était-ce pas un musée ? Pourquoi n’étais-je pas au courant de l’existence de ce lieu, moi pour qui le seul mot de Drancy évoquait immédiatement la déportation et la mort ?
Comme happée par le lieu, j’y suis retournée le lendemain. Des enfants jouaient autour du wagon de déportés, installé devant la Cité. J’ai imaginé que d’autres enfants à une autre époque s’étaient aussi retrouvés là. Ceux-là avaient été séparés de leurs parents et erraient au milieu de la cour en attente de leur sort...
Au gré des rencontres, j’ai appris l’histoire du lieu. L’histoire de ses habitants, ceux d’hier et d’aujourd’hui. L’idée de faire un film en mettant en parallèle l’histoire du camp et celle de la cité m’est apparue comme une obligation. Et si ce lieu racontait à lui seul le mutisme d’une nation entière sur son histoire ? Celle d’un camp français gardé par des gendarmes qui maltraitaient les internés. Un lieu au passé sordide qui héberge aujourd’hui les personnes les plus vulnérables de notre société.
Y-a-t-il un problème déontologique à vivre dans un ancien camp ? Qui, s’il avait le choix, voudrait y vivre ? Les habitants connaissent-ils la véritable histoire de ce lieu que certains réduisent à un simple camp de transit ?
Mon approche a été de raconter l’histoire de ce camp de concentration comme un voyage dans le temps, entre passé et présent. En suivant les anciens internés aujourd’hui, en retournant avec eux sur les traces de leur passage, les différents visages de Drancy apparaissent au grand jour et mettent en parallèle la vie et l’histoire des habitants de la cité à l’heure actuelle. Ce lieu peut-il être maudit et n’engendrer que du malheur ou au contraire doit-il être réhabilité pour que la vie reprenne son cours ? Seul le spectateur en sera juge...»
Cinq mois aprés notre libération .....Nous etions a table , réunis pour un repas de famille .Une voiture militaire se présente devant le home familial et avec surprise nous découvrons deux passagers un officier et son chauffeur , exprimant leur étonnement en ce rassemblement de britanniques au milieu de la campagne normande

En effet tous les sujets britanniques composant le personnel et l encadrement de ce célébre haras propriété de Léon Volterra avaient réintégré les lieux ,écuries de pur sangs célébres apres deux années d'emprisonnement en differents stalags repartis à Drancy, Besançon et Vittel de decembre 1940 a fin 1941
La cité de la Muette, a drancy construite dans les années 30, fut en premier lieu réquisitionnée par les Allemands afin d’y interner notamment des prisonniers de guerre.et ensuite les membres du Commonwealth Mais sa fonction changea avec les rafles du mois d’août 1941, à l’issue desquelles 4 230 Juifs y furent rassemblés. Ce site devint dès lors un lieu d’internement pour les Juifs. D’abord réservoir d’otages servant à la politique de représailles des autorités d’occupation, le camp devint un camp de transit pour les Juifs arrêtés en France en vue de leur déportation et de leur assassinat à Auschwitz.

De gauche a droite ....Mme Hayton ,le chauffeur de la voiture militaire RAF,Irene Hayton,William Hayton ,Ernest Hayton ,Norah Hayton
Charles Hayton ( a revêtu la veste de Noel Archer ) ,Noel Archer ,Edith Morel ( ex Hayton )
Rappelons que pendant cette période noire de l 'occupation ,la famille Hayton avait été sollicitée par le curé d Essai pour cacher quelques aviateurs alliés tombés dans la région et qui furent hébergés dans le home familial malgré les risques encourus en raison de la surveillance exercée parla kommandantur
Succédant a l internement de Drancy le risque était grand
En complément Willam Hayton sollicité par l' organisateur de l évasion Francis Cagnard ( une avenue d alençon porte aujourd hui son nom ) de quatre aviateurs britanniques rescapés du crash d un Lancaster abattu à à Ormes Eure 14 km wnw d' Evreux le 17 avril 1942 avait pris une part prépondérante dans le financement de leur évasion vers la ligne de démarcation
