photos prises le 5juillet 1943 10heures lendemain du crash ( mon pére et mon frére )Lien vers l'album photo commenté "Belfonds la Philippière" |
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Un B17 s’écrase sur les rives ombragées de « La Senneviere »
petite riviere bien tranquille ….…( extrait de mon journal sagien)
photos prises le 5juillet 1943 10heures lendemain du crash
Sources personnelles et archives departementales de l’Orne et Services historiques de
Maxwell ( Alabama)
Parlons de la Senneviere …..petit ruisseau fleurant bon la campagne et le temps des
escapades …les eaux serpentent et se proménent entre les peupliers , et les roseaux
Un souvenir de jeunesse …la beauté simple de la vraie vie avant d évoquer les péripéties
d’un drame , jamais oublié et qui va pertuber le rythme paisible ‘et sans heurts de la
population locale
Les tragédies humaines ont ce pouvoir d émotion qui fait que longtemps après …dans le
cadre de l’histoire d’un petit village , leur évocation souléve toujours les passions
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La mission de l USAF ( us army air force )
Le ‘4 juillet 1943 jour de l Independence Day pour les Etats Unis une centaine de
forteresses quitte divers aérodromes de l’East Anglia dans le but de neutraliser l,usine de
fabrication de pieces détachées allemandes destinées à la Luftwaffe
Une DCA clairsemée accueille les bombardiers des le survol de la côte normande
Cap au sud …. la formation passe alors au dessus de notre terrain des Ormeaux situé pres
du passage à niveau lieu de nos ébats sportifs dans un grondement assourdissant Les
archives de l’USAAF précisent …, 165 bombardiers accompagnés d’une escadrille de
Spitfires chargée de la protection de la formation Un brouillard opaque oblige l escadrille de
chasseurs chargée de la protection des bombardiers à faire demi tour
La forteresse « Nymokimi »no 229960 décolle de Grafton Underwood avec l’équipage
suivant
· FO Gordon B Erickson (Pilote )
· 2LT Clifford C Dartt (Copilote )
· 2LT Francis M Hackley(Navigateur)
· 2LT Don W Irvine (Bombardier )
SSGT Robert H Penly (TT)
SSGT Frank J Wingerter (WG SSGT
SSGT Charles Mankowitz (TG)
SSGT Ashworth
SSGT Freema
SSGT Paul G Welch
Photo extraite de mon album
Ce jour, un dimanche je ne l oublierai jamais ! et je crois que mon frére Jean aura ce même
sentiment …
Il est 11 heures et les péripéties de cette journée noire sont restées gravées dans notre
mémoire ;;; nous en parlions encore récemment … ,
I
Le saut vers l inconnu et le crash
Les regards des spectateurs sont rivés vers le ciel particulierement clair en cette journée d’été
Aucun nuage et une campagne vraiment attirante
Longue trainée de fumée noire dans son sillage ,venant du sud, une forteresse s’isole de la
formation et perd rapidement de l’altitude pour disparaitre en frôlant la cime des arbres et
s’ecraser enfin sur un coin de forêt localisé aux alentours de Belfonds, la Perriere bocage
verdoyant de notre département
Depuis cet événement que je n’avais pu oublier J’ai eu la chance de pouvoir communiquer
dans les années 90 avec les services historiques de Maxwell ( Alabama ) mais aussi avec
quelques membres rescapés de l’équipage du 384 TH BG « Nymokimi »
Une collaboration de longue haleine avec l’ historien de ce groupe Ken Becker auquel
j’adressais régulierement textes et photos ( voir sites web 384th bg ) complétera un dossier
déjà bien documenté
A mon tour Je leur communiquais notre version des faits , en l’occurrence la vision «
Vue du sol « et les conséquences désastreuses qui en découlerent
Ce qui suit n’est qu,un simple résumé … des péripéties de ce drame local
Rapports d’évasion nos 65 66 67 68 ( Erickson ,Ashworth ,Penly ,
Wingerter ) trés simplifiés ( source services historiques de Maxwell)
Le commandant de bord Erickson « Nous avons été touchés au dessus du Mans
Un moteur en moins nous nous trainons derriére la formation qui remonte vers le nord La
chasse allemande en profite pour se ruer sur notre avion désemparé et isolé Les circuits
d’oxygene dont nous disposons pour voler à plus de dix mille pieds sont alors détruits par une
rafale particulierement meurtriére ; je donne l’ordre de sauter
A bord l incendie fait rage , les membres de l équipage se ruent vers les issues de secours nous éprouvons les plus grande difficultés à vouloir ouvrir les trappes d évacuation Ma combinaison prend feu et je tente del éteindre avec mes mains En désespoir de cause je me dirige vers l issue de secours se trouvant à l’avant suivant de prés le mécanicien
L ouragan d’air glaçé penetrant par la trappe d’éjection vient enfin à bout de l incendie qui consume lentement ma combinaison de vol
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Evacuation désespérée de l’avion
Ce saut désespéré de l’équipage au coeur d une région inconnue verdoyante ,bois ,buissons , bosquets nous conduit vers une serie de peripéties où les habitants les membres de la résistance ,le BOA , les gendarmes ,les habitants seront intimement méles
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Témoignage du pilote Gordon Erickson
« Au dessous de moi, cinq corolles blanches , une région de bocage verdoyante , une riviére et une cathedrale dans le lointain . ( l’équipage en mission comprend normalement 10 membres ) Je reste accroché aux branches d’un pommier , les pieds à quelques centimétresdu sol ; je jure comme un damné pour me dégager de ma fâcheuse accourent ..Bientôt je resterai dissimulé dans une double rangée de haies avant d etre rejoint par troisautres membres de l équipage brulés aux mains et au visage
En réalité huit aviateurs sauteront sur la plaine de Belfonds entre le hameau de Condé le
butord et le village de Belfonds
Irvin le bombardier bloqué dans le poste avant et le navigateur Hackley n’ayant pu sauter
seront les deux victimes du crash
Temoignage de Ashworth
Nous décollons à 11 00 heures ;;;;;En cours d attaque je suis pratiquement sauvé par la
protection de ma plaque de blindage , une balle frappe la plaque et fait voler en éclats la
mitrailleuse
Le telephone de bord est hors de marche Le mitrailleur m’aide à capeler mon parachute Nous
sommes à 20000 pieds Au cours de la descente un chasseur allemand (fw190 ) fait des cercles
autour de nous
Je touche le sol ‘4 hommes 3 garçons et 3 femmes m’accueillent , me donnent à boire
emportent mes vêtements de vol et m’ apportent des vêtements civils Nous marchons un quart
d heure et rencontrons le pilote caché dans une haie
Temoignage de Wingerter
Le moteur no 4 est touché au niveau du moyeu de l’helice ,l’ huile jaillit du moteur glisse le
long du fuselage avant d’atteindre la queue
Impossibilité de le mettre en drapeau et l’ helice tourne dans le vide Je saute et j atterris dans
une cour de ferme Plusieurs français 4 hommes deux femmes viennent à ma rencontre et
cachent le parachute dans un toile d emballage , nous dirigent vers une grange Je rencontre
le pilote Erickson et Ashworth
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II
Trois semaines dans une grange
Un Séjour de 3 semaines dans une grange à 3 km du lieu du crash alors que les patrouilles
allemandes battent la campagne , l’aide de la résistance…deux hommes l un appelé
Dominique nous informe et nous réconforte en nous assurant que leur organisation nous
prenait en charge IL nous donne un maximum de conseils
_ 13 juillet Coupe de cheveux par la femme du maire et fourniture de vetements civils
Séjour dans une vieille ferme située à
quelques kilométres des lieux du crash
« l englisherie »( photo mr théblines )
Nous retenons le témoignage de Mme
Chevreuil la fille du maire qui prit en
charge dés le début ,l’organisation et
l hebergement clandestin des aviateurs
« je devais faire un grand détour pour
donner à manger aux aviateurs dans une
sorte de hangar rempli de foin Nous
avons été surpris par un inconnu à
bicyclette Invoquant la pluie cherchant des champignons nous sommes rentrés très
inquiets ;;;;
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- 26 juillet Nous sommes 4 Au passage à Dax, le regard soupçonneux de l un des membres de
la gestapo, les yeux fixés sur les particularités de nos chaussures …Enfin le guide André
Barbier réussit à nous sortir de cette impasse
Passage des Pyrenées dans un camion rempli de poulets et de poussins
_le 4 aout nous sommes à Irun (Espagne)le 13 aout à Gibraltar et le 17 aout de retour au Royaume uni( soit 1 mois et 1 3 jours après le crash
Munday autre pilote volant de concert avec Erickson sur son aile gauche
« . En dessous de nous ….une cathedrale je vis Erickson disparaitre de ma vue après
l explosion de son avion ;;;
.De notre altitude 30000 pieds grand beau temps je crois distinguer la tour Eiffel dans le lointain En
dessous de nous …. une cathedrale ….. dira Munday….
