je pense à tous ces marins de" la minerve"et à leurs familles
La ministre des armées Florence Parly vient d’annoncer que l’épave du sous-marin La Minerve, disparu le 27 janvier 1968 avec 52 hommes à son bord, a été retrouvée par 2370 mètres de fond à 45 km au sud/sud-ouest de Toulon, au large du cap Sicié
Publié le 23/07/2019 par Vincent Groizeleau
« C’est une très grande émotion, la fin d une trés longue attente ». Ce sont les mots d’Hervé Fauve, fils du commandant de la Minerve, suite à l’annonce hier de la découverte de l’épave du sous-marin français, disparu avec l’intégralité de son équipage le 27 janvier 1968 près des côtes varoises. Plus de cinquante et un an après les faits, les débris du bâtiment ont été découverts par près de 2400 mètres de fond, à 45 kilomètres au large de Toulon.
Plus de cinquante et un an après les faits,
Il est très exactement 7h55 ce 27 janvier 1968 et c'est l'heure de la relève de quart. Tout semble très normal à bord de "La Minerve", un sous-marin en exercice au sud-est du cap Sicié avec 52 hommes à son bord. Il envoie un message à son avion accompagnateur.
Tout se passera très vite : quatre minutes plus tard, à 7h59, après la perte de tout contact radio, le bâtiment disparaît "par destruction de sa coque". C'est ce qu'il ressortira quelques mois plus tard une commission d'enquête de l'armée dans une note confidentielle publiée, sur internet, par Hervé Fauve, fils du commandant du submersible, qui a recueilli documents et témoignages pour comprendre les raisons du drame.
Des recherches infructueuses
Sitôt la disparition constatée, le 27 janvier 1968 au soir, des recherches sont entreprises : le sous-marin a une autonomie de 100 heures.
A bord de sa "soucoupe plongeante", un mini-sous-marin, le commandant Cousteau effectue lui-même plusieurs plongées, mais en vain
L'épave de "La Minerve", malgré trois campagnes de recherches, ne sera jamais retrouvée, ni aucun débris identifié.
Plusieurs hypothèses, aucune certitude
De multiples causes ont été évoquées: avarie de la barre arrière, selon la commission d'enquête, ou encore collision avec un bateau, explosion d'un missile, d'une torpille et même Ovni et intervention extra-terrestre... Pour Hervé Fauve, "l'hypothèse la plus vraisemblable est celle de l'accident du tube d'aération, le schnorchel, dont le clapet retour n'aurait pas fonctionné, l'eau de mer envahissant alors le sous-marin".
Cela expliquerait, selon lui, la disparition soudaine, en à peine 4 minutes.
"Tout est logique avec ce scénario-là", analyse Hervé Fauve. Alourdi par l'eau, le sous-marin ne peut plus remonter, les moteurs tombent en panne, il coule et implose à 600 mètres de fond.
Un implosion selon un laboratoire niçois
Or les analyses d'un laboratoire de géophysique de Nice montreront qu'une implosion a bien été enregistrée au moment de la disparition de "La Minerve".
Lors de la cérémonie d'hommage de février 1968, les 7 marins rescapés de la Minerve qui n'avaient pu embarquer étaient accompagnés des équipages de deux sous-marins identiques à "La Minerve", "La Flore", et "L'Euridyce" .
Deux ans plus tard, "L'Euridyce" coulera avec 57 personnes à son bord. En 1971, c'est au tour de "La Flore", dont l'équipage échappera in extremis à la mort.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire