Extrait de " le maine libre 1945" Documentation manquante Albert Fremiot et Jean Moreau |
Jean Mazeline , Albert Frémiot , résistants fusillés ,le docteur Melun déçédé en déportation étaient nos voisins aussi il m'était difficile de ne pas évoquer le lieu où ils avaient vécu
Sees la place du Parquet en 1944
a droite la statue de Conté
De gauche a droite notre maison au numéro 10, la demeure d une passementiére retraitée au numéro 8, la façade de la maison du docteur Melun rue Conté déçédé en déportation
le salon de coiffure Frémiot au numéro 6
On distingue ensuite l entrée de la rue Conté où habitaient jean Mazeline et le docteur Melun
A cette époque la gendarmerie était située derrière la mairie Rappelons que '4 gendarmes furent déportés suite au crash d une forteresse volante ou B17 à Belfonds le 4 Juillet 1943.Un seul
l' adjudant Tual revint de déportation
A Fossé autre déporté mort en déportation habitait cour du Chapitre prés de la gendarmerie
«
André Rougeyron témoigne
"Au matin la cellule est envahie par de nouveaux arrivants venant de la « 17 « . Ce sont Moreau de l’intelligence service ,Jean Mazeline ,Bouillac , Daniel Desmeulles ( que je quitterai quelques jours avant sa mort ) Chasseguet des PTT d’Alençon , Frémiot cultivateur à Sées
La meurtrière laisse passer un gai rayon de soleil et nous faisons un agréable et bruyant petit déjeuner interrompu par l’arrivée d’un boche qu’accompagne un valet de la gestapo . Ils appellent Moreau , Mazeline , Bouillac , Desmeulles ,Chasseguet , et Frémiot . L’un d’eux demande : Faut il prendre les couvertures et les gamelles ? Ce n’est pas la peine répond en riant le milicien.
Quelques minutes
après nous entendons le ronflement d’une
voiture sur la place : nous nous précipitons vers la meurtrière et apercevons
la partie arrière de la traction sans portes . Jardin debout sur le trottoir y fait entrer nos camarades en
menaçant « Le premier qui bouge je l’abats "
Ce départ est le
prélude à la fuite éperdue de la Gestapo de l’Orne et à l’éxécution de 5
patriotes français qui hélas devaient être abattus quelques heures plus tard ( Daniel Desmeulles me l’a souvent rappelé ) à L’hôme -Chamondot désormais
tristement célébre «
Dans la cellule de André Rougeyron il y avait également Bétourné Fernand charpentier à la chapelle prés Sées ( canton de Sées )
arrêté au Bouillon alors qu’il détenait
un stock d’armes . Fernand Bétourné reviendra
de déportation .
« malgré son aventure ,aucun
de nous n’est vraiment abattu et cependant pour beaucoup l’avenir est sombre
étant donné ce qui a été trouvé chez lui
Bétourné s’attend à la mort
chaque fois que la porte de la cellule s’ouvre il pense qu’on vient le
chercher Il demeure cependant
imperturbable et calmement nous conte son arrestation ; un jour les
allemands font irruption chez lui et l’interrogent « tu as une
arme ?Non répond il et Bétourné
nous confie froidement « je ne mentais pas je n’avais pas UNE arme
j’en avais deux tonnes !"
Trocherie Emile 57
ans bûcheron à Tanville ( canton de Sées )avait été arrêté pour les mêmes
raisons quelques semaines auparavant Il
déçédera à Weimar le 6 Mai 1945
Le 9 Août au matin Jardin et ses hommes quittent Condé sur
Sarthe . Les colonnes alliées ne sont plus trés loin d’Alençon . Ils vont se
transporter au chateau de Brotz à l’Hôme Chamondot non loin de Longny au Perche
. Avec eux ils emménent quelques prisonniers importants ,extraits des géôles du chateau des ducs .