Je pensais Erickson définitivement disparu mais en janvier 1944 je le rencontrais assoupi dans un fauteuil lors d une réunion d informations.Il me raconta son périple ,l’aide dela résistance , trois semaines dans une grange , son évasion , le
Rappelons qu en novembre 1942 les allemands avaient franchi la ligne de démarcation et la
flotte française basée à Toulon s était sabordée d’où la suppression d’un certain nombre de
controles
L'épave du B17 photo Roger Cornevin les rives de la Senneviére
Roger et jean Cornevin Un Messershmitt 109 abattu par l une des forteresses
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Monument de Belfonds
· FO Gordon B Erickson (P) EVD
· 2LT Clifford C Dartt (CP) POW
· 2LT Don W Irvine (B) KIA
· SSGT Robert H Penly (TT) EVD
· SSGT Frank J Wingerter (WG)EVD
SSGT Willard E. Freeman (BT) EVD
· SSGT Ashworth EVD
· SSGT Paul G Welch (RO) POW
· SSGTCharlesMankowitz (TG)EVD
-6 Evadés 2 Victimes 2 Prisonniers
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III EVASIONS
Erickson le pilote de Nymokimi d'origine suédoise évadé , Freeman le mitrailleur blessé
caché en forêt de Gouffern avec Mankovick Clifford Dart le copilote prisonnier après
deux nuits d errance aux alentours de Belfonds
Penly le mécanicien ’un des membres de l ,équipage tomba lourdement sur le dos Un jeune
habitant du plessis Roger Gaulard ,se précipita pour l’aider à se remettre de sa lourde chute
et le secourir Ce dernier dénoncé décédera en déportation le 18 mars en 1945 a Diez
( rapport de l’abbé l’aumonier du camp)
Mankovitz a peur du vide…. jambes pendantes au dessus du vide il bloque l issue de secours
et se décide enfin à sauter
Freeman se fracture la cheville lors de l impact avec le sol
Ils passéront tous deux trois semaines cachés et soignés en foret de Gouffern et pris en
charge par les résistants avant de prendre le chemin de Tours « Conduits par les resistants
une femme nous accompagnait , un bebe dans les bras Nous nous sommes englués en forêt et
un groupe d’allemands nous a aidé à sortir de notre délicate position »
Deux évadés vers les Pyrenées orientales ,Perpignan ,la frontiére franco
espagnole et , Aronsa ,Barcelone
Rapports d évasion Freeman et Manckovick
Deux guides nous accompagnaient lors du passage de la frontiére Nous avons marché ensuite
4 heures vers une ferme en territoires espagnol après avoir évité deux patrouilles allemandes
avant de suivre le guide envoyé par le réseau Vic dont l organisateur le general espagnol
Martin était le chef
Message d’arrivée diffusé sue les ondes de la BBC « les occupants du petit bois sont bien
arrivés »
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Deux prisonniers
Welch blessé et allongé dans les fourrés de la carriere de Fontaineriant, lieu privilégié de nos
baignades et retrouvé par un habitant promenant son chien et ,travaillant aux carriéres de
quartzites
Clifford Dartt le copilote erra durant deux jours et deux nuits avant de se rendre dans une
ferme aux gendarmes français
Interné à Sagan ( Pologne il nous fera part de son amertume après sa libération )
Le Stalag Luft III était un camp de prisonniers de guerre ( stalag
)pour les pilotes pendant la seconde guerre mondiale.
