je me suis toujours demandé durant cette période de l 'occupation ,qui devrais je le plus admirer , le courage des équipes de réception de la résistance ou les équipages des bombardiers du soe chargés de leur fournir des armes
Admettons toutefois que LA CONTRIBUTION DU SPECIAL OPERATIONS EXECUTIVE
À LA RÉSISTANCE FRANÇAISE ET
À LA LIBÉRATION DE LA FRANCE fut exceptionnelle
Admettons toutefois que LA CONTRIBUTION DU SPECIAL OPERATIONS EXECUTIVE
À LA RÉSISTANCE FRANÇAISE ET
À LA LIBÉRATION DE LA FRANCE fut exceptionnelle
"Mettez le feu à l’Europe" (Winston Churchill, juillet 1940)
winston churchill reconnut lui même que le seul moyen
d 'éviter l invasion d un pays était de raviver son esprit patriotique et de développer en son seing la résistance
La resistance avait DONC besoin de devenir efficace et pour cela il fallait lui fournir Les moyens DE S IMPOSER dans un pays où le reich assurait sa domination
Il fallait former les résistants, leur fournir du matériel et coordonner leurs actions. Là où ce serait possible, les résistants devraient jeter la perturbation chez l’ennemi par des actes de sabotages et, éventuellement, prendre les armes de concert avec les Forces armées alliées pour libérer l’Europe.
POUR UNE POIGNEE DE FRANçAIS LA GUERRE NE S ARRETEra PAS AVEC
L ARMISTICE DE 1940
Mais la continuer est un pari audacieux quand manquent les moyens humains , financiers et matériels
Tout ou presque est à inventer
C est dans cet esprit qu a Londres le colonel Passy organise le bureau central de renseignement et d action BCRA
Son objectif est triple recueillir les renseignements sur ce qui se passe en France , soutenir les résistants de l intérieur dans leur combat puis imposer a ceux ci une tutelle quelquefois mal acceptée
C’est
dans ce but que fut fondé SOE, une des plus grandes créations de la
deuxième guerre mondiale.
Officiellement SOE fut créé le 22 juin
1940 avec, comme directive de "coordonner
toute action de subversion et de sabotage contre l’ennemi".
Churchill résuma cette tâche plus vigoureusement lorsqu’il donna
au Dr Hugh Dalton, ministre responsable pour SOE, la consigne
de "mettre
le feu à l’Europe".
Ce fut un acte de foi dans la force de l’esprit de résistance.
( SOURCE )
C’était
dans cet esprit que le général de Gaulle, le 18 juin 1940, fit sa
déclaration historique à la BBC de Londres.
SOE devait donc entreprendre
l’entraînement des agents hommes et femmes dans la guerre de
guérilla, dans l’emploi des explosifs, dans le sabotage, dans le
codage, dans l’utilisation des postes émetteurs secrets et dans
les impératifs de sécurité. On avait aussi besoin des moyens de
transport.
La
tâche de SOE devint progressivement plus complexe et plus
importante. Les ressources matérielles étaient limitées. Pourtant
il fallait que SOE assume ses responsabilités sur tous les fronts de
guerre à travers le monde entier. Mais, à l’exception de la
Pologne, les autres pays occupés n’avaient pas de tradition de
résistance armée clandestine.
Recrutement
SOE
avait besoin de gens qui savaient comment vivre en France et capables
de se faire passer pour des citoyens français. Un certain nombre de
ce genre d’individus se trouvait déjà en Grande Bretagne, la
plupart de nationalité britannique avec des liens de famille en
France. Certains de ceux-ci avaient déjà offert leurs services,
chacun désireux de faire quelque chose pour la France. Très vite,
d’autres arrivèrent en Grande Bretagne, venant des pays
d’outre-mer, et il y eut un afflux continu de volontaires,
s’évadant de la France. Comme aucun de ceux-ci ne connaissait
alors l’existence de l’organisation secrète, ce fut SOE qui dut
les contacter.

À
l’intérieur de SOE, il y avait plusieurs sections concernant la
France :
Section F : ce fut une conception entièrement britannique, créée pour appuyer la Résistance sans tenir compte d’affiliations politiques éventuelles. Le seul objectif était la victoire. Après la guerre, les réseaux E furent connus en France, sinon en Grande Bretagne, comme les réseaux "Buckmaster", d’après le nom du chef de la section F.
- Section RF : elle fut créée plus tard pour donner appui aux FFL, sous le général de Gaulle, qui nécessairement voyait bien plus loin que la victoire. Les agents de la Section RF furent largement formés par SOE, qui fournit également matériel et moyens de communication.
- Section DF : elle avait la tâche d’organiser les routes d’évasions vers la Grande Bretagne pour les agents de SOE.
- Section EU/P : elle s’occupait des importantes communautés polonaises existant en France.
- Section AMF : elle fut créée à Alger après novembre 1942, opérant vers le Midi de la France.
- Jedburgh : groupes formés et armés par SOE et consistant, en théorie, mais pas toujours en pratique, d’un britannique, d’un américain et d’un français, tous en uniforme. Ils furent envoyés en France avec la tâche de coordonner le soulèvement armé des groupes de résistance avec les plans envisagés par les alliés.
EntraînementOctobre
1940 Virés du chantier par les allemands
Bombardée d une pluie de marrons d inde la sentinelle allemande se venge et a recours au feldwebel de service; je réussis a m'esquiver mais mon ami F futur instit pas assez rapide ... se ramasse une magistrale volée Heureux début d occupation??on se vengera !
il est évident quil n'est plus question de s introduire dans notre chantier
Pancarte " priorité à la wehrmacht "
Mr G.... magasin de pompes funébres grande rue se fait un plaisir d afficher cet ordre autoritaire sur la vitrine de son propre magasin « Rappel du maire « Pas de provocations »
Le dimanche 10 mars 1940, un décret et un arrête interministériel paraissent au journal Officiel, fixant la date du recensement et les conditions d’établissement des cartes de rationnement (pain, viandes, graisse, etc.) impliquant que chaque personne doit remplir une déclaration le 3 avril au plus tard afin d’être classe dans une des catégories prévue pour l’alimentation et le charbon. Le même mois, des décrets imposent la fermeture des pâtisseries et l’interdiction de la vente d’alcool.