Quelques heurs plus tard cinq d’entre eux partaient une pelle à la main en
direction du bois sous la direction d’un allemand ,de
Léon et de Bertaux .Ce dernier commit
là ses ultimes crimes sur la terre bas normande en éxécutant d’une balle dans
la bouche François Bouilhac ,Fernand
Chasseguet , Albert Frémiot ,jean Moreau , et Jean Mazeline frére du chef
des FFI de l’Orne.
( Jean Mazeline instituteur au cours complémentaire de Sées depuis octobre 1942 nous avait quitté en Juin 1943 pour rejoindre la clandestinité dés la promulgation de la loi sur le STO )
Pour nous éléves de 4 ème ce fut une surprise de voir disparaitre sans raison un enseignant dynamique ,trés proche de ses éléves ,et entraineur sportif hors du commun )
Chateau de Brotz |
( Jean Mazeline instituteur au cours complémentaire de Sées depuis octobre 1942 nous avait quitté en Juin 1943 pour rejoindre la clandestinité dés la promulgation de la loi sur le STO )
Pour nous éléves de 4 ème ce fut une surprise de voir disparaitre sans raison un enseignant dynamique ,trés proche de ses éléves ,et entraineur sportif hors du commun )
Le lendemain matin ,Jardin et sa bande quittaient l’Orne pour Evreux à l’heure où Leclerc et la 2eme DB s’apprêtaient à entrer dans Alençon
. Extrait du journal local
« Albert
Frémiot( notre voisin 6 place du parquet ) tenait la boite postale de Galilée VI . Il a camouflé des réfractaires ,diffusé des
journaux clandestins transporté et réparti des armes dans le canton de Sées .
Il fut rattaché au groupe BOA en Janvier 1943
,arrêté le 12 Juillet 1944 Interrogé et torturé il ne parla pas . Il fut
fusillé le 9 Aoùt à L’home Chamondot
avant d’être . cité au DMR région 4 par l’officier commandant Clouet des Perruches pour faits de
résistance et aide aux chefs de groupe «
En fait de nombreux sagiens encore présents début aout a Sées se souviennent des tortures inflgées par la bande a jardin a Albert Frémiot enfermé dans l école maternelle rue Conté non loin de notre domicile Convoqué à une mystérieuse réunion il n avait pu échapper au piège qui lui était tendu
La tagédie de l home Chamondot (ouest
france 9/8/2004)
Comme d autres Monique jeune
calvadosienne arrêtèe peu avant au cours d une mission de
reconnaissance est extraite de sa cellule et conduite dans la cour
Là un groupe d hommes enchainés attend la tête basse tous sont
poussés sans ménagement dans une ambulance de la croix rouge et
partent vers l inconnu sous la surveillance d un milicien assis à
leurs côtés Derriére eux la trop fameuse traction de la gestapo
( voir article ci joint )......
Le Chateau des ducs a Alençon |
jean mazeline |
Albert Frémiot |
Témoignage de André Rougeyron ( extrait « agents d’évasion «)
« Le 9 Aout soit trois jours avant l'arrivée de la 2éme DB de Leclerc et de la
5 eme division US dans nos murs
André Rougeyron témoigne
"Au matin la cellule est envahie par de
nouveaux arrivants venant de la « 17 « . Ce sont Moreau de l’intelligence service ,Jean Mazeline ,Bouillac , Daniel Desmeulles
( que je quitterai quelques jours avant sa mort ) Chasseguet des PTT d’Alençon , Frémiot cultivateur à Sées ( En fait Albert Frémiot notre voisin était transporteur ) Henri Barbier de Paris . Tous résistants acharnés instruits de leur
sort ,aucun n’est triste ou abattu malgré les charges qui les accablent .
La meurtriére laisse passer un gai rayon de soleil et nous faisons un agréable et bruyant petit déjeuner interrompu par l’arrivée d’un boche qu’accompagne un valet de la gestapo . Ils appellent Moreau , Mazeline , Bouillac , Desmeulles ,Chasseguet , et Frémiot . L’un d’eux demande : Faut il prendre les couvertures et les gamelles ? Ce n’est pas la peine répond en riant le milicien.