Archives municipales de Saint-Denis Archives contemporaines versées entre 1940 et 1983 Les Archives municipales de Saint-Denis ne conservent pas de documents relatifs à la gestion du camp, qui était placé sous commandement allemand. Dans leurs fonds contemporains se trouvent cependant quelques pièces annexes qui permettent d’en savoir plus sur l’histoire du lieu. 57 AC 21 Seconde Guerre mondiale. – Mélanges de pièces diverses relatives à la période de l'Occupation : correspondance émanant des autorités d'occupation, notes de la Kreiskommandantur, convocation des femmes de nationalité anglaise à la caserne [camps d'internement], notes relatives au mobilier et aux objets mis à la disposition des autorités d'occupation, bons d'alimentation, imprimé programmesouvenir vendu au profit des prisonniers de guerre dionysiens (septembre 1941), etc. 1940-1942 32 AC 12 Réquisitions allemandes. – Suivi des instructions officielles concernant les réquisitions effectuées par les troupes d'occupation : brochures, textes officiels, correspondance préfectorale, notes, rapport du chef de l'administration militaire de la région parisienne relatif au camp d'internement des ressortissants britanniques dans la Grande Caserne de Saint-Denis. 1940-1945 32 AC 36 Occupation allemande. – Suivi du dossier de M. Boulmier, adjudant casernier à la Grande Caserne de Saint-Denis, dont l'appartement fut pillé dans la seconde quinzaine du mois de juin 1940 : correspondance, rapport au bureau municipal, enquête, notes. 1940-1942 Archives municipales de Saint-Denis ● Le camp d’internés civils britanniques de la Grande Caserne 2 47 AC 8 Caserne. – Suivi après la Libération de la situation de la Grande Caserne de Saint-Denis utilisée pendant la guerre comme camp d'internement de ressortissants britanniques : notes du représentant du camp relatives à des vols de mobilier, certificat du maire relatif à son occupation pendant la guerre par les troupes allemandes. 1944-1950 Archives privées 1 S 150 Don de Michel Dréano. – Transcription de l'interview de Jean Weinfeld (artiste interné dans la Grande Caserne) réalisée pour le film de Michel Dréano "Jean Weinfeld, citoyen du Bauhaus" (1993). Listes des déportés, fusillés, internés établies par Fernand Devaux. L’interview de Jean Weinfeld nous offre un témoignage assez détaillé sur la vie d’un homme doté d’un passeport britannique dans la France de la Seconde Guerre mondiale. Il y raconte son arrestation dès 1940, son enfermement dans la Grande Caserne de Saint-Denis, sa libération… 1993-1994 Affiches 4 Fi 0084 Ville de Saint-Denis. – Avis à la population, interdiction de correspondre avec les Anglais internés dans la Grande Caserne. Signé le maire M. Marschall. Imp. Bruntz. Noir et blanc. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51da5ad36879b/ 1940 4 Fi 0136 Ville de Saint-Denis. – Avis aux habitants des maisons placées autour de la Grande Caserne. Signé le maire M. Marshall. Imp. Bruntz. Noir et blanc. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51da5ad5eb31e 1941 Cartes postales La plupart des cartes postales de la Grande Caserne conservées par les Archives municipales de SaintDenis permettent de découvrir le lieu et ses alentours avant la Seconde Guerre mondiale. 2 Fi 2/4 21. Saint-Denis. – La caserne. Carte postale noir et blanc. Photographie AC. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vtac01244f73738097b/ Sans date 2 Fi 2/5 37. Saint-Denis. – Les casernes. Carte postale noir et blanc. Lévy et fils, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta5354c961b760e6f2/ Sans date 2 Fi 14/10 34. Saint-Denis. – La caserne. Carte postale colorée. Lévy et fils, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta1006b5f01b116db2/ 1908 Archives municipales de Saint-Denis ● Le camp d’internés civils britanniques de la Grande Caserne 3 2 Fi 14/11 92. Saint-Denis. – La caserne. Carte postale noir et blanc. Photographie JF. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vtae6297a847424369c/ 1916 2 Fi 15/238 147. Saint-Denis. – La Caserne et le boulevard Sadi-Carnot. Carte postale noir et blanc. Lévy et fils, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d353ba2/ Sans date 2 Fi 15/239 4. Saint-Denis. – Boulevard Ragot. Carte postale noir et blanc. Edition Nouvelle Ch. Puisais. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246c4401ec/ 1907 2 Fi 15/242 214. Saint-Denis. – Le corps de garde. Carte postale noir et blanc. Lévy et fils, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d3281c3/ 1908 2 Fi 15/243 Saint-Denis. – La Caserne. Carte postale colorée. Photographie BF. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d343847/ Sans date 2 Fi 15/244 47. Saint-Denis. – La Caserne. Carte postale noir et blanc. Photographie Neurdein. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d338a2f/ 1917 2 Fi 15/245 4. Saint-Denis. – Boulevard Ragot. Carte postale colorée. Edition Nouvelle Ch. Puisais. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246c4528e7/ 1908 2 Fi 15/247 Saint-Denis. – La Caserne. Carte postale noir et blanc. Photographie FP. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d322b2f/ 1903 2 Fi 15/248 126. Saint-Denis. – La Caserne. Carte postale noir et blanc. G. Grandtrait, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d333379/ 1911 2 Fi 15/250 La Caserne. Carte postale noir et blanc. Raymon, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246d33e063/ Cette carte postale montre la Grande Caserne après la construction de baraques pour accueillir les internés. Sans date 2 Fi 17/31 47. Saint-Denis. – La Caserne. Carte postale noir et blanc. Photographie Neurdein. G. Grandtrait, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51d246dcdad86/ 1910 40 Fi 2/37 92. Saint-Denis. – La caserne. Carte postale noir et blanc. Lévy et fils, éditeur. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta2f5d3839f686b42a/ 1906 Archives municipales de Saint-Denis ● Le camp d’internés civils britanniques de la Grande Caserne 4 Photographies Les photographies de la Grande Caserne conservées par les Archives municipales de Saint-Denis montrent le lieu de la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la démolition des bâtiments en 1969. 2 Fi 11/19 Caserne de Saint-Denis. Travaux de démolition, 20 septembre 1969. Photographie de presse. Auteur : Pierre DOUZENEL. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vtacd137554e6a04049/ 1969 2 Fi 11/22 Caserne de Saint-Denis. Travaux de démolition, septembre 1969. Photographie de presse. Auteur : Pierre DOUZENEL. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta5178969b6601f49e/ 1969 2 Fi 11/23 Caserne de Saint-Denis. Travaux de démolition, septembre 1969. Photographie de presse. Auteur : Pierre DOUZENEL. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vtaeb41c730d7cef552/ 1969 3 Fi 42/156 Caserne de Saint-Denis. Travaux de démolition, 20 septembre 1969. Photographie de presse. Auteur : Pierre DOUZENEL. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta3aecd1cb0671adf3/ 1969 13 Fi 3040 Travaux de voirie. Boulevard Carnot, 16 septembre 1946. Photographie de presse. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51da708d98fd3/ 1946 55 Fi 163 Libération. Grande Caserne de Saint-Denis. Cette photographie, issue de la collection de l’historien dionysien Pierre Douzenel, permet de découvrir l’entrée des bâtiments de la caserne à la Libération. Sur la gauche apparaissent les baraques construites pour les internés. 1944 Plans architecturaux 16 Fi 55 / 01 à 07 Grande Caserne de Saint-Denis. http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbec8a11/ http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbf003c5/ http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbf06a21/ http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbf1d8f3/ http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbf24968/ http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbf39a38/ http://archives.ville-saint-denis.fr/ark:/15391/vta51ccffbf407c8/ Plusieurs de ces plans semblent avoir été réalisés en 1940-1941, au moment de la transformation de la caserne en camp d’internement, et notamment de la construction de baraques pour accueillir les internés. Sans date Archives municipales de Saint-Denis ● Le camp d’internés civils britanniques de la Grande Caserne 5 Autres services d’archives publiques et/ou privées Archives nationales (France) Inventaire de la sous-série AJ 40 : www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/series/pdf/Aj40-inventaire.pdf AJ40 885 Etrangers internés. – Émigrés allemands en France : correspondance (juillet 1940-mai 1942). Tsiganes : note sur les nomades, situation au camp de Montlhéry, etc. (octobre 1940-avril 1941). Rapatriement des Slovaques (octobre-décembre 1940). Anglais, mesures d'internement, affaire Vanorio (décembre 1940-avril 1941). Ressortissants britanniques internés ou recherchés : listes (août 1940-mars 1941). Jockeys et entraîneurs anglais internés, ressortissants anglais en liberté (aoûtdécembre 1940). Internés indiens, irlandais, égyptiens : listes de personnes arrêtées, demandes de renseignement et de libération (décembre 1940-juillet 1941). Renseignements sur des internés divers, notamment italiens, sur quatre Français d'Algérie et du Maroc internés à Drancy, répression anti-communiste, libération de 32 Nord-Africains du fort de Romainville, libérations au camp de Drancy, etc. (janvier-juillet 1941). Républicains espagnols réfugiés en France (octobre 1940-février 1941). Camps d'internement : Drancy, Romainville, Saint-Denis, hôpital américain. Argent et correspondance des internés : notes, listes d’internés et d'internés transférés, etc. (août 1940-juillet 1941). 