Nous les jeunes nous sommes classés dans la catégorie j3
Le probléme c est l écoute de la BBC Un alsacien du salon vient nous prévenir de la tonalité de notre poste de TSF
Signal était le principal journal de propagande publié par les nazis durant la seconde guerre mondiale
Il était célèbre par la qualité exceptionnelle, pour l'époque, de ses photos en couleur.et variées Nous nous faisions donc un devoir de récupérer tous les journaux et les photos abandonnés par leurs propriétaires
La grande opération illustrée c 'était l invasion de l URSS par les troupes allemandes et les images montraient avec un certain réalisme la lente progression des troupes du Reich et des convois de véhicules dans les neiges glaçées de l 'Ukraine
Les actualités du Rex , accompagnées d une musique militaire
entrainante soulignaient avec force la supériorité écrasante des troupes allemandes ( par la suite j'apprendrai qu il s agissait de la fameuse opération "barbarosa" grand objectif antisémite du fuhrer)
Par la suite la cour du Chapitre et l entrepôt de Bujosa espagnol émigré et installé place du Parquet ( angle de la rue Billy) restera notre lieu de rencontres et d affrontements entre jeunes
L 'abbé Fulgence nous rappelait avec tristesse la disparition de Michel Coupry fusillé à 18 ans marquant ainsi le refus de résignation des jeunes
Notre trottoir place du parquet a repris son animation du samedi les chanteurs des rues et autres marchands de chansonnettes sont toujours là présents pour créer une animation et entrainer la foule des curieux
Notre vie scolaire se déroule le plus normalement du monde toutefois je note que le fait d obliger les sagiens a utiliser des rideaux noirs pour empêcher les rayons de lumière des habitations d 'être visibles du ciel est quand même une contrainte
Les patrouilles veillent et sont quelquefois de méchante humeur
Au collège je ne puis m empêcher de noter que nous avions transformé cette contrainte en partie de plaisir
Mon ami J déguisé en matador sous un amas de couvertures déclenchait une partie de fou rire a chaque séance de camouflage
Un soir alors que jean Mazeline dirigeait l étude une patrouille fit irruption dans la cour et nous intima l ordre de camoufler les filets de lumière
Rappelons qu a partir de 1943 chaque soir les escadrilles de bombardiers alliées venant des aéroports militaires britanniques peuplaient le ciel et la nuit noire a partir de23 heures Leur but... les cités industrielles du nord de l 'Italie et les patrouilles loin d être bienveillantes nous le rappelaient quelquefois sans douceur
jean mazeline sera notre instituteur a partir d 'octobre 1942
Sportif convaincu comme son frére champion départemental du 100 métres il nous emméne régulierement au stade des Ormeaux situé prés de la ligne de chemin de fer
Il nous enseigne en classe de quatrième
l 'anglais et la géographie
En 1942 , l’exaspération et la rancune des hommes plaçés sous le joug germanique se fait de moins en moins silencieuse et je réalise que dans l ombre de nos forêts une résistance
s organise
J ai connu l abbé Fulgence avant 1940 alors qu il prenait en mains avec l abbé Barré les destinées du cercle catholique de Sées rue d Argentré Prêtre dynamique et organisateur il marqua sa présence par différentes fonctions et initiatives
Avant le bombardement de juin 1940 nos sorties étaient marquées par nos escapades en groupe dans la verte campagne sagienne et la forêt d Ecouves
je n ai jamais oublié le nom donné par nos dirigeants à la" vallée de Benedictions " route d Alençon et les batailles de collerettes organisées par nos valeureux prêtres
Quel bonheur !Nous les jeunes "coeurs vaillants" sommes invités à une importante manifestation au Vel d hiver de Paris
Manifestation réunissant différentes régions de France et incluant au programmes la participation en gymnastique des Pompiers de Paris et de divers champions cyclistes tels Toto Grassin la vedette incontestable et le héros de la soirée On a parlé de 25000 coeurs vaillants....
À l'aube du 16 juillet 1942 débutera à Paris la rafle du Vél d'Hiv». Elle voit l'arrestation par surprise de plus de treize mille Juifs parisiens de 2 à 60 ans, tous Juifs apatrides (il s'agit notamment de Juifs anciennement Allemands, Autrichiens ou Polonais). La plupart sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz. Quelques dizaines en reviendront...

Bombardée d une pluie de marrons d inde la sentinelle allemande se venge et a recours au feldwebel de service; je réussis a m'esquiver mais mon ami F futur instit pas assez rapide ... se ramasse une magistrale volée Heureux début d occupation??on se vengera !

L abbé Fulgence informé de nos escapades nous rappelle alors le sort tragique de Michel Coupry
Dans la nuit du 12 au 13 août 1940, Michel COUPRY (19 ans) et Roger COUPE (16 ans) établissent plusieurs barrages réalisés avec des poteaux télégraphiques, des bidons d'essences et des panneaux de signalisations. Ceux-ci sont découverts par les Allemands qui prennent 11 otages pour les contraindre à se dénoncer. Le 17 août, les gendarmes arrêtent les deux garçons. Lors d'un premier jugement à L'Aigle, Michel COUPRY est condamné à 7 ans de travaux forcés et son camarade à 5 ans, peine déjà excessive. Peu de temps après, l'affaire est rejugée à Alençon par le Conseil de guerre allemand et les deux accusés sont alors condamnés le premier à la peine de mort, le second à 8 ans de travaux forcés.