La meurtriére laisse passer un gai rayon de soleil et nous faisons un agréable et bruyant petit déjeuner interrompu par l’arrivée d’un boche qu’accompagne un valet de la gestapo . Ils appellent Moreau , Mazeline , Bouillac , Desmeulles ,Chasseguet , et Frémiot . L’un d’eux demande : Faut il prendre les couvertures et les gamelles ? Ce n’est pas la peine répond en riant le milicien.
Quelques minutes
aprés nous entendons le ronflement d’une
voiture sur la place : nous nous précipitons vers la meurtriére et apercevons
la partie arriére de la traction sans portes . Jardin debout sur le trottoir y fait entrer nos camarades en
menaçant « Le premier qui bouge je l’abats "
Ce départ est le
prélude à la fuite éperdue de la Gestapo de l’Orne et à l’éxécution de 5
patriotes français qui hélas devaient être abattus quelques heures plus tard ( Daniel Desmeulles me l’a souvent rappelé ) à L’hôme -Chamondot désormais
tristement célébre «
Dans la cellule de André Rougeyron il y avait également Bétourné Fernand charpentier à la chapelle prés Sées ( canton de Sées )
arrêté au Bouillon alors qu’il détenait
un stock d’armes . Fernand Bétourné reviendra
de déportation .
« malgré son aventure ,aucun
de nous n’est vraiment abattu et cependant pour beaucoup l’avenir est sombre
étant donné ce qui a été trouvé chez lui
Bétourné s’attend à la mort
chaque fois que la porte de la cellule s’ouvre il pense qu’on vient le
chercher Il demeure cependant
imperturbable et calmement nous conte son arrestation ; un jour les
allemands font irruption chez lui et l’interrogent « tu as une
arme ?Non répond il et Bétourné
nous confie froidement « je ne mentais pas je n’avais pas UNE arme
j’en avais deux tonnes !"
Trocherie Emile 57
ans bûcheron à Tanville ( canton de Sées )avait été arrêté pour les mêmes
raisons quelques semaines auparavant Il
déçédera à Weimar le 6 Mai 1945
Le 9 Août au matin Jardin et ses hommes quittent Condé sur
Sarthe . Les colonnes alliées ne sont plus trés loin d’Alençon . Ils vont se
transporter au chateau de Brotz à l’Hôme Chamondot non loin de Longny au Perche
. Avec eux ils emménent quelques prisonniers importants ,extraits des géôles du chateau des ducs .
Quelques heurs plus tard cinq d’entre eux partaient une pelle à la main en
direction du bois sous la direction d’un allemand ,de
Léon et de Bertaux .Ce dernier commit
là ses ultimes crimes sur la terre bas normande en éxécutant d’une balle dans
la bouche François Bouilhac ,Fernand
Chasseguet , Albert Frémiot ,jean Moreau , et Jean Mazeline frére du chef
des FFI de l’Orne.