Etabli en 1942 Il était situé à côté de Sagan (dans l'actuelle Pologne ) et il relevait
exclusivement de la Luftwaffe. .
Les prisonniers étaient principalement britanniques et américains, mais des prisonniers
d'autres nationalités y ont été recensés : Français, Belges, Canadiens, Hollandais,
Grecs, Norvégiens, Lituaniens, Slovaques, Tchèques, Polonais, ainsi que des pilotes
de la Nouvelle-Zélande et de la République d’Afrique du Sud. On estime qu'au début
de1944 ils étaient plus de 10 500 prisonniers.
Les tentatives d'évasion ont été nombreuses et la fuite la plus connue eut lieu
pendant la nuit du 24 mars 1944.
Par un tunnel, de 111 m de longueur, creusé à 10 m de profondeur, 76 pilotes
réussirent à sortir du camp. Les Allemands traquèrent les évadés sur tout le territoire
et tous furent repris sauf trois pilotes, qui échappèrent aux nazis deux norvégiens
et un néerlandais. Sur ordre d’Hithler ,, 50 des prisonniers repris furent fusillés. Cet
épisode a été immortalisé par le film LA GRANDE EVASION
Le bilan définitif Deux prisonniers , 6 évadés ( deux par les Pyrenées orientales 4 par les
Pyrenées atlantiques) et 2 victimes Hackley et Irvine
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1V
VU DU SOL …ce que j ai vu et appris ;;; 4 juillet 1943 11 heures
Ce 4 juillet 11 heures je participais à une compétition sportive au stade des Ormeaux ,stade
vétuste par ses installations surannées et situé prés de la voie ferrée
Les allemands nous avaient préçédé et je découvrais dans le vieux vestiaire en bois vermoulu marquant l’entrée du stade , un paquet de photos oublié par nosoccupants « trois SS » en tenue de sports Je m empressais de les dissimuler craignant un retour de leur propriétaire
Sans avertir le moins du monde, nos occupants
avaient l habitude de s’emparer de notre terrain et
d’exercer sans vergogne leurs qualités de competiteurs
de hand ball
De notre stade ou la foule était rassemblée il nous
avait donc été facile de distinguer l’avion en détresse
et la longue fumée noire dégagée par l incendie qui
se propagea d’ailleurs dans les futaies alentour .où les
pompiers seront contraints d intervenir
la philippiére lieu du crash
Photos trouvées dans notre vestiaire
Pêche sur les rives ombragées de la Senneviére…. la découverte
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Des le lendemain matin vers 10 heures ,mon frére et moi curieux et inconscients ,décidons
de tenter une expédition en forêt et de visiter le lieu du crash .Décision hâtive et peut être irraisonnée due à notre âge Mais comment résister à la curiosité et à l impatience de la
découverte sans attirer l’attention des patrouilles ?Notre jeunesse j espére nous aidera t elle
à défier les soupçons et à franchir les barrages ?