L'officier à qui j'avais eu affaire depuis la veille est venu vers moi. "Monsieur le Juge me prie de vous dire que la mort du jeune homme a été très digne" . [...] Cet immédiat et premier hommage à la "mort très digne" de ce garçon de 19 ans que l'armée allemande avait considéré comme un ennemi revint souvent à l'esprit de l'abbé.
C'est ainsi que dans l'Orne débuta la résistance dont l'esprit ne devait jamais faiblir.
Priorité à la wehrmacht «
Dans la nuit du 12 au 13 août 1940, Michel COUPRY (19 ans) et Roger COUPE (16 ans) établissent plusieurs barrages réalisés avec des poteaux télégraphiques, des bidons d'essences et des panneaux de signalisations. Ceux-ci sont découverts par les Allemands qui prennent 11 otages pour les contraindre à se dénoncer. Le 17 août, les gendarmes arrêtent les deux garçons. Lors d'un premier jugement à L'Aigle, Michel COUPRY est condamné à 7 ans de travaux forcés et son camarade à 5 ans, peine déjà excessive. Peu de temps après, l'affaire est rejugée à Alençon par le Conseil de guerre allemand et les deux accusés sont alors condamnés le premier à la peine de mort, le second à 8 ans de travaux forcés.
L'officier à qui j'avais eu affaire depuis la veille est venu vers moi. "Monsieur le Juge me prie de vous dire que la mort du jeune homme a été très digne" . [...] Cet immédiat et premier hommage à la "mort très digne" de ce garçon de 19 ans que l'armée allemande avait considéré comme un ennemi revint souvent à l'esprit de l'abbé.
C'est ainsi que dans l'Orne débuta la résistance dont l'esprit ne devait jamais faiblir.
Priorité à la wehrmacht «
premier allemand a Sees Marigny |
Mr G.... magasin de pompes funébres grande rue se fait un plaisir d afficher cet ordre autoritaire sur la vitrine de son propre magasin « Rappel du maire « Pas de provocations »
Le
magasin de Madame Suhart modiste place du parquet est régulierement envahi
par la troupe quand a notre
salon il ne désemplit pas ,,,discipline et rigueur obligent .
L' occupant a pris possession des lieux et bien sûr;;;;; rien à dire
Le dimanche 10 mars 1940, un décret et un arrête interministériel paraissent au journal Officiel, fixant la date du recensement et les conditions d’établissement des cartes de rationnement (pain, viandes, graisse, etc.) impliquant que chaque personne doit remplir une déclaration le 3 avril au plus tard afin d’être classe dans une des catégories prévue pour l’alimentation et le charbon. Le même mois, des décrets imposent la fermeture des pâtisseries et l’interdiction de la vente d’alcool.
Nous les jeunes nous sommes classés dans la catégorie j3
Le probléme c est l écoute de la BBC Un alsacien du salon vient nous prévenir de la tonalité de notre poste de TSF
Le
son transperce les cloisons
Mais
notre curiosité sans limites nous incitait a récupérer lors des
différents changements de compagnie les objets les plus divers
abandonnés par nos occupants .....là il n y avait plus de sentinelle
pour nous barrer le passage
Signal était le principal journal de propagande publié par les nazis durant la seconde guerre mondiale
Il était célèbre par la qualité exceptionnelle, pour l'époque, de ses photos en couleur.et variées Nous nous faisions donc un devoir de récupérer tous les journaux et les photos abandonnés par leurs propriétaires
La grande opération illustrée c 'était l invasion de l URSS par les troupes allemandes et les images montraient avec un certain réalisme la lente progression des troupes du Reich et des convois de véhicules dans les neiges glaçées de l 'Ukraine
Les actualités du Rex , accompagnées d une musique militaire
entrainante soulignaient avec force la supériorité écrasante des troupes allemandes ( par la suite j'apprendrai qu il s agissait de la fameuse opération "barbarosa" grand objectif antisémite du fuhrer)
Par la suite la cour du Chapitre et l entrepôt de Bujosa espagnol émigré et installé place du Parquet ( angle de la rue Billy) restera notre lieu de rencontres et d affrontements entre jeunes
L 'abbé Fulgence nous rappelait avec tristesse la disparition de Michel Coupry fusillé à 18 ans marquant ainsi le refus de résignation des jeunes
16
Septembre 1941 Monsieur le maire informe le conseil qu'il a été
avisé par les services intéressés que la statue de Conté devait
être enlevée pour etre livrée à la fonte Il se fait l 'écho de
l 'unanimité de la population pour s opposer auprès des pouvoirs publics contre une telle mesure dont tous ses concitoyens porteront le deuil
l 'unanimité de la population pour s opposer auprès des pouvoirs publics contre une telle mesure dont tous ses concitoyens porteront le deuil
il
prie en cette circonstance le conseil de rendre un suprême hommage à
la mémoire de son illustre compatriote une des gloires de la France
et demande qu'
il lui soit fait confiance pour adresser une ultime supplique au
ministère compétent
Notre trottoir place du parquet a repris son animation du samedi les chanteurs des rues et autres marchands de chansonnettes sont toujours là présents pour créer une animation et entrainer la foule des curieux
Notre vie scolaire se déroule le plus normalement du monde toutefois je note que le fait d obliger les sagiens a utiliser des rideaux noirs pour empêcher les rayons de lumière des habitations d 'être visibles du ciel est quand même une contrainte
Les patrouilles veillent et sont quelquefois de méchante humeur
Au collège je ne puis m empêcher de noter que nous avions transformé cette contrainte en partie de plaisir
Mon ami J déguisé en matador sous un amas de couvertures déclenchait une partie de fou rire a chaque séance de camouflage
Un soir alors que jean Mazeline dirigeait l étude une patrouille fit irruption dans la cour et nous intima l ordre de camoufler les filets de lumière
Rappelons qu a partir de 1943 chaque soir les escadrilles de bombardiers alliées venant des aéroports militaires britanniques peuplaient le ciel et la nuit noire a partir de23 heures Leur but... les cités industrielles du nord de l 'Italie et les patrouilles loin d être bienveillantes nous le rappelaient quelquefois sans douceur
jean mazeline sera notre instituteur a partir d 'octobre 1942
Sportif convaincu comme son frére champion départemental du 100 métres il nous emméne régulierement au stade des Ormeaux situé prés de la ligne de chemin de fer
Il nous enseigne en classe de quatrième
l 'anglais et la géographie
En 1942 , l’exaspération et la rancune des hommes plaçés sous le joug germanique se fait de moins en moins silencieuse et je réalise que dans l ombre de nos forêts une résistance
s organise
L 'abbé Fulgence notre mentor
J ai connu l abbé Fulgence avant 1940 alors qu il prenait en mains avec l abbé Barré les destinées du cercle catholique de Sées rue d Argentré Prêtre dynamique et organisateur il marqua sa présence par différentes fonctions et initiatives
Avant le bombardement de juin 1940 nos sorties étaient marquées par nos escapades en groupe dans la verte campagne sagienne et la forêt d Ecouves
je n ai jamais oublié le nom donné par nos dirigeants à la" vallée de Benedictions " route d Alençon et les batailles de collerettes organisées par nos valeureux prêtres
Quel bonheur !Nous les jeunes "coeurs vaillants" sommes invités à une importante manifestation au Vel d hiver de Paris
Manifestation réunissant différentes régions de France et incluant au programmes la participation en gymnastique des Pompiers de Paris et de divers champions cyclistes tels Toto Grassin la vedette incontestable et le héros de la soirée On a parlé de 25000 coeurs vaillants....
À l'aube du 16 juillet 1942 débutera à Paris la rafle du Vél d'Hiv». Elle voit l'arrestation par surprise de plus de treize mille Juifs parisiens de 2 à 60 ans, tous Juifs apatrides (il s'agit notamment de Juifs anciennement Allemands, Autrichiens ou Polonais). La plupart sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz. Quelques dizaines en reviendront...
Nos resistants et le SOE
La section F avait une école d’entraînement préliminaire à Wanborough Manor près de Guildford, et la section RF, à Inchmery près de Southampton. En général (car rien dans SOE ne restait absolument statique) le programme avait trois aspects. Le but du programme préliminaire était de juger l’aptitude des candidats pour leur rôle, sans en dévoiler la nature exacte. Ceci évitait que la sécurité soit compromise en cas de rejet du candidat. Non seulement tous les candidats étaient des volontaires, mais ils pouvaient se retirer à tout moment pendant leur entraînement sans courir le risque d’une remarque dérogatoire sur leur fiche de service. Ceux qui passaient ce premier stage continuaient leur entraînement avec un cours paramilitaire, physiquement dur, dans les montagnes d'Écosse. C’était au troisième stage (dans la forêt de Beaulieu, dans le Hampshire) que l’entraînement était axé sur la vie d’un agent secret et les besoins nécessaires pour survivre dans le pays précis où il allait être expédié. L’enseignement des règles de sécurité d’une vie clandestine était de première importance. Il y avait d’autres écoles spécialisées par exemple pour le parachutage, le sabotage industriel et l’atterrissage clandestin d’avions. La formation des opérateurs de radio prenait environ trois mois. En général le candidat faisait six à huit mois d’entraînement.
La
section F expédia environ 470 agents en France. Ils furent, soit
parachutés, soit posés au sol par Lysander ou Hudson, soit déposés
sur la côte par bateau ou sous-marin. Si l’agent faisait le voyage
de retour vers la Grande Bretagne, il devait soit être ramassé par
avion ou par bateau, soit faire éventuellement le long et dur trajet
à travers les Pyrénées.
Les
agents étaient groupés en réseaux, en anglais circuits,
qui furent distribués à travers la France entière, tant en zone
occupée qu’en zone dite non occupée. Ils variaient énormément
en dimension et structure. La composition typique pour un réseau de
la section F consistait en un chef (organiser), un opérateur
de radio pour assurer les communications avec Londres, et un courrier
pour distribuer les messages à l’intérieur du réseau. Quand le
réseau prenait de l’ampleur, il pouvait recevoir un responsable
pour l’organisation des parachutages, et la réception des stocks
et des agents. Après la formation des Maquis, des instructeurs
d’armes et autres furent envoyés.
SOE,
en particulier la section F, recruta des femmes comme agents, les
jugeant sur leur propre mérite. Elles se sont distinguées comme
opérateurs de radio et comme courriers. Elles avaient un avantage
vis à vis des hommes car, dans les rues françaises, elles
attiraient moins l’attention qu’un homme d’âge militaire.
Elles pouvaient fournir plus facilement des explications lors d’un
contrôle. Une femme, Pearl Witherington (maintenant Mme Cornioley) a
assumé le rôle de chef dans le Loir-et-Cher quand les combats ont
débuté.
La
section RF expédia environ 500 agents, les livraisons de matériel
pour cette section étaient assurées par le Bureau d’opérations
aériennes dans la zone Nord et par le Service d’atterrissages et
parachutages dans le sud. La section AMF expédia environ 650 agents
(la plupart en uniforme) dont un tiers américains, presque tous en
liaison avec l’opération Dragoon, le débarquement
franco-américain sur la Côte d’Azur en août 1944.
Avec
l’approche du débarquement en Normandie, le commandant des
opérations du SOE fut transféré au SFHQ sous la direction de SHAEF
du général Eisenhower. Le général Koenig, qui avait déjà été
nommé chef des FFI prit le commandement des sections F et RF le 1er
juillet 1944.