( Jean Mazeline instituteur au cours complémentaire de Sées depuis octobre 1942 nous avait quitté en Juin 1943 pour rejoindre la clandestinité dés la promulgation de la loi sur le STO )
Pour nous élèves de 4 ème ce fut une surprise de voir disparaitre sans raison un enseignant dynamique ,très proche de ses élèves ,et entraineur sportif hors du commun )qui nous enseignait alors les premières notions de hand ball sport nouveau en France , et les premiers rudiments de la mèthode Hèbert
( Jean Mazeline instituteur au cours complémentaire de Sées depuis octobre 1942 nous avait quitté en Juin 1943 pour rejoindre la clandestinité dés la promulgation de la loi sur le STO )
Pour nous élèves de 4 ème ce fut une surprise de voir disparaitre sans raison un enseignant dynamique ,très proche de ses élèves ,et entraineur sportif hors du commun )qui nous enseignait alors les premières notions de hand ball sport nouveau en France , et les premiers rudiments de la mèthode Hèbert
Le gouvernement du maréchal Petain fit adopter une méthode naturelle pour l éducation physique de la jeunesse et la modifia
Hebert jugea que ces methodes alteraient sa philosophie et publia un document corrigeant ces modifications
En fait jean Mazeline sportif dans l âme nous entrainait chaque jeudi au terrain des Ormeaux prés de la voie ferrée et participait activement a nos matches
Et autre souvenir ...Middleborough ville industrielle dont nous prononçions le nom avec l 'accent anglais nécessaire lors de l enseignement du Carpentier Fialip de 4 eme
je n ai pas oublié un soir d étude les coups de sifflets stridents et l irruption dans notre cour du collège de la patrouille allemande Elle avait en effet détecté des rais de lumière filtrant derrière les rideaux noirs obligatoires savamment posés par un élève souvent volontaire
Une bonne occasion pour notre ami j... de divertir la galerie malgré le sérieux de la situation
Il est vrai que le bruit des avions volant a haute altitude dés la nuit tombante était un sujet
d inquiétude permanent malgré l espoir que représentaient ces vols dans les nuages dans la nuit noire
au dessus de nos têtes
Pour comprendre la situation de notre petite ville durant l occupation….
On se posait
multiples questions Le bruit lancinant des avions … Le grondement
permanent la nuit d un avion recherchant les feux du balisage ?
mais aussi les escadrilles alliées allant vers le sud à destination
du centre de la France et des usines du nord de l Italie Milan,
Turin etc.
Par sa
position stratégique à moins de 100 Kilomètres des côtes de la
Manche et quelques 250 kilométres des bases aériennes du sud de l
Angleterre L Orne constituait un département de choix
Dés la fin de 1942
sous l impulsion de l organisation civile et militaire l ingénieur du
génie rural Robert Aubin de Fontenay sur Orne des patriotes
se mirent a l œuvre pour recenser des terrains favorables aux
opérations aériennes etc...
Le lendemain matin ,Jardin et sa bande quittaient l’Orne pour Evreux à l’heure où Leclerc et la 2eme DB s’apprêtaient à entrer dans Alençon
. Extrait du journal local
« Albert
Frémiot( notre voisin 6 place du parquet ) tenait la boite postale de Galilée VI . Il a camouflé des réfractaires ,diffusé des
journaux clandestins transporté et réparti des armes dans le canton de Sées .
Il fut rattaché au groupe BOA en Janvier 1943
,arrêté le 12 Juillet 1944 Interrogé et torturé il ne parla pas . Il fut
fusillé le 9 Aoùt à L’home Chamodot
avant d’être . cité au DMR région 4 par l’officier commandant Clouet des Perruches pour faits de
résistance et aide aux chefs de groupe «
Extrait de " le maine libre 1945"
« Albert Frémiot( notre voisin 6 place du parquet ) tenait la boite postale de Galilée VI . Il a camouflé des réfractaires ,diffusé des journaux clandestins transporté et réparti des armes dans le canton de Sées . Il fut rattaché au groupe BOA en Janvier 1943 ,arrêté le 12 Juillet 1944 Interrogé et torturé il ne parla pas . Il fut fusillé le 9 Aoùt à L’home Chamodot avant d’être . cité au DMR région 4 par l’officier commandant Clouet des Perruches pour faits de résistance et aide aux chefs de groupe «
Note A cette époque la gendarmerie était située derrière la mairie Rappelons que '4 gendarmes furent déportés suite au crash d une forteresse volante ou B17 à Belfonds le 4 Juillet 1943.Un seul l' adjudant Tual revint de déportation
A Fossé autre déporté mort en déportation habitait cour du Chapitre prés de la gendarmerie
marie croise
« X...