Armés de nos cannes à pêche, épuisette ,hameçons de rechange ,appâts c’est le grand départ
vers le lieux supposé du crash …Belfonds la Philippiére , ( le journal américain trimestriel
de l’AFEES a retracé notre épopée en decembre 2011)
Quelques rares civils sur notre chemin mais un passage feldgendarmepermanent de camions remplis de soldats …participant aux recherches et quelques feldgendarmes
Nous passons un premier contrôle sans difficultés bien que
l’encombrante kodak a soufflet avait tendance à me donner queldgendarmeelques sueurs froides … en
effet ….interdiction depuis Juin 1940 de prendre des photos Une odeur de brûlé ..et un champ
jonché de débris …
Surprise ! pas de sentinelle, pas âme qui vive dans ce coin de campagne témoin d’un
énorme drame Je prends six photos , les seules existantes à ma connaissance aujourdhui
Le val d’enfer 10 heures 5 juillet 1943
Grand silence pesant, le murmure du ruisseau , le bruit des feuillages agités par le vent , un f
moteur parmi les nénuphars et un ensemble de débris répartis dans le champ sur prés d’un
hectare
Longeant les berges de notre ruisseau
, bordé de peupliers ,nous distinguons
ce qui ressemble …. à un corps mais
recouvert d’ un drap blanc :Grande
émotion !
tUn bouquet de violettes apporte un t
de cet homme inconnu tombé du ciel
…parachute en flammes
Un habitant s’avance vers nous c’est
Claude Pavart( futur maire de
Belfonds )qui nous donne quelques détails concernant la présence de ce corps dont il a la
garde
Un jeune berger assurait la garde d’un troupeau de moutons et sa frayeur fut grande de voir
cet homme en flammes tombant du ciel
Effrayé le jeune berger disparut et s’enfuya chez son maitre, perdant un sabot en traversant
le ruisseau
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Le val d’amour
Longeant la riviere prés de la Ferriere Béchet nous découvrons quelques km plus loin le
corps carbonisé de Irvin le bombardier tombé au val d amour apparemment avec la tourelle
Irvin le bombardier tombé à la Ferriere Béchet
Les conséquences de ce crash sont aujourdhui connues …il faut les rappeler, le BOA bureau
des opérations aériennes pratiquement déçimé en raison du départ précipité d Edouard
Paysant dans la sarthe et le nord où il continuera à assumer sa dangereuse mission ;;la
recherche des terrains propices aux activités de parachutage et la composition des comités de
réception ,
50 personnes interrogées , vingt déportées dont les 4 gendarmes sagiens , Dénonciations;
vengeances ;;;
Une erreur impardonnable alourdit encore ce triste bilan Un homme bien tranquille Mr B…
pére de famille nombreuse pris pour un dénonciateur fut abattu Traqué par ses poursuivants
il essaya bien de se réfugier dans une grange mais sous un feu nourri tomba sous les coups
de ses bourreaux qui ne lui laissérent aucune chance
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Octobre 1943
A partir d Aout 1943 plusieurs camarades du collége ont été impliqués dans cette affaire et
se sont empressés de disparaitre hors des murs de notre ville pour …se faire oublier
¨Personnellement quittant précipitamment le terrain j arrivais trop tard sur la route de Saint
Laurent où un aviateur empétré dans les branches d’ un buisson épineux nous faisait signe de
disparaitre abandonnant un poignard que je m empressais de camoufler Le probleme.. c était
le passage à niveau ;;;où un peloton de la wehrmacht contrôlait la population désirant
traverser la voie ferrée
Par la suite je récupérais un morceau de parachute que je cachais sous le plancher du
grenier familial ..Par contre il me faudra prés de 18 mois avant d’ obtenir le développement
des pellicules de mon vieux kodak renfermant les six clichés de l’épave …une grande victoire
…ce sont les seules photos de l’épave aujourdhui
L un de mes camarades impliqué dans l’aide apportée aux évadés ,travaillait alors chez le
boulanger Despierres place des halles lorsqu il vit arriver la feld gendarmerie reconnaissable
à la brillante plaque métallique de poitrine
Il avait aidé l’un des aviateurs et récupéré une mae west qu il cacha prés de l église st Pierre
dans un jardin ouvrier Dénonçé en raison de l aide apportée à l un des rescapés il ne put
eviter l’emprisonnement dans les sombres géoles de la gestapo mais fut relâché après deux
mois d internement
je l’ai rencontré voilà quelques années dans le midi où il passait une paisible retraite On ne