Ravitaillement
Plus
de 10 000 tonnes de matériel de guerre, la plupart armes légères,
munitions et explosifs furent expédiées par SOE aux comités de
réception en France au cours des années 1941-1944.
Parfois,
surtout pendant la phase clandestine, il était nécessaire d’envoyer
les marques qui ne s’identifiaient pas comme provenant de Londres.
Pour le combat ouvert, l’important était de choisir, parmi les
armes d’usage courant, celles qui permettaient l’emploi des
munitions prises aux allemands. Pour la plupart, ce matériel fut
parachuté et dans quelques cas, expédié par opérations maritimes.
Le point culminant fut atteint au moment du débarquement en
Normandie.
Opérations
aériennes
Le
transport aérien fut assuré pour SOE, comme pour tous les services
spéciaux britanniques, par la RAF. Au début, avant 1941, il n’y
avait pas plus de 5 avions disponibles. En novembre 1942 il y en
avait 27 et au printemps de 1944, 36. Plus tard, le nombre augmenta
considérablement grâce à la participation de l’USAAF, qui permit
vols en masse et en plein jour.
Au
début, il n’y eut que l’escadrille n° 138, mais après, le RAF
fournit une deuxième, n° 161. Ensuite le n° 138 assura
exclusivement des parachutages, alors que le n° 161 s’occupa des
atterrissages et, lorsque cela était possible, quelques
parachutages. Le n° 161 avait sa base à Tempsford, avec plus tard,
un terrain auxiliaire à Tangmere. L’avion par excellence pour les
atterrissages était le Westland Lysander, spécialement adapté pour
déposer et ramener des agents. En 1943-1944 on utilisait aussi le
Lockheed Hudson, qui avait une capacité plus grande, comme, plus
tard, le Douglas Dakota.
258
agents furent déposés en France et 433 ramenés en Angleterre, plus
de 1 200 parachutages furent accomplis. La survivance des réseaux
dépendait du courage et du dévouement de ces équipages ainsi que
de l’habileté et de la ténacité des équipages des avions de
transport, à savoir les Whiteley, les Halifax et les Stirling,
utilisés pour le parachutage des agents et du ravitaillement. Plus
de 1 200 agents et plus de 10 000 tonnes de matériel furent
parachutés. Inévitablement il y eut des pertes d’avion et de
personnel.
Opérations maritimes
Pendant les premiers mois de son existence, SOE n’avait pas d’autre option que d’utiliser la voie de mer pour le transfert clandestin des agents et l’envoi du matériel. Même plus tard, lorsque les transports aériens purent offrir une meilleure solution pour le nord de la France, la, demande pour les opérations maritimes continua dans le sud du pays et dans d’autres cas spéciaux. Barques de pêches bretonnes, vedettes lance-torpilles, felouques méditerranéennes, sous-marins, vaisseaux marchands armés furent tous mis en service.
SOE
essaya, parfois avec succès, d’organiser de façon indépendante
ses propres opérations mais dut, la plupart du temps, opérer dans
les limites du système imposé par l’Amirauté qui avait tendance
à favoriser les demandes de l’Intelligence Service.
Néanmoins une importante contribution fut faite, ou par SOE, ou au
nom de SOE. À part des débarquements individuels et des opérations
de "ramassages" pour les sections F et RF, la ligne
d’évasion VAR, de la section DF, qui, entre l’hiver 1943 et
l’été 1944 fit échapper quelques 70 personnes, se termina par
une traversée à partir de la côte nord de la Bretagne. Il n’y
eut aucune perte de passagers. Deux felouques, avec un équipage
polonais de la section EU/P transporta un total de 600 agents, soit
de Gibraltar dans le sud de la France, soit plus tard, d’Afrique du
Nord en Corse. Après son installation en Corse, SOE assura des
opérations maritimes en France et en Italie.
Radio
Les
liaisons radiotélégraphiques étaient l’élément vital des
activités de presque tous les réseaux. L’étendue de leur
vulnérabilité était considérable. Si les opérateurs radio
émettaient sans changer d’emplacement, ils couraient le grand
danger d’être repérés par l’ennemi, dont les équipes de
repérage était extrêmement efficaces. Si, pour éviter ce danger,
les opérateurs changeaient fréquemment leur lieu d’émission, ils
risquaient d’être arrêtés pendant leurs déplacements ou, tout
au moins, de révéler leurs activités à un trop grand nombre de
personnes. Quant à la durée de leur émission, elle devait être
aussi courte que possible et pourtant les messages d’importance
capitale devaient être transmis à tout prix. C’est pourquoi
l’espérance de vie d’un radio était cruellement courte, estimée
généralement à six semaines. Néanmoins, en juin 1944, SOE avait
déjà établies plus de 150 liaisons WT entre la France et Londres.
La Signals
Section de SOE pouvait faciliter la tâche des opérateurs
en leur procurant des codes qui n’étaient jamais "cassés",
et un service de décryptage dont les membres étaient passionnément
dévoués et déterminés à lire les messages souvent altérés,
sans avoir à les faire répéter.
Messages
personnels
Un
moyen de communication de grande valeur était les "messages
personnels" transmis par la BBC lors des bulletins
d’informations en langue française. Non seulement ceci permettait
de recevoir des messages de Londres, tels que l’annonce d’un
parachutage, mais on pouvait les entendre sur un poste de TSF courant
au lieu d’une poste d’agent. L’appel à la Résistance de
prendre les armes au moment du débarquement en Normandie fut
transmis de cette façon. Cela permettait aussi à un agent de
prouver sa "bonne foi" en arrangeant la transmission à la
BBC d’un message choisi par la personne qui avait besoin de
preuves.