Extrait de " le maine libre 1945"
« Albert Frémiot( notre voisin 6 place du parquet ) tenait la boite postale de Galilée VI . Il a camouflé des réfractaires ,diffusé des journaux clandestins transporté et réparti des armes dans le canton de Sées . Il fut rattaché au groupe BOA en Janvier 1943 ,arrêté le 12 Juillet 1944 Interrogé et torturé il ne parla pas . Il fut fusillé le 9 Aoùt à L’home Chamodot avant d’être . cité au DMR région 4 par l’officier commandant Clouet des Perruches pour faits de résistance et aide aux chefs de groupe «
Note A cette époque la gendarmerie était située derrière la mairie Rappelons que '4 gendarmes furent déportés suite au crash d une forteresse volante ou B17 à Belfonds le 4 Juillet 1943.Un seul l' adjudant Tual revint de déportation
A Fossé autre déporté mort en déportation habitait cour du Chapitre prés de la gendarmerie
marie croise
HALIMBOURG René (Henri sur le site Mémoire des Hommes) [Pseudonyme dans la Résistance : Gérard]
Né le 5 juillet 1924, déclaré disparu le 19 juin 1944 à Saint-Jean-Brévelay (Morbihan) ; FFL-BOA ; FFC.
« À la mémoire des patriotes et parachutistes fusillés par les Allemands le 18 juillet 1944 »
Sur le monument de Rimaison
« X...
X... »
Deux inconnus
Le carré 1939-1945 de la nécropole de Sainte-Anne-d’Auray
SOURCE : Photos Husson
René Halimbourg (que Roger Leroux appelle René-Alain Bour) fut l’adjoint d’Édouard Paysant, devenu en juin 1944 le responsable du Bureau des opérations aériennes (BOA) de la France libre du bloc Bretagne, sous le pseudonyme de [Trouvère]. Chargé de coder les messages, il fit partie avec Édouard Paysant, l’agent de liaison Marie Croisé [Irène] et deux radios, de l’équipe BOA qui s’installa en juin 1944 près du maquis de Saint-Marcel (Morbihan) pour y organiser la réception de parachutages.
Le 19 juin 1944, au lendemain des combats de Saint-Marcel, alors que le maquis se dispersait, l’équipe se scinda en trois groupes de trois personnes. René Halimbourg fit partie du groupe d’Édouard Paysant et de Marie Croisé, qui emmena le matériel radio, les codes et les coordonnées des terrains de parachutage. Le groupe déposa le matériel radio au moulin de Callac à Plumelec (Morbihan), puis fut rejoint par Marguerite Neulat [peudonyme dans la Résistance : Marie], qui venait d’échapper à des soldats russes dans le bourg voisin de Saint-Aubin. La traction avant à bord de laquelle ils s’apprêtaient à quitter Plumelec fut interceptée par des soldats russes. Trouvés porteurs d’armes, des codes et d’une forte somme d’argent, ils furent considérés comme une prise importante et transférés à Pontivy (Morbihan). Détenus dans l’École primaire supérieure de jeunes filles qui servait de lieu de détention et d’interrogatoire, ils furent torturés.
Marie Croisé et Marguerite Neulat déportées à Ravensbrück par le convoi parti de Pantin le 15 août 1944 survécurent à la déportation. Quant au sort d’Édouard Paysant et de René Halimbourg, il est très incertain. Le site Mémoire des hommes déclare ce dernier disparu le 19 juin 1944 à Saint-Jean-Brévelay. Selon René Le Guénic, la confrontation d’un entretien avec Françoise Comte, la fille d’Édouard Paysant, avec la description des deux inconnus fusillés le 18 juillet 1944 à Rimaison, notée dans les registres des décès de 1944 en mairie de Bieuzy-les-Eaux, laisse supposer que ces deux corps pourraient être ceux d’Édouard Paysant et de René Halimbourg.
Registre des décès de Bieuzy-les-Eaux :
« Corps n° 5 - Acte de décès n° 21 : Ce 29 juillet nous avons constaté le décès d’un individu du sexe masculin, dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort parait remonter à 11 jours. Le corps a été découvert au lieu-dit Rimaison sur la route de Sourn à Bieuzy. Le signalement est le suivant : taille environ 1m72 ; vêtements, veste et pantalon bleus, marque La Belle Jardinière ; souliers montants cloutés.