pouvait faire autrement que de parler de cette affaire
Par contre le veritable dénonciateur passera des moments très difficiles dés sa sortie
prématurée de prison Recherché par la résistance il évitera le chatiment suprême en raison
d’une erreur tragique (voir février 44)
Le SOE et nos gendarmes
Les avions Halifax de la RAF et du SOE lourdement chargés et alourdis par les containers
d’armes et munitions décollaient de Tempsford nord de londres aéroport secret de la
RAF et glissaient dans la nuit noire presque en rase motte pour ne pas se faire repérer par les
radar allemands Au – dessous d’eux défilent les champs , les vergers, et les villages
endormis de Normandie Il leur fallait prés d une heure a une heure et demi de Tempsford
avant d’ atteindre les terrain préparés par Edouard Paysant
Edouard Paysant après avoir contacté différents réseaux quittera la région pour se consacrer à
l organisation des parachutages dans la Sarthe et le nord de la France mais nos quatre
gendarmes ( voir ci-dessous ) ne purent échapper aux investigations de la gestapo
(.Rappelons que Edouard Paysant disparaitra en juin 1944 victime des Ostruppen Georgiens
au château de Callac )
Responsable du BOA dans notre département son depart après le crash précipitera sa
participation dans le nord avant qu il ne prenne la direction d une zone de parachutag en
Bretagne à Saint Marcel
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«
Le bilan définitif Deux prisonniers , 6 évadés (
deux évadés par les Pyrenées orientales quatre par les Pyrenées
atlantiques) et 2 victimes Hackley et Irvine
Roger Gaulard habitant Le plessis sera arreté le 15 Juillet aprés avoir aidé Penly le
mecanicien et décédera le 18 mars 45 à Diez (Allemagne ) témoignera l aumonier de la
prison
Neuf forteresses furent abattues ce jour dont deux dans l’Orne et deux dans la Sarthe
Jour de la libération à Belfonds le parachute du pilote caché ds un berceau d enfant
Les gendarmes Tual ,Daniel, Bouyer,Collet étaient alors chargés de la sécurité des terrains surveillance clandestine de nuit au mépris de toute intervention de la surveillance allemande
auprés des comitésde réception composés d’hommescourageux battant la campagne e
dormant souvent à la belle étoile
Les quatre gendarmes sont arrêtés
’
Nous habitions alors place du Parquet a Sees , les quatre gendarmes pratiquement
nos voisins ,chargés de la sécurité ,accusés de protéger les parachutages la nuit, sont arrétés et emprisonnés à la prison d’Alençon
1Quatre crashes de forteresse volante en sarthe et dans l'orne ce 4 juillet 1943
Quatre gendarmes soumis dans la journée aux ordres de l administration allemande et de la
kommandantur mais ardents patriotes convaincus et succombant la nuit à l appel de la
résistance et de tous ses dangers
Je me souviens de ce mois d aout 1943 , le 14 exactement … leurs épouses attendaient
fievreuses et inquiétes , le passage du car les transportant de la prison d’ Alençon au Palais de
justice de Rouen Elles espéraient croiser leur regard avant le grand départ vers les géoles
allemandes Les allemands accépterent avec réticence l’arrêt du car sur notre grande place ,
et ainsi les familles purent leur remettre quelques colis et des vêtements
« Nous confectionnons des colis avec l’aide de la population et ,nous attendons le car avec
impatience .Notre déception est immense le car passe sans s’arreter mais ô chance les
allemands se ravisent et le car stoppe quelques centaines de métres plus loin Le car repart
ensuite nous laissant seules et désespérées ….. » écrit madame Collet épouse d’ un gendarme
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Un seul reviendra de ce tunnel de la mort construit sous terre pour permettre la fabrication
des fusées du Reich ? le sinistre camp d’ Ellrich d’ ou de nombreux civils sagiens ne
reviendront jamais
Février 1944
Tentative d’assassinat de G …. accusé d’avoir dénonçé les quatre gendarmes de la
brigade sagienne
Extrait de l’Ouest Eclair du 3 Février 1944 ( Rubrique Argentan )
Un cultivateur est assassiné par des bandits
Un crime a été commis mardi vers 17 heurses 30 sur le territoire de la commune d’ Ecorches
Mr Bellanger 32 ans bouvier à Montreuil la Cambe , pour le compte de Mr ; Moisson
travaillait dans un champ lorsqu’ il fut attaqué par trois individus armés .