Autres
appareils utilisés par SOE : l' "Euréka", une balise de
radioguidage pour indiquer l’emplacement précis du terrain de
réception à l’avion qui approchait et le S-phone, qui permettait
à l’agent au sol de communiquer avec l’avion.
Le débarquement
Les
Réseaux SOE jouèrent un rôle considérable en semant la confusion
parmi les Allemands dans les arrières de l’ennemi au moment du
débarquement en Normandie et en disloquant les transports de
matériel et des renforts vers le front. La destruction des lignes
téléphoniques obligea l’ennemi à transmettre ses messages par la
radio où les alliés pouvaient les intercepter et les déchiffrer.
Le
délai de 16 jours infligé à la 2e Panzer Division Das
Reich en route de Montauban à Caen, et celui de 21 jours
infligé à la 11e Panzer Division en route de l’Alsace vers la
Normandie, sont seulement les exemples les plus marquants. Aussi,
lors du débarquement dans le Midi de la France, la route pour les
armées alliées fut maintenue ouverte.
C’est
à cette époque que les groupes Jedburgh - groupes formés et armés
par SOE et consistant en théorie, mais pas toujours en pratique,
d’un britannique, d’un américain et d’un français, tous en
uniforme - furent envoyés en France avec la tâche de coordonner le
soulèvement armé des groupes de résistance avec les plans
envisagés par les alliés.
L’aide
de la Résistance aux forces alliés, équipée et soutenue par SOE,
était si considérable que le Général Eisenhower a reconnu sa
valeur comme l’équivalent de 5 à 6 divisions. Il a été aussi
dit que cette aide avait raccourci la guerre de six mois.
Il
faut répéter que rien de ceci n’aurait été possible sans
l’immense dévouement, courage et sacrifice de la Résistance
française. Mais ses efforts n’auraient pas non plus abouti et pris
une importance militaire sans l’aide fournie par SOE, par ses
volontaires et ceux qui ont souffert et donné leur vie pour la
cause. Ils furent ambassadeurs en France et les survivants continuent
de l’être.
Documents
fournis par le docteur Pierre Morel,
liquidateur des réseaux Buckmaster
liquidateur des réseaux Buckmaster

Là
où ce serait possible, les résistants devraient jeter la
perturbation chez l’ennemi par des actes de sabotages et,
éventuellement, prendre les armes de concert avec les Forces armées
alliées pour libérer l’Europe.
C’est
dans ce but que fut fondé SOE, une des plus grandes créations de la
deuxième guerre mondiale. Officiellement SOE fut créé le 22 juin
1940 avec, comme directive de "coordonner
toute action de subversion et de sabotage contre l’ennemi".
Churchill résuma cette tâche plus vigoureusement lorsqu’il donna
au Dr Hugh Dalton, ministre responsable pour SOE, la consigne
de "mettre
le feu à l’Europe".
Ce fut un acte de foi dans la force de l’esprit de résistance.
C’était
dans cet esprit que le général de Gaulle, le 18 juin 1940, fit sa
déclaration historique à la BBC de Londres.
La
tâche de SOE devint progressivement plus complexe et plus
importante. Les ressources matérielles étaient limitées. Pourtant
il fallait que SOE assume ses responsabilités sur tous les fronts de
guerre à travers le monde entier. Mais, à l’exception de la
Pologne, les autres pays occupés n’avaient pas de tradition de
résistance armée clandestine. SOE devait donc entreprendre
l’entraînement des agents hommes et femmes dans la guerre de
guérilla, dans l’emploi des explosifs, dans le sabotage, dans le
codage, dans l’utilisation des postes émetteurs secrets et dans
les impératifs de sécurité. On avait aussi besoin des moyens de
transport.
Recrutement
SOE
avait besoin de gens qui savaient comment vivre en France et capables
de se faire passer pour des citoyens français. Un certain nombre de
ce genre d’individus se trouvait déjà en Grande Bretagne, la
plupart de nationalité britannique avec des liens de famille en
France. Certains de ceux-ci avaient déjà offert leurs services,
chacun désireux de faire quelque chose pour la France. Très vite,
d’autres arrivèrent en Grande Bretagne, venant des pays
d’outre-mer, et il y eut un afflux continu de volontaires,
s’évadant de la France. Comme aucun de ceux-ci ne connaissait
alors l’existence de l’organisation secrète, ce fut SOE qui dut
les contacter.
Tout
étranger venant de l’Europe occupée qui débarquait en Grande
Bretagne pendant la guerre et qui n’avait pas une identité déjà
garantie, était obligé de faire un stage à The Royal
Victoria Patriotic School à Wandsworth dans le sud de
Londres. Normalement, quelques jours seulement étaient nécessaires
pour obtenir le récit exact de celui ou de celle qui s’était
évadé. Même si cet interrogatoire n’était pas toujours bien vu
par ceux désireux d’offrir leur service pour la cause, c’était
un filtre de sécurité indispensable et ceci fut remarquablement
efficace pour déceler des agents allemands qui, sous prétexte
d’être des réfugiés, utilisaient cette méthode d’infiltration.
Une fois que les individus avaient passé ce test, ceux qui
paraissaient avoir les aptitudes requises, étaient pris en main par
SOE.
À
l’intérieur de SOE, il y avait plusieurs sections concernant la
France :
- Section F : ce fut une conception entièrement britannique, créée pour appuyer la Résistance sans tenir compte d’affiliations politiques éventuelles. Le seul objectif était la victoire. Après la guerre, les réseaux E furent connus en France, sinon en Grande Bretagne, comme les réseaux "Buckmaster", d’après le nom du chef de la section F.
- Section RF : elle fut créée plus tard pour donner appui aux FFL, sous le général de Gaulle, qui nécessairement voyait bien plus loin que la victoire. Les agents de la Section RF furent largement formés par SOE, qui fournit également matériel et moyens de communication.