1940-1942 Politisches Archiv des Auswärtigen Amtes (Allemagne) Inland II A/B 826 Frankreich (Juden in Frankreich). R 127697. Rapports et témoignages d'internés allemands à l'été 1940, rapports du CICR sur les camps d'internés civils britanniques et américains en France (Drancy, SaintDenis, Vittel, Compiègne, Troyes). 1940 Archives du Comité international de la Croix-Rouge (CICR, Suisse) Photographies numérisées du Camp pendant la Seconde Guerre mondiale : https://avarchives.icrc.org/ Les photographies du camp d’internement de Saint-Denis mises en ligne par le CICR ont été prises de 1940 à 1944. Elles sont issues de la sous-série V P (fonds photographique depuis 1840) de leurs archives. Elles montrent des pièces à l’intérieur du camp (une pharmacie, une salle de bains, une chambre…), mais aussi des scènes de la vie qui s’y déroule (des ouvriers devant leur établi, un atelier de prothèses dentaires, un interné nettoyant la piste de jeu de boules…), et même une promenade à Chantilly. Sur ces images, les soldats sont pratiquement invisibles. On oublierait presque que l’on se trouve dans un camp d’internement. Archives municipales de Saint-Denis ● Le camp d’internés civils britanniques de la Grande Caserne 6 Bibliographie / Webographie Les camps français d’internement de la Seconde Guerre mondiale Denis Peschanski, Les Camps français d’internement (1938-1946), thèse de doctorat en histoire sous la direction d’Antoine Prost, Université Panthéon-Sorbonne – Paris I, 2000, 953 pages. Une version numérique de cet ouvrage est disponible en libre accès à cette adresse : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00362523/document. Dans sa thèse, Denis Peschanski s’intéresse aux camps d’internement administratif qui ont existé en France de février 1939 à mai 1946. Il consacre quelques pages à l’internement des civils anglo-saxons, et notamment au camp de Saint-Denis, mais cela reste à la marge de son sujet. La Caserne des Suisses Notice de la Caserne dans le dictionnaire historique du portail Odysséo : http://odysseo.generiques.org/resource/a011447777936w5Pm5D Notice de la Caserne sur le site de l’Atlas du patrimoine de la Seine-Saint-Denis : http://www.atlas-patrimoine93.fr/pg-html/bases_doc/inventaire/fiche.php?idfic=066s037 Histoire de la Caserne rédigée par Anne Bourgon dans la cadre de l'étude "Valorisation et mise en réseau des lieux de mémoire de l'internement et de la déportation en Seine-Seine-Denis" : http://www.tourisme93.com/document.php?pagendx=84&
Drancy | ||
L'hôtel de ville. | ||
![]() Blason | ![]() | |
Administration | ||
---|---|---|
Pays | ![]() | |
Région | Île-de-France | |
Département | Seine-Saint-Denis | |
Arrondissement | Le Raincy | |
Canton | Drancy (bureau centralisateur) Le Blanc-Mesnil | |
Intercommunalité | Métropole du Grand Paris EPT Paris Terres d'Envol | |
Maire Mandat | Aude Lagarde 2017-2020 | |
Code postal | 93700 | |
Code commune | 93029 | |
Démographie | ||
Gentilé | Drancéens | |
Population municipale | 69 568 hab. (2015 ![]() | |
Densité | 8 965 hab./km2 | |
Géographie | ||
Coordonnées | 48° 55′ 24″ nord, 2° 26′ 42″ est | |
Altitude | Min. 39 m Max. 54 m | |
Superficie | 7,76 km2 | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : France
| ||
Liens | ||
Site web | drancy.net [archive] | |
modifier ![]() |
NOTES CHARLES HAYTON CARNET PERSONNEL
RépondreSupprimer11 JUIN 1940 Les troupes britanniques arrivent dans la cour du haras de bois roussel
et des elements de la croix rouge
14 JUIN 1940 SEES est bombardée
15 JUIN Nous partons pour poitiers
17 JUIN RESTONS a poitiers
21 JUIN LES SOLDATS FRANçAIS ARRIVENT 0 POITIERS
22 JUIN pluie
24 JUIN LES soldats allemands arrivent à champagne ou nous sommes
25 JUIN LES ALLEMANDS s emparent de ma voiture
26 JUIN ILS ME RENDENT MA VOITURE
27 JUIN retour à la maison tout le monde OK