Sous les rafales de balles ,blessé au bras Mr Bellanger se réfugia dans une
bouverie . C’est là que à travers un trou de la cloison en torchis , les assaillants
tirérent à nouveau sur lui avec une mitraillette et l’achevérent .
Atteint de graves blessures à la poitrine Mr Bellanger succomba peu aprés . Il
était marié et pére de trois enfants
J’ai eu connaissance des responsables de cette erreur qui entraina la mort d’un innocent après
la libération ..Les coupables s’engagérent dans la 2 eme DB
Commémoration de Belfonds juillet 1998 le navigateur Paul Mac Connel et le copilote john Carah (
photo joel huard ) Melle Collet fille d un gendarme et Roger Cornevin
e
17
Emblême du 384 TH BG à Grafton Underwood
18
Plusieurs internautes me contacteront à ce sujet et apporteront quelques informations supplémentairesconcernant cette journée du 4 juillet et en particulier les crashes (même jour , même heure ) de
Poillé sur végre , Mézeray ,la Coulonche
J ai échangé une longue correspondance avec David Butcher le seul survivant de la
forteresse abattue à Poillé sur végre ( rappelons que ce jour de l independence day 1943 2
forteresses furent abattues dans l’Orne et deux dans la Sarthe°)
Son avion explosa et il fut précipité inconscient par le trou béant provoqué par un obus de DCA Seul survivant de son équipage il,participa à plusieurs reprises à la récupérationde containers destinés à la resistance locale ( il est certainement l’un des seuls aviateurs américains à avoirparticipé malgré lui à des actions de résistance et son nomfigure aujourd hui parmi la liste des résistants sarthois ) Ses
cendres à sa demande reposent au pied du monumentcelebrant cet événement du 4 juillet 1943 )
David Butcher et Alfred Auduc le chef de la résistance
locale ( photo prise dans les années 90 )
De longues années après cette date lhistorien du 384 thbg Ken Decker sera en mesure
d’éditer la version française de l’ évenement (Ils ignoraient totalement les faits des crashes
de Belfonds et la Coulonche )
En 2007 Mme Michéle Hammon dont l’époux pilote en Irak et elle même capitaine de
réserve de l armée américaine , recherchait depuis de longues années les circonstances du
décés de son oncle Francis Je lui adressais les circonstances du drame dans les moindre détails
et l’intense émotion liée à cet événement, la ,gratitude des habitants et le grand respect des
français pour le sacrifice de ces aviateurs tombés loin de leur patrie
Toute la famille ignorait d’ailleurs le sort de Francis M Hackley brillant officier sorti
de l’école de en donc le détail des événements passés
La découverte de ce bouquet de violettes apportant le témoignage deshabitants ,exprimé dans un climat de méfiance crée par cet événement
démontrait les véritables sentiments dela population locale
L’aide apportée par les habitants aux évadés l avait particulierement bouleversé et mettait en évidence les sentiments des français envers les aviateurs alliés,
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Elle apprenait également les conséquences de ce crash … les arrestations ,les déportations
l héroisme de la résistance Elle tenait donc à être présente à cette commémoration organisées
par Mr Theblines président des Anciens Combattants de Belfonds et dont le pére fut alors le
maire durant cette période trouble , une tâche alors très délicate à assumer puisqu il fut luimême
incarcéré à la prison d’Alençon
Des 1945 différents jugements seront rendus par les tribunaux et le responsable des
dénonciations sera condamné à mort Sa peine sera réduite par la suite à une peine de travaux
forçés
Cet Extrait « crash de Belfonds voir le « Dossier roger cornevin-hayton 220 j disponible aux
archives de l’Orne photo et sites web
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