Dressé le 29 juillet par Nous , Alexis Le Marec, maire de Bieuzy, ayant procédé sur les lieux à l’identification du corps. »
« Corps n° 13 - Acte de décès n° 28 : Ce 29 juillet nous avons constaté le décès d’un individu du sexe masculin, dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort parait remonter à 11 jours. Le corps a été découvert au lieu-dit Rimaison sur la route de Sourn à Bieuzy. Le signalement est le suivant : chaussures Richelieu marron clair ; chaussettes lie de vin tachetée"s jaune et blanc ; pantalon lainage bleu uni ; cravate bleue à rayures espacées rouges et blanches ; couteau rouge avec tire-bouchon marque Café du Brésil ; mouchoir rayures rouges et noir marqué H. E.
Dressé le 29 juillet par Nous , Alexis Le Marec, maire de Bieuzy, ayant procédé sur les lieux à l’identification du corps. »
D’abord inhumés dans le cimetière de Bieuzy-les-Eaux, les corps de ces deux « inconnus » furent transférés en 1961 dans l’ossuaire de la nécropole nationale de Sainte-Anne d’Auray (Morbihan), ce qui ne permet plus d’effectuer une analyse ADN.
René Halimbourg obtint la mention « Mort pour la France ».
Le 19 juin 1944, au lendemain des combats de Saint-Marcel, alors que le maquis se dispersait, l’équipe se scinda en trois groupes de trois personnes. René Halimbourg fit partie du groupe d’Édouard Paysant et de Marie Croisé, qui emmena le matériel radio, les codes et les coordonnées des terrains de parachutage. Le groupe déposa le matériel radio au moulin de Callac à Plumelec (Morbihan), puis fut rejoint par Marguerite Neulat [peudonyme dans la Résistance : Marie], qui venait d’échapper à des soldats russes dans le bourg voisin de Saint-Aubin. La traction avant à bord de laquelle ils s’apprêtaient à quitter Plumelec fut interceptée par des soldats russes. Trouvés porteurs d’armes, des codes et d’une forte somme d’argent, ils furent considérés comme une prise importante et transférés à Pontivy (Morbihan). Détenus dans l’École primaire supérieure de jeunes filles qui servait de lieu de détention et d’interrogatoire, ils furent torturés.
Marie Croisé et Marguerite Neulat déportées à Ravensbrück par le convoi parti de Pantin le 15 août 1944 survécurent à la déportation. Quant au sort d’Édouard Paysant et de René Halimbourg, il est très incertain. Le site Mémoire des hommes déclare ce dernier disparu le 19 juin 1944 à Saint-Jean-Brévelay. Selon René Le Guénic, la confrontation d’un entretien avec Françoise Comte, la fille d’Édouard Paysant, avec la description des deux inconnus fusillés le 18 juillet 1944 à Rimaison, notée dans les registres des décès de 1944 en mairie de Bieuzy-les-Eaux, laisse supposer que ces deux corps pourraient être ceux d’Édouard Paysant et de René Halimbourg.
Registre des décès de Bieuzy-les-Eaux :
« Corps n° 5 - Acte de décès n° 21 : Ce 29 juillet nous avons constaté le décès d’un individu du sexe masculin, dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort parait remonter à 11 jours. Le corps a été découvert au lieu-dit Rimaison sur la route de Sourn à Bieuzy. Le signalement est le suivant : taille environ 1m72 ; vêtements, veste et pantalon bleus, marque La Belle Jardinière ; souliers montants cloutés.