- Section DF : elle avait la tâche d’organiser les routes d’évasions vers la Grande Bretagne pour les agents de SOE.
- Section EU/P : elle s’occupait des importantes communautés polonaises existant en France.
- Section AMF : elle fut créée à Alger après novembre 1942, opérant vers le Midi de la France.
- Jedburgh : groupes formés et armés par SOE et consistant, en théorie, mais pas toujours en pratique, d’un britannique, d’un américain et d’un français, tous en uniforme. Ils furent envoyés en France avec la tâche de coordonner le soulèvement armé des groupes de résistance avec les plans envisagés par les alliés.
Entraînement
La
section F avait une école d’entraînement préliminaire à
Wanborough Manor près de Guildford, et la section RF, à Inchmery
près de Southampton. En général (car rien dans SOE ne restait
absolument statique) le programme avait trois aspects. Le but du
programme préliminaire était de juger l’aptitude des candidats
pour leur rôle, sans en dévoiler la nature exacte. Ceci évitait
que la sécurité soit compromise en cas de rejet du candidat. Non
seulement tous les candidats étaient des volontaires, mais ils
pouvaient se retirer à tout moment pendant leur entraînement sans
courir le risque d’une remarque dérogatoire sur leur fiche de
service. Ceux qui passaient ce premier stage continuaient leur
entraînement avec un cours paramilitaire, physiquement dur, dans les
montagnes d'Écosse. C’était au troisième stage (dans la forêt
de Beaulieu, dans le Hampshire) que l’entraînement était axé sur
la vie d’un agent secret et les besoins nécessaires pour survivre
dans le pays précis où il allait être expédié. L’enseignement
des règles de sécurité d’une vie clandestine était de première
importance. Il y avait d’autres écoles spécialisées par exemple
pour le parachutage, le sabotage industriel et l’atterrissage
clandestin d’avions. La formation des opérateurs de radio prenait
environ trois mois. En général le candidat faisait six à huit mois
d’entraînement.
La
campagne
La
section F expédia environ 470 agents en France. Ils furent, soit
parachutés, soit posés au sol par Lysander ou Hudson, soit déposés
sur la côte par bateau ou sous-marin. Si l’agent faisait le voyage
de retour vers la Grande Bretagne, il devait soit être ramassé par
avion ou par bateau, soit faire éventuellement le long et dur trajet
à travers les Pyrénées.
Les
agents étaient groupés en réseaux, en anglais circuits,
qui furent distribués à travers la France entière, tant en zone
occupée qu’en zone dite non occupée. Ils variaient énormément
en dimension et structure. La composition typique pour un réseau de
la section F consistait en un chef (organiser), un opérateur
de radio pour assurer les communications avec Londres, et un courrier
pour distribuer les messages à l’intérieur du réseau. Quand le
réseau prenait de l’ampleur, il pouvait recevoir un responsable
pour l’organisation des parachutages, et la réception des stocks
et des agents. Après la formation des Maquis, des instructeurs
d’armes et autres furent envoyés.
SOE,
en particulier la section F, recruta des femmes comme agents, les
jugeant sur leur propre mérite. Elles se sont distinguées comme
opérateurs de radio et comme courriers. Elles avaient un avantage
vis à vis des hommes car, dans les rues françaises, elles
attiraient moins l’attention qu’un homme d’âge militaire.
Elles pouvaient fournir plus facilement des explications lors d’un
contrôle. Une femme, Pearl Witherington (maintenant Mme Cornioley) a
assumé le rôle de chef dans le Loir-et-Cher quand les combats ont
débuté.
La
section RF expédia environ 500 agents, les livraisons de matériel
pour cette section étaient assurées par le Bureau d’opérations
aériennes dans la zone Nord et par le Service d’atterrissages et
parachutages dans le sud. La section AMF expédia environ 650 agents
(la plupart en uniforme) dont un tiers américains, presque tous en
liaison avec l’opération Dragoon, le débarquement
franco-américain sur la Côte d’Azur en août 1944.
Avec
l’approche du débarquement en Normandie, le commandant des
opérations du SOE fut transféré au SFHQ sous la direction de SHAEF
du général Eisenhower. Le général Koenig, qui avait déjà été
nommé chef des FFI prit le commandement des sections F et RF le 1er
juillet 1944.
Ravitaillement
Plus
de 10 000 tonnes de matériel de guerre, la plupart armes légères,
munitions et explosifs furent expédiées par SOE aux comités de
réception en France au cours des années 1941-1944.

Parfois,
surtout pendant la phase clandestine, il était nécessaire d’envoyer
les marques qui ne s’identifiaient pas comme provenant de Londres.
Pour le combat ouvert, l’important était de choisir, parmi les
armes d’usage courant, celles qui permettaient l’emploi des
munitions prises aux allemands. Pour la plupart, ce matériel fut
parachuté et dans quelques cas, expédié par opérations maritimes.
Le point culminant fut atteint au moment du débarquement en
Normandie.
Opérations
aériennes
Le
transport aérien fut assuré pour SOE, comme pour tous les services
spéciaux britanniques, par la RAF. Au début, avant 1941, il n’y
avait pas plus de 5 avions disponibles. En novembre 1942 il y en
avait 27 et au printemps de 1944, 36. Plus tard, le nombre augmenta
considérablement grâce à la participation de l’USAAF, qui permit
vols en masse et en plein jour.
Au
début, il n’y eut que l’escadrille n° 138, mais après, le RAF
fournit une deuxième, n° 161. Ensuite le n° 138 assura
exclusivement des parachutages, alors que le n° 161 s’occupa des
atterrissages et, lorsque cela était possible, quelques
parachutages. Le n° 161 avait sa base à Tempsford, avec plus tard,
un terrain auxiliaire à Tangmere. L’avion par excellence pour les
atterrissages était le Westland Lysander, spécialement adapté pour
déposer et ramener des agents. En 1943-1944 on utilisait aussi le
Lockheed Hudson, qui avait une capacité plus grande, comme, plus
tard, le Douglas Dakota.
258
agents furent déposés en France et 433 ramenés en Angleterre, plus
de 1 200 parachutages furent accomplis. La survivance des réseaux
dépendait du courage et du dévouement de ces équipages ainsi que
de l’habileté et de la ténacité des équipages des avions de
transport, à savoir les Whiteley, les Halifax et les Stirling,
utilisés pour le parachutage des agents et du ravitaillement. Plus
de 1 200 agents et plus de 10 000 tonnes de matériel furent
parachutés. Inévitablement il y eut des pertes d’avion et de
personnel.
Opérations
maritimes
Pendant
les premiers mois de son existence, SOE n’avait pas d’autre
option que d’utiliser la voie de mer pour le transfert clandestin
des agents et l’envoi du matériel. Même plus tard, lorsque les
transports aériens purent offrir une meilleure solution pour le nord
de la France, la, demande pour les opérations maritimes continua
dans le sud du pays et dans d’autres cas spéciaux. Barques de
pêches bretonnes, vedettes lance-torpilles, felouques
méditerranéennes, sous-marins, vaisseaux marchands armés furent
tous mis en service.
SOE
essaya, parfois avec succès, d’organiser de façon indépendante
ses propres opérations mais dut, la plupart du temps, opérer dans
les limites du système imposé par l’Amirauté qui avait tendance
à favoriser les demandes de l’Intelligence Service.
Néanmoins une importante contribution fut faite, ou par SOE, ou au
nom de SOE. À part des débarquements individuels et des opérations
de "ramassages" pour les sections F et RF, la ligne
d’évasion VAR, de la section DF, qui, entre l’hiver 1943 et
l’été 1944 fit échapper quelques 70 personnes, se termina par
une traversée à partir de la côte nord de la Bretagne. Il n’y
eut aucune perte de passagers. Deux felouques, avec un équipage
polonais de la section EU/P transporta un total de 600 agents, soit
de Gibraltar dans le sud de la France, soit plus tard, d’Afrique du
Nord en Corse. Après son installation en Corse, SOE assura des
opérations maritimes en France et en Italie.
Radio
Les
liaisons radiotélégraphiques étaient l’élément vital des
activités de presque tous les réseaux. L’étendue de leur
vulnérabilité était considérable. Si les opérateurs radio
émettaient sans changer d’emplacement, ils couraient le grand
danger d’être repérés par l’ennemi, dont les équipes de
repérage était extrêmement efficaces. Si, pour éviter ce danger,
les opérateurs changeaient fréquemment leur lieu d’émission, ils
risquaient d’être arrêtés pendant leurs déplacements ou, tout
au moins, de révéler leurs activités à un trop grand nombre de
personnes. Quant à la durée de leur émission, elle devait être
aussi courte que possible et pourtant les messages d’importance
capitale devaient être transmis à tout prix. C’est pourquoi
l’espérance de vie d’un radio était cruellement courte, estimée
généralement à six semaines. Néanmoins, en juin 1944, SOE avait
déjà établies plus de 150 liaisons WT entre la France et Londres.
La Signals
Section de SOE pouvait faciliter la tâche des opérateurs
en leur procurant des codes qui n’étaient jamais "cassés",
et un service de décryptage dont les membres étaient passionnément
dévoués et déterminés à lire les messages souvent altérés,
sans avoir à les faire répéter.
Messages
personnels

Autres
appareils utilisés par SOE : l' "Euréka", une balise de
radioguidage pour indiquer l’emplacement précis du terrain de
réception à l’avion qui approchait et le S-phone, qui permettait
à l’agent au sol de communiquer avec l’avion.
Le
débarquement
Les
Réseaux SOE jouèrent un rôle considérable en semant la confusion
parmi les Allemands dans les arrières de l’ennemi au moment du
débarquement en Normandie et en disloquant les transports de
matériel et des renforts vers le front. La destruction des lignes
téléphoniques obligea l’ennemi à transmettre ses messages par la
radio où les alliés pouvaient les intercepter et les déchiffrer.
Le
délai de 16 jours infligé à la 2e Panzer Division Das
Reich en route de Montauban à Caen, et celui de 21 jours
infligé à la 11e Panzer Division en route de l’Alsace vers la
Normandie, sont seulement les exemples les plus marquants. Aussi,
lors du débarquement dans le Midi de la France, la route pour les
armées alliées fut maintenue ouverte.
C’est à cette époque que les groupes Jedburgh - groupes formés et armés par SOE et consistant en théorie, mais pas toujours en pratique, d’un britannique, d’un américain et d’un français, tous en uniforme - furent envoyés en France avec la tâche de coordonner le soulèvement armé des groupes de résistance avec les plans envisagés par les alliés.
L’aide
de la Résistance aux forces alliés, équipée et soutenue par SOE,
était si considérable que le Général Eisenhower a reconnu sa
valeur comme l’équivalent de 5 à 6 divisions. Il a été aussi
dit que cette aide avait raccourci la guerre de six mois.
Il
faut répéter que rien de ceci n’aurait été possible sans
l’immense dévouement, courage et sacrifice de la Résistance
française. Mais ses efforts n’auraient pas non plus abouti et pris
une importance militaire sans l’aide fournie par SOE, par ses
volontaires et ceux qui ont souffert et donné leur vie pour la
cause. Ils furent ambassadeurs en France et les survivants continuent
de l’être.
Documents
fournis par le docteur Pierre Morel,
liquidateur des réseaux Buckmaster
liquidateur des réseaux Buckmaster
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