Dressé le 29 juillet par Nous , Alexis Le Marec, maire de Bieuzy, ayant procédé sur les lieux à l’identification du corps. »
« Corps n° 13 - Acte de décès n° 28 : Ce 29 juillet nous avons constaté le décès d’un individu du sexe masculin, dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort parait remonter à 11 jours. Le corps a été découvert au lieu-dit Rimaison sur la route de Sourn à Bieuzy. Le signalement est le suivant : chaussures Richelieu marron clair ; chaussettes lie de vin tachetée"s jaune et blanc ; pantalon lainage bleu uni ; cravate bleue à rayures espacées rouges et blanches ; couteau rouge avec tire-bouchon marque Café du Brésil ; mouchoir rayures rouges et noir marqué H. E.
Dressé le 29 juillet par Nous , Alexis Le Marec, maire de Bieuzy, ayant procédé sur les lieux à l’identification du corps. »
D’abord inhumés dans le cimetière de Bieuzy-les-Eaux, les corps de ces deux « inconnus » furent transférés en 1961 dans l’ossuaire de la nécropole nationale de Sainte-Anne d’Auray (Morbihan), ce qui ne permet plus d’effectuer une analyse ADN.
René Halimbourg obtint la mention « Mort pour la France ».
Sources
SOURCES : AVCC, Caen, AC21P 51 026. — Arch. munic. Bieuzy-les-Eaux, dossier communiqué par Léon Quilleré, maire de Bieuzy-les-Eaux et exposition " Rimaison " Bieuzy-les-Eaux 18 juillet 1944-15 juillet 2017, réalisée par Yves Jouan. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance, Imprimerie Fasse-Bretagne, Quéven, 2013. — " Bieuzy-les-Eaux : crimes de guerre du 18 juillet 1944 ", dossier mis en ligne le 30 septembre 2016 sur le Blog de Kristian Hamon. — État-civil, Bieuzy-les-Eaux (acte de décès).
Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson
Son parcours fut exceptionnel. Marie Croisé s'engagea de bonne heure dans la Résistance. C'était en novembre 1942. Elle avait 31 ans. Elle oeuvra comme agent de liaison entre les différents réseaux de l'Orne, assura l'hébergement des officiers anglais parachutés en France, aida au convoyage d'aviateurs alliés. Marie Croisé répondait aux noms de code de « Yannick », « Irène » ou « Galilée 3 ».
En avril 1944, se sentant traquée, elle part avec sa famille en Auvergne. Deux mois plus tard, elle est rappelée en Bretagne par Edouard Paysant, l'un des chefs de la Résistance. Elle y rejoint le fameux maquis de Saint-Marcel, qui sera attaqué par les Allemands le 19 juin 44. Arrêtée, interrogée du 20 au 30 juin par la Gestapo à Pontivy, Marie-Croisé sera déportée au camp de Ravensbrück en août 44. Elle s'en évadera le 3 mai 1945 vers la Tchécoslovaquie. Le 17 mai, elle sera recueillie par les forces armées soviétiques.
Décorée par Jacques Chirac
« C'est un parcours de résistant exemplaire, constate Christophe Bayard, professeur d'histoire, attaché à la transmission de la mémoire. Marie Croisé s'est engagée de bonne heure et dans une résistance armée qui était plutôt réservée aux hommes. »
À son retour des camps, elle n'aura de cesse de témoigner auprès des jeunes. « Elle est intervenue dans beaucoup d'écoles. C'était sa vie, commente Françoise Comte qui lui a succédé à la présidence des Combattants volontaires de la Résistance de l'Orne. Elle accompagnait aussi les autres résistants. C'était une femme de grand caractère. »
Son parcours lui a valu de très nombreuses distinctions. Le 17 février 1997, le président Jacques Chirac lui avait remis à l'Elysée les insignes de commandeur de la Légion d'honneur. Un moment qu'elle avait qualifié « d'inoubliable ». Son émotion était encore accentuée par « le souvenir des six mille femmes qui ne sont jamais revenues de Ravensbrück ».
Née le 12 juin 1911, Marie Croisé, grande patriote, s'est éteinte, lundi, la veille de la Fête nationale. Ses obsèques seront célébrées vendredi, à 14 h 30, en l'église Saint-Léonard d'Alençon.
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